Domaine technique

La présente invention se rapporte à une plaque décorative pour l’habillage d’une télécommande, par exemple une télécommande contrôlant des stores ou des éclairages. Par télécommande, on entend un dispositif électrique autonome électriquement, et apte à émettre des signaux électromagnétiques à destination d’un actionneur électriquement relié à un appareil électrique, en vue d’influer sur le fonctionnement de cet appareil. L’habillage de la télécommande permet d’améliorer son intégration dans une pièce ou un environnement décoré et d’en améliorer la qualité perçue.

Art antérieur

Des télécommandes sont utilisées pour contrôler des équipements tels que des stores, des éclairages, des portes et fenêtres etc. Les télécommandes sont pourvues de boutons que l’utilisateur actionne généralement en exerçant une pression temporaire ou continue, pour contrôler des fonctions des équipements. Les fonctions contrôlées sont par exemple l’ouverture ou fermeture, la luminosité etc.

Ces télécommandes présentent généralement un corps en matière polymérique, sur une face duquel se trouvent les boutons. Différents équipements provenant de fabricants différents présentent généralement des télécommandes d’aspects variés, avec des couleurs et formes différentes.

Lors de l’intégration dans un environnement avec un code esthétique particulier, les télécommandes d’aspect varié et de moindre qualité perçue peuvent nuire à l’esthétique recherchée et à la qualité perçue. Notamment le matériau polymérique thermoplastique ou thermodurcissable, utilisé pour réaliser leur corps dans un souci d’économie et de facilité d’obtention, est perçu comme de moindre qualité que du métal (laiton, acier brossé, aluminium etc.) qui en plus améliore la durabilité de la télécommande. On connaît notamment des plaques frontales qui se fixent sur une télécommande par coopération de forme en se « clipsant » sur la télécommande afin de recouvrir la surface frontale. La télécommande peut alors être fixée au mur afin d’émuler un commutateur ou interrupteur mural.

Les plaques frontales clipsées nécessitent des moyens de coopération de forme déformables pour permettre le clipsage, généralement des doigts pourvu de crochets, aptes à coopérer avec le corps de la télécommande pour assurer une solidarisation réversible, et ne peuvent donc être réalisées intégralement en métal. La plaque décorative peut notamment être réalisée à partir d’une plaque de métal portant les moyens de coopération, qui sont par exemple réalisés en plastique. La fabrication bi-matière impliquée est complexe et coûteuse.

D’autres dispositifs comportent un logement dans lequel la télécommande est insérée par coulissement. Ces logements se présentent sous forme de couloir dont la section doit correspondre précisément à celle de la télécommande. De telles plaques frontales peuvent alors être réalisées intégralement en métal, avec un usinage relativement simple par fraisage et alésage.

La forme de la télécommande doit alors présenter un dévers ou une contre- dépouille pour retenir la plaque décorative et sa section doit être uniforme pour permettre son insertion dans le logement et son maintien.

Si la plaque décorative et la télécommande ne sont pas conçues par un fabricant commun, les prérequis de forme énoncés ci-dessus peuvent ne pas avoir été respectés par le fabricant de la télécommande, et il est alors plus difficile d’adapter une plaque décorative intégralement en métal à ladite télécommande.

Exposé de l’invention

Il existe donc un besoin pour une plaque permettant la décoration d’une télécommande afin d’émuler un commutateur mural, qui soit à la fois facilement personnalisable, facile à usiner, assure une tenue durable et ajustée par rapport à la télécommande, et soit simple à assembler et fixer à un mur.

Afin de répondre à ce besoin, l’invention propose une plaque décorative configurée pour recouvrir une télécommande à corps en deux parties, les deux parties comportant : un couvercle frontal, portant des boutons de commande pour l’actionnement d’un dispositif contrôlé par la télécommande, un fond, formant logement pour au moins une partie des composants de la télécommande, le couvercle et le fond délimitant une rainure longitudinale entre eux lorsqu’assemblés, la plaque décorative comportant : une face externe recouvrant, lorsqu’installée, la télécommande et portant des boutons de plaque, configurés pour transmettre un effort d’actionnement aux boutons de commande de la télécommande, caractérisée en ce qu’elle comporte : des parois latérales, dont l’une présente une ouverture pour l’insertion de la télécommande, délimitant avec la face externe un logement pour la télécommande, un bouchon, fermant l’ouverture et bloquant la télécommande en translation longitudinale dans le logement lorsqu’installé, au moins deux protubérances entrant en prise avec la rainure longitudinale de la télécommande lorsqu’elle est insérée dans le logement.

La plaque décorative ainsi obtenue tire parti du fait que la majeure partie des télécommandes présentent une rainure longitudinale qui résulte des procédés de moulage et d’assemblage de leur capot.

La plaque décorative peut présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison.

Les protubérances peuvent comporter des rails parallèles, disposés sur deux parois latérales opposées.

Le bouchon peut présenter une forme en T avec deux ailettes latérales, les ailettes latérales comportant des perçages, par lesquels des vis passent pour maintenir le bouchon en position installée.

Le bouchon peut présenter une barre longitudinale, insérée dans le logement lors de sa fermeture au moyen du bouchon, à section rectangulaire, avec deux coins chanfreinés. La plaque décorative peut comporter sur sa face externe des retraits non invariants par rotation, qui débouchent dans des perçages de la forme des boutons de plaque, et les boutons de plaque peuvent alors comporter des corps de bouton qui comportent une embase de forme complémentaire aux retraits, et un tronc de forme complémentaire aux perçages.

La profondeur des retraits peut alors correspondre à la hauteur de l’embase des corps de bouton, de sorte que la surface intérieure de la plaque décorative, une fois les boutons en place, soit plane. Autrement dit, la face des boutons en regard de la télécommande est dans la continuité de la surface intérieure de la plaque, et les boutons ne dépassent pas de cette surface de sorte que la face de télécommande au regard de la plaque vient au contact de cette dernière et au contact des boutons. Les boutons n’ont donc pas de course à parcourir avant de venir au contact de la télécommande.

La profondeur des retraits et l’épaisseur de l’embase des corps de bouton sont avantageusement supérieures à la course des boutons de la télécommande.

La plaque décorative peut être retenue, à l’état installé, par une fixation au mur de la télécommande.

En alternative, la plaque décorative peut comporter des moyens de fixation p disposés sur sa face arrière.

La plaque décorative peut comporter au moins deux logements pour chacun une télécommande, ayant chacun leurs protubérances.

La plaque décorative peut notamment être réalisée en métal ou en bois dur, ou encore en tout matériau choisi pour ses propriétés mécaniques et/ou esthétiques.

Description sommaire des figures

D’autres avantages et caractéristiques apparaîtront à la lecture de la description des figures, parmi lesquelles :

[Fig. 1] est une vue en éclaté et en perspective schématique d’une télécommande en deux parties,

[Fig. 2] est une vue de face de la télécommande de la figure 1 , [Fig. 3] est une vue en éclaté en perspective d’une plaque décorative avec sa télécommande en cours d’assemblage,

[Fig. 4] est une vue en coupe à hauteur du logement de la plaque décorative de la figure 3,

[Fig. 5] est une vue de face du bouchon du logement des figures 3 et 4,

[Fig. 6] est une vue en coupe schématique d’un bouton de la plaque décorative,

[Fig. 7] est une vue de dessus d’un corps de bouton de la plaque décorative,

[Fig. 8] est une vue de face schématique d’un mode de réalisation alternatif de plaque décorative selon l’invention.

Les modes de réalisation représentés sont donnés à titre d’exemple illustratif et non limitatif. D’autres modes de réalisation peuvent être obtenus en modifiant légèrement ou en combinant des modes de réalisation représentés.

Description détaillée.

La figure 1 est une vue en perspective éclatée d’une télécommande 100, et en particulier du capot de la télécommande 100.

Pour l’orientation, la direction longitudinale est donnée par la grande longueur de la télécommande 100. Les faces « extérieures » ou « supérieures » sont celles qui apparaissent lorsque le dispositif est en place contre un mur.

Le capot de la télécommande 100 comprend les pièces formant sa surface extérieure.

La télécommande est en deux parties, en ce que son capot comporte un couvercle 101 et un fond 103. Le couvercle 101 présente sur sa face extérieure des boutons de commande 105, ici au nombre de deux.

Les boutons de commande 105 sont par exemple des boutons poussoirs, qu’un utilisateur enfonce pour actionner un dispositif contrôlé par la télécommande 100. Le dispositif contrôlé peut par exemple être un store, une fenêtre à ouverture automatisée, un luminaire, un appareil électroménager etc.

Le fond 103 forme un logement pour les composants de la télécommande (non représentés), par exemple les circuits imprimés, les piles, etc. Le couvercle 101 et le fond 103 s’assemblent par emboîtement de moyens de coopération de forme 107 (« clipsage »).

Le couvercle 101 et le fond 103 emboîtés sont représentés en vue de face en figure 2.

Entre le couvercle 101 et le fond 103 est définie une rainure 109 longitudinale.

Cette rainure est présente sur une part importante des modèles de télécommande 100. Cette rainure 109 sert par exemple à insérer un ongle ou un outil plat tel qu’un tournevis entre le couvercle 101 et le fond 103, pour les opérations de séparation du couvercle 101 et du fond 103.

La figure 3 montre la plaque décorative 1 dans laquelle est insérée la télécommande 100. La figure 3 est une vue en éclaté de ladite plaque décorative 1 avec ses différents éléments.

Une vue en coupe de la plaque décorative 1 est montrée en figure 4.

La plaque décorative 1 est dimensionnée pour recouvrir la télécommande 100 lorsqu’elle est installée.

La plaque décorative 1 comporte une face externe 3, sous forme de plaque, et des parois latérales 5. Une des parois latérales 5 présente une ouverture (non visible en figure 3) par laquelle est insérée la télécommande 100.

La face externe 3 et les parois latérales 5 définissent un logement pour la télécommande 100, dans lequel elle est glissée par l’ouverture.

La figure 4 est une vue en coupe de la plaque décorative 1 à hauteur dudit logement.

Visibles en figure 4 sont deux protubérances 7, qui s’étendent vers l’intérieur du logement à partir des parois latérales 5.

La face externe 3 de la plaque décorative est percée pour le passage de deux boutons de plaque 9, insérés depuis l’arrière de la plaque décorative 1 , avant l’insertion de la télécommande 100.

Les boutons de plaque 9 sont accessibles depuis l’extérieur de la plaque décorative 1 , et transmettent un effort d’actionnement aux boutons de commande 105 de la télécommande 100. Un bouchon 11 ferme l’ouverture et le logement lorsque la télécommande 100 est insérée, ledit bouchon étant maintenu au moyen de vis 13 qui entrent en prise avec les parois latérales 5.

Les protubérances 7 sont ici réalisées sous forme de rail, un de chaque côté du logement. Les protubérances entrent en prise avec la rainure 109.

Selon d’autres modes de réalisation non représentés, les protubérances 7 peuvent être réalisées sous d’autres formes telles que des segments ou picots, qui entrent en prise avec la rainure 109.

Les rails ont pour avantage qu’ils sont aisés à obtenir par fraisage, et fournissent un maintien sur toute la longueur de la rainure 109. Les rails permettent aussi une aide à l’insertion améliorée.

La plaque décorative 1 est avantageusement réalisée en un métal, préférentiellement un métal relativement tendre, tel que du laiton ou de l’aluminium pour l’usinabilité. D’autres métaux tels que des aciers, en particulier chromés de type inoxydable, peuvent être utilisés.

Des modes de réalisation particuliers prévoient que la plaque soit réalisée en bois suffisamment dur. Les logements, et notamment les protubérances 7 ou rails peuvent être usinés en métal puis être incrustés ou collés dans une plaque de bois formant la face externe 3.

Le bouchon 11 présente une forme en T, dont la barre centrale vient en appui contre la télécommande 100 lorsqu’il ferme le logement.

Le bouchon 11 est montré en vue de face en figure 5.

Le bouchon 11 présente deux ailettes latérales 15 comportant des trous 17, par lesquels les vis 13 passent pour maintenir le bouchon 11 en appui contre la télécommande 100.

La barre centrale longitudinale du bouchon 11 , insérée dans le logement lors de sa fermeture au présente une section rectangulaire, avec deux coins chanfreinés, notamment les deux coins orientés vers la face externe 3.

Ces coins chanfreinés permettent une insertion plus aisée, sans que l’ajustement du bouchon 11 dans le logement ne soit diminué. Les boutons 9 comportent des corps de bouton 91 , passant par des perçages 93 qui traversent la face externe 3 de la plaque décorative 1.

Un corps de bouton et le perçage correspondant sont montrés en coupe en figure 6, et le corps de bouton 91 est montré en vue de dessus en figure 7.

Le corps de bouton 91 présente sur sa portion inférieure une embase 95, plus large que la partie supérieure qui forme un tronc 97 de forme complémentaire aux perçages 93. L’embase 95 est, lorsque le bouton 9 est assemblé, insérée dans un retrait de forme correspondante, situé à la base des perçages 93.

L’embase 95 retient alors le corps de bouton 91 en l’empêchant de sortir vers l’extérieur.

Lorsque le bouton 9 doit apparaître cylindrique ou circulaire, c’est-à-dire lorsque le tronc 97 est cylindrique, l’embase 95 est avantageusement d’une forme non invariante par rotation et plus largement non-circulaire, et le retrait accueillant l’embase est de forme complémentaire.

D’autres formes de bouton 9 sont bien sûr possibles, auquel cas l’embase 95 peut être circulaire, le blocage en rotation étant alors formé par le tronc inséré dans le perçage 93.

Ainsi, l’embase 95 empêche la rotation du bouton 9 lorsque le tronc 97 est à section circulaire, ce qui pourrait nuire à la qualité perçue notamment si le bouton présente une décoration ou une indication (flèche, numéro, etc.) qui doit rester avec une orientation fixe par rapport à la plaque décorative 1 .

En figure 7, l’embase 95 est de forme hexagonale, et le tronc 97 est cylindrique.

La hauteur h de l’embase 95, ainsi que la profondeur du retrait sont avantageusement supérieures à la course des boutons de commande 105 de la télécommande 100, de sorte que l’embase 95 n’est jamais libérée du retrait.

En particulier, si la hauteur h de l’embase 95 et la profondeur du retrait sont égales, le bouton 9 ne présente pas de jeu, et la surface intérieure de la plaque décorative 1 est alors plane, ce qui évite d’accrocher la télécommande 100 lors de son insertion. Dans le cas d’une télécommande à boutons de commande 105 affleurants avec la surface de la télécommande 100 rend plus simple et directe la transmission d’efforts haptiques entre les boutons de commande 105 et de plaque 9.

Notamment, aucun moyen haptique n’est requis entre le corps de bouton 91 et la plaque décorative 1 , comme par exemple un ressort.

Dans le mode de réalisation de la figure 3, la fixation au mur ou à un support de la télécommande 100 avec la plaque décorative 1 est effectué au moyen d’une attache murale 111 , du type fourni avec les télécommandes 100.

L’attache murale 111 comporte notamment une plaque percée, dans laquelle passent des vis 113, et présentant un moyen d’accroche (coopération de forme, crochet etc.) de la télécommande.

La hauteur des parois latérales 5 de la plaque décorative 1 sont avantageusement ajustées à la hauteur totale de l’ensemble attache murale 111 et télécommande 100, afin qu’il n’y ait pas de vide entre le mur ou support et les parois latérales 5.

D’autres attaches murales peuvent être implémentées en alternative : moyens de fixation à l’arrière de la plaque décorative 1 (colle, crochets pour clou ou vis etc.) ou une fixation au moyen d’un cadre lui-même vissé au mur, la face arrière de la plaque décorative 1 et le cadre comportant des moyens de fixation entre eux, par exemple des crochets et creux correspondants, entrant en prise pour attacher le cadre à la plaque décorative 1 .

Ces cadres sont par exemple connus des prises électriques, où le cadre comporte la connectique, et une plaque frontale en plastique vient se fixer sur le cadre.

La figure 8 illustre un mode de réalisation particulier, dans lequel la plaque décorative 1 comporte deux logements parallèles, avec chacun une télécommande 100.

Les deux logements, et donc les deux télécommandes 100 sont parallèles, avec une séparation entre les deux.

Chacun des deux logements comporte deux rails 109, chacune des télécommandes 100 est ainsi maintenue dans un des logements indépendamment de l’autre télécommande 100. D’autres modes de réalisation peuvent comporter plus de deux télécommandes 100 dans une seule plaque décorative 1 .

L’invention permet donc une intégration plus aisée de télécommandes 100 dans une pièce à esthétique recherchée ou unifiée. En utilisant la rainure 109 qui est présente sur une part importante des télécommande 100 en deux parties en plastique moulé, l’invention est aisément adaptable à tout type de telles télécommandes : tant que la largeur du logement correspond à celle de la télécommande 100, les protubérances 7 entreront en prise avec la rainure 109, indépendamment du reste de la forme de la télécommande 100.