L’invention concerne les implantations de caméras agencées dans l’habitacle d’un véhicule automobile et qui doivent balayer les yeux du conducteur du véhicule. L’usage de caméras permettant le contrôle de l’endormissement du conducteur au volant devient de plus en plus courant. A cette fin, une telle caméra doit permettre de détecter les premiers signes oculaires d’endormissement, donc être apte à balayer les yeux du conducteur en permanence. La caméra doit être apte à faire ce balayage pour des conducteurs de tailles différentes, et donc aussi pour différentes positions avant-arrière du siège du conducteur.

Une caméra balayant les deux yeux peut aussi être utilisée éventuellement à d’autres fins comme faire des selfies.

La demande de brevet CN107379935 divulgue un pare-soleil comprenant une caméra qui se fixe sur un support placé sur une partie haute et latérale de la plaque du pare-soleil dans l’habitacle d’un véhicule automobile.

L’implantation de la caméra n’est pas spécialement étudiée par rapport à un problème de balayage des yeux du conducteur, d’autant que la caméra est masquée quand la plaque est rabattue vers le plafond de l’habitacle du véhicule. Il existe un besoin de proposer un agencement pour une caméra d’un système anti-endormissement, qui doit respecter un balayage efficace des yeux du conducteur, notamment à des fins de sécurité en détectant les premiers signes oculaires d’endormissement du conducteur au volant, de jour comme de nuit. A cet effet, l’invention fournit un agencement comprenant une caméra, apte à balayer les yeux d’une personne assise sur un siège, en particulier d’un conducteur, dans l’habitacle d’un véhicule automobile. Ledit agencement, dans une zone face au siège considéré, comprend un pare-soleil comportant une plaque, deux supports latéraux de ladite plaque, et deux axes de rotation latéraux solidaires de la plaque et reliant ladite plaque et respectivement lesdits supports latéraux, la plaque étant mobile en rotation entre une position rabattue et une position déployée par rapport à un axe de rotation fictif passant par lesdits deux axes de rotation latéraux. Ladite plaque du pare-soleil comporte une échancrure située entre les deux supports latéraux de la plaque, et ladite caméra étant implantée dans un trou traversant de la garniture intérieure du toit, en zone avant du toit et à l’avant de ladite échancrure.

On entend par « zone avant du toit », une zone du toit proximale du haut du pare- brise et qui comprend la structure du toit ainsi que la garniture intérieure du toit. Avantageusement, ladite échancrure est située entre les deux axes de rotation latéraux et comprend une partie de l’axe de rotation fictif de la plaque, cette partie étant hors des deux axes de rotation latéraux. En particulier lesdits supports latéraux de ladite plaque sont fixés dans la garniture intérieure du toit.

En particulier, ladite caméra est implantée dans la zone de la traverse avant du toit (proximale du haut du pare-brise).

En particulier, la caméra est orientée à l’oblique dans l’axe longitudinal du siège considéré, en particulier vers la place du conducteur.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, la caméra est orientée, suivant une direction longitudinale, vers la tête d’un mannequin assis (réellement ou virtuellement) sur le siège considéré, et ledit siège étant positionné à 50% de sa course de translation longitudinale.

Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, la caméra est fixée par des moyens de pincement de la garniture intérieure de toit. En particulier lesdits moyens de pincement de la garniture intérieure de toit comprennent un enjoliveur appliqué sur la face de la garniture intérieure de toit du côté intérieur de l’habitacle, et un support de l’enjoliveur disposé entre la structure du toit et la face de ladite garniture du côté de la structure du toit. En particulier ledit enjoliveur supporte ladite caméra. De préférence il entoure au moins la face apparente (dans l’habitacle) de la caméra.

Selon un autre mode de réalisation particulier de l’invention, la caméra est fixée directement à la traverse avant du toit.

De préférence, ladite caméra est une caméra d’un système anti-endormissement, apte à détecter les signes oculaires d’endormissement d’une personne, en particulier du conducteur du véhicule. Ladite caméra peut aussi fait partie d’un système de prise de selfies.

L’invention a également pour objet un véhicule automobile comprenant, dans son habitacle, un agencement comprenant une caméra apte à balayer les yeux d’une personne, en particulier du conducteur du véhicule, assise sur un siège face à un pare-soleil, tel que décrit précédemment.

D’autres particularités et avantages de l’invention ressortiront à la lecture de la description faite ci-après d’un mode de réalisation particulier de l’invention, donné à titre indicatif mais non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels : [Fig. 1 ] illustre, selon une vue de face, un pare-soleil d’un véhicule automobile et l’implantation d’une caméra que comprend un agencement en zone avant du toit d’un véhicule automobile selon un mode de réalisation de l’invention ;

[Fig. 2] illustre, schématiquement, un agencement comprenant une caméra en zone avant du toit d’un véhicule automobile selon [Fig. 1 ] ;

[Fig. 3] illustre, schématiquement, selon une vue de côté et suivant une coupe longitudinale au niveau de la caméra, un agencement comprenant une caméra et un pare-soleil en zone avant du toit d’un véhicule automobile selon [Fig. 1 ] et [Fig. 2], et son effet sur la vision du conducteur par rapport au pare-soleil, en position déployée ou rabattue, par représentation de tête de mannequins de tailles différentes, pour différentes positions longitudinales (avant-arrière) de coulisses du siège conducteur ;

[Fig. 4] illustre, schématiquement et à titre comparatif, selon une vue de côté et suivant une coupe longitudinale, l’implantation d’un pare-soleil de l’art antérieur dans un habitacle sans caméra et son effet sur la vision du conducteur, en position déployée ou rabattue, par représentation de tête de mannequins de tailles différentes, pour différentes positions longitudinales (avant-arrière) de coulisses du siège conducteur.

Les orientations exprimées dans la description des figures sont données en référence à un repère classique XYZ du véhicule dans lequel X représente la direction longitudinale avant-arrière du véhicule, orientée vers l’arrière, Y la direction transversale du véhicule, orientée vers la droite, et Z la direction verticale orientée vers le haut du véhicule, ce dernier reposant sur le sol.

La figure 1 représente un pare-soleil 5 d’un véhicule automobile et l’implantation d’un ensemble 4 comprenant une caméra d’un système anti-endormissement 40 que comprend un agencement selon l’invention. Le pare-soleil et l’implantation de la caméra se trouvent en zone avant du toit et du côté conducteur du véhicule afin de surveiller les signes oculaires d’endormissement du conducteur. Le pare-soleil 5 comprend une plaque représentée suivant une vue de face depuis le siège conducteur dans l’habitacle, en position déployée et à la verticale. Selon l’exemple, le pare-soleil comprend aussi un miroir 54 intégré à la plaque qui est fermé par un capot relevable.

La plaque 50 du pare-soleil 5 est supportée par un premier support 51 situé latéralement à gauche, et par un deuxième support 52, situé latéralement à droite (excentré transversalement vers la droite). Le pare-soleil comprend en outre un premier axe de rotation 510 solidarisé au support latéral gauche 51 et à la plaque 50, et il comprend un deuxième axe de rotation 520 solidarisé à la plaque 50 et au deuxième support à droite 52. Ladite plaque est mobile en rotation autour d’un axe fictif transversal 500 passant par lesdits premier et deuxième axes de rotation latéraux 510, 520, entre la position déployée 50’ et la position rabattue 50” (Fig. 2 ou Fig. 3). Lesdits supports latéraux 51 , 52 sont fixés dans la garniture intérieure 3 du pavillon.

De manière connue, la plaque 50 du pare-soleil peut être manœuvrée vers la vitre latérale gauche du véhicule en désolidarisant le deuxième axe 520 du support droit 52, et en la faisant pivoter vers la vitre autour de l’axe de rotation gauche 510.

Selon l’invention, en référence aux figures 1 à 3, la caméra 40 est disposée à l’avant (direction X) d’une échancrure 53, en partie supérieure de la plaque du pare-soleil, que la plaque 50 soit en position rabattue 50” l’escamotant vers le plafond de l’habitacle, autrement dit vers la garniture intérieure 3 de pavillon, ou en position déployée 50’. L’échancrure 53 se situe entre les deux supports latéraux 51 , 52 de la plaque 50 du pare-soleil. Elle passe sur l’axe fictif de rotation 500 de la plaque 50, hors des deux axes de rotation latéraux 510, 520. Cette implantation de la caméra présente l’avantage de pouvoir conserver l’implantation d’origine du pare- soleil sans échancrure (Fig. 4).

L’échancrure 53 est plus ou moins centrée de manière à ce que la caméra 40 soit orientée à l’oblique vers la place du conducteur, dans l’axe longitudinal (direction X) du siège, pour un conducteur assis sur le siège du conducteur. Par défaut, la caméra est orientée, suivant une direction longitudinale (direction X) , vers la tête, et plus particulièrement vers les yeux, d’un mannequin assis sur le siège du conducteur en position nominale (coulisses du siège à 50 %) comme expliqué plus loin en référence à la figure 3.

La caméra 40 peut ainsi balayer les yeux d’un conducteur que la plaque du pare- soleil soit en position déployée 50’, à la verticale dans l’habitacle, ou en position rabattue 50”, l’objectif de la caméra étant toujours positionné à l’avant de l’échancrure 53 de la plaque 50.

Selon le mode de réalisation illustré par les figures 1 à 3, la caméra 40 est fixée par pincement de la garniture (intérieure) 3 du pavillon 1 , à l’avant de l’échancrure 53 du pare-soleil. La caméra 40 est disposée au niveau d’un trou traversant 30 réalisé dans la garniture 3 du pavillon 1 , et où elle y est supportée par un enjoliveur 41 . Cet enjoliveur 41 entoure la caméra 40 suivant la face côté habitacle (côté intérieur) de la garniture intérieure de pavillon 3. L’enjoliveur 41 est lui-même accroché à un support 42 disposé sur la face coté pavillon de la garniture 3, c’est-à-dire entre la structure du toit et la garniture 3. La garniture 3 est donc pincée entre l’enjoliveur 41 et le support 42 de l’enjoliveur. Le support 42 de l’enjoliveur est plus particulièrement situé au niveau de la traverse avant 16 du toit 1 qui est proximale de la bordure supérieure du pare-brise 2.

Selon un mode de réalisation particulier non illustré par une figure, la caméra 40 peut être fixée selon un autre mode de fixation, notamment en la fixant directement à la traverse avant 16 du toit, donc sans pincement de la garniture de pavillon 3. Il est connu de réaliser des tests de l’efficacité d’un pare-soleil d’un véhicule automobile en installant réellement ou virtuellement un mannequin assis sur le siège du conducteur face au pare-soleil, pour une position de coulisses de siège du conducteur donnée, un mannequin de taille moyenne correspondant à une position de coulisses du siège à 50%, et des positions de coulisses du siège du conducteur complémentaires à 5% pour un mannequin de petite taille et à 95% pour un mannequin de haute taille. A 5% le siège est très avancé et à 95 % le siège très reculé, 50 % correspondant à la position longitudinale milieu du siège définissant la position nominale, autrement dit la position de référence. La position de coulisses du siège correspond à la position du siège selon sa course en translation longitudinale.

[Fig. 3] illustre schématiquement, suivant une coupe longitudinale au niveau de l’échancrure 53 du pare-soleil, les résultats de tels tests avec la position de mannequins dans l’habitacle du véhicule automobile comprenant l’agencement de la caméra et du pare-soleil en zone avant du toit illustré aux figures 1 et 2 selon l’invention.

[Fig. 4] montre les résultats de tels tests pour un pare-soleil avec une plaque en position déployée 5a ou rabattue 5b, similaire à celui 5, 50’, 50” représenté aux figures 1 à 3, mais sans échancrure 53, et dans le même habitacle que précédemment mais sans implantation de caméra d’un système antiendormissement, et suivant une coupe longitudinale dans un endroit de la plaque qui correspondrait à l’emplacement de l’échancrure. Cette figure 4 va être commentée en même temps et à titre comparatif avec la figure 3.

Sur Fig. 3 ou Fig. 4, sont représentées les têtes vues de profil respectives de mannequins placés sur le siège du conducteur pour une position de coulisses de siège du conducteur donnée. Une tête est représentée respectivement pour un mannequin 6 placé à une position à 5% (position longitudinale avancée), pour un mannequin 7 placé à la position nominale de 50% (position longitudinale milieu), et un mannequin 8 placé à une position à 95% (position longitudinale reculée). Sont aussi représentées la ligne de vision haute 10 pour le mannequin 7 à 50% et la ligne de vision haute 11 pour le mannequin 8 à 95%. Est aussi représentée la limite haute d’ensoleillement 9 qui passe sous le bord inférieur de la plaque 50 du pare-soleil en position déployée 50’ à la verticale et par l’œil du mannequin 7 à la position nominale (de 50%), cette limite 9 définissant la limite de vision basse 9. Par comparaison avec la figure 4, où le pare-soleil comprend une plaque 5a, 5b sans échancrure, l’implantation de la caméra 40 selon l’agencement de l’invention, permet de respecter les bornes de vision entre la limite de vision haute 11 avec la plaque 50 en position rabattue 50” et la limite de vision basse 9 avec la plaque 50 en position déployée 50’ à la verticale (Fig. 3).

Selon l’invention, que le pare-soleil soit avec une plaque en position déployée ou rabattue, la caméra a un accès constant aux yeux du conducteur pour permettre de détecter les signes oculaires d’endormissement du conducteur.