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Title:
COMPOSITE FILTER FLOOR ELEMENT THAT CAN BE FIRMLY ATTACHED BY INTERLOCKING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/141324
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a filter floor element (10) comprising a section made of a glass fibre-reinforced composite having a lower skin (12) and an upper skin (11) intended to support a filter media, said section being crossed by a plurality of piercings that pass through said lower skin (12) and upper skin (11), said lower skin (12) and upper skin (11) being separated by reinforcements (13) with which they define juxtaposed internal cavities (14), said section having two opposite edges (16, 17) of complementary shapes so that said floor element (10) can be assembled with another similar floor element (10) by interlocking.

Inventors:
PRED HOMME LAURENT (FR)
CORDAY JEROME (FR)
Application Number:
PCT/EP2011/057018
Publication Date:
November 17, 2011
Filing Date:
May 03, 2011
Export Citation:
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Assignee:
VEOLIA WATER SOLUTIONS & TECH (FR)
PRED HOMME LAURENT (FR)
CORDAY JEROME (FR)
International Classes:
B01D24/24
Foreign References:
GB2206501A1989-01-11
DE4136898A11993-05-13
US20070190865A12007-08-16
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
LARCHER, DOMINIQUE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Elément de plancher filtrant (10) comprenant un profilé en matériau composite armé de fibres de verre présentant une peau inférieure (12) et une peau supérieure (11) destinée à supporter un média filtrant, ledit profilé étant traversé par une pluralité de perçages traversant lesdites peaux inférieure (12) et supérieure (1 1), lesdites peaux inférieure (12) et supérieure (1 1) étant séparées par des renforts ( 13) avec lesquels elles définissent des cavités intérieures ( 14) juxtaposées, ledit profilé présentant deux chants opposés (16, 17) de formes complémentaires de manière telle que ledit élément de plancher (10) puisse être assemblé à un autre élément de plancher (10) similaire par emboîtement.

2. Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits chants (16, 17) définissent un joint à simple lèvre.

3. Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits chants (16, 17) définissent un joint à double ou à triple lèvre.

4. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce lesdits perçages (15) sont ménagés dans une desdites cavités (14) sur deux.

5. Elément selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits perçages (15) logent des crépines (30), lesdites crépines (30) comprenant une queue tubulaire (32) dont une première extrémité est en partie filetée (33) et débouche sur une tête de diffusion (31) reposant contre ladite peau supérieure (1), lesdites crépines (30) étant vissées dans des inserts (40) comprenant un élément tubulaire (41) dont une extrémité est en partie taraudée (43) et l'autre extrémité présente un épaulement (42) reposant contre ladite peau inférieure (12).

6. Elément selon la revendication 5, caractérisé en ce que chacun desdits inserts (40) comprend des moyens de blocage en rotation (44) dudit insert (40) à l'intérieur du perçage (15) dans lequel il est introduit.

7. Elément selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que chacun desdits inserts (40) comprend des moyens de maintien dudit insert (40) à l'intérieur du perçage (15) dans lequel il est introduit lorsqu'il ne coopère avec aucune crépine (30).

8. Elément selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de blocage en rotation et/ou lesdits moyens de maintien comprennent au moins un ergot (44) joignant ledit élément tubulaire (41) et ledit épaulement (42).

9. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens d'auto portage.

10. Plancher filtrant comprenant une pluralité d'éléments de plancher (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, lesdits éléments de plancher (10) étant assemblés les uns aux autres par emboîtement.

Description:
Elément de plancher filtrant en composite solidarisable par emboîtement

1. Domaine de l'invention

Le domaine de l'invention est celui du traitement de l'eau douce ou salée en vue de sa potabilisation ou celui des eaux usées en vue de leur épuration.

Plus précisément, l'invention concerne les installations de traitement d'eau par fïltration gravitaire ou sous pression.

2. Art antérieur

Les installations de traitement d'eau par fïltration gravitaire, ou sous pression, comprennent classiquement un plancher perforé qui délimite une chambre supérieure et une chambre inférieure.

La chambre supérieure est destinée à accueillir un média filtrant comme par exemple du charbon actif, du sable..., qui repose sur le plancher.

La chambre inférieure est destinée à recueillir l'eau filtrée.

Les perforations du plancher sont traversées par des crépines qui présentent une tête faisant saillie dans la chambre supérieure et une queue qui se prolonge dans la chambre inférieure. La queue présente des orifices de sortie d'eau filtrée, et des orifices d'entrée d'air et/ou d'eau de lavage. La tête présente des orifices de passage d'eau traitée et d'air et/ou d'eau de lavage.

Le principe de fonctionnement d'un tel filtre gravitaire est le suivant.

L'eau à traiter est acheminée dans la chambre supérieure du filtre et s'écoule sous l'effet de la gravité ou d'une charge hydraulique à travers le média filtrant selon que le filtre est de type gravitaire ou sous pression.

L'eau filtrée traverse ensuite les orifices présents sur la tête des crépines et se déverse dans la chambre inférieure avant d'être recueillie ou acheminée vers un traitement aval.

Au fur et à mesure que l'eau à traiter est filtrée, la masse filtrante se charge des particules initialement en présence dans l'eau : le filtre se colmate. Des opérations de lavage du filtre sont alors mises en œuvre afin d'assurer son décolmatage. Pour cela, de l'eau et/ou de l'air sont injectés dans le filtre à contre courant par l'intermédiaire des orifices prévus à cet effet dans la queue de chaque crépine.

La mise en œuvre de telles installations de traitement d'eau est avantageuse en ce qu'elle permet de filtrer de manière efficace l'eau à traiter. Elle n'est toutefois pas exempte d'inconvénients.

3. Inconvénients de l'art antérieur

Selon une première approche, les planchers mis en œuvre dans ce type d'installation de traitement d'eau sont réalisés sous la forme d'une dalle en béton armé constituée d'un mélange réalisé notamment à partir de ciment, de sable, de gravier et d'eau de gâchage dans lequel est noyée une armature métallique comme un treillis.

Les eaux à traiter contiennent généralement des substances agressives et sont de ce fait la plupart du temps corrosives.

Au cours des traitements de filtration, ces substances ont tendance à pénétrer et à diffuser à l'intérieur de la matrice cimentaire de la dalle et à atteindre l'armature métallique qui y est plongée.

Ce phénomène s'accompagne d'une dégradation de cette armature métallique par corrosion, ce qui fragilise la dalle.

En outre, l'oxydation de ces armatures métalliques engendre la fissuration et l'éclatement du béton de la dalle. Ce phénomène est favorisé du fait que la dalle est soumise à des charges descendantes de l'ordre de 4 tonnes par mètre carré au cours des phases de filtration et par des charges ascendantes de l'ordre de 2 tonnes par mètre carré au cours des phases de lavage du filtre.

Au final, ce phénomène d'oxydation exerce une incidence négative sur la durabilité des dalles de béton mises en œuvre dans ce type d'installation de traitement d'eau.

Les dalles en béton armé sont très lourdes. Leur poids surfacique se situe en effet entre 150 et 300 kg/m 2 . Les fondations des éléments porteurs sur lesquels elles reposent doivent par conséquent être très largement dimensionnées ce qui représente un poste de coût important. Leur poids important induit en outre que ces dalles sont difficiles à manipuler. Leur installation nécessite ainsi l'utilisation de matériel de levage complexe, comme des grues, et le recours à une main d'œuvre qualifiée ce qui exerce un impact non négligeable sur leur coût de mise en œuvre.

Par ailleurs, la présence des armatures métalliques dans la dalle pose des problèmes dans la répartition des crépines à travers la dalle. L'emplacement des crépines est dans un premier temps défini. Puis, le ferraillage est implanté en conséquence. On comprend alors que l'implantation des armatures métalliques est limitée aux régions de la dalle ne présentant pas de crépine. Cette contrainte implique un grand savoir faire dans la fabrication de ces dalles.

Il peut en outre arriver que l'enrobage des ferraillages soit réduit à proximité de certaines crépines. Par conséquent, les ferraillages dans ces régions sont plus vulnérables aux attaques corrosives avec les conséquences qui ont été évoquées plus haut.

Ce type de plancher peut également poser des problèmes en fin de vie du fait qu'il est relativement difficile de dissocier les éléments qui le composent, en particulier les ferraillages et le béton.

Selon une deuxième approche, les planchers mis en œuvre dans ce type d'installation de traitement d'eau sont réalisés en matériau composite.

On connaît ainsi un plancher comprenant une âme constituée d'une plaque de polypropylène présentant une structure en nid d'abeille intercalée entre une plaque inférieure et une plaque supérieure en matériau composite. Un tel plancher est assemblé par collage de l'âme et des plaques, et est traversé par une pluralité de crépines.

Ce type de plancher présente l'avantage d'offrir une grande résistance mécanique pour un poids réduit, une bonne résistance à la corrosion, et de faciliter et d'optimiser la répartition des crépines.

Il présente toutefois l'inconvénient de se composer de plusieurs éléments susceptibles de se dégrader dans le temps. En particulier, au fil des utilisations, les plaques en composite peuvent se détacher de l'âme du plancher. Par ailleurs, ces planchers sont composés à partir de plaques de dimensions importantes, ce qui rend difficile leur manipulation et leur installation. Ce type de plancher est ainsi relativement coûteux à mettre en œuvre.

En outre, ce type de plancher intègre de nombreux matériaux ce qui rend difficile le suivi et la traçabilité de leur construction en vue de l'octroi et du suivi d'un Agrément de Conformité Sanitaire pour la production d'eau potable.

Il peut également poser des problèmes en fin de vie du fait qu'il est relativement difficile de dissocier les éléments qui le compose.

Selon une troisième approche, on connaît les planchers auto porteurs de type « Leopold ». Les planchers de ce type sont constitués d'un assemblage de caissons dont les parois supérieures sont composées d'un matériau filtrant synthétique, et qui reposent directement sur le fond du filtre. Ils comprennent une pluralité de cônes dont la pointe est orientée vers le haut pour permettre d'admettre de l'air pour décolmater la masse filtrante reposant sur le plancher.

Les planchers de ce type sont relativement fragiles. Les caissons qui les composent peuvent en effet se détacher du radier et remonter à la surface du filtre du fait de l'air présent dans les caissons en phase de lavage. Ils sont également difficiles à mettre en œuvre notamment en ce qui concerne le raccord du plancher à la panoplie de tuyauterie que comprend le filtre (eau brute, eau filtrée, eau de lavage, air). Ce type de plancher intègre également de nombreux matériaux ce qui rend difficile le suivi et la traçabilité de leur construction en vue de l'octroi d'un Agrément de Conformité Sanitaire pour la production d'eau potable. Il pose encore des problèmes en fin de vie du fait qu'il est relativement difficile de dissocier les éléments qui le compose.

On connaît encore des planchers en acier inoxydable qui présentent l'avantage de bien résister au phénomène de corrosion. Ils sont toutefois difficiles à manipuler et leur installation requiert généralement l'utilisation d'outils de levage complexe et le recours à une main d'œuvre qualifiée. Ceci ajouté au fait que le matériau dans lequel ils sont constitués est relativement onéreux induit que leur coût de mise en œuvre est relativement important. 4. Objectifs de l'invention

L'invention a notamment pour objectif de pallier ces inconvénients de l'art antérieur.

Plus précisément, un objectif de l'invention est de fournir, dans au moins un mode de réalisation, un plancher filtrant qui soit facile à mettre en place.

En particulier, l'invention poursuit l'objectif de procurer, dans au moins un mode de réalisation, un tel plancher qui soit léger tout en offrant une excellente résistance mécanique.

Un autre objectif de l'invention est de mettre en œuvre, dans au moins un mode de réalisation, un tel plancher filtrant qui résiste bien à la corrosion.

L'invention a encore pour objectif de fournir, dans au moins un mode de réalisation, un tel plancher filtrant qui facilite l'implantation de crépines.

L'invention vise également à procurer, dans au moins un mode de réalisation, un tel plancher filtrant qui soit fiable, relativement bon marché et dont le traitement en fin de vie pose peu ou pas de problème.

5. Exposé de l'invention

Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints à l'aide d'un élément de plancher filtrant comprenant un profilé en matériau composite armé de fibres de verre présentant une peau inférieure et une peau supérieure destinée à supporter un média filtrant, ledit profilé étant traversé par une pluralité de perçages traversant lesdites peaux inférieure et supérieure, lesdites peaux inférieure et supérieure étant séparées par des renforts avec lesquels elles définissent des cavités intérieures juxtaposées, ledit profilé présentant deux chants opposés de formes complémentaires de manière telle que ledit élément de plancher puisse être assemblé à un autre élément de plancher similaire par emboîtement.

Ainsi, l'invention repose sur une approche tout à fait originale qui consiste à réaliser un plancher filtrant en emboîtant une pluralité d'éléments de plancher en matériau composite armé de fibres de verre présentant une peau inférieure et une peau supérieure séparées par des renforts avec lesquels elles définissent des cavités intérieures.

De tels éléments de plancher présentent les avantages d'être très légers (ils présentent un poids surfacique inférieur à 25 kg/m 2 ) et très résistants. Ils peuvent ainsi être aisément manipulés en vue d'être emboîtés les uns dans les autres pour composer un plancher filtrant de manière simple, c'est-à-dire sans nécessiter l'utilisation d'outils de levage complexe et le recours à une main d'œuvre qualifiée. En outre, compte tenu que ces éléments de plancher sont réalisés en matériau composite, ils présentent une grande résistance à la corrosion ce qui leur garantie une longue durée de vie. L'absence d'armature métallique au sein de leur structure facilite par ailleurs l'implantation de crépines selon une répartition homogène pour améliorer la circulation des flux à travers le plancher et le filtre dont il fait partie.

Selon une caractéristique avantageuse, lesdits chants définissent un joint à simple lèvre.

Ceci permet de participer de manière efficace à la réalisation d'une étanchéité entre des éléments de planchers consécutifs.

De manière préférentielle, lesdits chants définissent un joint à double ou à triple lèvre.

Ceci permet d'améliorer encore davantage l'étanchéité entre des éléments de plancher consécutifs.

Selon une caractéristique préférentielle de l'invention, lesdits perçages sont ménagés dans une desdites cavités sur deux.

Le fait de percer un élément de plancher pour y introduire des crépines tend à réduire sa résistance mécanique. Toutefois, le fait qu'un élément de plancher selon l'invention comprenne une peau supérieure et une peau inférieure séparées par des renforts ou raidisseurs permet à celui-ci de bénéficier d'une excellente résistance mécanique compte tenu qu'il existe de nombreuses zones dans lesquelles les fibres du matériau composite qui le constitue ne sont pas brisées. En outre, le fait que les perçages sont ménagés dans une cavité sur deux contribue à augmenter encore davantage la résistance mécanique d'un plancher filtrant composé par l'emboîtement d'une pluralité d'éléments de plancher selon l'invention. La partie non perforée constitue dans ce cas un véritable profilé carré intègre, comme ceux utilisés en structures composite.

Selon un aspect avantageux de l'invention, lesdits perçages logent des crépines, lesdites crépines comprenant une queue tubulaire dont une première extrémité est en partie filetée et débouche sur une tête de diffusion reposant contre ladite peau supérieure, lesdites crépines étant vissées dans des inserts comprenant un élément tubulaire dont une extrémité est en partie taraudée et l'autre extrémité présente un épaulement reposant contre ladite peau inférieure.

Cette mise en œuvre permet d'éviter que de l'eau filtrée pénètre dans les alvéoles ou cavités d'un élément de plancher au cours du traitement d'une eau ce qui contribue à limiter la prolifération microbienne. Ceci permet encore de solidariser des crépines sur une peau de faible épaisseur, par exemple de l'ordre de 3 à 8 millimètres.

Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, chacun desdits inserts comprend des moyens de blocage en rotation dudit insert à l'intérieur du perçage dans lequel il est introduit.

Cette mise en œuvre permet de faciliter la mise en place des crépines du fait qu'il n'est pas nécessaire de maintenir l'insert pour l'empêcher de tourner lorsqu'une crépine y est vissée.

Chacun desdits inserts comprend préférentiellement des moyens de maintien dudit insert à l'intérieur du perçage dans lequel il est introduit lorsqu'il ne coopère avec aucune crépine.

Ceci facilite la maintenance des crépines du fait que leur démontage ne s'accompagne pas d'une chute dans le fond du filtre de l'insert nécessaire à leur solidarisation au plancher.

Dans ces cas, lesdits moyens de blocage en rotation et/ou lesdits moyens de maintien comprennent de manière avantageuse au moins un ergot joignant ledit élément tubulaire et ledit épaulement. La mise en œuvre d'un ou de tels ergots sur les inserts permet de remplir ces fonctions de manière simple, économique, mais efficace.

Le maintien d'un insert à l'intérieur du perçage dans lequel il est introduit lorsqu'il ne coopère avec aucune crépine pourra également être obtenu en emmanchant à force Pinsert dans l'élément de plancher lors de sa mise en place.

Selon un mode de réalisation préférentiel, un élément selon l'invention comprend des moyens d'auto portage qui comprendront préférentiellement des pieds.

Ceci facilite l'assemblage d'un plancher de fïltration au moyen d'éléments de plancher selon l'invention du fait qu'il ne requiert pas la réalisation préalable d'une poutraison pour les faire reposer.

La présente invention couvre également un plancher filtrant comprenant une pluralité d'éléments de plancher tels que décrits ci avant, lesdits éléments étant assemblés les uns aux autres par emboîtement.

6. Liste des figures

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés, parmi lesquels :

la figure 1 illustre une vue en perspective d'une portion d'un élément de plancher selon l'invention ;

la figure 2 illustre une vue en perspective d'une portion d'une variante de l'élément de plancher illustré à la figure 1 dans laquelle la densité par mettre carré de perçage le traversant est supérieure ;

la figure 3 illustre une crépine destinée à être solidarisée à un élément de plancher selon l'invention ;

la figure 4 illustre un insert destiné à être mis en œuvre pour solidariser la crépine illustrée à la figure 3 à un élément de plancher selon l'invention ; la figure 5 illustre la solidarisation d'une crépine à un élément de plancher selon l'invention ; la figure 6 illustre des moyens de support d'éléments de plancher selon l'invention ;

la figure 7 illustre une vue en coupe de l'assemblage par emboîtement de deux éléments de plancher selon l'invention ;

la figure 8 illustre une vue partielle en perspective de l'assemblage de plusieurs éléments de plancher selon l'invention sur une poutraison ;

la figure 9 illustre la mise en œuvre d'une cornière à la périphérie d'un plancher constitué par l'assemblage d'éléments de plancher selon l'invention ;

la figure 10 illustre une vue partielle en perspective d'une traverse à la jonction entre des éléments de plancher selon l'invention ;

les figures 11 et 12 illustrent deux variantes des chants d'un élément de plancher selon l'invention.

7. Description d'un mode de réalisation de l'invention

7.1. Rappel du principe de l'invention

Le principe général de l'invention repose sur la mise en œuvre d'éléments de plancher en matériau composite armé de fibres de verre présentant une peau inférieure et une peau supérieure séparées par des renforts avec lesquels elles définissent des cavités intérieures pour construire un plancher filtrant par emboîtement.

Des éléments de plancher selon l'invention sont très légers et très résistants. Ils peuvent ainsi être aisément manipulés en vue d'être emboîtés les uns dans les autres pour composer un plancher filtrant de manière simple, sans nécessiter l'utilisation d'outils de levage complexe et le recours à une main d'œuvre qualifiée. Ils présentent en outre une grande résistance à la corrosion ce qui leur garantie une longue durée de vie. Par ailleurs, les flux à travers le plancher sont améliorés par une implantation homogène des crépines rendu possible compte tenu de l'absence d'armature métallique au sein des éléments de plancher.

7.2. Exemple d'un élément de plancher selon l'invention On présente, en relation avec la figure 1, un mode de réalisation d'un élément de plancher selon l'invention.

Ainsi que cela apparaît sur cette figure 1, un tel élément de plancher 10 se présente sous la forme d'un profilé longiligne en matériau composite armé de fibres de verre. Dans ce mode de réalisation, cet élément de plancher 10 est pultrudé. Il présente une longueur de six mètres, une largeur de soixante centimètres et une masse d'environ 22,5 kg/m 2 .

Le matériau composite dont est constitué l'élément de plancher 10 comprend une matrice de résine thermodurcissable. Cette résine peut être en polyester, en vinylester ou en époxy en fonction de l'agressivité de l'eau à traiter.

La matrice est renforcée respectivement par :

un premier tissus de verre de type Mat Unifïlo® d' OCV,

des fibres longues de type Stratifïl ou « roving » en anglais, et

un tissu de verre de type Mat Unifïlo® d' OCV.

Sa composition est complétée par un voile de surface non-tissé à base de fibres de polyester qui recouvre la surface extérieure pour offrir une protection supplémentaire contre les agressions chimiques et/ou atmosphériques comme le rayonnement UV.

Il comprend une peau inférieure 12 et une peau supérieure 1 1 essentiellement parallèles l'une à l'autre. Ces peaux inférieure 12 et supérieure 1 1 sont séparées par des renforts 13 qui dans ce mode de réalisation s'étendent essentiellement perpendiculairement aux peaux inférieure 12 et supérieure 11.

Dans ce mode de réalisation, les peaux inférieure 12 et supérieure 11 , ainsi que les éléments de renforts 13 présentent une épaisseur d' environ quatre millimètres. Cette épaisseur pourra être comprise entre trois et huit millimètres et de manière préférentielle entre quatre et six millimètres. La distance séparant les peaux inférieure 12 et supérieure 11 est d'environ quatre-vingt millimètres.

Les peaux inférieure 12 et supérieure 1 1 définissent avec les renforts 13 des cavités intérieures 14.

Le profilé de cet élément de plancher 10 présente deux chants opposés 16 et 17 de formes complémentaires. En d'autres termes, deux éléments de plancher 10 similaires peuvent être assemblés par emboîtement en faisant coopérer le chant 16 de l'un d'entre eux avec le chant 17 de l'autre.

Le chant 16 présente une section en arc de cercle concave, c'est-à-dire qui est tournée vers l'intérieur du profilé. Le chant 17 présente une section en arc de cercle convexe, c'est-à-dire formant saillie à l ' extérieur du profilé. Les dimensions de ces chants 16 et 17 sont choisies de manière telle que la surface des peaux inférieures 12 et supérieures 1 1 d'éléments de plancher 10 consécutifs soient de préférence essentiellement jointives. Les chants 16 et 17 de deux éléments de plancher 10 consécutifs forment un joint à simple lèvre.

Dans une variante illustrée à la figure 11, le chant 16 pourra présenter une section en forme de « S » 110. Le chant 17 présentera alors une section complémentaire en forme de « S » 111. Les chants 16 et 17 de deux éléments de plancher 10 emboîtés l'un dans l'autre formeront alors un joint à double lèvre.

Dans une autre variante illustrée à la figure 12, le chant 16 pourra présenter une section sinusoïdale à trois crêtes, c'est-à-dire en forme de dos de dromadaire 120. Le chant 1 7 présentera alors une section de forme complémentaire 121. Les chants 16 et 17 de deux éléments de plancher 10 emboîtés l'un dans l'autre formeront alors un joint à triple lèvre.

L'élément de plancher 10 est traversé par une pluralité de perçages 15.

Chacun de ces perçages 15 traverse la peau supérieure 1 1 , la peau inférieure 12 selon un axe qui leur est essentiellement perpendiculaire, et passe par la cavité intérieure 14 délimitée par ces deux peaux 11, 12.

Ces perçages 15 sont répartis de manière uniforme à travers l'élément de plancher 10 le long d'axes rectilignes placés à intervalle régulier, parallèles à l'axe principal des cavités 14, passant dans le plan défini par une des peaux 11, 12 et s 'étendant essentiellement entre deux éléments de renfort 13.

Dans ce mode de réalisation, les perçages 15 sont ménagés dans une cavité 14 sur deux.

Dans la variante illustrée à la figure 2, les perçages 15 sont ménagés à travers chacune des cavités intérieures 14. Dans ce cas, la densité de perçages 15 est supérieure ce qui permettra d'augmenter le nombre de crépines solidarisées au plancher et par là la circulation de fluides à travers celui-ci. La résistance mécanique du plancher sera toutefois légèrement diminuée.

La densité des perçages 15 sera préférentiellement de l'ordre de cinquante perçages 15 par mètre carré de plancher.

Un élément de plancher 10 présente :

une résistance à la flexion de l'ordre de 250MPa, selon la norme ASTM D790 ;

- un module d'élasticité en flexion de l'ordre de 27 GPa, selon la norme Full bending ;

une résistance à la traction de l'ordre de 300 MPa, selon la norme ASTM D638.

Il peut supporter une charge de l'ordre de quatre tonnes et demie au mètre carré. Il offre donc une résistance mécanique comparable à celle d'un plancher en béton classique pour un poids environ six fois inférieur.

Comme cela est représenté sur la figure 5, les perçages 15 permettent de loger des crépines 30.

Ces crépines 30 comprennent, comme cela est représenté sur la figure 3, une queue 32. Cette queue 32 se présente sous la forme d'un tube de section cylindrique. Son diamètre est légèrement inférieur à celui des perçages 15 de manière qu'elle puisse y être logée. Une première extrémité de cet élément tubulaire présente une partie filetée 33 qui débouche sur une tête de diffusion 31.

Chaque crépine 30 est solidarisée à l'élément de plancher 10 au moyen d'un insert 40.

Chaque insert 40 comprend, comme cela est représenté sur la figure 4, un élément tubulaire 41 de section cylindrique. Son diamètre est légèrement supérieur à celui des perçages 15 de manière telle qu'il puisse y être logé à force. Cet élément tubulaire 41 présente une extrémité taraudée 43. Son autre extrémité présente un épaulement 42. L'épaulement 42 et l'élément tubulaire 41 sont joints par un ergot 44 s'étendant sur une portion de leur périphérie.

Chaque crépine 30 est solidarisée à un élément de plancher 10 de la manière suivante.

Un insert 40 est inséré à force dans une cavité intérieure 14 en introduisant son extrémité taraudée 43 dans un perçage 15 traversant la peau inférieure 12 de l'élément de plancher 10. Il est poussé à l'intérieur de ce perçage 15 jusqu'à ce que son épaulement 42 vienne en appui contre la peau inférieure 12. Dans cette position, l'ergot 44 coopère avec un logement de forme complémentaire ménagé dans la peau inférieure 12. L'insert 40 est alors bloqué en rotation à l'intérieur de Γ élément de plancher 10.

Dans ce mode de réalisation, le fait d'insérer à force l'insert 40 dans un perçage 15 permet d'assurer la fonction de maintien de cet insert 40 à l'intérieur du perçage 15 dans lequel il est introduit lorsqu'il ne coopère avec aucune crépine 30. L'ergot 44 assure la fonction de blocage en rotation de l'insert 40 à l'intérieur du perçage 15 dans lequel il est introduit. Dans une variante, l'ergot 40 pourra assurer ces deux fonctions.

Un joint annulaire plat (non représenté) est placé autour de la queue 32 d'une crépine 30. Cette queue 32 est ensuite insérée à travers le perçage 15 qui traverse la peau supérieure 1 1 et débouche dans la cavité intérieure 14 dans laquelle l'insert 40 a été précédemment introduit. La queue 32 est coulissée à l'intérieur de l'insert 40 jusqu'à ce que sa partie filetée 33 entre en contact avec la partie taraudée 43 de l'insert 40. La crépine 30 est alors vissée dans l'insert 40 de manière telle que le joint annulaire soit comprimé entre la tête de diffusion 31 et la peau supérieure 1 1 de l'élément de plancher 10. Le blocage de la crépine 30 dans l'insert 40 peut être obtenu au moyen d'une clé à six pans coopérant avec un élément de forme complémentaire ménagé à la surface de la tête de diffusion 31.

7.3. Assemblage d'un plancher filtrant à partir d'éléments de plancher selon l'invention

Des éléments de plancher 10 peuvent être assemblés les uns aux autres pour former le plancher filtrant d'un filtre gravitaire. Un filtre gravitaire comprend une cuve présentant un fond, ou radier, à la périphérie duquel s'étendent des parois verticales. Un plancher est réalisé à l'intérieur de cette cuve de façon à délimiter une chambre inférieure et une chambre supérieure.

Le support du plancher est assuré au moyen de poutres 60 distantes les unes des autres de cinquante à cent centimètres.

Comme cela est représenté sur la figure 6, les poutres 60 présentent une âme 61 de part et d'autre de laquelle s'étendent deux portées 62. Elles reposent sur des poteaux 63 disposés à intervalle régulier (un seul est représenté sur la figure 6) et dont l'extrémité inférieure présente une embase 64 destinée à reposer sur le radier du filtre. Ils y sont solidarisés au moyen de tiges filetées coulées dans le radier, et d'écrous (non représentés).

Après que la poutraison a été réalisée, des joints en mousse (non représentés) sont déposés sur les portées 62 des poutres 60, puis des éléments de plancher 10 y sont déposés et emboîtés les uns dans les autres de façon à constituer le plancher du filtre gravitaire.

Les éléments de plancher 10, munis de leurs crépines 30, sont déposés un à un sur les poutres 60 en sorte que leur peau inférieure 12 repose contre les portées 62 des poutres 60 ou plus exactement sur les joints en mousse qui y reposent, et que chacune de leurs extrémités, et non de leurs chants, vient en butée contre une âme 61 . Ils y sont déposés de manière telle que les poutres 60 s 'étendent perpendiculairement à leur axe d'emboîtement, c'est-à-dire perpendiculairement aux chants 16, 17 par lesquels ils sont emboîtés.

L'emboîtement des éléments de plancher 10 est obtenu en faisant coopérer le chant 16 d'un élément de plancher 10 avec le chant 17 de l'élément suivant, comme cela est représenté à la figure 7.

Les éléments de plancher 10 sont solidarisés aux poutres 60 au moyen de goujons solidaires des âmes 61 , de plaques métalliques 80 reposant sur leur peau supérieure 11 et d'écrous.

Des joints d'étanchéité sont réalisés : à la surface du plancher dans les gorges 70 ménagées à la jonction des éléments de plancher 10,

dans l' espace 81 séparant, au-dessus des âmes 61, les extrémités d'éléments de plancher 10 consécutifs,

tout le long de la périphérie du plancher entre ses contours et les parois du filtre gravitaire.

Des cornières 90 reposant tout le long de la périphérie du plancher et recouvrant le joint périphérique sont ensuite solidarisées au moyen de boulons aux parois du filtre gravitaire.

Des traverses 100 sont déposées à intervalle régulier à la surface du plancher, perpendiculairement aux poutres 60 auxquelles elles sont solidarisées au moyen de plaques métalliques 101 et de vis.

7.4. Variante

Dans une variante, les éléments de plancher 10 pourront comprendre des moyens d'auto portage, comme des pieds. Cette mise en œuvre permettra d'éviter la réalisation d'une poutraison pour y faire reposer le plancher.