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Patent Searching and Data


Title:
BRACKET FOR DISPLAY DEVICES FOR AN AIRCRAFT COCKPIT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/025695
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a bracket (4, 6) for display devices (8a) for an aircraft cockpit (2), such as an instrument panel or glare shield, comprising a panel including a core (10) having a cellular structure and two skins (12) covering opposite surfaces of the core.

Inventors:
GUERING BERNARD (FR)
Application Number:
PCT/FR2011/051953
Publication Date:
March 01, 2012
Filing Date:
August 24, 2011
Export Citation:
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Assignee:
AIRBUS OPERATIONS SAS (FR)
GUERING BERNARD (FR)
International Classes:
B64D43/00; B60K37/00
Domestic Patent References:
WO2002081307A12002-10-17
Foreign References:
GB821557A1959-10-07
EP0283926A21988-09-28
EP1213191A22002-06-12
DE19917765A12000-10-26
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
CABINET LHERMET LA BIGNE & REMY (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Support (4,6) de dispositifs d'affichage (8a-f, 50) pour un poste de pilotage (2) d'aéronef, tel qu'une planche de bord ou un auvent, caractérisé en ce qu'il comporte un panneau comprenant une âme (10) à structure alvéolaire et deux peaux (12) recouvrant des faces opposées de l'âme.

2. Support selon la revendication précédente dans lequel la structure de l'âme (10) est en nid d'abeilles.

3. Support selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel l'âme (10) est en aramide, notamment en poly(m- phénylèneisophtalamide).

4. Support selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel l'âme (10) présente au moins un conduit (20a-d), tel qu'un conduit de ventilation, s'étendant parallèlement aux peaux et présentant des ouvertures (22) débouchant hors du support.

5. Combinaison d'un support (4,6) selon la revendication précédente et de moyens de ventilation (8a-8e, 21 ) reliés au conduit (20a-d) de sorte que ce dernier forme un conduit de ventilation.

6. Combinaison d'un support (4,6) selon au moins l'une quelconque des revendications 1 à 4 et d'au moins un moniteur (8a-8e) comprenant au moins un connecteur (23) pour relier le moniteur à des moyens de calcul (40), le moniteur étant fixé de préférence à une face du support de sorte qu'une zone centrale du moniteur fait face au support.

7. Combinaison selon la revendication précédente dans laquelle le moniteur (8a-8e) est articulé au support (6).

8. Poste de pilotage (2) d'aéronef, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un support (4,6) selon au moins l'une quelconque des revendications 1 à 4, portant de préférence au moins un dispositif d'affichage (8a-8f, 50).

9. Poste de pilotage selon la revendication précédente dans lequel une face arrière du support (6) porte au moins un câble (24) de communication ou d'alimentation en énergie.

10. Poste de pilotage selon au moins l'une quelconque des revendications 8 à 9, qui comprend deux supports (4,6) fixés en étant inclinés l'un par rapport à l'autre.

1 1 . Poste de pilotage selon la revendications précédente dans lequel l'un (4) des supports présente une face principale en contact avec un chant de l'autre support (6).

Description:
Support de dispositifs d'affichage pour un poste de pilotage d'aéronef

L'invention concerne le support des dispositifs d'affichage dans le poste de pilotage des aéronefs.

Les constructeurs d'avion cherchent à améliorer la configuration de la zone avant du fuselage, dénommée pointe avant, où se trouve notamment le poste de pilotage. A cet égard, sont concernés tous les composants majeurs du poste de pilotage et en particulier la planche de bord et l'auvent, tous deux situés en regard des pilotes. La planche de bord porte des cadrans et des moniteurs donnant au pilote un état instantané de différents paramètres de vol et différentes informations. Elle porte également des organes permettant au pilote de commander différentes actions.

On a ainsi connu des postes de pilotage dont la planche de bord était formée par une tôle présentant des ouvertures dans lesquelles étaient logés différents cadrans. La connexion électrique de ces équipements se faisait par l'arrière de la planche. Ces équipements étaient en outre dépourvus de système spécifique de ventilation.

A mesure que les avions se sont perfectionnés, les planches de bord se sont dotées d'organes de commande et en particulier de leviers d'action. Mais plus la densité d'organes de commande et de cadrans augmentait sur la planche de bord, plus s'avérait difficile l'accès à ces équipements par l'arrière de la planche lors de la maintenance.

Les cadrans ont ensuite fait place progressivement à des moniteurs dotés d'écrans associés à des systèmes électriques d'alimentation en énergie et à des dispositifs de ventilation. Ceux-ci toutefois peuvent soulever d'importants problèmes de vibration.

Enfin, une tendance actuelle est de disposer les moniteurs autant que possible dans la continuité les uns des autres. Lorsque l'avion n'est pas de très grandes dimensions, cela implique souvent de déformer la pointe avant pour y intégrer une planche de bord volumineuse.

De nos jours, chaque support formé par la planche de bord et l'auvent s'avère problématique sous de nombreux aspects. Il présente une dimension transversale qui pénalise la forme aérodynamique de l'avion. Il est compliqué à réaliser et donc coûteux. Il est à la fois volumineux et lourd. Il est sensible aux vibrations. Enfin, il est délicat à installer et à inspecter.

On connaît à cet égard une planche de bord formée par une structure métallique ajourée présentant donc des ouvertures dans lesquelles sont logés les moniteurs. Cette structure ajourée manque de rigidité. Elle est formée de différentes parties massives. Elle est encombrante et forme un ensemble complexe relativement délicat à intégrer au sein du poste de pilotage. Elle engendre un environnement particulièrement dense à l'arrière de la planche. Elle nécessite comme souvent de ménager un trou d'homme pour accéder au poste de pilotage via le dessous de l'appareil et permettre la maintenance de toutes les parties du poste se trouvant à l'arrière de la planche et de l'auvent.

Un but de l'invention est de faciliter la fabrication et l'intégration des supports de dispositifs d'affichage dans les postes de pilotage d'aéronef.

A cet effet, on prévoit selon l'invention un support de dispositifs d'affichage pour un poste de pilotage d'aéronef, tel qu'une planche de bord ou un auvent, le support comportant un panneau comprenant une âme à structure alvéolaire et deux peaux recouvrant des faces opposées de l'âme.

Un tel support forme une structure particulièrement légère et facile à manipuler. Il peut être fabriqué par moulage et on peut lui donner aisément la forme souhaitée pour tenir compte de la configuration de la pointe avant, du poste de pilotage et des équipements que le support doit porter. Un tel support permet de réaliser le poste de pilotage avec un minimum de pièces. Il présente en dépit de sa faible masse une rigidité particulièrement élevée et une bonne tenue en vibrations qui le rendent tout à fait approprié pour son intégration dans le poste de pilotage. Une planche de bord ou un auvent de ce type s'auto-stabilise à l'aide de quelques liaisons communes et de quelques points de fixation avec la structure de l'aéronef, notamment avec le pylône du poste de pilotage s'il en est doté. A surface constante des écrans des moniteurs, un tel support présente un encombrement réduit par rapport aux supports de l'art antérieur. Il permet de réaliser un gain de masse à bord. Il est simple à réaliser. Il facilite l'installation du poste de pilotage et la maintenance de ce dernier. Un tel support permet si on le souhaite de s'affranchir de la réalisation d'un trou d'homme. Les dispositifs d'affichage peuvent être des moniteurs à écrans plats, des cadrans, etc.

Avantageusement, la structure de l'âme est en nid d'abeilles.

Une telle structure offre une rigidité particulièrement élevée pour une masse réduite.

De préférence, l'âme est en aramide, notamment en poly(m- phénylèneisophtalamide).

Ce matériau offre une bonne résistance aux conditions extrêmes. Il présente en particulier une faible combustibilité et est autoextinguible. Sa thermostabilité en fait un matériau de sécurité. On peut prévoir que chaque peau comprend un matériau composite.

De préférence, l'âme présente au moins un conduit, tel qu'un conduit de ventilation, s'étendant parallèlement aux peaux et présentant des ouvertures débouchant hors du support.

Un tel conduit peut servir à la ventilation d'un ou plusieurs équipements portés par le support. Il n'est donc pas nécessaire de prévoir des conduits spécifiques indépendants de la planche. On réalise ainsi un gain de masse. En outre, on facilite la réalisation de l'ensemble du poste de pilotage.

Avantageusement, le conduit présente au moins un orifice débouchant sur une face avant du support ou une extrémité qui débouche sur un chant de ce dernier.

On prévoit aussi selon l'invention une combinaison d'un support selon l'invention et de moyens de ventilation reliés au conduit de sorte que ce dernier forme un conduit de ventilation.

Ces moyens peuvent comprendre des moyens de ventilation intégrés au moniteur fixé au support et/ou faire partie d'un système de ventilation de l'aéronef distinct du support et des moniteurs. Il peut s'agir de moyens motorisés de soufflage et/ou d'extraction d'air.

On prévoit également, selon l'invention, une combinaison d'un support selon l'invention et d'au moins un moniteur comprenant au moins un connecteur pour relier le moniteur à des moyens de calcul, le moniteur étant fixé de préférence à une face du support de sorte qu'une zone centrale du moniteur fait face au support.

En effet, il est classique que les dispositifs d'affichage comprenant un écran et portés par la planche de bord ou l'auvent soient encombrants et lourds car, en plus de la fonction d'affichage assurée par le moniteur et la fonction de commande assurée éventuellement par un ou plusieurs boutons, ils intègrent la fonction de traitement, c'est-à-dire les moyens de calcul associés à l'affichage sur l'écran du moniteur. Cela pénalise fortement l'architecture de l'ensemble du support portant ces équipements et leur intégration dans l'environnement du poste de pilotage. En dotant le moniteur du connecteur précité, on rend possible de désolidariser le moniteur des moyens de calcul et donc de délocaliser ces derniers à distance du support. Le support ne porte donc plus que les moniteurs, ce qui simplifie l'intégration des équipements. En effet, les moniteurs ont une épaisseur et une masse réduites et peuvent donc être portés par des supports non ajourés, lesquels présentent de meilleures performances en tenue mécanique et vibratoire. Ces mêmes supports peuvent en retour être conformés pour êtres moins encombrants et plus légers. En outre, il s'ensuit une réduction très sensible des calories à extraire de la zone des planches de bord car les moniteurs chauffent beaucoup moins que les moyens de calcul. On peut donc aussi prévoir des moyens de ventilation de plus faible capacité.

De préférence, le moniteur est articulé au support.

En effet, il est connu de doter les moniteurs encastrés dans la planche de bord d'une ou plusieurs poignées permettant leur extraction à l'occasion d'une opération de maintenance ou de remplacement. En articulant le moniteur au support, on peut se dispenser de prévoir ces extracteurs, ce qui laisse plus de place en façade pour les écrans des moniteurs eux-mêmes et réduit ainsi les contraintes dans la conception du poste de pilotage et son aménagement.

On prévoit également selon l'invention un poste de pilotage d'aéronef, qui comprend au moins un support selon l'invention, portant de préférence au moins un dispositif d'affichage.

De préférence, une face arrière du support porte au moins un câble de communication ou d'alimentation en énergie.

La face arrière de la planche formée par l'une des peaux est en effet tout à fait appropriée pour recevoir un ou plusieurs câbles de ce type.

Avantageusement, le poste de pilotage comprend deux supports fixés en étant inclinés l'un par rapport à l'autre.

De préférence, l'un des supports présente une face principale en contact avec un chant de l'autre support.

Il n'est donc pas nécessaire de prévoir une pièce spécifique pour obturer ce chant.

On prévoit en outre selon l'invention un procédé de fabrication d'un support selon l'invention dans lequel on moule l'âme avec les peaux, par exemple en donnant au support une forme générale non plane.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description suivante d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective d'une partie d'un poste de pilotage d'un avion selon l'invention ;

- les figures 2, 3 et 4 sont des vues respectivement de l'avant, de l'arrière et de côté des supports du poste de pilotage de la figure 1 ;

- la figure 5 est une vue analogue à la figure 2 illustrant le démontage de l'un des moniteurs ;

- la figure 6 est un schéma montrant l'agencement des moyens de calcul pour les moniteurs du poste de la figure 1 ;

- les figures 7 et 8 sont deux vues en perspective illustrant le démontage de l'un des moniteurs du poste de pilotage de la figure 1 ; et

- les figures 9 et 10 sont des vues analogues à la figure 11 montrant deux configurations d'équipements de secours du poste de pilotage de la figure 1 .

On a illustré sur les figures une partie d'un poste de pilotage 2 d'un aéronef selon l'invention. Il s'agit dans le présent exemple d'un aérodyne et en l'espèce d'un avion comprenant un fuselage, deux ailes, un empennage et des réacteurs. Il s'agit d'un avion apte au transport commercial de marchandises et/ou d'un ou plusieurs passagers. L'avion est apte à effectuer un vol long-courrier en emportant au moins 50 passagers, voire au moins 100 ou 200 passagers ou du fret. Situé à l'avant du fuselage, le poste de pilotage 2 est destiné à être occupé par au moins un pilote.

On utilise dans la suite le repère orthogonal X, Y, Z dans lequel les directions horizontales X et Y sont respectivement parallèle et perpendiculaire à la direction longitudinale du fuselage, et la direction Z est verticale.

Le poste de pilotage 2 comprend deux supports formant respectivement un auvent 4 et une planche de bord 6 et supportant chacun des équipements tels que des moniteurs 8.

L'auvent 4 a une forme générale plane mais présente des zones courbes et des arêtes lui donnant précisément une forme non plane. Il comprend un panneau formé par un assemblage de trois couches, à savoir une âme 10 et deux peaux 12 recouvrant des faces principales opposées de l'âme et prenant cette dernière en sandwich.

L'âme 10 présente une structure alvéolaire, ici en nid d'abeilles. Elle comprend un matériau tel qu'un aramide qui est en l'espèce un méta-aramide à savoir le poly(m-phénylèneisophtalamide), de sigle MPD-I. Il s'agit par exemple du matériau commercialisé par la société Dupont de Nemours sous l'appellation Nomex. L'âme a une forme générale plane avant moulage. Elle présente sur l'auvent 4 une épaisseur située entre 12 et 15 millimètres au centre.

Chacune des peaux 12 est réalisée en l'espèce dans un matériau composite comprenant une matrice faite d'une résine polymère époxyde dans laquelle sont noyées des fibres, ici des fibres de carbone. On peut par exemple utiliser des fibres de 0,15 millimètre de diamètre et les disposer dans une configuration à quatre plis iso, dans laquelle les fibres sont distribuées de façon équilibrée dans toutes les directions. La peau a, par exemple, une épaisseur de 0,6 millimètre. Pour la fabrication d'une telle pièce, on empile les trois couches et on dispose cet empilement dans un moule assurant la liaison des couches entre elles et la mise en forme de l'ensemble.

La planche 6 est constituée de façon similaire. Sachant comme on le verra qu'elle intègre un circuit de ventilation, son âme 10 présente une épaisseur plus grande que celle de l'auvent 4, qui est en l'espèce comprise entre 45 et 50 millimètres. On utilise cette fois des peaux dans lesquelles les fibres de 0,15 millimètre de diamètre présentent 5 à 6 plis.

Le choix des matériaux précités pour l'âme 10 et les peaux 12 permet de réaliser un auvent et une planche qui ont une très bonne rigidité, une forte résistance aux sollicitations, une bonne tenue aux vibrations et une faible masse.

Dans le présent exemple, on recouvre chaque face des supports 4, 6 d'un revêtement externe comprenant un tissu de verre très fin appelé couramment « voile de mariée » et imprégné de résine phénolique. Ce revêtement remplit plusieurs fonctions: Il assure la finition de chaque face du panneau, il procure une isolation électrique dans la mesure où le carbone est suffisamment conducteur de l'électricité pour poser des problèmes et en particulier générer des courts-circuits larvés, et il forme une protection en cas de feu dans la zone puisque la résine phénolique n'émet pas de vapeur toxique contrairement aux résines époxydes.

La planche 6 est fabriquée de la même façon que l'auvent 4 et présente elle aussi une forme non plane une fois achevée. On distingue sur la planche 6 à la figure 2 deux parties rectangulaires plates respectivement supérieure 14 et inférieure 16, inclinées l'une par rapport à l'autre et chacune par rapport aux directions X et Z. Ces parties sont parallèles à la direction Y. Le bord supérieur rectiligne de la partie inférieure 16 est raccordé au bord inférieur rectiligne de la partie supérieure 14, au centre de ce dernier.

L'auvent 4 et la planche 6 sont rigidement fixés l'un à l'autre et à la structure principale de l'avion. L'auvent est disposé de sorte que sa face inférieure formée par la peau inférieure s'étend face au pilote dans le poste de pilotage. La planche de bord 6 est disposée de sorte que sa face supérieure ou arrière fait face au pilote. L'auvent 4 est placé au-dessus de la planche 6, en regard de sa face supérieure. Sa face inférieure est appliquée contre un chant supérieur de la planche 6 afin d'obturer la tranche de cette dernière en partie supérieure.

Contrairement à l'auvent 4 en l'espèce, la planche 6 présente au sein de son âme 10 des conduits 20a-d, ici au nombre de quatre, s'étendant parallèlement au plan de l'âme et aux peaux 12, dans l'épaisseur de l'âme. Chaque conduit présente une extrémité débouchant hors de la planche 6 sur un chant latéral de cette dernière, à gauche pour les conduits 20a et 20b et à droite pour les conduits 20c et 20d. Chacun de ces conduits présente en outre un ou plusieurs orifices traversant la peau supérieure et débouchant sur la face principale de la planche faisant face aux pilotes.

La planche 6 porte en l'espèce cinq moniteurs plats 8a, 8b, 8c, 8d et 8e dotés chacun d'un écran, par exemple à cristaux liquides. Les moniteurs 8a à 8d sont alignés sur la partie supérieure 14 parallèlement les uns aux autres et s'étendent dans un même plan avec leurs bords longitudinaux en coïncidence.

Le moniteur 8e occupe la partie inférieure 16. Le conduit 20a présente trois orifices débouchant à travers la peau supérieure en regard des moniteurs 8a, 8b et 8e respectivement. Il en est de même pour le conduit 20b. De manière analogue, le conduit 20c présente trois orifices associés aux moniteurs 8d, 8c et 8e, de même que le conduit 20d. Chacun des conduits présente ici trois tronçons rectilignes successifs séparés deux à deux par un coude. Les deux orifices associés à chaque moniteur sont connectés à un circuit de ventilation intégré à ce dernier, ce qui met en communication les deux conduits l'un avec l'autre à travers le moniteur. Ces orifices 22 sont dotés de joints d'étanchéité. Chacun des moniteurs 8a-8e est muni sur sa face arrière d'embouts formant des orifices mâles 34 venant en correspondance avec les orifices femelles 22 respectifs et pénétrant dans ceux-ci lorsque l'écran est en position d'utilisation. Les conduits 20a et 20b sont reliés à leurs extrémités latérales à des conduits 21 , respectivement de soufflage et d'extraction d'air, d'un système, notamment motorisé, de ventilation de l'avion et sont dotés à cette fin d'interfaces permettant leur jonction à ce système. Il en est de même pour les conduits 20c et 20d. On constitue ainsi un circuit de ventilation de chacun des moniteurs.

Les conduits 20a-20d sont réalisés lors du moulage de la planche 6.

La planche 6, ni l'auvent 4 ne présente de grande ouverture traversante qui contribuerait à affaiblir sa résistance mécanique. La face arrière de la planche 6 assure en l'espèce le rôle de support de routes électriques. Ainsi, comme illustré à la figure 2, des câbles 24 sont fixés à la face arrière de la planche et servent à relier à travers des orifices de cette dernière les moniteurs 8a-8e à d'autres organes de l'avion. Grâce à la grande surface disponible sur la face arrière de la planche, il est facile de respecter les distances de ségrégation entre ces différentes routes. Ces câbles assurent le transport d'énergie électrique et de signaux électriques ou optiques respectivement. Ils sont pour certains d'entre eux par ailleurs connectés à des platines d'interface électrique 30 éloignées de l'auvent 4 et de la planche 6. On a illustré sur les figures des organes 28 de fixation de la planche 6 à la structure de l'avion et à l'auvent 4 respectivement. La planche 6 est par ailleurs fixée au moyen d'organes 32 au pylône du poste de pilotage.

Chacun des moniteurs 8a à 8e est associé à un calculateur qui assure le traitement de données et commande leur affichage sur l'écran du moniteur. Comme illustré à la figure 6, dans le présent exemple, ces moyens de calcul sont en l'espèce désolidarisés du moniteur correspondant et distant de ce dernier. Les moyens de calcul des cinq moniteurs 8a-e sont même regroupés pour former seulement un ou deux calculateurs 40 illustrés à la figure 6. Chaque moniteur comprend au moins un connecteur 23 permettant de le relier moyennant un câble à au moins l'un des calculateurs 40. On pourra relier chaque moniteur à un ou deux des calculateurs suivant les nécessités de ségrégation sécuritaire. Alors que les moniteurs sont portés par la planche 6, voire l'auvent 4, il est avantageux de disposer les calculateurs 40 à distance de ceux-ci et par exemple hors du poste de pilotage. Les calculateurs peuvent ainsi être intégrés à un meuble à calculateurs situé par exemple dans une soute technique. On peut faire de même pour d'autres moniteurs du poste de pilotage que ceux portés par l'auvent 4 et la planche 6.

Grâce à cet agencement, les liaisons électriques ou optiques assurant la communication entre le moniteur et l'un ou l'autre des calculateurs peuvent avoir une configuration relativement simple. Les câbles assurant les transmissions de signaux entre les moniteurs et les calculateurs présentent en effet un faible encombrement. On prévoit par ailleurs d'alimenter chacun d'eux en courant électrique indépendamment.

Le principal intérêt de cette configuration, outre la simplification des liaisons, réside dans la simplification de l'intégration. En effet, les moniteurs sont de faible épaisseur et de faible masse et peuvent donc être portés par l'auvent et/ou la planche sans que ceux-ci présentent des ouvertures de réception des moniteurs. Chaque moniteur s'étend ainsi en regard de la planche ou de l'auvent à un emplacement respectif dépourvu d'ouverture traversant toute l'épaisseur du support pour la réception du moniteur. En particulier, la zone centrale du moniteur s'étend elle aussi en regard du support. En l'absence de tels logements de réception sur l'auvent et la planche, ceux-ci présentent une meilleure tenue mécanique et vibratoire, et peuvent être configurés de façon moins encombrante et plus légère. De plus, les moniteurs engendrent en eux-mêmes un échauffement modique si bien qu'on peut donner une faible section aux conduits de refroidissement 20a-d. On a illustré aux figures 1 et 10, sur une façade 42 de l'auvent 4 formée par le chant arrière de ce dernier, des équipements 8f, ici au nombre de quatre, et également en communication avec les calculateurs 40.

Par ailleurs, chacun des moniteurs 8a à 8e est fixé à la planche 6 en étant articulé à cette dernière, en l'espèce à un bord inférieur du moniteur, autour d'un axe 41 parallèle à ce bord et à la direction Y. Pour les quatre moniteurs 8a à 8d, cette articulation se situe au niveau du bord inférieur de la partie supérieure 14. Cet agencement est facilité par le déport de la partie calcul au niveau des calculateurs 40 situés en soute technique et la seule conservation de la partie affichage dans le poste de pilotage.

Chaque moniteur est associé à un organe 44 permettant d'attacher son bord supérieur, opposé à l'articulation, à la zone du support située en regard, et ainsi de fixer rigidement le moniteur au support. En outre, un organe de sécurité tel qu'un lien souple formé par exemple par une cordelette 46 illustrée à la figure 8 relie en permanence le bord supérieur du moniteur à la zone du support venant en regard de ce bord lorsque le moniteur est en position opérationnelle.

Le démontage du moniteur pour son remplacement ou sa maintenance s'effectue comme suit :

- on désactive tout d'abord l'organe 44 afin de détacher du support la partie supérieure du moniteur ;

- on fait basculer le moniteur autour de son axe 41 pour l'éloigner du support, comme illustré notamment aux figures 1 , 2, 5, 7, 8 et 9 pour le moniteur 8a. La cordelette 46 limite dans tous les cas, compte tenu de la longueur qui lui a été donnée, le débattement du moniteur à un certain angle qui correspond à cette longueur, par exemple un angle de 130°. Il s'agit d'une mesure de sécurité qui évite une chute du moniteur ;

- on procède ensuite au démontage des connecteurs électriques 23 du moniteur. On fait ici observer que l'outil nécessaire à ce démontage, tel qu'un tournevis pour desserrer deux vis du connecteur, peut être avantageusement stocké sur le support en lui-même dans une cavité dédiée à cet usage ;

- on procède ensuite au dégondage du moniteur. Cette opération est particulièrement rapide si les articulations sont réalisées au moyen de gonds coulissants à ressorts de rappel ; et

- on ôte enfin la cordelette de sécurité 46 pour pouvoir enlever totalement le moniteur.

Le montage du moniteur sur son support s'effectue en effectuant les opérations inverses. Le raccordement du moniteur au circuit de ventilation présenté plus haut est réalisé automatiquement lorsqu'on ramène le moniteur contre le support en position opérationnelle. En effet, ce raccordement s'effectue par le coulissement de deux pièces l'une dans l'autre, à savoir la pièce mâle 34 portée par le moniteur et l'orifice 22 du support muni d'un joint à lèvre.

Ce mode de montage des moniteurs sur les supports permet d'éviter de les doter d'extracteurs à leur périphérie et entraîne donc un gain de place. Il en résulte qu'on peut prévoir, sans modifier les dimensions du poste de pilotage, d'augmenter la surface d'écrans offerte à la vue ou encore, en conservant la même surface d'écrans, de réduire la largeur en direction transversale de l'auvent 4 et de la planche 6 afin de donner au poste de pilotage une configuration qui ne pénalise pas la forme aérodynamique de la pointe avant.

On peut prévoir de rendre possible un basculement du moniteur sur un angle a de quelques degrés en direction du pilote en position opérationnelle pour l'éloigner légèrement du support comme illustré à la figure 4. Un tel basculement peut être rendu possible pendant que l'organe 44 maintient la fixation ou bien après une désactivation de ce dernier par un blocage en position du moniteur par friction au niveau de l'articulation. Une telle position peut être utile pour limiter certains reflets.

Par ailleurs, il est classique de prévoir dans le poste de pilotage, en plus des équipements utilisés pendant les phases normales de vol, des équipements utilisés uniquement en phase de secours, par exemple, lors d'une perte partielle ou générale des systèmes. Ces équipements de secours viennent donc en remplacement des équipements principaux quand ceux-ci sont inopérants.

En l'espèce, des équipements de secours 50 sont portés par l'auvent 4 et intégrés à des dispositifs escamotables 52 tels que des platines. On compte en l'espèce deux dispositifs 52 portant chacun deux équipements 50. Chaque dispositif 52 est articulé à l'un des supports, ici l'auvent 4, autour d'un axe 54 parallèle à la direction Y et mobile entre une position escamotée et une position opérationnelle illustrées respectivement aux figures 4 et 9 et à la figure 10. L'auvent 4 comprend deux logements 56 présentant, tout comme les dispositifs 52, une forme de parallélépipède rectangle, et aptes à accueillir ceux-ci tout entiers en position escamotée. Les dispositifs 52 sont articulés à l'auvent autour d'un bord supérieur du dispositif en position opérationnelle. Dans cette dernière, les dispositifs 52 de même que les équipements 50 s'étendent en saillie vers le bas de la face inférieure de l'auvent de sorte que les équipements 50 sont rendus visibles pour les pilotes.

Les équipements 50 sont prévus pour n'être convenablement visibles des pilotes qu'en mode secours. En mode normal, ils sont peu ou pas visibles par eux. Lorsque certains systèmes de l'avion déclenchent le mode secours ou à tout moment à la demande explicite des pilotes, les équipements 50 changent de position pour apparaître dans le champ de vision. Cette commande peut être électrique et/ou manuelle. On peut prévoir d'associer à chaque dispositif 52 des actionneurs tels que des mini-vérins pneumatiques permettant d'obtenir une position opérationnelle stable des dispositifs 52 et d'amortir leur mouvement pour l'arrivée dans cette position.

Cette configuration évite donc de disposer les équipements de secours à une place « noble » sur l'auvent 4 ou la planche 6. Elle permet de consacrer cette en priorité aux moniteurs principaux 8a-e et donc de réduire la largeur de l'auvent 4 et de la planche 6 dans le cadre d'une solution plus simple à réaliser, plus résistante et moins encombrante. Cet agencement permet donc de libérer une place utile pour agrandir la surface allouée aux moniteurs, notamment 8a-f, des systèmes principaux. On peut en particulier positionner les moniteurs 8a-e et d'autres de façon continue suivant la direction Y pour donner au pilote l'impression de n'avoir qu'un grand écran sous ses yeux, et ce sans qu'il soit nécessaire d'incliner vers le pilote par rapport à la direction Y les moniteurs situés aux extrémités latérales de la partie supérieure de la planche.

En plus des avantages déjà exposés, l'invention permet de réduire le nombre de câbles à prévoir au niveau de l'auvent 4 et de la planche 6, compte tenu de l'absence à cet endroit des fonctions de calcul. L'environnement des équipements à l'arrière de ces deux supports se trouve également bien dégagé et permet de se dispenser de ménager un trou d'homme.

Bien entendu, on pourra apporter à l'invention de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci.

On pourra notamment prévoir d'exploiter indépendamment de l'invention relative à la constitution des supports :

- des moniteurs associés à des moyens de calcul distants et même délocalisés hors du poste de pilotage ;

- des équipements de secours regroupés et escamotables de sorte qu'ils n'apparaissent que dans des circonstances particulières ;

- l'absence d'ouverture de réception des moniteurs sur les supports 4 et 6 ;

- l'articulation des moniteurs au support ; et

- la présence d'au moins un conduit de ventilation s'étendant parallèlement à des faces du support et présentant des ouvertures débouchant hors de ce dernier.

On pourrait remplacer la structure alvéolaire en nid d'abeilles par une mousse.