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Patent Searching and Data


Title:
CLIMBING HOLD ASSOCIATED WITH A RADIO-IDENTIFICATION ELEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/074501
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a climbing hold (10), having a polymer body (11), associated with a radio-identification element (12a) comprising: an electronic chip incorporating an identification number of the climbing hold (10), an antenna designed to power the electronic chip by electromagnetic coupling so as to transmit the identification number to an external reading device, and a protective layer covering the electronic chip and the antenna, the radio-identification element (12a) being incorporated in the polymer body (11) of the climbing hold (10), the protective layer being formed of polyphenylene sulfide with a minimum thickness of between 0.5 mm and 2 mm.

Inventors:
GARNIER DENIS (FR)
ARVIEU RÉMY (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/051717
Publication Date:
April 22, 2021
Filing Date:
September 30, 2020
Export Citation:
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Assignee:
XSIN (FR)
International Classes:
A63B69/00
Foreign References:
FR3006797A12014-12-12
FR3017453A12015-08-14
FR3066398A12018-11-23
US20100012881A12010-01-21
Attorney, Agent or Firm:
PALIX, Stéphane et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Prise d’escalade (10), présentant un corps polymérique (11), associée à un élément de radio-identification (12a-12b) comportant une puce électronique (13) intégrant un numéro d’identification de ladite prise d’escalade (10), une antenne (14a-14b) configurée pour alimenter ladite puce électronique (13) par couplage électromagnétique de sorte à transmettre ledit numéro d’identification à un dispositif de lecture externe, et une couche protectrice (15a-15b) recouvrant ladite puce électronique (13) et ladite antenne (14a- 14b), caractérisée en ce que ledit élément de radio-identification (12a- 12b) est intégré dans ledit corps polymérique (11) de ladite prise d’escalade (10), ladite couche protectrice (15a- 15b) étant constituée en polysulfure de phénylène avec une épaisseur minimum comprise entre 0.5 mm et 2 mm.

2. Prise d’escalade selon la revendication 1 , caractérisée en ce que l’épaisseur minimum (el, e2) entre ladite puce (13) et une face externe (16a-16b, 17, 18) dudit élément de radio-identification (12a- 12b) est supérieure à 1 mm.

3. Prise d’escalade selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit élément de radio-identification (12a- 12b) se présente sous la forme d’une pastille ayant un diamètre compris entre 20 mm et 25 mm.

4. Prise d’escalade selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ledit élément de radio-identification (12a- 12b) comporte des faces supérieure (17) et inférieure (18) et au moins un bord latéral (16a-16b) reliant lesdits faces supérieure (17) et inférieure (18) avec un angle arrondi (19).

5. Prise d’escalade selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ledit corps polymérique (11) contient entre 5% et 35% de poudre de carbone, préférentiellement entre 10% et 35% de poudre de carbone par rapport au poids total dudit corps polymérique (11) sans ledit élément de radio-identification (12a-12b).

6. Procédé de fabrication d’une prise d’escalade (10) selon l’une des revendications 1 à 5, ledit procédé comportant les étapes suivantes :

- préparation (30) d’une résine polymérique (22) ;

- ajout (34) d’un catalyseur (28) à ladite résine polymérique (22) de sorte à obtenir un mélange (24) ;

- moulage (35) du mélange (24) de sorte à former ledit corps polymérique (11) de ladite prise d’escalade (10) ; et

- insertion (36) dudit élément de radio-identification (12a- 12b) audit corps polymérique (11) avant ou lors de la polymérisation de ladite prise d’escalade (10).

7. Procédé de fabrication d’une prise d’escalade selon la revendication 6, comprenant en outre les étapes suivantes réalisées avant l’étape de moulage (35) :

- incorporation (31) au mélange (24) d’une poudre de carbone (23) représentant entre 10% et 35% en poids dudit corps polymérique (11) sans ledit élément de radio- identification (12a- 12b) ;

- agitation (32) du mélange (24) intégrant ladite résine polymérique (22) et la poudre de carbone (23) ; et

- placement (33) du mélange (24) sous une cloche à vide (27) de sorte à dégazer le mélange (24).

8. Procédé de fabrication d’une prise d’escalade selon la revendication 6 ou 7, dans lequel ladite étape d’insertion (36) dudit élément de radio-identification (12a-12b) audit corps polymérique (11) est réalisée lorsque ledit mélange (24) a atteint une viscosité supérieure à une valeur seuil de sorte que ledit élément de radio-identification (12a- 12b) n’atteigne pas une face de préhension (21) de ladite prise d’escalade (10) avant la solidification dudit corps polymérique (11).

9. Procédé de fabrication d’une prise d’escalade selon la revendication 8, dans lequel ladite étape d’insertion (36) dudit élément de radio-identification (12a-12b) audit corps polymérique (11) est réalisée lorsque ledit mélange (24) a atteint une viscosité telle que ledit élément de radio-identification (12a-12b) soit intégré dans ladite prise d’escalade (10) à une distance d’au moins 0.5 cm de ladite face de préhension (21) et d’une face de montage (20). 10. Système d’identification comportant : une prise d’escalade (10) selon l’une des revendications 1 à 5, et un dispositif de lecture externe comportant une antenne destinée à être déplacée sur ladite prise d’escalade (10) pour réaliser un couplage électromagnétique avec ladite antenne (14a- 14b) dudit élément de radio-identification (12a-12b) et obtenir ledit numéro d’identification intégré dans ladite puce électronique (13), ledit numéro d’identification étant transmis à une base de données pour permettre une identification de ladite prise d’escalade (10) lue par ledit dispositif de lecture externe.

11. Système d’identification selon la revendication 10, caractérisé en ce que le dispositif de lecture externe se présente sous la forme d’une raquette de détection porté par un représentant officiel ou d’un bracelet apte à être attaché autour du poignet d’un grimpeur.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : PRISE D’ESCALADE ASSOCIEE A UN ELEMENT DE RADIO-

IDENTIFICATION

DOMAINE TECHNIQUE

L'invention se rattache au domaine des prises d’escalade pour la pratique de l’escalade en loisir ou en compétition, par exemple pour les prises utilisées dans les épreuves de vitesse. Plus précisément, la présente invention s’intéresse à une prise d’escalade comprenant un élément de radio-identification, à son procédé de fabrication ainsi qu’à un système d’identification qui lui est associé.

La présente invention trouve une application particulièrement avantageuse pour assurer la traçabilité d’une prise d’escalade à des fins de contrôle qualité, d’identification d’un historique d’utilisation, de conformité des prises avec les normes en vigueur et dans le cadre d’une procédure d’anti-contrefaçon. En outre, la présente invention trouve également une application dans le cadre du suivi d’un grimpeur.

ART ANTERIEUR

La technologie de radio-identification RFID (de l’anglais "Radio Frequency IDentifîcation ") joue un rôle prépondérant dans la traçabilité de produits en tout genre. Pour ce faire, cette technologie utilise des éléments de radio-identification comportant une puce électronique et une antenne. La puce électronique intègre un numéro d’identification du produit et l’antenne est connectée à la puce électronique de sorte à alimenter la puce électronique lorsqu’un champ magnétique est capté par l’antenne.

Pour effectuer une identification d’un produit, une base de données et un lecteur sont utilisés. Le lecteur comporte une antenne permettant de réaliser un couplage avec l’antenne de l’élément de radio-identification et d’alimenter électriquement la puce. L’énergie électrique alimentant la puce est suffisante pour permettre à l’élément de radio- identification de transmettre au lecteur le numéro d’identification du produit. Ce numéro d’identification est recherché dans la base de données pour obtenir des informations sur le produit. Ces éléments de radio-identification se présentent classiquement sous la forme d’étiquettes auto-adhésives rectangulaires. Une couche protectrice recouvre la puce et l’antenne pour éviter une dégradation de l’antenne ou de la puce lors d’un contact manuel.

Pour ce faire, la couche protectrice correspond classiquement à un film polymérique d’une épaisseur inférieure à 5 mm.

Lorsqu’ils sont incorporés dans un objet, dans un produit ou encore dans un organisme vivant, la couche protectrice peut être plus solide et être sélectionnée dans le groupe des thermoplastiques du type polyoléfïnes (polyéthylène (PE), polypropylène (PP) et polychlorure de vinyle (PVC)), des polyamides chargés en fibres de verre (PA-GF) ou encore des polyesters. Ces matériaux sont adaptés pour des utilisations de températures standard lors du fonctionnement ou du stockage des éléments de radio-identification, c’est- à-dire respectivement de l’ordre de -25°C à 60°C. En outre, ces matériaux doivent limiter l’impact de la couche protectrice sur le couplage électromagnétique recherché.

Concernant le milieu de l’escalade en particulier, il est essentiel pour un représentant officiel, par exemple un juge ou un arbitre, d’être en mesure de pouvoir vérifier la conformité des prises d’escalade utilisées avec celles présentes sur un document prévisionnel, avant ou au cours d’une compétition. Pour ce faire, les prises d’escalades peuvent être recouvertes d’un élément de radio-identification collé sur une face de préhension de la prise d’escalade. Cependant, cet élément de radio-identification peut être détérioré au cours de la compétition ou lors du stockage de la prise d’escalade si bien que les prises d’escalade actuelles sont difficilement réutilisables d’une compétition à l’autre car l’élément de radio-identification peut ne plus être lisible en raison de la détérioration.

En outre, les petites prises ne peuvent pas être munies d’étiquettes en raison de la taille des étiquettes, qui sont généralement trop grandes par rapport à la surface disponible sur les petites prises. Même pour les prises plus grandes, la présence de l’étiquette peut gêner le grimpeur. Par ailleurs, dans l’éventualité où le moyen d’identification serait disposé à l’arrière de la prise, cela pourrait engendrer des problèmes de détérioration liés au serrage de la prise sur le mur. Ainsi, le problème technique que se propose de résoudre l’invention est d’améliorer la durée de vie des moyens d’identification d’une prise d’escalade pour une grande variété d’applications et de types de prises.

Par ailleurs, il est bien connu que la fabrication des prises d’escalade implique une coulée d’une résine, par exemple du type polyester insaturé ou polyuréthane, dans un moule. Lorsque la préparation liquide est obtenue, un catalyseur est ajouté dans la préparation afin d’amorcer la transition de phase de la résine polymérique, d’un état liquide initial à un état solide final avec le phénomène de polymérisation.

Tel qu’illustré sur la figure 1 de l’état de la technique, cette transition est assez longue puisqu’elle prend classiquement entre 30 minutes et une heure. En outre, cette transition est exothermique et implique une montée en température pouvant atteindre jusqu’à 170°C. Ainsi, avant l’obtention de l’état solide de la résine polymérique liquide, cette dernière est coulée dans un moule, généralement en silicone.

Pour résoudre le problème technique et limiter le risque de décollement d’un élément de radio-identification collé sur la face de préhension d’une prise d’escalade, il pourrait être envisagé d’intégrer l’élément de radio-identification à l’intérieur de la prise d’escalade.

Cependant, les couches protectrices des éléments de radio-identification classiques ne sont pas suffisamment résistantes pour supporter la réaction exothermique de solidification de la prise d’escalade. En outre, la nature polymérique du corps de la prise d’escalade pourrait entraîner une modification de ces couches protectrices car elles sont également polymériques et il existerait un risque de copolymérisation entre ces différents polymères. Il s’ensuit que cette détérioration des couches protectrices pourrait engendrer une détérioration de l’antenne ou de la puce.

De plus, en utilisant une couche protectrice trop épaisse pour surmonter plus efficacement la réaction de polymérisation, la prise d’escalade présenterait un risque plus important de fissuration et de rupture. EXPOSE DE L’INVENTION

L’invention est issue d’une découverte selon laquelle une couche protectrice en polysulfure de phénylène, également connu sous l’acronyme PPS pour « polyphenylene sulfide » dans la littérature anglo-saxonne, d’une épaisseur minimum de 0.5 mm permet de résister à la réaction exothermique de polymérisation d’une prise d’escalade.

Ainsi, l’invention propose d’intégrer un élément de radio-identification dans une prise d’escalade avec une couche protectrice en polysulfure de phénylène présentant une épaisseur minimum comprise entre 0.5 mm et 2 mm de sorte à conférer à cet élément une protection adéquate face à la montée en température résultant de la réaction de polymérisation de la résine constituant la prise d’escalade et de sorte à limiter l’encombrement de l’élément de radio-identification pour réduire le risque de délamination pouvant avoir lieu entre cet élément et la matrice polymérique constituant la prise d’escalade.

A cet effet, selon un premier aspect, l’invention concerne une prise d’escalade, présentant un corps polymérique, associée à un élément de radio-identification comportant une puce électronique intégrant un numéro d’identification de ladite prise d’escalade, une antenne configurée pour alimenter ladite puce électronique par couplage électromagnétique de sorte à transmettre ledit numéro d’identification à un dispositif de lecture externe, et une couche protectrice recouvrant ladite puce électronique et ladite antenne.

L’invention se caractérise en ce que ledit élément de radio-identification est intégré dans ledit corps polymérique de ladite prise d’escalade, ladite couche protectrice étant constituée en polysulfure de phénylène avec une épaisseur minimum comprise entre 0.5 mm et 2 mm.

L’invention permet, ainsi, d’identifier une prise escalade au moyen d’un élément de radio- identification avec une plus grande durée de vie car il est intégré dans la prise.

Au sens de l’invention, l’épaisseur minimum est définie comme étant la plus faible épaisseur de matière de la couche protectrice recouvrant la puce ou l’antenne sur les faces supérieures, les faces inférieures et les bords latéraux de la puce ou de l’antenne. Pour protéger plus spécifiquement la puce, l’épaisseur minimum entre ladite puce et une face externe dudit élément de radio-identification est préférentiellement supérieure à 1 mm.

L’épaisseur minimum comprise entre 0.5 mm et 2 mm permet de limiter le risque d’endommagement de la prise d’escalade ou de l’élément de radio-identification.

En effet, une épaisseur minimum inférieure à 0.5 mm engendrerait des problèmes de dégradation liée à l’exposition à des températures extrêmement élevées de l’élément de radio-identification lors de la réaction de polymérisation et une épaisseur minimum supérieure à 2 mm pourrait entraîner des problèmes d’insertion de l’élément de radio- identification dans au sein de la prise d’escalade et des risques accrus de fissuration de la prise d’escalade.

En outre, le risque de fissuration peut également être réduit grâce à l’utilisation d’un élément de radio-identification comportant des faces supérieure et inférieure et au moins un bord latéral reliant lesdites faces supérieure et inférieure avec un angle arrondi. Cet angle arrondi permet de supprimer les arêtes vives et, ainsi, de diminuer le coefficient de concentration de contraintes structurelles et de limiter l’apparition et la propagation de fissures. Par ailleurs, la matrice polymérique constituant la prise d’escalade peut être réalisée à partir de matériaux généralement utilisés dans l’art antérieur, notamment une matrice polyester ou une matrice polyuréthane.

L’intérêt de la sélection du polysulfure de phénylène réside essentiellement dans ses propriétés intrinsèques, notamment une grande stabilité thermique du fait de son caractère semi-cristallin et de la présence de nombreux cycles aromatiques dans sa chaîne macromoléculaire. Ainsi, il présente des propriétés bien plus performantes en comparaison avec un matériau basique.

Cette structure chimique particulière confère au polysulfure de phénylène une résistance chimique et mécanique suffisante ainsi que des propriétés de permittivité électromagnétique recherchée. En effet, la résistance chimique est obtenue grâce aux doubles liaisons covalentes qui sont plus difficiles à rompre chimiquement, ceci confère une résistance suffisante du polysulfure de phénylène aux résines classiquement utilisées pour fabriquer les prises d’escalade, c’est-à-dire les résines en polyester ou en polyuréthane.

En outre, la résistance mécanique est liée à la résistance à la compression et à la pression du polysulfure de phénylène. En effet, le polysulfure de phénylène possède un module d’Young de 2.2 GPa, une résistance à la compression statique axiale et radiale de 1000 N et 500 N respectivement ainsi qu’une absorption de 45 bar en termes de pression.

Il en résulte un bon maintien structurel de l’élément de radio-identification durant la polymérisation de la résine et notamment vis-à-vis du phénomène de compression qui lui est assorti, en lien avec le phénomène de retrait.

Du fait de son haut point de fusion, qui est environ égal à 285 °C, le polysulfure de phénylène est également peu enclin à subir une dégradation précoce ce qui explique entre autres son excellente résistance au feu. Ainsi, il est en mesure de conférer une bonne tenue de l’élément de radio-identification à l’exposition à de hautes températures lors de la réaction de polymérisation.

En outre, la permittivité électromagnétique du polysulfure de phénylène permet à l’antenne d’être couplée avec un lecteur externe sans dégradation trop importante du champ magnétique à travers la couche protectrice. Il est même possible de modifier la structure du corps de la prise d’escalade en intégrant du noir de carbone tout en conservant des possibilités de couplage électromagnétique avec l’élément de radio-identification intégré dans le corps de la prise d’escalade.

Par exemple, ledit corps polymérique peut contenir entre 5% et 35% de poudre de carbone, préférentiellement entre 10% et 35% de poudre de carbone par rapport au poids total dudit corps polymérique sans ledit élément de radio-identification.

Ce mode de réalisation permet d’obtenir une prise d’escalade dont la détection capacitive est réalisée sur une plus grande surface que les prises existantes car les charges électriques peuvent être transmises dans la prise d’escalade en utilisant un réseau antistatique formé par la poudre de carbone. L’intégration de particules conductrices dans une prise d’escalade est particulièrement contre-intuitive car les particules conductrices sont classiquement réalisées par des éléments métalliques sous forme de poudre ou de fibres qui plus est quand la prise d’escalade contient un élément de radio-identification.

De plus, les fibres métalliques intégrées dans une prise d’escalade augmentent le risque de coupure car elles apparaissent en surface et dégradent ainsi l’expérience utilisateur. En outre, l’homme du métier des prises d’escalade sait que la grande majorité des poudres métalliques présentent des densités trop importantes pour être intégrées dans une matrice polymérique d’une prise d’escalade.

En effet, avec des poudres métalliques très denses, c’est-à-dire supérieures à 3.5 g/cm 3 , l’incorporation de la poudre métallique dans la matrice polymérique forme un mélange inhomogène car la charge sédimente.

Ces préjugés techniques ont été surmontés en utilisant une poudre de carbone comme élément conducteur. Bien qu’ayant une conductivité plus faible que les matériaux conducteurs métalliques (argent, cuivre, or, aluminium, zinc, nickel, fer, étain, platine, palladium, plomb), la faible masse volumique du carbone, généralement inférieure à 2.1 g/cm 3 , a permis la formation d’un mélange homogène avec la matrice polymérique.

Des tests ont montrés que, pour une masse de carbone trop faible par rapport à la masse totale du corps de la prise d’escalade, c’est-à-dire inférieure à 10%, la détection capacitive n’est pas satisfaisante car les particules de carbone ne sont pas suffisantes pour créer un réseau antistatique dans la prise d’escalade. En outre, pour une masse trop importante, c’est- à-dire supérieure à 35%, la viscosité du mélange devient trop importante pour que ce dernier soit compatible avec le procédé de coulée libre. Ces tests ont également montré que la présence du noir de carbone n’a pas un impact trop important sur la réduction de la distance de détection et que les particules de carbone ne forment pas une cage de Faraday autour de l’élément de radio-identification.

De préférence, ledit élément de radio-identification se présente sous la forme d’une pastille ayant un diamètre compris entre 20 mm et 25 mm. Cette dimension particulièrement réduite de l’élément de radio-identification permet de l’intégrer dans un grand nombre de prises d’escalade.

En outre, la face plane inférieure de la pastille joue un rôle prépondérant pendant l’étape d’insertion de l’élément de radio-identification dans la résine polymérique au cours de la polymérisation afin de maintenir l’élément de radio-identification dans le corps de la prise d’escalade.

A cet effet, selon un second aspect, l’invention concerne un procédé de fabrication d’une prise d’escalade selon le premier aspect de l’invention, ledit procédé comportant les étapes suivantes :

- préparation d’une résine polymérique ;

- ajout d’un catalyseur à ladite résine polymérique de sorte à obtenir un mélange ;

- moulage du mélange de sorte à former ledit corps polymérique de ladite prise d’escalade ; et

- insertion dudit élément de radio-identification audit corps polymérique avant ou lors de la polymérisation de ladite prise d’escalade.

Ainsi, l’élément de radio-identification peut être intégré dans le corps de la prise d’escalade sans atteindre le fond du moule.

De préférence, ladite étape d’insertion dudit élément de radio-identification audit corps polymérique est réalisée lorsque ledit mélange a atteint une viscosité supérieure à une valeur seuil de sorte que ledit élément de radio-identification n’atteigne pas une face de préhension de ladite prise d’escalade avant la solidification dudit corps polymérique.

Encore plus préférentiellement, ladite étape d’insertion dudit élément de radio- identification audit corps polymérique est réalisée lorsque ledit mélange a atteint une viscosité telle que ledit élément de radio-identification soit intégré dans ladite prise d’escalade à une distance d’au moins 0.5 cm de ladite face de préhension et d’une face de montage. En effet, lors de l’insertion, l’élément de radio-identification est soumis à des forces de gravité, liées à sa masse et au principe d’Archimède, exercées sur le mélange et à des forces de retenue liées aux phénomènes de viscosité et de tension superficielle exercés par le mélange sur la face inférieure de l’élément de radio-identification.

En mesurant ou en estimant la viscosité du mélange, il est possible d’insérer l’élément de radio-identification dans le mélange pour obtenir un positionnement recherché dans le corps polymérique de la prise d’escalade.

Cette analyse de la viscosité du mélange dépend évidemment des composés du mélange. Ainsi, si le mélange comporte du noir de carbone, l’instant d’insertion de l’élément de radio-identification peut varier pour obtenir un même positionnement dans le corps polymérique de la prise d’escalade.

Pour la fabrication d’une prise comportant du noir de carbone, le procédé comporte en outre les étapes suivantes réalisées avant l’étape de moulage :

- incorporation au mélange d’une poudre de carbone représentant entre 10% et 35% en poids dudit corps polymérique sans ledit élément de radio-identification ;

- agitation du mélange intégrant ladite résine polymérique et la poudre de carbone ; et

- placement du mélange sous une cloche à vide de sorte à dégazer le mélange.

Selon un troisième aspect, l’invention concerne un système d’identification d’une prise d’escalade selon le premier aspect de l’invention, ledit système comportant un dispositif de lecture externe comportant une antenne destinée à être déplacée sur ladite prise d’escalade pour réaliser un couplage électromagnétique avec ladite antenne dudit élément de radio- identification et obtenir ledit numéro d’identification intégré dans ladite puce électronique, ledit numéro d’identification étant transmis à une base de données pour permettre une identification de ladite prise d’escalade lue par ledit dispositif de lecture externe.

De préférence, le dispositif de lecture externe se présente sous la forme d’une raquette de détection porté par un représentant officiel ou d’un bracelet apte à être attaché autour du poignet d’un grimpeur. Ainsi, en utilisant un dispositif de lecture externe sous la forme d’une raquette, un représentant officiel d’une compétition, par exemple un juge ou un arbitre, peut vérifier la conformité des prises d’escalade utilisées avec celles présentes sur un document prévisionnel en déplaçant la raquette sur les prises d’escalades utilisées avant ou au cours d’une compétition.

En outre, lorsque le dispositif de lecture externe se présente sous la forme d’un bracelet attaché autour du poignet d’un grimpeur, il peut également contenir une puce intégrant une information d’identification du grimpeur.

Ainsi, lorsqu’un grimpeur passe sur une prise et que son bracelet détecte la prise, le bracelet peut transmettre à la base de données le numéro du grimpeur ainsi que le numéro de la prise détectée. Il est ainsi possible de déterminer quel grimpeur est actuellement en train de gravir quel mur.

Ce mode de réalisation peut, en outre, être couplé avec la détection capacitive obtenue par le noir de carbone pour connaître à la fois la position et l’identité du grimpeur sur le mur.

En outre, ce bracelet peut également être utilisé pour un représentant officiel d’une compétition en remplacement de la raquette précédemment décrite.

DESCRIPTION SOMMAIRE DES FIGURES

La manière de réaliser l’invention, ainsi que les avantages qui en découlent, ressortiront bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l’appui des figures annexées dans lesquelles :

[Fig 1] la figure 1 est une représentation temporelle de l’évolution en température de la réaction exothermique de polymérisation d’une prise d’escalade de l’état de la technique ; [Fig 2] la figure 2 est une vue en coupe de côté d’une prise d’escalade selon un mode de réalisation de l’invention ;

[Fig 3] la figure 3 est une vue en coupe et en perspective de la prise d’escalade de la figure

2 ;

[Fig 4] la figure 4 est une vue en perspective d’un élément de radio-identification inséré dans la prise d’escalade de la figure 2 ; [Fig 5] les figures 5a et 5b sont des vues en coupe de côté (fig. 5a) et de dessus (fig. 5b) de l’élément de radio-identification de la figure 4 ;

[Fig 6] la figure 6 est une vue en coupe de dessus d’un élément de radio-identification selon un autre mode de réalisation de l’invention ; et

[Fig 7] la figure 7 est un organigramme des étapes de réalisation d’une prise d’escalade selon un mode de réalisation de l’invention.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L’INVENTION

Dans la description qui suit, les termes « supérieur » et « inférieur » de l’élément de radio- identification 12a-12b sont relatifs et visent uniquement à décrire l’élément de radio- identification 12a-12b tel qu’illustré sur la figure 4.

Bien entendu, l’élément de radio-identification 12a-12b peut être retourné sans changer l’invention.

En effet, tel qu’illustré sur la figure 4, un élément de radio-identification 12a correspondant à l’invention peut se présenter sous la forme d’une pastille ayant un diamètre compris entre 20 mm et 25 mm et une épaisseur comprise entre 2 et 4 mm. En référence aux figures 5 a, 5b, cet élément de radio-identification 12a comporte une puce électronique 13 intégrant un numéro d’identification, une antenne 14a configurée pour alimenter la puce électronique 13 par couplage électromagnétique, et une couche protectrice 15a recouvrant la puce électronique 13 et l’antenne 14a. Tel qu’illustré sur la figure 5b, l'antenne 14a peut être réalisée sous une forme annulaire avec une partie connectée à la puce électronique 13. La puce électronique 13 peut-être parallélépipédique et être disposée sensiblement au centre de l'élément de radio identification 12a tel qu’illustré sur la figure 6.

Pour se conformer à l'invention et en référence aux figures 5a-5b, la couche protectrice 15a est constituée en polysulfure de phénylène avec une épaisseur minimum comprise entre 0.5 et 2 mm. L'épaisseur minimum est déterminée comme étant la plus faible épaisseur de matière de la couche protectrice 15a recouvrant la puce 13 ou l'antenne 14a sur les faces supérieures, les faces inférieures et les bords latéraux de la puce 13 et de l’antenne 14a. Ainsi, les différentes distances el à e5 illustrées sur la figure 5a peuvent correspondre à l'épaisseur minimum en fonction du mode de réalisation de l'élément de radio identification 12a. Dans l'exemple des figures 4 et 5a, la puce électronique 13 est plus épaisse que l’antenne 14a si bien que l’épaisseur de matière e3 recouvrant la face supérieure de l’antenne 14a est supérieure à l'épaisseur el recouvrant la face supérieure de la puce électronique 13. En outre, la puce électronique 13 et l'antenne 14a sont disposées au même niveau dans la hauteur de l’élément de radio identification 12a et leurs faces inférieures sont recouvertes d’une même épaisseur e2 et e4.

En outre, la couche protectrice 15a recouvre également les bords latéraux de l’antenne 14a avec une épaisseur de matière e5. Dans l'exemple des figures 4 et 5a, l'épaisseur de matière minimum correspond à l'épaisseur e5 et à l’épaisseur el. Ainsi, pour se conformer à l'invention, l'épaisseur el et l’épaisseur e5 doivent être comprises entre 0.5 et 2 mm.

En outre, il peut être recherché de protéger plus efficacement la puce électronique 13 puisque celle-ci est plus sensible que l'antenne 14a. Pour ce faire, une épaisseur de matière de la couche protectrice 15a au niveau de la puce 13 peut être supérieure à 1 mm.

Dans l'exemple de la figure 5a, cette caractéristique signifie que les épaisseurs el et e2 doivent être supérieures à 1 mm.

En pratique, la puce électronique 13 peut présenter une épaisseur de 0,5 mm et être protégée par une épaisseur el sensiblement égale à 1.5 mm et une épaisseur e2 sensiblement égale à 1 mm de sorte à obtenir une épaisseur totale de l’élément de radio identification 12a de 3 mm. En outre, l’antenne 14a peut également présenter une épaisseur identique à celle de la puce électronique 13 de 0,5 mm et être protégée par une épaisseur e3 de 1,5 mm et une épaisseur e4 de 1 mm. De même, l’épaisseur e5 peut-être sensiblement égale à 1 mm pour protéger les bords latéraux de l’antenne 14a.

La figure 6 illustre une variante d’un élément de radio-identification 12b avec une forme sensiblement parallélépipédique. Dans ce mode de réalisation, l'antenne 14b présente une forme rectangulaire et la couche protectrice 15b est adaptée autour de cette forme rectangulaire. Dans le mode de réalisation des figures 4 et 5b, l'élément de radio identification 12a prenant la forme d’une pastille, le bord latéral 16a est cylindrique. Pour limiter le risque de délamination et d’apparition de fissures il est préférable de limiter les angles saillants de l'élément de radio identification. Pour ce faire, le mode de réalisation des figures 4 et 5 propose de former des arrondis 19 au niveau des angles entre le bord latéral 16a et les faces supérieure 17 et inférieur 18 de l’élément de radio-identification 12a.

Ces arrondis 19 peuvent être repris dans le mode de réalisation de la figure 6. En outre, la forme parallélépipédique peut également comprendre des autres arrondis 19 au niveau des angles des bords latéraux 16b de l’élément de radio-identification 12b de la figure 6.

Pour intégrer cet élément de radio-identification 12a-12b dans une prise d'escalade 10, l'invention propose d'incorporer l'élément de radio-identification 12a-12b au corps polymérique 11 d’une prise d’escalade 10.

Pour ce faire, la prise d’escalade peut être réalisée classiquement au moyen d’une première étape 32 de réalisation d’une résine polymérique 22 puis d’une seconde étape 34 consistant à ajouter un catalyseur 28 à la résine polymérique 22 pour obtenir un mélange 24 durcissable. Cette résine polymérique 22 peut être composée en polyester ou en polyuréthane, ou toute autre résine compatible.

Avant que le mélange 24 ne soit solide, une étape 35 consiste à former le corps polymérique 11 en coulant le mélange 24 dans un moule dont la forme déterminera la face de préhension 21 de la prise d’escalade 10. Le mélange 24 s'écoule alors par gravité dans le moule si bien que la face opposée à la face de préhension 21 est plane et formera, au final, la face de montage 20 destinée à être disposée sur la face du mur d'escalade. Cette face de montage 20 est souvent pourvue de moyens de fixation, non représentés, permettant de fixer la prise d'escalade 10 sur le mur d'escalade.

Après le moulage 35 du mélange 24 dans le moule, l’invention propose également d'insérer, dans une étape 36, l'élément de radio-identification 12a-12b au corps polymérique 11. Cet élément de radio-identification 12a-12b est donc inséré avant ou lors de la solidification du corps polymérique 11 de sorte que celui-ci descende dans le corps polymérique 11 par gravité sans atteindre le fond du moule, c'est-à-dire sans atteindre la face de préhension 20 une fois que le corps polymérique 11 est solidifié.

Le déplacement de l’élément de radio-identification 12a-12b à l’intérieur du corps polymérique 11 peut être caractérisé en fonction de la viscosité du mélange 24 et de la surface de l’élément de radio-identification 12a-12b. Il est par exemple possible de rechercher une distance précise d’insertion de l’élément de radio-identification 12a-12b en fonction de cette viscosité, de sorte à obtenir une distance de 0,5 cm entre la face de préhension 21, la face de montage 20 et l’élément de radio-identification 12a-12b.

En outre, tel qu'illustré sur la figure 7, le procédé de fabrication peut également être complété par l’incorporation, dans une étape 31, d’une poudre de carbone 23 représentant entre 10 % et 35 % en poids du corps polymérique 11. Bien entendu, dans cette étape 31, le poids du corps polymérique 11 doit être déterminé sans prendre en compte le poids de l’élément de radio -identification 12a-12b.

Après cette étape d’incorporation 31, une étape 32 décrit l’agitation du mélange 24 intégrant la résine polymérique 22 et la poudre de carbone 23 et le placement, dans une étape 33, du mélange 24 sous une cloche à vide 27 de sorte à dégazer le mélange 24.

À l'issue de ce procédé de fabrication, intégrant ou non du noir de carbone 23, l’invention permet d'obtenir une prise d'escalade 10 tel qu'illustré sur les figures 2 et 3, par exemple une prise d'escalade normalisée pour une compétition de vitesse. En variante, toute autre prise d'escalade peut être réalisée par l'invention pour peu que les dimensions de la prise d'escalade soient supérieures à celles de l'élément de radio-identification 12a-12b.

La prise d'escalade 10 ainsi obtenue peut être utilisée dans un système permettant d'authentifier les prises d’escalade utilisées lors d'une compétition. Pour ce faire, un représentant officiel, par exemple un juge ou un arbitre, utilise préférentiellement une raquette intégrant une antenne capable de réaliser un couplage électromagnétique avec l’antenne de l’élément de radio-identification 12a-12b intégré dans la prise d’escalade. La raquette est ensuite connectée à une base de données pour pouvoir transmettre le numéro d’identification intégré dans l’élément de radio-identification 12a-12b et transmis par la puce électronique 13 lorsque celle-ci est alimentée par le couplage électromagnétique. Le représentant officiel peut ensuite comparer si le numéro de la prise détectée correspond à celui attendu et, ainsi, acter de la conformité de la prise pour la compétition.

Dans une autre variante d'utilisation, un grimpeur peut porter un bracelet intégrant une puce électronique permettant d'identifier le grimpeur et une antenne permettant, de la même manière qu'avec la raquette, d'obtenir les numéros d'identification des prises d'escalade 10 sur lequel le grimpeur évolue. En transmettant à la fois le numéro d’identification des prises d'escalade 10 et celui du grimpeur contenu dans le bracelet, ce système permet de connaître l'identité d'un grimpeur évoluant sur un mur.

Ce mode de réalisation peut également être couplé avec une détection capacitive obtenue par l'intégration du noir de carbone dans les prises d'escalade.

Bien entendu, d’autres applications de traçabilité ou d’identification peuvent être imaginées avec les nouvelles prises 10 formées par l’invention. Par exemple, ce bracelet peut également être utilisé pour un représentant officiel d’une compétition en remplacement de la raquette précédemment décrite.

Pour conclure, l’invention permet d’obtenir des prises d’escalade 10 intégrant un élément de radio-identification 12a-12b à l’intérieur du corps polymérique 11 ce qui permet de le coller sur une face de préhension 21 de cette prise d'escalade 10, ce qui limite le risque de décollement ou de dégradation de l’élément de radio-identification 12a-12b. En outre, l’élément de radio-identification 12a-12b est désormais caché à l’intérieur de la prise d'escalade 10, si bien qu'il est plus compliqué de contrefaire la prise d’escalade 10 et que la présence de l'élément de radio-identification 12a-12b ne peut plus gêner la progression d'un grimpeur et la préhension de celui-ci sur la prise escalade 10.