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Patent Searching and Data


Title:
ALGAL EXTRACT-BASED COMPOSITION FOR ORO-DENTAL USE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/080622
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an algal extract-based composition for oro-dental use. This composition comprising a mixture of algae with at least Ascophyllum nodosum and Fucus spp. is characterized in that said mixture of algae has a proportion of Ascophyllum nodosum of at least 90% of the weight of the mixture and that the proportion of Fucus spp. is at most 10% of the weight of the mixture, and in that said extract is combined with a natural surfactant and/or with a zeolite or a mixture of zeolites. The present invention also relates to uses of said composition, in particular for dental prevention and/or care. Applications in the oro-dental field, both preventively and curatively.

Inventors:
FAGON ROXANE (FR)
DUTOT MELODY (FR)
HEMON MARC (FR)
Application Number:
PCT/FR2011/052906
Publication Date:
June 21, 2012
Filing Date:
December 08, 2011
Export Citation:
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Assignee:
YS LAB (FR)
FAGON ROXANE (FR)
DUTOT MELODY (FR)
HEMON MARC (FR)
International Classes:
A61K36/03; A61K8/97; A61K33/06; A61P1/02; A61P31/04; A61Q11/00
Domestic Patent References:
WO2006027248A22006-03-16
WO2006027248A22006-03-16
Foreign References:
DE102007030406A12009-01-08
EP1433388A12004-06-30
EP1977756A12008-10-08
DE3416332A11985-11-07
US20040022806A12004-02-05
US7556654B12009-07-07
EP1328285A12003-07-23
FR2914190A12008-10-03
Other References:
DATABASE WPI Week 200643, Derwent World Patents Index; AN 2006-421398, XP002638081, "extract for treatment of periodontal diseases comprises extract obtained from Ascophyllum nodosum and Fucus vesiculosus algae"
Attorney, Agent or Firm:
POUPON, MICHEL (FR)
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Claims:
Revendications

Composition à usage bucco-dentaire d'extrait d'algues brunes comprenant un mélange d'algues avec au moins de l'Ascophyllum nodosum et du Fucus spp. étant caractérisée en ce que ledit mélange d'algues présente une proportion d'Ascophyllum nodosum d'au moins 90% du poids du mélange et que la proportion de Fucus spp. est d'au plus 10% du poids du mélange, et en ce que ledit extrait est associé à un tensioactif naturel et/ou à une zéolithe ou un mélange de zéolithes.

Composition selon la revendication 1 , caractérisée en ce que le mélange d'Ascophyllum nodosum et de Fucus spp. est inférieur ou égal à 1 ,5% du poids de la composition de préférence de 0,1 et 1 %..

3. Composition selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le tensioactif naturel est présent inférieur ou égal à 2% du poids de la composition.

4. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que le tensioactif naturel est un sophorose lipide.

5. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la zéolithe ou le mélange de zéolithes est entre 0,1 et 1 % du poids de la composition.

6. Composition selon la revendication 5, caractérisée en ce que la zéolithe ou le mélange de zéolithes comprend au moins une zéolithe chargée à l'argent.

7. Composition selon la revendication 6, caractérisée en ce que la zéolithe ou au moins une zéolithe est un mélange d'oxyde de silicium et d'oxyde d'aluminium.

8. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est associée à tout excipient nécessaire à sa mise en forme galénique.

9. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 pour son utilisation dans le traitement des états inflammatoire du tissu gingival et parodontal.

10. Composition selon la revendication 9 utilisée comme un agent antibactérien.

1 1 . Composition selon la revendication 9 utilisée comme un agent antiinflammatoire.

12. Composition selon la revendication 9 utilisée, comme un agent antioxydant.

13. Composition selon la revendication 9 utilisée comme un agent contre la formation du biofilm bactérien défavorable pour la gencive.

14. Dentifrice ou solution pour bain de bouche ou outil pour un usage dentaire ou buccal comprenant la composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 8.

Description:
Composition à base d'extrait d'algues à usage bucco-dentaire

La présente invention concerne un produit à usage bucco-dentaire.

Plus particulièrement le produit selon la présente invention agit contre la formation de la plaque dentaire ainsi que contre les états inflammatoires du tissu gingival et parodontal. Dans ce qui suit la composition à base d'extrait d'algues à usage bucco-dentaire va être décrite en relation avec la prophylaxie de la plaque dentaire, ceci étant un exemple non limitatif et purement illustratif.

La plaque dentaire est une substance extrêmement collante qui se dépose sur les dents. Elle se forme au cours de la journée et pendant la nuit, entre les séances de brossage. Elle est constituée de protéines de la salive, de sucres alimentaires, de très nombreuses bactéries et de leurs toxines. Les bactéries présentes métabolisent les sucres et produisent des acides corrosifs. Lorsqu'elle n'est pas éliminée par le brossage des dents, la plaque dentaire durcit et se calcifié pour constituer le tartre. Seul un détartrage effectué par un dentiste peut l'éliminer.

L'accumulation de plaque dentaire induit un environnement défavorable pour la gencive. Les bactéries constituant la plaque vont exercer des effets négatifs sur les cellules de gencives : stress oxydatif, stress inflammatoire. La production de radicaux libres ainsi que la libération massive de médiateurs de l'inflammation va conduire à une destruction du tissu conjonctif de la gencive. Les pathologies qui apparaissent sont les gingivites et les parodontites. Il est connu que les abrasifs actuels pour prévenir l'apparition de la plaque dentaire sont généralement trop puissants. Ils ont ainsi comme inconvénients d'irriter la gencive et d'abîmer l'émail des dents.

Les états inflammatoires de la gencive, sont courants. En plus d'être causés par la présence de plaque dentaire, ils peuvent également résulter d'un brossage des dents trop agressif, du port d'appareils dentaires, de tabagisme... Pour répondre à ces inconvénients, il est connu d'utiliser des agents antibactériens. Ces agents antibactériens sont peu sélectifs des bactéries qu'ils éliminent, comme la chlorhexidine par exemple : ils éliminent à la fois les bactéries pathogènes et les non-pathogènes. De plus, ces agents antibactériens ne sont pas recommandés pour une longue utilisation.

Il existe des préparations orales et de soins dentaires contenant des algues comme par exemple le document EP 1 328 285. Ce document présente un produit d'algues qui empêche la formation bactérienne de la plaque dentaire.

En revanche, ce document ne présente pas l'utilisation d'un produit d'algues dans le but de limiter l'inflammation bucco-dentaire, de limiter l'oxydation bucco dentaire et ne traite pas des dégénérescences tissulaires liées aux parodontites.

Ainsi de manière générale, les produits actuels qu'ils soient à base d'algues ou autres, s'adressent principalement à l'activité antibactérienne et peu d'entre eux traitent des états inflammatoires ou des dégénérescences tissulaires liées aux parodontites.

Un autre état de la technique est illustré par le document FR2 914 190 qui utilise un extrait d'algues destiné au traitement de processus inflammatoires. L'enseignement de ce document montre comment obtenir un extrait d'algues ayant une forte teneur en composés phénoliques et son utilisation dans le domaine pharmaceutique destinée au traitement de processus inflammatoire.

Toutefois, l'enseignement de ce document ne présente pas l'intérêt d'associer un actif antibactérien avec un extrait d'algues qui a pour effet d'augmenter la réduction de la plaque dentaire.

Un autre état de la technique est illustré par le document WO2006/027248 qui décrit des plantes de la famille des fucales qui inhibent une enzyme produite par les bactéries dans l'hygiène dentaire. L'inconvénient est que ces plantes agissent seulement sur l'enzyme et non sur les bactéries. Par conséquent, les bactéries sont encore présentes. Un autre inconvénient est que cette solution agit seulement sur le biofilm.

Le but de la présente invention est d'obtenir un produit à base de mélange d'algues qui permet des synergies prophylactiques de l'hygiène bucco- dentaire.

L'invention propose une composition à usage bucco-dentaire permettant notamment de limiter les risques de parodontopathies, cette composition contenant un extrait d'algues brunes comprenant un mélange d'algues avec au moins de l'Ascophyllum nodosum et du Fucus spp. caractérisée en ce que :

- ledit mélange d'algues présente une proportion d'Ascophyllum nodosum d'au moins 90% du poids du mélange et une proportion de Fucus spp. d'au plus

10% du poids du mélange,

- l'extrait est associé à un tensioactif naturel et/ou à une zéolithe ou un mélange de zéolithes. Selon des caractéristiques avantageuses de la présente invention :

- le mélange d'Ascophyllum nodosum et de Fucus spp. est inférieur ou égal à 1 ,5%, de préférence pris dans la plage de valeur entre 0,1 et 1 % du poids de la composition, borne comprise,

- le tensioactif naturel est présent inférieur ou égal à 2% du poids de la composition, de préférence de 0,1 à 1 ,5% ; avantageusement de 0,25 à 1 % voire même de 0,5 à 0,7%,

- le tensioactif naturel est un sophorose lipide,

- la zéolithe ou le mélange de zéolithes est entre 0,1 et 1 % du poids de la composition, de préférence de 0,25 à 0,75%; avantageusement de 0,35 à 0,65%, voire même de 0,5%,

- la zéolithe ou le mélange de zéolithes comprend au moins une zéolithe chargée à l'argent,

- la ou au moins une zéolithe est un mélange d'oxyde de silicium et d'oxyde d'aluminium,

- La composition est associée à tout excipient nécessaire à sa mise en forme galénique.

D'autre part, la présente invention concerne une utilisation d'une telle composition pour :

- la prévention et/ou le soin dentaire,

- lutter contre l'inflammation gingivale,

- lutter contre le stress oxydatif des cellules de gencives, ou

- lutter contre la formation du biofilm bactérien. Pour réaliser au moins une de ces utilisations, la composition à base d'algues est intégrée dans un dentifrice ou dans une solution pour bain de bouche ou dans un outil pour un usage dentaire ou buccal. Les avantages de la présente invention sont entre autres, d'entretenir correctement les gencives et les dents en remédiant aux inconvénients de l'art antérieur. La présente invention propose une solution pour un usage quotidien dans la prévention et le traitement de l'installation de la plaque dentaire et de l'inflammation parodontale.

La présente invention est basée sur la découverte inattendue qu'une composition à base d'extrait d'algues brunes comprenant un mélange d'algues avec au moins de l'Ascophyllum nodosum et du Fucus spp. présente des effets importants sur la prévention et le traitement buccodentaire.

Par Fucus spp., il est entendu par toutes les sous espèces de Fucus. La composition à base d'extrait d'algues comprend un tensioactif naturel et une zéolithe ou un mélange de zéolithes permettant notamment de lutter efficacement contre l'inflammation gingivale, le stress oxydatif des cellules de gencives et la formation du biofilm bactérien.

De manière inattendue et avec un effet de symbiose, la présente invention permet à partir de l'association d'un actif antibactérien sous forme de zéolithe ou d'un mélange de zéolithes avec un mélange d'algues brunes de favoriser efficacement la lutte contre la formation du biofilm bactérien.

On comprendra mieux l'invention à l'aide de la description faite ci-après d'un mode de mise en œuvre donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux figures annexées suivantes :

- la figure 1 est une représentation de l'effet anti-inflammatoire à l'aide de fibroblastes de gencives pour la réduction d'interleukine 6.

- la figure 2 est une représentation de l'effet anti-inflammatoire à l'aide de fibroblastes de gencives pour la réduction du facteur a de nécrose tumorale.

- la figure 3 est une représentation de l'effet anti-inflammatoire sur des macrophages pour l'inhibition de la production d'interleukine 6. - la figure 4 est une représentation de l'effet anti-inflammatoire sur des macrophages pour l'inhibition de la production du facteur a de nécrose tumorale.

- la figure 5 est une représentation de l'effet antioxydant sur des cellules de l'épithélium.

L'objet de la présente invention est l'utilisation d'une composition à base d'extrait d'algues destinée à l'usage hygiène bucco-dentaire, cet usage pouvant concerner la prévention, le soin ou l'hygiène.

La présente invention a pour but de prévenir des problèmes bucco- dentaires en luttant contre les trois effets mentionnés ci-après liés notamment à la formation de la plaque dentaire.

Selon la présente invention, la composition à usage bucco dentaire d'extrait d'algues brunes comprenant un mélange d'algues avec au moins de l'Ascophyllum nodosum et du Fucus spp. est caractérisée en ce que la proportion d'Ascophyllum nodosum est d'au moins 90% et que la proportion de Fucus spp. est d'au plus 10%, et en ce que ledit extrait est associé à un tensioactif naturel et/ou à une zéolithe ou un mélange de zéolithes.

L'Ascophyllum nodosum et les espèces de Fucus, notamment mais non limitativement le Fucus vesiculosus, sont des types d'algues brunes répandues.

On sait qu'un tensioactif modifie la tension superficielle entre deux surfaces en présentant deux parties de polarité différente, l'une lipophile et apolaire et l'autre hydrophile et polaire. Il existe de nombreux tensioactifs d'origine naturelle. On pourra citer entre autres les tensioactifs à base de sucre ou glucosides ou les tensioactifs du type acylglutamates.

Comme tensioactif d'origine naturelle, selon l'invention, il est préféré un sophorose lipide. Le sophorose est un diholoside existant dans la nature. Il est constitué de deux unités de glucose reliées par une liaison osidique. C'est un isomère du maltose et du saccharose. Le sophorose peut être associé avec des lipides pour donner des sophoroses lipides ou sophorolipides qui ont la particularité de réduire la tension de surface de l'eau.

De manière générale, une zéolithe est un minéral microporeux appartenant au groupe des silicates, sous groupe des tectosilicates dans lequel ils forment une famille comprenant des aluminosilicates hydratés de métaux des groupes IA et MA du tableau périodique des éléments, tels le calcium, le magnésium et le potassium.

Il existe deux sortes de zéolithe, la naturelle et la synthétique. Ces zéolithes sont des polymères inorganiques cristallins structurellement complexes, basés sur une suite indéfinie tridimensionnelle de structures quadri-connectées d'oxyde d'aluminium, notamment du AI0 4, et d'oxyde de silicium, notamment du SI0 4 tétraédriques, ces structures étant liées entre elles par un échange d'ion oxygène. Chaque AI0 4 tétraédrique présent dans la structure apporte une forte charge négative qui est contre balancée par un ou plusieurs cations, tels que Ca 2+ Mg 2+ ou K + .

Il est entendu que la zéolithe incluse dans la composition ou au moins une zéolithe du mélange de zéolithes permet la libération lente d'ions d'argent, qui possèdent un effet anti-microbien, c'est-à-dire une famille de substances qui tue les bactéries ou ralentit la croissance des microbes. En alternative et/ou en complément, il est aussi possible d'utiliser des ions de cuivre et/ou de zinc.

Les ions de la zéolithe ou du mélange de zéolithes sont activés sur demande en présence d'humidité ou d'un agent activant. Par exemple, les ions argent combattent les micro-organismes de trois façons : en privant lesdits microorganismes de nourriture, en les stérilisant et en les étouffant.

Un des effets pour la lutte contre la formation du biofilm bactérien est l'effet anti-inflammatoire, un autre effet est l'antioxydant et le dernier effet est l'antibactérien. Ceci va être expliqué dans les trois exemples suivants.

L'exemple 1 suivant montre la validation de l'effet anti-inflammatoire. Exemple 1 : effet anti-inflammatoire

Dans cet exemple, il est démontré l'effet anti-inflammatoire en prenant des fibroblastes de gencives qui sont incubés pendant 2h avec l'extrait d'algues sélectionné.

On obtient un extrait polyphénolique d'algues brunes par un procédé de fabrication qui comprend les étapes suivantes : broyage des algues fraîches, extraction aqueuse, séparation solide/liquide, filtration pour l'élimination de microparticules, élimination des alginates par précipitation, élimination de l'iode, puis séchage par atomisation.

Cet extrait est un extrait d'algues brunes qui est un mélange de 90% d'Ascophyllum nodosum et de 10% de Fucus spp. Ces fibroblastes sont ensuite soumis à un stress inflammatoire à l'aide de l'agent biologique lipopolysaccharide d'Escherichia Coli pendant 24h. Les résultats des différents médiateurs de l'inflammation sont dosés et sont illustrés aux figures 1 et 2.

Sur ces deux figures, l'extrait d'algues est noté C, les cellules correspondent à des fibroblastes de gencives et un agent biologique lipopolysaccharide de la souche d'Escherichia Coli est noté LPS.

La figure 1 est une représentation de l'effet anti-inflammatoire à l'aide de fibroblastes de gencives pour la réduction d'interleukine 6. Il est entendu par interleukine 6 une cytokine clé dans la régulation de l'inflammation aiguë et chronique. Il est connu qu'une hyperproduction d'interleukine 6 peut provoquer une inflammation.

La figure 1 permet d'apprécier tout d'abord que l'extrait C n'induit pas de stress inflammatoire car les fibroblastes de gencives ne réagissent pas avec l'extrait d'algues. Ensuite, elle permet de voir que l'effet anti-inflammatoire de l'extrait C est vérifié. En effet, en le comparant avec un premier mélange de cellules et de LPS avec un deuxième mélange de cellules, de LPS et de l'extrait d'algues, il est observé que l'extrait d'algues limite l'impact du LPS. Par conséquent, les résultats indiquent que l'extrait d'algues permet de réduire la production d'interleukine 6.

La figure 2 est une représentation de l'effet anti-inflammatoire à l'aide de fibroblastes de gencives pour la réduction de la production du facteur a de nécrose tumorale. Il est entendu par facteur a de nécrose tumorale un révélateur de signe de l'inflammation en mesurant sa concentration. En effet, une augmentation locale de la concentration de facteur a de nécrose tumorale est significative des signes cardinaux d"inflammation comme rougeur, chaleur, tuméfaction, douleur...

De la même manière que la figure 1 , la figure 2 montre que l'extrait C n'induit pas de stress inflammatoire car les fibroblastes de gencives ne réagissent pas avec l'extrait d'algues. Elle confirme que l'effet anti-inflammatoire de l'extrait C est vérifié, en comparant un premier mélange comprenant des cellules et du LPS avec un deuxième mélange comprenant des cellules, du LPS et de l'extrait d'algues, il est observé que l'extrait d'algues limite l'impact du LPS. Par conséquent, les résultats indiquent que l'extrait d'algues permet de réduire la production du facteur a de nécrose tumorale.

Afin de caractériser la dose d'extrait d'algue responsable de l'effet antiinflammatoire, il a été réalisé un protocole expérimental sur des macrophages qui sont des cellules majeures de la réponse inflammatoire.

Sur les figure 3 et 4 l'extrait d'algues est noté C3 et correspond à un mélange d'extrait d'algues d'Ascophyllum nodosum et de Fucus spp. Ces figures représentent le résultat du protocole expérimental. Ainsi, des macrophages ont été incubés dans un premier temps avec différentes concentrations de l'extrait d'algues pendant 2 heures avant d'être stimulés par un stress inflammatoire avec LPS à 0,5 μg mL pendant 24 heures. Les cytokines proinflammatoires interleukine 6 et le facteur a de nécrose tumorale sont dosés dans le surnageant cellulaire par une technique biochimique du type ELISA traduit par dosage d'immunoadsorption par enzyme liée.

Les résultats de la figure 3 montrent que l'extrait d'algues inhibe l'inflammation induite par la production d'interleukine 6 par les macrophages stimulés avec l'agent biologique lipopolysaccharide, de manière dépendante de la dose. En effet, plus la quantité de C3 augmente et plus la production d'interleukine 6 diminue, ce qui montre bien la dépendance avec la dose administrée.

De la même manière, la figure 4 montre le même résultat concernant la production du facteur a de nécrose tumorale.

Ces deux figures montrent bien que l'extrait d'algues est un agent de limitation efficace de l'inflammation.

L'exemple 2 suivant montre la validation de l'effet antioxydant.

Exemple 2 : effet antioxydant

Du fait de sa structure chimique, l'extrait d'algues possède un potentiel antioxydant intrinsèque. Une première série d'essais a été réalisée in vitro, sur des modèles acellulaires :

- Evaluation de la mesure des capacités antioxydantes dans les échantillons biologiques : l'extrait marin a une activité de 296 μηιοΙ Eq Trolox/g

- Evaluation de la capacité de piégeage de l'anion superoxyde : l'extrait d'algue à 0.1 % a une activité de 87 SOD/min.

Evaluation de la capacité de piégeage du radical hydroxyle : l'extrait d'algue à 1 % a une activité de 1556 Eq Acide benzoïque (mg/l).

Ces trois séries d'essais indiquent que l'extrait d'algues a la capacité d'inhiber la formation de radicaux libres, c'est-à-dire ayant une capacité antioxydante, mais également de piéger des espèces réactives de l'oxygène, c'est-à-dire un anion superoxyde et un radical hydroxyle. L'extrait d'algues agit donc en prévention d'un stress oxydant mais également en réparation des composés oxydatifs déjà présents.

Afin de confirmer la réalité physiologique de ces résultats, les effets antioxydants de cet extrait à l'échelle cellulaire ont été étudiés. Dans un premier temps des cellules de l'épithélium gingival ont été incubées pendant 1 heure avec l'extrait d'algues à 0,1 % noté actif C sur la figure 5. Ensuite, le stress oxydant est stimulé avec l'agent biologique lipopolysaccharide noté LPS sur la figure 5 de la souche Porphyromonas Gingivalis à 10 μg mL pendant 2 heures. Les isoprostanes sont formés par un processus radicalaire non enzymatique de peroxydation des acides gras polyin saturés, c'est-à-dire des acides arachidoniques des phospholipides membranaires. La mesure de la production d'isoprostanes dans le surnageant cellulaire se fait par LCMS c'est-à-dire la chromatographie phase en liquide/spectrométrie de masse.

La figure 5 illustre les résultats de l'effet antioxydant. En effet, les résultats de la figure 5 montrent que l'extrait d'algues inhibe le stress oxydant induit sur les cellules gingivales par l'agent biologique lipopolysaccharide. Il peut être apprécié que la quantité d'isoprostanes en pg/ml induite par le mélange LPS et actif C est plus petite que la quantité d'isoprostanes induite par le stress LPS.

D'autre part, l'extrait d'algues est appliqué avant le stress oxydant de sorte à prévenir les dommages induits par le stress oxydant. Les données de la figure 5 montrent bien que le mélange du stress de l'agent biologique lipopolysaccharide et de l'extrait d'algues noté C agit en réduisant les dommages d'un stress oxydant. En effet, nous pouvons apprécier que la quantité d'isoprostanes en pg/ml induite par le mélange LPS et actif C est plus petite que la quantité d'isoprostanes induite par l'actif C.

L'exemple 3 suivant montre la validation de l'effet antibactérien.

Exemple 3 : effet antibactérien

Les effets antibactériens sont testés sur les souches de la flore buccale impliquée dans les parodontites. Préférentiellement il a été choisi un Porphyromonas gingivalis ainsi qu'une bactérie commensale, comme par exemple le Streptococcus gordonii, c'est-à-dire des bactéries qui vivent des déchets qui se trouvent à l'extérieur des tissus. La présente invention montre ainsi son intérêt par l'association de l'extrait d'algues à d'autres ingrédients connus pour leur rôle antibactérien afin de prévenir la formation du biofilm bactérien.

Voici un tableau qui représente l'association d'une zéolithe d'argent et de l'extrait d'algues :

Zéolithe Extrait Zéolithe d'argent d'argent d'algue +extrait d'algue

Activité |1 ,60x10 7

P. gingivalis Pas d'effet |2,46x10 7 ±0,16

Antibactérienne ±0,05

Exprimée en

Unité formant S. gordonii Pas d'effet Pas d'effet Pas d'effet une Colonie/mL

Activité anti- P. gingivalis 88,81 ±0,22 Pas d'effet <0 biofilm S. gordonii 49,66 ±0,34 Pas d'effet <0 (effet préventif)

P. gingivalis

Exprimée en 93,66 ±0,13 Pas d'effet 73,26 ±2,09

+ S. gordonii

% d'infection L'analyse de ce tableau permet de faire ressortir que le mélange de la 0.5% zéolithe et 0.5% de l'extrait d'algues a l'avantage de ne pas s'accompagner d'effets sur la flore commensale de la bouche. En effet, comme les résultats du tableau l'indiquent, il n'y a pas d'effet avec le Streptococcus gordonii qui simule un ensemble complexe de bactéries et de protozoaires, cette flore étant indispensable au bon équilibre bactérien bucco-dentaire.

D'autre part, le mélange de 0.5% zéolithe et de 0.5% d'extrait d'algues montre une augmentation inattendue de l'effet anti bactérien.

D'une autre manière que la zéolithe, l'association avec un tensioactif ayant un effet antibiofilm sur Porphyromonas gingivalis et Streptococcus gordonii peut être employé.

C'est pourquoi, la combinaison de 0.5% de zéolithe ou d'un mélange de zéolithes, notamment comprenant de l'argent, de 0.5% d'un actif marin à base d'extrait d'algues et d'un tensioactif permet d'obtenir un produit avec un fort pouvoir antibactérien et un effet anit-biofilm puissant. Ces deux éléments sont importants à une bonne hygiène bucco-dentaire.

Ainsi la composition selon la présente invention peut avoir plusieurs utilisations qui sont non limitatives:

- une utilisation pour la prévention et/ou le soin dentaire,

- une utilisation pour lutter contre l'inflammation gingivale,

- une utilisation pour lutter contre le stress oxydatif des cellules de gencives.

- une utilisation pour lutter contre la formation du biofilm bactérien.

La composition peut également être associée à tout excipient nécessaire à sa mise en forme galénique telle qu'un gélifiant, un aromatisant, un agent abrasif, un colorant, un opacifiant...

Afin de permettre ces utilisations, la composition peut être intégrée dans un dentifrice, dans une solution pour bains de bouche ou dans un outil de traitement des dents ou de la bouche. Comme exemples d'outils, il peut être mentionné non limitativement une brosse à dent ou du fil dentaire auxquels cas la composition est intégrée dans les poils de la brosse ou sur le fil, par exemple en tant que revêtement de ceux-ci.