L'invention concerne un agencement d'une zone de chargement à l'intérieur d'un véhicule automobile. Les véhicules utilitaires présentent généralement une zone de chargement composée d'un faux-plancher disposé sur le plancher du véhicule. Les utilisateurs de véhicules utilitaires souhaitent que la zone de chargement soit à la fois pratique au moment du chargement mais aussi pendant le roulage, en prévoyant un arrimage efficace et simple des objets chargés. Cependant les faux-planchers, généralement en bois, rendent difficile le déplacement d'objets par glissement. Par ailleurs, les moyens d'arrimage sont le plus souvent peu modulables et d'un emploi compliqué.

Ainsi les documents FR2774049 et DE4213821 décrivent des sangles d'arrimage pour le transport de marchandises dans un véhicule, dont les extrémités comportent des aimants permanents destinés à coopérer avec des parois métalliques du véhicule. Ce type de dispositif présente cependant des inconvénients. Ainsi les aimants permanents devant être assez puissants pour ne pas se décoller lorsque la sangle maintient des objets, ils sont difficiles à détacher par un utilisateur. Par ailleurs, aucun aménagement particulier du plancher n'a été prévu pour faciliter le chargement des objets.

Afin de pallier ces inconvénients, l'invention a pour objet un agencement d'une zone de chargement à l'intérieur d'un véhicule automobile qui permette un chargement plus facile et un arrimage simple, sûr et modulaire des objets chargés. A cet effet, l'invention propose un agencement d'une zone de chargement du type cité ci-dessus, caractérisé en ce que la zone de chargement comporte un faux-plancher s'étendant au-dessus d'un plancher en tôle du véhicule et au moins un moyen d'arrimage comportant au moins un élément de fixation au faux-plancher, l'élément de fixation étant apte à être posé sur le faux-plancher et comportant un aimant permanent apte à occuper une première position dans laquelle l'élément de fixation est fixé au faux-plancher par magnétisation et une deuxième position dans laquelle l'élément de fixation est désolidarisé du faux- plancher.

Selon d'autres caractéristiques de l'invention:

- L'élément de fixation comporte :

- un boîtier renfermant l'aimant et présentant une paroi supérieure horizontale se prolongeant par une paroi périphérique latérale sensiblement verticale destinée à être posée sur le faux-plancher, et

- un levier monté à rotation entre une position haute et une position basse et présentant une première extrémité libre formant zone de préhension et une deuxième extrémité reliée à un premier axe transversal porté par la paroi périphérique du boîtier,

l'aimant permanent présentant un premier bord relié à la deuxième extrémité du levier par l'intermédiaire d'un deuxième axe transversal et un deuxième bord, opposé au premier bord, relié à la paroi périphérique du boîtier par l'intermédiaire d'un troisième axe transversal de façon que, lorsque l'extrémité libre du levier est pivotée vers le haut, une traction s'exerce sur le deuxième axe transversal faisant ainsi passer l'aimant de sa position de fixation, dans laquelle sa face inférieure est en contact avec le faux- plancher, à sa position désolidarisée, par un pivotement autour de son deuxième bord et un soulèvement de son premier bord.

- L'élément de fixation comporte des moyens de verrouillage du levier en position basse.

- Le boîtier comporte une ouverture destinée à laisser passer un moyen de préhension porté par l'extrémité libre du levier.

- Le bord inférieur de la paroi périphérique du boîtier comporte un joint en caoutchouc qui est mis en pression contre le faux-plancher lorsque l'élément de fixation est position fixée.

- Le moyen d'arrimage est formé d'une sangle dont les extrémités sont reliées à un élément de fixation. - Le boîtier comporte un moyen d'accrochage de l'extrémité de la sangle.

- Le boîtier comporte un enrouleur de sangle.

- Le boîtier comporte un orifice de réception apte à recevoir un tenon porté par une extrémité de la sangle. - Le faux-plancher est composé d'une matière apte à diminuer l'adhérence de type PTFE.

- Une plaque métallique est disposée entre le faux-plancher et le plancher.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description d'exemples de réalisation d'un agencement de zone de chargement à l'intérieur d'un véhicule automobile en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- La figure 1 est une vue schématique de dessus d'une zone de chargement selon l'invention comportant un objet.

- La figure 2 est une vue schématique de face en coupe de la figure 1 . - La figure 3 est une vue en perspective et en détail d'un élément de fixation des figures 1 et 2 selon un premier mode de réalisation.

- La figure 4 est une vue en coupe de l'élément de fixation selon le plan P de la figure 3

- La figure 5 est une vue en perspective et en détail d'un élément de fixation des figures 1 et 2 selon un deuxième mode de réalisation.

- La figure 6 est une vue en perspective et en détail d'un élément de fixation des figures 1 et 2 selon un troisième mode de réalisation.

Dans la description qui suit, nous prendrons à titre non limitatif une orientation longitudinale, verticale et transversale indiquée par le trièdre L,V,T des figures 1 à 6.

Des éléments identiques ou analogues sont désignés par les mêmes chiffres de référence.

Tel que représenté aux figures 1 et 2, un véhicule automobile de type utilitaire présente une zone de chargement 10 délimitée par une rangée de sièges 12, au moins un ouvrant transversal arrière 14, des parois latérales 16, un plancher 18 et un pavillon 20.

Le plancher 18 est constitué de tôle métallique.

La zone de chargement 10 comporte un faux-plancher 22 disposé sur le plancher 18 du véhicule et au moins un moyen d'arrimage 24 d'un objet 26.

Le faux-plancher 22 est en matière plastique et peut-être recouvert d'un revêtement en PTFE facilitant le chargement d'objets en leur permettant de glisser sur le faux-plancher 22.

Le moyen d'arrimage 24 est composé d'une sangle 28 dont les extrémités 280 comportent un élément de fixation 30 au faux-plancher 22.

Le mode de réalisation représenté à la figure 2 à titre d'exemple non limitatif utilise deux moyens d'arrimage 24 et 24' disposés perpendiculairement. Les éléments de fixation 30 du moyen d'arrimage 24 sont disposés de part et d'autre de l'objet 26, la sangle 28 passant par-dessus l'objet 26. Les éléments de fixation 30' du deuxième moyen d'arrimage 24' sont disposés également de part et d'autre de l'objet 26 mais de façon que la sangle 28' passe par-dessus l'objet 26 en croisant la sangle 28.

Tel que représenté à la figure 3, l'élément de fixation 30 comporte un boîtier 32 formé d'une paroi supérieure sensiblement horizontale 320 dont les bords 322 se prolongent vers le bas par une paroi latérale périphérique sensiblement verticale 324. Le boîtier présente dans le mode de réalisation décrit ici une forme sensiblement parallélépipédique mais pourrait également présenter une forme sensiblement cylindrique avec une paroi supérieure circulaire.

Le bord libre 326 de la paroi périphérique 324 est muni d'un joint en caoutchouc 34 destiné à venir en appui contre le faux-plancher 22.

Le joint 34 présente une gorge 340 destinée à être chaussée sur le bord libre 326 de la paroi périphérique 324.

Le boîtier 32 comporte de plus un anneau 36 s'étendant depuis la paroi horizontale 320 destiné à recevoir une extrémité 280, 280' de la sangle 28,28'. L'extrémité 280,280' de la sangle 28,28' peut prendre la forme d'une boucle ou bien comporter un crochet.

Tel que représenté à la figure 4, l'élément de fixation 30 comporte à l'intérieur de son boîtier 32 un aimant 40 comportant une première face 400 destinée à être posée sur la face supérieure du faux plancher 22 et une deuxième face 402, opposée à la première face 400, disposée en regard de la paroi horizontale 320 du boîtier 32. L'aimant 40 présente ici une forme sensiblement carrée et comporte un premier bord 404 et un deuxième bord 406 opposés et parallèles. L'aimant 40 est monté mobile entre une position de fixation dans laquelle sa face 400 est en contact avec la face supérieure du faux-plancher 22 et une position de repos dans laquelle il est au moins en partie à distance du faux- plancher 22, sa face 400 étant désolidarisée de la surface du faux-plancher 22.

L'élément de fixation 30 est maintenu en place sur le faux-plancher 22 grâce aux forces d'attraction exercées entre l'aimant 40 et le plancher en tôle 18 situé sous le faux-plancher 22.

L'élément de fixation 30 comporte également un levier 42 présentant une première extrémité interne 420, située à l'intérieur du boîtier 32, et une deuxième extrémité libre externe 422, opposée à la première extrémité 420 et débouchant dans une ouverture 44 ménagée dans la paroi horizontale 320 et la paroi périphérique 324, le long d'un bord 322.

L'extrémité libre 422 du levier 42 est munie d'un moyen de préhension 424.

A l'intérieur du boîtier 32, l'extrémité interne 420 du levier 42 est reliée aux parois latérales 324 du boîtier 30 par l'intermédiaire d'un premier axe transversal 425 et au bord 404 de l'aimant 40 par l'intermédiaire d'un deuxième axe transversal 426. Le bord 406 de l'aimant 40 est quant à lui relié aux parois latérales 324 du boîtier 30 par l'intermédiaire d'un troisième axe transversal 427.

Ainsi, lorsque l'aimant 40 est en position de fixation, le levier 42 est en position dite basse dans laquelle l'extrémité libre 422 du levier 42 est localisée à proximité d'un bord inférieur 44i de l'ouverture 44. Le levier 42 est alors incliné par rapport au faux-plancher 22, l'extrémité libre 422 du levier 42 étant plus éloignée du faux plancher 22 que l'autre extrémité 420. Le joint 34 est alors comprimé contre la face supérieure du faux-plancher 22.

Pour faire passer l'aimant 40 de sa position de fixation à sa position de repos dans laquelle il est désolidarisé du faux-plancher 22, l'extrémité libre 422 du levier 42 est tirée vers le haut par l'intermédiaire du moyen de préhension 424 de façon que le levier 42 pivote autour de son axe 425, ce qui entraîne en rotation l'aimant 40 autour de son axe 427 par traction sur l'axe 426. La rotation du levier 42 entraine donc le soulèvement du bord 404 de l'aimant 40 et la rotation vers le haut de l'aimant 40 autour de son bord 406.

Lorsque l'aimant 40 est en position désolidarisée, le levier 42 est en position dite haute dans laquelle l'extrémité libre 422 est rapprochée d'un bord supérieur 44s de l'ouverture 44 du boîtier 32.

La puissance de l'aimant 40 est prévue pour que, lorsque les moyens d'arrimage 24 sont en configuration d'utilisation, les éléments de fixation 30 ne puissent pas se décoller de la surface du faux-plancher 22, la force de traction étant exercée essentiellement au niveau de l'anneau d'arrimage 36 selon une direction perpendiculaire, inclinée ou longitudinale par rapport au faux-plancher 22. Cependant, le dispositif est prévu pour que l'aimant 40 puisse être facilement décollé en exerçant un faible effort sur le levier 42, la force de traction étant alors exercée de façon décentrée sur l'aimant et selon une direction oblique par rapport au faux-plancher 22.

Selon une variante qui n'est pas représentée ici, il pourrait être prévu un moyen de verrouillage du levier en position basse, consistant en un doigt monté sur un ressort en compression apte à empêcher le levier de remonter et apte à se mettre automatiquement en position de verrouillage lors de la descente du levier. Pour déverrouiller il suffirait alors de tirer sur le doigt.

Tel que représenté à la figure 5, selon un deuxième mode de réalisation de l'élément de fixation 30, l'anneau d'arrimage est remplacé par un support 46 sur lequel la sangle 28,28' peut être enroulée de façon à faciliter son rangement lorsqu'elle n'est pas utilisée.

Tel que représenté à la figure 6, selon un autre mode de réalisation de l'invention, l'élément de fixation 30 ne comporte pas d'anneau d'arrimage. L'extrémité 280, 280' de la sangle 28,28' comporte un tenon 48 apte à coopérer avec un orifice 50 ménagé dans la paroi supérieure horizontale 320 du boîtier 32. L'orifice 50 comporte des moyens de verrouillage du tenon 48 non représentés.

Le dispositif d'arrimage selon l'invention présente ainsi de nombreux avantages.

Il est d'une utilisation simple car il suffit de baisser le levier pour bloquer le moyen de fixation sur le plancher et de lever le levier pour désolidariser le moyen de fixation du faux-plancher.

Il est très modulaire, car les moyens de fixation peuvent être disposés à n'importe quel endroit du faux plancher, afin d'adapter le dispositif à la taille de l'objet et aux besoins de l'utilisateur. Il est également possible d'utiliser plusieurs moyens d'arrimage.

Il est enfin très robuste car les moyens de fixation ne peuvent se détacher lorsque le véhicule est en déplacement.