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Patent Searching and Data


Title:
BARREL SPRING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/147782
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a barrel spring (10) for a mechanism driven by a mainspring, in particular for a timepiece, consisting of a unitary ribbon of metallic glass. The object of the invention is to integrate at least one additional function to the spring function, implemented by a functional portion integrated in the spring.

Inventors:
WINKLER PASCAL (CH)
TERES YVAN (CH)
Application Number:
PCT/EP2011/058380
Publication Date:
December 01, 2011
Filing Date:
May 23, 2011
Export Citation:
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Assignee:
ASS SUISSE POUR LA RECH HORLOGERE ASRH (CH)
WINKLER PASCAL (CH)
TERES YVAN (CH)
International Classes:
G04B1/14; G04B1/10; G04B1/16; G04B1/18; G04D3/00
Foreign References:
CH698962A22009-12-15
EP1837717A12007-09-26
US20070214621A12007-09-20
EP1655642A22006-05-10
EP2180385A12010-04-28
DE233614C
FR2217739A11974-09-06
CH698962A22009-12-15
Other References:
GLENN ORVEILLON-DUBAJIC: "Verres métalliques : conception, synthèse et caractérisation des propriétés magnétiques et de transport", THESE UNIVERSITE BORDEAUX,, 21 February 2008 (2008-02-21), pages 1 - 162, XP007915284
DAVID SPRING: "Les noces du verre et du métal", 15 July 2004 (2004-07-15), XP002604518, Retrieved from the Internet [retrieved on 20101006]
Attorney, Agent or Firm:
BALLOT, Gabriel (CH)
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Claims:
Revendications

1. Ressort de barillet (10) pour mécanisme entraîné par un ressort moteur, notamment pour pièce d'horlogerie, formé d'un ruban en verre métallique monolithique comprenant, à chacune de ses extrémités, une portion d'attache, caractérisé en ce que ledit ruban et lesdites portions d'attache sont monolithiques et obtenus directement par une opération de moulage.

2. Ressort de barillet (10) pour mécanisme entraîné par un ressort moteur, notamment pour pièce d'horlogerie, formé d'un ruban en verre métallique monolithique, caractérisé en ce que le ruban comprend au moins une partie fonctionnelle venue de matière avec le ruban pour réaliser au moins une fonction supplémentaire à la fonction ressort.

3. Ressort de barillet (10) selon la revendication 2, dans lequel ledit ruban comprend, à chacune de ses extrémités, une portion d'attache, caractérisé en ce que le ruban et les portions d'attaches sont moulés de façon monobloc.

4. Ressort (10) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le ruban comprend, à son extrémité intérieure, une portion d'attache formée d'un trou non circulaire (12).

5. Ressort selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le ruban comprend une bride intégrée à la dernière spire du ressort.

6. Ressort selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que ladite fonction supplémentaire est une fonction de limitation du couple d'armage du barillet, réalisée par une bride glissante intégrée à la dernière spire du ressort.

7. Ressort selon la revendication 6, caractérisé en ce que la dernière spire se termine par une portion supplémentaire (14) s'étendant vers l'extérieur.

8. Ressort selon la revendication 6, caractérisé en ce que la dernière spire possède une portion plus épaisse (22) que le reste du ruban.

9. Ressort selon la revendication 6, caractérisé en ce que la dernière spire comporte, sur son pourtour extérieur, une structure destinée à coopérer avec une structure complémentaire d'un tambour de barillet.

10. Ressort selon la revendication 9, caractérisé en ce que la dernière spire comporte, sur son pourtour extérieur, des ergots (16) destinés à coopérer avec des cavités (18) ménagées sur le pourtour intérieur d'un tambour de barillet.

1 1. Ressort selon l'une des revendications 2 et 3 ou l'une des revendications 5 à 10, caractérisé en ce que ladite fonction supplémentaire est une fonction d'embrayage unidirectionnel réalisée par une structure adaptée du moyeu du ressort.

12. Ressort selon la revendication 1 1 , caractérisé en ce que le moyeu du ressort comporte des encoches (20) définissant des cliquets élastiques.

13. Ressort selon l'une des revendications 2 à 12, caractérisé en ce que ladite fonction supplémentaire est une fonction de centrage du développement du ressort, mettant en œuvre une portion de lame dont l'épaisseur est variable.

14. Ressort selon l'une des revendications 2 à 13, caractérisé en ce que ladite fonction supplémentaire est une fonction d'entraînement cinématique, mettant en œuvre une portion de lame dont le pourtour extérieur définit une denture (24).

15. Procédé de réalisation d'un ressort selon l'une des revendications précédentes, comprenant les étapes suivantes :

- réaliser un moule ayant la forme du ressort que l'on souhaite obtenir,

- couler du verre métallique dans le moule,

- refroidir le verre, et

- démouler le ressort.

16. Procédé selon la revendication 15, caractérisé en ce que, après la coulée, le ressort est pressé dans le moule.

17. Procédé selon l'une des revendications 15 et 16, caractérisé en ce que ledit moule est réalisé en silicium par des techniques de gravure profonde.

Description:
Description

Ressort de barillet

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine des mécanismes entraînés par un ressort moteur, notamment au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, un ressort de barillet formé d'un ruban en verre métallique monolithique.

[0002] Dans la présente demande, le terme de ressort doit être interprété comme un ruban réalisé en un matériau présentant des propriétés élastiques et qui comprend une portion d'attache à chacune de ses extrémités, permettant au ruban d'emmagasiner et de restituer de l'énergie mécanique.

Etat de la technique

[0003] On connaît du document CH 698962, la possibilité de réaliser des rubans destinés à être utilisés comme ressorts de barillet en verre métallique, monolithique. Le terme « verre métallique » désigne un alliage métallique amorphe ou métal amorphe, dont l'objet solide est obtenu à partir de l'alliage fondu. Les propriétés intrinsèques des verres métalliques leur confèrent de très bonnes aptitudes élastiques, une excellente ductilité, une grande résistance mécanique ainsi qu'un comportement en fatigue optimisé. L'application de ce type de matériau à des ressorts de barillet, notamment pour pièce d'horlogerie, est donc particulièrement bien adaptée.

[0004] Le document précité propose également une méthode de réalisation d'un tel ruban en verre métallique, dans laquelle on donne à une lame de verre métallique une forme aussi proche que possible d'une forme prédéterminée, par une technique dite de Planar Flow Casting (trempe sur roue), avant d'effectuer la relaxation de la lame pour fixer sa forme en la chauffant, avant, finalement, de la refroidir. Il est mentionné que, dans une étape supplémentaire, une bride glissante peut être assemblée à la dernière spire du ressort pour permettre son montage dans un tambour de barillet. L'assemblage de la spire intérieure de la lame sur l'arbre de barillet n'est pas mentionné. Une autre étape supplémentaire doit être appliquée au ruban pour lui permettre d'être relié à un arbre de barillet. Ainsi, ce document ne prévoit que la réalisation d'un ruban en verre métallique monolithique et pas, à proprement parler, la réalisation d'un ressort en verre métallique, puisque des portions d'attache doivent être ajoutées ou ménagées sur le ruban obtenu selon le procédé décrit dans la demande de brevet.

[0005] La présente invention se propose d'aller plus loin dans l'utilisation de verre métallique pour la réalisation de ressort de barillet, y compris dans la méthode pour y parvenir.

Divulgation de l'invention

[0006] Particulièrement, la présente invention propose de réaliser un ressort de barillet formé d'un ruban en verre métallique monolithique comprenant, à chacune de ses extrémités, une portion d'attache, caractérisé en ce que ledit ressort, c'est-à-dire le ruban et les portions d'attache situées à ses extrémités, est monolithique et obtenu directement par une opération de moulage.

[0007] Selon un autre aspect, l'invention concerne un ressort de barillet formé d'un ruban en verre métallique monolithique, caractérisé en ce que le ruban comprend au moins une partie fonctionnelle venue de matière avec le ruban pour réaliser au moins une fonction supplémentaire à la fonction ressort. Par fonction supplémentaire à la fonction ressort, on entend une fonction autre que le stockage ou la restitution d'énergie mécanique ou que les fonctions d'attache du ruban, qui sont considérées comme inhérentes à la fonction ressort.

[0008] Différentes fonctions supplémentaires peuvent ainsi être réalisées, comme mentionné dans les revendications. Ces fonctions peuvent éventuellement être combinées entre elles.

Brève description des dessins

[0009] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, proposée en référence au dessin annexé, dans lequel les figures 1 à 6 illustrent différentes variantes de ressort de barillet selon l'invention. Mode(s) de réalisation de l'invention

[0010] Les figures proposent des ressorts de barillet en verre métallique. Outre la fonction normale d'un ressort de barillet, c'est-à-dire la fonction ressort permettant d'emmagasiner de l'énergie grâce à un ruban en matériau élastique dont les extrémités sont pourvues de portions d'attache, les ressorts de barillet selon l'invention intègrent une fonction supplémentaire. Autrement dit, dans une réalisation monolithique, les ressorts de barillet sont conformés de manière à présenter une partie fonctionnelle, permettant de réaliser cette fonction supplémentaire. Ainsi, par fonction supplémentaire à la fonction ressort, on entend une fonction autre que les fonctions de stockage de l'énergie, les portions d'attache du ruban participant à la fonction de ressort.

[001 1] Cette possibilité est notamment offerte par un procédé de réalisation qui est un aspect de l'invention. En effet, l'une des idées intéressantes ayant permis d'aboutir à l'invention est d'utiliser une méthode de fabrication totalement différente de ce que propose l'état de la technique, particulièrement le document précité, pour obtenir un ressort de barillet en verre métallique.

[0012] Ce procédé comprend tout d'abord la réalisation d'un moule ayant la forme de la pièce que l'on souhaite obtenir. Ce moule est avantageusement réalisé en silicium par des techniques de gravure profonde. Le moule résiste ainsi aux températures de fusion des verres métalliques, tout en permettant de réaliser des formes complexes, de manière très précise. Ces techniques sont bien connues de l'homme du métier et n'ont pas besoin d'être décrites de manière complète.

[0013] Le moule étant obtenu, on peut ensuite couler du verre métallique dans le moule, refroidir le verre de manière à conserver un état amorphe, et démouler la pièce. Pour la coulée, le verre peut être en phase liquide ou en phase pâteuse. La précision des moules réalisés fait qu'il n'est même pas indispensable de retoucher les pièces obtenues. En outre, pour le démoulage, on peut dissoudre le moule, ce qui permet son élimination, quelle que soit la complexité de la pièce réalisée, sans abîmer celle-ci. On notera que les ressorts pourraient également être moulés dans un moule en cuivre.

[0014] Grâce à ce procédé, il est ainsi possible de réaliser divers ressorts de barillet 10, intégrant une fonction supplémentaire. Tout d'abord, comme le montre particulièrement la figure 1 , le ressort en tant que tel est réalisé de manière monolithique. Plus précisément, le ruban et les portions d'attache situées à chacune de ses extrémités sont ainsi moulés de façon monobloc. Le ressort peut ainsi être monté sur l'arbre de barillet, de manière à rendre solidaires en rotation le ressort et l'arbre. On peut ainsi supprimer la bonde habituelle au niveau de l'arbre de barillet et intégrer cette bonde, directement au niveau du centre ou du moyeu du ressort, cette bonde étant réalisée par un trou non circulaire 12, par exemple de forme carrée, qui, par coopération avec un arbre de forme correspondante, peut bloquer la rotation du ressort en référence à l'arbre.

[0015] Les figures 2 et 3 proposent un ressort dans lequel la dernière spire du ressort, outre la portion d'attache qu'elle comporte, présente également une fonction supplémentaire de limitation du couple d'armage du barillet. Cette fonction est réalisée par une bride glissante intégrée à la dernière spire du ressort. Sur la figure 2, le ressort présente une bride glissante « traditionnelle ». La dernière spire se termine par une portion supplémentaire 14 s'étendant vers l'extérieur, dans le sens inverse d'enroulement du spiral. La portion supplémentaire 14 étant réalisée de manière monolithique, et non rapportée, on évite ainsi une opération d'assemblage. On évite également toute modification de la structure du matériau au niveau de la liaison entre le ressort et la portion supplémentaire, modification que l'on risque d'avoir notamment lors d'une opération de soudage.

[0016] Sur la figure 3, la bride glissante est obtenue en réalisant, sur le pourtour extérieur de la dernière spire, une structure destinée à coopérer avec une structure complémentaire d'un tambour de barillet à l'intérieur duquel est monté le ressort. Particulièrement, la dernière spire peut présenter des ergots 16 destinés à coopérer avec des cavités 18 ménagées sur le pourtour intérieur du tambour. La coopération des ergots 16 avec les cavités 18 permet de désolidariser le tambour et le ressort au-delà d'un certain couple d'armage, défini par les forces exercées entre les ergots 16 et les cavités 18.

[0017] La figure 4 propose une fonction d'embrayage unidirectionnel permettant d'éviter que le ressort soit déformé et contraint dans le mauvais sens de rotation. Le moyeu présente ainsi une structure adaptée permettant, lorsque l'arbre de barillet est entraîné dans une direction, d'entraîner le ressort, tandis que la liaison entre l'arbre et le ressort est débrayée lorsque l'arbre est entraîné dans l'autre direction. Le moyeu du ressort peut ainsi comporter des encoches 20 définissant des cliquets élastiques, pour coopérer avec une structure correspondante ménagée au niveau de l'arbre. Lorsque l'arbre pivote dans une première direction, il entraîne les cliquets qui coopèrent rigidement avec lui pour armer le ressort, tandis que lorsque l'arbre pivote dans l'autre direction, les cliquets décliquètent et le ressort n'est pas entraîné.

[0018] Le ressort illustré sur la figure 5 réalise une fonction supplémentaire qui permet de maîtriser l'excentricité du développement du ressort, en mettant en œuvre une portion du ruban, par exemple la dernière spire, dont l'épaisseur est variable. En agissant sur la rigidité élastique d'une portion de la lame, on peut corriger les problèmes de centrage observé lors du développement d'un ressort spiral. On peut ainsi, en ajustant l'épaisseur de la dernière spire du ressort, faire en sorte que le moyeu du ressort reste bien centré par rapport au barillet, ce qui permet ainsi de réduire les contraintes exercées sur l'arbre et sur les pivots. Cela permet de réduire l'usure des pivots et des paliers, et, par conséquent, leurs dimensions. Il est même envisageable, de la sorte, de supprimer les pivots du barillet et de ne garder qu'un élément de liaison permettant de transmettre le couple du ressort. On peut également réaliser une dernière spire possédant une portion 22 plus épaisse que le reste du ruban, afin de limiter le couple d'armage du barillet.

[0019] Enfin, le ressort proposé à la figure 6 présente une fonction supplémentaire d'entraînement cinématique, mettant en œuvre une portion de lame dont le pourtour extérieur définit une denture 24. Cette denture 24 peut engrener directement avec le rouage de la montre représenté par une roue 26, ce qui permet de supprimer le tambour du barillet.

[0020] A titre d'exemple, on a réalisé un ressort de barillet du type de celui proposé à la figure 3. La spire présente, dans ce cas particulier, une section rectangulaire de hauteur 1 mm et d'épaisseur 0.25 mm. Cet exemple a été réalisé en moulant un alliage PdCuNiP liquide (T > 800K) dans un moule en silicium structuré. Après avoir été coulé, l'alliage en fusion est ensuite pressé dans le moule à l'aide d'un piston amovible à haute conductivité thermique, permettant d'évacuer très rapidement la chaleur et de refroidir le ressort en conservant la nature amorphe du matériau. Dans une autre réalisation, le même ressort a été réalisé par le même procédé, dans un alliage de type ZrCuTiNiAI. Dans un autre exemple, le moulage a été réalisé en phase pâteuse de l'alliage en état amorphe, c'est-à-dire à une température de l'alliage et du moule légèrement au-dessus de la transition vitreuse. Dans ce cas, le piston amovible est préchauffé à une température à +/-50K autour de la température de transition vitreuse de l'alliage.

[0021] Les fonctions proposées ci-dessus peuvent, pour certaines, être combinées entre elles. Les figures ne sont que des exemples non limitatifs de l'invention dont l'essence est définie dans les revendications.