Dans une application, l’invention se rapporte à un appareil lanceur de ballon de rugby reproduisant un coup de pied de renvoi ou de passe au pied.

Par exemple, en ce qui concerne un coup de pied de renvoi, la trajectoire du ballon doit être haute et relativement lente. Par exemple, pour un temps de vol du ballon entre 3 et 4 secondes. Une traj ectoire de passe au pied est plus tendue.

On connaît, dans l’état de la technique, divers types d’appareils lanceurs de ballon dédiés à l’entraînement et destinés à lancer un ballon dans une zone prédéterminée.

On pourra à cet égard se référer au document EP-A-0 520 929 qui concerne un appareil électromécanique pour lancer des ballons de football.

Cet appareil d’entraînement comporte une jambe de frappe solidaire d’un axe de rotation portant un bras de lancement radial et un actionneur comprenant un levier dont une extrémité est solidaire d’un axe rotatif et dont l’extrémité opposée porte un galet agissant sur le bras de lancement.

La jambe de frappe est positionnée en position armée lorsque le galet du levier atteint l’extrémité du bras de lancement radial.

Lors de sa rotation, le levier provoque la rotation du bras de lancement et, par conséquent, de la jambe de frappe à l’encontre de l’effort exercé par un ressort.

Une rotation consécutive du levier libère le bras de lancement, provoquant la propulsion consécutive de la jambe de frappe vers un poste de tir sur lequel un ballon de football a été préalablement positionné. Un tel appareil souffre d’un certain nombre d’inconvénients, notamment relatifs au fait qu’il présente une structure relativement complexe.

Le but de l’invention est donc de palier cet inconvénient et de proposer un appareil lanceur de ballon capable de propulser un ballon, notamment mais non exclusivement un ballon de rugby, vers une zone de réception, et ce, dans un agencement particulièrement simple et peu encombrant.

L’invention a donc pour objet un appareil lanceur de ballon, notamment d’un ballon de rugby, comprenant un bâti, un socle recevant un ballon à lancer monté sur le bâti, une jambe de frappe montée de manière pivotante sur le bâti, un actionneur agissant sur la jambe de frappe pour la propulser vers le socle à partir d’une position armée et un dispositif d’armement apte à armer la jambe de frappe, ledit actionneur comprenant un élément de stockage et de libération d’énergie mécanique.

Cet appareil comporte en outre un organe de verrouillage amovible de la jambe de frappe en position armée, le dispositif d’armement comprenant un élément de libération de l’organe de verrouillage de la jambe de frappe.

Ainsi, grâce à l’utilisation d’un dispositif d’armement qui assure, d’une part, l’armement de la jambe de frappe et, d’autre part, la libération de l’organe de verrouillage, on obtient un appareil lanceur de ballon de structure simple, peu onéreux et peu encombrant.

Dans un mode de réalisation, le dispositif d’armement comprend un treuil comportant un câble agissant en traction sur la jambe de frappe.

Selon une autre caractéristique, le dispositif d’armement comprend un pignon moteur entraîné par le treuil et un axe mené entraîné par le pignon moteur et comprenant un élément de libération de l’organe de verrouillage.

Dans un mode de réalisation, l’organe de verrouillage comprend des moyens de détection du déverrouillage de l’organe de verrouillage Il peut également comporter comprend des moyens de détection de la position armée de la jambe de frappe.

Par exemple, l’organe de verrouillage comprend un crochet pivotant doté d’une rampe d’encliquetage pour l’encliquetage de la jambe de frappe en position armée, le crochet étant sollicité en position de verrouillage de la j ambe de force.

L’organe de verrouillage peut en outre comporter un galet presseur sollicitant le crochet en position de verrouillage.

Dans un mode de réalisation, l’actionneur comprend un ressort interposé entre le bâti et la jambe de frappe.

Avantageusement, le ressort est un ressort agissant en compression.

On pourra en outre prévoir que l’appareil comprend en outre un avertisseur, notamment un avertisseur visuel, apte à signaler la mise en œuvre de l’actionneur.

Selon encore une autre caractéristique de l’appareil lanceur de ballon, le socle peut comprendre des moyens de maintien amovible du ballon.

Par exemple, les moyens de maintien amovible comprennent des éléments de maintien latéraux du ballon, de type poil, lame, ou languette déformable et une butée arrière, en considérant le sens de propulsion de la jambe de frappe.

L’appareil peut en outre comporter un ensemble de capteurs, de type détecteur de présence à proximité de l’appareil, ou détecteur de ballon, reliés à des moyens de commande de l’actionneur.

Dans un mode de réalisation, l’actionneur comprend une base mobile qui est mobile dans la direction de compression du ressort et liée audit ressort, et une tige filetée liée à la base mobile qui traverse un taraudage débouchant pourvu à travers une platine solidaire du bâti.

Avantageusement, la vis de réglage est liée à la base mobile et à une manivelle de mise en rotation de la vis de réglage.

D’autres buts, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :

-la figure 1 est une vue en perspective d’un appareil lanceur de ballon conforme à l’invention ;

-la figure 2 est une vue en perspective montrant l’intérieur de l’appareil lanceur de ballon de la figure 1 ;

-la figure 3 est une vue de détail de l’appareil des figures 1 et 2, montrant le dispositif d’armement, l’organe de verrouillage et l’élément de libération de l’organe de verrouillage ; et

- la figure 4 est une représentation d’un mode de réalisation d’un actionneur réglable en puissance.

On se référera tout d’abord à la figure 1 qui illustre une vue en perspective d’un appareil lanceur de ballon conforme à l’invention, désigné par la référence numérique générale 1 .

Dans l’exemple de réalisation représenté, cet appareil 1 est un appareil d’entraînement lanceur de ballon de rugby simulant un coup de renvoi ou une passe au pied.

Toutefois, on notera que l’on ne sort pas du cadre de l’invention lorsque l’appareil lanceur de ballon est destiné à être utilisé pour lancer d’autres types de ballons, par exemple des ballons de football, de football américain, ...

En considérant la direction de propulsion, l’appareil 1 comporte une partie avant et une partie arrière, correspondant respectivement à la partie droite et à la partie gauche de la figure 1 .

L’appareil 1 comporte essentiellement un bâti B doté de roues avant R et de pieds arrière P par lesquels le bâti B repose sur le sol.

Le bâti est par ailleurs doté de poignées P’ arrière, ici escamotables, permettant le déplacement de l’appareil en le faisant rouler sur les roues avant R et de cales C’ déployables permettant de faire varier l’inclinaison de l’appareil pour lui faire simuler un coup de renvoi, tel qu’illustré, ou une passe au pied, en déployant la cale.

En référence également à la figure 2, l’appareil 1 comporte par ailleurs : un poste de frappe 2 comprenant un socle 3 destiné à recevoir un ballon à lancer et des moyens 4 de maintien amovible du ballon ; une jambe de frappe 5 montée de manière pivotante sur le bâti et comprenant une zone d’extrémité libre dotée d’un manchon 6 assurant la frappe du ballon ; ainsi qu’un carter C, ici en deux parties, dans lequel sont placés un actionneur agissant sur la jambe de frappe 5 ainsi qu’un dispositif d’armement de la jambe de frappe 5.

Le manchon 6 peut comprendre un galet dont la forme est adaptée pour avoir un effet sur la traj ectoire du ballon qu’il vient impacter. Par exemple, le galet peut avoir un flanc droit qui vient impacter le ballon en lui donnant un effet de tir sensiblement linéaire, ou avoir un flanc arrondi qui vient impacter le ballon en donnant un effet de courbure à sa trajectoire.

L’appareil comporte encore un organe de verrouillage 7 destiné à verrouiller de manière libérable la jambe de frappe 5 en position armée.

L’appareil est enfin complété par un avertisseur A, ici un avertisseur visuel destiné à signaler la mise en œuvre de l’appareil, en particulier de l’actionneur.

L’appareil 1 constitue un ensemble électromécanique autonome alimenté par une batterie B’ montée sur le bâti B.

En référence à la figure 2, sur laquelle le carter C a été ôté, le dispositif d’armement, désigné par la référence numérique générale 9, comprend un treuil 10, doté d’un moteur électrique 1 1 alimenté par la batterie B’ et un mandrin 12 sur lequel s’enroule un câble 13 lié à la jambe de frappe 5.

L’actionneur, référencé 14, comporte quant à lui un élément 15 de stockage et de libération d’énergie mécanique qui assure le stockage d’une énergie mécanique lorsque le treuil 10 déplace la jambe de frappe 5 de la position de repos à la position armée et qui libère l’énergie mécanique stockée lorsque l’organe de verrouillage 7 est libéré.

Dans divers modes de réalisation, il peut s’agir d’une énergie hydraulique, pneumatique ou d’une énergie mécanique résultant de la déformation d’un élément élastiquement déformable. Dans l’exemple de réalisation représenté en figure 2, l’élément 15 est constitué par un ressort interposé entre une première platine 16 solidaire du bâti et une deuxième platine 17 montée sur une fourche d’extrémité de la jambe de force 5 par laquelle celle-ci est montée de manière pivotante sur le bâti.

Le ressort 15 est un ressort travaillant en compression.

Dans un exemple de réalisation, l’actionneur 14 peut permettre de moduler la puissance de tir entre environ cinq et trente-cinq mètres. Le réglage de l’actionneur 14 peut par exemple s'effectuer de la manière représentée sur la figure 4.

A cet effet, l’élément 15 est constitué par un ressort sollicité en compression entre la deuxième platine 17 et une base mobile 16’ qui est mobile dans la direction de compression du ressort 15. La base mobile 16’ est liée en translation avec la première platine 16. Une tige filetée de réglage 162 liée à la base mobile 16’ traverse un taraudage débouchant 160 pourvu à travers la première platine 16. Un vissage ou un dévissage de la vis de réglage 162 dans le taraudage 160 entraîne en translation la platine mobile 16’ ce qui, respectivement, détend ou tend le ressort 15. La vis de réglage 162 peut être réglable dans ce cas à la main ou par exemple via un moteur électrique (non représenté).

Par exemple, la vis de réglage 162 peut être liée par une extrémité à la base mobile 16’ et, par son autre extrémité, à une manivelle 161 . La manivelle 161 permet de faciliter une mise en rotation manuelle de la vis de réglage 162 pour le réglage de la compression du ressort 15. On règle ainsi la force de frappe du manchon 6 donc la vitesse de propulsion du ballon tiré.

Vers l’avant, l’actionneur comporte un amortisseur constitué par un deuxième ressort 18 interposé entre la platine 17 et une butée d’extrémité 19 pour limiter le déplacement de la jambe de frappe 5 vers l’avant.

En ce qui concerne l’organe de verrouillage, celui-ci comporte un crochet avant 20 et un corps arrière 21 . Il est monté de manière pivotante autour d’un axe transversal 22 positionné de telle sorte que l’organe de verrouillage 7 soit sollicité en position de verrouillage de la jambe de frappe sous l’effet de son seul poids. Un galet presseur sollicitant le crochet en position de verrouillage, agissant sur une face supérieure du corps arrière, pourrait également être utilisé en variante.

L’organe de verrouillage comporte un capteur de position arrière 23 assurant la détection du déverrouillage de l’organe de verrouillage 7 et un capteur de position avant 23’ assurant la détection de la position armée de la j ambe de frappe.

Ces capteurs sont destinés à arrêter le treuil lorsque le tir est déclenché, d’une part, et lorsque la jambe est en position de verrouillage, d’autre part.

Comme on le voit, le crochet comporte une rampe d’encliquetage avant 24 prolongée, vers l’arrière, par une dent 25 dans laquelle s’encliquète la jambe de force 5 lorsqu’elle est armée par le treuil 10.

Le dispositif d’armement commande par ailleurs la libération de la jambe de frappe en agissant sur l’organe de verrouillage.

L’arbre du treuil porte en effet un pignon moteur qui entraîne une courroie dentée 27 laquelle entraîne un pignon mené 28 solidaire d’un axe transversal 29 portant un élément 30 de libération de l’organe de verrouillage.

L’élément 30 est constitué par un doigt radial situé en regard du corps arrière 21 de l’organe de verrouillage de sorte que lorsque l’arbre transversal 29 est entraîné en rotation lors d’une phase de frappe, le doigt 30 provoque une rotation consécutive de l’organe de verrouillage et la libération de l’extrémité de la jambe de frappe encliquetée dans la dent 25 , à l’encontre de l’effort exercé par le galet presseur 23.

En se référant également à la figure 3 , lors de l’utilisation, pour l’armement de la jambe de frappe 5 , une action sur un organe de commande O provoque l’alimentation du moteur 1 1 du treuil. Le câble 13 s’enroule autour du mandrin 12 du treuil en tirant sur la jambe de frappe 5 vers l’arrière, jusqu’à ce que son extrémité s’encliquète dans l’organe de verrouillage 7. Cette position est détectée par le capteur avant 23’. Au cours de ce mouvement, l’arbre 29 portant le doigt 30 est entraîné en rotation dans le sens horaire, en considérant la vue illustrée sur la figure 2.

Lorsque l’organe O est manœuvré en position de frappe, le treuil est actionné en sens inverse de manière à dérouler le câble 13.

Simultanément, l’arbre transversal 9 portant le doigt 30 est entraîné dans le sens horaire jusqu’à ce qu’il actionne l’élément de verrouillage pour libérer la jambe de frappe 5. La libération de la jambe de frappe est détectée par le capteur arrière 23. L’énergie emmagasinée par le ressort 15 lors de la phase d’armement est alors libérée et la jambe de force est alors propulsée vers le poste de frappe pour venir frapper le ballon positionné sur le socle 3.

On notera que les moyens de maintien amovibles du ballon comportent une butée arrière 33 ainsi que des moyens de maintien latéral 34 du ballon, comprenant deux bras 35 latéraux portant des éléments de maintien, de type poil, lame ou languette déformable, telle que 36.

On notera enfin que l’invention n’est pas limitée au mode de réalisation décrit.

En effet, le mode de réalisation décrit précédemment est particulièrement simple puisque la frappe du ballon s’effectue uniquement au moyen d’une jambe de frappe 5 associée à un actionneur comprenant un élément de stockage et de libération d’énergie mécanique et à un crochet assurant le verrouillage de la jambe en position armée, lequel crochet peut être déverrouillé sous l’action du dispositif d’armement.

Lorsque l’organe O est positionné en position de frappe, l’avertisseur A est activé pour indiquer le début de la phase de frappe. Les différents éléments entrant dans la constitution de l’appareil 1 , et en particulier le ressort 15 sont tarés pour que, par exemple, la phase de frappe dure environ 3 à 4 secondes. Ce temps peut être paramétré en fonction de la puissance du moteur utilisé.

En outre, un système d’approvisionnement en ballons peut équiper l’appareil, par exemple pour mettre à disposition entre trois et cinq ballons au tireur. Le système d’approvisionnement peut comprendre à cet effet un barillet ou une gouttière. L’appareil 1 peut être complété par divers capteurs raccordés à un dispositif de commande interposé entre le treuil et l’organe O de manière à piloter le fonctionnement de l’appareil et en particulier du treuil à partir des informations délivrées par les capteurs.

On pourra par exemple prévoir un capteur de détection du ballon de manière à interdire le fonctionnement du treuil tant qu’aucun ballon n’est positionné sur le socle ou encore un détecteur de proximité servant à détecter la présence de personnes à proximité immédiate de l’appareil 1 .