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Title:
COMPOSITIONS COMPRISING A FATTY PHASE AND AN AQUEOUS PHASE IN THE FORM OF SOLID SPHERES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/167309
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a composition, in particular a cosmetic composition, comprising a fatty phase and an aqueous phase, said aqueous phase being substantially immiscible with the fatty phase, at ambient temperature and atmospheric pressure, wherein: - the aqueous phase is in the form of spheres (S1) that are solid at ambient temperature and atmospheric pressure, comprising at least one hydrophilic gelling agent, which is preferably heat-sensitive, and - the fatty phase comprises at least one lipophilic agent having a suspending capacity, which is preferably thixotropic, preferably a hydrophobic silica.

Inventors:
REHAULT LAURENCE (FR)
GOUTAYER MATHIEU (FR)
Application Number:
PCT/EP2018/056755
Publication Date:
September 20, 2018
Filing Date:
March 16, 2018
Export Citation:
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Assignee:
CAPSUM (FR)
International Classes:
A61K8/25; A61K8/06; A61K8/73; A61K8/895; A61K8/92; A61K8/98; A61Q1/04; A61Q1/10; A61Q13/00
Domestic Patent References:
WO2012120043A22012-09-13
WO2012120043A22012-09-13
WO2001019333A12001-03-22
WO2016030842A12016-03-03
WO2015055748A12015-04-23
Foreign References:
FR3025100A12016-03-04
FR3025099A12016-03-04
US20110318399A12011-12-29
FR2999921A12014-06-27
US7470725B22008-12-30
EP0295886A21988-12-21
EP0242219A21987-10-21
EP0285886A11988-10-12
EP0765656A11997-04-02
JPS61194009A1986-08-28
US0553893A1896-02-04
EP0095189A21983-11-30
US5156911A1992-10-20
US5981680A1999-11-09
US20020005562A12002-01-17
US5221534A1993-06-22
JPH02295912A1990-12-06
EP2353577A22011-08-10
FR1558849A1969-01-20
FR3025100A12016-03-04
FR3025099A12016-03-04
Other References:
"handbook of Pharmaceutical Excipients", 5EME EDITION, pages: Plll
BRINKER CJ.; SCHERER G.W.: "Sol-Gel Science", 1990, ACADEMIC PRESS
THE JOURNAL OF THE AMERICAN CHEMICAL SOCIETY, vol. 60, February 1938 (1938-02-01), pages 309
VAN DE HULST, H.C.: "Light Scattering by 20 Small Particles", 1957, WILEY
Attorney, Agent or Firm:
BLOT, Philippe et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Composition, notamment cosmétique, comprenant une phase grasse et une phase aqueuse, dans laquelle :

- la phase aqueuse est sous forme de sphères (S1 ) solides à température ambiante et pression atmosphérique, comprenant au moins un agent gélifiant hydrophile, de préférence thermosensible, et

- la phase grasse comprend au moins un agent lipophile ayant un pouvoir suspensif, de préférence thixotrope, de préférence une silice hydrophobe.

2. Composition selon la revendication 1 , dans laquelle l'agent gélifiant hydrophile est choisi dans le groupe constitué des agents de texture naturels, des agents de texture semi-synthétiques, des agents de texture synthétiques, et de leurs mélanges.

3. Composition selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle l'agent gélifiant hydrophile est choisi parmi les agents de texture naturels thermosensibles, en particulier l'agar-agar.

4. Composition selon la revendication 1 à 3, dans laquelle la teneur en agent(s) gélif iant(s) hydrophile(s) est comprise entre 0,1 % et 15%, de préférence entre 0,3% et 10%, préférentiellement entre 0,5% et 5%, notamment entre 0,8% et 3%, en particulier entre 1 % et 2%, en poids par rapport au poids de phase aqueuse de ladite composition.

5. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle la teneur en agent(s) gélifiant(s) hydrophile(s) est comprise entre 0,5% et 0,9% en poids par rapport au poids de phase aqueuse de ladite composition.

6. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle la phase aqueuse comprend au moins deux agents gélifiants hydrophiles, l'un au moins étant un agent gélifiant hydrophile thermosensible.

FEU I LLE RECTI FI ÉE (RÈG LE 91) ISA/ EP

7. Composition selon la revendication 1 à 6, dans laquelle la teneur en agent(s) gélifiant(s) hydrophile(s) thermosensible(s) est comprise entre 0,1 % et 15%, de préférence entre 0,3% et 10%, préférentiellement entre 0,5% et 5%, notamment entre 0,8% et 3%, en particulier entre 1 % et 2% voire entre 0,3% et 0,8%, en poids par rapport au poids de phase aqueuse de ladite composition.

8. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans laquelle la teneur en phase aqueuse est comprise entre 1 % et 30%, notamment entre 1 ,5% et 20%, en particulier entre 2% et 10%, de préférence entre 3% et 7%, et préférentiellement entre 4% et 6%, en poids par rapport au poids total de ladite composition.

9. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans laquelle la teneur en phase grasse est comprise entre 70% et 99%, de préférence entre 70% et 95%, notamment entre 75% et 90%, et préférentiellement entre 80% et 85%, en poids par rapport au poids total de ladite composition.

10. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans laquelle l'agent lipophile ayant un pouvoir suspensif est choisi parmi les agents gélifiants lipophiles organiques ou minéraux, polymériques ou moléculaires ; les corps gras solides à température et pression ambiante ; et leurs mélanges.

11. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans laquelle l'agent lipophile ayant un pouvoir suspensif est choisi parmi les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes.

12. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 1 1 , dans laquelle la teneur en agent(s) lipophile(s) ayant un pouvoir suspensif est comprise entre 0,5% et 99,50%, de préférence entre 1 ,5% et 70%, en particulier entre 2,5% et 60%, et préférentiellement entre 3% et 50%, voire encore entre 1 % et 8%, et mieux encore entre 2,5% et 6%, en poids par rapport au poids total de la phase grasse, voire par rapport au poids total de la composition.

13. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans laquelle la phase grasse comprend au moins une huile, de préférence au moins une

FEU I LLE RECTI FI ÉE (RÈG LE 91) ISA/ EP huile non volatile, la teneur en huile(s) étant de préférence comprise entre 0,5% et 99% en poids par rapport au poids total de la phase grasse de ladite composition.

14. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, comprenant au moins un agent colorant dans la phase aqueuse et/ou la phase grasse.

15. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisée en ce qu'elle ne comprend pas de tensioactif.

16. Procédé non thérapeutique de traitement cosmétique d'une matière kératinique, en particulier les lèvres et/ou les paupières, comprenant au moins une étape d'application sur ladite matière kératinique d'au moins une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 15.

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Description:
COMPOSITIONS COMPRENANT UNE PHASE GRASSE ET UNE PHASE AQUEUSE SOUS FORME DE SPHÈRES SOLIDES

La présente invention a pour objet des compositions, notamment cosmétiques, comprenant une phase grasse et une phase aqueuse, ladite phase aqueuse étant sous forme de sphères solides. Elle a également pour objet l'utilisation cosmétique desdites compositions, notamment pour le maquillage et/ou le soin des matières kératiniques, en particulier des lèvres et/ou des paupières.

Un problème récurrent avec des compositions cosmétiques de type gloss (ou brillant à lèvres), rouges à lèvres, eyeliners et eye gloss, est leur caractère collant et/ou leur faible capacité à hydrater les lèvres ou les paupières en continu. Cela s'explique par leur caractère majoritairement anhydre. En effet, il est difficile de maintenir l'eau sous une forme stabilisée dans de telles compositions.

Egalement, de telles compositions classiques de type gloss, rouges à lèvres, eyeliners et eye gloss, qui confèrent un degré élevé de brillance sur la surface des lèvres ou des paupières, nécessitent la présence de fluides de silicone dans la composition. Les silicones liquides sont connues pour leurs indices de réfraction élevés qui fournissent brillance. Cependant, il y a un souhait de s'affranchir de la mise en œuvre de ces types de fluides de silicone, compte tenu de leurs profils environnementaux pauvres et en ce qu'ils sont relativement coûteux.

Il existe donc à ce jour un besoin pour de nouvelles compositions, ayant à la fois une brillance élevée et des capacités d'hydratation, de fraîcheur et de confort à l'application satisfaisantes, de préférence dénuées d'huiles de silicone.

La présente invention a pour but de fournir une composition, notamment cosmétique, et en particulier de type gloss, rouges à lèvres, concrètes, eyeliners et eye gloss, ayant à la fois une brillance élevée et des capacités d'hydratation, de fraîcheur et de confort à l'application satisfaisantes.

La présente invention a également pour but de fournir une composition, notamment cosmétique, et en particulier de type gloss, rouges à lèvres, concrètes, eyeliners et eye gloss, présentant un degré de brillance satisfaisant tout en étant capable de conférer une bonne tenue dans le temps avec un collant moindre, une bonne hydratation ainsi qu'une fraîcheur et un confort à l'application. La présente invention a également pour but de fournir une telle composition dénuée d'huile de silicone.

La présente invention a également pour but de fournir une composition, notamment cosmétique, et en particulier de type gloss, rouges à lèvres, eyeliners et eye gloss, présentant une hydratation immédiate à l'application, et pouvant durer jusqu'à plus de six heures après l'application.

La présente invention a également pour but de fournir une composition permettant de stabiliser dans le temps une phase aqueuse dispersée dans une phase grasse sans recourir nécessairement à des systèmes de stabilisation classiques, par exemple de type membrane, écorce ou coacervat, à l'interface entre la phase grasse et la phase aqueuse.

Selon un mode de réalisation particulier, la présente invention a également pour but de fournir une composition, notamment cosmétique, et en particulier de type gloss, rouges à lèvres, eyeliners et eye gloss, comprenant une phase grasse transparente ou tout du moins translucide.

Ainsi, la présente invention concerne une composition, notamment cosmétique, comprenant une phase grasse et une phase aqueuse, ladite phase aqueuse étant sensiblement immiscible avec la phase grasse, à température ambiante et à pression atmosphérique, dans laquelle :

- la phase aqueuse est sous forme de sphères (S1 ) solides à température ambiante et pression atmosphérique, comprenant au moins un agent gélifiant hydrophile, de préférence thermosensible, et

- la phase grasse comprend au moins un agent lipophile ayant un pouvoir suspensif, de préférence thixotrope, de préférence une silice hydrophobe.

Selon l'invention, un agent est dit thixotrope si sous contrainte (ou gradient de vitesse) constante, la viscosité apparente de la phase comprenant ledit agent diminue au cours du temps. La propriété physique de la thixotropie est donc :

- laissée au repos prolongé, la phase thixotrope va se restructurer (sa viscosité augmente) ;

- sous contrainte suffisamment élevée pour casser la structure formée au repos, la phase peut s'écouler et se déstructurer. Sa viscosité baisse avec la progression de la déstructuration.

Une composition selon l'invention se présente donc sous forme d'une dispersion de sphères (S1 ) dans la phase grasse. Une composition selon l'invention comprend donc une phase aqueuse dans une phase grasse continue, la phase aqueuse étant non miscible avec la phase grasse, à température ambiante (par exemple T=25°C ± 2°C) et à pression atmosphérique (760 mm de Hg, soit 1 ,013.10 5 Pa ou 1 013 mbar).

Il a été constaté de façon surprenante que les compositions selon l'invention combinent des propriétés satisfaisantes en termes de brillance et de tenue dans le temps ainsi qu'une bonne hydratation (hydratation immédiate), une fraîcheur et un confort à l'application sur les matières kératiniques (notamment collant moindre et non freinant). En outre, l'hydratation est d'autant plus intéressante qu'elle est immédiate à l'application et dure jusqu'à plus de 6 heures après application.

Ainsi, une composition selon l'invention est une nouvelle alternative pour stabiliser dans le temps une phase aqueuse dispersée dans une phase grasse sans recourir nécessairement à des systèmes de stabilisation classiques, par exemple de type membrane, écorce, coacervat, à l'interface entre la phase grasse et la phase aqueuse.

La stabilité dans le temps des sphères (S1 ) est d'autant plus intéressante et inédite quand elles sont macroscopiques. Lorsque les sphères (S1 ) sont macroscopiques, on obtient un visuel différenciant, en particulier dans le domaine des compositions cosmétiques de type gloss, rouges à lèvres, eyeliners et eye gloss.

Selon un mode de réalisation, à température ambiante, c'est-à-dire à une température égale à 25°C ± 2°C, la composition selon l'invention n'est pas un mélange macroscopiquement homogène.

Selon l'invention, c'est la combinaison entre l'agent gélifiant hydrophile et l'agent lipophile ayant un pouvoir suspensif qui permet de stabiliser la composition selon l'invention, et en particulier de prévenir et/ou d'éviter la coalescence des sphères (S1 ) entre elles et le crémage des sphères (S1 ) dans la phase grasse.

Une composition selon l'invention est de préférence dénuée de tensioactif. Elles se différencient donc des compositions cosmétiques usuelles.

Une composition selon l'invention est une composition topique, et donc non orale. De préférence, une composition selon l'invention n'est pas une composition alimentaire. De préférence, une composition selon l'invention est translucide, voire transparente.

La propriété de transparence ou de translucidité de la composition selon l'invention est déterminée de la façon suivante : on coule la composition à tester dans un pot Volga 30ml_, on laisse la composition pendant 24h à température ambiante et on place en dessous une feuille blanche sur laquelle est tracée au feutre noir une croix d'environ 2mm d'épaisseur. Si la croix est visible à l'œil nu à la lumière du jour à une distance d'observation de 40 cm, la composition est transparente ou translucide.

Cet aspect transparent ou translucide est très satisfaisant, notamment pour la consommatrice, d'un point de vue esthétique et peut, de ce fait, être d'un grand intérêt commercial.

Viscosité

La viscosité des compositions selon l'invention peut varier de façon importante ce qui permet d'obtenir des textures variées.

En particulier la palette de viscosité atteignable est telle qu'une composition selon l'invention dédiée au maquillage et/ou au soin des matières kératiniques, en particulier des lèvres et/ou des paupières, peut être un gloss, un rouge à lèvres, un eyeliners et un eye gloss.

Selon un mode de réalisation, la composition selon l'invention a une viscosité comprise entre 1 mPa.s et 500 000 mPa.s, de préférence entre 10 mPa.s et 300 000 mPa.s, et mieux entre 1 000 mPa.s et 100 000 mPa.s, telle que mesurée à 25°C.

En particulier, une composition selon l'invention de type gloss a une viscosité comprise entre 1 000 mPa.s et 20 000 mPa.s, de préférence entre 2 000 mPa.s et 15 000 mPa.s, et mieux entre 5 000 mPa.s et 10 000 mPa.s, telle que mesurée à 25°C.

De préférence, une composition selon l'invention de type gloss a une viscosité inférieure à 20 000 mPa.s, mieux inférieure à 15 000 mPa.s, et plus particulièrement inférieure ou égale à 10 000 mPa.s.

La viscosité est mesurée à température ambiante, par exemple T=25°C ± 2°C et à pression ambiante, par exemple 1 013 mbar, par la méthode décrite ci-après.

On utilise un viscosimètre de type Brookfield, typiquement un viscosimètre numérique Brookfield RVDV-E (couple de torsion du ressort de 7187,0 dyne-cm), qui est un viscosimètre rotationnel à vitesse imposée muni d'un mobile (désigné par le terme anglais « Spindle »). Une vitesse est imposée au mobile en rotation et la mesure du couple exercé sur le mobile permet de déterminer la viscosité en connaissant les paramètres de géométrie/forme du mobile utilisé.

On utilise par exemple un mobile de taille No. 05 (référence Brookfield: RV5). Le taux de cisaillement correspondant à la mesure de la viscosité est défini par le mobile utilisé et la vitesse de rotation de celui-ci.

La mesure de viscosité est effectuée sur 1 minute à température ambiante (T=25°C ± 2°C). On place environ 150 g de solution dans un bêcher de 250 ml de volume, ayant un diamètre d'environ 7 cm de façon à ce que la hauteur du volume occupée par les 150 g de solution soit suffisante pour arriver à la jauge marquée sur le mobile. Ensuite, on démarre le viscosimètre sur une vitesse de 10 tours/min et on attend que la valeur affichée sur l'écran soit stable. Cette mesure donne la viscosité du fluide testé, telle que mentionnée dans le cadre de la présente invention.

Phase aqueuse

Selon l'invention, les compositions selon l'invention comprennent une phase aqueuse sous forme de sphères (S1 ) solides à température ambiante et à pression atmosphérique.

Comme indiqué ci-dessus, la température ambiante correspond à une température de 25°C ± 2°C, et la pression atmosphérique à une pression égale à 1 013 mbar.

Les sphères (S1 ) sont de préférence des solides souples. Selon l'invention, par « solide souple », on entend notamment le fait que les sphères (S1 ) selon l'invention ne s'écoulent pas sous leur propre poids, mais peuvent être déformées par pression, par exemple avec un doigt. Ainsi, leur consistance se rapproche de celle d'un beurre (sans le caractère gras), avec un caractère malléable et préhensible. Les sphères (S1 ) peuvent être étalées facilement à la main, notamment sur une matière kératinique, en particulier la peau.

De préférence, une sphère (S1 ) solide souple selon l'invention répond à au moins l'un des critères physicochimiques 1 , 2. a, 2.b, 2.c et 2.d ci-après, notamment au moins deux critères, préférentiellement au moins trois critères, mieux au moins quatre critères, voire préférentiellement les cinq critères 1 , 2. a, 2.b, 2.c et 2.d, réalisés sur base d'un bulk de phase aqueuse utilisé pour fabriquer lesdites sphères (S1 ). Sans indication contraire, ces critères sont mesurés à température ambiante (25°C) et pression atmosphérique (1 atm).

Critère 1 : la phase aqueuse selon l'invention présente une courbe viscoélastique à 25°C, mesuré entre 10 ~2 Hz et 100 Hz, tel qu'il n'y a pas de point de croisement entre les courbes G' et G" ; G' étant toujours strictement supérieur à G" (pour des mesures effectuées à une fréquence comprise entre 10 ~2 Hz et 100 Hz). La courbe viscoélastique est établie à l'aide d'un rhéomètre Bohlin Gemini à contrainte imposée en géométrie plan-plan. La température a été régulée par un plan à effet Peltier et un dispositif anti-évaporation (piège à solvant rempli d'eau pour les mesures à 25°C). On a effectué des mesures en oscillation entre 10-2 Hz et 100 Hz, à la déformation de 1 % avec un plan P40 strié. La déformation de 1 % a été déterminée en réalisant un balayage en amplitude pour se situer dans le domaine linéaire.

On mesure G' qui correspond au module de conservation traduisant la réponse élastique et le caractère solide de l'échantillon ; on mesure également G" qui correspond au module de perte traduisant la réponse visqueuse et le caractère liquide de l'échantillon.

Critères 2. a à 2.d : la phase aqueuse selon l'invention est telle qu'elle présente :

2.a) une fermeté (en g) inférieure à 400 g, de préférence inférieure à 300 g, voire inférieure à 200 g, notamment comprise entre 10 g et 400 g, et mieux entre 100 g et 300 g. La fermeté correspond à la force maximale mesurée lors de la phase de compression (descente) de la sonde dans le produit. En général la force maximale est atteinte au moment où le produit se rompt. C'est pourquoi la fermeté peut être appelée force de rupture ;

2.b) un travail de rupture (en g. s) inférieur à 1500 g. s, de préférence inférieur à 1000 g. s, voire inférieur à 800 g. s, et mieux inférieur à 500 g. s, notamment compris entre 100 g. s et 1500 g. s, et mieux entre 250 g. s et 1 100 g. s. Le travail de rupture correspond à l'aire sous la courbe Force=f(temps) entre le moment ou la sonde touche la surface du produit et le moment ou la fermeté maximale est mesurée ;

2.c) un travail de déformation (g. s) inférieur à 1500 g. s, de préférence inférieur à 1000 g. s, voire inférieur à 500 g. s, et mieux inférieur à 300 g. s, notamment compris entre 10 g.s et 1500 g. s, et mieux entre 100 g. s et 1300 g. s. Le travail de déformation correspond à l'aire sous la courbe Force=f(temps) entre le moment ou la fermeté maximale est atteinte et le moment ou la sonde est retirée du produit ; et/ou

2.d) un collant (g) inférieur ou égal à 25 g, de préférence inférieure à 15 g, et mieux inférieur à 10 g, notamment compris entre 1 g et 25 g, et mieux entre 5 g et 15 g. Le collant correspond à la force maximale mesurée lors de la phase de retrait (remontée) de la sonde du produit.

Les mesures de fermeté, travail de rupture, travail de déformation et collant ont été effectuées avec un texturomètre TAXT Microstable System avec les paramètres suivants :

- procédure : Sonde cylindrique en téflon en forme de doigt (P/ 0,5HS), - 10 mm de pénétration,

- Vitesse 1 mm/s,

- Trigger force = 2g, et

- Mesure réalisée dans des pots parfumeurs 30mL à 20°C.

Selon un mode de réalisation, les sphères (S1 ) solides sont pleines.

Selon un autre mode de réalisation, les sphères (S1 ) solides comprennent au moins une, de préférence une unique, goutte interne d'une composition liquide à température ambiante, comme décrit plus loin.

Selon un mode de réalisation, une composition selon l'invention est préparée par mise en œuvre d'un procédé « non-microfluidique », à savoir par simple émulsification. La taille des sphères (S1 ) est alors inférieure à 500 μηι, voire inférieure à 200 μηι. Préférentiellement, la taille des sphères (S1 ) est comprise entre 0,5 μηι et 50 μηι, de préférence entre 1 μηι et 20 μηι.

Selon ce mode de réalisation, la composition selon l'invention comprend des sphères (S1 ) de taille réduite, notamment par rapport à des sphères (S1 ) obtenues par un procédé microfluidique. Cette petite taille va avoir un effet sur la texture. En effet, une composition selon l'invention, formée de sphères (S1 ) finement dispersées, présente des qualités d'onctuosité améliorée.

Selon un autre mode de réalisation, une composition selon l'invention est préparée par mise en œuvre d'un procédé « microfluidique », notamment tel que décrit ci-après. Selon ce mode de réalisation, la taille des sphères (S1 ) est macroscopique, c'est-à-dire visible à l'œil nu, en particulier supérieure à 500 μηι, voire supérieure à 1 000 μηι. Préférentiellement, selon ce mode de réalisation, la taille des sphères (S1 ) est comprise entre 500 et 3 000 μηι, de préférence entre 1 000 μηι et 2 000 μπι.

A ce titre, il n'était pas évident que les compositions comprenant de telles sphères (S1 ) de taille supérieure à 500 μηι soient stables.

Dans le cadre de la présente invention, le terme "taille" désigne le diamètre, notamment le diamètre moyen, des gouttes.

Une composition selon l'invention de type gloss/eye gloss, fabriquée avec un procédé microfluidique, présente des viscosités plus faibles que pour des gloss/eye gloss liquides classiques (i.e. pour demeurer compatible avec le dispositif microfluidique). Néanmoins, cette viscosité moindre n'affecte pas la tenue dans le temps sur les matières kératiniques, en particulier les lèvres ou les paupières, d'une composition selon l'invention, et en particulier n'affecte pas la tenue de la brillance. Au contraire, cela améliore le confort/glissant à l'application et la finesse du film sur les matières kératiniques.

En outre, les compositions de l'invention présentent une sensorialité inédite et différente d'une dispersion microfluidique stabilisée avec un coacervat (telle que décrite par exemple dans la demande WO 2012/120043). En effet, les sphères (S1 ), pouvant être définies comme des billes d'eau gélifiée, présentent une résistance mécanique, plus particulièrement une résistance à l'écrasement, plus importante ; l'utilisateur sent donc réellement les billes s'écraser à l'application, sans préjudice quant à l'homogénéité de la composition à l'application.

Une composition selon l'invention peut être qualifiée de mélange macroscopiquement inhomogène de deux phases non miscibles, en particulier lorsque les sphères (S1 ) sont macroscopiques. En d'autres termes, dans une composition selon l'invention, chacune des phases peut être individualisée, notamment à l'œil nu.

De préférence, les sphères (S1 ) sont translucides, voire transparentes.

De préférence, les sphères (S1 ) sont monodisperses. Dans le cadre de la présente description, on entend par "sphères monodisperses" le fait que la population de sphères selon l'invention possède une distribution de taille uniforme. Au vu de ce qui précède, les sphères (S1 ) d'une composition selon l'invention sont dénuées d'écorce ou de membrane, en particulier de membrane polymérique ou formée par polymérisation interfaciale. En particulier, les sphères (S1 ) d'une dispersion selon l'invention ne sont pas stabilisées à l'aide d'un coacervat (type polymère anionique (carbomère)/polymère cationique (amodiméthicone)).

En d'autres termes, le contact entre la phase aqueuse et la phase grasse est direct, sans préjudice à la stabilité de la composition selon l'invention.

La phase aqueuse des compositions de l'invention comprend de l'eau, et ce en une teneur comprise de préférence entre 5% et 99% en poids par rapport au poids de phase aqueuse.

Outre l'eau distillée ou déionisée, une eau convenant à l'invention peut être aussi une eau de source naturelle ou une eau florale.

Selon un mode de réalisation, la phase aqueuse représente au moins 1 %, en particulier au moins 3%, de préférence au moins 5%, et mieux au moins 10%, en poids par rapport au poids total de la composition.

De préférence, la teneur en poids de phase aqueuse est comprise entre 1 % et 30%, notamment entre 1 ,5% et 20%, en particulier entre 2% et 10%, de préférence entre 3% et 7%, et préférentiellement entre 4% et 6%, en poids par rapport au poids total de ladite composition.

Selon un mode de réalisation particulier, les sphères (S1 ) d'une dispersion selon l'invention sont stabilisées à l'aide d'un coacervat à l'interface entre la phase aqueuse et la phase grasse, auquel cas la phase aqueuse comprend au moins un premier polymère précurseur du coacervat (polymère de type anionique) et la phase grasse comprend au moins un deuxième polymère précurseur du coacervat (polymère de type cationique).

La formation du coacervat entre ces deux polymères est généralement provoquée par une modification des conditions du milieu réactionnel (température, pH, concentration en réactifs, etc.). La réaction de coacervation résulte de la neutralisation de ces deux polymères chargés de polarités opposées et permet la formation d'une structure membranaire par interactions électrostatiques entre le polymère anionique et le polymère cationique. La membrane ainsi formée autour de chaque sphère forme typiquement une écorce qui encapsule totalement le cœur de la sphère et isole ainsi le cœur de la sphère de la phase grasse. Dans le cadre de la présente description, on entend par "polymère anionique" (ou "polymère de type anionique") un polymère comportant des fonctions chimiques de type anionique. On peut aussi parler de polyélectrolyte anionique.

Comme exemple de polymère de type anionique, on peut citer tout polymère formé par la polymérisation de monomères dont au moins une partie porte des fonctions chimiques de type anionique, tel que des fonctions acide carboxylique. De tels monomères sont par exemple l'acide acrylique, l'acide maléique, ou tout monomère éthyléniquement insaturé comportant au moins une fonction acide carboxylique. Il peut par exemple s'agir de polymère anionique comprenant des unités monomères comportant au moins une fonction chimique de type acide carboxylique.

De préférence, le polymère anionique est hydrophile, c'est-à-dire soluble ou dispersible dans l'eau.

Parmi les exemples de polymère anionique appropriés à la mise en œuvre de l'invention, on peut citer les copolymères d'acide acrylique ou d'acide maléique et d'autres monomères, tels que l'acrylamide, les acrylates d'alkyle, les acrylates d'alkyle en C 5 -C 8 , les acrylates d'alkyle en Ci o-C 30 , les méthacrylates d'alkyle en C12-C22, les méthacrylates méthoxypolyéthylèneglycol, les acrylates d'hydroxyester, les acrylates crosspolymères, et leurs mélanges.

Selon un mode de réalisation, le polymère anionique selon l'invention est un carbomère ou un copolymère réticulé acrylates/Ci o-30 alkyl acrylate. De préférence, le polymère anionique selon l'invention est un carbomère.

Dans le cadre de l'invention, et sauf mention contraire, on entend par "carbomère", un homopolymère éventuellement réticulé, issu de la polymérisation de l'acide acrylique. Il s'agit donc d'un poly(acide acrylique) éventuellement réticulé.

Parmi les carbomères de l'invention, on peut citer ceux commercialisés sous les noms Tego ® Carbomer 340FD de Evonik, Carbopol ® 981 de Lubrizol, Carbopol ETD 2050 de Lubrizol, ou encore Carbopol Ultrez 10 de Lubrizol.

Selon un mode de réalisation, on entend par "carbomère" ou "carbomer" ou "Carbopol ® " un polymère d'acide acrylique de haut poids moléculaire réticulé avec du sucrose allylique ou des éthers allyliques de pentaérythritol (handbook of Pharmaceutical Excipients, 5 eme Edition, plll). Par exemple, il s'agit du Carbopol ® 10, du Carbopol ® 934, Carbopol ® 934P, du Carbopol ® 940, du Carbopol ® 941 , du Carbopol ® 71 G, du Carbopol ® 980, du Carbopol ® 971 P ou du Carbopol ® 974P. Selon un mode de réalisation, la viscosité dudit carbomère est comprise entre 4 000 et 60 000 cP à 0,5% w/w. Les carbomères ont d'autres dénominations : acides polyacryliques, polymères carboxyvinyliques ou carboxy polyéthylènes.

Selon l'invention, le polymère anionique peut également être un copolymère réticulé acrylates/Cio-30 alkyl acrylate (nom INCI : acrylates/Cio-30 alkyl acrylate Crosspolymer) tel que défini ci-dessus.

Selon l'invention, les compositions selon l'invention peuvent comprendre un carbomère et un copolymère réticulé acrylates/Cio-30 alkyl acrylate.

Dans le cadre de la présente demande, et sauf mention contraire, on entend par "polymère cationique" (ou "polymère de type cationique") un polymère comportant des fonctions chimiques de type cationique. On peut aussi parler de polyélectrolyte cationique.

De préférence, le polymère cationique est lipophile ou liposoluble.

Comme exemple de polymère cationique, on peut citer tout polymère formé par la polymérisation de monomères dont au moins une partie porte des fonctions chimiques de type cationique, tel que des fonctions aminé primaire, secondaire ou tertiaire.

Parmi les exemples de polymères cationiques appropriés à la mise en œuvre de l'invention, on peut citer l'amodiméthicone, dérivé d'un polymère silicone (polydiméthylsiloxane, aussi appelé diméthicone), modifié par des fonctions aminé primaire et aminé secondaire.

On peut également citer des dérivés de l'amodiméthicone, comme par exemple des copolymères de l'amodiméthicone, l'aminopropyl diméthicone, et plus généralement des polymères silicones linéaires ou ramifiés comportant des fonctions aminés.

On peut citer le copolymère de bis-isobutyl PEG-14/amodiméthicone, le Bis (C13-15 Alkoxy) PG-Amodimethicone, le Bis-Cetearyl Amodimethicone et le bis- hydroxy/méthoxy amodiméthicone.

On peut également citer les polymères de type polysaccharide comprenant des fonctions aminé, tel que le chitosan ou les dérivés de gomme guar (chlorure d'hydroxypropyltrimonium guar).

On peut également citer les polymères de type polypeptide comprenant des fonctions aminé, tel que la polylysine.

On peut également citer les polymères de type polyéthylèneimine comprenant des fonctions aminé, tel que la polyéthylèneimine linéaire ou branchée. Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, le polymère cationique répond à la formule suiv

dans laquelle :

- Ri , R 2 et R 3 , indépendamment les uns des autres, représentent OH ou CH 3 ;

- R 4 représente un groupe -CH 2 - ou un groupe -X-NH- dans lequel X est un radical alkylène divalent en C3 ou C4 ;

- x est un nombre entier compris entre 10 et 5 000, de préférence entre 30 et 1 000, et mieux entre 80 et 300 ;

- y est un nombre entier compris entre 2 et 1 000, de préférence entre 4 et 100, et mieux entre 5 et 20 ; et

- z est un nombre entier compris entre 0 et 10, de préférence entre 0 et 1 , et mieux est égal à 1 .

Dans la formule susmentionnée, lorsque R 4 représente un groupe -X-NH-, X est relié à l'atome de silicium. Dans la formule susmentionnée, Ri , R 2 et R 3 représentent de préférence CH 3 . Dans la formule susmentionnée, R 4 est de préférence un groupe -(CH 2 ) 3 -NH-.

Gélifiant hydrophile

Une composition selon l'invention comprend en outre au moins un agent gélifiant hydrophile dans la phase aqueuse, et donc dans les sphères (S1 ).

Selon un mode de réalisation, l'agent gélifiant hydrophile est choisi dans le groupe constitué des agents de texture naturels, des agents de texture semi- synthétiques, des agents de texture synthétiques, et de leurs mélanges.

Comme agents de texture hydrophiles, c'est-à-dire solubles ou dispersibles dans l'eau, et donc présents dans la phase aqueuse d'une composition selon l'invention, on peut citer :

- les agents de texture naturels, notamment choisis parmi les extraits d'algues, les exsudais de plantes, les extraits de graines, les exsudais de microorganismes, tel que l'alcasealan (INCI : Alcaligenes Polysaccharides), et autres agents naturels,

- les agents de texture semi-synthétiques, notamment choisis parmi les dérivés de la cellulose et les amidons modifiés,

- les agents de texture synthétiques, notamment choisis parmi les homopolymères d'acide (méth)acrylique ou un de leurs esters, les copolymères d'acide (méth)acrylique ou un de leurs esters, les copolymères d'AMPS (2- acrylamido-2-méthylpropane sulfoniques acide), les polymères associatifs,

- les autres agents de texture, notamment choisis parmi les polyéthylèneglycols (commercialisé sous la dénomination Carbowax), les argiles, les silices telles que celles commercialisées sous les dénominations Aérosil® 90/130/150/200/300/380), la glycérine, et

- leurs mélanges.

Par « polymère associatif » au sens de la présente invention, on entend tout polymère amphiphile comportant dans sa structure au moins une chaîne grasse et au moins une portion hydrophile ; les polymères associatifs conformes à la présente invention peuvent être anioniques, cationiques, non-ioniques ou amphotères ; il s'agit notamment de ceux décrits dans FR 2 999 921 . De préférence, il s'agit des polymères associatifs amphiphiles et anioniques et des polymères associatifs amphiphiles et non-ioniques tels que décrits ci-après.

Parmi les agents de texture naturels, on peut plus particulièrement citer les extraits d'algues figurés par l'agar-agar, les carraghénanes, les alginates, et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture naturels, on peut plus particulièrement citer les exsudais de plantes figurés par la gomme adragante, la gomme de Karaya, la gomme de gatty, la gomme arabique, et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture naturels, on peut plus particulièrement citer les extraits de graines figurés par la gomme de caroube, la gomme de guar, la gomme de tara, la gomme de konjac, les pectines, et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture naturels, on peut plus particulièrement citer les exsudais de microorganismes figurés par la gomme de xanthane, la gomme de gellane, la pullulane, et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture naturels, on peut encore citer d'autres agents naturels figurés notamment par la gélatine, le collagène, la kératine, les protéines végétales en particulier de blé et/ou de soja, les polymères de chitine ou de chitosane anioniques, cationiques, non-ioniques ou amphotères, l'acide hyaluronique ou un de ses sels, notamment le hyaluronate de sodium tel que celui commercialisé sous les dénominations HA Oligo, SC Hyaluronic Acid ou HyaCare, et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture semi-synthétiques, les dérivés de la cellulose sont notamment figurés par la carboxyméthylcellulose (CMC) telle que celle commercialisée sous les dénominations Aqualon séries ou Walocel séries ; l'hydroxypropylcellulose (HPC) telle que celle commercialisée sous la dénomination Klucel HPC ; l'hydroxyéthylcellulose (HEC) telle que celle commercialisée sous les dénominations Cellosize séries ou Natrosol 250 séries ; l'hydroxyéthyl méthylcellulose telle que celle commercialisée sous la dénomination Walocel séries ; l'hydroxypropyl méthylcellulose telle que celle commercialisée sous les dénominations Methocel E/F/J/K séries de Dow Chemicals, VIVAPHARM CS 152 HV, Benecel E4M, E10M, K100M; la méthylcellulose telle que celle commercialisée sous la dénomination Methocel A séries ; l'éthylcellulose telle que celle commercialisée sous la dénomination Ethocel séries ; la cellulose microcristalline telle que celle commercialisée sous la dénomination Avicel PH séries ; l'alkylhydroxyéthylcellulose telle que la cétylhydroxyéthylcellulose commercialisée sous la dénomination Polysurf 67, et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture semi-synthétiques, les amidons modifiés sont des dérivés de l'amidon résultant de la modification de l'amidon natif par éthérification, estérification ou réticulation, tels que notamment le carboxyméthylamidon sodique tel que celui commercialisé sous les dénominations COVAGEL, VIVASTAR® CS 352 SV ou VIVASTAR CS 302 SV ; l'hydroxypropylamidon tel que celui commercialisé sous les dénominations Zeina B860, Amaze NI, Amycol SQ, Penon PKW ; l'hydroxypropylamidon phosphate tel que celui commercialisé sous les dénominations Structure ZEA/style/XL ; et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture synthétiques, les homopolymères d'acide (méth)acrylique ou un de leurs esters sont notamment figurés par les polyacrylates de sodium tels que ceux commercialisés sous les dénominations Cosmedia SP, Covacryl MV60/MV40, Cosmedia SPL ou Luvigel EM ; les polymères d'acide (méth)acryliques réticulés (ou carbomères), tels que ceux commercialisés sous les dénominations Carbopol 900 séries, Carbopol 2984/ 5984, Carbopol Ultrez 10/30, en particulier le Carbopole Ultrez 21 , Tego Carbomer 134 / 140 / 141 , Aqupec HV- 505, HV-505HC, HV-504, HV-501 , HV-505E, HV-504E, HV-501 E, HV-505ED, Ashland 941 carbomer, ou Ashland 981 carbomer ; et leurs mélanges. Parmi ces agents de texture, on peut également mentionner les polymères anioniques tels que mentionnés ci-dessus, notamment les carbomères définis plus haut.

Parmi les agents de texture synthétiques, les copolymères d'acide (méth)acrylique ou un de leurs esters sont notamment figurés par l'acrylate de glycéryle/copolymère d'acide acrylique tels que celui commercialisé sous les dénominations Lubrajel séries, Lubrasil séries ou Norgel ; les copolymères acrylates tels que ceux commercialisés sous les dénominations Carbopol Aqua SF-1 OS Polymer (nom INCI = Acrylates copolymer) ; les sodium acrylates crosspolymer-2 tel que celui commercialisé sous la dénomination Aquakeep 10 SH NF ; les acrylates/C 10 -C 30 alkyl acrylate crosspolymers tels que ceux commercialisés sous les dénominations Carbopol 1342/1382, Carbopol ETD 2020, Pemulen TR-1/TR-2, Carbopol Ultrez 20/21 ,Tego Carbomer 341 ER, Tego Carbomer 750 HD, Tego Carbomer 841 SER, Aqupec HV-501 ER, HV-701 EDR, HV-501 EM, SER W-150C ou SER W-300C ; les sodium acrylates/beheneth-25 méthacrylate crosspolymer tels que celui commercialisé sous la dénomination Novemer EC-2 ; les acrylates/acrylamide copolymers tel que celui commercialisé sous la dénomination Novemer EC-1 par Lubrizol ; les acrylamide/sodium acrylate copolymers tel que celui commercialisé sous la dénomination Aquagel 55 ; les acrylic Acid/VP crosspolymers tel que celui commercialisé sous la dénomination Ultrathix P-100 ; et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture synthétiques, les copolymères d'AMPS sont notamment figurés par les copolymères AMPS NH4/Vinylpyrrolidone tel que celui commercialisé sous la dénomination Aristoflex AVC (INCI : Ammonium Acryloyldimethyltaurate/VP Copolymer) ; les copolymère AMPS NH4/Beheneth-25 méthacrylate tel que celui commercialisé sous la dénomination Aristoflex HMB (INCI : Ammonium Acryloyldimethyltaurate/Beheneth-25 méthacrylate Crosspolymer) ; les copolymères AMPS Na/Vinylpyrrolidone tel que celui commercialisé sous la dénomination Aristoflex AVS (INCI : Sodium Acryloyldimethyl taurate/VP Copolymer) ; les copolymères AMPS NH4/2-Carboxyéthylacrylate tel que celui commercialisé sous la dénomination Aristoflex TAC (INCI : Ammonium Acryloyldimethyltaurate/carboxyethyl crosspolymer) ; les copolymères AMPS Na Acrylic acid/Sodium Acrylate/Diméthyl acrylamide tel que celui commercialisé sous la dénomination Simulgel SMS88 (INCI : Sodium Acrylate/ Acryloyldimethyltaurate/Dimethylacrylamide Crosspolymer & Isohexadecane & Polysorbate 60) ; les copolymères AMPS Na/Sodium Acrylate tels que ceux commercialisés sous les dénominations Simulgel EG (INCI : Sodium Acrylate/Sodium Acryloyldimethyl Taurate Copolymer & Isohexadecane & Polysorbate 80) ou Simulgel EPG (INCI : Sodium Acrylate/Sodium Acryloyldimethyl Taurate Copolymer & Polyisobutene & Caprylyl/Capryl Glucoside) ; les copolymères AMPS Na Acrylamide tels que ceux commercialisés sous les dénominations Simulgel 600 (INCI : Acrylamide/Sodium Acryloyldimethyltaurate/lsohexadecane/ Polysorbate-80) ou Sepigel 305 (INCI : Polyacrylamide/C13-C14 lsoparaffin/Laureth-7) ; les copolymères AMPS Na/hydroxyéthyl acrylate tels que ceux commercialisés sous les dénominations Simulgel NS (INCI : hydroxyéthyl acrylate/sodium acryloyldimethyltaurate copolymer & squalane & polysorbate-60), Simulgel INS 100 (INCI : Hydroxyéthyl Acrylate/Sodium Acryloyldimethyl Taurate Copolymer & Isohexadecane & Polysorbate 60), Simulgel FL (INCI : Hydroxyéthyl Acrylate/Sodium Acryloyldimethyl Taurate Copolymer & Isohexadecane & Polysorbate 60), Sepinov WEO ou Sepinov EMT 10 (INCI : hydroxyéthyl acrylate/sodium acryloyldimethyltaurate copolymer) ; les acryloyl Dimethyltaurate/Sodium Acrylate/Dimethylacrylamide crosspolymers tel que celui commercialisé sous la dénomination Sepinov P88 (INCI : Sodium Acrylate/Acryloyldimethyltaurate/Dimethylacrylamide Crosspolymer) ; et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture synthétiques, on peut en outre citer le PVP tel que celui commercialisé sous la dénomination FlexiThix polymer.

Parmi les agents de texture synthétiques, les polymères associatifs amphiphiles et anioniques sont notamment figurés par les acrylates/Steareth-20 Methacrylate Copolymer tel que celui commercialisé sous la dénomination Aculyn 22 ; les acrylates/Beheneth-25 Methacrylate Copolymer tel que celui commercialisé sous la dénomination Aculyn 28 ; les C 30 -3 8 Olefin/lsopropyl Maleate/MA Copolymer tel que celui commercialisé sous la dénomination Performa V 1608 ; les Acrylates/Steareth-20 Methacrylate Crosspolymer tel que celui commercialisé sous la dénomination Aculyn 88 ; le Polyacrylate Crosspolymer-6 tel que celui commercialisé sous la dénomination Sepimax Zen ; les Acrylates/C 10 -C 30 Alkyl Acrylate Crosspolymers tels que ceux susmentionnés; et leurs mélanges.

Parmi les agents de texture synthétiques, les polymères associatifs amphiphiles et non-ioniques sont notamment figurés par le PEG-150 distéarate tel que celui commercialisé sous la dénomination Emanon 3299V ; les PEG-150/Decyl Alcohol/SMDI Copolymer tel que celui commercialisé sous la dénomination Aculyn 44; les PEG-150/stearyl alcohol/SMDI copolymer tel que celui commercialisé sous la dénomination Aculyn 46 ; les acrylates/ceteth-20 itaconate copolymer tel que celui commercialisé sous la dénomination Structure 3001 par AkzoNobel Personal Care ; les polyurethane polyethers tels que ceux commercialisés sous les dénominations Rheolate FX 1 100, Rheolate 205, Rheolate 208 / 204 / 212, Elfacos T1212, Acrysol RM 184 / RM 2020, Adeka Nol GT-700 / GT-730 ; le polyurethane- 39 tel que celui commercialisé sous la dénomination Luvigel Star ; les cetyl hydroxyethylcellulose tels que ceux commercialisés sous les dénominations Natrosol™ Plus ou PolySurf™ 67 ; et leurs mélanges.

Comme agents de texture de la phase aqueuse, on peut encore citer les argiles, notamment figurées par la bentonite telle que celle commercialisée sous les dénominations Veegum, Veegum HS ou Vanatural ; la montmorillonite, l'hectorite telle que celle commercialisée sous les dénominations Bentone séries ou Hectone séries ; la kaolinite, et leurs mélanges.

La composition selon l'invention peut comprendre un unique agent gélifiant hydrophile tel que défini ci-dessus, ou un mélange d'au moins deux agents gélifiants hydrophiles tels que définis ci-dessus.

Une composition selon l'invention comprend une quantité suffisante en agent(s) gélifiant(s) hydrophile(s), notamment thermosensible(s), pour prévenir/limiter les phénomènes de coalescence des sphères (S1 ) entre elles. Avantageusement, la teneur en agent(s) gélifiant(s) hydrophile(s) est comprise entre 0,1 % et 15%, de préférence entre 0,3% et 10%, préférentiellement entre 0,5% et 5%, notamment entre 0,8% et 3%, en particulier entre 1 % et 2%, en poids par rapport au poids de phase aqueuse de ladite composition.

De préférence, la teneur en agent(s) gélifiant(s) hydrophile(s) est comprise entre 0,5% et 0,9% en poids par rapport au poids de phase aqueuse de ladite composition. Cette gamme est particulièrement avantageuse en ce qu'elle apporte un juste compromis entre une bonne résistance mécanique des sphères (S1 ) et un écrasement à l'application ; cette propriété confère une sensorialité particulière à l'application puisque l'utilisateur sent réellement les sphères (S1 ) s'écraser à l'application. Selon un mode de réalisation, la phase aqueuse comprend au moins deux agents gélifiants hydrophiles, l'un au moins étant un agent gélifiant hydrophile thermosensible.

Selon l'invention, l'expression « agent gélifiant hydrophile thermosensible » désigne un agent gélifiant hydrophile permettant d'augmenter la viscosité de la phase aqueuse des sphères (S1 ) dépourvue dudit agent gélifiant, cette viscosité évoluant de façon réversible en fonction de leur température.

Ainsi, un agent gélifiant hydrophile thermosensible au sens de la présente invention est un composé présentant un point de fusion au-dessus duquel il se présente sous une forme liquide, mais en dessous duquel il se présente sous une forme solide et contribue donc à augmenter la viscosité de la phase le comprenant.

Parmi ces agents gélifiants hydrophiles thermosensibles, on peut citer par exemple la gélatine, la pectine, l'agar-agar, et leurs mélanges.

Préférentiellement, on utilise l'agar-agar à titre d'agent gélifiant hydrophile thermosensible. Une composition préférée selon l'invention comprend donc de l'agar-agar à titre d'agent gélifiant. L'agar-agar est particulièrement avantageux en ce qu'il présente une bonne transparence à froid ainsi qu'un bon rapport « vitesse de gélification / écrasement à l'application ».

Selon un mode de réalisation préféré, la teneur en agent(s) gélifiant(s) hydrophile(s) thermosensible(s), notamment en agar-agar, est comprise entre 0,1 % et 15%, de préférence entre 0,3% et 10%, préférentiellement entre 0,5% et 5%, notamment entre 0,8% et 3%, en particulier entre 1 % et 2% voire entre 0,3% et 0,8%, en poids par rapport au poids de phase aqueuse de ladite composition.

Phase grasse

Selon l'invention, les compositions selon l'invention comprennent une phase grasse (ou phase continue) dans laquelle les sphères (S1 ) solides susmentionnées sont dispersées.

La phase grasse selon l'invention peut représenter au moins 70%, en particulier au moins 80%, de préférence au moins 90%, et mieux au moins 95%, en poids par rapport au poids total de la composition.

Selon un mode de réalisation, dans les compositions selon l'invention, la teneur en phase grasse est comprise entre 70% et 99%, de préférence entre 70% et 95%, notamment entre 75% et 90%, et préférentiellement entre 80% et 85%, en poids par rapport au poids total de ladite composition.

Selon une première variante de réalisation, la phase grasse est suspensive vis à vis des sphères (S1 ). Ainsi, les sphères (S1 ) demeurent suspendues dans la phase grasse sur une période de temps prolongée, par exemple supérieure à 1 mois, de préférence supérieure à 3 mois, et mieux supérieure à 6 mois. Outre le visuel associé, cette variante est avantageuse en ce qu'elle permet de prévenir/limiter les phénomènes de coalescence des sphères (S1 ) entre elles et/ou de crémage des sphères (S1 ) dans la phase grasse.

Selon une deuxième variante de réalisation, la phase grasse, est non- suspensive vis à vis des sphères (S1 ). Ainsi, à l'œil nu, une séparation des sphères (S1 ) par rapport à la phase grasse est observée sur une période de temps inférieure à 1 mois, de préférence inférieure à 15 jours, mieux inférieure à 1 semaine, voire même inférieure à 1 jour. Une telle composition selon l'invention est alors qualifiée de composition bi-phasique. Cette séparation peut résulter d'une sédimentation ou d'un crémage des sphères (S1 ) dans la phase grasse.

Cette séparation peut être immédiate après mélange d'une composition selon l'invention. En d'autres termes, la séparation entre les sphères (S1 ) et la phase grasse peut se dérouler sur une période de temps entre 5 et 60 secondes.

Cette séparation des deux phases d'une composition selon l'invention peut être réalisée sur une période de temps plus prolongée après mélange d'une composition selon l'invention. En d'autres termes, la séparation entre les sphères (S1 ) et la phase grasse peut se dérouler sur une période de temps supérieure à 1 minute, en particulier entre 1 minute et 300 minutes.

Généralement, la séparation des sphères (S1 ) par rapport à la phase continue aqueuse se fait par sédimentation des sphères (S1 ), compte tenu de leur caractère hydrophile, et donc de leur densité généralement supérieure à celle de la phase grasse.

Toutefois, la séparation des sphères (S1 ) par rapport à la phase grasse peut également se faire par crémage des sphères (S1 ), auquel cas l'homme du métier doit procéder à une sélection d'huile(s) de telle sorte que les sphères (S1 ) présentent une densité inférieure à celle de la phase grasse. Ces sélections relèvent des connaissances générales de l'homme du métier. Par exemple, on peut choisir une huile de type fluorosilicone (connue pour avoir une densité supérieure à 1 ). Ces propriétés de suspensivité / non suspensivité des sphères (S1 ) dans la phase grasse sont notamment conditionnées par la nature et/ou la teneur en huile(s) et/ou en agent(s) lipophile(s) ayant un pouvoir suspensif.

Les adaptations de la phase grasse, notamment au niveau de la nature et/ou de la teneur en huile(s) et/ou agent(s) lipophile(s) ayant un pouvoir suspensif vis-à- vis de cette suspensivité / non suspensivité des sphères (S1 ) dans la phase grasse relèvent des connaissances générales de l'homme du métier à la lumière de l'enseignement de la présente description.

Avantageusement, la phase grasse est rhéofluidifiante ou pseudoplastique à température ambiante et pression atmosphérique. La rhéofluidification désigne le fait, pour un fluide, de « devenir plus fluide » lorsque la vitesse d'écoulement augmente. Plus précisément, cela désigne le fait que la viscosité dynamique diminue lorsque le taux de cisaillement augmente. On parle aussi de désépaississement au cisaillement ou d'amincissement au cisaillement (shear thinning en anglais) ou encore de pseudo-plasticité.

Avantageusement, la phase grasse est thixotrope à température ambiante et pression atmosphérique.

Agent lipophile ayant un pouvoir suspensif

Une composition selon l'invention comprend au moins un agent lipophile ayant un pouvoir suspensif. Par "agent lipophile ayant un pouvoir suspensif", on entend désigner un agent apte à augmenter la viscosité de la phase grasse de manière à améliorer le caractère (ou pouvoir) suspensif de ladite phase grasse, notamment vis-à-vis des sphères (S1 ). Cet agent lipophile ayant un pouvoir suspensif participe ainsi à stabiliser la composition selon l'invention, et en particulier à prévenir et/ou éviter la coalescence des sphères (S1 ) entre elles et/ou leur crémage ou sédimentation dans la phase grasse.

Elle peut également comprendre un mélange d'au moins deux agents lipophiles ayant un pouvoir suspensif.

De préférence, l'agent lipophile ayant un pouvoir suspensif selon l'invention est choisi parmi les agents gélifiants lipophiles bien connus de l'homme du métier, et ce comme détaillé ci-après.

Selon un mode de réalisation, l'agent gélifiant lipophile ayant un pouvoir suspensif est choisi parmi les agents gélifiants lipophiles organiques ou minéraux, polymériques ou moléculaires ; les corps gras solides à température et pression ambiante ; et leurs mélanges.

On entend par « gélifiant lipophile » au sens de la présente invention, un composé apte à gélifier la phase grasse des compositions selon l'invention.

Le gélifiant est liposoluble ou lipodispersible.

Comme il ressort de ce qui suit, le gélifiant lipophile est avantageusement choisi parmi les gélifiants particulaires ; les élastomères d'organopolysiloxane ; les polymères semi-cristallins ; les polyacrylates ; les esters de sucre/polysaccharide, en particulier les esters de dextrine, les esters d'inuline, les esters de glycérol ; les polymères à liaison hydrogène ; les copolymères séquencés hydrocarbonés et leurs mélanges.

Gélifiants particulaires

Le gélifiant particulaire mis en œuvre dans la composition selon l'invention se présente sous forme de particules, de préférence sphériques. A titre représentatif des gélifiants particulaires lipophiles convenant à l'invention peuvent être tout particulièrement citées les cires, polaires et apolaires, les beurres, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes.

Par « cire » considérée dans le cadre de la présente invention, on entend d'une manière générale un composé lipophile, solide à température ambiante (25°C), changement d'état solide/liquide réversible, ayant un point de fusion supérieur ou égal à 30°C pouvant aller jusqu'à 200°C et notamment jusqu'à 120°C. Au sens de l'invention, la température de fusion correspond à la température du pic le plus endothermique observé en analyse thermique (DSC) telle que décrite dans la norme ISO 1 1357-3 ; 1999. Le point de fusion de la cire peut être mesuré à l'aide d'un calorimètre à balayage différentiel (DSC), par exemple le calorimètre vendu sous la dénomination « MDSC 2920 » par la société TA Instruments. Le protocole de mesure est le suivant : Un échantillon de 5 mg de cire disposé dans un creuset est soumis à une première montée en température allant de -20°C à 100°C, à la vitesse de chauffe de 10°C/minute, puis est refroidi de 100°C à -20°C à une vitesse de refroidissement de 10°C/minute et enfin soumis à une deuxième montée en température allant de -20°C à 100°C à une vitesse de chauffe de 5°C/minute. Pendant la deuxième montée en température, on mesure la variation de la différence de puissance absorbée par le creuset vide et par le creuset contenant l'échantillon de cire en fonction de la température. Le point de fusion du composé est la valeur de la température correspondant au sommet du pic de la courbe représentant la variation de la différence de puissance absorbée en fonction de la température. Les cires susceptibles d'être utilisées dans les compositions selon l'invention sont choisies parmi les cires, solides, à température ambiante d'origine animale, végétale, minérale ou de synthèse et leurs mélanges.

Les cires, au sens de l'invention, peuvent être celles utilisées généralement dans les domaines cosmétiques ou dermatologiques. Elles peuvent notamment être polaires ou apolaires, hydrocarbonées siliconées et/ou fluorées, comportant éventuellement des fonctions esters ou hydroxyles. Elles peuvent être également d'origine naturelle ou synthétique.

Par « cire apolaire », au sens de la présente invention, on entend une cire dont le paramètre de solubilité à 25°C tel que défini ci-après, 5 a est égal à 0 (J/cm 3 ) 1/2 . La définition et le calcul des paramètres de solubilité dans l'espace de solubilité tridimensionnel de Hansen sont décrits dans l'article de C. M. Hansen : « The three dimensionnal solubility parameters » J. Paint Technol. 39, 105 (1967).

Selon cet espace de Hansen :

- 5 D caractérise les forces de dispersion de London issues de la formation de dipôles induits lors des chocs moléculaires ;

- δ ρ caractérise les forces d'interactions de Debye entre dipôles permanents ainsi que les forces d'interactions de Keesom entre dipôles induits et dipôles permanents ;

- 5 h caractérise les forces d'interactions spécifiques (type liaisons hydrogène, acide/base, donneur/accepteur, etc.) ;

- 5 a est déterminé par l'équation : 5a = ((δ ρ 2 + 5 h 2 ) 1/2 .

Les paramètres δ ρ , 5 h , 5 D et 5 a sont exprimés en (J/cm 3 ) 1/2 .

Les cires apolaires sont en particulier les cires hydrocarbonées constituées uniquement d'atomes de carbone et d'hydrogène et exempte d'hétéroatomes tel que N, O, Si et P.

Les cires apolaires sont choisies parmi les cires microcristallines, les cires de paraffines, l'ozokérite, les cires de polyéthylène, et leurs mélanges. Comme ozokérite on peut citer l'Ozokérite Wax SP 1020 P. Comme cires microcristallines pouvant être utilisées, on peut citer Multiwax W 445® commercialisé par la société Sonneborn, Microwax HW® et Base Wax 30540® 25 commercialisés par la société Paramelt, et Cerewax® N°3 commercialisé par la société Baerlocher.

Comme microcires pouvant être utilisées dans les compositions selon l'invention en tant que cire apolaire, on peut citer notamment les microcires de polyéthylène telles que celles commercialisées sous les dénominations de Micropoly 200®, 30 220®, 220L® et 2505® par la société Micro Powders. 3025096 34 Comme cire de polyéthylène, on peut citer Performalene 500-L Polyéthylène et Performalene 400 Polyéthylène commercialisés par New Phase Technologies, Asensa® SC 21 1 commercialisé par la société Honeywell.

Par « cire polaire », au sens de la présente invention, on entend une cire dont le paramètre de solubilité à 25°C 5 a est différent de 0 (J/cm 3 ) 1/2 . En particulier, par « cire polaire », on entend une cire dont la structure chimique est formée essentiellement, voire constituée, d'atomes de carbone et d'hydrogène, et comprenant au moins un hétéroatome fortement électronégatif tel qu'un atome d'oxygène, d'azote, de silicium ou de phosphore. Les cires polaires peuvent notamment être hydrocarbonées, fluorées ou siliconées. Préférentiellement, les cires polaires peuvent être hydrocarbonées.

Par « cire hydrocarbonée », on entend une cire formée essentiellement, voire constituée, d'atomes de carbone et d'hydrogène, et éventuellement d'atomes d'oxygène, d'azote et ne contenant pas d'atome de silicium ou de fluor. Elle peut contenir des groupes alcool, ester, éther, acide carboxylique, aminé et/ou amide.

Par « cire ester », on entend selon l'invention une cire comprenant au moins une fonction ester.

Par « cire alcool », on entend selon l'invention une cire comprenant au moins une fonction alcool, c'est-à-dire comprenant au moins un groupe hydroxyle (OH) libre.

On peut notamment utiliser en tant que cire ester :

- les cires esters, telles que celles choisies parmi :

i) les cires de formule P^COOF^ dans laquelle Ri et R 2 représentent des chaînes aliphatiques linéaires, ramifiées ou cycliques dont le nombre d'atomes varie de 10 à 50, pouvant contenir un hétéroatome tel que O, N ou P et dont la température de point de fusion varie de 25 à 120°C ;

ii) le tétrastéarate de di-(triméthylol-1 ,1 ,1 propane), vendu sous la dénomination de Hest 2T-4S par la société Heterene ;

iii) les cires diesters d'un diacide carboxylique de formule générale R 3 -(- OCOR 4 -COO-R5), dans laquelle R 3 et R 5 sont identiques ou différents, de préférence identiques, et représentent un groupe alkyle en C 4 -C 30 (groupe alkyle comprenant de 4 à 30 atomes de carbone) et R 4 représente un groupe aliphatique en C4-C30 (groupe alkyle comprenant de 4 à 30 atomes de carbone) linéaire ramifié pouvant contenir ou non une ou plusieurs insaturation(s), et de préférence linéaire et insaturé ;

iv) On peut aussi citer les cires obtenues par hydrogénation catalytique d'huiles animales ou végétales ayant des chaînes grasses, linéaires ou ramifiées, en C-8-C32, par exemple telles que l'huile de jojoba hydrogénée, l'huile de tournesol hydrogénée, l'huile de ricin hydrogénée, l'huile de coprah hydrogénée, ainsi que les cires obtenues par hydrogénation d'huile de ricin estérifiée avec l'alcool cétylique ; v) la cire d'abeille, la cire d'abeille synthétique, la cire d'abeille polyglycérolée, la cire de carnauba, la cire de candellila, la cire de lanoline oxypropylénée, la cire de son de riz, la cire d'Ouricury, la cire d'Alfa, la cire de fibres de liège, la cire de canne à sucre, la cire du Japon, la cire de sumac, la cire de montan, la cire d'Orange, la cire de Laurier, la cire de Jojoba hydrogénée, la cire de tournesol, cire de citron, cire d'olive, cire du berry.

De manière particulière, on peut mentionner l'HYDROXYSTEAROYL STEARATE D'ALCOOLS GRAS EN C18-C38 ; Nom INCI : SYNTHETIC BEESWAX et vendu sous le nom KESTERWAX K82P par la société Koster Keunen.

Selon un autre mode de réalisation, la cire polaire peut être une cire alcool. Par « cire alcool », on entend selon l'invention une cire comprenant au moins une fonction alcool, c'est-à-dire comprenant au moins un groupe hydroxyle (OH) libre. A titre de cire alcool, on peut citer par exemple la cire C30-50 Alcools Performacol 0 550 Alcohol commercialisé par la société New Phase Technologie, l'alcool stéarique, l'alcool cétylique.

On peut aussi utiliser des cires siliconées qui peuvent être avantageusement des polysiloxanes substitués, de préférence à bas point de fusion. Par « cire siliconée », on entend une huile comprenant au moins un atome de silicium, et notamment comprenant des groupes Si-O. Parmi les cires de silicones commerciales de ce type, on peut citer notamment celles vendues sous les dénominations Abilwax 9800, 9801 ou 9810 (Goldschmidt), KF910 et KF7002 (Shin Etsu), ou 176-1 1 18-3 et 176-1 1481 (General Electric).

Les cires de silicone utilisables peuvent également être des alkyl ou alcoxydiméthicones, ainsi que les (C 2 o-C 60 )alkyldiméthicones, en particulier les (C 30 - C 45 )alkyldiméthicones comme la cire siliconée vendue sous la dénomination SF- 1642 par la société GE-Bayer Silicones ou la C 30 -4 5 Alkyldiméthylsilyl Polypropylsilsesquioxane sous la dénomination SW-8005® C30 Resin Wax commercialisé par la société Dow Corning. Dans le cadre de la présente invention, on peut citer à titre de cires particulièrement avantageuses les cires de polyéthylène, la cire de jojoba, et les cires siliconées.

Selon une forme particulière de l'invention, on utilisera des cires de point de fusion supérieur à 45°C comprenant un ou plusieurs composés esters en C 4 o-C 7 o et ne comprenant pas de composé ester en C20-C39. Par « composé ester », on entend toute molécule organique comprenant une chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée, saturée ou insaturée, comprenant au moins une fonction ester de formule - COOR où R représente un radical hydrocarboné en particulier un radical alkyle linéaire et saturé. Par « cire ne comprenant pas de composé ester en C 2 o-C 39 », on entend toute cire contenant moins de 1 % en poids de composé ester en C20-C39, de préférence moins de 0,5% en poids par rapport au poids de la cire, voire exempte de composé ester en C20-C39.

Les cires selon l'invention peuvent utilisées également sous forme de mélange de cires. Le teneur en ester comprenant de 40 à 70 atomes de carbone varie de préférence de 20 à 100% en poids et de préférence de 20 à 90% en poids par rapport au poids total en cire(s).

On utilisera plus particulièrement la cire de Candellila et/ou la cire d'abeille.

On peut également citer la CRYSTALWAX (INCI : Hydroxystearic Acid (and) Synthetic Wax (and) Triisostearin (and) Polybutene (and) Pentaerythrityl Tetraisostearate) commercilisée par la société Sensient Cosmetic Technologies.

Par « beurre » (également appelé « corps gras pâteux ») au sens de la présente invention, on entend un composé gras lipophile à changement d'état solide/liquide réversible et comportant à la température de 25°C une fraction liquide et une fraction solide, et à pression atmosphérique (760 mm Hg). En d'autres termes, la température de fusion commençante du composé pâteux peut être inférieure à 25°C. La fraction liquide du composé pâteux mesurée à 25°C peut représenter de 9% à 97 % en poids du composé. Cette fraction liquide à 25°C représente de préférence entre 15% et 85 %, de préférence encore entre 40 et 85 % en poids. De préférence, le ou les beurres présentent une température de fin de fusion inférieure à 60°C. De préférence, le ou les beurres présentent une dureté inférieure ou égale à 6 MPa.

De préférence, les beurres ou corps gras pâteux présentent à l'état solide une organisation cristalline anisotrope, visible par observations aux rayons X.

Au sens de l'invention, la température de fusion correspond à la température du pic le plus endothermique observé en analyse thermique (DSC) telle que décrite dans la norme ISO 1 1357-3 ; 1999. Le point de fusion d'un pâteux ou d'une cire peut être mesuré à l'aide d'un calorimètre à balayage différentiel (DSC), par exemple le calorimètre vendu sous la dénomination "DSC Q2000" par la société TA Instruments.

Concernant la mesure de la température de fusion et la détermination de la température de fin de fusion, les protocoles de préparation des échantillons et de mesure sont les suivants : Un échantillon de 5 mg de corps gras pâteux (ou beurre) ou de cire préalablement chauffé à 80°C et prélevés sous agitation magnétique à l'aide d'une spatule également chauffée est placé dans une capsule hermétique en aluminium, ou creuset. Deux essais sont réalisés pour s'assurer de la reproductibilité des résultats.

Les mesures sont réalisées sur le calorimètre mentionné ci-dessus. Le four est soumis à un balayage d'azote. Le refroidissement est assuré par l'échangeur thermique RCS 90. L'échantillon est ensuite soumis au protocole suivant en étant tout d'abord mis en température à 20°C, puis soumis à une première montée en température allant de 20°C à 80°C, à la vitesse de chauffe de 5°C/minute, puis est refroidi de 80°C à -80°C à une vitesse de refroidissement de 5°C/minute et enfin soumis à une deuxième montée en température allant de -80°C à 80°C à une vitesse de chauffe de 5°C/minute. Pendant la deuxième montée en température, on mesure la variation de la différence de puissance absorbée par le creuset vide et par le creuset contenant l'échantillon de beurre en fonction de la température. Le point de fusion du composé est la valeur de la température correspondant au sommet du pic de la courbe représentant la variation de la différence de puissance absorbée en fonction de la température. La température de fin de fusion correspond à la température à laquelle 95% de l'échantillon a fondu.

La fraction liquide en poids du beurre (ou corps gras pâteux) à 25°C est égale au rapport de l'enthalpie de fusion consommée à 25°C sur l'enthalpie de fusion du beurre. L'enthalpie de fusion du beurre ou composé pâteux est l'enthalpie consommée par le composé pour passer de l'état solide à l'état liquide.

Le beurre est dit à l'état solide lorsque l'intégralité de sa masse est sous forme solide cristalline. Le beurre est dit à l'état liquide lorsque l'intégralité de sa masse est sous forme liquide. L'enthalpie de fusion du beurre est égale à l'intégrale de l'ensemble de la courbe de fusion obtenue à l'aide du calorimètre suscité, avec une montée en température de 5°C ou 10°C par minute, selon la norme ISO 1 1357- 3:1999. L'enthalpie de fusion du beurre est la quantité d'énergie nécessaire pour faire passer le composé de l'état solide à l'état liquide. Elle est exprimée en J/g. L'enthalpie de fusion consommée à 25°C est la quantité d'énergie absorbée par l'échantillon pour passer de l'état solide à l'état qu'il présente à 25°C constitué d'une fraction liquide et d'une fraction solide. La fraction liquide du beurre mesurée à 32°C représente de préférence de 30% à 100 % en poids du composé, de préférence de 50% à 100%, de préférence encore de 60% à 100 % en poids du composé. Lorsque la fraction liquide du beurre mesurée à 32°C est égale à 100%, la température de la fin de la plage de fusion du composé pâteux est inférieure ou égale à 32°C. La fraction liquide du beurre mesurée à 32°C est égale au rapport de l'enthalpie de fusion consommée à 32°C sur l'enthalpie de fusion du beurre. L'enthalpie de fusion consommée à 32°C est calculée de la même façon que l'enthalpie de fusion consommée à 23°C.

Concernant la mesure de la dureté, les protocoles de préparation des échantillons et de mesure sont les suivants : la composition selon l'invention ou le beurre est placé dans un moule de 75 mm de diamètre qui est rempli à environ 75% de sa hauteur. Afin de s'affranchir du passé thermique et de contrôler la cristallisation, le moule est placé à l'étuve programmable Vôtsch VC0018 où il est tout d'abord mis en température à 80°C pendant 60 minutes, puis refroidi de 80°C à 0°C à une vitesse de refroidissement de 5°C/minute, puis laissé à la température stabilisée de 0°C pendant 60 minutes, puis soumis à une montée en température allant de 0°C à 20°C, à une vitesse de chauffe de 5°C/minute, puis laissé à la température stabilisée de 20°C pendant 180 minutes. La mesure de la force de compression est réalisée avec le texturomètre TA/TX2i de Swantech. Le mobile utilisé est choisi selon la texture : - mobile cylindrique en acier de 2 mm de diamètre pour les matières premières très rigides ; - mobile cylindrique en acier de 12 mm de diamètre pour les matières premières peu rigides. La mesure comporte 3 étapes : une 1 ère étape après détection automatique de la surface de l'échantillon où le mobile se déplace à la vitesse de mesure de 0,1 mm/s, et pénètre dans la composition selon l'invention ou le beurre à une profondeur de pénétration de 0,3 mm, le logiciel note la valeur de la force maximale atteinte ; une 2ème étape dite de relaxation ou le mobile reste à cette position pendant une seconde et où on note la force après 1 seconde de relaxation ; enfin une 3ème étape dite de retrait ou le mobile revient à sa position initiale à la vitesse de 1 mm/s et on note l'énergie de retrait de la sonde (force négative).

La valeur de la dureté mesurée lors de la première étape correspond à la force de compression maximale mesurée en Newton divisée par la surface du cylindre du texturomètre exprimée en mm 2 en contact avec le beurre ou la composition selon l'invention. La valeur de dureté obtenue est exprimée en mégapascals ou MPa.

Le corps gras pâteux ou beurre peut être choisi parmi les composés synthétiques et les composés d'origine végétale. Un corps gras pâteux peut être obtenu par synthèse à partir de produits de départ d'origine végétale.

Le corps gras pâteux est avantageusement choisi parmi :

- la lanoline et ses dérivés tels que l'alcool de lanoline, les lanolines oxyéthylénées, la lanoline acétylée, les esters de lanoline tels que le lanolate d'isopropyle, les lanolines oxypropylénées,

- les composés siliconés polymères ou non-polymères comme les polydiméthysiloxanes de masses moléculaires élevées, les polydiméthysiloxanes à chaînes latérales du type alkyle ou alcoxy ayant de 8 à 24 atomes de carbone, notamment les stéaryl diméthicones,

- les composés fluorés polymères ou non-polymères, 4- les polymères vinyliques, notamment

- les homopolymères d'oléfines,

- les copolymères d'oléfines,

- les homopolymères et copolymères de diènes hydrogénés,

- les oligomères linéaires ou ramifiés, homo ou copolymères de (méth)acrylates d'alkyle ayant de préférence un groupement alkyle en C 8 -C 3 o,

- les oligomères homo et copolymères d'esters vinyliques ayant des groupements alkyles en C 8 -C 3 o,

- les oligomères homo et copolymères de vinyléthers ayant des groupements alkyles en C 8 -C 3 o,

- les polyéthers liposolubles résultant de la polyéthérification entre un ou plusieurs diols en C 2 -C 10 o, de préférence en C 2 -C 50 ,

- les esters et les polyesters, et

- leurs mélanges.

Selon un mode préféré de l'invention, le ou les beurres particuliers sont d'origine végétale tels que ceux décrit dans Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry (« Fats and Fatty Oils», A. Thomas, publié le 15/06/2000, D01 : 10.1002/14356007.a10_173, point 13.2.2.2. Shea Butter, Bornéo Tallow, and Related Fats (Vegetable Butters)).

On peut citer plus particulièrement les triglycérides en C10-C18 (nom INCI : C10-18 Triglycérides) comportant à la température de 25°C et à pression atmosphérique (760 mm Hg) une fraction liquide et une fraction solide, le beurre de karité, le beurre de Karité Nilotica (Butyrospermum parkii), le beurre de Galam, (Butyrospermum parkii), le beurre ou graisse de Bornéo ou tengkawang tallow) (Shorea stenoptera), beurre de Shorea, beurre d'Illipé , beurre de Madhuca ou Bassia Madhuca longifolia, beurre de mowrah (Madhuca Latifolia), beurre de Katiau (Madhuca mottleyana), le beurre de Phulwara (M. butyracea), le beurre de mangue (Mangifera indica), le beurre de Murumuru (Astrocatyum murumuru), le beurre de Kokum (Garcinia Indica), le beurre d'Ucuuba ( Virola sebifera), le beurre de Tucuma, le beurre de Painya (Kpangnan) (Pentadesma butyracea), le beurre de café (Coffea arabica), le beurre d'abricot (Prunus Armeniaca), le beurre de Macadamia (Macadamia Temifolia), le beurre de pépin de raisin ( Vitis vinifera), le beurre d'avocat (Persea gratissima), le beurre d'olives (Olea europaea), le beurre d'amande douce (Prunus amygdalus dulcis), le beurre de cacao ( Theobroma cacao) et le beurre de tournesol, le beurre sous le nom INCI Astrocaryum Murumuru Seed Butter, le beurre sous le nom INCI Theobroma Grandiflorum Seed Butter, et le beurre sous le nom INCI Irvingia Gabonensis Kernel Butter, les esters de jojoba (mélange de cire et d'huile de jojoba hydrogénée)(nom INCI : Jojoba esters) et les esters éthyliques de beurre de karité (nom INCI : Shea butter ethyl esters), et leurs mélanges.

La composition selon l'invention peut comprendre au moins une argile lipophile. Les argiles peuvent être naturelles ou synthétiques et elles sont rendues lipophiles par un traitement avec un sel d'alkyl ammonium comme un chlorure d'ammonium en C10 à C22, par exemple le chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium. Elles peuvent être choisies parmi les bentonites en particulier les hectorites et les montmorillonites, les beidellites, les saponites, les nontronites, les sépiolites, les biotites, les attapulgites, les vermiculites et les zéolites.

De préférence, elles sont choisies parmi les hectorites. De préférence, on utilise à titre d'argiles lipophiles les hectorites modifiées par un chlorure d'ammonium en C 10 à C 22 , comme l'hectorite modifiée par du chlorure de distéaryl di-méthyl ammonium telle que, par exemple, celle commercialisée sous la dénomination de Bentone 38V® par la société Elementis ou le gel de bentone dans isododécane commercialisé sous la dénomination Bentone Gel ISD V® (Isododécane 87%/Disteardimonium Hectorite 10%/Propylène carbonate 3%) par la société Elementis. La phase grasse d'une composition selon l'invention peut également comprendre à titre de gélifiant une silice pyrogénée ou des particules d'aérogel de silice.

Convient tout particulièrement à l'invention, la silice pyrogénée traitée hydrophobe en surface. Il est en effet possible de modifier chimiquement la surface de la silice, par réaction chimique générant une diminution du nombre de groupes silanol présents à la surface de la silice. On peut notamment substituer des groupes silanol par des groupements hydrophobes : on obtient alors une silice hydrophobe.

Les groupements hydrophobes peuvent être :

- des groupements triméthylsiloxyle, qui sont notamment obtenus par traitement de silice pyrogénée en présence de l'hexaméthyldisilazane. Des silices ainsi traitées sont dénommées « Silica silylate » selon le CTFA (8ème édition, 2000). Elles sont par exemple commercialisées sous les références Aerosil R812® par la société Degussa, CAB-O-SIL TS-530® par la société Cabot.

- des groupements diméthylsilyloxyle ou polydiméthylsiloxane, qui sont notamment obtenus par traitement de silice pyrogénée en présence de polydiméthylsiloxane ou du diméthyldichlorosilane. Des silices ainsi traitées sont dénommées « Silica diméthyl silylate » selon le CTFA (8ème édition, 2000). Elles sont par exemple commercialisées sous les références Aerosil R972®, et Aerosil R974® par la société Degussa, CAB-O-SIL TS-610® et CAB-O-SIL TS-720® par la société Cabot.

La phase huileuse d'une composition selon l'invention peut également comprendre à titre de gélifiant au moins des particules d'aérogels de silice. Les aérogels de silice sont des matériaux poreux obtenus en remplaçant (par séchage) la composante liquide d'un gel de silice par de l'air. Ils sont généralement synthétisés par procédé sol-gel en milieu liquide puis séchés usuellement par extraction d'un fluide supercritique, le plus communément utilisé étant le C0 2 supercritique. Ce type de séchage permet d'éviter la contraction des pores et du matériau. Le procédé sol-gel et les différents séchages sont décrits en détail dans Brinker CJ., and Scherer G.W., Sol-Gel Science : New York : Académie Press, 1990. Les particules d'aérogels de silice hydrophobe utilisées dans la présente invention présentent une surface spécifique par unité de masse (SM) allant de 500 à 1 500 m 2 /g, de préférence de 600 à 1 200 m 2 /g et mieux de 600 à 800 m 2 /g, et une taille exprimée en diamètre moyen en volume (D[0,5]) allant de 1 à 1 500 μηι, mieux de 1 à 1 000 μηι, de préférence de 1 à 100 μηι, en particulier de 1 à 30 μηι, de préférence encore de 5 à 25 μηι, mieux de 5 à 20 μηι et encore mieux de mieux de 5 à 15 μηι.

Selon un mode de réalisation, les particules d'aérogels de silice hydrophobe utilisées dans la présente invention présentent une taille exprimée en diamètre moyen en volume (D[0,5]) allant de 1 à 30 μηι, de préférence de 5 à 25 μηι, mieux de 5 à 20 μηι et encore mieux de mieux de 5 à 15 μηι. La surface spécifique par unité de masse peut être déterminée par la méthode d'absorption d'azote appelée méthode BET (Brunauer - Emmet - Teller) décrite dans « The journal of the American Chemical Society », vol. 60, page 309, février 1938 et correspondant à la norme internationale ISO 5794/1 (annexe D). La surface spécifique BET correspond à la surface spécifique totale des particules considérées. Les tailles des particules d'aérogel de silice peuvent être mesurées par diffusion statique de la lumière au moyen d'un granulomètre commercial de type MasterSizer 2000 de chez Malvern. Les données sont traitées sur la base de la théorie de diffusion de Mie. Cette théorie, exacte pour des particules isotropes, permet de déterminer dans le cas de particules non sphériques, un diamètre « effectif» de particules. Cette théorie est notamment décrite dans l'ouvrage de Van de Hulst, H.C., « Light Scattering by 20 Small Particles », Chapitres 9 et 10, Wiley, New York, 1957.

Selon un mode de réalisation avantageux, les particules d'aérogels de silice hydrophobe utilisées dans la présente invention présentent une surface spécifique par unité de masse (SM) allant de 600 à 800 m 2 /g.

Les particules d'aérogel de silice utilisées dans la présente invention peuvent avantageusement présenter une densité tassée p allant de 0,02 g/cm 3 à 0,10 g/cm 3 , de préférence de 0,03 g/cm 3 à 0,08 g/cm 3 , en particulier allant de 0,05 g/cm 3 à 0,08 g/cm 3 . Dans le cadre de la présente invention, cette densité peut être appréciée selon le protocole suivant, dit de la densité tassée : On verse 40 g de poudre dans une éprouvette graduée ; puis on place l'éprouvette sur l'appareil STAV 2003 de chez Stampf Volumeter ; l'éprouvette est ensuite soumise à une série de 2 500 tassements (cette opération est recommencée jusqu'à ce que la différence de volume entre 2 essais consécutifs soit inférieure à 2 %) ; puis on mesure directement sur l'éprouvette le volume final Vf de poudre tassée. La densité tassée est déterminée par le rapport m/Vf, en l'occurrence 40/Vf (Vf étant exprimé en cm 3 et m en g).

Selon un mode de réalisation préféré, les particules d'aérogels de silice hydrophobe utilisées dans la présente invention présentent une surface spécifique par unité de volume SV allant de 5 à 60 m 2 /cm 3 , de préférence de 10 à 50 m 2 /cm 3 et mieux de 15 à 40 m 2 /cm 3 . La surface spécifique par unité de volume est donnée par la relation : S v = S M x p ; où p est la densité tassée exprimée en g/cm 3 et S M est la surface spécifique par unité de masse exprimée en m 2 /g, telles que définie plus haut.

De préférence, les particules d'aérogels de silice hydrophobe selon l'invention ont une capacité d'absorption d'huile mesurée au Wet Point allant de 5 à 18 ml/g, de préférence de 6 à 15 ml/g et mieux de 8 à 12 ml/g. La capacité d'absorption mesurée au Wet Point, et notée Wp, correspond à la quantité d'huile qu'il faut additionner à 100 g de particules pour obtenir une pâte homogène. Elle est mesurée selon la méthode dite de Wet Point ou méthode de détermination de prise d'huile de poudre décrite dans la norme NF T 30-022. Elle correspond à la quantité d'huile adsorbée sur la surface disponible de la poudre et/ou absorbée par la poudre par mesure du Wet Point, décrite ci-dessous : On place une quantité m = 2 g de poudre sur une plaque de verre puis on ajoute goutte à goutte l'huile (isononyl isononanoate). Après addition de 4 à 5 gouttes d'huile dans la poudre, on mélange à l'aide d'une spatule et on continue d'ajouter de l'huile jusqu'à la formation de conglomérats d'huile et de poudre. A partir de ce moment, on ajoute l'huile à raison d'une goutte à la fois et on triture ensuite le mélange avec la spatule. On cesse l'addition d'huile lorsque l'on obtient une pâte ferme et lisse. Cette pâte doit se laisser étendre sur la plaque de verre sans craquelures ni formation de grumeaux. On note alors le volume Vs (exprimé en ml) d'huile utilisé. La prise d'huile correspond au rapport Vs/m.

Les aérogels utilisés selon la présente invention sont des aérogels de silice hydrophobe, de préférence de silice silylée (nom INCI : silica silylate).

Par « silice hydrophobe », on entend toute silice dont la surface est traitée par des agents de silylation, par exemple par des silanes halogénés tels que des alkylchlorosilanes, des siloxanes, en particulier des dimethylsiloxanes tel que l'hexamethyldisiloxane, ou des silazanes, de manière à fonctionnaliser les groupements OH par des groupements silyles Si-Rn, par exemple des groupements triméthylsilyles. Concernant la préparation de particules d'aérogels de silice hydrophobe modifiés en surface par silylation, on peut se référer au document US 7 470 725. On utilisera de préférence des particules d'aérogels de silice hydrophobe modifiée en surface par groupements triméthylsilyles, de préférence de nom INCI Silica silylate. A titre de d'aérogels de silice hydrophobe utilisables dans l'invention, on peut citer par exemple l'aérogel commercialisé sous la dénomination VM-2260 ou VM-2270 (nom INCI : Silica silylate), par la société Dow Corning, dont les particules présentent une taille moyenne d'environ 1 000 microns et une surface spécifique par unité de masse allant de 600 à 800 m 2 /g. On peut également citer les aérogels commercialisés par la société Cabot sous les références Aerogel TLD 201 , Aerogel OGD 201 , Aerogel TLD 203, ENOVA® Aerogel MT 1 100, ENOVA Aerogel MT 1200. On utilisera de préférence l'aérogel commercialisé sous la dénomination VM-2270 (nom INCI Silica silylate), par la société Dow Corning, dont les particules présentent une taille moyenne allant de 5-15 microns et une surface spécifique par unité de masse allant de 600 à 800 m 2 /g.

Elastomère d'organopolysiloxane

L'élastomère d'organopolysiloxane a pour avantage de conférer à la composition selon l'invention de bonnes propriétés d'application. Il procure un toucher très doux après l'application, avantageux notamment pour une application sur la peau. Il peut également permettre un comblement efficace des creux présents sur les matières kératiniques.

Par « élastomère d'organopolysiloxane » ou « élastomère de silicone », on entend un organopolysiloxane souple, déformable ayant des propriétés viscoélastiques et notamment la consistance d'une éponge ou d'une sphère souple. Son module d'élasticité est tel que ce matériau résiste à la déformation et possède une capacité limitée à l'extension et à la contraction. Ce matériau est capable de retrouver sa forme originelle suite à un étirement. Il s'agit plus particulièrement d'un élastomère d'organopolysiloxane réticulé.

Ainsi, l'élastomère d'organopolysiloxane peut être obtenu par réaction d'addition réticulation de diorganopolysiloxane contenant au moins un hydrogène lié au silicium et de diorganopolysiloxane ayant des groupements à insaturation éthylénique liés au silicium, notamment en présence de catalyseur platine ; ou par réaction de condensation réticulation déhydrogénation entre un diorganopolysiloxane à terminaisons hydroxyle et un diorganopolysiloxane contenant au moins un hydrogène lié au silicium, notamment en présence d'un organoétain ; ou par réaction de condensation réticulation d'un diorganopolysiloxane à terminaisons hydroxyle et d'un organopolysilane hydrolysable ; ou par réticulation thermique d'organopolysiloxane, notamment en présence de catalyseur organopéroxyde ; ou par réticulation d'organopolysiloxane par radiations de haute énergie telles que rayons gamma, rayons ultraviolet, faisceau électronique.

De préférence, l'élastomère d'organopolysiloxane est obtenu par réaction d'addition réticulation (A) de diorganopolysiloxane contenant au moins deux hydrogènes liés chacun à un silicium, et (B) de diorganopolysiloxane ayant au moins deux groupements à insaturation éthylénique liés au silicium, notamment en présence (C) de catalyseur platine, comme par exemple décrit dans la demande EP-A-295886.

En particulier, l'élastomère d'organopolysiloxane peut être obtenu par réaction de diméthylpolysiloxane à terminaisons diméthylvinylsiloxy et de méthylhydrogénopolysiloxane à terminaisons triméthylsiloxy, en présence de catalyseur platine. Le composé (A) est le réactif de base pour la formation d'organopolysiloxane élastomère et la réticulation s'effectue par réaction d'addition du composé (A) avec le composé (B) en présence du catalyseur (C). Le composé (A) est en particulier un organopolysiloxane ayant au moins deux atomes d'hydrogène liés à des atomes de silicium distincts dans chaque molécule. Le composé (A) peut présenter toute structure moléculaire, notamment une structure chaîne linéaire ou chaîne ramifiée ou une structure cyclique. Le composé (A) peut avoir une viscosité à 25°C allant de 1 à 50 000 centistokes, notamment pour être bien miscible avec le composé (B). Les groupes organiques liés aux atomes de silicium du composé (A) peuvent être des groupes alkyles tels que méthyle, éthyle, propyle, butyle, octyle ; des groupes alkyles substitués tels que 2-phényléthyle, 2- phénylpropyle, 3,3,3-trifluoropropyle ; des groupes aryles tels que phényle, tolyle, xylyle ; des groupes aryles substitués tels que phényléthyle ; et des groupes hydrocarbonés monovalents substitués tels qu'un groupe époxy, un groupe ester carboxylate, ou un groupe mercapto. Le composé (A) peut ainsi être choisi parmi les méthylhydrogénopolysiloxanes à terminaisons triméthylsiloxy, les copolymères diméthylsiloxane-méthylhydrogénosiloxane terminaisons triméthylsiloxy, les copolymères cycliques diméthylsiloxane-méthylhydrogénosiloxane. Le composé (B) est avantageusement un diorganopolysiloxane ayant au moins deux groupes alkényles inférieurs (par exemple en C 2 -C 4 ) ; le groupe alkényle inférieur peut être choisi parmi les groupes vinyle, allyle, et propényle. Ces groupements alkényles inférieurs peuvent être situés en toute position de la molécule organopolysiloxane mais sont de préférence situés aux extrémités de la molécule organopolysiloxane.

L'organopolysiloxane (B) peut avoir une structure à chaîne ramifiée, à chaîne linéaire, cyclique ou en réseau mais la structure en chaîne linéaire est préférée. Le composé (B) peut avoir une viscosité allant de l'état liquide à l'état de gomme. De préférence, le composé (B) a une viscosité d'au moins 100 centistokes à 25°C. Outre les groupes alkényle précités, les autres groupes organiques liés aux atomes de silicium dans le composé (B) peuvent être des groupes alkyles tels que méthyle, éthyle, propyle, butyle ou octyle ; des groupes alkyles substitués tels que 2- phényléthyle, 2-phénylpropyle ou 3,3,3-trifluoropropyle ; des groupes aryles tels que phényl, tolyl ou xylyl ; des groupes aryles substitués tels que phényléthyle ; et des groupes hydrocarbonés monovalents substitués tels qu'un groupe époxy, un groupe ester carboxylate, ou un groupe mercapto. Les organopolysiloxanes (B) peuvent être choisis parmi les méthylvinylpolysiloxanes, les copolymères méthylvinylsiloxane-diméthylsiloxane, les diméthylpolysiloxanes à terminaisons diméthylvinylsiloxy, les copolymères diméthylsiloxane-méthylphénylsiloxane à terminaisons diméthylvinylsiloxy, les copolymères diméthylsiloxane- diphénylsiloxane-méthylvinylsiloxane à terminaisons diméthylvinylsiloxy, les copolymères diméthylsiloxane-méthylvinylsiloxane terminaisons triméthylsiloxy, les copolymères diméthylsiloxane-méthylphénylsiloxane-méthylvinylsiloxan e à terminaisons triméthylsiloxy, les méthyl(3,3,3-trifluoropropy1 )-polysiloxane à terminaisons diméthylvinylsiloxy, et les copolymères diméthylsiloxaneméthyl(3,3,3- trifluoropropyl)siloxane à terminaisons diméthylvinylsiloxy.

En particulier, l'organopolysiloxane élastomère peut être obtenu par réaction de diméthylpolysiloxane à terminaisons diméthylvinylsiloxy et de méthylhydrogéno- polysiloxane à terminaisons triméthylsiloxy, en présence de catalyseur platine.

Avantageusement, la somme du nombre de groupements éthyléniques par molécule du composé (B) et du nombre d'atomes d'hydrogène liés à des atomes de silicium par molécule du composé (A) est d'au moins 5.

Il est avantageux que le composé (A) soit ajouté en une quantité telle que le rapport moléculaire entre la quantité totale d'atomes d'hydrogène liés à des atomes de silicium dans le composé (A) et la quantité totale de tous les groupements à insaturation éthylénique dans le composé (B) soit compris dans la gamme de 1 ,5/1 à 20/1 .

Le composé (C) est le catalyseur de la réaction de réticulation, et est 25 notamment l'acide chloroplatinique, les complexes acide chloroplatinique-oléfine, les complexes acide chloroplatinique-alkenylsiloxane, les complexes acide chloroplatiniquedicétone, le platine noir, et le platine sur support. Le catalyseur (C) est de préférence ajouté de 0,1 à 1 000 parts en poids, mieux de 1 à 100 parts en poids, en tant que métal platine propre pour 1 000 parts en poids de la quantité totale des composés (A) et (B). L'élastomère est avantageusement un élastomère non émulsionnant.

Le terme « non émulsionnant » définit des élastomères d'organopolysiloxane ne contenant pas de chaîne hydrophile, et en particulier ne contenant pas de motifs polyoxyalkylène (notamment polyoxyéthylène ou polyoxypropylène), ni de motif polyglycéryle. Ainsi, selon un mode particulier de l'invention, la composition comprend un élastomère d'organopolysiloxane dénué de motifs polyoxyalkylène et de motif polyglycéryle. En particulier, l'élastomère de silicone utilisé dans la présente invention est choisi parmi des Dimethicone Crosspolymer (Nom INCI), Vinyl Dimethicone Crosspolymer (Nom INCI), Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (Nom INCI), Dimethicone Crosspolymer-3 (Nom INCI). Les particules d'élastomères d'organopolysiloxane peuvent être véhiculées sous forme d'un gel constitué d'un organopolysiloxane élastomérique inclus dans au moins une huile hydrocarbonée et/ou une huile siliconée. Dans ces gels, les particules d'organopolysiloxanes sont souvent des particules non-sphériques.

Des élastomères non émulsionnants sont notamment décrits dans les brevets EP 242 219, EP 285 886, EP 765 656 et dans la demande JP-A-61 -194009.

L'élastomère de silicone se présente généralement sous la forme d'un gel, d'une pâte ou d'une poudre mais avantageusement sous la forme d'un gel dans lequel l'élastomère de silicone est dispersé dans une huile siliconée linéaire (dimethicone) ou cyclique (ex : cyclopentasiloxane), avantageusement dans une huile siliconée linéaire.

Comme élastomères non émulsionnants, on peut plus particulièrement utiliser ceux vendus sous les dénominations « KSG-6 », « KSG-15 », « KSG-16 », « KSG- 18 », « KSG-41 », « KSG-42 », « KSG-43 », « KSG-44 », par la société Shin Etsu, « DC9040 », « DC9041 », par la société Dow Corning, « SFE 839 » par la société General Electric.

Selon un mode particulier, on utilise un gel d'élastomère de silicone dispersé dans une huile siliconée choisie parmi une liste non exhaustive comprenant la cyclopentadimethylsiloxane, les dimethicones, les dimethylsiloxanes, la methyl trimethicone, phenylmethicone, phenyldimethicone, phenyltrimethicone, et la cyclomethicone, de préférence une huile siliconée linéaire choisie parmi les polydiméthylsiloxanes (PDMS) ou dimethicones de viscosité à 25°C allant de 1 à 500 est à 25°C, éventuellement modifiées par des groupements aliphatiques, éventuellement 3025096 46 fluorés, ou par des groupements fonctionnels tels que des groupements hydroxyles, thiols et/ou aminés.

On peut citer notamment les composés de nom INCI suivants :

- Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer, tels que « USG-105 » et « USG-107A » de la société Shin Etsu ; « DC9506 » et « DC9701 » de la société Dow Corning ; - Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (and) Dimethicone, tels que « KSG-6 » et « KSG-16 » de la société Shin Etsu ;

- Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (and) Cyclopentasiloxane, tels que « KSG-15 » ;

- Cyclopentasiloxane (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « DC9040 », « DC9045 » et « DC5930 » de la société Dow Corning ;

- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « DC9041 » de la société Dow Corning ;

- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « Dow Corning EL- 9240® silicone elastomer blend » de la société Dow Corning (mélange de polydiméthylsiloxane réticulé avec hexadiène/polydiméthysiloxane (2 cSt)) ;

- C4-24 Alkyl Dimethicone/DivinyIDimethicone Crosspolymer, tels que NuLastic Silk MA par la société Alzo.

Comme exemples d'élastomères de silicone dispersés dans une huile de silicone linéaire utilisables avantageusement selon l'invention, on peut citer notamment les références suivantes :

- Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (and) Dimethicone, tels que « KSG-6 » et « KSG-16 » de la société Shin Etsu ;

- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « DC9041 » de la société Dow Corning ;

- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « Dow Corning EL- 9240® silicone elastomer blend » de la société Dow Corning (mélange de polydiméthylsiloxane réticulé par Hexadiène/Polydiméthysiloxane (2 cSt)) ; et

- DIMETHICONE (and) VINYLDIMETHYL/TRIMETHYLSILOXYSILICATE/ DIMETHICONE CROSSPOLYMER, BELSIL REG 1 100 de chez Wacker silicone.

Les particules d'élastomères d'organopolysiloxane peuvent également être utilisées sous forme de poudre, on peut notamment citer les poudres vendues sous les dénominations « Dow Corning 9505 Powder », « Dow Corning 9506 Powder » par la société Dow Corning, ces poudres ont pour nom INCI : dimethicone/vinyl dimethicone crosspolymer, ainsi que « Dow Corning® 9701 Cosmetic Powder » (INCI : Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (and) Silica).

La poudre d'organopolysiloxane peut également être enrobée de résine silsesquioxane, comme décrit par exemple dans le brevet US 5 538 793. De telles poudres d'élastomères sont vendues sous les dénominations « KSP-100 », « KSP- 101 », « KSP102 », « KSP-103 », « KSP-104 », « KSP-105 » par la société Shin Etsu, et ont pour nom INCI : vinyl dimethicone/methicone silsesquioxane Crosspolymer.

Comme exemples de poudres d'organopolysiloxane enrobées de résine silsesquioxane utilisables avantageusement selon l'invention, on peut citer notamment la référence « KSP-100 » de la société Shin Etsu.

A titre d'agent gélifiant lipophile préféré de type élastomère d'organopolysiloxane, on peut notamment mentionner les élastomères d'organopolysiloxane réticulés choisis parmi les Dimethicone Crosspolymer (nom INCI), Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer (nom INCI), Vinyl Dimethicone Crosspolymer (nom INCI), Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (nom INCI), Dimethicone Crosspolymer-3 (nom INCI), DIMETHICONE (and) VINYLDIMETHYIJTRIMETHYLSILOXYSILICATE/DIMETH ICONE

CROSSPOLYMER et en particulier le DIMETHICONE (and) DIMETHICONE/VINYL DIMETHICONE CROSSPOLYMER, KSG16 de chez Shin Etsu ou bien le DIMETHICONE (and) VINYLDIMETHYL/TRIMETHYLSILOXYSILICATE/ DIMETHICONE CROSSPOLYMER, BELSIL REG 1 100 de chez Wacker silicone.

Polymères semi-cristallins

La composition selon l'invention peut comprendre au moins un polymère semi- cristallin. De préférence, le polymère semi-cristallin a une structure organique, et une température de fusion supérieure ou égale à 30°C.

Par « polymère semi-cristallin », on entend au sens de l'invention, des polymères comportant une partie cristallisable et une partie amorphe et présentant une température de changement de phase réversible du premier ordre, en particulier de fusion (transition solide-liquide). La partie cristallisable est soit une chaîne latérale (ou chaîne pendante), soit une séquence dans le squelette. Lorsque la partie cristallisable du polymère semi-cristallin est une séquence du squelette polymérique, cette séquence cristallisable est de nature chimique différente de celle des séquences amorphes ; le polymère semi-cristallin est dans ce cas un copolymère séquence par exemple du type dibloc, tribloc ou multibloc. Lorsque la partie cristallisable est une chaîne pendante au squelette, le polymère semi cristallin peut être un homopolymère ou un copolymère. La température de fusion du polymère semi-cristallin est de préférence inférieure à 150°C. La température de fusion du polymère semi-cristallin est de préférence supérieure ou égale à 30°C et inférieure à 100°C. De préférence encore, la température de fusion du polymère semi-cristallin est supérieure ou égale à 30°C et inférieure à 70°C. Le ou les polymères semi-cristallins selon l'invention sont des solides à température ambiante (25°C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg), dont la température de fusion est supérieure ou égale à 30°C. Les valeurs de point de fusion correspondent au point de fusion mesuré à l'aide d'un calorimètre à balayage différentiel (DSC), tel que le calorimètre vendu sous la dénomination DSC 30 par la société Mettler, avec une montée en température de 5 ou 10°C par minute (Le point de fusion considéré est le point correspondant à la température du pic le plus endotherme du thermogramme).

Le ou les polymères semi-cristallins selon l'invention ont de préférence une température de fusion supérieure à la température du support kératinique destiné à recevoir ladite composition, en particulier la peau, les lèvres ou les paupières.

Selon l'invention les polymères semi-cristallins sont avantageusement solubles dans la phase grasse, notamment à au moins 1 % en poids, à une température supérieure à leur température de fusion. En dehors des chaînes ou séquences cristallisables, les séquences des polymères sont amorphes. Par « chaîne ou séquence cristallisable », on entend au sens de l'invention une chaîne ou séquence qui si elle était seule passerait de l'état amorphe à l'état cristallin, de façon réversible, selon qu'on est au-dessus ou en dessous de la température de fusion. Une chaîne au sens de l'invention est un groupement d'atomes, pendant ou latéral par rapport au squelette du polymère. Une séquence est un groupement d'atomes appartenant au squelette, groupement constituant un des motifs répétitifs du polymère.

De préférence, le squelette polymérique des polymères semi-cristallins est soluble dans la phase grasse à une température supérieure à leur température de fusion. De préférence, les séquences ou chaînes cristallisables des polymères semi-cristallins représentent au moins 30% du poids total de chaque polymère et mieux au moins 40%. Les polymères semi-cristallins à chaînes latérales cristallisables sont des homo- ou des co-polymères. Les polymères semi-cristallins de l'invention à séquences cristallisables sont des copolymères, séquences ou multiséquencés. Ils peuvent être obtenus par polymérisation de monomère à double liaisons réactives (ou éthyléniques) ou par polycondensation. Lorsque les polymères de l'invention sont des polymères à chaînes latérales cristallisables, ces derniers sont avantageusement sous forme aléatoire ou statistique.

De préférence, les polymères semi-cristallins de l'invention sont d'origine synthétique. Selon un mode de réalisation préféré, le polymère semi-cristallin est choisi parmi :

- les homopolymères et copolymères comportant des motifs résultant de la polymérisation de un ou plusieurs monomères porteurs de chaîne(s) latérale(s) hydrophobe(s) cristallisable(s),

- les polymères portant dans le squelette au moins une séquence cristallisable,

- les polycondensats de type polyester, aliphatique ou aromatique ou aliphatique/aromatique,

- les copolymères d'éthylène et de propylène préparés par catalyse métallocène, et

- les copolymères acrylates/silicone.

Les polymères semi-cristallins utilisables dans l'invention peuvent être choisis en particulier parmi :

- les copolymères séquences de polyoléfines à cristallisation contrôlée, dont les monomères sont décrits dans EP 0 951 897,

- les polycondensats et notamment de type polyester, aliphatique ou aromatique ou aliphatique/aromatique,

- les copolymères d'éthylène et de propylène préparés par catalyse métallocène,

- les homo- ou co-polymères portant au moins une chaîne latérale cristallisable et les homo- ou co-polymères portant dans le squelette au moins une séquence cristallisable, comme ceux décrits dans le document US 5,156,91 1 , tels que les (Cio-C 30 )alkyle polyacrylates correspondant aux Intelimer® de la société Landec décrits dans la brochure « Intelimere polymers », Landec 1 P22 (Rev. 4-97) et par exemple le produit Intelimer® IPA 13-1 de la société Landec, qui est un polyacrylate de stéaryle de poids moléculaire d'environ 145 000 et dont la température de fusion est égale à 49°C,

- les homo- ou co-polymères portant au moins une chaîne latérale cristallisable en particulier à groupement(s) fluoré(s), tels que décrits dans le document WO 01/19333,

- les copolymères acrylates/silicone, tels que les copolymères d'acide acrylique et d'acrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane, les copolymères de méthacrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane, les copolymères d'acide acrylique et de méthacrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane, les copolymères de méthacrylate de méthyle, méthacrylate de butyle, d'acrylate d'éthyl- 2-hexyle et de méthacrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane. On peut citer en particulier les copolymères commercialisés par la société SHIN-ETSU sous les dénominations KP-561 (nom CTFA : acrylates/dimethicone), KP-541 (nom CTFA : acrylates/dimethicone and Isopropyl alcohol), KP-545 (nom CTFA : acrylates/dimethicone and Cyclopentasiloxane),

- et leurs mélanges.

Polyacrylates

Selon un mode de réalisation, l'agent gélifiant est choisi parmi les polyacrylates résultant de la polymérisation d'acrylate(s) d'alkyle en C 10 -C 30 , de préférence d'acrylate(s) d'alkyle en C 14 -C 2 4, et encore plus préférentiellement d'acrylate(s) d'alkyle en C 18 -C 22.

Selon un mode de réalisation, les polyacrylates sont des polymères d'acide acrylique estérifié avec un alcool gras dont la chaîne carbonée saturée comprend de 10 à 30 atomes de carbone, de préférence de 14 à 24 atomes de carbone, ou un mélange desdits alcools gras. De préférence, l'alcool gras comprend 18 atomes de carbone ou 22 atomes de carbone.

Parmi les polyacrylates, on peut citer plus particulièrement le polyacrylate de stéaryle, le polyacrylate de béhényle. De préférence, l'agent gélifiant est le polyacrylate de stéaryle ou le polyacrylate de béhényle.

On peut notamment citer les polyacrylates commercialisés sous les dénominations Interlimer® (nom INCI : Poly Cio-C 30 alkyl acrylate), notamment Interlimer® 13.1 et Interlimer® 13.6, par la société Airproducts.

Esters de dextrine

La composition selon l'invention peut comprendre au moins un ester de dextrine. En particulier, la composition comprend de préférence au moins un ester de dextrine et d'acide gras, de préférence en C 12 à C 24 , en particulier en C 14 à C 18 , ou leurs mélanges. De préférence, l'ester de dextrine est un ester de dextrine et d'acide gras en C 12 -C 18 , en particulier en C 14 -C 18 .

De préférence, l'ester de dextrine est choisi parmi le myristate de dextrine et/ou le palmitate de dextrine, et leurs mélanges.

Selon un mode de réalisation particulier, l'ester de dextrine est le myristate de dextrine, tel que celui notamment commercialisé sous le nom de Rheopearl MKL-2 par la société Chiba Flour Milling. Selon un mode de réalisation préféré, l'ester de dextrine est le palmitate de dextrine. Celui-ci peut par exemple être choisi parmi ceux commercialisés sous les dénominations Rheopearl TL® ou Rheopearl KL® ou Rheopearl® KL2 par la société Chiba Flour Milling.

Ester d'inuline

La composition selon l'invention peut comprendre au moins un ester d'inuline et d'acide gras. On peut notamment citer les esters d'inuline et d'acide(s) gras commercialisés sous les dénominations Rheopearl® ISK2 ou Rheopearl® ISL2 (nom INCI : Stearoyl Inulin) par la société Miyoshi Europe

Ester de glycérol

La composition selon l'invention peut comprendre au moins un ester de glycérol et d'acide(s) gras, en particulier un mono-, di- ou triester de glycérol et d'acide(s) gras. Typiquement, ledit ester de glycérol et d'acide(s) gras peut être utilisé seul ou en mélange.

Selon l'invention, il peut s'agir d'un ester de glycérol et d'un acide gras ou d'un ester de glycérol et d'un mélange d'acides gras.

Selon un mode de réalisation, l'acide gras est choisi dans le groupe constitué de l'acide béhénique, de l'acide isooctadécanoique, de l'acide stéarique, de l'acide eicosanoïque, et de leurs mélanges.

On peut notamment citer les esters de glycérol et d'acide(s) gras commercialisés sous les dénominations Nomcort HK-G (nom INCI : Glyceryl behenate/eicosadioate) et Nomcort SG (nom INCI : Glyceryl tribehenate, isostearate, eicosadioate), par la société Nisshin Oillio.

Polymères à liaison hydrogène

A titre représentatif des polymères à liaison hydrogène convenant à l'invention, on peut tout particulièrement citer les polyamides et en particulier les polyamides hydrocarbonés et les polyamides siliconés.

La phase huileuse d'une composition selon l'invention peut comprendre au moins un polyamide choisi parmi les polyamides hydrocarbonés, les polyamides siliconés, et leurs mélanges. Par « polyamide », on entend au sens de l'invention un composé ayant au moins 2 motifs de répétition amide, de préférence au moins 3 motifs de répétition amide et mieux encore 10 motifs de répétition amide. Par « polyamide hydrocarboné», on entend un polyamide formé essentiellement, voire constitué, d'atomes de carbone et d'hydrogène, et éventuellement d'atomes d'oxygène, d'azote, et ne contenant pas d'atome de silicium ou de fluor. Il peut contenir des groupes alcool, ester, éther, acide carboxylique, aminé et/ou amide. Par « chaîne fonctionnalisée » au sens de l'invention, on entend une chaîne alkyle comportant un ou plusieurs groupes fonctionnels ou réactifs notamment choisis parmi les groupes hydroxyle, éther, les esters, oxyalkylène ou polyoxyalkylène. Avantageusement, ce polyamide de la composition selon l'invention présente une masse moléculaire moyenne en poids inférieure à 100 000 g/mol notamment allant de 1 000 à 100 000 g/mol, en particulier inférieure à 50 000 g/mol notamment allant de 1 000 à 50 000 g/mol, et plus particulièrement allant de 1 000 à 30 000 g/mol, de préférence de 2 000 à 20 000 g/mol, et mieux de 2 000 à 10 000 g/mol. Ce polyamide est non soluble dans l'eau, notamment à 25°C.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention le polyamide utilisé est un polyamide de formule (I) :

X— C K.-C— NH - r-N H -j-C— R— C— X

t. m - H * in „ 2 i ,

O O O O dans laquelle X représente un groupe -N(R 1 ) 2 ou un groupe -ORi dans lequel Ri est un radical alkyle linéaire ou ramifié en C 8 à C 2 2, pouvant être identiques ou différents l'un de l'autre, R 2 est un résidu de dimère diacide en C28-C42, R 3 est un radical éthylène diamine, n est compris entre 2 et 5 ; et leurs mélanges.

Selon un mode particulier, le polyamide utilisé est un polyamide à terminaison amide de formule (la) :

X— I— C— R-— C— H— R^— NH— *— C— — C— X

{ 11 H I I i l

0 0 0 0 n . dans laquelle X représente un groupe -N(R 1 ) 2 dans lequel Ri est un radical alkyle linéaire ou ramifié en C 8 à C 22 , pouvant être identiques ou différents l'un de l'autre, R 2 est un résidu de dimère diacide en C28-C42, R3 est un radical éthylène diamine, n est compris entre 2 et 5 ; et leurs mélanges.

La phase grasse d'une composition selon l'invention peut comprendre en outre, de façon additionnelle dans ce cas, au moins un polyamide additionnel de formule (Ib) : -C-R;~~C— NH -R-7 NH - C- -R» -c-x

II I !

0 0 0 0

(!)

dans laquelle X représente un groupe -ORi dans lequel Ri est un radical alkyle linéaire ou ramifié en C 8 à C 2 2 de préférence en Ci 6 à C 2 2, pouvant être identiques ou différents l'un de l'autre, R 2 est un résidu de dimère diacide en C 28 - C 42 , R 3 est un radical éthylène diamine, n est compris entre 2 et 5, tels que les produits commerciaux vendus par la société Arizona Chemical sous les noms Uniclear 80 et Uniclear 100 ou encore Uniclear 80 V, Uniclear 100 V et Uniclear 100 VG, dont le nom INCI est «éthylènediamine/stéaryl dimère dilinoléate copolymère».

Les polyamides siliconés sont de préférence solides à la température ambiante (25°C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg). Les polyamides siliconés peuvent préférentiellement être des polymères comprenant au moins un motif de formule III) ou (IV) :

01}

O

R

—us— χ- -SiO -Si— X— » ÏH— - R' ) dans lesquelles :

• R 4 , R 5 , R 6 et R 7 , identiques ou différents, représentent un groupe choisi parmi :

- les groupes hydrocarbonés, linéaires, ramifiés ou cycliques, en Ci à C 40 , saturés ou insaturés, pouvant contenir dans leur chaîne un ou plusieurs atomes d'oxygène, de soufre et/ou d'azote, et pouvant être substitués en partie ou totalement par des atomes de fluor,

- les groupes aryles en C 6 à C 10 , éventuellement substitués par un ou plusieurs groupes alkyle en d à C 4 , - les chaînes polyorganosiloxanes contenant ou non un ou plusieurs atomes d'oxygène, de soufre et/ou d'azote,

• les X, identiques ou différents, représentent un groupe alkylène di-yle, linéaire ou ramifié en Ci à C 30 , pouvant contenir dans sa chaîne un ou plusieurs atomes d'oxygène et/ou d'azote,

• Y est un groupe divalent alkylène linéaire ou ramifié, arylène, cycloalkylène, alkylarylène ou arylalkylène, saturé ou insaturé, en d à C 50 , pouvant comporter un ou plusieurs atomes d'oxygène, de soufre et/ou d'azote, et/ou porter comme substituant l'un des atomes ou groupes d'atomes suivants : fluor, hydroxy, cycloalkyle en C 3 à C 8 , alkyle en d à C 40 , aryle en C 5 à C 10 , phényle éventuellement substitué par 1 à 3 groupes alkyle en d à C 3 , hydroxyalkyle en d à C 3 et amino alkyle en d à C 6 , ou

Y représente un groupe répondant à la formule

dans laquelle

- T représente un groupe hydrocarboné trivalent ou tétravalent, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, en C 3 à C 24 éventuellement substitué par une chaîne polyorganosiloxane, et pouvant contenir un ou plusieurs atomes choisis parmi O, N et S, ou T représente un atome trivalent choisi parmi N, P et Al, et

- R 8 représente un groupe alkyle en Ci à C 5 o, linéaire ou ramifié, ou une chaîne polyorganosiloxane, pouvant comporter un ou plusieurs groupes ester, amide, uréthane, thiocarbamate, urée, thiourée et/ou sulfonamide qui peut être lié ou non à une autre chaîne du polymère,

• n est un nombre entier allant de 2 à 500, de préférence de 2 à 200 et m est un nombre entier allant de 1 à 1 000, de préférence de 1 à 700 et mieux encore de 6 à 200.

Selon un mode particulier, le polyamide silicone comprend au moins un motif de formule (III) où m va de 50 à 200, en particulier de 75 à 150, et de préférence de l'ordre de 100.

De préférence encore R 4 , R 5 , R 6 et R 7 représentent indépendamment, un groupe alkyle en d à C 40 , linéaire ou ramifié, de préférence un groupe CH 3 , C 2 H 5 , n-C 3 H 7 ou isopropyle dans la formule (III). A titre d'exemple de polymère silicone utilisable, on peut citer un des polyamides siliconés, obtenus conformément aux exemples 1 à 3 du document US 5 981 680. On peut citer les composés commercialisés par la société Dow Corning sous le nom DC 2-8179 (DP 100) et DC 2-8178 (DP 15) dont le nom INCI est « Nylon61 1/dimethicone copolymères » c'est-à-dire des copolymères Nylon-61 1 /dimethicone.

Les polymères et/ou copolymères siliconés ont avantageusement une température de transition de l'état solide à l'état liquide allant de 45°C à 190°C. De préférence, ils présentent une température de transition de l'état solide à l'état liquide allant de 70°C à 130°C et mieux de 80°C à 105°C.

Copolymère séquencé hydrocarboné

Les copolymères séquencés hydrocarbonés, également nommés copolymères blocs, sont choisis parmi ceux aptes à épaissir ou gélifier la phase grasse de la composition.

Par « polymère amorphe », on entend un polymère qui n'a pas de forme cristalline. Le gélifiant polymérique est de préférence également filmogène, c'est-à- dire qu'il est capable de former un film lors de son application sur la peau et/ou les lèvres.

Le copolymère bloc hydrocarboné peut être notamment un copolymère dibloc, tribloc, multibloc, radial, étoile, ou leurs mélanges. De tels copolymères blocs hydrocarbonés sont décrits dans la demande US-A-2002/005562 et dans le brevet US-A-5 221 534. Le copolymère peut présenter au moins un bloc dont la température de transition vitreuse, est de préférence inférieure à 20°C, de préférence inférieure ou égale à 0°C, de préférence inférieure ou égale à -20°C, de préférence encore inférieure ou égale à -40°C. La température de transition vitreuse dudit bloc peut être comprise entre -150°C et 20°C, notamment entre -100°C et 0°C. Le copolymère bloc hydrocarboné présent dans la composition selon l'invention est un copolymère amorphe formé par polymérisation d'une oléfine. L'oléfine peut être notamment un monomère à insaturation éthylénique élastomérique. Comme exemple d'oléfine, on peut citer les monomères de carbure éthylénique, ayant notamment une ou deux insaturations éthyléniques, ayant de 2 à 5 atomes de carbone tels que l'éthylène, le propylène, le butadiène, l'isoprène, ou le pentadiène.

Avantageusement, le copolymère bloc hydrocarboné est un copolymère bloc amorphe de styrène et d'oléfine. On préfère notamment les copolymères séquencés comprenant au moins un bloc styrène et au moins un bloc comprenant des motifs choisis parmi le butadiène, l'éthylène, le propylène, le butylène, l'isoprène ou un de leurs mélanges.

Selon un mode préféré de réalisation, le copolymère bloc hydrocarboné est hydrogéné pour réduire les insaturations éthyléniques résiduelles après la polymérisation des monomères. En particulier, le copolymère bloc hydrocarboné est un copolymère, éventuellement hydrogéné, à blocs styrène et à blocs éthylène/alkylène en C3-C4.

Selon un mode de réalisation préféré, la composition selon l'invention comprend au moins un copolymère dibloc, de préférence hydrogéné, de préférence choisi parmi les copolymères de styrène-éthylène/propylène, les copolymères de styrèneéthylène/butadiène, les copolymères de styrène-éthylène/butylène. Des polymères diblocs sont notamment vendus sous la dénomination Kraton® G1701 E par la société Kraton Polymers. Avantageusement, on utilise comme gélifiant polymérique un copolymère dibloc tel que ceux décrits précédemment, en particulier un copolymère dibloc de styrèneéthylène/propylène, ou un mélange de dibloc, tel que décrit précédemment.

Ainsi, selon une variante de réalisation, une composition selon l'invention comprend à titre de gélifiant lipophile au moins un copolymère séquencé hydrocarboné, de préférence un copolymère, éventuellement hydrogéné, à blocs styrène et à blocs éthylène/alkylène en C3-C4, encore plus préférentiellement choisi parmi un copolymère dibloc, de préférence hydrogéné, tel qu'un copolymère de styrèneéthylène/propylène, un copolymère de styrène-éthylène/butadiène

A titre d'agent lipophile ayant un pouvoir suspensif, on peut encore citer l'EstoGel M (INCI : CASTOR OIL / IPDI COPOLYMER & CAPRYLIC / CAPRIC TRIGLYCERIDE) commercialisé par la société Polymer Expert.

L'homme du métier veillera à choisir la nature et/ou la quantité en agent(s) lipophile(s) ayant un pouvoir suspensif de manière à parvenir à une viscosité de la phase grasse souhaitée, et en particulier parvenir au caractère (ou pouvoir) suspensif de ladite phase grasse souhaité, notamment vis-à-vis des sphères (S1 ). Ces ajustements relèvent des compétences de l'homme du métier.

Selon un mode de réalisation, dans les compositions de l'invention, la teneur en agent(s) lipophile(s) ayant un pouvoir suspensif est comprise entre 0,5% et 99,50%, de préférence entre 1 ,5% et 70%, en particulier entre 2,5% et 60%, et préférentiellement entre 3% et 50%, voire encore entre 1 % et 8%, et mieux encore entre 2,5% et 6%, en poids par rapport au poids total de la phase grasse, voire par rapport au poids total de la composition.

Huiles

La phase grasse d'une composition selon l'invention peut en outre comprendre au moins une huile.

La phase grasse peut donc comprendre une seule huile ou un mélange de plusieurs huiles. La phase grasse selon l'invention peut donc comprendre au moins une, au moins deux, au moins trois, au moins quatre, asu moins cinq, voire plus, d'huile(s) telle(s) que décrite(s) ci-après.

On entend par « huile » un corps gras liquide à la température ambiante (25°C).

Comme huiles utilisables dans la composition de l'invention, on peut citer par exemple :

- les huiles hydrocarbonées d'origine végétale, notamment telles que décrites ci-après ;

- les huiles hydrocarbonées d'origine animale, telles que le perhydrosqualène et le squalane ;

- les esters et les éthers de synthèse, notamment d'acides gras, comme les huiles de formules R 1 COOR 2 et RiOR 2 dans laquelle Ri représente le reste d'un acide gras en C 8 à C 29 , et R 2 représente une chaîne hydrocarbonée, ramifiée ou non, en C 3 à C 30 , comme par exemple l'huile de Purcellin, l'isononanoate d'isononyle, le néopentanoate d'isodécyle, le myristate d'isopropyle, le palmitate d'éthyl-2-hexyle, le stéarate d'octyl-2-dodécyle, l'érucate d'octyl-2-dodécyle, l'isostéarate d'isostéaryle ; les esters hydroxylés comme l'isostéaryl lactate, l'octylhydroxystéarate, l'hydroxystéarate d'octyldodécyle, le diisostéaryl-malate, le citrate de triisocétyle, les heptanoates, octanoates, décanoates d'alcools gras ; les esters de polyol, comme le dioctanoate de propylène glycol, le diheptanoate de néopentylglycol et le diisononanoate de diéthylèneglycol ; et les esters du pentaérythritol comme le tétrabéhénate de pentaérythrityle (DUB PTB) ou le tétraisostéarate de pentaérythrityle (Prisorine 3631 ), ou Plandool G (INCI : Bis- Behenyl/lsostearyl/Phytosteryl/Dimer Dilinoleyl Dimer Dilinoleate) ;

- les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d'origine minérale ou synthétique, tels que les huiles de paraffine, volatiles ou non, et leurs dérivés, la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que l'huile de Parléam ; - les huiles de silicone, comme par exemple les polyméthylsiloxanes (PDMS) volatiles ou non à chaîne siliconée linéaire ou cyclique, liquides ou pâteux à température ambiante, notamment les cyclopolydiméthylsiloxanes (cyclométhicones) telles que la cyclohexasiloxane et la cyclopentasiloxane ; les polydiméthylsiloxanes (ou diméthicones) comportant des groupements alkyle, alcoxy ou phényle, pendant ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant de 2 à 24 atomes de carbone ; les silicones phénylées comme les phényltriméthicones, les phényldiméthicones, les phényltriméthylsiloxydiphényl-siloxanes, les diphényl- diméthicones, les diphénylméthyldiphényl trisiloxanes, les 2-phényléthyltriméthyl- siloxysilicates, et les polyméthylphénylsiloxanes ;

- les alcools gras ayant de 8 à 26 atomes de carbone, comme l'alcool cétylique, l'alcool stéarylique et leur mélange (alcool cétylstéarylique), ou encore l'octyldodécanol ;

- les huiles fluorées partiellement hydrocarbonées et/ou siliconées comme celles décrites dans le document JP-A-2-295912 ;

- et leurs mélanges.

Selon un mode de réalisation préféré, l'huile est choisie parmi les esters et les éthers de synthèse, de préférence les esters de formule R 1 COOR 2 , dans laquelle Ri représente le reste d'un acide gras en C 8 à C 2 g, et R 2 représente une chaîne hydrocarbonée, ramifiée ou non, en C 3 à C 30 .

Selon un mode de réalisation, l'huile est choisie parmi les alcools gras ayant de 8 à 26 atomes de carbone.

Selon un mode de réalisation, l'huile est choisie parmi les huiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone, et notamment les alcanes ramifiés en C 8 -Ci 6 (appelés aussi isoparaffines ou isoalcanes), comme l'isododécane (encore appelé 2-méthylundécane), l'isodécane, l'isohexadécane, et, par exemple, les huiles vendues sous les noms commerciaux d'Isopars ® ou de Permethyls ® .

Selon un autre mode de réalisation préféré, la phase grasse des compositions de l'invention comprend une huile choisie parmi les huiles de silicone. De préférence, la phase grasse ne comprend pas d'autres huiles différentes des huiles de silicone. De préférence, les huiles présentes dans la phase grasse sont des huiles de silicone. Selon un mode de réalisation préféré, une composition selon l'invention comprend au moins 1 % en poids d'huile(s) par rapport au poids total de ladite composition.

Selon un autre mode de réalisation, une composition selon l'invention, en particulier la phase grasse des compositions de l'invention, ne comprend pas de polydiméthylsiloxane (PDMS), et de préférence ne comprend pas d'huile de silicone.

Selon un autre mode de réalisation, une composition selon l'invention ne comprend pas d'huile végétale.

Selon encore un autre mode de réalisation, la phase grasse des compositions selon l'invention comprend au moins une huile hydrocarbonée d'origine végétale. Comme huiles végétales, on peut notamment citer les triglycérides liquides d'acides gras en C 4 -C 10 comme les triglycérides des acides heptanoïque ou octanoïque ou encore, par exemple les huiles de tournesol, de maïs, de soja, de courge, de pépins de raisin, de sésame, de noisette, d'abricot, de macadamia, d'arara, de ricin, d'avocat, les triglycérides des acides caprylique/caprique (nom INCI : Caprylic/Capric Triglycéride) comme ceux commercialisés par la société Stearineries Dubois ou ceux disponibles sous les dénominations commerciales « Miglyol 810 », « Miglyol 812 » et « Miglyol 818 » par la société Dynamit Nobel, l'huile de jojoba, l'huile de beurre de karité, et leurs mélanges.

De préférence, l'huile végétale est choisie parmi celles riches en acides gras polyinsaturés. On entend par "acide gras insaturé" au sens de la présente invention, un acide gras comprenant au moins une double liaison. Il s'agit plus particulièrement d'acides gras à longues chaînes, c'est-à-dire pouvant posséder plus de 14 atomes de carbone. Les acides gras insaturés peuvent être sous forme acide, ou sous forme de sel, comme par exemple leur sel de calcium, ou encore sous forme de dérivés, notamment d'ester(s) d'acide(s) gras.

De préférence, la phase grasse continue comprend au moins une huile non volatile.

Par « non volatile », on entend une huile dont la pression de vapeur à température ambiante et pression atmosphérique, est non nulle et inférieure à 0,02 mm de Hg (2,66 Pa) et mieux inférieure à 10 ~3 mm de Hg (0,13 Pa).

En particulier, on peut citer les huiles non volatiles choisies parmi les huiles siliconées, les huiles fluorées ou leurs mélanges, et plus particulièrement parmi les huiles siliconées non volatiles non phénylées ; les huiles siliconées non volatiles phénylées, possédant ou non au moins un fragment diméthicone ; les huiles fluorées ; ou leurs mélanges, ou encore les huiles non volatiles hydrocarbonées polaires, en particulier choisies parmi les huiles non volatiles comprenant au plus un groupement hydroxyle libre ou n'en comprenant pas, ou parmi les huiles non volatiles comprenant au moins deux groupements hydroxyles libres, ou les huiles non volatiles hydrocarbonées apolaires.

Des exemples représentatifs d'huiles siliconées non phénylées non volatiles qui peuvent être mentionnés, comprennent des polydiméthylsiloxanes ; des alkyldiméthicones ; des vinylméthylméthicones ; et également des silicones modifiées avec des groupes aliphatiques et/ou avec des groupes fonctionnels tels que des groupes hydroxyles, thiols et/ou aminés.

Parmi les huiles non volatiles hydrocarbonées polaires, on peut mentionner les huiles esters comme décrit ci-dessus.

Parmi les huiles hydrocarbonées apolaires non volatiles, on peut citer les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d'origine minérale ou synthétique tels que :

- l'huile de paraffine ou ses dérivés,

- le squalane,

- l'isoeicosane,

- l'huile de naphtalène,

- les polybutylènes tels que L'INDOPOL H-100 (de masse molaire ou MW=965 g/mol), L'INDOPOL H-300 (MW=1340 g/mol), L'INDOPOL H-1500 (MW=2160g/mol) commercialisés ou fabriqués par la société AMOCO,

- les polyisobutènes

- les polyisobutylènes hydrogénés tels que le Parléam ® commercialisé par la société NIPPON OIL FATS, le PANALANE H-300 E commercialisé ou fabriqué par la société AMOCO (MW =1340 g/mol), le VISEAL 20000 commercialisé ou fabriqué par la société SYNTEAL (MW=6000 g/mol), le REWOPAL PIB 1000 commercialisé ou fabriqué par la société WITCO (MW=1000 g/mol), ou encore le PARLEAM LITE commercialisé par NOF Corporation,

- les copolymères décène/butène, les copolymères polybutène/polyisobutène notamment l'Indopol L-14,

- les polydécènes et les polydécènes hydrogénés tels que : le PURESYN 10 (MW=723 g/mol), le PURESYN 150 (MW=9200 g/mol) commercialisés ou fabriqués par la société MOBIL CHEMICALS, ou encore le PURESYN 6 commercialisé par EXXONMOBIL CHEMICAL),

- et leurs mélanges. Selon un mode de réalisation préféré, l'huile est choisie dans le groupe constitué de l'isononanoate d'isononyle, de la diméthicone, du polybutène, hydrogéné ou non, du malate de diisostéaryle, et de leurs mélanges.

La sélection d'huile(s) satisfaisant au critère de brillance recherchée pour une composition selon l'invention relève des connaissances générales de l'homme du métier.

Selon un mode de réalisation, la teneur en huile(s) est comprise entre 0,5% et 99% en poids par rapport au poids total de la phase grasse de ladite composition. De préférence, la teneur en huile(s) est supérieure à 70%, notamment supérieure à 80%, voire supérieure à 90%, en poids par rapport au poids de la phase grasse.

Indépendamment de la mise en œuvre d'agent(s) colorant(s) (comme mentionné plus loin), la phase grasse de la composition selon l'invention demeure parfaitement transparente, cette transparence étant non atteignable avec les gloss/rouges à lèvres classiques sous forme d'émulsions inverses. C'est également un avantage par rapport à une émulsion avec un coacervat polymère anionique (carbomère)/polymère cationique (amodiméthicone) obtenue via un procédé microfluidique, comme décrit notamment dans la demande WO 2012/120043, où l'amodiméthicone tend à « troubler » la phase huileuse.

Composés additionnels

Selon l'invention, la phase aqueuse et/ou la phase grasse peut/peuvent en outre comprendre au moins un composé additionnel différent des agents gélifiants hydrophiles, des agents lipophiles ayant un pouvoir suspensif et des huiles, voire des polymères anioniques et cationiques, susmentionnées.

Une composition selon l'invention, en particulier la phase aqueuse et/ou la phase grasse de ladite composition, peu(ven)t ainsi en outre comprendre à titre de composé additionnel des poudres, des paillettes, des agents colorants, notamment choisis parmi les agents colorants hydrosolubles ou non, liposolubles ou non, organiques ou inorganiques, les pigments, les matériaux à effet optique, les cristaux liquides, et leurs mélanges, des agents particulaires insolubles dans la phase grasse, des élastomères de silicone émulsionnants et/ou non émulsionnants, notamment tels que décrits dans la demande EP 2 353 577, des conservateurs, des humectants, des stabilisateurs, des chélateurs, des émollients, des agents modificateurs choisis parmi les agents de pH, de force osmotique et/ou des modificateurs d'indice de réfraction etc .. ou tout additif cosmétique usuel, et leurs mélanges.

Une composition selon l'invention, en particulier la phase aqueuse et/ou la phase grasse de ladite composition, peu(ven)t encore en outre comprendre au moins un actif, notamment biologique ou cosmétique, de préférence choisi parmi les agents hydratants, les agents cicatrisants, les agents dépigmentants, les filtres UV, les agents desquamants, les agents antioxydants, les actifs stimulant la synthèse des macromoléculaires dermiques et/ou épidermiques, les agents dermodécontractants, les agents anti-transpirants, les agents apaisants, les agents anti-âge, les agents parfumants et leurs mélanges. De tels actifs sont notamment décrits dans la demande FR 1 558 849.

En particulier, la phase grasse peut en outre comprendre au moins un polymère filmogène hydrophobe, en particulier tel que décrit dans la demande FR 3 025 100 ou WO 2016/030842, et par exemple le polymère vendu sous les dénominations FA 4002 ID (TIB 4-202) ou FA 4001 CM (TIB 4-230) par la société Dow Corning. La présence d'un tel polymère permet d'améliorer la tenue dans le temps, notamment la tenue dans le temps de la brillance, et le cas échéant tout en conservant une viscosité de la phase grasse compatible avec le dispositif microfluidique. En outre, il permet de réduire les phénomènes de migration de la composition appliquée sur une matière kératinique, en particulier la peau ou les paupières.

Selon un mode de réalisation, la teneur en poids de polymère(s) filmogène(s) hydrophobe(s) est comprise entre 0,1 % et 40%, en particulier entre 0,2% et 20 %, de préférence entre 0,5% et 15%, par rapport au poids de la phase grasse.

Selon un mode de réalisation particulier, une composition selon l'invention ne comprend pas de polymère filmogène hydrophile, notamment tel que décrit dans FR 3 025 100, et/ou de résine tackifiante, notamment telle que décrite dans FR 3 025 099.

Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir les éventuels composé(s) additionnel(s) et/ou actif(s) susmentionnés et/ou leurs quantités respectives de telle manière que les propriétés avantageuses de la composition selon l'invention ne soient pas ou substantiellement pas altérées par l'adjonction envisagée. En particulier, la nature et/ou la quantité du/des composé(s) additionnel(s) et/ou actif(s) dépend(ent) de la nature aqueuse ou grasse de la phase considérée de la composition selon l'invention. Ces ajustements relèvent des compétences de l'homme du métier.

Agent colorant

Selon un mode de réalisation, une composition selon l'invention comprend au moins un agent colorant.

Selon un mode de réalisation, la phase aqueuse et/ou la phase grasse comprend/comprennent au moins un agent colorant.

Quand la phase grasse d'une composition selon l'invention comprend au moins un agent colorant, ladite composition présente un compromis « transparence / coloration des lèvres » avantageux. En effet, en présence d'un tel agent colorant, la dispersion est colorée mais présente une transparence telle que les sphères (S1 ) demeurent parfaitement visibles. A l'application, la coloration des lèvres est réelle, ce qui peut paraître surprenant, compte tenu de la transparence de la composition avant application.

Dans le cadre de l'invention, et sauf mention contraire, on entend par « agent colorant » ou « agent de coloration », un matériau destiné à donner à la composition une coloration, et notamment une coloration durable. Par « coloration », on entend par exemple le blanc, le noir, et toutes autres couleurs du spectre visible, telles que le bleu, le rouge, le jaune... éventuellement sous forme irisées, brillantes ou tout autres formes connues.

En d'autres termes, on entend par « agent colorant » au sens de la présente invention, un composé susceptible de produire un effet optique coloré lorsqu'il est formulé en quantité suffisante dans un milieu cosmétique approprié.

Au sens de la présente invention, une composition selon l'invention comprend au moins un agent colorant choisi parmi les agents colorants hydrosolubles ou non, liposolubles ou non, organiques ou inorganiques, les matériaux à effet optique, les cristaux liquides, et leurs mélanges.

Par « agent colorant hydrosoluble », on entend au sens de l'invention, tout composé généralement organique, naturel ou synthétique, soluble dans une phase aqueuse ou les solvants miscibles à l'eau et apte à colorer. En particulier, on entend caractériser par le terme hydrosoluble, l'aptitude d'un composé à se solubiliser dans l'eau, mesurée à 25 °C, à raison d'une concentration au moins égale à 0,1 g/l (obtention d'une solution macroscopiquement isotrope et transparente, colorée ou non). Cette solubilité est en particulier supérieure ou égale à 1 g/l. Un agent colorant selon l'invention est de préférence choisi parmi les pigments, les colorants, les cristaux liquides et leurs mélanges.

De préférence, l'agent colorant est choisi parmi les colorants.

Selon l'invention, les colorants sont typiquement essentiellement solubles dans leur milieu d'utilisation, tel que défini notamment dans la norme DIN 55944 (décembre 201 1 ).

Selon un mode de réalisation, l'agent colorant selon l'invention est choisi parmi les matériaux à effet optique.

Les particules à reflet métallique utilisables dans l'invention sont en particulier choisies parmi :

- les particules d'au moins un métal et/ou d'au moins un dérivé métallique,

- les particules comportant un substrat organique ou minéral, monomatière ou multimatériaux, recouvert au moins partiellement par au moins une couche à reflet métallique comprenant au moins un métal et/ou au moins un dérivé métallique, et

- les mélanges desdites particules.

Parmi les métaux pouvant être présents dans lesdites particules, on peut citer par exemple Ag, Au, Cu, Al, Ni, Sn, Mg, Cr, Mo, Ti, Zr, Pt, Va, Rb, W, Zn, Ge, Te, Se et leurs mélanges ou alliages. Ag, Au, Cu, Al, Zn, Ni, Mo, Cr, et leurs mélanges ou alliages (par exemple, les bronzes et les laitons) sont des métaux préférés.

Par « dérivés métalliques », on désigne des composés dérivés de métaux, notamment, des oxydes, des fluorures, des chlorures et des sulfures

Selon un mode de réalisation, l'agent colorant selon l'invention est choisi parmi les cristaux liquides. Selon l'invention, on entend par « cristaux liquides » ou « agent colorant de type cristaux liquides », des cristaux liquides colorant la composition, c'est-à-dire apportant une coloration à ladite composition tel que précisé ci-dessus. Les cristaux liquides sont typiquement caractérisés par un état intermédiaire entre la phase cristalline, où règne un ordre de position tridimensionnel et la phase liquide où aucun ordre n'existe.

Alternativement, l'effet coloriel de la phase grasse peut être obtenu par la mise en œuvre d'huile(s) naturellement colorée(s), telles que l'huile de Rocou, Lipocarotte, ou un extrait de gremil des teinturiers. Selon un mode de réalisation, la phase aqueuse d'une composition de l'invention comprend entre 0,0001 % et 15 % en poids d'agent(s) colorant(s), de préférence de colorant(s), par rapport au poids de la phase aqueuse.

Selon un mode de réalisation, la phase grasse d'une composition de l'invention comprend entre 0,0001 % et 15 % en poids d'agent(s) colorant(s), de préférence de colorant(s), par rapport au poids de la phase grasse.

De préférence, une composition selon l'invention comprend moins de 2%, notamment moins de 1 %, de préférence moins de 0,5%, et en particulier moins de 0,1 % en poids de pigments par rapport au poids total de ladite composition.

De préférence, une composition selon l'invention, en particulier la phase grasse, est dénuée de pigments.

Selon un mode de réalisation, lorsque la phase aqueuse et/ou la phase grasse comprend au moins un agent colorant, en particulier au moins un colorant, ladite phase aqueuse et/ou ladite phase grasse, de préférence au moins la phase grasse comprend en outre des filtres solaires UV, de manière à prévenir/éviter les évolutions de teintes non souhaitées.

Selon un mode de réalisation, la phase aqueuse peut en outre comprendre de la glycérine.

De préférence, une composition de l'invention comprend au moins 2%, de préférence au moins 5%, notamment au moins 10%, en particulier au moins 20%, ou encore au moins 30%, voire au moins 40%, ou au moins 50% en poids de glycérine par rapport au poids de la phase aqueuse. Les limites de la formulation sont donc repoussées avec ce type de matière première sans altérer le fini sur la matière kératinique.

Autres modes de réalisation

Selon un mode de réalisation particulier, la phase aqueuse comporte une phase intermédiaire, la phase intermédiaire étant placée au contact de la phase grasse, et au moins une phase interne disposée dans la phase intermédiaire. Un tel mode de réalisation correspond à des sphères dotées d'une architecture de type « goutte-dans-goutte ». En d'autres termes, la phase interne est disposée totalement à l'écart de la phase grasse, la phase intermédiaire étant interposée entre la ou chaque phase interne et la phase grasse. La phase intermédiaire est donc caractérisée par la phase aqueuse telle que décrite précédemment.

La phase interne peut être de nature hydrophile ou lipophile. La phase interne peut être solide ou liquide à température ambiante et pression atmosphérique.

La phase interne peut en outre comprendre au moins un agent gélifiant et/ou tout composé/actif additionnel, notamment tel que décrit ci-dessus.

Selon un autre mode de réalisation particulier :

- la phase aqueuse peut se présenter sous la forme d'une émulsion directe (huile-dans-eau), ladite émulsion comprenant une phase aqueuse continue et une phase grasse dispersée sous forme de gouttes (G2), la taille des gouttes (G2) étant nécessairement inférieure à la taille des sphères (S1 ). En particulier, la taille des gouttes (G2) est inférieure à 500 μηι, de préférence inférieure à 400 μηι, en particulier inférieure à 300 μηι, mieux inférieure à 200 μηι, en particulier inférieure à 100 μηι, voire inférieure à 20 μηι, et mieux inférieure à 10 μηι. Préférentiellement, la taille des gouttes (G2) est comprise entre 0,1 μηι et 200 μηι, de préférence entre 0,25 μηι et 100 μηι, en particulier entre 0,5 μηι et 50 μηι, de préférence entre 1 μηι et 20 μηι, et mieux entre 1 μηι et 10 μηι, voire entre 3 μηι et 5 μηι ;

et/ou

- la phase grasse peut se présenter sous la forme d'une émulsion inverse (eau-dans-huile), ladite émulsion comprenant une phase grasse continue et une phase aqueuse dispersée sous forme de gouttes (G3), la taille des gouttes (G3) étant de préférence microscopique. En particulier, la taille des gouttes (G3) est inférieure à 500 μηι, de préférence inférieure à 400 μηι, en particulier inférieure à 300 μηι, mieux inférieure à 200 μηι, en particulier inférieure à 100 μηι, voire inférieure à 20 μηι, et mieux inférieure à 10 μηι. Préférentiellement, la taille des gouttes (G3) est comprise entre 0,1 μηι et 200 μηι, de préférence entre 0,25 μηι et 100 μηι, en particulier entre 0,5 μηι et 50 μηι, de préférence entre 1 μηι et 20 μηι, et mieux entre 1 μηι et 10 μηι, voire entre 3 μηι et 5 μηι.

Optionnellement, les gouttes (G2) et/ou (G3) comprennent une écorce formée d'au moins un polymère anionique, en particulier un carbomère, et d'au moins un polymère cationique, en particulier une amodiméthicone, lesdits polymères anionique et cationique étant tels que définis ci-dessus.

Avantageusement, les gouttes (G2) et/ou (G3) ne sont pas macroscopiques, et sont donc microscopiques, c'est-à-dire non visibles à l'œil nu. En d'autres termes, les gouttes (G2) et/ou (G3) sont différentes et indépendantes des sphères (S1 ).

Ces gouttes (G2) et/ou (G3) de taille réduite permettent d'avoir un effet sur la texture. En effet, une composition selon l'invention comprenant de telles gouttes (G2) et/ou (G3) finement dispersées présente des qualités d'onctuosité encore améliorées.

La présence des gouttes (G2) et/ou (G3) renforce les caractéristiques d'une composition selon l'invention en termes de texture unique, de légèreté et de sensoriel évolutif. Plus particulièrement, une composition selon l'invention comprenant des gouttes (G2) et/ou (G3) s'étalent facilement sur une matière kératinique, en particulier les lèvres. Cette texture est particulièrement avantageuse et surprenante pour l'homme du métier.

Une composition selon l'invention est au principal dédiée au maquillage et/ou au soin des matières kératiniques, en particulier les lèvres et/ou les paupières. L'homme du métier saura procéder aux ajustements en termes de nature et/ou quantité des matières premières pour axer la composition selon l'invention vers le maquillage ou le soin des matières kératiniques, notamment au niveau du choix des huiles susceptibles d'être mises en œuvre dans la phase grasse.

Procédé

Les compositions selon l'invention peuvent être préparées par différents procédés.

Au niveau du procédé de fabrication, une composition selon l'invention est avantageusement produite en une seule étape en ce qu'il n'y a pas d'étape préalable de formation des sphères (S1 ) avant mélange avec la phase grasse suspensive, ce qui est avantageux sur le plan industriel.

Ainsi, les compositions selon l'invention présentent l'avantage de pouvoir être préparées selon un procédé simple « non-microfluidique », à savoir par simple émulsification. Comme dans une émulsion classique, une solution aqueuse et une solution grasse (ou huileuse) sont préparées séparément.

Elles peuvent également être préparées, comme indiqué précédemment, par un procédé « microfluidique », notamment comme décrit dans les demandes internationales WO 2012/120043 ou WO 2015/055748, et en particulier en mode « jet de liquide » (en anglais : jetting)(par formation d'un jet liquide à la sortie du dispositif microfluidique, puis fragmentation du jet dans l'air ambiant sous l'effet de la gravité) ou en goutte-à-goutte (en anglais : dripping) tel que décrit dans la demande WO 2012/120043.

Pour préparer une composition selon l'invention, on utilise, pour constituer la phase aqueuse dispersée, un fluide interne (IF), et, pour constituer la phase grasse continue, un fluide externe (OF).

Au vu de ce qui précède, le fluide (IF) comprend au moins un agent gélifiant hydrophile et de l'eau, et en outre, de façon optionnelle, au moins un composant additionnel tel que susmentionné.

Le fluide (OF) comprend au moins un agent lipophile ayant un pouvoir suspensif, de préférence au moins une huile, et en outre, de façon optionnelle, au moins un composant additionnel tel que susmentionné.

Selon un mode de réalisation, le procédé de préparation d'une composition selon l'invention comprend une étape de mise en contact d'un fluide (IF) et d'un fluide (OF) tels que définis ci-dessus.

Selon la nature et/ou la teneur en agent(s) gélifiant hydrophile(s) et agent(s) lipophile(s) ayant un pouvoir suspensif, l'étape de mise en contact des fluides (IF) et (OF) doit se faire avec une phase aqueuse et/ou une phase grasse préalablement chauffée à une température leur assurant un caractère liquide suffisant pour :

- un mélange homogène et une bonne formation des sphères (S1 ) si le procédé est non-microfluidique, ou

- une bonne formation des sphères (S1 ) dans la phase grasse si le procédé est microfluidique (avec le cas échéant un dispositif de refroidissement postfabrication des sphères (S1 ) pour solidifier plus rapidement les sphères (S1 ) et ainsi éviter leur altération).

Selon encore un autre mode de réalisation, lorsque le fluide (IF) comprend au moins un agent gélifiant thermosensible et/ou le fluide (OF) comprend au moins un agent lipophile ayant un pouvoir suspensif thermosensible, tels que décrit précédemment, le procédé de préparation d'une émulsion selon l'invention peut requérir la mise en œuvre au moins du fluide (IF) et/ou (OF) à une température comprise de 40°C à 150°C. Ainsi, selon ce mode de réalisation, le fluide (IF) et/ou (OF) peu(ven)t être chauffé(s) à une température comprise de 40°C à 150°C.

Dans le cas où le procédé de préparation d'une émulsion selon l'invention est un procédé microfluidique, le dispositif microfluidique en tant que tel est avantageusement chauffé à une température comprise de 40°C à 150°C.

Utilisations

Les compositions selon l'invention peuvent notamment être utilisées dans le domaine cosmétique.

Elles peuvent comprendre, outre les ingrédients susmentionnés, au moins un milieu physiologiquement acceptable.

Par "milieu physiologiquement acceptable", on entend désigner un milieu convenant particulièrement à l'application d'une composition de l'invention sur les matières kératiniques, notamment la peau, les lèvres, les ongles, les cils ou les sourcils, et de préférence la peau.

Le milieu physiologiquement acceptable est généralement adapté à la nature du support sur lequel doit être appliquée la composition, ainsi qu'à l'aspect sous lequel la composition doit être conditionnée.

Selon un mode de réalisation, le milieu physiologiquement acceptable est la phase continue aqueuse telle que décrite ci-dessus.

Selon un mode de réalisation, les compositions cosmétiques sont utilisées pour le maquillage et/ou le soin de matières kératiniques, notamment de la peau.

Les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent être des produits de soin, de protection solaire, de nettoyage (démaquillage), d'hygiène ou de maquillage de la peau.

Ces compositions sont donc destinées à être appliquées notamment sur la peau.

Ainsi, la présente invention concerne également l'utilisation cosmétique non thérapeutique d'une composition cosmétique susmentionnée, comme produit de maquillage, d'hygiène, de nettoyage et/ou de soin de matières kératiniques, notamment de la peau.

Selon un mode de réalisation, les compositions de l'invention sont sous la forme d'un fond de teint, d'un démaquillant, d'un soin du visage et/ou du corps et/ou du cheveu, d'un soin anti-âge, d'un protecteur solaire, d'un soin peau grasse, d'un soin whitening, d'un soin hydratant, d'une BB cream, crème teintée ou fond de teint, d'un nettoyant visage et/ou corps, d'un gel douche ou d'un shampoing. Une composition de soin selon l'invention peut être en particulier une composition solaire, une crème de soin, un sérum ou un déodorant.

Les compositions selon l'invention peuvent être sous diverses formes, notamment sous forme de crème, de baume, de lotion, de sérum, de gel, de gel- crème ou encore de brume.

En particulier, les compositions selon l'invention sont destinées à être appliquées sur les lèvres ou les paupières.

De préférence, les compositions selon l'invention sont sous forme de gloss (ou brillant à lèvres), de rouge à lèvres, de concrète, d'eyeliners ou d'eye gloss.

La présente invention concerne également un procédé non thérapeutique de traitement cosmétique d'une matière kératinique, en particulier les lèvres et/ou les paupières, comprenant au moins une étape d'application sur ladite matière kératinique d'au moins une composition telle que définie ci-dessus.

En particulier, la présente invention concerne un procédé non thérapeutique de traitement cosmétique de la peau, notamment des lèvres et/ou des paupières, comprenant une étape d'application sur la peau d'au moins une couche d'une composition cosmétique telle que définie ci-dessus.

Dans toute la description, l'expression « comprenant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comprenant au moins un », sauf si le contraire est spécifié.

Les expressions « compris entre ... et ... », « compris de ... à ... » et « allant de ... à ... » doivent se comprendre bornes incluses, sauf si le contraire est spécifié.

Les quantités des ingrédients figurant dans les exemples sont exprimées en pourcentage en poids par rapport au poids total de la composition, sauf indication contraire.

Les exemples qui suivent illustrent la présente invention sans en limiter la portée. EXEMPLES

Exemple 1 : Préparation d'un eye gloss par un procédé non microfluidique

Le tableau ci-dessous indique les ingrédients de la composition finale (eye gloss) ainsi que la nature des différentes phases mises en œuvre.

Préparation de la phase aqueuse (IF)

a) On mélange les A1 ensemble sous agitation à 85°C jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

b) on ajoute A2 au mélange a) sans agitation et on laisse au repos 15 minutes jusqu'à hydratation de B2 ; ensuite, on agite jusqu'à obtention d'un mélange homogène, c) on ajoute A3 au mélange b) sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène, de manière à obtenir NF aqueuse.

Préparation de la phase huileuse (OF)

a) on mélange les B1 ensemble sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène, et

b) on ajoute les B2 jusqu'à obtention d'un mélange homogène, de manière à obtenir l'OF huileuse.

Préparation de la composition de l'invention

a) On dispose de l'OF huileuse à 85°C et de NF aqueuse à 85°C,

b) on ajoute NF aqueuse à 85°C dans l'OF huileuse à 85°C sous agitation, et c) lorsque le mélange b) est à 40°C, on ajoute C sous agitation.

L'eye gloss selon l'exemple 1 présente à la fois une brillance élevée et des capacités d'hydratation, de fraîcheur et de confort à l'application particulièrement satisfaisantes. Ce degré de brillance satisfaisant s'accompagne d'une bonne tenue dans le temps et une sensation en termes de collant et de freinant à l'application acceptable.

Exemples 2 à 5 : Préparation de compositions cosmétiques selon l'invention

La composition selon l'exemple 2 est une formule transparente de gloss pour les lèvres obtenue par un procédé microfluidique en mode dripping.

La composition selon l'exemple 3 est une formule de gloss pour les lèvres colorée en phase grasse et obtenue par un procédé microfluidique en mode dripping.

La composition selon l'exemple 4 est une formule de gloss pour les lèvres colorée en phase aqueuse et obtenue par un procédé microfluidique en mode dripping.

La composition selon l'exemple 5 est une formule de gloss pour les lèvres obtenue par un procédé microfluidique en mode jetting.

Les phases utilisées pour préparer ces formulations sont les suivantes : - Phase aqueuse (IF)

- Phase grasse (OF)

Préparation de la phase aqueuse (IF)

a) On mélange les B1 ensemble sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

b) on ajoute B2 au mélange a) sans agitation et on laisse au repos 15 minutes jusqu'à hydratation de B2 ; ensuite, on agite jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

c) en parallèle, on prépare un mélange avec les B3 à 90°C jusqu'à obtention d'un mélange homogène sous forme liquide (fondue),

d) on ajoute le mélange c) au mélange b), sous agitation à 90°C, jusqu'à obtention d'un mélange homogène de manière à obtenir NF aqueuse, et

e) lorsque présents, on ajoute les B4 au mélange d).

Préparation de la phase huileuse (OF)

a) On mélange les A1 ensemble sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

b) on ajoute A2 au mélange a) sous agitation et on agite jusqu'à obtention d'un mélange homogène, et

c) lorsque présents, on ajoute les A3 sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène de manière à obtenir l'OF huileuse.

Préparation des compositions

Les compositions selon les exemples 2 à 5 sont obtenues selon un procédé microfluidique, à savoir une buse microfluidique double enveloppe telles que décrites dans WO2012/120043, le diamètre interne de la sortie de la buse est de 0,8 mm.

Au niveau du dispositif microfluidique, les paramètres sont les suivants :

Ex 2 Ex 3 Ex 4 Ex 5 Ex 6

Débit OF (en mL/h/buse) 100 100 80 300 100

Débit IF (en mL/h/buse) 5 5 4 35 3

T°C OF TA TA TA TA TA

T°C IF 85 90 85 90 80

% IF dans la composition

4,76 4,76 4,76 9,1 2,91 finale

% OF dans la

95,24 95,24 95,24 90,9 97,09 composition finale

Remarques Dripping Dripping Dripping Jetting Dripping Outre un visuel inédit lié à la présence de bulles aqueuse macroscopiques dans la phase continue huileuse et à une transparence/translucidité des compositions, ces compositions de brillants à lèvres présentent à la fois une brillance élevée et des capacités d'hydratation, de fraîcheur et de confort à l'application particulièrement satisfaisantes. Ce degré de brillance satisfaisant s'accompagne d'une bonne tenue dans le temps sans une sensation de collant ni de freinant à l'application ni de freinant à l'application.

Enfin, la composition selon l'exemple 6 présente une phase continue huileuse avec une transparence satisfaisante.

Exemple 7 : Préparation d'une concrète de parfum par un procédé microfluidique en mode dripping

Les phases utilisées pour préparer cette formulation sont les suivantes :

- Phase aqueuse (IF)

- Phase grasse (OF)

Préparation de la phase aqueuse (IF)

a) On mélange les B1 ensemble sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène, b) on ajoute B2 au mélange a) sans agitation et on laisse au repos 15 minutes jusqu'à hydratation de B2 ; ensuite, on agite jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

c) en parallèle, on prépare un mélange avec les B3 à 90°C jusqu'à obtention d'un mélange homogène sous forme liquide (fondue), et

d) on ajoute le mélange c) au mélange b), sous agitation à 90°C, jusqu'à obtention d'un mélange homogène de manière à obtenir NF aqueuse.

Préparation de la phase huileuse (OF)

a) On mélange les A1 ensemble sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

b) d'une part, on chauffe le mélange a) à 80°C et, d'autre part, on chauffe à 80°C les A2, et

c) on ajoute les A2 sous forme liquide (fondue) au mélange a), jusqu'à obtention d'un mélange homogène de manière à obtenir l'OF huileuse.

Préparation de la composition de l'invention

La composition selon l'exemple 7 est obtenue selon un procédé microfluidique, à savoir une buse microfluidique double enveloppe telles que décrites dans WO2012/120043, le diamètre interne de la sortie de la buse est de 0,8 mm.

Les paramètres sont les suivants :

La composition selon l'exemple 7 se présente sous la forme d'une concrète de parfum à température ambiante (TA).

Outre un visuel inédit lié à la présence de bulles aqueuse macroscopiques dans la phase continue huileuse, cette composition présente à la fois un pouvoir parfumant important et une sensorialité fondante satisfaisante. Exemple 8 : Préparation d'une composition cosmétique (sérum) par procédé microfluidique à température ambiante

Les phases utilisées pour préparer cette formulation sont les suivantes

- Phase aqueuse (IF)

* Quantité Suffisante Pour

- Phase grasse (OF)

Préparation de la phase aqueuse (IF)

a) On mélange les B1 ensemble sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

b) on ajoute B2 au mélange a) sous agitation au Silverson (2500 rpm) jusqu'à obtention d'un mélange homogène (environ 15 minutes),

c) on ajoute B3 sans agitation et on laisse hydrater B3 (environ 15 minutes) ; ensuite on agite au Rayneri jusqu'à obtention d'un mélange homogène, d) on ajoute les B4 au mélange c) sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène, et

e) on ajoute B5 au mélange d) sous agitation jusqu'à obtention d'un mélange homogène.

Préparation de la phase huileuse (OF)

a) On mélange les A1 ensemble sous agitation forte à 95°C pendant 1 heure, b) En parallèle, on mélange les A2 sous agitation à 80°C,

b) On ajoute le mélange b) au mélange a) et on agite à 80°C jusqu'à obtention d'un mélange homogène,

c) on ajoute les A3 au mélange b), jusqu'à obtention d'un mélange homogène, et

d) on laisse refroidir jusqu'à retour à température ambiante puis utilisation pour former la composition selon l'exemple 8.

Préparation de la composition de l'invention

La composition selon l'exemple 8 est obtenue selon un procédé microfluidique, à savoir une buse microfluidique double enveloppe telle que décrite dans WO 2012/120043.

Les paramètres sont les suivants :

* TA = Température Ambiante

La composition selon l'exemple 8 se présente sous la forme d'un sérum à température ambiante (TA).

Outre un visuel inédit lié à la présence de bulles aqueuses macroscopiques dans la phase continue huileuse, cette composition présente à la fois une texture et une sensorialité satisfaisantes.

Une composition selon l'exemple 8 a également été réalisée sans amodiméthicone dans la phase huileuse, avec un visuel, une texture et une sensorialité satisfaisantes.