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Patent Searching and Data


Title:
COMPOSITION CONTAINING FLOUR AND APPLICATION THEREOF FOR MAKING PAPER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1998/044002
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a novel starch composition with controlled viscosity when it is placed in aqueous suspension, characterised in that it comprises flour treated with a sulphur compound.

Inventors:
TRISTANT JEAN-MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/FR1998/000645
Publication Date:
October 08, 1998
Filing Date:
March 31, 1998
Export Citation:
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Assignee:
TRISTANT JEAN MICHEL S A (FR)
TRISTANT JEAN MICHEL (FR)
International Classes:
C08B30/02; C08B30/04; D21H17/28; D21H19/54; D21H11/14; D21H19/38; D21H23/28; D21H23/50; (IPC1-7): C08B30/02; C08B30/04; D21H17/28
Foreign References:
FR1422395A1965-12-24
Attorney, Agent or Firm:
Debay, Yves (122 Elys�e 2, La Celle Saint Cloud, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Nouvelle composition d'amidon ayant une viscosité contrôlée lorsqu'elle est mise en suspension aqueuse, caractérisée en ce qu'elle comprend une farine traitée par un composé soufré.
2. Nouvelle composition selon la revendication 1, caractérisée en ce que le composé soufré est choisi parmi comme le dioxyde de soufre, un monosulfite ou un bisulfite d'un métal alcalin, de préférence un sulfite de sodium.
3. Composition selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle contient 99,8975 kg de farine et 100 g de sulfite de sodium et éventuellement 2,5 g d'une enzyme contrôlant la gélification des pentosènes.
4. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle est préparée à partir d'un mélange concentré contenant 10 kg de sulfite, 89,75 kg de farine et 250 g d'enzymes, ledit concentré étant mélangé dans une proportion déterminée avec le farine.
5. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que la proportion est à 1 %, c'estàdire 1 kg de concentré pour 99 kg de farine.
6. Procédé de fabrication de papier dans lequel on introduit une suspension aqueuse de fibres de cellulose dans une caisse de tte d'une machine à papier, on dépose la suspension sur une grille (2), on essore le tapis de fibres par gravitation, on presse le tapis de fibres par des rouleaux presseurs (3) et on sèche le tapis de fibres par passage entre des rouleaux sécheurs (4), caractérisé en ce qu'on mélange la composition selon l'une des revendications précédentes avec de l'eau pour la mettre en suspension, on pulvérise la suspension aqueuse sur le tapis de fibres humides, avant les rouleaux presseurs.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'on mélange la composition avec l'eau dans une quantité comprise entre 2 pour 1 (100 g de composé pour 50 g d'eau), et 1 pour 1000 I d'eau).
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'on mélange la composition dans une quantité de 100 g de composé pour un litre d'eau.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 6 ou 8, caractérisé en ce qu'on pulvérise la composition aqueuse contenant de I'amidon et du sulfite de sodium, sur le tapis de fibres, entre la caisse de tte (1) et les rouleaux presseurs (3), à !'aide d'une rampe (7) munie de buses, et à température ambiante.
10. Procédé selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que les fibres de cellulose qui sont mises en suspension sont des fibres provenant de papier recyclé.
11. Procédé de fabrication de papier dans lequel on introduit une suspension aqueuse de fibre de cellulose dans une caisse de tte d'une machine à papier, on dépose la suspension sur une grille (2), on essore le tapis de fibres par gravitation, on presse le tapis de fibres par des rouleaux presseurs (3) et on sèche le tapis de fibres par passage entre des rouleaux sécheurs (4), caractérisé en ce que la proportion de composé soufré de la composition selon l'une des revendications 1 à 5 est dissoute dans de l'eau, la solution aqueuse ainsi obtenue étant ensuite mélangée à la farine pour former une suspension aqueuse pulvérisée ensuite sur le tapis de fibres humides, avant les rouleaux presseurs (3).
Description:
COMPOSITION COMPRENANT DE LA FARINE ET SON APPLICATION A LA FABRICATION DU PAPIER.

La présente invention concerne une nouvelle composition à base de farine, cette composition étant destinée à tre mise en dispersion aqueuse et utilisée lors de la fabrication de papier, notamment à partir de papier recyclé.

L'objet de cette farine est de recharger en amidon les papiers réalisés à partir de papiers recyclés qui ne contiennent plus de fibres. Le papetier recherche un amidon polymérisable.

On utilise déjà en papeterie de l'amidon au cours de la fabrication du papier. Cet amidon peut tre introduit avant la caisse de tte, dans le mélange de fibres de cellulose et d'eau, pour servir de liant. II peut aussi tre déposé sur le tapis de fibres de cellulose, après essorage de l'eau et avant passage entre les rouleaux compresseurs et les rouleaux sécheurs.

L'amidon est une substance végétale de réserve contenue dans les graines de céréales comme le blé, le maïs, le riz, le manioc, de légumineuses, dans les pommes de terre, etc. Leur teneur dans les graines varie de 40 à 70 %. II se présente en grains microscopiques de dimensions et de formes variables suivant leur origine végétale. L'amidon est comme la cellulose, un polyholoside. Le motif élémentaire est l'alpha glucose et la structure de l'amidon est très ramifiée. Dans les graines, se trouvent en outre des protéines comme le gluten. La farine de blé comporte donc des glucides 80 % d'amidon, 12 % de protéines comme le gluten.

Lorsque la farine est utilisée pour faire du pain, le raffermissement de la pâte est dû à un accroissement des liaisons entre les chaînes protéiques du gluten par suite d'une transformation par oxydation de la cystéine en cystine. Le gluten joue un rôle essentiel dans la fabrication du pain, car le réseau glutinique enferme le CO2 qui provient de la

fermentation. S'il n'y a pas de réseau glutinique, les bulles ne sont plus enfermées.

Lorsque I'amidon est utilisé pour la papeterie, on souhaite un amidon dépourvu de gluten car celui-ci augmente la viscosité de la composition aqueuse d'amidon et provoque des tâches sur le papier. Pour séparer I'amidon du gluten, on utilise actuellement deux techniques : la dégradation enzymatique du gluten, avec élévation de température et la turbo-séparation. Les granules d'amidon et de gluten n'ont pas la mme taille ni le mme poids, ni la mme densité et par turbulence, on fait une séparation du gluten. Les enzymes protéases sont coûteuses ainsi que la séparation par turbulence.

On a décrit dans le document FR-A-2 732 036 un procédé de production de pâtes d'amidon ayant une viscosité contrôlée en ajoutant une protéase à I'amidon qui a été précuit par des moyens enzymatiques ou thermochimiques. Un tel amidon est utilisé en papeterie.

Dans le document US No. 3 753 857, on a décrit un procédé de préparation d'amidon à partir de blé ou de maïs en soumettant une suspension d'amidon à 30-40 °C, en ajustant le pH à 3-3,5 et en ajoutant une enzyme protéinase dans les quantités de 0,013 à 0,026 %, en faisant réagir pendant 12 heures et plus, puis en ajustant le pH à 5,5-6 et en ajoutant 3,0 à 4,0 % en poids d'un phosphate monobasique, en réajustant le pH à 5,5-6 et en séchant. On obtient un amidon qui est utilisé en papeterie et qui permet d'améliorer la résistance au déchirement et à i'éclatement du papier, ainsi que son opacité.

On a décrit dans le document EP-A-144 602 un procédé de séparation du gluten comprenant les étapes de séparation par centrifugation à contre courant.

Dans le document EP-A-397 704, on a décrit un procédé de dénaturation du gluten comprenant le traitement de gluten sec ou humide sous des conditions acides à un pH inférieur à 5, en laissant le gluten acidifié à 10-40 °C pendant 1 minute ou plus. On obtient un gluten qui a

une capacité émulsifiante supérieure à 10, une solubilité améliorée une capacité améliorée à retenir !'eau et qui forme des mousses stables.

Tous ces procédés qui permettent de dénaturer le gluten ou de séparer le gluten de I'amidon sont coûteux.

En papeterie, on est dans l'obligation d'utiliser de I'amidon qui a été traité de façon qu'il soit le plus pur possible. Or, on utilise de grandes quantités d'amidon pour fabriquer le papier. Cette matière première est donc chère. On souhaite donc utiliser de la farine plutôt que de I'amidon.

Le papetier recherche un amidon polymérisable. Quand on utilise de la farine à la place de l'amidon, le problème est la présence du gluten. Dans 100 g de farine (taux d'humidité courant) il y a 30 g de gluten humide et si on ajoute de 1'eau à la farine, le gluten se forme en un réseau gluténique que l'on ne peut pas dissoudre et qui pose des problèmes dans la machine à papier, notamment sur les tapis, les rouleaux et qui les encrasse.

L'invention a donc pour but de fournir une farine qui puisse tre utilisée en papeterie.

Un autre but de l'invention est de fournir un procédé de fabrication d'une farine qui ne contienne pas de gluten, ce procédé étant rapide et bon marché.

Un autre but de l'invention est de fournir un procédé de fabrication de papier, notamment de papier recyclé, en utilisant une farine sans gluten.

A cet effet, l'invention concerne une nouvelle composition d'amidon ayant une viscosité contrôlée lorsqu'elle est mise en suspension aqueuse, comprenant une farine et un composé soufré comme le dioxyde de soufre ou le sulfite, par exemple un monosulfite ou un bisulfite de métal alcalin, par exemple un monosulfite de sodium. L'invention est remarquable du fait que l'addition d'oxyde de soufre ou de dioxyde de soufre ou de sulfite aux farines alimentaires est interdite du fait de leur nocivité.

La composition selon l'invention comprend de préférence 100 kg de farine et 100 g de sulfite de sodium. De préférence, la composition comprend en outre 2,5 g d'une enzyme contrôlant la gélification des pentosènes. Les pentosènes sont des protéines qui se gélifient. On contrôle la gélification des pentosènes par des enzymes telles que la xylanase 5000 vendue dans le commerce par la société GIST- BROCADES (ROISSY, France) et la fermizyne vendue par la mme société.

L'invention est remarquable du fait que les produits soufrés qui sont rajoutés à la farine détruisent les ponts disulfurés du gluten. Du fait de la rupture de ces ponts disulfurés, le gluten ne peut plus former de réseau.

Le gluten est dénaturé et lorsqu'on rajoute de l'eau à la composition selon l'invention, le gluten ne peut former de réseau qui augmenterait la viscosité de la suspension aqueuse de farine.

La présente invention concerne en outre un procédé de fabrication de papier. De manière connue, on introduit une suspension aqueuse de fibres de cellulose dans une caisse de tte d'une machine à papier, on dépose la suspension sur une grille, par exemple une grille d'une machine à papier Fourdrinier, on essore le tapis de fibres par gravitation, on presse le tapis de fibres par des rouleaux presseurs et on sèche le tapis de fibres par passage entre des rouleaux sécheurs. Le procédé selon l'invention est tel qu'on mélange la composition selon l'invention avec de l'eau pour la mettre en suspension, on pulvérise la suspension aqueuse sur le tapis de fibres humides, avant les rouleaux presseurs.

Si on pulvérise un amidon obtenu selon la technique antérieur, à savoir ayant été traité par des enzymes ou par turbo séparation, les tapis et les rouleaux de la machine à papier sont encrassés, maigre des agitateurs qui homogénéisent la suspension d'amidon. En effet, I'amidon contient encore un peu de gluten qui augmente la viscosité de la suspension d'amidon. Le traitement par enzymes selon la technique

antérieure donne de bons résultats, mais est couteux, tandis que le traitement par turbo séparation est couteux et pau satisfaisant.

Selon l'invention, on pulvérise la composition aqueuse contenant de l'amidon, par exemple, sous forme de farine entière et de sulfite de sodium, à I'aide d'une rampe munie de buses, et ce à température ambiante. On régie les buses de façon à éviter la formation de mousse.

Selon l'invention, les fibres de cellulose qui sont mises en suspension sont des fibres provenant de papier recyclé. On sait que de plus en plus, on récupère les vieux papiers, on leur fait subir un traitement pour enlever l'encre et les autres composants entrant dans la composition du papier, puis on récupère les fibres de cellulose que l'on introduit en caisse de tte. Ainsi, ces vieux papiers qui sont réutilisés permettent de protéger les forts, notamment les forts de feuillus tels que chnes, bouleaux, frnes qui sont coupés pour fabriquer de la pâte à papier pour papiers de luxe. De plus, les feuillus poussent lentement et donc ils sont plus rares que les pins ou sapins ou mme l'eucalyptus qui pousse très vite.

La description suivante, en regard du dessin annexé à titre d'exemple non limitatif permettra de comprendre comment l'invention peut tre mise en pratique.

La Figure unique est une vue schématique d'une machine à papier utilisant la composition selon l'invention.

La machine à papier comporte, de manière connue, une caisse de tte 1. Dans cette caisse de tte parvient la suspension aqueuse de fibres de cellulose, cette suspension pouvant contenir des charges minorâtes, de l'oxyde de titane pour lui conférer de la blancheur, des liants et autres composés traditionnellement utilisés en papeterie. La machine comprend une toile 2 qui le plus souvent est horizontale. Cette toile reçoit la suspension de fibres, et par gravité, l'eau s'égoutte et le tapis de fibres est ensuite pressé en passant entre des rouleaux presseurs 3, I'eau étant alors fortement exprimée. Puis, le tapis de fibres passe entre des rouleaux

sécheurs 4 qui sont à température élevée et qui permettent d'obtenir le degré d'humidité souhaité du papier terminé. Enfin le papier est enroulé pour former un rouleau 5 de plusieurs tonnes.

Par exemple, la composition est proportionnée à 1 %, c'est-à-dire 1 kg de mélange concentré pour 100 kg de farine. Mais la composition peut tre proportionnée à moins ou plus de 1 %. Par exemple, si la composition est proportionnées à 2 %, on a 2 kg de concentré pour 98 kg de farine.

Selon l'invention, la composition peut-tre préparée à partir d'un mélange concentré contenant 10 kg de sulfite, 89,75 kg de farine et 250 g d'enzymes, le mélange concentré étant mélangé dans une proportion déterminée avec la farine.

Selon l'invention, on mélange intimement, par agitation 89,75 kg le farine de céréale, de préférence de blé, avec 10 kg de sulfite de sodium NaHSO3. On rajoute éventuellement 250 g d'enzyme réglant la viscosité du pentosène.

Cette composition peut tre fabriquée à sec et vendue sous forme de poudre.

On introduit la composition selon l'invention dans un bac 6 et on la mélange avec de l'eau. De préférence, on mélange 1 kg de la composition avec 1 tonne d'eau (mélange à 1 pour 1000). Puis, par une rampe 7 placée au-dessus du tapis de fibres, on pulvérise la composition en suspension aqueuse sur le tapis de fibres. On obtient un papier ayant un bel aspect. Les rouleaux et les tapis de la machine à papier ne sont pas encrassés.

Avantageusement, l'introduction du composé soufré, par exemple des sulfites, dans la farine s'effectue par l'intermédiaire d'une solution aqueuse dans laquelle est dissoute la proportion de composé soufré, et éventuellement d'enzymes, correspondant à la composition selon l'invention. Cette adjonction du composé soufré par l'intermédiaire d'une

solution aqueuse permet une meilleure efficacité du composé soufré et donc un taux de gluten dénaturé plus important.

II est possible de mélanger la composition avec 1'eau dans la proportion de 2 pour 1, (100 g de composé pour 50 g d'eau) jusqu'à, par exemple, une proportion de 1 pour 1000 (1 kg de composé pour 1 tonne d'eau), la proportion d'eau étant déterminée pour avoir un mélange plus ou moins pâteux ou plus ou moins liquide.

Par exemple, on mélange la composition dans une quantité de 100 g de composé pour un litre d'eau.

On peut utiliser des fibres de cellulose provenant de papier recyclé.

On peut aussi éventuellement utiliser la composition selon l'invention dans une « sauce » de couchage, à savoir une suspension contenant la composition selon l'invention et de l'oxyde de titane. Le couchage a pour but de rendre la surface du papier moins poreuse et de transformer la macro porosité superficielle du papier en micro porosité contrôlée.

On peut utiliser du monosulfite ou du bisulfite ou SO2 pour dénaturer le gluten. Dans le cas où on utilise le dioxyde de soufre, on fait passer un courant de ce gaz dans la farine. Ce courant peut tre introduit sur lit fluidisé de la farine.