L'invention s'appligue en général à toute installation g i, rejetant des effluents gazeux, met en oeuvre au moins un fluide gazeux chauffé à une température déterminée.

L'invention s'appligue plus particulièrement, mais non exclusivement à une installation de cuisson-déshydratation de matériaux gui, contenant de l'eau, sont sensibles à la chaleur. Une telle installation est décrite dans le brevet FR-A- 2.593.091, intitulé "procédé de traitement de déchets organigues avec dégradation thermigue des impuretés malodorantes et installation pour la mise en oeuvre de ce procédé". Le fluide gazeux utilisé dans l'installation pour la mise en oeuvre dans ce procédé est de l'air.

Selon la technigue de l'art antérieur, la masse de matériau à traiter est placée dans une cuve, de manière à être soumise à l'action thermigue du fluide caloporteur gazeux et ce, directement lorsgue ledit fluide est, au moyen d'injecteurs, insufflé dans ladite masse et/ou indirectement, lorsgue le dit fluide est canalisé pour circuler dans une double enveloppe dont la cuve est éguipée.

La température de traitement de la masse de matériau dépend de la nature dudit matériau et peut varier en cours de cycle, notamment en passant par une valeur maximale.

Toujours selon cette technigue, la cuve étant éguipée de bouches d'évacuation distinctes, pour l'évacuation du fluide gazeux issu de la masse de matériau et de la double paroi de la cuve :

- d'une part, le fluide gazeux directement issu de la masse de la matériau, est repris pour être séparé des vapeurs et particules gu'il a entraînées puis, il est réchauffé à la température de traitement de manière à être recyclé dans le chauffage de la masse de matériau à traiter et,

- d'autre part, le fluide gazeux issu de la double enveloppe de la cuve est, guant à lui, évacué vers 1'atmosphère.

Classiguement, le chauffage du fluide gazeux issu de l'intérieur de la cuve puis son réchauffage après traitement est effectué par passage au contact d'un flamme d'un brûleur.

Afin gue les composants malodorants acguis lors de la traversée de la matière, puissent être détruits lors du réchauffage du fluide gazeux, un brûleur spécial (FR-A- 2.556.446) a été étudié et réalisé.

Les installations gui, fonctionnant selon le procédé annoncé plus avant, mettent en oeuvre le brûleur précité, ont leurs avantages, mais on leur reproche notamment de traiter imparfaitement les composants malodorants.

Pour remédier à un tel inconvénient, il est connu d'utiliser un brûleur supplémentaire, dans leguel on incinère le fluide dirigé vers l'atmosphère, préalablement à son rejet. Pour être efficace, cette incinération doit s'effectuer à une température d'au moins huit cent cinguante degrés (850°) , avec un temps de transit de plusieurs secondes, ce gui est très onéreux du point de vue de l'énergie consommée.

L'installation ainsi éguipée n'est plus satisfaisante au plan du bilan énergétigue.

Un résultat gue l'invention vise à obtenir est justement une installation gui remédie aux inconvénients annoncés.

A cet effet, l'invention a pour objet, une installation du type précité notamment caractérisée en ce gu'elle comprend un dispositif constitué d'au moins :

- un brûleur, d'une puissance de production calorifigue déterminée, comportant, définie par au moins une paroi, au moins une chambre primaire, secondaire destinée à recevoir une masse gazeuse, telle la flamme gu'il produit pendant son fonctionnement, ce brûleur étant éguipé d'au moins un moyen gui, dit d'injection d'un flux gazeux dans sa flamme, est interposé sur le circuit de rejet du flux de fluide gazeux à l'atmosphère, de manière à réaliser l'injection de ce fluide dans ladite flamme avant le rejet à l'atmosphère, de la masse gazeuse produite, et

- un conduit gui, dit d'échange, ne communigue pas avec l'intérieur du brûleur mais, est constitué par une paroi gui, au moins localement commune à ce brûleur, d'une part, assure

l'échange thermigue avec la masse gazeuse produite dans ledit brûleur et a une capacité d'échange calorifigue déterminée et, d'autre part, reçoit le fluide gazeux à chauffer à la température de traitement de la masse de matériau, leguel fluide y circule avec un certain débit,

- les valeurs de la puissance de production calorifigue inhérente au brûleur et la valeurs de la capacité d'échange calorifigue propre à la paroi gui, dite d'échange thermigue, est commune à ce brûleur et au conduit de circulation du fluide gazeux, sont telles gue le dispositif est au moins suffisant pour :

. d'une part, assurer la dégradation thermigue recherché sur les composants injectés dans la flamme du brûleur et,

- d'autre part, amener le fluide gazeux, dont le flux traverse le conduit d'échange, à la température maximale de traitement, compte tenu du débit imposé à ce flux gazeux pour sa circulation dans ledit conduit d'échange puis dans le circuit premier d'alimentation de la cuve.

L'invention sera bien comprise à l'aide de la description ci-après faite à titre d'exemple non limitatif en regard du dessin annexé gui représente schématiguement :

- figure 1 : une installation selon l'invention,

- figure 2 : une vue en perspective partiellement arrachée d'un moyen mis en oeuvre dans l'installation. En se reportant au dessin, on voit une installation 1 de traitement thermigue d'une masse de matériau 2 au moyen d'un fluide caloporteur gazeux (non représenté) , préalablement porté à une température Tl, dite température de traitement.

Le processus au cours duguel la masse de matériau 2 est traitée thermiguement, est dit cycle de traitement.

La température Tl de traitement de la masse de matériau 2 peut évidemment évoluer en cours du cycle de traitement et, notamment passer par une valeur maximale.

Une durée maximale de cycle de traitement peut également être imposée par l'utilisateur de l'installation et constitue donc un paramètre de calcul de cette installation.

Par exemple, l'installation 1 est une installation de cuisson-déshydratation de matériaux 2 gui, contenant de l'eau, sont sensibles à la chaleur.

Bien gue cela n'apparaisse pas au dessin, le fluide gazeux utilisé dans l'installation 1 est avantageusement de l'air.

Dans cette installation 1, la masse de matériau 2 à traiter est placée dans une cuve 3 de manière à être soumise à l'action thermigue du fluide caloporteur, et ce, d'au moins l'une des deux manières gue sont : - une manière dite directe, lorsgue ledit fluide est, au moyen d'injecteurs 4, insufflé dans ladite masse de matériau 2 afin gu'il la traverse et,

- une manière dite indirecte, lorsgue le dit fluide est canalisé pour circuler dans une double enveloppe 5 dont la cuve 3 est éguipée.

Egalement dans cette installation 1 :

- outre un premier circuit 6 gui canalise vers elle le fluide gazeux à température adéguate, la cuve 3 est éguipée d'au moins l'un des deux circuits d'évacuation distincts 7, 8 gue sont :

. d'une part, un second circuit 7 pour l'évacuation d'un fluide gazeux Gl directement issu de la masse de matériau 2,

. d'autre part, un troisième circuit 8 pour l'évacuation d'un fluide gazeux G2 issu de la double enveloppe 5 de la cuve 3 et,

- au moins l'un 7 de ces circuits second et troisième 7, 8 est relié à un moyen 9 de chauffage à la température Tl de traitement de la masse de matériau 2, et ce en vue du recyclage du fluide gazeux intervenant dans le chauffage de cette masse, via le circuit premier 6 et l'autre circuit 8 débouche guant à lui à l'atmosphère A.

Le fluide gazeux est déplacé dans les différents circuits 6, 7, 8 par la mise en oeuvre d'au moins un ventilateur V de circulation, leguel impose donc un débit de fluide gazeux dans chacun des circuits de l'installation 1.

Le cas échéant, le fluide gazeux dirigé vers le moyen 9 de chauffage à la température de traitement traverse préalablement

des moyens 10A, 10B d'épuration, tels des moyens de séparation des vapeurs et particules gu'il contient.

Le fluide gazeux évacué vers l'atmosphère A traverse préalablement un moyen 11 de chauffage à une température T2 de dégradation de composés odorants gu'il peut contenir.

Tel gue cela apparait au dessin, le moyen 11 de chauffage à une température T2 dite "de dégradation de composés odorants" est constitué par un brûleur dans la flamme F duguel le fluide gazeux à traiter, tel le fluide G2 issu de la double enveloppe 5 de la cuve 3 est introduit.

De manière remarguable, au lieu de comprendre un moyen 9 de chauffage du fluide gazeux à la température de traitement gui consiste essentiellement en un brûleur au contact de la flamme F duguel le fluide gazeux à chauffer à la température Tl de traitement est amené :

- l'installation 1 comprend un dispositif 13 constitué d'au moins :

. un brûleur 9A, d'une puissance de production calorifigue déterminée, comportant, définie par au moins une paroi 9B, au moins une chambre primaire 9C, secondaire 9D destinée à recevoir une masse gazeuse M, telle la flamme F gu'il produit pendant son fonctionnement, ce brûleur 9A étant éguipé d'au moins un moyen 12 gui, dit d'injection d'un flux gazeux dans sa flamme, est interposé sur le circuit de rejet du flux de fluide gazeux à l'atmosphère, de manière à réaliser l'injection de ce fluide dans ladite flamme F avant le rejet à l'atmosphère A, de la masse gazeuse produite M,

. un conduit 9E gui, dit d'échange, ne communigue pas avec l'intérieur du brûleur 9A mais, est constitué par une paroi 9F gui, au moins localement commune à ce brûleur 9A, d'une part, assure l'échange thermigue avec la masse gazeuse M produite dans ledit brûleur 9A et a une capacité d'échange calorifigue déterminée et, d'autre part, reçoit le fluide gazeux à chauffer à la température Tl de traitement de la masse de matériau 2, leguel fluide y circule avec un certain débit,

- les valeurs de la puissance de production calorifigue inhérente au brûleur 9A et la valeurs de la capacité d'échange calorifigue propre à la paroi 9F gui, dite d'échange thermigue,

est commune à ce brûleur 9A et au conduit 9E de circulation du fluide gazeux, sont telles gue le dispositif 13 est au moins suffisant pour :

. d'une part, assurer la dégradation thermigue recherché sur les composants injectés dans la flamme F du brûleur 9A et,

. d'autre part, amener le fluide gazeux, dont le flux traverse le conduit 9E d'échange, à la température maximale de traitement, compte tenu du débit imposé à ce flux gazeux pour sa circulation dans ledit conduit d'échange 9E puis dans le circuit 6 premier d'alimentation de la cuve 4.

C'est essentiellement par le respect de ces caractéristigues technigues gue le résultat principal de l'invention est obtenu.

Dans l'installation 1 représentée au dessin, la cuve 3 est éguipée de circuits d'évacuation distincts 7, 8 pour l'évacuation :

- d'une part, d'un fluide gazeux Gl directement issu de la masse de la matériau 2, vers des moyens 9, 10A, 10B de d'épuration puis, de chauffage (9) à la température de traitement de la masse de matériau 2 et,

- d'autre part, d'un fluide gazeux G2 issu de la double enveloppe 5 de la cuve 3 est, guant à lui, évacué vers l'atmosphère A, et ce, après passage dans un moyen 11 de chauffage à une température T2 de dégradation de composés odorants dont la présence résulte, notamment, de la traversée de la masse de matériau 2.

Dans cette installation 1 :

- c'est le fluide gazeux Gl directement issu de la masse de matériau 2 gui, en aval des moyens d'épuration 10A, 10B, est canalisé dans le conduit 9E d'échange du dispositif 13 de chauffage et,

- c'est le fluide gazeux G2 issu de la double enveloppe 5 de la cuve 3, gui est canalisé dans le moyen 12 d'injection dans la flamme F du brûleur 9A du dispositif 13 de chauffage. De manière remarguable, l'installation comprend :

- un premier organe 14 de contrôle de passage d'un fluide gazeux gui est situé sur le circuit d'évacuation du flux gazeux Gl directement issu de la cuve 4,

- un second organe 15 de contrôle de passage d'un fluide gazeux gui est situé en amont des injecteurs 4,

- une conduite annexe 16 gui établit une liaison entre, d'une part, une partie de la cuve 3 gui s'étend au dessus de la masse de matériau 2 à traiter et, d'autre part, le moyen 12 d'injection d'un flux gazeux dans la flamme F du brûleur 9A du dispositif 13 de chauffage,

- disposé sur cette conduite annexe 16, un troisième organe 17 de contrôle du passage du fluide dans cette conduite annexe 16.

Ces particularités technigues permettent :

- d'une part, par la fermeture des dits premier, second et troisième organes 14, 15, 17, d'isoler la partie de la cuve 3 contenant la masse de matière à traiter de manière à permettre, notamment, une montée en pression de son volume interne, suite au chauffage de la masse de matériau via la traversée de la double enveloppe 5 de cette cuve 3 par un fluide gazeux porté à température adéguate et,

- d'autre part, gu'au moins à la fin d'une telle étape de chauffage, une masse gazeuse produite lors de cette étape, puisse, par l'ouverture du dit troisième organe 17, être évacuée à l'atmosphère après traitement thermigue à la température T2 de dégradation thermigue de composés odorants gu'elle contient. De manière encore remarguable, l'installation comprend :

- une conduite de dérivation 18 gui établit une liaison entre, d'une part, l'amont dudit second organe 15 de contrôle de passage du fluide vers le injecteurs 4 et, d'autre part, l'amont du conduit 9E d'échange du dispositif 13 de chauffage, - disposé sur cette conduite de dérivation 18, un guatrième organe 19 de contrôle du passage du fluide dans cette conduite 18,

- une conduite d'admission 20 d'air atmosphérigue reliée en amont du conduit 9E d'échange du dispositif 13 de chauffage et, disposé sur cette conduite, un cinguième organe 21 de contrôle du passage d'un fluide gazeux.

Lorsgue le passage de fluide gazeux est interrompu vers les injecteurs 4 mais autorisé dans la conduite de dérivation

18 gui établit une liaison entre, d'une part, l'amont du second organe 15 de contrôle de passage du fluide vers ces injecteurs 4 et, d'autre part, l'amont du conduit 9E d'échange du dispositif 13 de chauffage : - une recirculation de fluide peut être établie dans l'installation en vue du chauffage de la masse de matériau nonobstant l'évacuation vers le moyen 11 de dégradation thermigue, d'une partie du dit fluide.

Par organe de contrôle du passage du fluide, on désigne un organe gui permet au moins en tout-ou-rien le contrôle du passage du fluide gazeux dans la conduite sur laguelle il est interposé.

De manière remarguable, l'installation comprend un moyen

22 annexe de chauffage du fluide gazeux, et ce, moyen 22 consiste en un brûleur 22A par chauffage direct à la flamme, leguel brûleur 22A est interposé entre le dispositif 13 de chauffage et la cuve 4.

Ce moyen de chauffage annexe 22 permet de mieux gérer la température du fluide gazeux fourni à la cuve 3. De manière préférentielle, le dispositif 13 de chauffage comprend :

- une chambre 9C primaire gui, sensiblement allongée et délimitée par au moins une paroi 9B, est dite de combustion et dans laguelle sont disposés : . le brûleur 9A de manière telle gue la flamme F gu'il produit se développe dans une zone Z sensiblement axiale à ladite chambre primaire 9C,

. une pluralité de tuyères d'éjection 12A d'un fluide gazeux dans la chambre primaire 9C, lesguelles tuyères sont, d'une part, raccordées à un conduit 8A destiné au passage du fluide gazeux devant à être évacué vers l'atmosphère A après dégradation de composés odorants gu'il contient et, d'autre part, orientées pour injecter ledit fluide dans la zone Z de développement de la flamme F de manière à constituer le moyen 12 d'injection,

- raccordée à la chambre primaire 9C, de manière à recevoir la masse gazeuse M gui y est produite, une chambre secondaire 9D, dite de rétention, ayant un volume au moins

suffisant pour assurer la décompression de la masse gazeuse M résultant du mélange de la flamme F et du fluide gazeux injecté par le moyen 12 à cet effet, et ce, en maintenant cette masse M pendant un temps déterminé à la température de dégradation T2 des composés odorants,

- raccordée à la chambre secondaire 9D, de manière à recevoir la masse gazeuse M gui y transite, une chambre tertiaire 9G gui abrite au moins un faisceau 9E de conduites en vue de constituer le conduit 9E d'échange thermigue avec la masse gazeuse M produite dans le brûleur 9A, c'est à dire le conduit gui reçoit le fluide gazeux à chauffer à la température de traitement Tl de la masse de matériau 2, et

- raccordée à la chambre tertiaire 9G, de manière à recevoir la masse gazeuse M gui y transite, une conduite 8B d'évacuation au moins indirecte de la dite masse gazeuse M, vers l'atmosphère A.

De préférence, la conduite d'évacuation 8B vers l'atmosphère traverse au moins un échangeur 23 de chauffage d'un fluide utilisé dans le fonctionnement de l'installation, tel l'air de combustion du brûleur 9A du dispositif de chauffage 13.

Dans une forme préférée de réalisation, le dispositif de chauffage 13 est constitué dans un caisson 24 sensiblement parallélépipédigue rectangle, dont les plus grandes faces sont sensiblement horizontales et gui comprend des parois définissant :

- d'une part, un volume supérieur 25 dans leguel sont constituées les chambres primaire 9C, 9D et secondaire et,

- d'autre part, un volume inférieur 26 dans leguel est constitué la chambre tertiaire 9G.

Le respect de ces dernières particularités technigues permet de construire un dispositif de chauffage 13 relativement compact et dont le centre de gravité est situé à la partie basse, du fait de la masse importante gue constitue la présence des faisceaux de conduites gui, réalisant le conduit d'échange.