Domaine technique de l'invention

La présente invention concerne un appareil de séchage et/ou de lavage de linge équipé d’un dispositif autonome d’extinction de feu ou départ de feu.

Arrière-plan technique

La demande de brevet FR-A1 -2 614 209 décrit un dispositif anti-incendie pour appareils électriques contenant des composants inflammables et notamment pour un lave-linge ou sèche-linge.

Un appareil de séchage et/ou de lavage de linge est un appareil électroménager qui comporte un tambour rotatif dans lequel on place du linge en vue de le laver avec de l’eau et un agent nettoyant, ou du linge humide pour le sécher par brassage. Le tambour est en général entraîné en rotation par une courroie elle-même entraînée par un moteur électrique. Un lave-linge peut avoir une fonction sèche-linge. Dans les deux cas, le tambour de l’appareil peut être traversé par un flux d’air chaud de façon à faciliter le séchage du linge lors de son brassage. Le système de chauffage et de génération du flux d’air chaud de l’appareil peut comprendre un brûleur à gaz ou une résistance électrique par exemple.

Cet appareil électroménager est à l’origine de nombreux incendies domestiques. Le chauffage et le brassage du linge dans le tambour génèrent des poussières inflammables qui s’accumulent à l’intérieur de l’appareil et qui sont susceptibles de s’enflammer, en particulier lorsqu’elles se déposent sur des parties très chaudes de l’appareil telles que le moteur ou le système de chauffage. Un démarrage de feu provoqué par l’inflammation des poussières peut provoquer un feu plus important dans l’appareil notamment par inflammation de la courroie d’entraînement du tambour. La demande de brevet évoquée plus haut propose d’installer un réservoir sous forme d’une bombe sous pression dans un lave-linge, ce réservoir étant relié à des canalisations normalement fermées et susceptibles de se rompre à un seuil de température déterminé. Ces canalisations se prolongent jusqu’aux parties de l’appareil qui sont sujettes à subir des surchauffes ou à prendre feu, comme les dispositifs électriques, les résistances, le moteur, les composants inflammables, etc. La substance anti-incendie contenue dans le réservoir est au moins légèrement sous pression et les canalisations de distribution sont réalisées en une matière destinée à fondre pour assurer la rupture ou l’ouverture de ces canalisations lorsque ces dernières sont léchées par des flammes ou lorsque la température de leur environnement excède un seuil prédéterminé. De cette façon, dès qu’il se manifeste des conditions de surchauffe ou d’inflammabilité qui pourraient donner lieu à un incendie à l’intérieur de l’appareil, les canalisations se brisent et distribuent automatiquement la substance anti-incendie pour éteindre aussitôt le développement d’un incendie possible.

La solution décrite dans cette demande de brevet n’est toutefois pas entièrement satisfaisante car le système d’extinction de feu formé par le réservoir et les canalisations est complexe et long à installer dans un appareil électroménager.

La demande de brevet FR-A1 -3 1 10 608 de la demanderesse décrit un appareil de séchage et/ou de lavage de linge comportant un dispositif autonome d’extinction de feu. Ce dispositif est monté dans l’enveloppe et comprend un tuyau thermoplastique fusible qui est préformé et qui contient un fluide extincteur destiné à être libéré par fusion du tuyau sous l’effet de la chaleur apportée par un feu ou départ de feu. La forme particulière imposée au tuyau permet de le monter dans l’enveloppe et de lui faire parcourir des zones présentant un risque important de propagation de feu.

Cependant, lorsque le feu démarre dans le tambour, il peut s’avérer difficile de le contenir ou de l’éteindre avec les solutions existantes. Les résidus de solvants présents dans les vêtements sont susceptibles d’accélérer la propagation du feu dans la cavité du tambour, et rendre difficile son extinction. Il existe donc un besoin d’une solution permettant de garantir l’extinction d’un feu ou départ de feu dès son apparition à l’intérieur du tambour de l’appareil.

Les documents US-A1 -213/139404 et EP-B1 -2 360 310 proposent que des bossages de brassage de linge soient utilisés dans le tambour comme des dispositifs d’extinction de feu. Cependant, selon la nature du matériau extincteur, la quantité de ce matériau extincteur contenue dans les bossages de brassage n’est pas toujours suffisante pour éteindre un feu ou départ de feu dans le tambour. Par ailleurs, la libération du matériau extincteur n’est pas toujours automatique ou suffisamment optimisée dans la mesure où les sorties des bossages de brassage à travers lesquelles le matériau extincteur peut passer pour éteindre des flammes sont très localisées et prédéterminées dès la conception des bossages de brassage.

La présente invention apporte une solution à au moins une partie des problèmes de la technique antérieure, qui est simple, efficace et économique.

Résumé de l'invention

L’invention propose un appareil de séchage et/ou de lavage de linge, comportant :

- une enveloppe externe de forme générale parallélépipédique, cette enveloppe comportant des parois dont au moins une comporte une bouche de chargement de linge,

- un tambour situé dans ladite enveloppe et mobile en rotation autour d’un axe, ce tambour comprenant une cavité interne reliée à la bouche de chargement et configurée pour recevoir du linge,

- une porte de fermeture de la bouche de chargement, cette porte étant mobile entre des positions de fermeture et d’ouverture de ladite cavité, et

- au moins un dispositif autonome d’extinction de feu, ce dispositif comportant au moins un élément réalisé, de préférence entièrement, en matériau thermoplastique fusible et un espace interne contenant un fluide extincteur destiné à être libéré par fusion de l’élément sous l’effet de la chaleur apportée par un feu ou départ de feu, caractérisé en ce que le dispositif d’extinction est situé au moins en partie dans ladite cavité.

Il est tout d’abord important de noter que le fluide, éventuellement sous pression, est directement stocké dans le dispositif et qu’il n’y a donc pas de réservoir indépendant raccordé à ce dispositif.

Un des avantages du dispositif d’extinction est qu’il peut être particulièrement conçu et avoir une forme spécifique pour son intégration dans un appareil de séchage et/ou de lavage de linge. Il peut ainsi présenter un très faible encombrement.

Un autre avantage du dispositif est qu’il est au moins en partie situé directement dans la cavité de séchage du linge et est donc idéalement situé pour éteindre un feu ou un départ de feu qui commencerait dans cette cavité. Par ailleurs, si besoin, il serait possible d’accéder facilement au dispositif d’extinction en ouvrant la porte. L’accès serait par exemple utile lors d’une opération de maintenance ou de surveillance du dispositif d’extinction.

L’appareil selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément les unes des autres ou en combinaison les unes avec les autres :

- le dispositif d’extinction est porté par le tambour ;

- ledit élément du dispositif d’extinction est un anneau tubulaire ou une portion d’anneau tubulaire, qui s’étend autour dudit axe ;

- le tambour comprend une surface cylindrique interne et des bossages de brassage de linge qui sont en saillie sur cette surface cylindrique interne, au moins l’un de ces bossages formant ledit élément ;

- les bossages forment des dispositifs d’extinction indépendants ;

- les bossages font partie d’un même dispositif d’extinction et comprennent des espaces internes qui sont reliés les uns aux autres pour former un même volume de stockage du fluide extincteur ; - les bossages sont reliés les uns aux autres par des organes de jonction assurant la liaison mécanique des bossages entre eux, d’une part, et la communication fluidique des espaces internes des bossages, d’autre part ;

- les bossages et les organes de jonction forment un ensemble monobloc formé d’une seule pièce ;

- ledit ensemble monobloc est entièrement réalisé en matériau thermoplastique fusible ;

- l’appareil comprend un nombre de bossages compris entre 1 et 10, et de préférence entre 2 et 6 ;

- le dispositif d’extinction est porté par la porte ;

- ledit élément du dispositif d’extinction se présente sous la forme d’un anneau tubulaire ou une portion d’anneau tubulaire, qui s’étend autour dudit axe ;

- ledit élément forme un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement ou est situé à côté d’un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement ;

- le dispositif d’extinction est porté par l’enveloppe ;

- ledit élément forme un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement ou est situé à côté d’un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement ;

- la porte est ou comprend un hublot ;

- le dispositif d’extinction comprend une première partie qui est située dans ladite cavité et une seconde partie qui est située à l’extérieur de la cavité et dans l’enveloppe ;

- la première partie est située au niveau de la bouche de chargement et se présente sous la forme d’un anneau, d’une portion d’anneau ou d’une boucle tubulaire ;

- la première partie forme un joint d’étanché ou est située à côté d’un joint d’étanchéité ;

- la seconde partie est fixée à l’une des parois de l’enveloppe ;

-- la portion d’anneau est fermée à ses deux extrémités ; -- le dispositif peut se présenter sous la forme d’un morceau unique ou de plusieurs morceaux indépendants ou connectés les uns aux autres ;

-- le ou chaque dispositif d’extinction est équipée d’au moins un capteur qui est relié à un organe de contrôle ;

-- ledit organe de contrôle est accessible par un utilisateur via par exemple un panneau de commande de cet appareil ou tous autres moyens d’échange d’information (par exemple Wifi, Bluetooth®, IR, etc.) ;

-- ledit organe de contrôle est un organe de commande de l’appareil ;

-- le capteur est un capteur de pression, de température ou d’un ou plusieurs autre(s) paramètre(s) ;

-- ledit organe peut être configuré pour mettre l’appareil en mode hors service lorsque ledit capteur émet un signal particulier ; par exemple, ledit organe est configuré pour mettre l’appareil en mode hors service lorsque ledit capteur de pression émet un signal correspondant à une pression dudit fluide inférieure à un seuil prédéterminé ;

-- ledit organe est configuré pour émettre un signal à destination d’un dispositif électronique portable, tel qu’un ordinateur portable ou un téléphone portable du type smartphone par exemple ;

-- ledit organe est configuré pour émettre un signal à destination d’un réseau informatique (par exemple domotique) ou d’une base de données informatique, tel qu’un réseau ou une base de données configuré pour assurer une gestion d’un parc de plusieurs appareils en vue de leur maintenance ;

-- ladite émission de signal est réalisée sans fil à distance, par exemple par Wi-Fi, Bluetooth®, IR, etc. ;

-- le dispositif est monobloc ;

-- le fluide est sous pression ;

-- le fluide est à une pression supérieure à 1 bar et inférieure ou égale à 30 bars, de préférence comprise entre 1 et 20 bars et par exemple comprise entre 1 et 10 bars ; -- le fluide est à l’état liquide ou gazeux à température ambiante (comprise par exemple entre 15 et 25°C) ;

-- l’appareil comprend un système de chauffage et de génération d’un flux d’air chaud est situé sous le tambour ou sur un côté du tambour ;

-- l’appareil comprend un moteur d’entraînement en rotation du tambour autour de son axe ;

-- le tambour comprend des microperforations de passage d’air et/ou d’eau.

Brève description des figures

L’invention sera mieux comprise et d’autres détails, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante faite à titre d’exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés dans lesquels :

[Fig.1 ] la figure 1 est une vue schématique en perspective d’un appareil de séchage et/ou de lavage de linge,

[Fig. 2] la figure 2 est une vue schématique en perspective d’un autre appareil de séchage et/ou de lavage de linge,

[Fig. 3] la figure 3 est une vue schématique en perspective d’un autre appareil de séchage et/ou de lavage de linge,

[Fig. 4] la figure 4 est une vue schématique en perspective d’un tambour d’appareil de séchage et/ou de lavage de linge,

[Fig. 5] la figure 5 est une vue schématique en perspective d’un autre tambour d’appareil de séchage et/ou de lavage de linge,

[Fig. 6] la figure 6 est une vue schématique partielle en perspective d’un appareil de séchage et/ou de lavage de linge, dont la porte est ouverte,

[Fig. 7] la figure 7 est une vue très schématique d’un tambour d’appareil de séchage et/ou de lavage de linge, ce tambour comportant un dispositif d’extinction selon un premier mode de réalisation de l’invention,

[Fig. 8] la figure 8 est une vue schématique partielle en perspective d’un appareil de séchage et/ou de lavage de linge, dont le tambour comporte un dispositif d’extinction selon un second mode de réalisation de l’invention, [Fig. 9] la figure 9 est une vue schématique partielle en perspective d’un appareil de séchage et/ou de lavage de linge, dont la porte comporte un dispositif d’extinction selon un troisième mode de réalisation de l’invention, [Fig. 10] la figure 10 est une vue schématique partielle en perspective d’un appareil de séchage et/ou de lavage de linge, dont la bouche de chargement comporte un dispositif d’extinction selon un quatrième mode de réalisation de l’invention, et

[Fig. 1 1 ] la figure 11 est une vue schématique partielle en perspective d’un appareil de séchage et/ou de lavage de linge, dont l’enveloppe porte un dispositif d’extinction selon un cinquième mode de réalisation de l’invention.

Description détaillée de l'invention

La figure 1 représente de manière schématique un appareil 10 de séchage et/ou de lavage de linge, tel qu’un sèche-linge, c’est-à-dire un appareil électroménager conçu pour sécher du linge en le brassant et en le soumettant à un flux d’air chaud. L’appareil 10 peut être destiné à un usage particulier ou professionnel

L’appareil 10 comprend une enveloppe externe 12 de forme générale parallélépipédique qui comporte des parois, par exemple une paroi avant 12a, une paroi arrière 12b, deux parois latérales 12c opposées, une paroi supérieure 12d et une paroi inférieure 12e.

L’une de ces parois 12a-12e comporte une bouche 14 de chargement de linge dans l’appareil 10. Cette bouche 14 peut être située sur la paroi avant 12a comme c’est le cas aux figures 1 et 2, ou sur la paroi supérieure 12d comme c’est le cas à la figure 3.

L’appareil 10 comprend en outre un tambour 16 situé dans l’enveloppe 12 et mobile en rotation autour d’un axe A. Cet axe A est en général orienté horizontalement mais pourrait en variante être incliné. Dans le cas d’un appareil 10 à chargement frontal tel qu’illustré aux figures 1 et 2, cet axe A passe en général par les parois avant 12a et arrière 12b. Dans le cas d’un appareil 10 à chargement par le dessus tel qu’illustré à la figure 3, cet axe A passe en général par les parois latérales 12c. Le tambour 16 comprend une cavité interne 18 reliée à la bouche de chargement 14 et configurée pour recevoir du linge. Le tambour 16 définit un volume de lavage et/ou de séchage quelconque et qui est adapté à son utilisation (particulier ou professionnel).

Le tambour 16 est en général principalement réalisé en tôle. Il comprend une paroi cylindrique 16a s’étendant autour de l’axe A et une paroi circulaire 16b à l’une de ses extrémités axiales ou à chacune de ses extrémités axiales.

Le tambour 16 de la figure 4 est destiné à équiper un appareil à chargement frontal (figures 1 et 2) et comprend une seule paroi circulaire 16b, à l’arrière de la paroi cylindrique 16b. La face avant du tambour 16 est donc ouverte et est située du côté de la bouche de chargement 14.

Le tambour 16 de la figure 5 est destiné à équiper un appareil 10 à chargement par le dessus (figure 3) et comprend deux parois circulaires 16b situées aux extrémités axiales de la paroi cylindrique 16a. Les deux faces du tambour 16 sont donc fermées. Ces parois 16b ou faces du tambour sont destinées à être situées en regard des parois latérales 12c de l’enveloppe 12 et sont donc des parois ou faces latérales. La paroi cylindrique 16a comprend une trappe 20 qui communique avec la bouche de chargement 14. Cette trappe 20 doit être située du côté de la paroi supérieure 12d de l’enveloppe 12 pour avoir accès à la cavité 18 par la bouche de chargement 14.

Le tambour 16 peut comprendre des microperforations de passage d’air et/ou d’eau lors du séchage ou de l’essorage du linge par exemple.

L’appareil 10 comporte en outre une porte 22 de fermeture de la bouche de chargement 14, cette porte 22 étant mobile entre des positions de fermeture et d’ouverture de la cavité 18 (figure 6).

Dans le cas d’un appareil 10 à chargement frontal (figures 1 , 2 et 6), la porte 22 est mobile autour d’un axe vertical, cet axe étant situé sur un côté de la porte 22. Dans le cas d’un appareil 10 à chargement par le dessus (figure 3), la porte 22 est mobile autour d’un axe horizontal, cet axe étant situé à l’arrière de la porte. La porte 22 peut comprendre ou être formée par un hublot (figures 1 et 6) ou être pleine (figures 2 et 3).

Comme cela est très schématiquement représenté à la figure 1 , un appareil 10 de ce type comprend en outre :

- un moteur 24 d’entraînement en rotation du tambour 16 autour de son axe A, qui est situé à l’intérieur de l’enveloppe 12 ; le moteur 24 comprend un arbre de sortie qui entraîne en rotation le tambour 16 par l’intermédiaire d’une courroie par exemple,

- un système 26 de chauffage et de génération d’un flux d’air chaud dans la cavité 18 du tambour 16 ; le système de chauffage 26 peut être de n’importe quel type et est par exemple du type à résistance chauffante, à brûleur à gaz, etc., et

- d’autres éléments 28 tels que notamment un organe électronique de contrôle et de commande des différents équipements électriques de l’appareil, un condensateur ou une conduite d’évacuation d’air chaud chargé d’humidité, etc.

Selon l’invention, l’appareil 10 comprend en outre un dispositif 30 autonome d’extinction de feu ou de départ de feu. Ce dispositif 30 est avantageusement situé dans la cavité 18 du tambour 16 et peut être porté par la porte 22, le tambour 16 et/ou l’enveloppe 12.

Le dispositif 30 comporte au moins un élément réalisé en matériau thermoplastique fusible et comprenant un espace interne contenant un fluide extincteur destiné à être libéré par fusion de l’élément sous l’effet de la chaleur apportée par un feu ou départ de feu.

Les figures 7 à 1 1 illustrent plusieurs modes de réalisation d’un appareil selon l’invention.

Dans le premier mode de réalisation illustré à la figure 7, le tambour 16 est schématiquement représenté par des traits pointillés. La paroi cylindrique 16a du tambour 16 comprend une surface cylindrique interne 16a1 .

De manière connue, le tambour 16 comprend des bossages 32 ou aubes de brassage de linge, qui sont en saillie sur la surface 16a1 (cf. figures 4 et 7). Ces bossages 32 sont par exemple régulièrement répartis autour de l’axe A. Le nombre de ces bossages 32 est compris entre 1 et 10, et de préférence entre 2 et 6.

Dans le premier mode de réalisation illustré à la figure 7, c’est le tambour 16 qui porte le dispositif d’extinction 30. Plus exactement, les bossages 32 du tambour 16 portent ou forment un ou plusieurs dispositifs d’extinction 30.

Dans la première configuration, les bossages 32 forment des dispositifs d’extinction 30 indépendants. C’est-à-dire que les bossages 32 forment chacun un des éléments précités et comprennent chacun un espace interne 34 contenant du fluide extincteur. Les espaces internes 34 des éléments et bossages 32 sont indépendants les uns des autres.

Dans la seconde configuration, les bossages 32 forment un seul et même dispositif d’extinction 30. C’est-à-dire que les bossages 32 forment des éléments qui comprennent des espaces internes 34 contenant du fluide extincteur. Les espaces internes 34 des éléments et bossages 32 communiquent les uns avec les autres pour former un même volume de stockage du fluide extincteur. Pour cela, les bossages 32 peuvent être reliés les uns aux autres par des organes de jonction 36 assurant la liaison mécanique des bossages 32 entre eux, d’une part, et aussi la communication fluidique des espaces internes 34 des bossages 32, d’autre part. Les bossages 32 et les organes de jonction 36 peuvent former un ensemble monobloc, c’est-à-dire un ensemble formé d’une seule pièce.

Dans le second mode de réalisation illustré à la figure 8, c’est le tambour 16 qui porte le dispositif d’extinction 30 qui se présente sous la forme d’un anneau tubulaire ou d’une portion d’anneau tubulaire.

L’anneau ou la portion d’anneau s’étend autour de l’axe A et est situé sur la paroi arrière 16b du tambour 16 et par exemple sur sa périphérie, au niveau de sa jonction avec la paroi cylindrique 16a. L’anneau ou la portion d’anneau comprend un espace interne de stockage du fluide extincteur, qui s’étend de préférence sur toute la longueur de l’anneau ou portion d’anneau. Dans le troisième mode de réalisation illustré à la figure 9, c’est la porte 22 qui porte le dispositif d’extinction 30. Le dispositif 30 est de préférence situé sur la face, ici arrière, de la porte 22, qui est située dans la cavité 18 lorsque la porte 22 est fermée.

Le dispositif 30 peut également se présenter sous la forme d’un anneau, portion d’anneau ou boucle tubulaire par exemple. Cet élément comprend un espace interne de stockage du fluide extincteur, qui s’étend de préférence sur toute la longueur de l’anneau ou portion d’anneau. L’anneau ou la portion d’anneau peut par exemple former un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement 14 ou être situé à côté d’un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement 14.

Dans le quatrième mode de réalisation illustré à la figure 10, le dispositif d’extinction 30 est situé au niveau de la bouche de chargement 14 de l’appareil 10. Le dispositif 30 peut être porté par le tambour 16, par l’enveloppe 12, ou les deux.

Dans le cinquième mode de réalisation illustré à la figure 11 , le dispositif d’extinction 30 est situé en partie au niveau de la bouche de chargement 14 de l’appareil 10 et en partie à l’extérieur de la cavité 18 du tambour 16. Dans ce cas, le dispositif 30 peut être porté par le tambour 16, par l’enveloppe 12, ou les deux.

Le dispositif 30 comprend ainsi une première partie 30a qui est située dans la cavité 18, au niveau de la bouche de chargement 14, et une seconde partie 30b qui est située à l’extérieur de la cavité 18 et dans la l’enveloppe 12.

La première partie 30a du dispositif 30 peut se présenter sous la forme d’un anneau, portion d’anneau ou boucle tubulaire par exemple. Cet élément comprend un espace interne de stockage du fluide extincteur, qui s’étend de préférence sur toute la longueur de l’anneau ou portion d’anneau.

La première partie 30a peut par exemple former un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement 14 ou être situé à côté d’un joint d’étanchéité autour de la bouche de chargement 14. La seconde partie 30b peut s’étendre dans l’enveloppe 12, comme décrit dans la demande antérieure FR-A1 -3 1 10 608, et être fixée par des moyens appropriés à l’une des parois, ici Iatérale12c, de l’enveloppe 12.

Dans les différents modes de réalisation décrits dans ce qui précède, le dispositif 30 est avantageusement équipé d’une vanne 38 de remplissage de son espace interne en fluide extincteur, comme cela est décrit dans la demande FR-A1 -3 088 215 (cf. figure 7).

Le dispositif 30 peut être équipé d’un capteur de pression 40 qui est configuré pour mesurer la pression du fluide 29 et qui est relié à un organe 42 de contrôle et de commande de l’appareil 10 (cf. figures 1 et 7).

Cet organe 42 est configuré pour mettre l’appareil 10 en mode hors service lorsque le capteur de pression 40 émet un signal correspondant à une pression du fluide inférieure à un seuil prédéterminé. L’organe 42 peut en outre être configuré pour émettre un signal à destination d’un dispositif électronique portable tel qu’un téléphone portable du type smartphone, afin d’avertir l’utilisateur ou le propriétaire de l’appareil en cas de dysfonctionnement de ce dernier.

En variante, le dispositif 30 pourrait être équipé d’un capteur de mesure d’autres paramètres que la pression, tel que la température par exemple.

La paroi de l’élément ou du dispositif 30 peut être du type monocouche ou multicouches. Elle peut par exemple comprendre deux couches, respectivement interne et externe.

La couche interne peut être réalisée dans un matériau à faible perméabilité par rapport au fluide extincteur 29, c'est-à-dire à une perméabilité inférieure ou égale à 1 cm ³ .25pm/m ² .atm.24h. Elle est par exemple réalisée en matériau thermoplastique fluoré ou EVOH.

La couche externe est réalisée dans un matériau thermoplastique polyamide, qui a elle en général une perméabilité supérieure à celle de la couche interne, et par exemple supérieure ou égale à 1 cm ³ .25pm/m ² .atm.24h.

Il est préférable que la couche à faible perméabilité soit située à l’intérieur de la couche à plus forte perméabilité. En effet, dans le cas contraire, il y aurait un risque de migration du gaz à travers la couche interne à plus forte perméabilité et de stagnation de ce gaz à l’interface entre les deux couches, susceptible d’entraîner un délaminage des couches.

Il est par ailleurs avantageux de réaliser l’élément ou le dispositif en deux couches plutôt qu’en une seule couche en matériau à faible perméabilité car ce matériau est relativement coûteux. Pour avoir une tenue suffisante, notamment à la pression, un élément monocouche devrait avoir une épaisseur importante de couche à faible perméabilité. Dans le cadre d’un élément bicouche ou multicouche, cette tenue est assurée par la ou les couches à plus forte perméabilité, et la couche à faible perméabilité peut avoir une épaisseur relativement faible suffisante pour assurer la fonction d’imperméabilité recherchée.

Dans une autre variante non représentée, la couche à faible perméabilité pourrait être disposée entre deux couches. Cette configuration permettrait d’améliorer la tenue mécanique de la couche lors de l’étape de mise en forme de l’élément (et ainsi éviter tout risque de déchirure de cette couche), tout en garantissant une étanchéité optimale de l’élément.

Parmi les matériaux de la paroi, au moins un a une propriété fusible sous l’effet de la chaleur générée par un feu ou un départ de feu, et en particulier sous l’effet d’une température supérieure ou égale à 70°C, voire 120°C.

Dans l’exemple décrit plus haut, les deux couches ont une telle propriété fusible.

Dans un exemple particulier de réalisation de l’invention, l’anneau ou la portion d’anneau de l’élément a un diamètre externe compris entre 10 et 30mm, et de préférence entre 10 et 20mm. La paroi a une épaisseur comprise entre 1 et 3mm, et de préférence entre 1 et 2mm.

Le fluide extincteur peut être stocké dans l’espace précité à une pression supérieure à 1 bar et qui peut atteindre 10 bars, 20 bars, voire 30 bars.

Le fluide extincteur ne comprend de préférence pas de gaz HFC du type R236Fa car ce gaz a un PRP ou PRG très important de l’ordre de 9400. Le fluide extincteur a de préférence un PRP ou PRG inférieur ou égal à 5000. Le fluide peut comprendre au moins un gaz HFC et/ou du C6F12O, et/ou du CO2. Parmi les gaz HFC utilisables, les gaz R227ea et R125 sont préférés car ils ont un PRP ou PRG de l’ordre de 3400-3500. La société DuPont® commercialise par exemple des gaz de ce type sous les dénominations FE- 25 et FM-200.

Le CO2 est avantageux car il a un PRP ou PRG de 1 .

Enfin, le C6F12O est également avantageux car il a un PRP ou PRG de 1 . La société 3M notamment commercialise ce type de gaz sous la dénomination Novec® 1230 (FK-5-1 -12).