BOUCHON SANS JOINT RAPPORTE

La présente invention a pour objet un bouchon sans joint rapporté utilisable pour fermer et étancher l'ouverture du goulot d'un contenant, telle qu'une bonbonne de liquide.

Par "bouchon sans joint rapporté", on entend un bouchon qui permet de fermer de façon étanche l'ouverture du goulot d'un contenant notamment de liquide, sans avoir nécessairement besoin d'un joint d'étanchéité habituellement constitué d'un disque de mousse se plaçant sous l'opercule du bouchon, ou alternativement d'un cordon injecté ou moulé agissant comme joint torique. Pour recevoir ce type de joint, les bouchons existants peuvent être pourvus d'une gorge disposée en dessous de l'opercule où vient se loger le joint. La pression exercée par l'anneau de tension ou le système d'accrochage lors du montage du bouchon comprime le joint sur la surface supérieure de l'ouverture du goulot et assure ainsi l'étanchéité voulue.

Tel que précédemment mentionné, la présente invention a pour objet un bouchon qui assure une excellente étanchéité sans pour autant avoir un tel joint rapporté.

Il existe déjà des bouchons sans joint rapporté. A titre d'exemples non limitatifs ou peut se référer aux brevets américains suivants: US 3.325.033 (WEATON) de 1967;

US 3.815.771 (MARKS) de 1974;

US 4.106.653 (MARTINELLI) de 1978;

US 4.416.383 (FRAHM et al.) de 1983;

US 4.560.077 (DUTT) de 1985; US 4.884.707 (CRISCI) de 1989;

US 4.645.088 (MENICHETTI) de 1987; et

US 4.905.852 (ZUMBUHL) de 1990.

Les brevets en question décrivent des bouchons qui ne nécessitent pas de joint rapporté dans la mesure où ils sont pourvus de lèvres circulaires, de dents et/ou de protubérances qui se trouvent sous l'opercule axialement au col du bouchon ou sur la jupe périphérique de celui-ci en vue de venir prendre appui à même le goulot et ainsi obtenir l'étanchéité désirée. Les bouchons en question sont bien entendu destinés à venir s'accrocher à même des retraits spécifiquement prévus à cet effet dans la partie externe du goulot.

Si tous les bouchons sans joint rapporté connus de la Demanderesse semblent a priori fonctionner, il n'en demeure pas moins qu'il existe un problème lorsque le contenant que l'on cherche à fermer est gros, comme c'est le cas des bonbonnes d'eau de 3, 4 et 5 gallons telles que celles utilisées en position renversée dans des fontaines de distribution. Avec ce genre de bonbonnes, il est en effet difficile d'obtenir une bonne étanchéité, notamment lors de leur transport. Il est également difficile d'obtenir un bon effet d'imperméabilité, d'étanchéité et d'herméticité pour assurer un maintien de la pureté initiale du contenu. Le bon effet d'imperméabilité est important pour assurer le maintien de la pureté initiale du contenu. L'utilisation de bouchons faits d'une seule matière, Wz. sans joint, est également importante pour atteindre cet effet. On peut comprendre ici que les manutentions de stockage ou de livraison provoquent un mouvement de l'eau ou tout autre liquide stocké dans la bonbonne, ce qui peut créer un véritable effet de ressac. Par ailleurs, la bonbonne une fois placée sur la fontaine usuellement en position renversée, crée une pression qui s'exerce sur le bouchon du fait que le liquide qui s'écoule est remplacé par de l'air dont la pression assure un transfert par gravité. L'action de l'atmosphère exerce également une pression extérieure variable suivant les conditions météorologiques (température, pression). C'est le difficile équilibrage entre pression interne et pression externe qui doit soustraire le bouchon au risque de fuite.

La présente invention a pour objet un bouchon sans joint rapporté qui permet de répondre à tous les besoins ci-dessus évoqués en terme d'imperméabilité, étanchéité et effet hermétique.

Le bouchon sans joint rapporté selon l'invention pour fermer une ouverture de goulot d'un contenant comprend, comme éléments de base:

- un opercule de fermeture;

- une jupe périphérique dimensionnée pour s'emboîter autour du goulot, cette jupe ayant une surface interne pourvue de moyens d'attache capables de s'engager à même le goulot et ainsi pouvoir assurer l'accrochage du bouchon à même le goulot;

- une première lèvre circulaire qui se trouve en saillie sous l'opercule de fermeture à proximité de l'ouverture du goulot, cette première lèvre se trouvant pliée contre le goulot vers l'ouverture de celui-ci lorsque le bouchon est fixé et permettant ainsi d'éviter tout effet de ressac lorsque le contenant est déplacé; et

- une seconde lèvre circulaire externe à la première et positionnée pour être elle aussi pliée contre le goulot dans une direction opposée à celle de la première lèvre lorsque le bouchon est fixé.

La combinaison de ces éléments de base dans un bouchon sans joint rapporté est déjà connue en soi, comme le confirme à titre non limitatif, le contenu des brevets américains US 4.416.383; 4.645.088 et US 4.905.852, ci-dessus mentionnés.

Le bouchon selon la présente invention se distingue toutefois des bouchons existants en ce que sa seconde lèvre est elle aussi en saillie sous l'opercule de fermeture autour de la première lèvre, et est en outre pourvue de plusieurs dents ou protubérances positionnées pour former plusieurs points de contact avec le goulot lorsque la seconde lèvre est en position pliée et ainsi former plusieurs barrières d'étanchéité avec un effet d'escalier. Les dents ou protubérances épousent ainsi la forme du goulot et absorbe les défauts et

rayures de surfaces dues à des imperfections de fabrication ou des accidents de manutention.

Il convient de mentionner que l'utilisation de petites dents ou protubérances dans un bouchon est déjà connue en soi, comme l'atteste à titre d'exemples non limitatifs les brevets américains US 3.325.033; US 4.106.653 et

US 4.884.707, ci-dessus mentionnée. Toutefois, dans ces brevets existants, les dents ou protubérances ne sont pas positionnées à même une lèvre repliable mais directement à même la surface interne du bouchon, ce qui ne donne pas du tout le même effet. Elles agissent en effet comme joints complémentaires.

On comprendra ici que le fait d'avoir des dents ou protubérances sur une lèvre permet par l'effet ressort (ou voir souplesse) de l'ensemble lèvres plus dents et/ou protubérances, d'obtenir un contact différent sur le col des bonbonnes ou contenants.

Selon une caractéristique préférentielle de l'invention, les première et seconde lèvres sont réunies par une zone plus épaisse pour renforcer leur rigidité et ainsi les rendre moins flexibles, ce qui les amène à se plier avec plus de pression sur le goulot et assurer un effet de coupe de succion.

Selon une autre caractéristique préférentielle de l'invention, l'opercule a une surface inférieure pourvue d'une dépression circulaire formant une gorge adjacente à la première lèvre. Cette gorge donne aussi un espace de repli à la première lèvre, ce qui assure ainsi un reflux plus facile en cas de ressac et donc une meilleure efficacité et étanchéité.

De préférence encore, la jupe périphérique a une partie supérieure interne pourvue d'une rainure formant, de par sa position, une troisième lèvre externe aux deux autres, cette troisième lèvre applique une pression sur le bouchon lorsque celui-ci est fixé au goulot et assure ainsi un meilleur serrage de l'anneau de tension du bouchon contre le bourrelet du goulot, avec en outre

une compression maximale des première et seconde lèvres en position pliée et un point de contact supplémentaire avec le goulot.

Comme il est de pratique habituelle, la jupe du bouchon selon l'invention est avantageusement pourvue d'une patte de traction associée à un mince de déchirement pour faciliter son retrait. Le bouchon est également avantageusement injecté en une seule pièce en matière plastique.

Les divers avantages de la présente invention ainsi que son fonctionnement sont mieux compris à la lecture de la description non limitative qui suit d'un mode de réalisation préféré de l'invention, faite en se référant aux dessins annexés dans lesquels:

La figure 1 est une vue en perspective de dessous d'un bouchon sans joint rapporté selon un mode de réalisation préféré de l'invention;

La figure 2 est une vue en coupe partielle du bouchon illustré sur la figure 1 lorsque celui-ci est placé pour fins d'installation sur le goulot d'un contenant;

La figure 3 est une vue similaire à la figure 2, montrant le bouchon lorsque celui-ci est partiellement enfoncé; et

La figure 4 est une vue similaire aux figures 2 et 3, montrant le bouchon lorsque celui-ci est totalement installé sur le goulot du contenant.

Le bouchon 1 sans joint rapporté, le mode de réalisation préféré de l'invention illustré dans les dessins annexés, est destiné à fermer l'ouverture du goulot 2 d'un contenant tel que par exemple, une bonbonne d'eau utilisable en position renversée dans une fontaine de distribution. Comme il est de pratique habituelle, le bouchon 1 comprend un opercule de fermeture 3 autour duquel se projette une jupe 5 dimensionnée pour s'emboîter autour du goulot 3. La jupe 5

a une surface interne pourvue de moyens d'attache au goulot illustré, qui, dans le mode de réalisation consistent en un anneau de tension 7 positionné pour pouvoir s'engager sous un bourrelet 9 formé à même le goulot pour pouvoir ainsi assurer la fixation du bouchon à même le goulot. La façon dont l'anneau de tension 7 se trouve placé sous le bourrelet 9 du goulot pour ainsi maintenir le bouchon en position fermée est illustrée plus précisément sur la figure 4.

On comprendra ici qu'au lieu d'un anneau de tension 7, on peut utiliser d'autres types de moyens d'attache, tels qu'un système de vissage.

Le bouchon 1 comprend également une première lèvre circulaire 11 qui se trouve en saillie sous l'opercule 3 de fermeture à proximité de l'ouverture du goulot. Cette première lèvre se trouve en pratique pliée contre le goulot vers l'ouverture de celui-ci lorsque le bouchon est fixé, tel que cela se trouve illustré là encore sur la figure 4. Dans cette position pliée, la première lèvre 11 permet d'éviter tout effet de ressac lorsque le contenant est déplacé.

Le bouchon comprend également une seconde lèvre circulaire 13 qui est externe à la première et positionnée pour se trouver elle aussi pliée contre le goulot dans une direction opposée à celle de la première lèvre lorsque le bouchon est fixé. La position pliée de la seconde lèvre, une fois le bouchon installé, est là encore clairement illustrée sur la figure 4.

Cette structure de base du bouchon 1 est déjà connue en soi, tel que cela a déjà été mentionné dans le préambule de la description.

En fait, la présente invention est principalement caractérisée en ce que la seconde lèvre 13 est elle-même placée en saillie directement sous l'opercule de fermeture 3 autour de la première lèvre et est en outre pourvue de plusieurs dents ou protubérances 15 positionnées pour former plusieurs points de contact avec la surface du goulot 9 lorsque la seconde lèvre 13 est en position pliée. Ceci permet ainsi de former plusieurs barrières d'étanchéité avec un effet d'escalier.

En outre, les dents ou protubérances 15 en épousant la forme du goulot absorbent les défauts et/ou rayures de surface dues à des imperfections de fabrication ou à des accidents de manutention.

Selon une autre caractéristique importante de l'invention, les première et seconde lèvres 11 et 13 sont réunies par une zone plus épaisse, ce qui permet de renforcer leur rigidité et ainsi les rendre moins flexibles. Ceci les amène donc à se plier avec plus de pression, à conserver un effet de ressort sur le goulot et assurer un effet de coupe de succion.

Tel qu'on le voit illustré sur les dessins, l'opercule a de préférence une surface inférieure pourvue d'une dépression circulaire 19 formant une gorge adjacente à la première lèvre 11. Cette gorge donne en pratique un espace de repli à la première lèvre et assure ainsi un reflux plus facile en cas de ressac et donc une meilleure étanchéité. La position particulière et l'avantage que peut avoir la présence de cette dépression circulaire 19 en usage sont là encore plus clairement illustrés sur la figure 4.

Selon un mode tout particulièrement préféré de l'invention, la jupe périphérique 5 a une partie supérieure interne pourvue d'une rainure 21 formant, de par sa position, une troisième lèvre 23 externe aux deux autres, qui crée une tension radiale et applique une pression sur le bouchon lorsque celui- ci est fixé au goulot et qui assure donc un meilleur serrage de l'anneau de tension 7 contre le bourrelet 9 du goulot 3, avec en outre une compression maximale des première et seconde lèvres 11 et 13 en position pliée. La troisième lèvre 23 assure également un point de contact supplémentaire avec le goulot.

Bien entendu, comme il est de pratique habituelle, la jupe peut avantageusement être pourvue d'une patte de traction 25 associée a un mince de déchirement 27 pour faciliter le retrait du bouchon à même le goulot.

Le bouchon selon l'invention est de préférence injecté en une seule pièce en matière plastique.

De par sa structure, il présente plusieurs avantages. Tout d'abord, il assure une imperméabilité parfaite du goulot. Il assure également une bonne étanchéité tout en faisant barrière aux échanges entre le contenu de la bonbonne et l'extérieur. Ceci évidemment est essentiel pour protéger de toute contamination du liquide destiné à la consommation humaine. Le bouchon selon l'invention a donc l'avantage d'être parfaitement hermétique.

De par sa structure et la position de ses lèvres, le mouvement de l'eau et de tout autre liquide contenu dans la bonbonne aussitôt après que celle-ci est remplie, se trouve bloqué. Lors d'une manutention de stockage et de livraison, il n'y a donc plus de problème potentiel de fuite.

à ce sujet, on notera à nouveau que la première lèvre 11 a l'avantage de contenir le ressac au coup de bélier provoqué par le mouvement du liquide dans le goulot. Du fait du profil de la gorge, elle permet ainsi au liquide de refluer. La troisième lèvre 23 a également l'avantage de corriger éventuellement la différence propre à chaque modèle de bonbonne et ainsi assurer une parfaite tension de l'anneau 7. La troisième lèvre 23 en se positionnant force de plus près la tension exercée sur l'opercule et de ce fait, plaque encore mieux les première et seconde lèvres 11 et 13 sur le dessus du goulot.

II va de soi que diverses modifications pourraient être apportées au mode de réalisation qui vient d'être illustré sans pour autant sortir du cadre de la présente invention telle que revendiquée ci-après.