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Title:
BIOCIDAL, ANTISEPTIC, NON-SOLVENT-BASED ENVIRONMENTALLY-FRIENDLY COATING CONTAINING METAL PARTICLES HAVING A FLAT LAMELLAR STRUCTURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/228902
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a biocidal coating composition for a surface, comprising overlapping flat lamellar metallic nanoparticles and/or microparticles having a diameter of less than 45 microns, in suspension in a binder comprising an epoxy resin, a thixotropic agent and a natural diluent selected from among water, preferably demineralized water, and/or ethylene glycol and/or denatured alcohol. Moreover, the invention also relates to a coating process comprising a step of applying said composition, and to the use of the coating composition according to the invention for coating a surface.

Inventors:
DESBOIS MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/062556
Publication Date:
November 18, 2021
Filing Date:
May 11, 2021
Export Citation:
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Assignee:
MAGGUILLI STEPHANE (FR)
DESBOIS MICHEL (FR)
International Classes:
C09D5/14; C09D5/16; C09D7/20; C09D7/40; C08K3/08; C08K7/06
Domestic Patent References:
WO2006081476A22006-08-03
WO2016116443A12016-07-28
WO2016081476A12016-05-26
Foreign References:
US5284682A1994-02-08
FR2894974A12007-06-22
US5336304A1994-08-09
US5284682A1994-02-08
FR2894974A12007-06-22
Attorney, Agent or Firm:
TOUROUDE & ASSOCIATES (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Composition de revêtement biocide d’une surface comprenant des nanoparticules et/ou microparticules métalliques lamellaires plates de diamètre inférieur à 45 microns qui se chevauchent, en suspension dans un liant comprenant :

- une résine époxy ;

- un agent thixotrope ;

- un diluant naturel choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée.

[Revendication 2] Composition de revêtement biocide d’une surface selon la revendication précédente, caractérisé en ce que lesdites nanoparticules et/ou microparticules métalliques sont des nanoparticules et/ou microparticules de cuivre et/ou de cupronickel.

[Revendication 3] Composition de revêtement biocide d’une surface selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’elle comprend entre 10 et 95%, de préférence entre 40 et 95%, de manière encore plus préférée entre 55 et 95%, en poids total de la composition desdites nanoparticules et/ou microparticules.

[Revendication 4] Composition de revêtement biocide d’une surface selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’elle comprend entre 1 et 50%, de préférence entre 5 et 45%, de manière encore plus préférée entre 5 et 35%, en poids total de la composition de ladite résine époxy.

[Revendication 5] Composition de revêtement biocide d’une surface selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’elle comprend entre 10 et 45%, de préférence entre 15 et 45%, de manière encore plus préférée entre 28 et 45%, en poids dudit agent thixotrope.

[Revendication 6] Composition de revêtement biocide d’une surface selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit agent thixotrope est de l’argile colloïdale constituée d’un mélange de silicates de sodium, magnésium et lithium.

[Revendication 7] Procédé de revêtement d’une surface comprenant au moins une étape d’application sur ladite surface d’une composition de revêtement selon l’une quelconque des revendications précédentes.

[Revendication 8] Procédé de revêtement d’une surface selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu’il comprend en outre au moins une étape de séchage dudit revêtement après ladite au moins une étape d’application sur ladite surface.

[Revendication 9] Procédé de revêtement d’une surface selon l’une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisé en ce que ladite au moins une étape d’application est réalisée par métallisation à froid. [Revendication 10] Procédé de revêtement d’une surface selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite au moins une étape d’application par métallisation à froid est réalisée grâce à un spray et/ou un rouleau à peinture et/ou un pinceau et/ou par électrodéposition.

[Revendication 11] Procédé de revêtement d’une surface selon l’une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que ladite au moins une étape d’application est répétée jusqu’à obtenir un revêtement d’une épaisseur d’au moins 600 microns.

[Revendication 12] Utilisation de la composition de revêtement biocide d’une surface selon l’une quelconque des revendications 1 à 6 pour revêtir une surface, poreuse ou non- poreuse, choisie parmi : bois, composite, acier, aluminium, acier inoxydable, ferrociment, béton, polyester, époxyde, pvc, carbone rigides ou semi-rigides.

[Revendication 13] Utilisation de la composition de revêtement biocide d’une surface selon l’une quelconque des revendications 1 à 6 pour revêtir une coque de bateau.

Description:
Description

Titre de l’invention :

REVETEMENT BIOCIDE, ANTISEPTIQUE, ECOLOGIQUE NON SOLVANTE, AVEC PARTICULE

METALLIQUE A

STRUCTURE LAMELLAIRE PLATE

[0001] La présente invention concerne une composition de revêtement biocide d’une surface comprenant des nanoparticules et/ou microparticules métalliques lamellaires plates de diamètre inférieur à 45 microns qui se chevauchent, en suspension dans un liant comprenant une résine époxy, un agent thixotrope et un diluant naturel choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée. En outre l’invention concerne également un procédé de revêtement comprenant une étape d’application de ladite composition, et G utilisation de la composition de revêtement selon l’invention pour revêtir une surface.

ETAT DE LA TECHNIQUE

[0002] Le cuivre possède des propriétés antibactériennes reconnue depuis des siècles. L’homme a exploité les propriétés naturellement antibactériennes du cuivre depuis les tout premiers âges. Il a été clairement démontré par de nombreuses études scientifiques menées depuis des décennies que le cuivre est capable d’éradiquer les bactéries les plus résistantes, les moisissures et les virus. Il est également connu que ces vertus sont utilisées pour la prévention des infections nosocomiales.

[0003] La littérature scientifique cite l’efficacité du cuivre pour tuer et inactiver plusieurs types de bactéries pathogènes, moisissures et virus dont : Acinetobacter baumannii ; Adénovirus ; Aspergillus niger ; Candida albicans ; Campylobacter jejuni ; Clostridium difficile ; En- terobacter ae ogenes ; Escherichia coli 0157.Ή7 ; Hélicobacter pylori ; Grippe A (H1N1) ; Légionella pneumophilia ; Listeria monocytogenes ; Poliovirus ; Pseudomonas aeruginosa ; Salmonella enteriditis ; Tubercle bacillus ; Staphylococcus aureus ; Entérocoque résistant staphylocoque doré résistant à la Vancomycine à la méticilline.

[0004] Les surfaces immergées telles que les coques de navires doivent être protégées à l'égard du développement sur elles d'algues ou d'animaux marins, à défaut de quoi la pérennité et la fonctionnalité des structures comprenant ces surfaces seraient notablement affectées. En particulier, la résistance des coques de navires au glissement dans l'eau serait considérablement augmentée et les surfaces de ces coques pourraient être endommagées.

[0005] Il est bien connu d'assurer cette protection au moyen de peintures dites "antifouling". Les peintures efficaces ont pour inconvénient majeur de contenir des particules toxiques qui se diffusent dans l'environnement, et de nouvelles normes internationales relatives à la protection de l'environnement sont de plus en plus restrictives de ce point de vue. Les peintures respectant ces normes internationales, surtout les peintures destinées aux bateaux de plaisance, ont pour inconvénient d'être nettement moins efficaces que les peintures précédentes, impliquant des carénages plus fréquents des bateaux et donc des périodes prolongées d'immobilisation de ces derniers ainsi que des coûts d'utilisation augmentés.

[0006] Pour de telles peintures ou revêtements antifouling, il est connu d'utiliser des particules de cuivre ou d'alliage de cuivre et de nickel en suspension dans un liant. Ces peintures ou revêtement ne donnent cependant pas entièrement satisfaction en termes d'efficacité de protection des surfaces immergées et de respect de l'environnement.

[0007] Le document US5284682 divulgue un revêtement composé de particules lamellaires, nécessairement isolées les unes par rapport aux autres de manière à inhiber la corrosion des surfaces métalliques sur lequel ledit revêtement a été appliqué. En outre, la composition divulguée par ce document n’utilise pas de solvant naturel.

[0008] Le document FR2894974 divulgue un produit de protection d’une surface destinée à être immergée de type coque de navire, comprenant des particules espacées les unes des autres, un liant et un diluant.

[0009] La configuration de ces revêtements favorise un emprisonnement microscopique de molécules d’air (oxygène), favorable à la prolifération de bactéries et/ou moisissures et/ou champignons, entraînant de surcroît la destruction du substrat, de type polyester par la présence d’eau et d’acide acétique, issue de l’hydrolyse de la résine qui entraîne le passage d’eau avec un risque important de destruction irréversible de la coque du navire au niveau de la partie immergée. En outre, la dispersion desdites nanoparticules et/ou microparticules dans l’environnement ne peut être évitée du fait de la conformation choisie, laissant s’installer virus, microbes et emprisonnement d’air, ayant des effets sur les vertus antiseptiques du cuivre qui ne peuvent être conservées

[0010] Le document WO2016/081476 divulgue une composition comprenant des particules non métalliques, une résine époxy et un solvant naturel. L’absence d’agent de dispersion est problématique car lesdites particules ne sont pas maintenues en suspension.

[0011] En outre, la plupart des compositions actuelles utilisent de manière systématique des poudres avec une structure de type cylindriques, de préférence sphérique, d’une granulométrie supérieure ou égale à 45 microns. Lesdites particules sont de formes irrégulières les unes par rapport aux autres, présentant un coup de production inférieur ne permettant pas une continuité des propriétés ionique du cuivre et/ou du cupronickel. Leurs formes irrégulières et leur chevauchement les unes sur les autres favorisent un emprisonnement microscopique de molécules d’air (oxygène), favorable à la prolifération de bactéries et/ou moisissures et/ou champignons. Cela favorise dans le nautisme par exemple, la destruction du substrat, de type polyester par la présence d’eau et d’acide acétique, issue de l’hydrolyse de la résine qui entraîne le passage d’eau avec un risque important de destruction irréversible de la coque du navire au niveau de la partie immergée.

[0012] Ces poudres types cylindriques, de préférence sphérique, ont une structure « dite ronde », déformant la structure initialement traitée, obligeant un surfaçage de ladite protection, suite à leur application, ce qui engendre une diminution importante de l’épaisseur du revêtement.

[0013] De plus, dans le cas des composites de poudre de cuivre, les propriétés biocides généré par le cuivre trouvent une application directe dans un grand nombre de domaines techniques, tel que G agroalimentaire, l’industrie du médicament, le domaine de la santé, le nautisme, les structures sportives, les complexes scolaires, les constructions de bâtiment, les établissements recevant du public, aéroport, gares, la protection des toitures entre autres. [0014] Cependant, les poudres de cuivre et/ou de cupronickel utilisées jusqu’à ce jour ont une structure sphérique, désorganisée, ne pouvant pas assurer une épaisseur standard et régulière, de ce fait, ne permettant pas une protection biocide optimale.

[0015] Ces billes de métal de préférence sphérique, présentent comme indiqué ci-dessus des risques d’emprisonnement de bulles d’air dans l’épaisseur du revêtement, caractérisé dans la figure 1. Ces bulles favorisent la rupture de protection nécessaires entre chaque bille de métal et la surface qui doit être mis à niveau, par un ponçage relativement abrasif afin de retrouver une surface lisse, mais inégale en termes d’épaisseur. En effet, la surface doit être régulièrement poncée pour enlever les couches de résines successives dans le temps, la surface doit donc être re-poncé pour retrouver un revêtement dit d’antisalissure.

[0016] Ainsi, il perdure le besoin d’une composition de revêtement biocide résolvant l’ensemble des problèmes cités ci-dessus.

[0017] La présente invention a donc pour objet de résoudre les problèmes techniques susmentionnés en fournissant une composition contenant des nanoparticules et/ou microparticules de cuivre et/ou de cupronickel à structures lamellaires plates qui se chevauchent, dispersées dans un liant comprenant notamment un agent thixotrope permettant une application régulière, contrôlée, par film de différentes épaisseurs créant ainsi un revêtement de type « écailles placoïde », et permettant également de conserver les vertus antiseptiques du cuivre en éradiquant les moisissures, les bactéries et les virus, tout en minimisant les coûts de fabrication en réduisant la quantité de liant époxy utilisée pour l’obtention de ladite composition.

EXPOSE DE L’INVENTION

[0018] Selon un premier aspect, l’invention concerne une composition de revêtement biocide d’une surface comprenant des nanoparticules et/ou microparticules métalliques lamellaires plates de diamètre inférieur à 45 microns qui se chevauchent, en suspension dans un liant comprenant :

- une résine époxy ;

- un agent thixotrope ;

- un diluant naturel choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée.

[0019] Par composition est entendu au sens de G invention, une combinaison de deux ou plusieurs matériaux de natures différentes. Dans la présente invention, il s’agit de la combinaison d’un liant avec des nanoparticules et/ou microparticules métalliques de préférence cuivre et/ou cupronickel et/ou métalliques. La composition selon l’invention permet de ne pas emprisonner des molécules d’air (oxygène) du et/ou des supports protégés.

[0020] Par particules lamellaires plate, qui se chevauchent, est entendu selon la présente invention de fines plaques, étant chacune de l’ordre de quelques nanomètres ou de quelque microns, lesdites plaque étant par leur forme, minces, plates, juxtaposées et imbriquées, les unes par rapport aux autres, formant un maillage lisse et sans défaut surfacique permettant d’éviter la dispersion desdites nanoparticules et/ou microparticules dans l’environnement tout en conservant les vertus antiseptiques du cuivre. Ces particules sont de formes allongées, s’apparentant à une forme ovoïde plate, tel que schématisé dans la Figure 3, et montré par photographie microscopique à la Figure 4, permettant la juxtaposition et l’imbrication entre celles-ci.

[0021] Ceci s’apparente à ce qui est retrouvé naturellement sur la peau de certains reptiles et poissons. Pour ces raisons, le revêtement est dans le texte désigné en tant que de type « écailles placoïde ». Lesdites « écailles placoïde » s’apparentent aux denticules sous cutanées des poissons cartilagineux tels que les écailles des sélaciens, à savoir les requins et les raies, formant de petites dents aplaties, se chevauchant afin de jouer un rôle hydrodynamique en rendant la peau desdits poissons imperméable. En outre, lesdites nanoparticules et/ou microparticules lamellaires plates se chevauchent pour permettre au revêtement sur lequel la composition est appliquée d’être rendu imperméable aux agents extérieurs tels que les virus, les bactéries ou encore les diverses moisissures pouvant se former.

[0022] Les nanoparticules lamellaires de type « écailles placoïde » assure une homogénéité et une garantie de continuité de protection entre chaque nanoparticules et/ou microparticules, sans qu’aucune bulle d’air ne soient emprisonnées.

[0023] Par nanoparticules et/ou microparticules, est entendu au sens de l’invention, des particules de petites tailles, de l’ordre de quelques nanomètres ou de quelques microns, de préférence la taille desdites nanoparticules est comprise entre 5 nm à 9 nm et la taille des microparticules est comprise entre 1 pm à 20 pm. Le diamètre desdites particules utilisées selon l’invention est d’une taille inférieure à 45 microns.

[0024] La présente invention permet de conserver les propriétés naturellement biocides et antibactériennes puissantes du cuivre et/ou du cupronickel à son état brut une fois le support recouvert.

[0025] Par liant est entendu au sens de la présente invention une substance qui lie les nanoparticules et/ou microparticules lamellaires plates selon l’invention entre elles. Le liant assure la cohésion des nanoparticules et/ou microparticules pour la formation d’une protection type « écailles placoïde ».

[0026] Le chevauchement desdites nanoparticules et/ou microparticules de cuivre et ou de cupronickel a structures lamellaires plates permet de garantir une parfaite cohésion des particules en minimisant la quantité de liant utilisée.

[0027] Par résine epoxy est entendu des résines thermodurcissables présentant de bonnes propriétés mécaniques et chimiques. Ces résines comprennent une base et un durcisseur. Elles sont fabriquées par polymérisation de monomères époxyde avec un durcisseur (agent de réticulation) qui peut être à base d'anhydride d'acide, de phénol ou le plus souvent d'amine (po- lyamine, aminoamide) : ce sont des polymères tridimensionnels. La résine epoxy étant un élément coûteux, la réduction de son utilisation permet de réduire les coûts engendrés et celui de la composition de revêtement selon l’invention. La présente invention permet du fait de sa configuration chevauchante des particules d’utiliser une quantité moins importante de résine epoxy, et donc de réaliser des économies importantes des matières principale de ladite invention tout en augmentant la protection initiale des nanoparticules et/ou microparticules employées dans ladite composition. Par résine epoxy on entend également l’agent de polymérisation de celle-ci. Lin exemple d’agent de polymérisation peut être celui disponible dans le commerce sous la référence RESOLCOAT 1014. Cette résine époxy et l’agent de polymérisation peuvent également être ceux disponibles dans le commerce sous les références CLEAR COAT / A et CLEAR CO AT / B, respectivement, avec dilution par du trichloréthylène éthylène cétone ou du méthyle éthylène cétone.

[0028] De manière préférée, la composition comprend entre 1 et 50%, de préférence entre 5 et 45%, de manière encore plus préférée entre 5 et 35%, en poids total de la composition de ladite résine époxy.

[0029] Des exemples de telles résines epoxy sont disponibles dans le commerce sous la référence RESOLCOAT 1014, ou d’autres marques.

[0030] Par agent thixotrope est entendu selon l’invention un agent de dispersion, permettant de maintenir en suspension les nanoparticules et/ou microparticules utilisées dans la formulation dans le liant, et d’y apporter les propriétés de thixotropie, à savoir de pouvoir passer d’un état liquide à un état solide sous l’effet d’une contrainte constante. Ceci permettra à la composition selon l’invention une fois apposée sur la surface à revêtir de réaliser son pouvoir biocide. Laissé au repos prolongé, le fluide thixotrope va se restructurer et permettre se transformer en un produit plus ou moins visqueux, permettant ainsi de garder en suspension les particules de métal, Sa viscosité augmente et peut tendre vers l’infini, selon le type de mélange recherché

[0031] De manière préférée, ladite composition comprend entre 10 et 45%, de préférence entre 15 et 45%, de manière encore plus préférée entre 28 et 45%, en poids dudit agent thixotrope.

[0032] De manière préféré, ledit agent thixotrope est de l’argile colloïdale constitué d’un mélange de silicates de sodium, magnésium et lithium.

[0033] De manière encore plus préférée, ledit agent thixotrope constitué d’un mélange de silicates de sodium, magnésium et lithium est le produit Laponite ® RD.

[0034] Par diluant naturel est entendu au sens de la présente invention, une substance permettant la dilution des différents éléments composant la composition de revêtement selon l’invention.

[0035] Ledit diluant va s’évaporer entièrement après application de la composition de revêtement sur la surface à revêtir.

[0036] Ainsi, les pourcentages de constituant de la composition abordé ici sont ceux avant application.

[0037] De préférence, ledit diluant naturel est choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée,

[0038] De manière préférée, la composition comprend entre 10 et 45%, de préférence entre 15 et 45%, de manière encore plus préférée entre 28 et 45%, en poids total de la composition de diluant naturel.

[0039] De manière préférée, lesdites nanoparticules de cuivre et/ou de cupronickel ont un diamètre compris entre 5 nm à 9 nm.

[0040] De manière préférée, lesdites microparticules de cuivre et/ou de cupronickel ont un diamètre compris entre 1 pm à 20 pm.

[0041] Selon un mode préféré de l’invention, ladite composition comprend entre 10 et 95%, de préférence entre 40 et 95%, de manière encore plus préférée entre 55 et 95%, en poids total de la composition desdites nanoparticules et/ou microparticules. [0042] Par biocide, est entendu au sens de l’invention , la définition du terme « biocide » du Parlement Européen et du conseil n° 98/8/CE du 16 Février 1998 concernant la mise sur le marché des produits biocides ( JO/CE n° L 123 du 24 Avril 1998) qui les définissent comme étant « Les substances actives et les préparations contenant une ou plusieurs substances actives qui sont présentées sous la forme dans laquelle elles sont livrées à l’utilisateur, qui sont destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou a combattre de toute autre manière, par une action chimique ou biologique. »

[0043] De manière préférée, lesdites nanoparticules et/ou microparticules métalliques sont des nanoparticules et/ou microparticules de cuivre et/ou de cupronickel.

[0044] Selon un mode particulier de réalisation de l’invention, la composition comprend :

- De 10 à 95 % de nanoparticules et/ou microparticules ;

- De 1 à 50 % de résine epoxy ;

- De 1 à 30 % d’un agent thixotrope, de préférence du Laponite® RD ;

- De 10 à 45 % de diluant, naturel choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée,

[0045] Selon un mode alternatif de réalisation de l’invention la composition comprend :

- De 40 à 95% de nanoparticules et/ou microparticules ;

- De 5 à 45 % de résine epoxy ;

- De 5 à 30% d’un agent thixotrope, de préférence du Laponite® RD ;

- De 15 à 45% de diluant, naturel choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée.

[0046] Selon un mode alternatif de réalisation de l’invention la composition comprend :

- De 55 à 90% de nanoparticules et/ou microparticules ;

- De 5 à 35 % de résine epoxy ;

- De 5 à 30% d’un agent thixotrope, de préférence du Laponite ® RD ;

- De 28 à 45% de diluant, naturel choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée.

[0047] Selon un mode alternatif de réalisation de l’invention la composition comprend :

- De 45 à 99% de nanoparticules et/ou microparticules ;

- De 5 à 45 % de résine epoxy ;

- De 7 à 45% d’un agent thixotrope, de préférence du Laponite ® RD ;

- De 28 à 45% de diluant, naturel choisi parmi l’eau, de préférence déminéralisée, et/ou l’éthylène de glycol et/ou l’alcool dénaturée.

[0048] L’invention fournit une composition applicable sur une surface destinée à être immergée ou restée à l’air libre. L’application de cette composition permet d’apporter une efficacité de protection améliorée de ladite surface immergées ou non.

[0049] Après application sur la surface, la composition forme une couche de particules et de liant ayant une épaisseur d'environ cinq à dix fois supérieure à celle d'une couche de peinture antifouling classique, comparable à un "doublage" de la coque. La très forte proportion de particules chevauchantes permet l'obtention d'une fixation des particules entre elles, et donc d'éviter la dispersion de ces particules dans l'environnement.

[0050] Après application sur la surface destinée à être traitée, la composition de revêtement forme une couche de nanoparticules et/ou de microparticules ayant une épaisseur d’au moins 600 microns, en fonction de la nature du ou des supports à recouvrir.

[0051] La résistance du revêtement selon l’invention est élevée dans le temps, cellec-ci ne craignant pas une altération dans l'air durant une mise au sec de la surface traitée, ni l'immersion pendant plusieurs années consécutives. La résistance intrinsèque de cette couche est également élevée, de sorte qu'elle n'est pas endommagée par les éventuelles manutentions de la surface, par exemple d’une coque du navire, ou autre structure comprenant la surface traitée. On peut raisonnablement rapprocher la durée de vie d'une telle couche de celle d'un bateau lui-même. En cas de dégradation accidentelle, la réparation de la couche est facile, par réapplication locale du produit.

[0052] Cette couche peut être ravivée, au besoin, par simple frottement à l'aide d'une éponge ménagère faiblement abrasive, sans mise au sec de la surface traitée, et tout en respectant l'environnement.

[0053] Selon un deuxième aspect, l’invention concerne un procédé de revêtement d’une surface comprenant au moins une étape d’application sur ladite surface d’une composition de revêtement selon l’invention.

[0054] De manière préférée, ledit procédé de revêtement d’une surface comprend en outre au moins une étape de séchage dudit revêtement après ladite au moins une étape d’application sur ladite surface.

[0055] De manière préférée ladite au moins une étape d’application est réalisée par métallisation à froid.

[0056] La technique de métallisation à froid permet en associant des nanoparticules et/ou microparticules de métal à un liant de recouvrir tous support rigide ou semi rigide y comprit poreux. Ladite invention permet de recouvrir tout support afin d’obtenir un résultat lisse au toucher tout en offrant une protection antiseptique longue durée. La haute teneur en nanoparticules et/ou microparticules de cuivre et/ou de nickel lamellaires plates, qui se chevauchent, permet une parfaite homogénéité entre elles et forment une protection de recouvrement dite « placoïde ».

[0057] De manière préférée, ladite au moins une étape d’application par métallisation à froid est réalisée grâce à un spray et/ou un rouleau à peinture et/ou un pinceau et/ou par électrodéposition.

[0058] De manière préférée, ladite au moins une étape d’application est répétée jusqu’à obtenir un revêtement d’une épaisseur d’au moins 600 microns sur la surface à revêtir.

[0059] Selon un mode de réalisation, ledit procédé peut comprendre l’application d’une interface spécifique sur la surface à revêtir avant l’étape d’application de la composition de revêtement selon l’invention, permettant un maintien plus durable de cette dernière.

[0060] Les supports au contact du toucher ne pouvant être démonter ou trop lourd à transporter seront directement protégés sur place avec dès le séchage, une protection directe sans devoir « raviver ou activer » le processus.

[0061] Le revêtement composé de nanoparticules et ou microparticules lamellées va grâce au liant assurer une surface dite « écailles placoïde » empêchant tout installation de virus, microbes ou emprisonnement d’air tout en libérant les propriétés antiseptiques des nanoparticules et/ou microparticules de cuivre et/ou de nickel et/ou de métal de formes lamellaires plates.

[0062] Pour traiter une surface de 10m 2 une quantité de 965 grammes de produit est appliquée 96,5 g au m 2 par couche appliquée, soit :

- 270 grammes de particules de cuivre ou d'alliage de cuivre et de nickel ;

- 600 grammes d'eau déminéralisée ;

- 90 grammes de résine époxy et d'agent de polymérisation de cette résine ;

- 0,05 grammes d’un agent thixotrope.

[0063] Après application, la polymérisation de la résine époxy provoque une évaporation de l'ordre de 15 % de cette résine, soit 5,63 grammes, et l'eau déminéralisée subit une évaporation de 100 %, soit 600 grammes ; le poids net du produit appliqué et polymérisé est donc de 116 g par m 2 .

[0064] La composition du produit sec par m 2 est dès lors la suivante :

- 90 grammes de particules de cuivre ou d'alliage de cuivre et de nickel, soit 94 % ;

- 9 grammes de résine époxy et d'agent de polymérisation de cette résine, soit 6 %.

[0065] Selon un troisième aspect, l’invention concerne l’utilisation de la composition de revêtement biocide d’une surface selon l’invention pour revêtir une surface, poreuse ou non-poreuse, choisie parmi : bois, composite, acier, aluminium, acier inoxydable, ferrociment, béton, polyester, époxyde, pvc, carbone rigides ou semi-rigides.

[0066] Selon un quatrième aspect, l’invention concerne l’utilisation de la composition de revêtement biocide d’une surface selon l’invention pour revêtir une coque de bateau.

DESCRIPTION DES FIGURES

[0067] [Fig 1] : La figure 1 représente un exemple schématique d’application d’un revêtement avec des billes de métal, comprenant le substrat, des billes de cuivre, et des bulles d’air, tel que retrouvé dans l’art antérieur, par exemple dans le document FR2894974.

[0068] [Fig 2] : La figure 2 est une vue microscopique de billes de cuivre de forme sphériques.

[0069] [Fig 3] : La figure 3 est un exemple schématique d’un revêtement lamellaire selon l’invention, dont les particules sont plates, ovoïdes, et forme un revêtement de type « écailles placoïde ».

[0070] [Fig 4] : La figure 4 est une vue microscopique de nanoparticules lamellaires plates de type « écailles placoïde », sans liant. Les particules lamellaires, plates, de type « écailles placoïdes », se chevauchent.

EXEMPLES

[0071] Exemple 1 :

[0072] Dans une expérience d'essai, la composition de revêtement selon l’invention est préparée.

[0073] Cette composition selon l’invention est ensuite appliquée grâce au procédé selon l’invention, comprenant une étape de métallisation à froid, sur la surface d’une coque de bateau.

[0074] Cette coque de bateau revêtue de la composition de revêtement selon l’invention est ensuite immergée pendant un mois dans de l’eau de mer.

[0075] Une seconde coque de bateau en matériau identique à celle revêtue est également laissée durant un mois dans de l’eau de mer, à proximité de la première coque. [0076] A l’issue de ce mois, les coques de bateau sont comparées, et il apparaît que la coque non revêtue de la composition selon l’invention est en plus mauvais état que celle revêtue de la composition selon l’invention. En effet, on remarque des marques traduisant l’attaque d’organismes vivants (bactéries, algues...) sur la coque non traitée, alors que la coque de bateau revêtue de la composition selon l’invention est intacte.