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Title:
DENTISTRY INSTRUMENTS INCLUDING AN INSEPARABLE ASSEMBLY OF TWO COMPONENTS, ONE MALE AND THE OTHER FEMALE, AND CORRESPONDING TECHNIQUE FOR ASSEMBLING THE TWO MALE/FEMALE COMPONENTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/086181
Kind Code:
A1
Abstract:
The aim of the invention is to provide an dentistry instrument including two components intended to be assembled, one female having a cavity delimited by an internal wall and the other male designed to penetrate said cavity, characterized in that said male component has a securing portion having at least one protruding radial edge, said securing portion being deformable in a radial direction from an insertion configuration to a securing configuration wherein said protruding radial edge is brought into contact with said internal wall so as to score same, and in that said internal wall has a securing area designed to bring about a deformation of said securing portion to bring the same into the securing configuration, the securing area of the cavity being made of a material having hardness less than or equal to that of the material of which said securing portion is made.

Inventors:
EUVRARD HUBERT (FR)
PERNOT JACQUES (FR)
Application Number:
PCT/EP2011/050528
Publication Date:
July 21, 2011
Filing Date:
January 17, 2011
Export Citation:
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Assignee:
NEOLIX SAS (FR)
EUVRARD HUBERT (FR)
PERNOT JACQUES (FR)
International Classes:
A61C3/02; A61C8/00; B25G3/10; F16L19/06
Domestic Patent References:
WO1989009904A11989-10-19
WO1993014687A11993-08-05
Foreign References:
GB2353078A2001-02-14
US20070072150A12007-03-29
EP0383552A11990-08-22
US6018841A2000-02-01
GB2363263A2001-12-12
Other References:
See also references of EP 2525735A1
None
Attorney, Agent or Firm:
LARCHER, DOMINIQUE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Instrument d'odontologie, comprenant deux composants destinés à être assemblés, l'un femelle, tel un manche, présentant une cavité délimitée par une paroi interne, et l'autre mâle, tel une lame ou un foret, apte à pénétrer ladite cavité,

caractérisé en ce que ledit composant mâle présente une portion de solidarisation présentant au moins une arête radiale saillante, ladite portion de solidarisation étant déformable dans une direction radiale d'une configuration d'introduction à une configuration de solidarisation dans laquelle ladite arête radiale saillante est amenée contre ladite paroi interne de façon à entailler celle-ci, et en ce que ladite paroi interne présente une zone de solidarisation apte à entraîner une déformation de ladite portion de solidarisation pour amener celle-ci dans la configuration de solidarisation, la zone de solidarisation de la cavité étant réalisée dans un matériau de dureté inférieure ou égale à celle du matériau dans lequel est réalisée ladite portion de solidarisation.

Instrument d'odontologie selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite cavité présente une zone d'introduction cylindrique d'un premier diamètre, dans le prolongement de laquelle s'étend ladite zone de solidarisation qui présente un deuxième diamètre inférieur audit premier diamètre.

Instrument d'odontologie selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ladite cavité présente une zone d'introduction cylindrique d'un premier diamètre, dans le prolongement de laquelle s'étend ladite zone de solidarisation qui présente un diamètre décroissant à partir dudit premier diamètre.

Instrument d'odontologie selon l'une quelconque des revendication 1 à 3, caractérisé en ce que ladite portion de solidarisation présente deux arêtes radiales saillantes.

5. Instrument d'odontologie selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite portion de solidarisation présente à son extrémité une section en forme de croissant.

6. Instrument d'odontologie selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite portion de solidarisation présente à son extrémité une section dont la forme est définie par un arc de cercle dont les extrémités sont reliées par un segment, lesdites extrémités formant lesdites arêtes radiales saillantes.

7. Instrument d'odontologie selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit arc de cercle s'étend sur un angle compris entre 80° et 300°.

8. Instrument d'odontologie selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite portion de solidarisation s'étend à partir d'une portion cylindrique.

9. Instrument d'odontologie selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ladite portion de solidarisation est vrillée.

10. Instrument d'odontologie selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ladite portion de solidarisation présente un évidement diamétral favorisant une déformation de ladite portion de solidarisation dans une direction radiale.

11. Instrument d'odontologie selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ladite portion de solidarisation dudit composant mâle comprend deux bras présentant chacun au moins une arête radiale.

Description:
Instruments d'odontologie comprenant un assemblage indémontable de deux co mposants, l' u n mâle et l' autre femelle, et technique d'assemblages de deux composants mâle/femelle correspondante.

Le domaine de l'invention est celui de la conception et de la fabrication d'instruments d'odontologie. Plus précisément, l'invention concerne un instrument d'odontologie comprenant un assemblage de deux composants, l'un mâle et l'autre femelle, telle qu'une lame destinée à être emmanchée dans un manche.

Dans le domaine de l'invention, la pratique de l'endodontie implique l'utilisation de petits instruments, notamment pour le traitement canalaire. Les instruments utilisés ressemblent à des forets de petit diamètre.

Classiquement, de tels instruments sont constitués de deux composants, à savoir :

- une lame ou un foret constituant la partie active de l'instrument ;

- un manche, constituant une interface de l'instrument.

Le manche est adapté en fonction du type de mise en mouvement qui peut être manuelle ou mécanisée par le porte-outil. Soit il présente une structure destinée à être manipulée directement par un praticien (mise en mouvement manuelle), soit il présente une structure destinée à coopérer avec un porte-outil (entraînement motorisé de l'instrument, avec toute liberté d'animation, par exemple en rotation, alternative ou continue, ou en déplacement axial ou radial, ou en vibration, ces mouvements pouvant être simples ou conjugués).

Selon une conception traditionnelle, le manche présente une cavité délimitée par une paroi interne et la lame ou le foret présentent une partie de liaison apte à pénétrer la cavité du manche. Le manche est donc le composant femelle et la lame ou le foret le composant mâle de l'instrument.

Classiquement, au vu des petites dimensions et de la finesse des usinages à réaliser, on fabrique donc le manche et la lame ou le foret séparément pour les assembler ensuite, ceci permettant de concilier les contraintes techniques et économiques.

Cependant, l'assemblage du manche avec la lame ou le foret s'avère en pratique être un problème relativement complexe, compte tenu des dimensions réduites des composants.

Actuellement, l'assemblage des deux composants est obtenu par la mise en œuvre de différentes techniques parmi lesquelles :

- un ajustement serré de l'élément mâle dans la cavité de l'élément femelle ; toutefois, pour que la liaison soit fiable (c'est-à-dire qu'elle permet d'assurer la solidarisation des deux composants), il est nécessaire que les deux composants soient fabriqués avec un usinage de très grande précision, ce qui implique des coûts de production élevés ;

- une déformation d'un des deux composants, par exemple un écrasement ; cette technique repose sur une opération de déformation grossière qui génère des formes aléatoires et par conséquent, des assemblages douteux quant à la tenue mécanique de la liaison. De plus, une telle technique engendre de façon quasi systématique un mauvais alignement (défaut de coaxialité) entre l'élément mâle et l'élément femelle ;

- un assemblage des deux composants par collage, ce qui dans le cas des instruments d'odontologie présente un inconvénient majeur dans la mesure où les colles ne résistent pas aux produits de désinfection. En outre, la colle est un matériau toxique, non bio-compatible. Par ailleurs, la mise en œuvre des colles est délicate, avec des précautions d'emploi très strictes, ce qui tend à engendrer des contraintes techniques et économiques (procédés spéciaux).

L'invention a notamment pour objectif de pallier les inconvénients de l'art antérieur.

Plus précisément, l'invention a pour objectif de proposer un instrument d'odontologie comprenant un assemblage de deux composants, dans lequel lesdits deux composants peuvent être fabriqués à l'aide de techniques peu coûteuses, ceci tout en assurant ensuite un assemblage satisfaisant et irréversible des deux composants.

L'invention a également pour objectif de fournir un tel instrument qui assure la solidarisation des deux composants tant en rotation que axialement.

Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce à l'invention qui a pour objet un instrument d'odontologie, comprenant deux composants destinés à être assemblés, l'un femelle présentant une cavité délimitée par une paroi interne et l'autre mâle apte à pénétrer ladite cavité, caractérisé en ce que ledit composant mâle présente une portion de solidarisation présentant au moins une arête radiale saillante, ladite portion de solidarisation étant déformable dans une direction radiale d'une configuration d'introduction à une configuration de solidarisation dans laquelle ladite arête radiale saillante est amenée contre ladite paroi interne de façon à entailler celle-ci, et en ce que ladite paroi interne présente une zone de solidarisation apte à entraîner une déformation de ladite portion de solidarisation pour amener celle-ci dans la configuration de solidarisation, la zone de solidarisation de la cavité étant réalisée dans un matériau de dureté inférieure ou égale à celle du matériau dans lequel est réalisée ladite portion de solidarisation.

De cette façon, on peut fabriquer un instrument d'odontologie selon l'invention par des techniques peu coûteuses. En effet, la réalisation d'une arête radiale saillante peut être obtenue par des techniques simples et répandues. Par arête radiale saillante, on entend une extrémité saillante, composée d'un point ou d'une ligne de points, constituant une partie de la portion de solidarisation susceptible de toucher en premier la paroi interne lorsque la portion de solidarisation est déformée selon une direction radiale.

En outre, l'obtention d'une portion de solidarisation déformable n'impose pas de recourir à des techniques complexes, comme cela va apparaître plus clairement par la suite.

De même, la forme de la paroi interne de la cavité de l'élément femelle peut être réalisée par un usinage traditionnel, sans grande précision.

Par ailleurs, l'assemblage des deux composants de l'instrument conduit à une solidarisation efficace, tant en rotation qu'axialement.

En effet, la déformation de la portion de solidarisation de l'élément mâle, provoquée par la forme de la paroi interne de l'élément femelle, va amener la ou les arêtes radiales saillantes à agir sur la paroi interne à la façon d'un crampon. Ce cramponnage se traduit par le fait que la ou les arêtes radiales entaillent la paroi interne, du fait de la dureté supérieure du matériau de la portion de solidarisation par rapport à celle du matériau dans lequel est réalisée la zone de solidarisation de la cavité.

Il en résulte que la ou les arêtes pénètrent la paroi interne de la cavité au niveau des entailles réalisées, ce qui assure la solidarisation en rotation des deux composants.

De plus, dans la configuration de solidarisation, la portion de solidarisation est déformée au point de faire pénétrer, même légèrement, la ou les arêtes radiales dans la paroi interne, ce qui tend à agripper l'élément mâle dans l'élément femelle, à l'encontre d'une force de retrait de l'élément femelle par rapport à l'élément mâle. En effet, une fois l'entaille réalisée, il n'est pas possible de retirer la ou les arêtes de la ou des entailles correspondantes, dans la mesure où la déformation de la portion de solidarisation de l'élément mâle est maintenue par la zone de solidarisation de la paroi interne.

Ainsi, la déformation du composant mâle et son accrochage au composant femelle sont réalisés de telle sorte qu'ils soient irréversibles. Selon un premier mode de réalisation, ladite cavité présente une zone d'introduction cylindrique d'un premier diamètre dans le prolongement de laquelle s'étend ladite zone de solidarisation qui présente un deuxième diamètre inférieur audit premier diamètre.

Selon un deuxième mode de réalisation envisageable, ladite cavité présente une zone d'introduction cylindrique d'un premier diamètre dans le prolongement de laquelle s'étend ladite zone de solidarisation qui présente un diamètre décroissant à partir dudit premier diamètre.

On note que, dans l'un ou l'autre cas, la variation du diamètre de la cavité peut être obtenue par des techniques d'usinage particulièrement simples, par exemple par tournage. La décroissance du diamètre peut, en outre, être progressive (la paroi interne peut être conique, par exemple) ou non progressive.

Selon une solution préférée, ladite portion de solidarisation présente deux arêtes radiales saillantes.

On augmente ainsi la tenue de l'élément mâle dans l'élément femelle.

Selon différentes variantes envisageables, ladite portion de solidarisation présente à son extrémité :

- une section en forme de croissant ;

- une section dont la forme est définie par un arc de cercle dont les extrémités sont reliées par un segment, lesdites extrémités formant lesdites arêtes radiales saillantes.

Dans ce deuxième cas, ledit arc de cercle pourrait s'étendre sur un angle compris entre 80° et 300°.

Selon une solution avantageuse, ladite portion de solidarisation s'étend à partir d'une portion cylindrique.

Cette portion cylindrique aura avantageusement le même diamètre (au jeu près) que celui de la cavité de l'élément femelle dans la portion d'introduction.

Selon un mode de réalisation particulier, ladite portion de solidarisation est vrillée. De façon avantageuse, ladite portion de solidarisation présente un évidement diamétral favorisant une déformation de ladite portion de solidarisation dans une direction radiale.

Cet aménagement peut permettre de distinguer deux parties dans la portion de solidarisation, avec des formes et/ou des épaisseurs différentes, et notamment : une première partie, avec pour fonction principale le cramponnage dans la paroi interne, et une seconde partie, destinée à faciliter la déformation de la portion de solidarisation.

Selon un autre mode de réalisation particulier, ladite portion de solidarisation dudit composant mâle comprend deux bras présentant chacun au moins une arête radiale.

La présence de ces deux bras permet une meilleure répartition des contraintes d'assemblage, améliorant ainsi la liaison avec la paroi interne et réduisant le risque de déformation extérieure du composant femelle. Ainsi, un manche constituant ce composant femelle peut être réalisé avec des parois plus minces que dans le cas où le composant mâle comprend un seul bras dans la portion de solidarisation.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante de différents modes de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs, et des dessins annexés, parmi lesquels :

- les figures 1 et 2 illustrent un premier mode de réalisation d'un instrument d'odontologie selon l'invention, respectivement selon une coupe axiale et selon une coupe transversale ;

- la figure 3 est une autre vue en coupe axiale de l'instrument d'odontologie illustré par les figures 1 et 2 ;

- les figures 4 et 5 sont des vues d'un deuxième mode de réalisation d'un instrument d'odontologie selon l'invention, respectivement selon une coupe axiale et selon une coupe transversale ;

les figures 6 à 8 illustrent un troisième mode de réalisation d'un instrument d'odontologie selon l'invention ;

les figures 9 et 10 sont des vues illustrant un quatrième mode de réalisation d'un instrument d'odontologie selon l'invention, respectivement selon une vue en perspective avant assemblage et selon une coupe en perspective après assemblage du composant mâle et du composant femelle ; la figure 11 illustre un composant mâle utilisé dans un cinquième mode de réalisation d'un instrument d'odontologie selon l'invention.

Tel qu'indiqué précédemment, le principe de l'invention réside dans le fait de réaliser un ensemble de deux composants destinés à être assemblés, et en particulier ceux d'un instrument d'odontologie, par un assemblage de type mâle/femelle dans lequel la paroi interne de la cavité de l'élément femelle est apte à provoquer une déformation de la portion de solidarisation de l'élément mâle, de telle sorte qu'au moins une arête radiale saillante de l'élément mâle vienne entailler la paroi interne de la cavité, au point d'agripper l'élément mâle dans l'élément femelle, et de solidariser les deux composants entre eux.

En référence aux figures 1 à 3, on décrit un instrument d'odontologie selon un premier mode de réalisation.

Tel que cela apparaît sur ces figures, l'instrument comprend deux composants destinés à être assemblés :

- un manche 1, formant organe de maintien de l'instrument dans un porte-outil ;

- une lame 2 (ou un foret), formant la partie active de l'instrument. On note que, dans la réalité, la lame 2 présente des dimensions telles qu'elle fait saillie au-delà du manche 1, pour présenter une partie terminale de travail. La lame 2 est donc représentée tronquée dans sa longueur sur la figure 1 , ainsi que sur les figures 3 et 4.

Selon l'invention, la partie active de ces composants à assembler présente une section incluse dans un cercle d'un diamètre de 5mm au maximum.

Le manche 1 constitue le composant femelle de l'instrument et présente ainsi une cavité 10 délimitée par une paroi interne 1 1.

Cette paroi interne se décompose, sur la longueur du manche 1 , en deux parties :

- une zone d'introduction 110, cylindrique ;

- une zone de solidarisation 11 1 , dans le prolongement de la zone d'introduction 110, et décrite plus en détails par la suite.

La lame 2 constitue quant à elle le composant mâle de l'instrument. La lame présente à l 'une de ses extrémités une portion de solidarisation 20, présentant au moins une arête radiale saillante 21 destinée à être amenée contre la paroi interne 11 de façon à entailler celle-ci selon un processus décrit ci-après.

En outre, la portion de solidarisation 20 du composant mâle est déformable selon une direction radiale entre deux configurations :

- une configuration d'introduction dans laquelle la partie dorsale 201 (figure 3) de la portion de solidarisation est plaquée contre la paroi interne de la cavité, de façon à glisser contre la paroi interne dans la portion d'introduction 110 de la cavité ;

- une configuration de solidarisation dans laquelle la portion de solidarisation se déforme selon une direction radiale, de telle sorte que la partie dorsale 201 se courbe légèrement, pour occuper une position telle que celle illustrée par la figure 3. Par ailleurs, le matériau dans lequel est réalisée la portion de solidarisation du composant mâle présente une dureté supérieure ou égale à celle du matériau dans lequel est réalisée la zone de solidarisation de l'élément femelle.

A titre indicatif, le manche d'un instrument d'odontologie est réalisé avec un matériau choisi parmi le groupe suivant :

- alliage de cuivre, alliages d'aluminium, acier, acier inox, matériaux plastiques...

Le matériau dans lequel est réalisée la lame est quant à lui choisi parmi le groupe suivant :

- acier, acier inox, titane, alliages nickel-titane...

Par ailleurs, la zone de solidarisation de la cavité est prévue de façon à pouvoir entraîner une déformation de la portion de solidarisation, au fur et à mesure de l'emmanchement de la lame à l'intérieur de la cavité, de telle sorte que la portion de solidarisation se déforme pour prendre la configuration de solidarisation.

Selon le présent mode de réalisation, la zone de solidarisation 1 1 1 de la cavité s'étend dans le prolongement de la zone d'introduction cylindrique 110, cette zone d'introduction présentant un premier diamètre Dl tandis que la zone de solidarisation présente un deuxième diamètre D2, avec D2 < à Dl .

Parallèlement, la lame présente une portion cylindrique à partir de laquelle s'étend la portion de solidarisation 20, la portion cylindrique 22 présente un diamètre correspondant à celui de la cavité dans la zone d'introduction cylindrique 110.

La portion de solidarisation est réalisée en pratiquant une découpe dans un élément cylindrique de départ, cette découpe s'étendant axialement et étant réalisée de façon à enlever, en section, un volume légèrement inférieur à la moitié du cylindre.

On note que cette découpe est réalisée sur une longueur suffisante pour obtenir une déformation avec un couple optimal assurant la parfaite liaison de la lame avec le manche (ce couple étant tel qu'il favorise la pénétration de l'arête ou des arêtes de l'élément mâle dans la paroi interne de l'élément femelle).

Tel que cela apparaît sur la figure 2, la découpe réalisée pour obtenir la portion de solidarisation conduit à obtenir à l'extrémité de la portion de solidarisation une section en forme de croissant, et plus précisément une section dont la forme est définie par un arc de cercle 202 dont les extrémités sont reliées par un segment 201.

On note que cette découpe conduit à la formation de deux arêtes radiales saillantes, correspondant à l'intersection entre les extrémités de l'arc de cercle 202 et le segment 201.

Selon le présent mode de réalisation, l'arc de cercle 200 s'étend sur un angle d'environ 180° et plus généralement sur un angle compris entre 80° et 300°.

L'assemblage des deux composants qui viennent d'être décrits s'effectue de la manière suivante.

Dans un premier temps, l'élément mâle est introduit librement dans l'élément femelle. Pendant cette première phase, l'élément mâle est simplement guidé dans l'élément femelle, le diamètre de la paroi interne dans la zone d'introduction cylindrique étant identique, au jeu près, à celui de la portion cylindrique 22 de l'élément mâle (et la portion de solidarisation s 'inscrivant dans le même diamètre que celui de la portion cylindrique, étant le volume restant, sur une longueur déterminée de la portion cylindrique après découpe ou usinage).

L'emmanchement est poursuivi jusqu'à ce que la portion de solidarisation de l'élément mâle atteigne la zone de solidarisation 1 1 1 de la paroi interne.

A ce stade, la réduction du diamètre de la zone de solidarisation par rapport au diamètre de la zone d'introduction contraint la portion de solidarisation à fléchir, et donc à se déformer selon une direction radiale. La zone de solidarisation de la paroi interne exerce donc une force centripète sur la portion de solidarisation de l'élément mâle, qui tend à amener cette portion de solidarisation dans une configuration de solidarisation, selon laquelle les arêtes radiales saillantes 21 entaillent la paroi interne. En d'autres termes, les arêtes radiales saillantes s'encastrent dans la paroi interne, assurant la liaison en rotation, dans les deux sens, de l'élément mâle avec l'élément femelle.

En outre, tel que cela est illustré par la figure 3, l'extrémité des arêtes 21 forme un coin qui, une fois encastré dans la matière de la paroi interne, s'oppose au retrait de l'élément mâle à partir de l'élément femelle, assurant par conséquent une immobilisation axiale.

Selon un deuxième mode de réalisation illustré par la figure 4, la zone de solidarisation 111 s'étendant à partir de la zone d'introduction cylindrique 110 de la cavité présente un diamètre décroissant à partir du diamètre correspondant à celui de la zone d'introduction cylindrique. Plus précisément, la décroissance du diamètre dans la zone de solidarisation est obtenue en pratiquant un usinage conique.

Parallèlement, l'élément mâle peut présenter, selon une première variante de réalisation, une extrémité dont la section présente une forme telle que celle illustrée par la figure 5.

Tel que cela apparaît sur cette figure, la portion de solidarisation 20 est obtenue en réalisant deux découpes sur une pièce de forme cylindrique, de telle sorte que la portion de solidarisation présente, vue en bout (figure 5) une forme rectangulaire dont chaque angle constitue une arête radiale saillante 21.

Selon une autre variante de réalisation de l'élément mâle illustré par les figures 6 à 8, la portion de solidarisation 20 est vrillée, et présente par conséquent une forme s'étendant de façon hélicoïdale, présentant une plus grande longueur des arêtes, assurant donc une meilleure solidarisation.

De plus, on note que le sens du pas de vis peut être adapté en fonction du sens de rotation de l'instrument. Il pourra par exemple être envisagé de réaliser le vrillage de la portion de solidarisation avec un pas de vis tournant dans un sens de rotation inverse à celui dans lequel l'instrument est amené à être entraîné en rotation par le porte-outil. Ceci tendra à augmenter encore le maintien de l'assemblage des deux composants. On note par ailleurs que l'usinage de la portion de solidarisation de l'élément mâle dans sa forme vrillée peut être réalisé par électro érosion.

A titre d'exemple illustratif, les figures 6 et 8 montrent un rouage 3 monté sur le manche de l'instrument d'odontologie, ce rouage étant destiné à coopérer avec des moyens d'entraînement en rotation d'un porte-outil.

Selon d'autres modes de réalisation illustrés par les figures 9 à 11, le composant mâle peut comporter une portion de solidarisation présentant deux bras 20', 20".

Ces deux bras 20', 20" sont séparés par une fente 23 et parallèles, dans la configuration d'introduction (fïg. 9). Ils sont rapprochés l'un de l'autre, après déformation dans une direction radiale, lorsqu'ils sont dans la configuration de solidarisation (fig. 10). Ils comportent un méplat, réalisé par une découpe sur une pièce de forme cylindrique, de telle sorte que la fente présente, vue en bout, une forme rectangulaire. La fente est centrée sur l'axe central du composant mâle et les bras sont, dans l'exemple illustré, symétriques par rapport à cet axe.

Les bras 20', 20" présentent des arêtes radiales saillantes 21 (deux par bras, dans l'exemple illustré) qui, en pénétrant dans la paroi interne, équilibrent et maintiennent solidement l'assemblage, à la fois axialement et en rotation. Ces arêtes, rectilignes, sont situées sur le côté même où les bras subissent une déformation radiale, lors de l'introduction du composant mâle dans le composant femelle.

Chacun des bras 20 ' , 20 " peut présenter les caractéristiques d'une portion de solidarisation indépendante, à savoir qu'il présente à son extrémité une section en forme de croissant, ou dont la forme est définie par un arc de cercle dont les extrémités sont reliées par un segment, ces extrémités formant les arêtes radiales saillantes. On note que, dans ce dernier cas, l'arc de cercle s'étend sur un angle compris entre 80° et 300°.

Le composant mâle est réalisé dans un matériau relativement dur, tel qu'un acier inox ou un alliage nickel-titane, tandis que le composant femelle est réalisé dans un matériau relativement moins dur, tel qu'un plastique ou du laiton. La figure 11 illustre le fait que les deux bras de la portion de solidarisation du composant mâle peuvent également être vrillés. Les arêtes radiales saillantes sont alors hélicoïdales, et le maintien axial et en rotation de l'assemblage est encore amélioré.

Les bras et fentes associées peuvent être multiples et présenter d'autres caractéristiques et/ou formes (non illustrées). En particulier, les fentes peuvent être discontinues, avec un pas continu ou variable. Elles peuvent aussi présenter des reliefs, tels que des stries, des vagues, des picots, ou une combinaison de ces reliefs.

Pour favoriser une déformation de la portion de solidarisation dans une direction radiale, un évidement diamétral 24 est présent dans la portion de solidarisation. Dans le mode de réalisation illustré par les figures 9 à 1 1 , cet évidement consiste en une réduction d'épaisseur de la base des bras de la portion de solidarisation et il est réalisé par un perçage transversal.

L' évidement diamétral peut présenter d'autres formes (non représentées), comme par exemple dans une portion de solidarisation dont l'épaisseur croît de façon continue de la base à l'extrémité d'introduction.

Dans le cas où la portion de solidarisation du composant mâle comprend deux bras (figures 9 à 1 1), l'évidement diamétral facilite la déformation et le rapprochement de ces deux bras, lorsqu'ils pénètrent dans la partie de plus faible diamètre de la cavité.