Le secteur technique de l'invention est celui de la lutte contre les incendies à bord d'un convoi ferroviaire La demande de brevet GB 2.139. 495 A (Total Walther Feuerschutz) décrit un dispositif automatique de protection incendie pour véhicules équipés d'un système d'air comprimé qui est particulèrement adapté pour équiper un train souter- rain constitué de plusieurs voitures attelées de transport de voyageurs. Le dispositif comporte un réservoir, commun à plusieurs voitures, qui contient un matériau extincteur sous pression d'air et une canalisation raccordant ce réser- voir à des arroseurs (sprinklers). L'air comprimé contenu dans le réservoir provient du circuit d'air comprimé équipant le véhicule, en particulier du circuit de freinage. Un conduit d'alimentation du réservoir en air comprimé est équipé d'un clapet anti-retour pour assurer un remplissage automatique dudit réservoir par de l'air comprimé. La canalisation de transport du matériau extincteur (constitué par de l'eau salée) est divisée en plusieurs branches, alimente les arro- seurs des différents véhicules du train et comporte un raccord flexible entre deux véhicules.

Ce système comporte des inconvénients.

Tout d'abord l'usage de l'air comprimé comme unique moyen de propulsion du liquide extincteur n'est pas compatible avec un réservoir de capacité suffisante pour assurer un fonctionnement efficace du dispositif anti-incendie. Un tel réservoir, résistant à la pression requise, est, en outre, d'un encombrement trop important pour tre implanté dans un véhicule de transport de personnes. Ensuite, l'utilisation de l'air comprimé du circuit de freinage est de nature à per- turber gravement le fonctionnement dudit circuit, principale- ment par un prélèvement excessif d'air comprimé : il est en effet impossible de prévoir d'avance combien d'arroseurs s'ouvriront, par conséquent quel sera le débit d'eau, donc d'air.

Un autre inconvénient est le risque d'indisponibilité de l'ensemble du dispositif anti-incendie en cas d'avarie du circuit de freinage, par exemple à la suite d'accident à l'origine de l'incendie ou consécutif à celui-ci.

De mme, est incompatible avec le résultat recherché la mise en service d'un compresseur additionnel (cf revendica- tion 11) dont le débit d'air en haute pression devrait tre au moins égal au débit total. detous les arroseurs en service.

En matière ferroviaire, on connaît l'usage de trains de secours comportant, avec d'autres éléments, un wagon-citer- ne-pompe armé de lances d'incendie et utilisables par des équipes de servants en approche d'un convoi sinistré.

Cependant, le développement du ferroutage, notamment celui empruntant des tunnels sur de grandes distances, soulève la question d'une meilleure sécurité des convois et l'opportu- nité de disposer de nouveaux équipements embarqués d'extinc- tion automatique d'incendie.

En effet, l'installation dans les tunnels ferroviai- res d'arroseurs à poste fixe sur les parois de l'ouvrage n'est opérationnelle que pendant le franchissement de celui-ci et nécessite une procédure complexe d'interventions séquentiel- les (détection, localisation, arrt du convoi) préalablement à la mise en action des arroseurs. Mme en disposant, malgré son coût dans un long tunnel, d'une couverture continue et d'emprise suffisante, il se produit inévitablement un retard important à l'attaque du feu et donc un risque non négligeable de son extension.

La présente invention a pour objet de proposer un dispositif simple à construire, à entretenir et à utiliser, qui remédie aux inconvénients énoncés ci-avant et dont la disponibilité, la puissance et l'efficacité soient adaptées au risque particulier que constitue un incendie à bord d'un convoi ferroviaire en marche.

L'objectif de l'invention consiste à mettre en oeuvre sur un ensemble de véhicules circulant en convoi, principale- ment sur voie ferrée, des moyens pour agir sur un foyer d'in- cendie, naissant ou peu développé, qui surviendrait ou se développerait sur ledit convoi et 1'éteindre ou le circonscri- re, mme pendant la marche dudit convoi et ceci avant que soit possible toute autre intervention extérieure à ce convoi.

Selon un premier aspect, cet objectif est atteint par le dispositif selon l'invention pour éteindre ou circonscrire un toyer d'incendie, ce dispositif comportant un réservoir, des moyens pour introduire dans ce réservoir un fluide extincteur, de préférence à 1'état liquide, et des moyens pour propulser ledit liquide dans un réseau de canalisations jusqu'audit foyer d'incendie, caractérisé en ce que ledit réservoir, lesdits moyens pour introduire ledit liquide extincteur et le propulser dans un réseau de canalisations, ainsi que ledit réseau, sont intégrés à un convoi de véhicules ferroviaires et se déplacent avec ledit convoi en restant opérationnels.

Selon un deuxième aspect, l'invention consiste à équiper un wagon-citerne de moyens permettant, lors d'un incendie à bord d'un convoi incorporant ledit wagon-citerne, de délivrer, à chaque extrémité du wagon-citerne, un fluide extincteur sous pression par un conduit d'extrémi- té équipé d'un raccord de liaison à un conduit équipant deux wagons ou voitures faisant partie du convoi et disposés de part et d'autre du wagon-citerne, pour la distribution auxdits wagons ou voitures du fluide extincteur stocké dans la citerne du wagon-citerne.

Selon un troisième aspect, l'invention consiste à proposer un wagon-citerne (pour convoi ferroviaire) qui comporte une citerne (apte à recevoir un fluide de lutte contre les incendies en particulier de l'eau) montée sur (ou intégrée à) un châssis équipé de manière à lui permettre de circuler sur voie ferrée, par exemple de boggies, Caractérisé en ce qu'il comporte : -deux portions de conduit de transport dudit fluide, s'éten- dant respectivement jusqu'à chacune des deux extrémités (lon- gitudinales) du châssis (ou du wagon), raccordé à la citerne et terminé par un dispositif 9 de raccordement disposé à l'ex- trémité du châssis, -au moins une pompe raccordée à la citerne pour pouvoir y aspirer ledit fluide et raccordée à chacune des portions de conduit pour pouvoir y refouler ledit fluide.

On utilise de préférence un wagon-citerne dont le réservoir (la citerne) a une contenance supérieure à 10 m3 <BR> <BR> <BR> et généralement inférieure à 80 m3, en particulier située dans une plage entre 40 et 80 m3.

On dispose ainsi d'une réserve importante de fluide extincteur, généralement liquide.

Il est décrit plus loin un mode préférentiel de réalisation dans lequel le wagon citerne est équipé de deux pompes pouvant fonctionner simultanement. Le raccordement de ces pompes aux deux portions de conduit d'extrémité du wagon-citerne permet aux deux pompes de délivrer le liquide extincteur sous pression, indifférement à l'un ou à l'autre des deux conduits d'extrémité pour alimenter la partie du convoi située en avant ou en arrière du wagon-citerne ou bien aux deux portions de conduit simultanément pour alimenter à la fois les parties du convoi disposées en amont ou en aval.

Afin d'assurer une distribution du liquide extincteur dans une partie-dite protégée-du convoi comprenant plu- sieurs wagons ou voitures attelés les un aux autres, à la suite des autres et attelés au wagon-citerne, chacun (e) de ces wagons ou voitures est doté (e) d'une canalisation longitu- dinale s'étendant sur toute la longueur du wagon (ou voiture) et sur laquelle sont raccordées des canalisations secondaires aptes à délivrer le liquide extincteur à des arroseurs.

Les canalisations longitudinales de tous les wagons ou voitures de la partie protégée du convoi sont reliées entre elles par des portions de canalisations, de préférence flexibles, pour assurer une continuité du réseau de délivrance du fluide extincteur dans toute la partie protégée du convoi.

Ces portions de canalisations sont de préférence intégrées à chaque portion de conduit d'extrémité du wagon-citerne, ainsi qu'à chaque extrémité de la canalisation longitudinale de chaque wagon ou voiture.

Selon un autre aspect, l'invention consiste à propo- ser un wagon destiné au transport de véhicule routier et équipé de ladite canalisation longitudinale d'acheminement du fluide extincteur.

Les avantages de l'invention apparaissent en ce qu'ils consistent à mettre en oeuvre immédiatement les moyens d'extinction d'un incendie à bord d'un convoi ferroviaire quels que soient le lieu et les circonstances dans lesquelles se déclare ledit incendie, que ce soit à l'air libre ou en traversée de tunnel, à l'arrt ou en marche et ceci mme en cas de plusieurs feux se déclarant simultanément.

Les caractéristiques de l'invention ressortiront à la lecture de la description suivante d'un dispositif embar- que d'extinction automatique, en référence aux dessins annexés sur lesquels : : -La Fig. 1 est une vue schématique longitudinale d'un wagon- citerne-pompe comportant un réservoir de liquide extincteur, des pompes de propulsion dudit liquide, des canalisations et les moyens de leur raccordement au reste du convoi.

-La Fig. 2 est un exemple de réalisation d'une canalisation flexible reliant deux wagons quelconques du reste du convoi.

-La Fig. 3 est une vue schématique longitudinale d'un wagon de transport de véhicule routier comportant un tronçon de canalisation d'acheminement du liquide extincteur et un réseau de répartition dudit liquide.

-La Fig. 4 est une vue schématique de dessus dudit wagon.

-La Fig. 5 est une vue schématique transversale dudit wagon.

-La Fig. 6 est une vue en trois parties (6a, 6b, 6c) sans détails, d'un exemple de formation d'un convoi ferroviaire comportant un dispositif selon l'invention.

-La Fig. 7 est une vue transversale arrière d'un wagon port- tant un véhicule routier, lequel comporte un réseau particu- lier d'arroseurs pouvant tre raccordé temporairement aux canalisations du convoi.

-La Fig. 8 est une vue transversale arrière d'un wagon por- tant un véhicule routier, lequel comporte un toit ouvrant longitudinalement dans sa partie médiane.

Les équipements automatiques de lutte contre l'incen- die étant autant que possible doublés, soit pour faire face à la défaillance éventuelle de l'un d'eux, soit pour renforcer son action, un mode préférentiel de réalisation du dispositif selon l'invention comporte tout d'abord : -un wagon citerne-pompe 1 incorporé à un convoi C et sur lequel sont disposés : -un réservoir 2, lequel est rempli au moins partiellement de liquide extincteur 3 par l'orifice obturable 2b, -deux dispositifs compresseurs d'air 4, -deux moto surpresseurs 5 AV et 5 AR du liquide extincteur.

Chacun de ces moto-surpresseursest raccordé en amont (coté aspiration) au point bas 6 du réservoir 2 par une portion d'une canalisation longitudinale 7 et, en aval, (coté refoule-

ment) à une tuyauterie en boucle by-pass 7/8 sur laquelle un clapet anti-retour 7a interdit le retour du liquide extinc- teur de 8en 6 mais autorise son passage en sens inverse. Cha- que portion avant et arrière de la canalisation 7 s'étend, en aval de la boucle by pass 7/8 et a travers les vannes 27a jusqu'à un dispositif d'extrémité 9 permettant son raccordement à une autre canalisation. Une conduite 7b relie les deux bou- cles by-pass 7/8 avant et arrière à travers la vanne 7c. Un montage selon l'exemple ci-dessus permet l'isolement ou au contraire la banalisation des équipements avant et arrière du wagon-citerne-pompe. L'énergie nécessaire au fonctionnement des moto-surpresseurs est tirée d'une source indépendante de celle utilisée pour la marche du convoi, par exemple d'un moteur thermique.

Le dispositif selon l'invention comporte en outre : -des wagons 10, porteurs de véhicules de transport routier et circulant en formation de convoi ferroviaire. Lesdits wagons comportent : -une ossature de caisse 11 comportant des parois pleines ou à claire-voie et une toiture à paroi pleine.

-un tronçon 12 de canalisation-dite canalisation principale- place longitudinalement de l'avant à l'arrière de chacun desdits wagons et comportant également à chacune de ses extré- mités un dispositif 9 permettant son raccordement à une autre canalisation.

-un premier réseau de canalisations-dites secondaires- 13, disposé sur ladite ossature de caisse 11, en aval d'un dispositif d'alarme et de commande 13AC, lequel est raccorde en 14 audit tronçon 12 de canalisation longitudinale ; ledit réseau 13 comporte des ramifications 15 réparties sur l'ossa- ture et terminées par des orifices arroseurs 16, lesquels sont obturés par des dispositifs thermo-fusibles 17, -un deuxième réseau de canalisations secondaires 13a placé en aval d'une vanne motorisée 19 raccordée en 14a audit tron- çon 12. Ledit réseau 13a comporte des ramifications 15a pla- cées verticalement de part et d'autre des issues avant et arrière desdits wagons 10 et sur lesquelles ramifications sont raccordés des orifices arroseurs 18. La vanne motorisée 19 est actionnée par un dispositif de détection d'incendie 20 et de liaison 20a

-un tronçon de canalisation 15b, raccordé en 15C à la canalisa- tion 12 relie, temporairement comme décrit plus loin, l'instal- lation du convoi C à un réseau particulier d'extinction automa- tique embarqué mais distinct du réseau intégré audit convoi.

-éventuellement, un ou plusieurs wagons de service 22 dépour- vus d'ossature de caisse et de réseaux d'arroseurs mais com- portant un tronçon 12 de canalisation longitudinale et des moyens 9 disposés de manière à assurer la continuité du dispo- sitif d'extinction tout le long du convoi.

Entre chaque wagon incorporé au convoi C, y compris le wagon- citerne-pompe : -une canalisation flexible 23 reliant l'arrière du tronçon 7 ou 12 de canalisation longitudinale de l'un quelconque desdits wagons à l'avant du wagon suivant et ainsi de suite jusqu'aux extrémités avant et arrière du convoi C où les orifices terminaux 24 sont obturés.

-des équipements accessoires de purge d'air 25, de vidange 26. des canalisations flexibles, d'isolement 27 et 27a permet- tant la séparation des éléments du convoi sans avoir à procéder à des vidanges inutiles.

Le dispositif selon l'invention s'applique aussi à des véhicules de transport routiers de marchandises fermés (fourgons) FI et F2 transportés par ledit convoi C et compor- tant des moyens pour en arroser l'intérieur dans le cas ou un feu y survient.

Dans un premier mode préférentiel de réalisation, lesdits fourgons F1 comportent un toit ouvrant longitudinale- ment au moyen de dispositifs connus (non représentés) et de préférence dans sa partie médiane 28 ; le wagon porteur 10 comporte au moins une rangée d'arroseurs 16 placée immédia- tement sous sa toiture etau-dessus de la partie ouvrante 28 du toit dudit fourgon.

Dans un deuxième mode de réalisation, le wagon 10 comporte un tronçon 15b, raccordé en 15C à la canalisation 12 et terminé par un orifice de raccordement 30, lequel est placé en aval d'une vanne motorisée 33. L'intérieur du fourgon F2 comporte un réseau 13b porteur d'arroseurs 18 alimentés en liquide extincteur par un dispositif de raccordement 31, propre au fourgon F2, extérieur à celui-ci et relié temporai- rement àl'orifice 30 par une canalisation flexible 32.

La vanne motorisée 33, intégrée au dispositif du convoi C est actionnée par l'intermédiaire d'une liaison temporaire 34, par exemple électrique, avec un détecteur d'incendie 35, propre au fourgon F2 et de technique connue.

L'avantage d'équiper les véhicules transportés de ces moyens complémentaires est d'augmenter considérablement l'efficacité du dispositif selon l'invention en attaquant un feu naissant dans l'enceinte d'un fourgon fermé, avant mme que ledit feu ne se soit déclaré à l'extérieur dudit fourgon.

Dans un mode préférentiel de formation d'un convoi ferroviaire protégé contre l'incendie par un dispositif selon l'invention, le ou les wagons-citerne-pompe sont placés sensi- blement au milieu Y du convoi C, comme illustré Fig. 6.

FONCTIONNEMENT La mise en état de marche s'opère, comme pour une ins- tallation de type antérieurement connu, par remplissage préalable des canalisations principales, des canalisations secondaires, des réseaux ramifiés alimentant des arroseurs à obturation thermo-fusible, ainsi que de la citerne (réservoir) 2.

Dans un mode opératoire préférentiel, on réserve dans celle-ci le volume convenable pour qu'y soit comprimé, au-dessus de la surface du liquide extincteur, de l'air en quantité telle que la totalité du liquide soit chassée éven- tuellement avec une pression résiduelle suffisante pour con- server une efficacité minimale aux arroseurs en cas de défail- lance des moto-surpresseurs.

Cette disposition n'est donc pas indispensable au fonctionnement du dispositif mais assure, quelles que soient les circonstances, l'arrosage de la zone sinistrée dès l'ou- verture des arroseurs 16. Elle implique, par contre : -de disposer d'un réservoir éprouvé pour tre utilisé à la pression initiale de fonctionnement, -la précaution de remplir, au moins en aval des moto-surpres- seurs, toutes les canalisations avec un liquide extincteur contenant un produit anti-gel, -ou d'équiper lesdites canalisations de réchauffeurs ou de tout autre moyen de protection contre le gel.

Dans un autre mode opératoire préférentiel, la van- ne 27a du wagon 1, motorisée, est fermée en position de veil- le et 1'ensemble des canalisations 12,2A-13, 15, est, seul, rempli d'air comprimé. Cette disposition évite l'usage du produit anti-gel. Elle retarde, par contre, légèrement l'ar- rivée du fluide extincteur sur le foyer d'incendie.

Bien entendu, la combinaison de ces différentes dispositions est possible, par exemple en plaçant des réchauf- feurs sur les seules canalisations 7,12,23 et en remplissant les ramifications 13, et 15 d'un mélange anti-gel. Des clapets anti-retour 100 disposés aux points de raccordement a- vec la canalisation 12 maintiennent la séparation des deux fluides.

Dans une variante de réalisation, un réservoir sous pression 101, de 20 à 50 litres de capacité, semblable à un vase d'expan- sion à vessie, est placé sur chaque wagon 10, en dérivation du réseau ramifié 13, et 15 et en aval desdits clapets anti-retour. Ce réservoir compense les fuites éventuelles de ces clapets vers la canalisation 12, maintient dans le réseau ramifié une réserve d'énergie contribuant à la propul- sion initiale de liquide extincteur et masque ainsi le temps, très court mais cependant nécessaire au démarrage et à la mise en régime des moto-surpresseurs.

Le convoi ainsi protégé contre l'incendie par le dispositif selon l'invention circule alors normalement en véhiculant son propre dispositif d'extinction automatique.

En cas de sinistre (départ de feu) le processus est sensiblement le mme que celui des installations fixes déjà existantes. Indépendament de la chute de pression provo- quée dans l'installation par la fusion d'un obturateur 17, les informations transmises par d'autres dispositifs de dé- tection et d'alarme sont acheminées aux équipements d'extinc- tion par des moyens connus, par exemple électriques, pneumati- ques ou hydrauliques. Ainsi, selon le mode de déclenchement adopté, la chaleur dégagée par le foyer d'incendie provoque, en quelques secondes et en tous cas à très bref délai, soit la fusion des obturateurs thermo-fusibles 17, soit l'activa- tion des détecteurs 20 et/ou 35 dont les signaux entrainent

l'actionnement des vannes motorisées 19 et/ou 33, ainsi que, dans le deuxième mode opératoire évoqué ci-dessus, l'ouverture de la vanne motorisée 27a. L'un et l'autre processus libèrent le liquide extincteur qui est alors projeté sur la ou les zones concernées.

Dans un processus complémentaire préférentiel, le déclenchement, mme localisé des arroseurs 16 entraine, con- currement avec les détecteurs 20, l'actionnement des vannes motorisées 19 créant, au moyen des arroseurs 18 placés sur les ramifications 15a à chaque issue avant et arrière du wagon sinistré, un bouclier thermique de nature à empcher ou au moins à retarder l'extension éventuelle du feu aux wagons voisins.

Des déflecteurs (non représentés) de profil et d'o- rientation adaptés à la configuration du convoi protègent les arroseurs de 1'effet de vent en cas de déclenchement du dispositif pendant la marche du convoi.

La mise en fonctionnement des moto-surpresseurs 5 AV et/ou 5 AR est automatiquement déclenchée par la baisse de pression consécutive à l'ouverture d'au moins un arroseur 16 ou d'une vanne motorisée 19 et/ou 33 et/ou 27a, de manière à maintenir les arroseurs en action sous pression maximale jusqu'à épuisement de la réserve 2 de liquide extincteur.

Si le convoi transporte des véhicules routiers four- gons à toit ouvrant, de type FI décrit ci-dessus, ledit toit est ouvert à l'embarquement de sorte qu'un feu se déclarant dans le fourgon agisse sur la rangée d'obturateurs thermo- fusibles 17 placés en toiture du wagon 10.

Si le convoi transporte des véhicules routiers équi- pés d'un réseau particulier du type F2 décrit ci-dessus, ledit réseau est relie, pour la durée du transport, par l'ori- fice 31 du convoi, au moyen de la canalisation flexible 32 et de raccords dits"symétriques"ou"rapides"équipant ces trois éléments. Un feu se déclarant dans l'enceinte du fourgon F2 agit sur les détecteurs 35 et déclenche aussitôt l'action des arroseurs ouverts 18.

Dans ces deux cas, la mise en action des arroseurs est effective avant mme la propagation du feu à l'extérieur des fourgons.

Compte tenu d'une limite de charge d'au moins 20 tonnes par essieu et de sa masse à vide, un wagon-citerne- pompe peut embarquer 50 à 60 tonnes de liquide extincteur, soit sensiblement 60 m3 constituant une réserve capable d'alimenter, à titre de comparaison, deux grosses lances d'incendie (20 m3/h X 2) pendant +/-90 minutes.

En cas, exceptionnel, d'extension du feu sur la totalité d'un wagon porte-camion d'une surface de plateau d'environ 80 m2, la dite réserve assure, avec un débit de 25 1/m2/min, (+/-120 m3/h) une autonomie de fonctionnement <BR> <BR> dit"en déluge"d'une durée d'environ 30 minutes, laissant ainsi le temps suffisant à l'acheminement et à la mise en action de moyens de secours supplémentaires extérieurs au convoi sinistré.

Il est, par ailleurs, raisonnable d'estimer : -à moins de 1 % du poids total en charge d'un wagon porte- camion l'équipement anti-incendie dudit wagon.

-entre 20 et 50 kw la puissance nécessaire au fonctionnement de chaque moto-pompe.