DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention est relative notamment à un système de construction ainsi qu’à un ensemble de construction comportant plusieurs systèmes, permettant la composition d’une paroi murale utilisant les systèmes ou éléments en question.

Une application préférée concerne l’industrie du bâtiment et des travaux publics en particulier pour la réalisation de murs, notamment de soutènement, de murs anti-bruit ou autres. L’invention concerne aussi un tel mur, en particulier de soutènement.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Dans ce domaine, on connaît, de la publication brevet WO 2020/234181 A1 , un bloc de construction qui comprend quatre parois, donnant une forme tridimensionnelle à cet élément, avec une direction longitudinale, une direction transversale et une dimension en hauteur, pour former au moins une portion de paroi murale. Ce type de bloc donne globalement satisfaction en particulier dans son efficacité de pose. Il permet notamment une grande vitesse d’exécution car il peut être de dimensions assez grandes, si bien qu’une paroi murale peut être construite avec un nombre plus limité de blocs.

Cependant, il existe un besoin pour optimiser ce type de paroi murale.

Le document brevet FR 2567561 A1 divulgue une clôture avec des piliers et, entre les piliers, des plaques insérées dans des rainures. Cette solution n’est pas exploitable pour des blocs de construction et implique des étapes chronophages de montage des plaques.

Un objet de la présente invention est donc de proposer un système de construction qui tire profit de blocs de construction de façon améliorée. Les autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à l'examen de la description suivante et des dessins d'accompagnement. Il est entendu que d'autres avantages peuvent être incorporés.

RESUME

Pour atteindre cet objectif, selon un mode de réalisation on prévoit un système de construction comprenant un premier bloc de construction et un deuxième bloc de construction, chacun parmi le premier bloc de construction et le deuxième bloc de construction comprenant :

- une première paroi définissant une face avant et une deuxième paroi définissant une face arrière, la première paroi et la deuxième paroi étant espacées selon une direction longitudinale,

- une troisième paroi et une quatrième paroi définissant respectivement un premier flanc et un deuxième flanc espacés selon une direction transversale, et reliant chacune la première paroi et la deuxième paroi, caractérisé en ce qu’il comporte une plaque de raccordement disposée entre le premier bloc de construction et le deuxième bloc de construction selon la direction transversale, la plaque de raccordement comprenant :

- une paroi frontale définissant au moins en partie une face avant de la plaque de raccordement, la face avant de la plaque de raccordement, la face avant du premier bloc de construction et la face avant du deuxième bloc de construction étant parallèles,

- une première portion d’extrémité au contact de la première paroi du premier bloc de construction et une deuxième portion d’extrémité au contact de la première paroi du deuxième bloc de construction.

Ainsi, une paroi murale d’une surface donnée emploie un nombre moins important de blocs car une portion de cette paroi est produite par une ou plusieurs plaques de raccordement. Cela entraîne un gain notable car ces plaques sont moins encombrantes et/ou moins lourdes que les blocs de construction, si bien qu’elles sont plus faciles à manipuler à la main ou avec des engins. Eventuellement, elles occasionnent moins de tassement vertical du sol, car les appuis au sol du système, au niveau des blocs, sont plus espacés.

La plaque de renforcement a essentiellement un rôle de retenue de la terre dans sa poussée horizontale, alors que les techniques actuelles se concentrent sur des blocs, ces derniers présentant par structure une assise importante sur le sol, la présente invention combat ici un préjugé avec l’emploi d’éléments intermédiaires sous forme de plaques, donc avec un appui au sol faible, négligeable relativement à l’appui des blocs. On tire ainsi profit des caractéristiques des deux composants, blocs et plaques, pour construire rapidement des parois murales.

Suivant un aspect avantageux, la plaque de raccordement se trouve appliquée à l’arrière de la paroi avant des deux blocs qu’elle raccorde, grâce au contact entre les portions d’extrémité de la plaque et des surfaces d’appui de la première paroi des deux blocs. Cet appui par l’arrière est de préférence plan sur plan. Le montage est pratique dans la mesure où cet appui ne nécessite pas de rainure dans les blocs. Lors d’un soutènement, la masse de remblais permet en effet de caler la plaque contre les premières parois des blocs, en exerçant une pression par l’arrière de la plaque.

Un autre aspect concerne un ensemble de constructions comportant une pluralité de systèmes de construction. Eventuellement, il peut comporter au moins un premier système et un deuxième système superposés. Éventuellement, une pente est formée entre les systèmes superposés. Il peut aussi comporter, en complément ou en alternative, des systèmes juxtaposés, notamment de sorte que leur face avant forme une continuité dans un plan. Dans ce cas, il est avantageux d’alterner les blocs et les plaques sur au moins une portion de la longueur de la paroi à former.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

Les buts, objets, ainsi que les caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront mieux de la description détaillée d’un mode de réalisation de cette dernière qui est illustré par les dessins d’accompagnement suivants dans lesquels :

La figure 1 représente une première vue en perspective, globalement depuis la face avant du système.

La figure 2 représente une deuxième vue en perspective, globalement depuis la face arrière.

La figure 3 représente une vue de dessus d’un tel système dans le mode de réalisation des deux figures précédentes.

Les dessins sont donnés à titre d'exemples et ne sont pas limitatifs de l’invention. Ils constituent des représentations schématiques de principe destinées à faciliter la compréhension de l’invention. Cependant, les rapports de forme qui y sont visibles sont à l’échelle d’un exemple possible en pratique.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

Avant d’entamer une revue détaillée de modes de réalisation de l’invention, sont énoncées ci- après des caractéristiques optionnelles qui peuvent éventuellement être utilisées en association ou alternativement :

- la première portion d’extrémité 31 est au contact d’une surface d’appui de la première paroi 18 du premier bloc de construction 1 , opposée à la face avant 12 du premier bloc de construction 1 , et dans lequel la deuxième portion d’extrémité 32 est au contact d’une surface d’appui de la première paroi 28 du deuxième bloc de construction 2, opposée à la face avant 22 du deuxième bloc de construction 2 ;

- la première portion d’extrémité 31 comprend un retrait défini par un premier pan 311 au contact de la surface d’appui de la première paroi 18 du premier bloc de construction 1 et par un deuxième pan 312 au contact de la tranche de la première paroi 18 du premier bloc de construction 1 , et dans lequel la deuxième portion d’extrémité 312 comprend un retrait défini par un premier pan au contact de la surface d’appui de la première paroi 28 du deuxième bloc de construction 2 et par un deuxième pan au contact de la tranche de la première paroi 28 du deuxième bloc de construction 2 ;

- le premier pan 311 ,321 et le deuxième pan 312,322 du retrait d’au moins l’une parmi la première portion d’extrémité 31 et la deuxième portion d’extrémité 32 forme un angle droit ; - la plaque de raccordement 3 comprend une surface arrière opposée à la face avant de la plaque de raccordement 3, la surface arrière 35 définissant une face arrière, respectivement, de la paroi frontale 33, une face arrière de la première portion d’extrémité 31 et une face arrière de la deuxième portion d’extrémité 32, et dans lequel chacune parmi la face arrière de la première portion d’extrémité 31 et la face arrière de la deuxième portion d’extrémité 32 comprend une zone allant en s’évasant 313,323 selon la direction longitudinale depuis la face arrière de la paroi frontale 33 ;

- chaque zone allant en s’évasant 313,323 forme un angle compris entre 30° et 60° relativement à la direction longitudinale ;

- chaque zone allant en s’évasant 313,323 est plane et est configurée pour qu’un plan qui lui est perpendiculaire intercepte le coin formé entre le premier pan 31 1 ,321 et le deuxième pan 312,322 du retrait correspondant ;

- le premier bloc de construction 1 comprend un premier passage 160, le deuxième bloc 2 comprend un deuxième passage 260, le premier passage 160 et le deuxième passage 260 étant dirigés suivant la direction transversale et configurés pour recevoir une barre de liaison, la position du premier passage 160 et du deuxième passage 260 suivant la direction longitudinale étant située à l’arrière et au voisinage de la face arrière de la première portion d’extrémité 31 et de la face arrière de la deuxième portion d’extrémité 32, et de préférence à moins de 3 cm desdites faces arrière ;

- la face avant 34 de la plaque de raccordement 3, la face avant 12 du premier bloc de construction 1 et la face avant 22 du deuxième bloc de construction 2 sont en continuité dans un même plan ;

- le plan est perpendiculaire à la direction longitudinale et à la direction transversale ;

- la paroi frontale 33 présente, suivant la direction longitudinale, une épaisseur identique à l’épaisseur d’au moins l’une parmi la première paroi 18 du premier bloc de construction 1 et la première paroi 28 du deuxième bloc de construction 2 ;

- la plaque de raccordement 3 présente une symétrie relativement à un plan médian comprenant la dimension longitudinale et perpendiculaire à la dimension transversale ;

- la plaque de raccordement 3 est un élément monobloc venu d’une seule matière ;

- la plaque de raccordement 3, le premier bloc de construction 1 et le deuxième bloc de construction 2 sont en béton.

Suivant une possibilité le bloc élément de construction comprend :

- une première paroi définissant une face avant et une deuxième paroi définissant une face arrière, les première et deuxième parois étant espacées selon une direction longitudinale ;

- une troisième paroi et une quatrième paroi définissant respectivement un premier flanc et un deuxième flanc espacés selon une direction transversale, et reliant chacune les première et deuxième parois, et dans lequel des premières tranches de chacune des première, deuxième, troisième et quatrième parois définissent une face de base, et des deuxièmes tranches de chacune des première, deuxième, troisième et quatrième parois définissent une autre face, opposée à la face de base suivant une direction en hauteur. De préférence, la deuxième paroi définit une face arrière parallèle à la face avant et comporte une portion d’épaisseur linéairement croissante en direction de la face de base rejoignant la troisième et la quatrième parois et formant une face interne inclinée de la deuxième paroi, à l’opposé de la face arrière.

A titre non limitatif, l’invention peut être réalisée à partir de béton, par exemple par moulage. Le béton peut présenter une armature conventionnelle. Avantageusement, les blocs et/ou les plaques sont monoblocs, chacun en un seul élément cohérent.

On entend par « paroi », un élément tridimensionnel, l’élément tridimensionnel ne se situe pas forcément sur un même plan et peut être discontinu. Une paroi permet par exemple de définir une surface avant une surface arrière, encore une surface latérale.

La figure 1 adopte une perspective à trois dimensions correspondant à trois directions privilégiées de l’invention. La dimension dans la profondeur de cette figure correspond à la direction longitudinale du système de l’invention. Une autre dimension correspond à la direction latérale ou transversale du système ; elle est de préférence orientée suivant la largeur de la composition murale à construire. C’est dans cette direction que les blocs et les plaques, décrits plus en détail ci-après, peuvent être juxtaposés pour former un niveau de construction. Enfin, la dernière dimension forme la hauteur du système ; c’est avantageusement suivant cette direction que l’on construit la hauteur de la composition murale ; on peut empiler des systèmes suivant cette direction.

Comme le montre la figure 1 , le système comprend au moins deux blocs 1 , 2 espacés l’un de l’autre et raccordés par une plaque de raccordement 3.

Bien que cela ne soit pas indispensable, les blocs 1 , 2 peuvent être identiques. On donne ci- après un exemple de formation de ces blocs.

Le bloc de construction 1 présente une pluralité de faces pouvant notamment servir de surfaces de contact avec d’autres éléments ou avec le sol, ou servir de parties de façade. Ainsi, une face avant 12 est constituée au moyen d’une première paroi 18 référencée en vue de perspective sur la figure 1. La face avant 12 peut-être plane ou présenter un motif permettant de faire varier le décor de la façade murale. A l’opposé de la face avant 12, une face arrière 13 est également visible sur l’ensemble des figures et est portée par une deuxième paroi 19. Avantageusement, les première et deuxième parois 18, 19 sont parallèles entre elles. Comme le montre la figure 1 , il est en outre avantageux que la deuxième paroi 19 présente une dimension en largeur inférieure à celle de la première paroi 18.

Les première et deuxième parois 18, 19 sont raccordées par deux autres parois, respectivement troisième paroi 110 et quatrième paroi 111 . Ces dernières présentent une orientation privilégiée de préférence perpendiculaire à celle des première, deuxième parois 18, 19. Dans la configuration adoptée aux différentes figures, les parois 110, 111 sont dirigées suivant la hauteur du bloc de construction 1. Avantageusement, les troisième et quatrième parois 110, 111 sont parallèles entre elles. Dans le mode de réalisation illustré, elles sont espacées suivant la direction transversale et définissent, avec les première et deuxième parois 18, 19, une ouverture traversant de part en part le bloc de construction 1 . Cette zone peut être remblayée lors de la construction du mur. En outre, une configuration préférée est que l’espacement entre les troisième et quatrième parois 110, 111 soit inférieur à la dimension en largeur d’au moins l’une parmi la première paroi 18 et la deuxième paroi 19.

De préférence, une tranche de chacune des quatre parois 18, 19, 1 10 ,111 ainsi décrites définit une face de base 16 du bloc 1. Cet ensemble de premières tranches est préférentiellement coplanaire de sorte à définir une face de base 16 plane ; elle peut comprendre des zones en creux servant à l’imbrication avec d’autres éléments. Elle est en outre de préférence orientée perpendiculairement aux quatre parois 18, 19, 110, 111 . La deuxième paroi 19 comporte une portion d’épaisseur linéairement croissante en direction de la face de base 16 rejoignant la troisième et la quatrième paroi 110, 11 1 et formant une face interne inclinée 191 de la deuxième paroi 19, à l’opposé de la face arrière 13. La face interne inclinée 191 permet alors de mieux répartir les efforts mécaniques exercés sur le bloc de construction 1. En effet, la portion d’épaisseur croissante permet de définir un espace intérieur au bloc 1 et présentant une forme de cavité s’ouvrant progressivement vers la face avant 12. Tout en formant cette cavité de section verticale variable, la résistance mécanique est élevée grâce à la section importante de la deuxième paroi 19 portant la face arrière 13 dans sa partie basale. En particulier, au niveau de la jonction entre la deuxième paroi 19 et les troisième et quatrième parois 110, 111 , la quantité de matière est importante ce qui assure une bonne transmission des efforts. Par ailleurs, lorsque le bloc 1 de l’invention est superposé avec un bloc 1 similaire, et qu’il y a une propension du mur ainsi formé à basculer vers la face avant 12, la face inclinée 191 formée par la portion d’épaisseur croissante forme un élément de triangulation favorable à la résistance à la rupture de la deuxième paroi 19. La stabilité de l’ensemble est donc améliorée.

Un autre avantage de la portion de section linéairement croissante est d’offrir une surface favorable à la coopération tête-bêche de deux blocs 1 similaires superposés. En effet, on forme une face inclinée 191 pouvant servir de guidage d’insertion d’un bloc 1 superposé à un autre bloc 1 suivant une direction alors que la face inclinée 191 formée sur le bloc 1 superposé assure un guidage d’insertion suivant une direction perpendiculaire à la première. Les deux blocs 1 peuvent ainsi être imbriqués l’un dans l’autre de manière progressive, même si leur position de départ relative n’est pas précise.

De plus, la portion d’épaisseur linéairement croissante est surmontée par une portion dite portion terminale, à l’opposé des troisième et quatrième parois 110,111 , ladite portion terminale est caractérisée par une épaisseur constante. La portion terminale forme alors un cran, lequel peut servir à améliorer la coopération entre le bloc de construction 1 et un autre bloc de construction 1 possédant au moins un creux destiné à accueillir la portion terminale. Le creux est de préférence situé sur la face de base 16 et se manifeste sous la forme d’au moins une cannelure 161 , creux et crans étant complémentaires. Par ailleurs, la limitation entre la portion d’épaisseur linéairement croissante et la portion terminale se situe à la même hauteur que l’extrémité supérieure de la face avant 12. La cannelure 161 est configurée pour autoriser l’insertion dans la cannelure 161 de la portion terminale d’un autre bloc 1 . La portion terminale, quant à elle, s’étend au-delà de l’extrémité supérieure de la face avant 2 au niveau d’une autre face, opposé à la face de base 16 suivant la direction en hauteur. Cette autre face est formée par des deuxièmes tranches de chacune des première, deuxième, troisième et quatrième parois 18, 19, 110, 111. Ainsi, le point culminant du bloc de construction 1 est, au niveau de cette autre face, situé sur la deuxième paroi 19. Autrement dit, la face arrière 13 est surélevée. Grâce à ces dispositions, la deuxième paroi 19 peut coopérer avec un élément de butée en creux sur la face de base 16 d’un élément superposé, de sorte à retenir, dans une direction avant/arrière, l’empilement.

Par ailleurs, la cannelure 161 peut être évasée en direction de la face de base 16. Grâce à cette forme, l’imbrication en superposition de deux éléments similaires peut être réalisée même si le positionnement relatif initial entre les deux blocs 1 n’est pas parfait, la partie évasée servant à guider progressivement la portion terminale dans la cannelure 161 . Il est aussi très avantageux que le bloc de construction 1 comprenne plusieurs cannelures 161 . En effet, cela permet de modifier le lieu de coopération de la portion terminale par rapport à un bloc de construction 1 superposé, de sorte à faire varier le fruit du mur à former. Par « fruit du mur », on entend l’obliquité de la face extérieure du mur. Les cannelures 161 peuvent s’étendre sur toute la longueur du bloc 1 selon la direction longitudinale ou peuvent s’étendre par exemple sur seulement la moitié de la longueur du bloc 1 selon la direction longitudinale. Ainsi il est facile d’obtenir de nombreuses configurations d’empilement différentes selon la position de la portion terminale dans l’une des cannelures 161 d’un autre bloc de construction 1. Les cannelures 161 peuvent se situer le long de la troisième et quatrième parois 110 et 1 11 sur la face de base 16, en plus d’être situées au niveau de là deuxième paroi 19 sur la face de base 16.

L’autre face, ainsi constituée, présente un premier étage, dit étage avant, correspondant à une portion des deuxièmes tranches, notamment de la deuxième tranche de la première paroi 18, et un deuxième étage, dite étage arrière, correspondant à une portion des deuxièmes tranches, notamment de la deuxième tranche de la deuxième paroi 19. Le deuxième étage correspond à l’extrémité supérieure de la portion terminale. Le bord de raccordement 112 est de préférence droit. Il est avantageusement perpendiculaire aux deux étages.

L’autre face comporte un fond plan 150 défini par une portion des deuxièmes tranches, notamment des tranches des troisième et quatrième parois 110,111 , le fond plan 150 étant relié, part un premier côté, à la face interne inclinée 191 . Le fond plan 150 est relié par un deuxième côté au bord de raccordement 1 12.

Plus précisément, la troisième paroi 110 et la quatrième paroi 11 1 définissent respectivement un premier flanc 15 et un deuxième flanc 14 espacés selon une direction transversale, et reliant chacune les première et deuxième parois 18, 19. Une portion du premier flanc 15 et une portion du deuxième flanc 14 sont alors comprises dans le fond plan 150.

De manière préférée, le fond plan 150 se situe à la moitié d’une dimension en hauteur de la face avant 12. Ainsi, lors de l’imbrication de deux blocs 1 superposés, la face de base 16 de l’un des blocs 1 se retrouve à un même niveau de hauteur que l’autre face de l’autre élément 1 .

Selon un exemple alternatif et non illustré par les figures, la portion terminale est absente du bloc, l’extrémité supérieure de la face avant 12 et l’extrémité supérieure de la face arrière 13 sont à la même hauteur. De plus, les cannelures 161 sont absentes selon ce mode de réalisation. Ainsi, pour permettre la coopération entre deux blocs 1 de construction, la face de base 16 du bloc 1 forme une surface plate, laquelle est en appui sur l’extrémité supérieure de la face avant 12 et l’extrémité supérieure de la face arrière 13 de l’autre élément 1 , les deux extrémités supérieures étant à la même hauteur.

Comme le montre notamment la figure 2, le premier étage comprend une portion de la deuxième tranche de la deuxième paroi 19 définissant la face arrière 13 et une portion de la deuxième tranche des troisième et quatrième parois 110, 1 11. Quant au deuxième étage, il comprend une portion de la deuxième tranche de la première paroi 18 définissant la face avant 12 et une portion de la deuxième tranche, en surélévation, des troisième et quatrième parois 110, 111 . De par cette disposition, la hauteur de la face arrière 13 est plus grande et de préférence égale au double de la hauteur de la face avant 12.

On notera que le bloc est avantageusement symétrique suivant un plan dirigé selon la direction en hauteur et la direction longitudinale. On indique non limitativement les dimensions possibles suivantes :

- largeur de la face avant : 1 100 mm ;

- largeur de la face arrière : 900 mm ;

- épaisseur de la paroi 18 à ses extrémités latérales : 100 mm ;

- épaisseur de la paroi 18 à son milieu : 120 mm ;

- écartement entre la troisième paroi et la quatrième paroi : 200 mm ;

- épaisseur des parois 110,111 : 140 mm ;

- rayon de courbure des congés de raccordement entre la troisième paroi 110 et la première paroi 18 et la deuxième paroi 19 : 50 mm ; un même rayon s’applique pour la quatrième paroi 111 avec les parois 18 et 19 ;

- arrondi d’au moins un bord des tranches verticales d’au moins une paroi 18, 19 : 10 mm.

Ces dimensions s’entendent aux tolérances de fabrication près et peuvent être notamment chacune séparément ou en combinaison diminuées ou augmentées de 10%. Elles restent uniquement indicatives.

Dans les illustrations, le deuxième bloc de construction 2 est identique au premier. Il n’est pas ici décrit plus en détail. On notera qu’il n’est pas exclu que ces dimensions et/ou ses formes diffèrent de celles du premier bloc 1 .

Comme le montre la figure 1 , le premier bloc 1 et le deuxième bloc 2 sont espacés mais raccordés par un composant de construction intermédiaire, sous forme de plaque de raccordement 3.

De manière avantageuse, la plaque de raccordement 3 est un élément monobloc s’étendant essentiellement suivant la dimension en hauteur, et de manière à produire une partie de la largeur du système. La dimension en longueur de la plaque 3 est inférieure à la dimension en hauteur et à la dimension en largeur ; de préférence, la dimension en longueur est au moins deux fois, de préférence au moins cinq fois moindre que la dimension en largeur. Par exemple, la plaque de raccordement 3 peut présenter une dimension en largeur supérieure ou égale à 1 m ; elle peut être réalisée à partir d’une paroi présentant une épaisseur comprise entre 0.1 et 0.15 m ; ainsi, compte tenu de la partie évasée décrite plus loin des parties d’extrémité 31 ,32, dans un mode de réalisation, la dimension longitudinale globale peut être comprise entre 0,2 et 0,3 m ; elle est de préférence inférieure à 0,25 m. De préférence, la dimension en hauteur est supérieure à deux fois la dimension longitudinale, et de préférence au moins trois fois.

Selon une possibilité, la dimension en largeur de la face avant 34 de la plaque de raccordement 3 est comprise entre 0.5 et 2 fois la dimension largeur d’au moins l’une parmi la face avant 12,22 des blocs 1 , 2. Les largeurs peuvent être toutes identiques.

De préférence, la surface de contact de la plaque de raccordement 3 sur le sol est uniquement formée par la tranche inférieure d’une paroi formant la plaque. Ainsi, la plaque de raccordement 3 est une paroi de matière rigide, plate et peu épaisse. Et, dans le cadre de l’invention, son épaisseur est dirigée suivant la direction longitudinale du système.

La plaque de raccordement 3 sert d’élément intermédiaire entre le premier bloc 1 et le deuxième bloc 2 comme le montrent les figures 1 à 3. Elle est au contact, par des bords opposés, avec chacun des deux blocs 1 ,2. Elle comprend, comme le reflète la figure 1 , une paroi frontale 33 formant la partie centrale de la plaque 3, et de préférence la majorité de la dimension en largeur de ladite plaque. De chaque côté, pour coopérer avec les blocs, la paroi frontale 33 est encadrée par des portions d’extrémité 31 ,32. La première portion d’extrémité 31 est configurée pour s’appliquer sur le premier bloc 1 . De manière équivalente, la deuxième portion d’extrémité 32 est configurée pour s’appliquer sur le deuxième bloc 2.

La face avant 34 de la plaque 3, définie par les zones 31 ,32, 33, est de préférence de même dimension en hauteur que les faces avant 12,22, des blocs. Toujours de préférence, les faces avant 34,12, 22 sont dans un même plan. Ce plan est avantageusement vertical.

La figure 2 donne une meilleure illustration de la surface arrière 35 de la plaque 3. Elle est formée pour partie par la face arrière de la paroi frontale 33 et pour partie par la face arrière de chacune des portions d’extrémité 31 ,32. La dimension en largeur de la plaque 3 est supérieure à l’écartement entre les premières parois 18,28 des blocs 1 , 2 si bien qu’une partie de la plaque de raccordement 3 chevauche une partie de chacun des blocs 1 , 2.

Plus précisément, la figure 3 donne une vue de dessus du système assemblé dans laquelle la première portion d’extrémité 31 comprend un premier pan 311 s’étendant à l’arrière de la première paroi 18 du premier bloc 1. Ainsi, le premier pan 311 (une situation identique s’opère pour le premier pan 321) s’applique à l’opposé de la face avant 12 dans une région de la surface arrière de la première paroi 18 où la quatrième paroi 111 n’est pas présente. Cette dernière est en retrait relativement à la surface d’application du premier pan 311 , selon la direction transversale. Suivant un exemple, la dimension en largeur du premier pan 311 (et du premier pan 321) est au moins égale à la dimension en épaisseur de la paroi frontale 33.

On comprend que la coopération entre le premier pan 311 et la surface arrière de la paroi 18 assure une reprise d’efforts. En particulier, lorsque de la terre est remblayée au niveau de la surface arrière 35, elle tend à plaquer la plaque de raccordement 3 contre le premier bloc 1 .

Pour la deuxième portion d’extrémité 32, une situation similaire d’application d’efforts s’opère par l’intermédiaire d’un premier pan 321 . De manière préférée, le calage de la plaque de raccordement 3 est complété par un deuxième pan 312 s’appliquant sur la tranche de la première paroi 18 du premier bloc 1 et par un deuxième pan 322 s’appliquant sur la tranche de la première paroi 28 du deuxième bloc 2. On comprend que, dans cette situation, les paires de pans 311 ,312 ; 321 ,322 définissent des retraits, ou angles rentrants, permettant de s’imbriquer avec des bords verticaux latéraux des parois 18,28 des blocs 1 , 2. Dans cette configuration, les efforts appliqués sur la plaque de raccordement 3 sont repris, aussi bien selon la direction transversale que selon la direction longitudinale, lorsqu’une poussée s’exerce de l’arrière vers l’avant sur cette plaque. Cette dernière est donc bien calée lorsque de la terre est remblayée dans le volume défini par l’espace entre les deux blocs, à l’arrière de la surface arrière 35.

De préférence, le retrait formé par les pans est à angle droit. De préférence, la forme des bordures correspondantes des parois 18 28 sont identiques. Au surplus, la dimension suivant la direction longitudinale des deuxièmes pan 312,322, est avantageusement identique à celle des premières parois 18,28 à ce niveau, c’est-à-dire essentiellement la dimension de la tranche de ces parois. Éventuellement, on peut caler de manière supplémentaire la plaque 3 au moyen d’une barre de liaison passant à l’arrière de la surface arrière 35. Le premier bloc 1 peut comporter un passage 160 et, de manière similaire, le deuxième bloc 2 peut présenter un deuxième passage de 160, les passages 160,260 étant dirigés suivant la direction transversale de manière à recevoir une barre de liaison. Un exemple de tels passages ressort des figures 2 et 3 avec une traversée des troisièmes et quatrièmes parois des blocs. De la sorte, une barre introduite dans les passages 160,260 forme une butée arrière pour la plaque 3. Cela évite un risque de déplacement à ce niveau, notamment avant le remblayage.

De préférence, la barre de liaison s’applique sur la surface arrière 35, en particulier au niveau de la première portion d’extrémité 31 et de la deuxième portion d’extrémité 32, ou, pour le moins, est située au voisinage de cette surface 35 de sorte que, si la plaque 3 bascule vers l’arrière, elle est retenue. La barre de liaison est avantageusement métallique, de préférence en acier.

La plaque 3 comporte, aux extrémités 31 ,32, une forme assurant le contact avec les blocs 1 , 2 conduisant à un retrait vers l’arrière. Pour éviter que les formes engendrées à ces niveaux soient pénalisantes pour la résistance mécanique, la première portion d’extrémité 31 , et de manière équivalente la deuxième portion d’extrémité 32, comprend une zone allant en s’évasant 313 au niveau de sa face arrière. Comme le montre la figure 3, la face arrière de la portion frontale 33 est avantageusement plane et dirigée dans la continuité de la surface arrière des parois 18,28. Avantageusement, ces portions partagent une même épaisseur. La première portion d’extrémité 31 comprend, à partir de la portion frontale 33, une zone allant en s’évasant 313 permettant d’accroître l’épaisseur, selon la dimension longitudinale, de la plaque 3 au voisinage de la zone de reprise d’efforts entre la plaque 3 et les blocs 1 , 2. Dans l’exemple illustré, le profil de la zone 313 est linéaire, formant un plan oblique dirigé verticalement. Au-delà de cette zone 313, la portion d’extrémité 31 peut reprendre une forme telle qu’elle est parallèle à la face avant 34. On comprend que cette forme évasée augmente la quantité de matière au voisinage des retraits formés par les pans 311 , 312 ; 321 ,322. De cette manière, les concentrations de contraintes sont amoindries.

Suivant une possibilité, le plan défini par chaque zone allant en s’évasant 313,323 présente une normale qui intercepte le coin du retrait formé par les pans 311 , 312 ; 321 ,322 ; cette configuration est également favorable à la résistance de la plaque de raccordement 3 lors de l’exercice d’une poussée.

De préférence, le système est ici présenté ne comporte pas de surface de reprise d’efforts verticaux entre la plaque de raccordement 3 et les blocs 1 , 2.

On donne ci-après un exemple de dimensions pour la plaque de raccordement :

- largeur totale comprise entre 1 et 1 ,5 m, de préférence 1 ,3 m ;

- largeur de la face avant 34 : entre 0,9 et 1 ,3 m, de préférence 1 ,1 m ;

- largeur de la face arrière de la paroi frontale (ses parents les bords inférieurs des deux zones allant en s’évasant 313,323 : entre 0,6 et 1 m, de préférence 0,8 m ;

- épaisseur de la paroi frontale : entre 0,09 et 0,13 m, de préférence 0,11 m ;

- épaisseur de la portion d’extrémité 31 ,32 à l’arrière de la première paroi 18,28 : entre 0,09 et 0,13 m, de préférence 0,11 m ;

- dimension en largeur du premier pan 311 ,321 : supérieure à l’épaisseur de la portion d’extrémité indiquée ci-dessus, et de préférence inférieure à trois fois ladite épaisseur.

L’invention n’est pas limitée aux modes de réalisations précédemment décrits et s’étend à tous les modes de réalisation couverts par son esprit.

LISTE DES REFERENCES

1 . Premier bloc

12. Face avant

13. Face arrière

14. Deuxième flanc

15. Premier flanc

16. Face de base

161. Cannelure

18. Première paroi

19. Deuxième paroi

191 . Face interne inclinée

110. Troisième paroi

111. Quatrième paroi

112. Bord de raccordement

150. Fond plan

160. Passage

2. Premier bloc

22. Face avant

23. Face arrière

24. Deuxième flanc

25. Premier flanc

26. Face de base

261. Cannelure

28. Première paroi

29. Deuxième paroi

291. Face interne inclinée

210. Troisième paroi

211 . Quatrième paroi

212. Bord de raccordement

250. Fond plat

260. Passage

3. Plaque de raccordement

31 . Première portion d’extrémité

311. Premier pan

312. Deuxième pan

313. Zone s’évasant

32. Deuxième portion d’extrémité

321. Premier pan

322. Deuxième pan