La présente invention concerne le domaine des bâtiments et porte plus particulièrement sur un bâtiment à isolation thermique améliorée, un procédé de construction dudit bâtiment et des agrafes conçues pour la mise en œuvre dudit procédé.

Les parois d'un bâtiment comprennent typiquement un mur porteur contre lequel est appliqué un isolant thermique. Il existe deux grandes techniques d'isolation thermique des murs : l'isolation thermique par l'intérieur et l'isolation thermique par l'extérieur.

Dans le cas de l'isolation thermique par l'intérieur, l'isolant thermique est disposé contre la face intérieure du mur porteur, avec la pose d'un parement intérieur, la face extérieure du mur porteur étant généralement revêtue d'un enduit de façade.

Dans le cas de l'isolation thermique par l'extérieur, l'isolant thermique est disposé contre la face extérieure du mur porteur, avec pose d'un parement extérieur, bardage, etc.

En France, le niveau de performance énergétique d'un bâtiment doit satisfaire à la Réglementation Thermique (RT) 2012, qui impose notamment un plafond pour la consommation énergétique primaire du bâtiment. On doit ainsi faire en sorte que les parois présentent une résistance thermique suffisante, tout en réduisant les ponts thermiques et en assurant une excellente étanchéité à l'air. Cette nouvelle réglementation mène à une généralisation de l'isolation par l'extérieur, laquelle constituerait la meilleure solution pour éliminer la majorité des ponts thermiques.

Toutefois, les techniques d'isolation par l'extérieur connues du demandeur posent toutes un problème de protection de l'isolant thermique vis-à-vis de la pluie, de l'humidité, des chocs, etc.

Par ailleurs, le demandeur a identifié une importante difficulté, non évidente et non encore soulevée par les professionnels, qui découle du fait que l'isolation par l'extérieur consiste à former une véritable enveloppe isolante autour du bâti, avec en particulier une étanchéité à l'air, et qui conduit à un véritable problème d'évacuation de l'eau issue de l'activité du bâtiment. Cette eau devrait normalement être évacuée par une ventilation mécanique contrôlée, mais cette dernière est utilisée pour obtenir un bon rendement thermique, et non pour réguler 1 'hydrométrie à l'intérieur du bâtiment. Cette évacuation médiocre de l'eau conduit à une dégradation de l'isolation thermique. En effet, les isolants thermiques sont généralement biodégradables par nature ou ont été rendus biodégradables, et donc sensibles à l'humidité. L'humidité de l'air intérieur amènera donc les isolants thermiques à se dégrader et pourrir au fil des années .

II existe donc un besoin pour une solution d'isolation thermique des parois de bâtiment permettant d'obtenir une résistance thermique suffisante, de réduire les ponts thermiques et d'assurer une excellente étanchéité à l'air, tout en évitant les risques de dégradation de l'isolant thermique due notamment aux conditions météorologiques, aux chocs et à l'humidité.

A cet effet, est proposé selon la présente invention un bâtiment, comprenant une pluralité de parois délimitant l'espace intérieur du bâtiment, caractérisé par le fait qu'au moins une paroi comprend :

- au moins un ensemble panneau intérieur, porteur, de forme rectangulaire et présentant une face intérieure, destinée à se trouver côté espace intérieur du bâtiment, et une face extérieure opposée, le ou chaque ensemble panneau intérieur s 'étendant entre deux poteaux, les deux bords verticaux du ou de chaque ensemble panneau intérieur s 'étendant de manière étanche contre l'un respectif des deux poteaux ;

- au moins un mur extérieur, de forme rectangulaire, situé côté face extérieure du ou des ensembles panneaux intérieurs et à distance de ladite face extérieure ;

- plusieurs agrafes dites pour matériau de coulée, comprenant chacune une partie base à partir de laquelle s'étend au moins une partie tige d'ancrage portant des moyens d'ancrage de matériau de coulée, lesdites agrafes pour matériau de coulée étant fixées en position, directement ou indirectement, vis-à-vis du ou des ensembles panneaux intérieurs, avec lesdites parties tiges d'ancrage s 'étendant à l'opposé du ou des ensembles panneaux intérieurs ; et

- une couche de matériau de coulée qui a pris, après coulée, entre le mur extérieur et le ou les ensembles panneaux intérieurs, les parties tiges d'ancrage des agrafes pour matériau de coulée étant noyées dans la couche de matériau de coulée, le matériau de coulée participant à l'isolation thermique et rendant monolithique la structure ensemble (s) panneau (x) intérieur ( s ) /mur ( s ) extérieur ( s ) .

On entend par « matériau de coulée » tout matériau qui est susceptible d'être coulé ou versé en place puis de rendre monolithique la structure ensemble (s) panneau (x) intérieur ( s ) /mur ( s ) extérieur (s) ou, comme exposé ci-après, la structure ensemble (s) panneau (x) intérieur ( s ) /couche d'isolant thermique/mur ( s ) extérieur (s) . On peut citer comme exemples de matériau de coulée, les matériaux hydrauliques, les matériaux composites, éventuellement expansifs, comme la mousse de polyuréthane .

On entend par « matériau hydraulique » tout matériau qui durcit par réaction chimique avec de l'eau. Ainsi, on pourra utiliser, comme matériau hydraulique, de du béton, du coulis de gypse, des chaux, etc. De préférence, le matériau hydraulique est du béton mousse, mono-composant ou multi-composant . Le béton mousse présente l'avantage d'être un bon isolant thermique.

Selon un premier mode de réalisation particulier de la présente invention, ladite au moins une paroi comprend en outre :

une couche d'isolant thermique s 'étendant contre la face extérieure du ou de chaque ensemble panneau intérieur ; et

- plusieurs agrafes à griffes dites pour isolant thermique, solidaires du ou des ensembles panneaux intérieurs, comprenant chacune une partie base appliquée contre la face extérieure du ou d'un ensemble panneau intérieur et à partir de laquelle s'étend, à l'opposé dudit ensemble panneau intérieur, au moins une partie tige d'accrochage portant des griffes orientées vers ladite partie base, les griffes étant en prise dans la couche d'isolant thermique,

chaque agrafe pour matériau de coulée comprenant en outre une partie tige d'accrochage s 'étendant à partir de la partie base, côté opposé à la partie tige d'ancrage, la partie tige d'accrochage portant des griffes orientées vers la partie base, les agrafes pour matériau de coulée étant solidaires de la couche d'isolant thermique, avec les parties bases appliquées contre la face extérieure de la couche d'isolant thermique et les griffes des parties tiges d'accrochage en prise dans la couche d'isolant thermique tandis que les parties tiges d'ancrage sont noyées dans le matériau de coulée,

ce par quoi le matériau de coulée rend monolithique la structure ensemble (s) panneau (x) intérieur ( s ) /couche d'isolant thermique/mur ( s ) extérieur ( s ) .

Les agrafes à griffes pour isolant thermique peuvent être fixées à un ensemble panneau intérieur par au moins une vis pénétrant dans l'ensemble panneau intérieur en passant à travers un trou de vis correspondant dans les parties bases desdites agrafes.

En variante, les agrafes à griffes pour isolant thermique peuvent comprendre chacune une tige filetée s 'étendant à partir de la partie base, côté opposé à la partie tige d'accrochage, la tige filetée étant vissée dans un trou taraudé d'un coupleur prisonnier de l'ensemble panneau intérieur.

De préférence, l'isolant thermique est de la laine minérale, de préférence haute densité, notamment de la laine de verre ou de la laine de roche.

Selon un second mode de réalisation particulier de la présente invention, la couche de matériau de coulée s'étend contre la face extérieure du ou de chaque ensemble panneau intérieur et contre la face intérieure du ou de chaque mur extérieur, les agrafes pour matériau de coulée sont directement solidaires du ou d'un ensemble panneau intérieur, les parties bases desdites agrafes étant appliquées contre la face extérieure dudit ensemble panneau intérieur, et des agrafes pour matériau de coulée supplémentaires, comprenant chacune une partie base à partir de laquelle s'étend au moins une partie tige d'ancrage portant des moyens d'ancrage de matériau de coulée, sont directement solidaires du ou des murs extérieurs, les parties bases desdites agrafes étant appliquées contre la face intérieure du ou des murs extérieurs et les parties tiges d'ancrage étant noyées dans la couche de matériau de coulée.

Selon une variante du second mode de réalisation, la couche de matériau de coulée s'étend contre la face extérieure du ou de chaque ensemble panneau intérieur et contre la face intérieure du ou de chaque mur extérieur, et les agrafes pour matériau de coulée sont des agrafes dites entretoises, comprenant chacune :

- deux éléments agrafes comprenant chacun une partie base et une partie tige d'ancrage portant des moyens d'ancrage, l'un des éléments agrafes étant directement solidaire d'un ensemble panneau intérieur tandis que l'autre élément agrafe est directement solidaire du mur extérieur opposé audit ensemble panneau intérieur, avec la partie base appliquée contre celui respectif de l'ensemble panneau intérieur et du mur extérieur et les parties tiges d'ancrage alignées l'une avec l'autre ; - deux plaques de rupture thermique en regard l'une de l'autre, reliées chacune à la partie tige d'ancrage d'un élément agrafe respectif par des premiers moyens de liaison ; et

au moins deux boulons de liaison reliant l'une à l'autre les deux plaques de rupture thermique par coopération avec des seconds moyens de liaison des plaques de rupture thermique, les parties tiges, les plaques de rupture thermique et les boulons de liaison étant noyés dans la couche de matériau de coulée.

De préférence, pour chaque agrafe entretoise, les extrémités libres des parties tiges d'ancrage des éléments agrafes sont filetées et chaque plaque de rupture thermique est serrée entre deux écrous vissés sur l'extrémité libre filetée de la partie tige d'ancrage de l'élément agrafe respectif .

Dans le second mode de réalisation, et la variante indiquée ci-dessus, les agrafes pour matériau de coulée, et le cas échéant les éléments agrafes des agrafes entretoises, peuvent être fixées à un ensemble panneau intérieur ou un mur extérieur par au moins une vis pénétrant dans l'ensemble panneau intérieur ou le mur extérieur en passant à travers un trou de vis correspondant dans les parties bases desdites agrafes ou desdits éléments agrafes. En variante, les agrafes pour matériau de coulée, et le cas échéant les éléments agrafes des agrafes entretoises, peuvent comprendre chacune une tige filetée s 'étendant à partir de la partie base, côté opposé à la partie tige d'ancrage, la tige filetée étant vissée dans un trou taraudé d'un coupleur prisonnier de l'ensemble panneau intérieur ou du mur extérieur.

Dans le premier mode de réalisation, le second mode de réalisation et sa variante indiquée ci-dessus, les parties bases et tiges des agrafes pour matériau de coulée, et le cas échéant des agrafes à griffes pour matériau isolant et des éléments agrafes des agrafes entretoises, sont, de préférence, formées d'un seul tenant par une âme métallique enrobée d'une matière composite ou plastique formant les moyens d'ancrage, le cas échéant les griffes . Le ou les ensembles panneaux intérieurs, et de préférence également le ou les murs extérieurs, peuvent être en béton armé.

Le bâtiment peut comprendre un rez-de-chaussée et au moins un étage dont le plancher est en béton armé et repose sur les bords supérieurs d'ensembles panneaux intérieurs et les sommets de poteaux, chaque poteau étant solidaire du plancher qu'il supporte ou sur lequel il est supporté, par un coupleur vertical prisonnier dudit poteau et dudit plancher, les coupleurs étant hors de contact des armatures des ensembles panneaux intérieurs et des planchers .

De préférence, le ou chaque ensemble panneau intérieur, le cas échéant délimitant l'espace intérieur du rez-de-chaussée du bâtiment, repose sur un bloc allongé de béton formant rehausse de mur, présentant une face supérieure horizontale et plate sur laquelle est en appui le bord inférieur d'un ensemble panneau intérieur, et une face inférieure horizontale comprenant des parties plates, par lesquelles le bloc formant rehausse de mur est en appui sur la plaque de base du bâtiment, et, de préférence également des rainures transversales allant d'un côté à l'autre du bloc formant rehausse de mur de façon à former, avec ladite plaque de base, des ouvertures pour le passage de câbles, tubes et analogues.

La présente invention a également pour objet un procédé de construction d'un bâtiment tel que défini ci- dessus, caractérisé par le fait qu'il comprend les étapes de :

- pose d'au moins un ensemble panneau intérieur entre deux poteaux, avec les bords verticaux du ou de chaque ensemble panneau intérieur s 'étendant de manière étanche contre l'un respectif des deux poteaux ; pose, côté face extérieure du ou des ensembles panneaux intérieurs, d'au moins un mur extérieur, en ménageant un espace libre entre la face intérieure du mur extérieur et le ou les ensembles panneaux intérieurs, plusieurs agrafes pour matériau de coulée ayant été disposées pour que les parties tiges d'ancrage s'étendent dans ledit espace libre ; et

coulée d'un matériau de coulée dans au moins une partie dudit espace libre, le matériau de coulée venant emprisonné les parties tiges d'ancrage, le matériau de coulée, après coulée, participant à l'isolation thermique et rendant monolithique la structure ensemble (s) panneau(x) intérieur ( s ) /mur ( s ) extérieur ( s ) .

Lorsqu'il est pour la construction d'un bâtiment selon le premier mode de réalisation, le procédé selon la présente invention pourra comprendre, avant l'étape de pose du ou des murs extérieurs :

une étape de pose d'une couche d'isolant thermique contre la face extérieure du ou des ensembles panneaux intérieurs, face extérieure à partir de laquelle s'étendent les parties tiges d'accrochage de plusieurs agrafes à griffes pour isolant thermique ; et

une étape de fixation, à la face extérieure de la couche d'isolant thermique, de plusieurs agrafes pour matériau de coulée, avec les parties bases appliquées contre la face extérieure de la couche d'isolant thermique et les griffes des parties tiges d'accrochage en prise dans la couche d'isolant thermique,

l'espace libre dans lequel est coulé le matériau de coulée étant alors formé entre le ou les murs extérieurs et la couche d'isolant thermique, les parties tiges d'ancrage des agrafes pour matériau de coulée étant noyées dans le matériau de coulée, et le matériau de coulée, après coulée, rendant monolithique la structure ensemble (s) panneau (x) intérieur ( s ) /couche d'isolant thermique/mur ( s ) extérieur ( s ) .

Le procédé peut comprendre, après l'étape de pose de l'au moins un ensemble panneau intérieur et avant l'étape de pose de la couche d'isolant thermique, une étape de fixation, à la face extérieure du ou des ensembles panneaux intérieurs, de plusieurs agrafes à griffes pour isolant thermique.

L'étape de pose de l'au moins un ensemble panneau intérieur peut comprendre, pour le ou chaque ensemble panneau intérieur, une première sous-étape de pose d'un premier poteau, une deuxième sous-étape de pose de l'ensemble panneau intérieur, avec un bord vertical l'ensemble panneau intérieur s 'étendant contre le premier poteau, et une troisième sous-étape de pose d'un second poteau de telle sorte que l'autre bord vertical l'ensemble panneau intérieur s'étend contre le second poteau.

Lorsque le procédé est pour la construction d'un bâtiment selon le second mode de réalisation ou sa variante, l'étape de pose d'au moins un mur extérieur pourra comprendre la pose d'au moins un mur extérieur avec les parties tiges d'ancrage de plusieurs agrafes pour matériau de coulée ou de plusieurs éléments agrafes d'agrafes entretoises s 'étendant dans l'espace libre dans lequel sera coulé le matériau de coulée.

La présente invention a également pour objet une agrafe pour matériau de coulée, conçue pour la mise en œuvre du procédé tel que défini ci-dessus, caractérisée par le fait qu'elle comprend une partie base à partir de laquelle s'étend au moins une partie tige d'ancrage portant des moyens d'ancrage de matériau de coulée. Lorsqu'elle est pour la mise en œuvre du procédé pour la construction d'un bâtiment selon le premier mode de réalisation, l'agrafe pourra comprendre en outre une partie tige d'accrochage s 'étendant à partir de la partie base, côté opposé à la partie tige d'ancrage, la partie tige d'accrochage portant des griffes orientées vers la partie base .

Lorsqu'elle est pour la mise en œuvre du procédé pour la construction d'un bâtiment selon la variante du second mode de réalisation, l'agrafe étant dite agrafe entretoise, elle pourra comprendre deux éléments agrafes, deux plaques de rupture thermique et au moins deux boulons de liaison pour relier les plaques de rupture thermique l'une à l'autre, chaque élément agrafe comprenant une partie base et une partie tige d'ancrage portant des moyens d'ancrage, l'un des éléments agrafes étant destiné à être rendu directement solidaire d'un ensemble panneau intérieur tandis que l'autre élément agrafe est destiné à être rendu directement solidaire du mur extérieur opposé audit ensemble panneau intérieur, avec la partie base appliquée contre celui respectif de l'ensemble panneau intérieur et du mur extérieur et les parties tiges d'ancrage alignées l'une avec l'autre, les plaques de rupture thermique présentant chacune, d'une part, des premiers moyens de liaison à la partie tige d'ancrage d'un élément agrafe respectif et, d'autre part, des seconds moyens de liaison aux deux boulons de liaison, lesdits premiers et seconds moyens de liaison étant tels que les plaques de rupture thermique sont aptes à être placées en regard l'une de l'autre une fois ces dernières reliées à l'élément agrafe respectif et reliées l'une à l'autre par les deux boulons de liaison. De préférence, les extrémités libres des parties tiges d'ancrage des éléments agrafes sont filetées et lesdits premiers moyens de liaison sont formés, pour chaque plaque de rupture thermique, par un trou traversant au centre de la plaque de rupture thermique, par lequel la plaque de rupture thermique est apte à être enfilée sur l'extrémité libre filetée d'une partie tige d'ancrage, et par deux écrous destinés à être vissés sur ladite extrémité libre filetée, de part et d'autre de la plaque de rupture thermique, pour serrer cette dernière.

La présente invention a également pour objet une agrafe pour isolant thermique, conçue pour la mise en œuvre du procédé pour la construction d'un bâtiment selon le premier mode de réalisation, l'agrafe étant dite agrafe à griffes, caractérisée par le fait qu'elle comprend une partie base à partir de laquelle s'étend au moins une partie tige d'accrochage portant des griffes orientées vers la partie base.

De préférence, les parties base et tige, d'ancrage ou d'accrochage, des agrafes pour matériau de coulée ou pour isolant thermique sont formées d'un seul tenant par une âme métallique enrobée d'une matière composite ou plastique formant les moyens d'ancrage ou les griffes .

Pour mieux illustrer l'objet de la présente invention, on va en décrire ci-après plusieurs modes de réalisation particuliers avec référence au dessin annexé.

Sur ce dessin : les Figures 1 et 2 sont des vues en coupe, respectivement verticale et horizontale, à travers un pan de parois selon le premier mode de réalisation de la présente invention ; - la Figure 3 est une vue en coupe verticale, au niveau de poteaux, de la région où se situe la dalle de séparation entre le rez-de-chaussée et le premier étage ; les Figures 4 et 5 sont des vues analogues aux Figures 1 et 2, d'une partie d'une paroi selon le second mode de réalisation de la présente invention ; - les Figures 6 et 7 sont des vues analogues aux Figures 4 et 5, d'une partie d'une paroi selon la variante du second mode de réalisation ; les Figures 8 et 9 sont des vues respectivement en perspective et en coupe longitudinale d'une agrafe pour isolant thermique, dite courte ; la Figure 10 est une vue en perspective d'une agrafe pour isolant thermique, dite longue ; les Figures 11 et 12 sont des vues respectivement en perspective et en coupe longitudinale, d'une agrafe pour matériau hydraulique conçue pour la mise en œuvre du procédé de construction d'un bâtiment selon le premier mode de réalisation ;

- la Figure 13 est une vue en perspective d'une variante de l'agrafe pour isolant thermique dite courte des Figures 8 et 9, et de son coupleur associé ; la Figure 14 est une vue en coupe longitudinale d'une agrafe entretoise en position entre un ensemble panneau intérieur et un mur extérieur ; les Figures 15 à 21 sont des vues en perspective d'un bâtiment en cours de construction conformément au procédé selon la présente invention ; - la Figure 22 est une vue en perspective d'un bloc formant plinthe ; et la Figure 23 est une vue en coupe verticale de la paroi selon le premier mode de réalisation, pendant la coulée du matériau hydraulique.

Si l'on se réfère aux Figures 1 à 3, on peut voir que l'on y a représenté en partie deux parois P selon le premier mode de réalisation particulier de la présente invention, et que les parois P ont une structure type sandwich comprenant chacune, depuis l'intérieur vers l'extérieur, un ensemble panneau intérieur 1, une couche d'isolant thermique 2, une couche de matériau hydraulique 3 et un mur extérieur 4. La paroi P du bas, qui délimite le rez-de-chaussée du bâtiment, repose sur une plaque de base 5 en béton, tandis que la paroi P du haut repose sur une dalle de béton 6 faisant partie du plancher du premier étage, ainsi que sur une ceinture 31 de chaînage béton.

L'ensemble panneau intérieur 1 se présente sous la forme d'un panneau d'un seul tenant et consiste ici en un panneau de béton armé 7 présentant une face libre constituant la face libre la de l'ensemble panneau intérieur 1, tournée vers l'intérieur du bâtiment, et une face opposée dans la majeure partie de laquelle aura été ménagée une réservation dans laquelle a été coulé du béton mousse pour obtenir une couche de béton mousse 8 formant la face extérieure lb, plate, de l'ensemble panneau intérieur 1. Cette couche de béton mousse 8 participe à l'isolation thermique de la paroi P. Il convient de noter que la présente invention n'est pas limitée à une structure interne particulière pour l'ensemble panneau intérieur 1 pourrait avoir une autre structure interne, et être par exemple un simple panneau de béton armé.

La couche d'isolant thermique 2 est une couche de laine minérale, telle que de la laine de roche ou de la laine de verre, et a une face intérieure 2a, appliquée contre la face extérieure lb de l'ensemble panneau intérieur 1, et une face extérieure opposée 2b. La couche d'isolant thermique 2 couvre toute la surface de la face extérieure lb de l'ensemble panneau intérieur 1.

On utilisera, de préférence, de la laine minérale de haute densité.

La couche de matériau hydraulique 3 est une couche de béton mousse (ou « béton cellulaire ») , coulée entre la face extérieure 2b de la couche d'isolant thermique 2 et la face intérieure 4a du mur extérieur 4.

Le mur extérieur 4 consiste en un panneau de béton armé. Il peut s'étendre entre deux poteaux 30.

Les épaisseurs de l'ensemble panneau intérieur 1, de la couche d'isolant thermique 2, de la couche de matériau hydraulique 3 et du mur extérieur 4 sont définies au cas par cas, notamment en fonction des performances d'isolation thermique souhaitées, en tenant compte par exemple de l'emplacement du bâtiment, de l'exposition de la paroi, etc.

La couche d'isolant thermique 2 est fixée à l'ensemble panneau intérieur 1 par des agrafes à griffes pour isolant thermique, courtes 9 et longues 10, qui seront décrites plus en détail ci-après, avec référence aux Figures 8 à 10. La couche d'isolant thermique 2 est par ailleurs rendue solidaire du béton mousse de la couche 3, lors de la prise de ce dernier, par des agrafes pour matériau hydraulique 11, dites « doubles agrafes », qui seront décrites plus en détail ci-après, avec référence aux Figures 11 à 13.

Les agrafes 9, 10 et 11 sont disposées en quinconce, pour que la fixation de la couche d'isolant thermique 2 à l'ensemble panneau intérieur 1 et l'ancrage du béton mousse de la couche 3 soient uniformes.

Si l'on se réfère en particulier à la Figure 3, on peut voir qu'un coupleur 12 s'étend vers le haut à partir du sommet d'un poteau inférieur 13, dans lequel une partie du coupleur 12 est prisonnière, pour liaison avec la dalle de béton 6. De la même manière, un coupleur 12 s'étend vers le bas à partir de la base du poteau supérieur 14 pour liaison avec la dalle 6. On souligne ici que les coupleurs 12 sont disposés de telle sorte qu'ils ne sont pas en contact ni avec l'armature du panneau de béton 7, ni avec l'armature 6a de la dalle de béton 6, de façon à éviter ainsi que les différentes armatures des dalles de béton, ensemble panneaux intérieurs, plaque de base, ne créent une cage de Faraday empêchant les ondes électromagnétiques de sortir du bâtiment.

Si l'on se réfère maintenant aux Figures 4 et 5, on peut voir que l'on y a représenté une paroi PI selon le second mode de réalisation particulier de la présente invention, et que la paroi PI a une structure type sandwich comprenant, depuis l'intérieur vers l'extérieur, un ensemble panneau intérieur 15, une couche de matériau hydraulique 16 et un mur extérieur 4. La paroi PI, qui délimite ici le rez-de-chaussée du bâtiment, repose sur une plaque de base 5 en béton. L'ensemble panneau intérieur 15 consiste en un simple panneau de béton armé et le mur extérieur 4 est analogue à celui du premier mode de réalisation.

La couche de matériau hydraulique 16 est, comme la couche 3, une couche de béton mousse. L'ensemble panneau intérieur 13 et le mur extérieur 4 sont ancrés au béton mousse par des agrafes d'ancrage dites simples 17 disposées en quinconce, qui seront décrites plus en détail ci-après, avec référence aux Figures 11 à 13.

En d'autres termes, la paroi PI selon le second mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation par le fait que le béton mousse remplit entièrement l'espace entre l'ensemble panneau intérieur 15 et le mur extérieur 4, sans interposition de la couche d'isolant thermique 2.

Selon une variante de paroi P2 du second mode réalisation, représentée sur les Figures 6 et 7, l'ensemble panneau intérieur 15 et le mur extérieur 4 sont ancrés au béton mousse non pas par des agrafes d'ancrage simples 17, mais par des agrafes dites entretoises 18, qui seront décrites plus en détail ci-après, avec référence à la Figure 15.

On optera pour la variante du second mode de réalisation, plutôt que le second mode, lorsque l'écartement entre le mur extérieur et l'ensemble panneau intérieur et la hauteur de la paroi sont plus importantes, et qu'un entretoisement est nécessaire.

Dans les deux modes de réalisation ci-dessus, et la variante du second mode, la paroi P, PI, P2 selon la présente invention est rendue monolithique par la couche de béton mousse, ce qui permet d'une part de créer une inertie thermique sur l'ensemble de la paroi P, PI, P2, et, d'autre part, d'éviter la formation d'un quelconque espace libre d'air où de l'humidité pourrait s'immiscer. La couche d'isolant thermique, lorsqu'elle est présente, ne se dégradera donc pas au cours du temps et les performances thermiques de la paroi seront conservées.

Si l'on se réfère maintenant aux Figures 8 et 9, on peut voir qu'une agrafe à griffes courte 9 est formée par une âme métallique 9a consistant en une tige 9b ayant une extrémité pointue et, à son autre extrémité, un disque 9c solidaire de la tige 9b. De la matière plastique ou composite 9d est surmoulée sur l'âme métallique 9a, en formant deux nervures de renfort 9e s 'étendant d'une partie base 9f, correspondant au disque 9c, à une partie tige 9g, correspondant à la tige 9b, ainsi qu'en formant, de chaque côté de la partie tige 9g, dans la région d'extrémité de cette dernière, deux séries de griffes 9h à extrémité libre pointue, orientées vers la partie base 9f et appartenant à un même plan. Enfin, deux trous de vis 9i sont ménagés à travers la partie de base 9f, pour vissage de l'agrafe 9 sur un support.

Comme on peut le voir sur la Figure 10, l'agrafe à griffes longue 10 diffère de l'agrafe à griffes courte 9 uniquement par le fait que la partie tige 10a est plus longue que la partie tige 9g, la partie base 10b étant identique à la partie base 9f .

Si l'on se réfère à nouveau aux Figures 1 et 2 , on notera que les agrafes à griffes 9 courtes sont fixées contre la face extérieure lb de l'ensemble panneau intérieur 1 dans les zones (les bordures) où le panneau 7 est directement en contact avec la couche d'isolant thermique 2 . En revanche, les agrafes à griffes 10 longues sont disposées à travers la couche de béton mousse 8, de telle sorte que la portion de la partie tige 10a qui ne porte pas de griffes 10c se situe dans la couche de béton mousse 8, tandis que l'extrémité portant les griffes 10c se situe dans la couche d'isolant thermique 2. Pour ce faire, on applique les parties bases 10b contre le fond de la réservation ménagée dans la face extérieure du panneau 7, puis on les fixe par vissage de vis à travers les trous de vis lOd, et enfin on coule la couche de béton mousse 8.

Dans les deux cas, les griffes 9h et 10c, de par leur orientation, ainsi que grâce à l'extrémité libre pointue de la partie tige 9g, 10a, permettent une pénétration aisée des agrafes 9, 10 dans la couche d'isolant thermique 2, mais empêchent un détachement de cette dernière par traction à l'opposé de l'ensemble panneau intérieur 1, la couche d'isolant thermique 2 étant littéralement accrochée aux griffes 9h, 10c.

Si l'on se réfère maintenant aux Figures 11 à 13, on peut voir qu'une double agrafe pour matériau hydraulique 11 se présente extérieurement comme une agrafe à griffes courte 9 (et comprend donc une partie tige lia, portant des griffes 11c, et une partie base 11b), à l'exception du fait qu'elle comprend une partie tige supplémentaire lld, dite d'ancrage, s 'étendant de l'autre côté de la partie base 11b. La partie tige d'ancrage lld porte dans sa région d'extrémité libre des moyens d'ancrage formés par quatre paires de dents d'ancrage lie s 'étendant à partir de la circonférence de la partie tige d'ancrage lld, chaque paire étant décalée angulairement de 90° par rapport aux deux paires voisines. Les dents d'ancrage lie sont en forme de prismes à base triangle rectangle, orientées pour que leur pointe soit côté extrémité libre de la partie tige d'ancrage lld et ainsi présenter une face verticale llf tournée vers la partie base 11b. Comme pour les agrafes 9 et 10, la double agrafe 11 est formée par une âme métallique 11g, formée d'une tige dans la région centrale de laquelle est placé un disque, et par un revêtement llh surmoulé sur l'âme 11g et formant les griffes 11c et les dents d'ancrage lie.

Comme on peut le voir sur les Figures 1 à 3, la double agrafe 11 sert à solidariser la couche d'isolant thermique 2 à la couche de béton mousse 3 : la partie tige lia, servant à l'accrochage, est tout d'abord enfoncée dans la face extérieure de la couche d'isolant thermique 2 jusqu'à ce que la partie base 11b vienne contre ladite face extérieure, avec les griffes 11c empêchant un décrochage et la partie tige d'ancrage lld faisant saillie dans l'espace libre dans lequel est coulé le béton mousse. Lors de la coulée de ce dernier, l'isolant thermique 2 est retenu en position contre l'ensemble panneau intérieur 1 par les agrafes 9 et 10 et les parties tiges d'ancrage lld sont noyées dans la couche de béton mousse 3. Ainsi, après la prise du béton mousse, l'isolant thermique est maintenu en position, et ainsi empêcher de s'affaisser ou de se tasser, etc., à la fois par les agrafes 9 et 10 d'un côté et par les doubles agrafes 11 de l'autre côté.

Comme indiqué ci-dessus, les agrafes 9 et 10 peuvent être fixées à un support (panneau 7 ou mur extérieur 4) par vissage. En variante, comme on peut le voir sur la Figure 14, dans une variante d'agrafe à griffes courte 19, les trous de vis peuvent être remplacé par une tige filetée 19c s 'étendant à partir de la partie base 19b, côté opposé à la partie tige d'accrochage 19a. L'agrafe 19 est vissée, par sa tige filetée 19c, dans un coupleur 20 que l'on aura préalablement rendu prisonnier de son support (panneau 7, couche de béton mousse 8 ou mur extérieur 4), par exemple en le noyant lors de la coulée. Le coupleur 20 est cylindrique et présente un trou borgne taraudé 20a débouchant à la surface du support dans lequel le coupleur 20 est prisonnier.

Dans le second mode de réalisation, l'ensemble panneau intérieur 15 et le mur extérieur 4 sont ancrés à la couche de béton mousse 16 par des agrafes d'ancrage simples 17. Ces agrafes 17, non représentées en détail, sont identiques aux agrafes à griffes 9 courtes, à l'exception du fait que les deux séries de griffes 9h sont remplacées par quatre paires de dents d'ancrage analogues aux dents d'ancrage lie de la double agrafe 11. Là encore, les agrafes d'ancrage simples 17 peuvent être fixées contre l'ensemble panneau intérieur 15 ou le mur extérieur 4 par vissage, ou par coopération d'une tige filetée et d'un coupleur de manière analogue à la variante illustrée sur la Figure 14.

Si l'on se réfère enfin à la Figure 15, on peut voir qu'une agrafe entretoise 18 comprend deux éléments agrafes 21, deux plaques de rupture thermique 22 et deux boulons de liaison 23.

Chaque élément agrafe 21 est formé d'une partie tige 21a portant, à mi-longueur, des moyens d'ancrage de type dents d'ancrage lie, et d'un partie base 21b appliquée soit contre le mur extérieur 4, soit contre l'ensemble panneau intérieur 15, et fixée à ce dernier par des vis 24. On pourra substituer à la fixation par vissage, une fixation par tige filetée et coupleur, sur le principe illustré sur la Figure 14. L'extrémité libre de la partie tige 21a est filetée.

Chaque plaque 22 présente au centre un trou traversant par lequel elle est enfilée sur l'extrémité filetée d'une partie tige 21a, après vissage d'un premier écrou 24 et avant vissage d'un second écrou 24 qui vont serrer la plaque 22 et la fixer en position sur la partie tige 21a. De chaque côté dudit trou traversant, en haut et en bas, sont prévus des trous traversants pour le passage des boulons de liaison 23, un écrou 26 étant vissé sur l'extrémité libre de chaque boulon 23, de telle sorte que les deux plaques 22 sont retenues entre d'un côté les têtes des boulons 23 et de l'autre côté les écrous 26.

Les agrafes entretoises 18 seront disposées le long des bordures verticales du mur extérieur 4 et de l'ensemble panneau intérieur 15, pour que les opérateurs puissent y avoir accès.

On va maintenant décrire, avec référence aux Figures 16 à 24, une partie du procédé de construction d'un bâtiment selon la présente invention.

On aura tout d'abord procédé à une excavation, à la pose des fondations et à la coulée d'une plaque de base en béton 5, pour obtenir un support pour la pose des parois, comme représenté sur la Figure 16. On aura notamment prévu des départs de fers à béton 27 aux emplacements où se trouveront les poteaux des parois.

On pose ensuite des blocs formant rehausses de mur (et éventuellement également plinthes) 28, préfabriqués, le long des bords de la plaque de base 5, entre lesdits fers à béton 27. Si l'on se réfère à la Figure 23, on peut voir que les blocs formant rehausses de mur 28 sont des blocs allongés globalement parallélépipédiques en béton tendre, type béton mousse, béton maigre ou béton allégé, de façon à faciliter les percements et saignées du fait de la faible dureté du matériau. Chaque bloc 28 présente une face supérieure plate 28a et une face inférieure opposée présentant des surfaces plates 28b, par lesquelles le bloc 28 est en appui sur la plaque de base, séparées par des rainures 28c par lesquelles on pourra faire passer des câbles, des tubes, etc. Par ailleurs, des rainures verticales 28d sont ménagées à chaque extrémité du bloc 28. Enfin, on aura avantageusement prévu des lignes horizontales formant repères, gravées ou marquées dans l'une des faces verticales du bloc 28, une 28e pour repérer le sol fini, une 28f pour la chape hydraulique et l'autre 28g pour l'isolation. On pourra également prévoir des repères ronds 28h pour les prises, etc.

Ces blocs formant rehausses de mur 28, en plus de son éventuelle fonction technique pour passage de câbles, etc., permettent non seulement de faciliter l'implantation du bâtiment (équerrage, stabilité, etc.), mais encore d'utiliser des panneaux intérieurs 1 de moins grande hauteur tout en conservant une même hauteur finale pour la paroi, et donc d'utiliser des panneaux intérieurs de gabarit routier, ce qui facilite grandement l'opération de transport .

On vient ensuite couler sur place des blocs de béton 29 dans les emplacements des fers 27, entre les blocs 28, en ménageant une réservation pour un coupleur pour chaque bloc de béton coulé, comme on peut le voir sur la Figure 18.

On pose ensuite, pour chaque ensemble panneau intérieur 1, un premier poteau 13 sur un bloc 29 correspondant, avec liaison par coupleur, puis l'ensemble panneau intérieur 1 sur un bloc formant rehausse de mur 28, puis un second poteau 13 le long de l'autre bord vertical de l'ensemble panneau intérieur 1, sur un autre bloc 29. On peut souligner ici que la longueur des ensembles panneaux intérieurs 1 est égale à celle des blocs formant rehausses de mur 28 et que des ouvertures peuvent être ménagées dans certains ensembles panneaux intérieurs 1 par exemple en prévision de la pose de fenêtres, de portes, de baies vitrées, etc., comme on peut le voir sur la Figure 19.

Après que tous les ensembles panneaux intérieurs 1 des parois P du rez-de-chaussée ont été dressés (Figure 19), on pose des dalles de béton 6 (Figure 20) sur lesquels on coule du béton pour obtenir le plancher du premier étage (Figure 21).

On procède ensuite comme pour le rez-de-chaussée, à l'exception du fait que l'on ne pose pas de blocs formant rehausse de mur 28, pour obtenir l'ossature porteuse du bâtiment, comme représenté sur la Figure 22.

En fonction du mode de réalisation choisi pour l'isolation du bâtiment, on fixera les agrafes adéquates sur la face extérieur des ensembles panneaux intérieurs 1, le cas échéant on plaquera une couche d'isolant thermique 2 contre lesdits ensembles 1, puis l'on disposera les murs extérieurs à distance desdits ensembles 1 ou des couches d'isolant thermique 2, avec au préalable fixation des agrafes adéquates au mur extérieur et le cas échéant à la couche d'isolant thermique 2, avant de couler le matériau hydraulique dans l'espace libre.

De préférence, pour la coulée du matériau hydraulique, on procédera à une coulée dite par pression, consistant à placer dans l'espace libre un tuyau débouchant dans la région inférieure dudit espace libre et à pomper le béton mousse pour qu'il sorte du tuyau dans ladite région inférieure et monte au fur et à mesure, comme illustré sur la Figure 24.

Comme cela ressort de ce qui précède, la présente invention présente les avantages suivants :

optimisation de l'inertie thermique, qui se trouve dans la totalité de la masse de la paroi : à l'intérieur du bâtiment, lissage des températures, par stockage thermique, et amélioration du confort de l'habitat ; à l'extérieur, limitation des variations de températures de la façade et régulation des chocs thermiques ;

étanchéité parfaite et définitive, grâce à la paroi monolithique, d'un seul tenant ;

disposition en quinconce des différentes agrafes, ajouté au fait que les agrafes ne sont pas traversants (i.e. qu'elles ne passent pas à travers le support sur lequel elles sont fixées), permet d'éviter la formation de ponts thermiques, donc pas de point de rosée ;

- isolation par l'extérieur, qui supprime les ponts thermiques ;

ponts thermiques inexistants et ne pouvant pas se reconstituer, du fait que l'on empêche les dégradations de l'isolant thermique, soutenu par les agrafes et protégé par la couche de matériau hydraulique ;

- les matériaux minéraux utilisés sont imputrescibles, non combustibles et présentent une faible émission de COV ; absence de nuisibles (moisissures, insectes, rongeurs, bactéries, champignons) ;

- construction exempte de toute pollution intérieure, du fait de l'utilisation de matériaux naturels ;

construction qui résiste au feu et est ininflammable ; contrôle et validation des différentes étapes de constructions sans besoin d'achèvement total de la maison, étanchéité à l'air, étanchéité à l'eau ;

grande qualité d'isolation phonique ;

rapidité de montage et possibilité de démontage ; et enduit de façade non nécessaire, si l'on utilise un mur extérieur béton décoratif avec joints de dilatation.

La solution selon la présente invention, exposée ci-dessus, grâce à sa paroi à forte inertie thermique du fait de la masse monolithique de la paroi, est particulièrement adaptée pour les maisons à basse consommation d'énergie, qui sont bioclimatiques et nécessitent ainsi le stockage de l'énergie à l'intérieur de la maison, et donc une bonne inertie thermique. La présente invention constitue donc la meilleure alternative pour les maisons bioclimatiques à forte inertie thermique.

Il est bien entendu que les modes de réalisation particuliers qui viennent d'être décrits ont été donnés à titre indicatif et non limitatif et que des modifications peuvent être apportées sans que l'on s'écarte pour autant du cadre de la présente invention.