La présente invention est relative aux sièges dont l'assise est relevable, et plus particulièrement aux sièges de ce type destinés aux salles de spectacles et de conférences, autrement dit aux établissements recevant du public.

Les sièges à assise relevable équipent aujourd'hui la plupart des salles de spectacles et de conférences. Lorsqu'ils sont inoccupés, un élément élastique agit sur l'assise de façon à la faire tourner autour d'un axe pour la placer en position relevée. Un exemple d'un tel siège à assise relevable est décrit notamment dans le document FR-A-2 553 983. Ce siège présente notamment les particularités suivantes : - son piètement est formé par un élément unique formant colonne et supportant un ensemble en U dont l'une des branches porte le dossier du siège, et dont l'autre branche porte l'assise du siège par l'intermédiaire d'une articulation comportant un axe autour duquel s'effectue la rotation de l'assise et qui est supporté par ladite branche, - cet axe en forme de manivelle comporte une partie excentrée formant levier, et un ressort à lame fixé à l'ensemble en U agit sur cette partie excentrée de manière à tendre à faire tourner l'axe dans le sens provoquant un relèvement de l'assise.

Il existe, bien entendu, d'autres types de siège à assise relevable, qui, par exemple, présentent deux piètements latéraux au lieu d'un piètement central, ou dont le mécanisme d'actionnement de l'axe de rotation de l'assise est différent de celui que l'on vient de décrire.

Les sièges à assise relevable connus ont l'inconvénient de procurer au spectateur se levant du siège une poussée et une sensation de frottement sur l'arrière des jambes désagréables lorsque l'assise se relève. C'est particulièrement le cas si le spectateur porte un vtement ample tel qu'une jupe, une robe, une cape... D'autre part, pour tre efficaces, et robustes, les mécanismes élastiques relevant l'assise habituels doivent exercer un effort important sur l'axe de rotation de l'assise. Celle-ci vient alors percuter violemment le dossier, ou la butée qui limite son mouvement. Cette percussion s'accompagne bien souvent d'un rebond de l'assise et d'un bruit qui sont généralement ressentis comme désagréables. Le bruit, tout particulièrement, peut tre dérangeant lorsque l'ensemble du public se lève à la fin d'un spectacle.

Le but de l'invention est de proposer une solution à la fois efficace et économique aux problèmes que l'on vient d'évoquer.

A cet effet, l'invention a pour objet un siège à assise relevable, notamment pour salle de spectacles ou de conférences, du type comportant une assise solidaire d'un axe de rotation et des moyens élastiques de rappel tendant à faire tourner ledit axe pour amener l'assise en position relevée lorsque le siège est inoccupé, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour ralentir la rotation dudit axe lorsque l'assise est amenée en position relevée.

Lesdits moyens pour ralentir la rotation dudit axe peuvent comporter au moins un amortisseur rotatif à huile dans lequel est insérée une extrémité dudit axe ou une pièce lui étant solidaire, ledit amortisseur étant fixé sur une partie immobile du siège.

Lesdits moyens pour ralentir la rotation dudit axe peuvent comporter un ressort.

Lesdits moyens pour ralentir la rotation dudit axe peuvent comporter un dispositif électromagnétique.

Lesdits moyens pour ralentir la rotation dudit axe peuvent comporter un dispositif oléo-pneumatique.

Le siège peut comporter un piètement central unique et une ferrure présentant une forme générale en U ouvert vers le haut fixée audit piètement, la branche arrière du U recevant le dossier du siège et la branche avant du U recevant ledit axe de rotation de l'assise, ledit axe étant en forme de manivelle, et lesdits moyens élastiques de rappel de l'assise étant constitués par un ressort à lame fixé sur la branche avant de la ferrure et en prise avec l'axe.

Comme on l'aura compris, l'invention consiste à adjoindre au mécanisme habituel d'un siège à assise relevable un élément ralentisseur qui tend à réduire la vitesse de rotation de l'axe de l'assise. De cette façon, lorsque l'assise se relève lorsque l'usager quitte le siège, ce relèvement s'effectue plus lentement qu'en l'absence de cet élément ralentisseur. De cette façon, l'assise n'accompagne pas les jambes de l'usager se levant, et celui-ci n'est pas davantage gné que si le siège avait une assise fixe. D'autre part, en fin de course l'assise percute le dossier ou la butée avec une vitesse faible. II est donc aisé d'amortir cette percussion de manière à ce qu'elle ne procure ni bruit, ni rebond indésirables.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, donnée en référence aux figures annexées suivantes : - la figure 1 qui représente un exemple de siège auquel s'applique l'invention, vu de profil avec l'assise relevée ;

-la figure 2 qui présente le siège de la figure 1 avec l'assise abaissée ; -la figure 3 qui représente ce mme siège vu en coupe longitudinale ; - la figure 4 qui représente en perspective partiellement éclatée ce mme siège muni d'un dispositif selon l'invention ; - la figure 5 qui représente vu de face (fig. 5a) et de profil (fig. 5b) un amortisseur rotatif à huile susceptible d'tre utilisé pour la mise en oeuvre de l'invention.

Dans la description qui suit, on prend pour exemple l'adaptation de l'invention à un siège à assise relevable du type décrit dans le document FR-A- 2 553 983. Mais il doit tre entendu que cet exemple n'est en aucun cas limitatif, et que l'homme du métier saura réaliser une adaptation similaire à toutes sortes d'autres sièges à assise relevable comportant un axe de rotation, dont le mouvement sous l'action du mécanisme de rappel de l'assise doit tre ralenti.

Un siège 1 selon l'invention est représenté dans son ensemble sur les Fig. 1 et 2 vu de profil. Son piètement comprend un pied 2 au sommet duquel est fixée une ferrure 3 qui présente, vue de profil, une forme générale en U ouvert vers le haut. Une assise 4 est articulée sur la branche avant 3a de cette ferrure, tandis que la branche arrière 3b reçoit un dossier 5 et des accoudoirs 6 qui lui sont fixés.

La ferrure 3 est obtenue par emboutissage d'une plaque de tôle à peu près rectangulaire. La branche arrière 3b de cette structure en forme générale de U est sensiblement plus longue que la branche avant 3a, et toutes deux sont orientées vers le haut et légèrement inclinées vers l'extérieur.

Les bords latéraux 3c sont repliés à angle droit du côté intérieur du U afin de raidir la ferrure. L'âme 3d reliant les deux branches 3a et 3b est à peu près plane et fixée par des vis 12 à la plaque 11.

Un support d'axe 13, en résine acétal par exemple, muni d'encoches latérales 14 formant coussinets, vient coiffer le bord supérieur de la branche 3a.

Sur la face intérieure pratiquement plane de celle-ci est fixé un ressort à lame 15 au moyen d'une vis 16 traversant la branche 3a et vissée dans un écrou à cage 17 solidaire de la lame 15. L'extrémité supérieure 15a de celle-ci est recourbée vers l'avant pour former une partie d'accrochage semi-cylindrique d'axe parallèle à l'axe des encoches 14 mais légèrement décalé par rapport à lui, situé en face d'une découpe 18 ménagée sur le bord supérieur de la branche 3a.

Une fourche de fixation du dossier 5 est fixée au moyen de vis non représentées sur la face intérieure de l'extrémité supérieure de l'aile arrière 3b de

la structure 3. Elle comprend une plaque de tôle 19 aux extrémités latérales de laquelle sont soudés deux tubes carrés 20 parallèles s'étendant obliquement vers le haut. Une vis de réglage 21 dont seule la tte est visible de l'extérieur de la structure 3, est vissée dans un orifice fileté 22 ménagé dans la plaque 19 pour permettre le réglage de l'inclinaison des tubes 20, et donc celle du dossier 5 emmanché sur ces tubes 20.

Un pont 23 est soudé sur l'extrémité supérieure arrière des bords latéraux 3c, et supporte des bras rigides 24 en acier, sur lesquels sont fixées des ferrures 25 auxquelles sont attachés les accoudoirs 6.

Une patte métallique 26 est soudée au milieu de la face inférieure du pont 23, et sert de butée pour l'assise 4 lorsqu'elle est abaissée.

L'assise 4 comprend essentiellement un coussin de mousse 27 recouvert d'une garniture 28 et fixé sur un carter rigide 29, par exemple en matière plastique moulée par injection sous pression. A l'arrière du carter 29 est prévue une cavité rectangulaire pour recevoir une plaque 30 d'articulation de l'assise, en tôle emboutie. Ses bords latéraux 30a sont rabattus, et leurs extrémités arrière 30b sont repliées contre le bord arrière du carter sur lequel elles sont fixées par des vis 31.

Un prolongement 30c de la plaque 30, garni de caoutchouc ou d'une autre matière élastique à son extrémité, fait saillie vers l'arrière et vers le haut comme le montre la Fig. 3.

Un axe 32, constitué par une tige d'acier ronde pliée en forme de manivelle, est soudé transversalement sur les bords latéraux 30a.

Cet axe est légèrement espacé verticalement de la plaque 30, et se trouve à une distance du bord de l'assise d'environ un quart de la longueur totale de cette dernière. La partie centrale 32a de cet axe est parallèle à ses parties latérales 32b, mais légèrement excentrée vers l'arrière et vers le bas lorsque l'assise est abaissée.

Ces parties latérales 32b sont reçues dans les encoches 14 du support 13, tandis que la partie 32a est en prise avec la partie en forme de crochet 15a du ressort à lame 15. Celui-ci imprime donc un couple de rotation à l'axe 32 dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (vu sur la Fig. 3) de sorte que l'assise 4 est toujours sollicitée vers sa position relevée.

L'assise 4 est donc articulée autour de l'axe 32, et ses positions extrmes sont déterminées d'une part par le prolongement 30c et la patte 26 pour la position abaissée, et d'autre part par ce mme prolongement 30c et un tampon de mousse 33 fixé, par exemple, par collage sur le fond de la ferrure 3, pour ce qui concerne la position relevée.

On voit sur la figure 4 que, pour la mise en oeuvre de l'invention, une des extrémités 32c de l'axe dépasse à l'extérieur du rapport 13, de manière à pouvoir tre insérée dans un boîtier 34 fixé au sommet de la branche avant 3a de la ferrure 3. Ce boîtier 34 est donc fixé sur une partie immobile du siège, et renferme, selon l'invention, des moyens permettant de ralentir la rotation de l'axe 32 lorsque le ressort à lame 15 lui imprime un mouvement de rotation tendant à ramener l'assise 4 en position relevée (position verticale) telle que sur la figure 1.

Le dispositif ralentisseur agissant sur la rotation de l'axe peut tre de tout type connu apte à remplir cette fonction. II peut tre, par exemple, un dispositif à ressort, ou un dispositif électromagnétique, ou un dispositif oléo- pneumatique.

Toutefois, un dispositif préféré pour son efficacité, son faible encombrement, sa fiabilité et son coût limité est un amortisseur rotatif à huile, du type commercialisé, par exemple, par les sociétés ACE et COFEMO sous les références FDT ou FDN-47 à 70. Ce dispositif comporte une roue à aubes 35 présentant en son centre une perforation 36 dans laquelle vient s'insérer l'extrémité 32c de l'axe 32 dont on veut ralentir la rotation, ou une pièce qui lui est solidaire. Les aubes de la roue 35 sont placées dans un carter 37 étanche, fixable sur un support au moyen d'oreilles perforées 38, et rempli d'un fluide visqueux tel que de l'huile de silicone. La roue 35 peut tourner à l'intérieur du carter 37, lorsqu'elle est entraînée par l'axe à ralentir, dans le cas de l'invention l'axe de rotation 32 de l'assise 4 du siège dont la rotation est imposée par le ressort 15. Mais le fluide visqueux freine cette rotation, qui s'effectue donc en douceur malgré l'intensité habituellement importante de la force de rappel, exercée par le ressort 15. L'amortisseur est fixé à l'intérieur du boîtier 34 visible sur la figure.

Dans l'exemple représenté, il n'y a qu'un seul dispositif ralentisseur, mais il va de soi que si cela apparaît utile, on peut prévoir un tel dispositif à chacune des extrémités de l'axe de rotation 32 de l'assise 4. De mme, si cela apparaît utile on peut utiliser conjointement plusieurs dispositifs de types différents. Enfin, le boîtier 34 pourrait tre supprimé, et le dispositif ralentisseur tre fixé directement sur une partie immobile du siège.

On conçoit que, comme on l'a dit, l'utilisation de l'invention n'est en aucun cas limitée aux sièges à assise relevable du type qui vient d'tre décrit et représenté. Elle serait utilisable également sur des sièges à piètements latéraux, ou sur des sièges à piètement central de configurations différentes.

L'essentiel est que la rotation de l'assise lors de son rabattement s'effectue autour d'un axe dont la rotation puisse tre ralentie, notamment par les

moyens qui ont été cités. Lorsque les dispositifs ralentisseurs présentent un encombrement réduit (ce qui est le cas des amortisseurs rotatifs à huile qui en sont un exemple privilégié), il est souvent aisé de les ajouter à des sièges non conçus initialement pour les recevoir. On peut ainsi améliorer à peu de frais l'ensemble des sièges d'une salle de spectacles, sans qu'il soit nécessaire de les changer.