Appareil de cuisson de type barbecue comportant une cuve de réception d'un combustible et un dispositif pour amorcer la combustion de ce dernier

Domaine technique de l’invention

La présente invention concerne un appareil de cuisson de type barbecue comportant au moins une enceinte en forme de coque ouverte sur le dessus pour la réception en son fond d’un combustible solide, en particulier se présentant sous la forme de charbon de bois, un support de grille pour cuire un aliment au-dessus du combustible, sans contact avec ce dernier, et un dispositif pour amorcer la combustion au moins partielle du combustible solide et le transformer en braise.

Technique antérieure

L’allumage d’un appareil de cuisson utilisant des braises (par exemple du charbon de bois) comme combustible solide, par exemple un barbecue comportant une enceinte en forme de coque ouverte sur le dessus (cuve creuse) pour la réception dudit combustible, peut devenir particulièrement long et laborieux, voire dangereux. Normalement, le charbon de bois ne peut être allumé que progressivement, par exemple à l’aide de papiers ou de journaux froissés que l’on vient brûler (avec une allumette, un allume gaz ou équivalent) sous/dans le charbon de bois, accompagnés parfois de brindilles et de petit bois.

Cependant, le charbon de bois met souvent plusieurs minutes à plusieurs dizaines de minutes à former des braises (mise en incandescence pour le porter à haute température) en nombre suffisant, assez chaudes et qui restent incandescentes suffisamment longtemps pour cuire des aliments placés sur une grille surplombant la cuve ouverte sans avoir à en remettre trop souvent. On sait par ailleurs qu’un tel feu, contrairement à une combustion au gaz ou électrique, doit être entretenu fréquemment. Cela détourne un grand nombre de consommateurs de cette technique de cuisson pourtant efficace, festive et pratique (pas de bouteille de gaz à stocker/transporter/brancher, avec les risques de fuite voire d’explosion qui peuvent survenir, pas de résistance électrique à nettoyer). L’utilisation de produits liquides/gazeux inflammables (alcool à brûler, essence ou équivalent) ou d’un initiateur de combustion (briquettes imbibées de liquide/gaz inflammable tel que de l’alcool à brûler, de l’éthanol ou un hydrocarbure) pour accélérer la création de braises peut être extrêmement dangereuse (retour de flammes/fumées extrêmement chaudes et/ou toxiques) et d’une efficacité réduite, le charbon de bois n’étant en général pas amené à une température suffisamment élevée et pendant une durée suffisamment importante pour créer des braises pérennes. De nombreux adeptes du barbecue à charbon utilisent néanmoins ce type d’accessoires externes, lesquels peuvent engendrer des accidents domestiques parfois extrêmement graves.

L’utilisation d’un soufflet manuel est également possible pour amorcer la combustion du charbon de bois mais là encore, cette opération est assez longue, potentiellement fatigante et dangereuse (peu de consommateurs se portent d’ailleurs volontaires pour le faire), et d’une efficacité limitée et aléatoire car le débit d’air et sa direction peuvent être mal contrôlés.

Ainsi, l'allumage rapide et le réglage de la température d'un foyer de barbecue au charbon de bois, ou autres combustibles solides, sont des paramètres difficiles à maîtriser qui rebutent très souvent les amateurs de ce type de cuisson des aliments.

Présentation de l'invention

La présente invention vise à remédier à ces inconvénients avec une solution facile d’utilisation et particulièrement efficace en termes de gain de temps, jusqu’à 10 à 20 fois plus rapide que les solutions évoquées précédemment.

A cet effet, selon un premier aspect, la présente invention se rapporte à un appareil de cuisson (de type barbecue comportant au moins une enceinte en forme de coque ouverte sur le dessus pour la réception en son fond d’un combustible solide, en particulier se présentant sous la forme de charbon de bois, et un support de grille pour cuire un aliment au-dessus du combustible, sans contact avec ce dernier, caractérisé en ce qu’il comporte en outre un dispositif pour amorcer la combustion au moins partielle du combustible solide et le transformer en braise, ledit dispositif comprenant au moins :

- un élément externe de production d’un flux d’air chaud à une température supérieure à 200°C et de préférence supérieure à 500°C, et - un moyen pour amener le flux d’air chaud au plus près du combustible solide, ledit moyen d’amenée du flux d’air chaud comportant une embouchure d’entrée ménagée au fond de la cuve pour recevoir l’élément externe de production du flux d’air chaud, une canalisation de transport du flux d’air chaud dressée à partir de ladite embouchure et destinée à être entourée par le combustible solide, et un diffuseur supérieur orientant le flux d’air selon une direction au plus près du combustible solide.

L’invention est mise en œuvre selon les modes de réalisation et les variantes exposées ci-après, lesquelles sont à considérer individuellement ou selon toute combinaison techniquement opérante.

Avantageusement, l’élément externe de production du flux d’air chaud est de type électrique et comporte une résistance, un organe mécanique de propulsion d’air et un tube de section adaptée pour s’introduire dans l’embouchure d’entrée.

De préférence, le diffuseur présente la forme d’un dôme sensiblement hémisphérique fixé à la canalisation et recouvrant cette-dernière pour former un champignon de sorte que l’air chaud propulsé circule dans la canalisation selon une première direction ascendante, entre en contact avec le sommet du dôme puis redescend tout autour de la canalisation dans une seconde direction sensiblement orientée vers el fond de la cuve.

Selon un mode de réalisation préférée de la présente invention, le dôme est fixé à la canalisation au niveau d’un rebord périphérique supérieur qui présente au moins un espace de passage de l’air chaud.

Avantageusement, le dôme est pourvu, au niveau d’un rebord inférieur, de fins orifices périphériques pour permettre le passage radial du flux d’air chaud selon une direction sensiblement plane/parallèle au fond de la cuve ou dirigée vers cette dernière.

Selon un aspect particulièrement intéressant de la présente invention, l’appareil comporte plusieurs moyens d’amenée du flux d’air chaud.

Selon une caractéristique complémentaire, les moyens d’amenée du flux d’air chaud sont disposés de manière régulièrement espacée sur une ligne médiane transversale de la cuve. Selon une variante de réalisation, les moyens d’amenée du flux d’air chaud sont répartis sur plusieurs lignes parallèles, en croix, ou en réseau selon un motif à damier.

Avantageusement, l’élément de production du flux d’air chaud est amovible et est constitué par une soufflerie haute température, par exemple un ventilateur et une résistance chauffante, tel notamment qu’un décapeur thermique.

Selon une caractéristique particulière, le fond de la cuve est incliné et présente au moins un orifice d’écoulement d’eau positionné à un niveau d’élévation bas de ladite cuve. Brève description des figures

D’autres avantages, buts et caractéristiques de la présente invention ressortent de la description qui suit faite, dans un but explicatif et nullement limitatif, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

[Fig. 1] la figure 1 est une vue en perspective de dessus d’un appareil de cuisson conforme à la présente invention,

[Fig. 2] la figure 2 est une vue de dessus de la figure 1 ,

[Fig. 3] la figure 3 est une vue de face de la figure 1 ,

[Fig. 4] la figure 4 est une vue de côté de la figure 3,

[Fig. 5] la figure 5 est une vue en perspective d’un détail de la figure 1 , [Fig. 6] la figure 6 est une vue de détail de la figure 5, et

[Fig. 7] la figure 7 est une variante de réalisation de la figure 6.

Description des modes de réalisation

Les figures 1 à 6 représentent un appareil de cuisson 1 de type barbecue comportant un châssis de support 10 muni typiquement de quatre pieds 12 et de deux roues de transport 14 (pour une version mobile), une enceinte 20 en forme de coque ouverte sur le dessus pour la réception en son fond 22 d’un combustible solide CS, en particulier se présentant sous la forme de charbon de bois, un pare vent 24 muni d’un support 24 de grille pour cuire un aliment au-dessus du combustible et sans contact avec ce dernier, et un dispositif 30 pour amorcer la combustion au moins partielle du combustible solide CS et le transformer en braise relié à une prise électrique 15 ou à une batterie (non représentée) de manière à rendre l’appareil de cuisson 1 totalement autonome et transportable.

Le dispositif d’accélération de combustion 30 comporte un élément externe 31 de production d’un flux d’air chaud à une température supérieure à 200°C et de préférence supérieure à 500°C, et un moyen 32 pour amener le flux d’air chaud au plus près du combustible solide.

Le moyen d’amenée du flux d’air 32 comporte une embouchure d’entrée 36 ménagée au fond 22 de la cuve 20 pour recevoir l’élément externe 32 de production du flux d’air chaud, une canalisation 37 de transport du flux d’air chaud dressée à partir de ladite embouchure d’entrée 36 et destinée à être entourée par le combustible solide CS, et un diffuseur supérieur 38 pour orienter le flux d’air au plus près du combustible solide CS.

Typiquement, la canalisation 37 de transport du flux d’air chaud fait saillie verticalement du fond 22 de la cuve 20 d’environ 1 à 10 centimètres, de préférence environ 4 à 6 centimètres, de manière à éviter d’éventuelles infiltrations d’eau (de pluie) qui pourraient par la suite descendre par ladite canalisation 37 et se propager en direction de la partie électrique.

Comme illustré sur les figures, l’élément externe 32 de production de chaleur est constitué de trois appareils électrique de type soufflerie haute température (par exemple un ventilateur et une résistance électrique, ou bien un décapeur thermique) qui sont montés côte-à-côte et régulièrement espacée sur une ligne médiane transversale de la cuve 20 et sont logés dans un coffre de protection et de commande 33 duquel sort une prise d’alimentation électrique 15.

Conformément à la vue de détail de la figure 5, chaque soufflerie haute température comporte notamment une résistance électrique de type connue (non représentée), un organe mécanique 34 de production d’un flux d’air, par exemple une turbine rotative, et un tube 35 de section adapté pour s’introduire dans l’embouchure d’entrée 36.

Chaque diffuseur 38 présente quant à lui la forme d’un dôme sensiblement hémisphérique lié à un rebord supérieur 37a de la canalisation de transport 37 et recouvrant celle-ci pour former un champignon de diffusion d’air à haute température. Ainsi, l’air chaud chauffé par la résistance électrique et propulsé par la turbine 34 de la soufflerie haute température, passe dans le tube 35 puis remonte dans la canalisation de transport 37 et ressort par des espaces périphériques (ouvertures) 39 ménagés dans l’extrémité haute 37a de ladite canalisation 37, au plus proche du dôme 38. Le flux d’air porté à haute température est donc dirigé latéralement par les ouvertures 39, en direction (flèche F1) du combustible CS pour être en contact avec ce dernier et amorcer sa combustion (création de braises).

Selon une variante de réalisation illustrée par la figure 7, le dôme 38 est également pourvu au niveau de son rebord périphérique inférieur 38a, de fins orifices traversant 39a permettant d’expulser le flux d’air chaud (flèche F2) de manière plus diffuse mais également avec une vitesse de flux d’air plus importante. Cette diffusion du flux d’air chaud au niveau des orifices 39a forme une sorte de couronne radiale sensiblement parallèle au fond de la cuve, ou de préférence légèrement inclinée en direction dudit fond, là où est accumulé le combustible solide CS à porter au rouge pour former des braises.

Le fond 22 de la cuve 20 est de préférence incliné, par exemple vers le côté éloigné de la source électrique, et présenter un orifice 25, par exemple disposé dans un angle de ladite cuve, de manière à permettre l’écoulement d’eau de pluie.

Selon divers tests effectué, du charbon de bois sec peut être transformé en braises en quelques dizaines de secondes à quelques minutes, par exemple de 1 à 3 minutes, alors qu’il faut parfois plusieurs dizaines de minutes avec les dispositifs de l’art antérieur ne disposant pas de la solution selon la présente invention.

Ce dispositif est extrêmement sûr puisqu’aucun produit dangereux n’est utilisé, très peu contraignant et fatiguant et d’une efficacité sans commune mesure avec l’art antérieur car il permet de porter extrêmement rapidement (en général moins de 2 minutes) le charbon de bois à une température élevée, le flux d’air chaud étant en contact direct ou quasi immédiat avec le charbon de bois qui entoure les diffuseurs. Les consommateurs retrouvent le côté festif et authentique (goût des aliments cuits) de la cuisson au charbon de bois sans les inconvénients cités précédemment. La mise en route d’un barbecue peut ainsi se faire en à peine quelques minutes, le temps de placer le charbon de bois dans la cuve autour des diffuseurs, de mettre en route le dispositif d’amorçage de la combustion et de placer les grilles sur le support. Le dispositif selon la présente invention peut d’ailleurs être utilisé de manière ponctuelle pour entretenir la combustion.

Il doit être bien entendu que la description détaillée de l’objet de l'Invention, donnée uniquement à titre d'illustration, ne constitue en aucune manière une limitation, les équivalents techniques étant également compris dans le champ de la présente invention.

Ainsi, les orifices peuvent être disposés différemment et/ou être de forme et de dimensions différentes.

Le nombre soufflerie haute température peut aussi varier, de même que leur position sous la cuve.

En particulier, dans le cas de cuve de dimensions relativement importantes, il peut être utile de prévoir plusieurs rangées parallèles de souffleries haute température, ou bien une répartition en croix ou en réseau de type damier desdites souffleries.

La présente invention peut également concerner un four à pizza, un brasero ou des dispositifs de chauffage (pouvant accessoirement servir à la cuisson d’aliment) tels qu’une cheminée ou un poêle à bois.