Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
CONCRETE FORMWORK WALL SERVING ALSO AS REINFORCEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2002/038878
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a wall made of concrete or the like produced from an unfolded formwork integrated in the wall and comprising two boxing panels (8, 8', 10) facing each other and connected by linking elements (1) articulated to the casing panels via stiffeners (2) integral with the casing panels. The space between said casing panels after they have been unfolded is filled with a filler material (7) such as concrete. At least one of the casing panels comprises an embedment made of concrete, mortar or the like, in added thickness relative to the stiffeners ( (2) and the articulated linking elements (1). Said embedment (11, 12) is arranged outside and/or inside the casing panel, the stiffeners ( (2) and the articulated linking elements (1) and the casing panel (8) when it is embedded form an inner reinforcement of the wall encased in the wall and covered by said embedment. The use of separate stiffeners, which must be inserted before casting concrete, is thus avoided or highly reduced.

Inventors:
MESSIQUA PIERRE (CH)
Application Number:
PCT/IB2001/000017
Publication Date:
May 16, 2002
Filing Date:
January 10, 2001
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
PUMILA CONSULTADORIA E SERVICI (PT)
MESSIQUA PIERRE (CH)
International Classes:
E04B1/16; E04B2/84; E04B2/86; (IPC1-7): E04B2/86
Domestic Patent References:
WO1997031165A11997-08-28
Foreign References:
EP0055504A11982-07-07
FR2437473A11980-04-25
US5687522A1997-11-18
Attorney, Agent or Firm:
LEMAN CONSULTING S.A. (62 route de Clementy Nyon, CH)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS
1. Mur en béton ou matériau semblable réalisé à partir d'un coffrage/armature déplié intégré dans le mur et comportant deux parois coffrantes (8, 8', 10) placées en visàvis et connectées par des éléments de liaison (1) articulés aux parois coffrantes par l'intermédiaire des raidisseurs (2) solidaires des parois coffrantes, l'intervalle entre ces parois coffrantes dépliées étant rempli d'un matériau de remplissage (7) tel que le béton, caractérisé en ce que au moins une des parois coffrantes du mur comporte un enrobage (11,12) de béton, mortier ou semblable en surépaisseur par rapport aux raidisseurs (2) et aux éléments de liaison (1) articulés, cet enrobage (11,12) étant disposé à l'extérieur et/ou à l'intérieur de la paroi coffrante, les raidisseurs (2) et les éléments de liaison (1) articulés et, lorsqu'elle est enrobée, la paroi coffrante ellemme formant une armature intérieure du mur noyée dans le mur et recouverte par ledit enrobage.
2. Mur selon la revendication 1, caractérisé en ce que au moins une des parois coffrantes (8,8') est un treillis, par exemple un panneau en métal déployé ou un treillis en matériau composite complété par des renforceurs en V horizontaux.
3. Mur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les raidisseurs sont constitués par des raidisseurs (2) solidaires des parois coffrantes.
4. Mur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les éléments de liaison (1) articulés d'au moins une paroi coffrante (8', 10) sont articulés aux raidisseurs (2) avec un espacement par rapport à la paroi coffrante, ces raidisseurs étant solidarisés à la paroi coffrante au moyen d'éléments d'espacement (13), de manière à ce que le matériau de remplissage (7) du mur comporte un enrobage (11,12) en surépaisseur par rapport aux raidisseurs et aux éléments de liaison articulés.
5. Mur selon la revendication 1, caractérisé en ce que au moins une paroi comporte un enrobage (11) de mortier appliqué par projection réalisé avant la prise du béton ou autre matériau de remplissage.
6. Mur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit enrobage (11) a une épaisseur d'au moins 2.5 cm.
7. Mur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un panneau isolant (4) à l'intérieur du coffrage.
8. Mur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les éléments de liaison articulés sont constitués par des éléments longilignes pliés sensiblement en zigzag (1) formant une frette au sein du mur.
9. Mur selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comporte deux éléments (1) longilignes décalés l'un par rapport à l'autre de manière à ce que leurs parties opposées en quinconce sont disposées en face l'une de l'autre.
10. Procédé pour réaliser un mur selon la revendication 1 au moyen d'un coffrage comportant deux parois coffrantes (8,8', 10) placées en visàvis et connectées par des éléments de liaison (1) articulés aux parois coffrantes par l'intermédiaire des raidisseurs (2) solidaires des parois coffrantes, ces éléments de liaison (1) permettant de maintenir les parois (8,8', 10), soit à un écartement définissant un intervalle destiné à recevoir un matériau de remplissage (7) tel que le béton, soit repliées pour le stockage et le transport, selon lequel procédé on déplie les parois coffrantes (8,8', 10) et on remplit l'intervalle entre les parois coffrantes dépliées avec le matériau de remplissage (7), caractérisé en ce que : soit on applique, avant la prise du béton ou autre matériau de remplissage, sur la face externe d'au moins une des parois coffrantes (8) une couche (11) de mortier ou semblable, de manière à enrober la paroi coffrante (8), soit on emploie un coffrage dont au moins une des parois coffrantes (8', 10) est solidaire mais espacée des raidisseurs (2) et des éléments de liaison articulés (1), et on coule une matière de remplissage (7), tel que le béton, de manière à enrober les raidisseurs (2) et les éléments de liaison (1) d'un enrobage (12) adjacent à la paroi coffrante, les raidisseurs (2) et les éléments de liaison (1) formant ainsi une armature à l'intérieur du mur ainsi construit noyée dans le mur et recouverte par ledit enrobage (12).
11. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'on applique sur au moins une paroi (8) un enrobage de mortier par projection ou autre.
12. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'on applique un enrobage d'une épaisseur d'au moins environ 2.5 cm.
13. Coffrage pliant destiné à réaliser un mur selon la revendication 1, ce coffrage comportant deux parois coffrantes (8,8', 10) placées en visàvis et connectées par des éléments de liaison (1) articulés aux parois coffrantes par l'intermédiaire des raidisseurs (2) solidaires des parois coffrantes (8,8', 10), ces éléments de liaison (1) permettant de maintenir les parois (8,8', 10), soit à un écartement définissant un intervalle destiné à recevoir un matériau de remplissage (7) tel le béton, soit repliées pour le stockage et le transport, caractérisé en ce que les éléments de liaison (1) d'au moins une paroi coffrante (8', 10) sont articulés aux raidisseurs (2) avec un espacement par rapport à la paroi coffrante, ces raidisseurs (2) étant solidaires à la paroi coffrante au moyen d'éléments d'espacement (13), de manière à ce que, lorsque l'intervalle entre les parois coffrantes est rempli par le matériau de remplissage (7) tel que le béton, le mur ainsi construit comporte un enrobage (11,12) en surépaisseur par rapport aux raidisseurs (2) et aux éléments de liaison (1).
14. Coffrage selon la revendication 13, caractérisé en ce que les éléments de liaison (1) sont constitués par des éléments longilignes pliés sensiblement en zigzag.
15. Coffrage selon la revendication 14, caractérisé en ce que chaque élément longiligne plié comporte des parties opposées en quinconce reliées par des parties inclinées en sens opposé de part et d'autre de chacune desdites parties opposées, les parties opposées alternées de tous les éléments de liaison longilignes étant disposées parallèlement les unes aux autres et étant reliées aux parois.
16. Coffrage selon la revendication 13, caractérisé en ce que les éléments de liaison (1) sont articulés aux parois (8,8', 10) par des moyens de fixation permettant un seul degré de liberté en rotation.
17. Coffrage selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'il comporte deux éléments (1) longilignes décalés l'un par rapport à l'autre de manière à ce que leurs parties opposées en quinconce sont disposées en face l'une de l'autre.
18. Coffrage selon la revendication 13, caractérisé en ce que au moins une des parois coffrantes (3) est un treillis, par exemple un panneau en métal déployé ou treillis en matériau composite, dont les mailles sont déterminées pour évacuer l'eau excédentaire d'un matériau de remplissage tel que le béton.
19. Coffrage selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'il comporte un panneau isolant (4) à l'intérieur du coffrage.
Description:
MUR EN BETON AVEC COFFRAGE SERVANT AUSSI D'ARMATURE DOMAINE TECHNIQUE L'invention se rapporte à un mur en béton ou matériau semblable réalisé à partir d'un coffrage déplié perdu intégré dans le mur et comportant deux parois coffrantes placées en vis-à-vis et connectées par des éléments de liaison articulés aux parois coffrantes par l'intermédiaire de raidisseurs solidaires des parois coffrantes, l'intervalle entre ces parois coffrantes après dépliage étant rempli d'un matériau de remplissage tel que le béton. L'invention concerne aussi un procédé pour la réalisation d'un tel mur ainsi qu'un coffrage/armature spécialement adapté à la construction de ce mur.

ARRIERE-PLAN DE L'INVENTION Pour ériger des murs en béton, on fait classiquement appel à des coffrages qui délimitent un volume dans lequel est coulé un béton.

Classiquement, ces coffrages comprennent : deux parois placées en vis-à-vis définissant entre elles un intervalle dans lequel est introduit du béton, et des dispositifs de liaison maintenant les parois à l'écartement requis. Pour maintenir ces parois, on fait par exemple appel à des entretoises dont les extrémités viennent en appui sur les faces coffrantes disposées en vis-à-vis et ces entretoises sont traversées par des pièces de blocage prenant appui sur les faces externes des parois de coffrage.

Lorsque le béton a fait prise, le coffrage est récupéré et les pièces de blocage sont retirées. Les entretoises noyées dans le béton, qui n'ont plus aucun rôle, peuvent tre laissées ou retirées et ne participent pas à la résistance du mur, mais au contraire fragilisent celui-ci.

C'est essentiellement la qualité du béton qui confère au mur sa résistance. Pour augmenter la résistance du mur avec un coffrage

classique, des armatures horizontales et verticales sont introduites avant le coulage du béton.

Pour augmenter la résistance d'un mur en béton, il est connu de faire appel à des coffrages perdus dont les parois étanches ou perméables vont constituer la peau du mur. Le plus souvent, ces parois possèdent des ondes qui permettent un ancrage de la peau dans le béton. On parle alors de coffrage collaborant. La résistance de la structure composite finale ainsi réalisée est une superposition de la résistance du béton et de celle de la peau constituée par le coffrage.

Ces parois sont reliées localement entre elles grâce à des entretoises traversées par des pièces de blocage récupérables ou par des attaches dont les extrémités s'ancrent sur lesdites parois coffrantes. Ces attaches s'étendent essentiellement selon une direction orthogonale aux faces coffrantes. Dans ce cas, les parois coffrantes et les attaches qui les relient collaborent au renforcement de la structure du mur en béton. Selon le type d'attaches, on peut obtenir un découplage thermique et mécanique des deux parois coffrantes.

Un coffrage du type précité est connu du brevet FR-A-2 675 181. Les éléments de liaison articulés permettent de réduire le nombre d'opérations d'assemblage, et de faciliter la mise en place du coffrage tout en conservant sa résistance et sa conformité aux normes de sécurité et de fabrication, ceci avec une structure légère.

Le document WO 97/31165 décrit une amélioration employant un élément longiligne plié en zig-zag comme élément de liaison articulé qui distribue les forces dans le béton parallèle aux faces externes du mur, de manière à créer une peau exerçant un effet de frette. Ainsi, le mur est renforcé.

Cependant, avec ce dispositif connu, il s'avère nécessaire ou souhaitable d'inclure une armature interne, ce qui est difficile à réaliser

lors de la fabrication des coffrages. Donc, il est nécessaire, sur le chantier, d'insérer manuellement des raidisseurs séparés à l'intérieur du coffrage. Cette opération est coûteuse et prend du temps.

EXPOSE DE L'INVENTION Un des résultats que l'invention vise à obtenir est d'accroître encore la résistance des murs en béton obtenus avec ce type de coffrage, notamment par une armature interne, ceci de manière simple et en supprimant ou en réduisant le recours aux éléments d'armature séparés à installer sur le chantier.

A cet effet, l'invention a pour objet un mur en béton ou matériau semblable réalisé à partir d'un coffrage déplié intégré dans le mur et comportant deux parois coffrantes placées en vis-à-vis et connectées par des éléments de liaison articulés aux parois coffrantes par l'intermédiaire de raidisseurs solidaires des parois coffrantes, l'intervalle entre ces parois coffrantes dépliées étant rempli d'un matériau de remplissage tel que le béton. Les éléments de liaison articulés de ce coffrage perdu, après avoir servi dans un premier temps pour faciliter le transport et la mise en place du coffrage, constituent, une fois le coffrage installé, un élément de renforcement augmentant la résistance du mur.

Selon l'invention, au moins une des parois coffrantes du mur comporte un enrobage de béton, mortier ou semblable en surépaisseur par rapport aux raidisseurs et aux éléments de liaison articulés, cet enrobage étant disposé à l'extérieur et/ou à l'intérieur de la paroi coffrante. Les raidisseurs et les éléments de liaison articulés constituent également une armature intérieure du mur, noyée dans le mur et recouverte par ledit enrobage. L'épaisseur de cet enrobage est de préférence d'au moins 2.5 cm.

De plus, contrairement aux murs selon WO 97/31165 et FR 2 675 181, les parois coffrantes (ou au moins une de celles-ci) ne constituent plus la peau du mur, mais sont noyées au sein du mur par ledit enrobage, de manière à constituer aussi une armature interne du mur, ce qui augmente considérablement l'effet de renforcement ou de"frette".

L'enrobage de ces trois éléments (raidisseurs, liaisons articulées et parois coffrantes) permet de réduire, voire de supprimer, le besoin d'insérer des raidisseurs séparés sur le chantier avant de couler le béton.

L'enrobage constitue une partie intégrale du mur, solidifié en mme temps que le matériau de remplissage, formant donc un mur dans lequel le coffrage est noyé. Ce coffrage sert ainsi en mme temps d'armature.

Les parties en acier du coffrage-raidisseurs, éléments de liaison articulés et métal déployé des parois-sont ainsi enrobées d'une épaisseur de préférence d'au moins 2.5 cm de béton/mortier faisant partie du mur. Ceci permettra alors de compter ces éléments dans le calcul de la résistance du mur et, en outre, de réduire, voire supprimer dans certains cas, les quantités d'acier à ajouter au coffrage. D'autre part, l'enrobage de ces parties permettra l'utilisation d'un acier non galvanisé pour la fabrication du coffrage, qui de ce fait est moins onéreux.

L'invention concerne aussi un procédé pour réaliser un tel mur au moyen d'un coffrage comportant deux parois coffrantes placées en vis- à-vis et connectées par des éléments de liaison articulés aux parois coffrantes par l'intermédiaire des raidisseurs solidaires des parois coffrantes, lesquels éléments de liaison permettent de maintenir les parois, soit à un écartement définissant un intervalle destiné à recevoir un matériau de remplissage tel que le béton, soit repliées pour le stockage et le transport.

Selon le procédé de l'invention, on déplie les parois coffrantes et on remplit l'intervalle entre les parois coffrantes dépliées avec le matériau de remplissage, et : -soit on applique, avant la prise du matériau de remplissage, sur la face externe d'au moins une des parois coffrantes, une couche de mortier ou semblable, de manière à enrober la paroi coffrante d'une surépaisseur de préférence d'au moins 2.5 cm, -soit on emploie un coffrage dont au moins une des parois coffrantes est solidaire mais espacée des raidisseurs et des éléments de liaison articulés, et on coule de la matière de remplissage telle que le béton, de manière à enrober les raidisseurs et les éléments de liaison articulés d'une épaisseur adjacente à la paroi coffrante, aussi de préférence d'au moins 2.5 cm.

Les raidisseurs, les éléments de liaison articulés et la paroi coffrante elle-mme quand elle se trouve enrobée, constituent ainsi une armature à l'intérieur du mur construit, noyée dans le mur et recouverte par ledit enrobage.

L'invention concerne aussi un coffrage pliant du type précité. Le coffrage selon l'invention est caractérisé en ce que les éléments de liaison articulés d'au moins une paroi coffrante sont articulés aux raidisseurs avec un espacement par rapport à la paroi coffrante, de préférence d'au moins 2.5 cm. Ces raidisseurs sont solidaires de la paroi coffrante au moyen d'éléments d'espacement de manière à ce que, lorsque l'intervalle entre les parois coffrantes est rempli par le matériau de remplissage tel que le béton, le mur ainsi construit comporte un enrobage en surépaisseur par rapport aux raidisseurs et aux éléments de liaison articulés, comme exposé ci-dessus.

Les éléments de liaison articulés peuvent tre constitués par des éléments longilignes pliés sensiblement en zig-zag, comme décrit dans

le document WO 97/31165. Chaque élément longiligne plié (aussi dénommé liaisons en Z) comporte des parties opposées en quinconce reliées par des tirants inclinés en sens opposé de part et d'autre de chacune des parties opposées. Les parties opposées alternées de tous les éléments de liaison longilignes sont alignées parallèlement les unes aux autres et sont articulées aux parois, de préférence par des moyens de fixation permettant un seul degré de liberté en rotation autour d'axes d'articulation formés par lesdites parties opposées.

Ces éléments de liaison en zig-zag développent sur le matériau de remplissage, à la fois : d'une part, des forces de compression orientées perpendiculairement aux faces coffrantes, et d'autre part, des forces de compression orientées sensiblement parallèlement aux faces externes dudit mur de manière à créer une peau exerçant un effet de frette dont l'efficacité est accrue grâce à leur forme et à leur disposition particulière assurant la répartition des forces au sein du mur décrite ci-dessus, notamment du fait que les éléments de liaison et les raidisseurs constituent une armature noyée à l'intérieur du mur.

D'autres caractéristiques de l'invention sont exposées dans les revendications dépendantes.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS L'invention sera bien comprise à l'aide de la description ci-après, faite à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins qui représentent schématiquement : Figure 1 : une vue de dessus d'un mur selon l'invention comportant un coffrage perdu incorporé ; et

Figures 2 et 3 : des vues semblables de deux autres formes d'exécution du mur selon l'invention.

MODES DE REALISATION PREFERES En se reportant aux dessins, on voit que, pour la construction d'un mur en béton, on fait appel à un coffrage perdu collaborant. Classiquement, ce coffrage comprend deux parois coffrantes 8 maintenues à l'écartement requis par un dispositif de liaison 1 articulé comportant deux"liaisons en Z", l'une illustrée en ligne pleine, l'autre en pointillés.

Ce dispositif de liaison 1 est articulé avec chacune des parois coffrantes 8 au moyen de raidisseurs verticaux 2 constitués de profilés en U ou autre. Cette articulation permet de maintenir les parois 8, soit à l'écartement requis (comme illustré dans les Figures), soit repliées pour le stockage et le transport, facilitant ainsi la mise en place du coffrage.

A cet effet, les dispositifs 1 de liaison comportent des parties droites opposées qui s'étendent sensiblement dans un plan parallèle aux faces coffrantes sur une longueur prédéterminée et préférentiellement égale à la largeur du raidisseur 2 afin de lier en translation le dispositif 1 de liaison avec le raidisseur 2.

Ces parois coffrantes 8 seront avantageusement constituées d'un treillis dont les mailles sont déterminées pour évacuer l'eau excédentaire du béton.)) pourra s'agir de panneaux en fer ou autre métal déployé pourvus de renforceurs en V horizontaux, ou d'un treillis en matériau composite non métallique complété par des renforceurs en V horizontaux. Les raidisseurs 2 sont par exemple fixés sur les parois 8 à l'aide de pattes 5 d'accrochage, notamment repliées ou vrillées, ou par tout autre moyen (sertissage, emboutissage, soudure électrique, etc.) Comme connu du document WO 97/31165, ces dispositifs de liaison 1 articulés développent sur le matériau de remplissage, à la fois des forces de compression orientées perpendiculairement aux faces

coffrantes 8, et des forces de compression orientées sensiblement parallèlement aux faces externes du mur de manière à créer une peau exerçant un effet de frette. Les éléments de liaison 1 constituent ainsi un frettage dans le béton.

Ainsi, au moment du remplissage de l'espace situé entre les parois 8 par un matériau fluide (béton par exemple), ce dernier développe une pression hydrostatique d'autant plus grande que la perméabilité des parois 8 est faible. Cette pression exerce des efforts de traction sur les parois 8 qui déterminent, par réaction des efforts de traction dans les pièces de liaison 1, et des efforts de compression longitudinale dans la paroi 8.

Ces contraintes se maintiennent jusqu'à durcissement du matériau de remplissage 7. II agit comme dispositif de pré-contrainte. Après prise de celui-ci, toutes surcharges sur le mur déterminent une pression dans le béton ou autre matériau de remplissage 7. Cette pression engendre, dans le matériau de remplissage 7, des contraintes de compression dans le sens où s'exerce cette pression, mais généralement des contraintes de traction dans un sens perpendiculaire à cette direction.

Le béton étant un matériau non résistant aux contraintes de traction, le dispositif de liaison 1 permet de palier à cette difficulté. En effet, les efforts de traction qui s'exercent sur le béton 7 et dans un sens perpendiculaire aux parois 8 induisent à l'équilibre par réaction des efforts de traction dans la pièce de liaison 1 et, par décomposition, un effort de compression tangentiel et parallèle aux parois 8.

Du fait de l'ancrage des parois 8 dans le béton 7 par les raidisseurs 2 et par le dispositif 1 de liaison articulée, c'est l'ensemble du béton 7 situé entre les raidisseurs 2 qui se trouve soumis à des contraintes de compression. Ainsi, le dispositif 1 permet de modifier considérablement la répartition des contraintes à l'intérieur des murs, lors de la charge de ces derniers. En effet, plus la pression qui résulte de la charge exercée

suivant un axe longitudinal est élevée, et plus la contrainte de compression sur la peau 8, donc l'effet de frettage, augmente.

Cependant, cet effet de frettage agissant sur les parois 8 comme peau externe peut tre insuffisant, ce qui dans la pratique jusqu'à présent a nécessité l'emploi d'armatures insérées dans le coffrage déplié avant de couler le béton. C'est pourquoi, selon un des axes de l'invention, après coulage du béton 7 mais avant sa prise, au moins une des faces externes des parois 8 est recouverte par une projection (gunitage par exemple) d'une couche de mortier 11 d'une épaisseur d'environ 2.5 cm au moins. Ces couches externes 11 augmentent de façon sensible l'épaisseur du mur (c'est-à-dire du béton) de manière à ce que les raidisseurs 2, ou autres éléments d'armature, le dispositif de liaison 1 et la paroi coffrante se trouvent enrobés dans le béton, et puissent tre comptés pour le calcul de résistance du mur.

Cette ou ces couches externes 11 constituent donc une partie intégrale du mur en béton renforcé par l'armature interne. Cette ou ces couches 11 se distinguent donc d'une simple couche de finition, de plâtre par exemple, sans rôle structurel. Par contre, ces couches externes 11 de mortier projeté peuvent servir également comme couche de finition. En outre, l'enrobage du coffrage par du béton/mortier permet l'utilisation d'un acier non galvanisé pour la fabrication des coffrages, donc moins onéreux.

Selon un autre axe de l'invention illustré à la Figure 2, le mur comporte une première paroi 8 en métal déployé et une seconde paroi 10 non- ajourée constituant un panneau de finition. Le dispositif de liaison 1 est articulé à la paroi 8 par des raidisseurs 2 fixés par des pattes d'accrochage 5 ou d'autres dispositifs, comme pour la Figure 1. Du côté du panneau 10, le dispositif de liaison 1 est articulé aux raidisseurs 2 solidaires avec le panneau 10, mais espacés de celui-ci au moyen de cales 13 solidarisées par des vis 3. Ces vis 3 s'étendent au-delà des

raidisseurs 2 pour s'ancrer dans le béton 7. Les vis 3, ou autres pièces d'accrochage, notamment tôles vrillées, seront enrobées de béton 7.

Lorsque le béton, ou autre matériau de remplissage, est coulé entre les parois 8,10, la paroi ajourée 8 permet d'évacuer l'excédant d'eau, alors que la paroi 10 est imperméable. Comme auparavant, la paroi 8 pourra tre recouverte par une projection par gunitage d'une couche de mortier 11 d'une épaisseur d'environ 2.5 cm. Du côté de la paroi 10, le béton, ou autre matériau de remplissage, forme une épaisseur 12 d'au moins environ 2.5 cm entre cette paroi 10 et les raidisseurs 2 et les parties correspondantes des liaisons en Z.

Ainsi, dans cet exemple, des deux côtés du mur, les raidisseurs 2 et le dispositif de liaison 1 forment une armature noyée par les épaisseurs 11,12, donc située au sein du mur. Cette exécution est particulièrement avantageuse puisqu'elle permet d'obtenir directement un mur intérieur prt à l'emploi, et donc évite le coût supplémentaire d'une couche de finition.

Un troisième axe de l'invention est illustré par la Figure 3. Le mur est semblable à celui de la Figure 2, mais comporte deux parois ajourées 8,8' et, en outre, un panneau isolant 4, par exemple en polyuréthanne ou en laine de roche ou autre isolant ou matière ignifuge, adjacent à la paroi 8'qui forme la face extérieure du mur. De ce côté, le dispositif de liaison 1 est articulé aux raidisseurs 2 solidaires avec le panneau 8' mais espacés de celui-ci au moyen de cales 13 solidarisées par des vis 3, ou autres moyens d'accrochage, qui s'étendent au-delà des raidisseurs 2.

Du côté de la paroi 8', le béton 7, ou autre matériau de remplissage, forme une épaisseur 12 entre la face interne du panneau isolant 4 (qui fait effet de panneau de coffrage) et les raidisseurs 2 avec les parties correspondantes des liaisons en Z. Selon une première forme d'exécution, la longueur des cales 3 est définie pour qu'un espace entre

le panneau isolant 4 et les raidisseurs 2 forme un découplage thermique. Selon une autre forme de réalisation, les cales 3 sont définies de telle sorte que le panneau isolant 4 soit en appui sur les raidisseurs 2.

Cette exécution a l'avantage supplémentaire que le panneau isolant 4 est incorporé au coffrage plié, ce qui permet un gain appréciable de temps lors de la construction, car lorsque le béton aura été coulé, il ne sera plus nécessaire de revenir pour ajouter l'isolation. Comme pour l'exécution précédente, les raidisseurs 2 et le dispositif de liaison 1 forment une armature noyée par les épaisseurs 11, 12, donc située au sein du mur.

Les murs illustrés aux Figures 1,2 et 3 ont tous une résistance accrue comparable à ce qui serait obtenu dans un mur classique en ajoutant entre les coffrages étanches des éléments d'armature tels que des barres de fer. Mais leur construction selon le procédé de l'invention est plus simple, plus rapide et moins onéreuse.

En outre, l'emploi de couches de mortier 11 projetées par gunitage permet, au cas ou d'autres matériaux de remplissage moins résistants que le béton sont utilisés, de compenser le manque de résistance du mur.

Lors de la mise en place du coffrage, il y a possibilité d'intégrer les réserves (tuyaux pour l'électricité et le sanitaire).

Le mur est obtenu à l'aide de plusieurs coffrages élémentaires du type précité disposés côte à côte. Pour assurer une continuité de la transmission des forces et bénéficier de l'inertie de la totalité du mur, la longueur des liaisons en Z est supérieure à la longueur du panneau de coffrage au travers duquel il s'étend de manière à ce que l'extrémité d'un panneau qui dépasse puisse s'accrocher sur un panneau contigu.

Au moins certaines liaisons en Z seront éventuellement pourvues d'éléments de chauffage (non représentés) tels des thermistances pour former une paroi rayonnante. L'emploi des thermistances permet de dégager de la chaleur en créant une différence de potentiel entre les parois coffrantes.

Usuellement, la partie des liaisons en Z est fixée sur la paroi coffrante 8,10 par des moyens de fixation à un seul degré de liberté en rotation autour d'un axe parallèle au plan des faces coffrantes, perpendiculairement à l'axe vertical des raidisseurs 2 et à l'exclusion de tout autre degré de liberté.

En variante, au lieu d'avoir des parties droites, les parties articulées des éléments de liaison 1 pourraient tre angulées, et articulées au milieu d'un raidisseur vertical du type illustré 2 ou de dimensions réduites, ou articulées derrière des raidisseurs verticaux en forme de coin.

Au lieu de raidisseurs 2 de forme d'une pièce en U, ce renforcement pourrait avantageusement tre constitué de simples barres de fer comme celles utilisées pour l'armature du béton. Ces barres seraient solidarisées aux parois coffrantes par des pièces d'espacement par exemple.

Pour assurer un découplage acoustique et mécanique, la fixation des dispositifs de liaison 1 sur les parois coffrantes 8,10 pourra tre réalisée par l'intermédiaire d'un matériau élastique tel un caoutchouc.

Pour améliorer la transmission des forces, les sommets des ondes de l'élément 1 longiligne plié en zig-zag sont solidarisés à une pièce longiligne qui renforce l'inertie du coffrage (voir Figures 5 et 6 de WO 97/31165). A l'aide de cette pièce longiligne, on peut facilement conférer à l'élément de liaison en Z 1 et aux parois coffrantes 8 une forme cintrée qui peut tre mémorisée en solidarisant sur la face opposée de l'élément 1 une autre pièce longitudinale. Ainsi, la

détermination de pas, différents d'un côté et de l'autre des éléments 1, impose des longueurs développées non identiques qui développent ainsi la surface curviligne des panneaux du coffrage.

Les éléments de liaison 1 d'un panneau de coffrage sont par exemple disposés en quinconce (Figures 1 à 3). On constitue ainsi une liaison tridimensionnelle. II est également possible de n'utiliser qu'une liaison en Z 1 de sorte que les sommets des ondes soient décalés.