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Title:
DEVICE FOR THE COLLECTION AND ANALYSIS OF BODY SECRETIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2000/072009
Kind Code:
A1
Abstract:
A device for the collection and analysis of body secretions from the urogenital region, comprising a first absorbent support which is adapted in such a way that it can be placed, by means of a first surface (2), in intimate contact with the body in the urogenital region and comprising means (27) for taking a sample of body fluids with a view to the analysis thereof. The invention is characterized in that it includes means (29) for in-situ analysis of said fluids which are integrated into the volume of the absorbent support, and display means (34) for visualization of the results of the analysis on the surface thereof.

Inventors:
MOUTETE HEMERY FERNAND (FR)
Application Number:
PCT/FR2000/001213
Publication Date:
November 30, 2000
Filing Date:
May 05, 2000
Export Citation:
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Assignee:
MOUTETE HEMERY FERNAND (FR)
International Classes:
A61B10/00; (IPC1-7): G01N33/52; A61L15/42
Domestic Patent References:
WO1994024557A11994-10-27
Attorney, Agent or Firm:
Leclaire, Jean-louis (rue Claude Chappe Technopôle Metz 2000 Metz, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif de recueil et d'analyse des sécrétions corporelles de la région urogénitale, comportant un support absorbant adapté pour tre mis, par une première face (2), en contact intime avec le corps dans la région urogénitale et comprenant des moyens pour prélever des fluides corporels en vue de leur analyse, caractérisé en ce qu'il comporte, intégré dans le volume du support absorbant (1), des moyens (29) d'analyse in situ des dits fluides et des moyens de visualisation (35) pour visualiser les résultats de l'analyse à sa surface (3).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de visualisation (35) sont situés sur la face (3) opposée à la première face (2).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comporte, en couches sensiblement superposées et imbriquées : une couche absorbante supérieure (21) de contact avec la région urogénitale, comprenant au moins un site (110,120,130) de prélèvement des fluides corporels à analyser, des milieux réactionnels chimiques ou des milieux de culture, constituants les dits moyens d'analyse (29), des couches et des conduits (27,31) absorbants et diffusants pour amener les fluides corporels recueillis aux sites de prélèvement vers les dits milieux réactionnels chimiques ou milieux de culture, puis vers une zone de stockage du tropplein (23), une pellicule externe (22) imperméable et au moins localement transparente permettant une lecture visuelle des résultats sur les moyens de visualisation (35).
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comporte trois sites de prélèvements (110, 120,130), pour effectuer des prélèvements respectivement d'urine, des sécrétions vaginales et des sécrétions anales.
5. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'à chaque site de prélèvement correspond une zone de prélèvement spécifique (11,12,13) sur la surface de laquelle sont réparties des cupules d'analyse (29) contenant les moyens d'analyse, en contact direct avec la zone de prélèvement, le fond (35) des cupules affleurant avec la pellicule externe (22).
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que des canaux de répartition (30) s'étendent à la surface de la zone de prélèvement (27), entre les cupules d'analyse.
7. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que la zone de prélèvement (27) communique par sa périphérie avec des conduits (31,32) d'évacuation de tropplein qui sont eux mme en communication avec la zone de stockage de tropplein (23) qui est située entre les cupules d'analyse (29) et la pellicule externe (22) et isolée de la zone de prélèvement (27).
8. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que chaque zone de prélèvement (27) comporte à sa surface un film imperméable (25) dans lequel est ménagée une ouverture (26) au niveau du site de prélèvement, et une bande absorbante (24) de récupération recouvre l'ensemble des films imperméables et est en communication par sa périphérie (34) avec la zone de stockage de trop plein (23).
9. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comporte, entre les cupules d'analyse (29) et dans la zone de stockage de tropplein (23), des cupules de maintien (33) pour éviter la déformation des cupules d'analyse.
10. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens d'analyse pour détecter un ou plusieurs des agents infectieux suivants : Candida albicans, Chlamydia trachomatis, Corynebacterium vaginalis, Entérobactéries, Entérococcus, Escherichia coli, Gardnerella vaginalis, Haemophilus vaginalis, Klebsiella, Mycoplasma hominis, Neisseria gonorrhoeae, Trichomonas vaginalis, gonocoque, Levures, Herpès simplex, Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis, Staphylococcus aureus, Streptocoque béta hémolytique, Ureaplasma urealyticum.
Description:
DISPOSITIF DE RECUEIL ET D'ANALYSE DES SECRETIONS CORPORELLES

La présente invention concerne un dispositif de recueil et d'analyse des sécrétions corporelles de la région urogénitale, particulièrement chez la femme.

La présente invention vise notamment le diagnostic des infections urogénitales basses. Elle pourra aussi trouver des applications dans le domaine du suivi de cures d'amaigrissement, du contrôle de l'efficacité de produits amincissants, ou encore du suivi d'antibiothérapies.

Les infections urogénitales basses sont les infections localisées au niveau du vagin, de la vulve et du col de l'utérus. Les agents infectieux à détecter sont notamment : Candida albicans, Chlamydia trachomatis, Corynebacterium vaginalis, Entérobactéries, Entérococcus, Escherichia coli, Gardnerella vaginalis, Haemophilus vaginalis, Klebsiella, Mycoplasma hominis, Neisseria gonorrhoeae, Trichomonas vaginalis, gonocoque, Levures, Herpès simplex, Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis, Staphylococcus aureus, Streptocoque béta- hémolytique, Ureaplasma urealyticum.

Le dépistage et le traitement préventif des infections urinaires et génitales se heurtent à divers problèmes tenant notamment, pour ce qui concerne les analyses d'urine, au risque de contamination exogène lors du prélèvement, mais aussi au délai entre prélèvement et analyses et au délai de réalisation des analyses elles- mmes. En ce qui concerne les infections génitales, s'y ajoutent la lourdeur des procédures de prélèvement et la réticence des patientes à s'y soumettre.

Deux méthodes particulières d'analyse sont classiquement utilisées.

La méthode d'analyse chimique repose sur la mesure de l'activité de certains métabolites libérés par les micro-organismes pathogènes, les hématies et leucocytes présents dans les urines ou les sécrétions vaginales. Le mécanisme chimique fait intervenir la formation de liaisons bio spécifiques avec les composés à détecter et permet de mesurer les paramètres suivants en ce qui concerne l'infection urinaire et/ou vaginale : estérase leucocytaire (leucocyturie), nitrites, pH, albumine, glucose, corps cétoniques, urobilinogènes, bilirubine, hémoglobine (hématurie).

La méthode d'analyse micro biologique réalise la détection des agents infectieux ci-dessus dans des milieux sélectifs de culture contenant un substrat métabolisable par le micro-organisme, des activateurs de croissance, des antibiotiques et des molécules chromogènes qui permettent l'identification colorimétrique de l'agent pathogène. Généralement, cette lecture est effectuée en laboratoire à l'aide de spectrophotomètre.

D'autres méthodes ont été développées plus récemment, par exemple les méthodes immuno-enzymatiques et les méthodes de biologie moléculaire par amplification du génome du micro-organisme.

Toutes ces méthodes impliquent cependant de manière générale la succession d'étapes suivantes : préparation de la patiente, recueil des échantillons à analyser, préparation de ces échantillons (adjonction d'agents conservateurs, centrifugation, etc.), prise en compte des délais d'analyse, transport des échantillons vers le laboratoire d'analyse, exécution de l'analyse (ensemencement, enrichissement, sélection, etc.), interprétation des résultats, et transmission à la patiente. Cette succession d'opérations rend ces méthodes lourdes d'exécution, avec des délais de réponse longs,

d'où inconvénients majeurs pour la prise en charge thérapeutique et/ou prophylactique.

Or la recrudescence actuelle de ces infections pousse au contraire à rechercher une forte participation au moins à un diagnostic rapide, d'une mise en oeuvre facile et directement par la patiente, dont la rapidité et la fiabilité seraient de nature à supprimer les inconvénients mentionnés ci-dessus et à rendre ce diagnostic d'une utilisation simple et courante, sans perturber le cours habituel des activités de la femme.

On connaît divers produits, dispositifs et méthodes destinés à prélever et analyser les sécrétions corporelles, en particulier des voies urogénitales basses de la femme, en vue notamment de la détection d'infections d'origine bactérienne, mais pouvant tre utilisés aussi en vue de tout autre type d'analyse, ou détection de divers éléments chimiques ou biologiques susceptibles de se trouver dans les fluides sécrétés.

On connaît par exemple divers types de sondes destinés à effectuer des prélèvements de fluides urogénitaux. Ces sondes servent généralement à effectuer uniquement le prélèvement, éventuellement le transfert du fluide à analyser vers le ou les milieux d'analyse, en général contenus dans des flacons, tubes à essais ou similaires, comme le décrit le document EP237394. Un inconvénient de ces procédés est que la substance à analyser peut tre contaminée, ou subir des modifications physico-chimiques ou bactériologiques par les agents de conservation pendant la durée pré-analytique, faussant ainsi l'analyse finale. De plus ce type de prélèvement nécessite un acte gynécologique qui peut tre désagréable pour la patiente, et à tout le moins contraignant par rapport à son activité courante.

En ce qui concerne les analyses d'urine, tous les procédés classiquement utilisés nécessitent de prélever et recueillir l'urine dans un récipient adéquat, puis de

transférer celui-ci au lieu d'analyse, moyennant les précautions requises pour assurer la conservation du prélèvement.

Pour permettre à la patiente de recueillir elle- mme les sécrétions, il a aussi été proposé, notamment dans le document WO 9749338, une serviette hygiénique de conception adaptée à un tel prélèvement, intégrant une bande d'échantillonnage ou un filtre de prélèvement. Ce dispositif est destiné à faciliter la prise d'échantillon, mais ne résout pas les problèmes de délais et d'erreurs d'analyse, car il ne sert en fait qu'à collecter les sécrétions, et à en faciliter le transfert jusqu'au lieu d'analyse. Mais on ne peut éviter les multiples influences des conditions du prélèvement sur la fiabilité et l'exactitude des résultats, et en particulier subsiste l'influence du délai entre prélèvement et analyse sur la viabilité des micro- organismes ou l'alcalinisation des urines.

De manière générale, que ce soit pour l'analyse d'urine ou des sécrétions vaginales ou anales, l'opération de prélèvement pose déjà à elle seule de nombreux problèmes contraignants sur la méthodologie et les moyens à utiliser, auxquels s'ajoutent les problèmes des moyens de transport et de conservation, de l'influence des conservateurs sur les méthodes et les résultats de l'analyse, des délais avant et pour l'analyse, couramment effectuée en laboratoire, et des délais de restitution des résultats au patient ou à son médecin, etc. Ces méthodes exigent un équipement et un personnel qualifié, présentent des temps de réponse assez longs, et ont un coût élevé. De plus, les modes de prélèvement habituels peuvent tre à l'origine de variations analytiques considérables, pouvant remettre en cause l'exactitude et la fiabilité des résultats des tests.

La présente invention a pour but de fournir une solution aux problèmes évoqués ci-dessus et vise en particulier à fournir un moyen de détection rapide des infections urinaires et génitales, qui soit d'un usage confortable et permette un diagnostique précoce, rapide et le plus fiable possible par l'utilisatrice elle-mme, tout en restant très facile d'utilisation, et d'un coût assez faible.

L'invention vise à permettre des analyses directes et rapides des paramètres chimiques et germes infectieux à partir des fluides corporels prélevés à des sites précis de la région urogénitale de la femme. Ces analyses directes concernent la détection des indices chimiques d'infection, le dénombrement et l'identification des micro-organismes pathogènes.

L'invention a aussi pour objectif de proposer un produit permettant d'assurer un suivi aisé d'une cure d'amaigrissement, ou un contrôle de l'efficacité de produits amincissants, par un dosage des corps cétoniques présents dans les fluides recueillis. D'autres objectifs encore sont de permettre un suivi des antibiothérapies, ou fournir une assistance médicale à la procréation ou le suivi de l'évolutivité de la grossesse par un dosage des hormones stéroidiennes telles que la progestérone et l'hormone gonadotrophique chorionique (hCG).

Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet un dispositif de recueil et d'analyse des sécrétions corporelles de la région urogénitale, comportant un support absorbant adapté pour tre mis, par une première face, en contact intime avec le corps dans la région urogénitale et comprenant des moyens pour prélever des fluides corporels en vue de leur analyse, caractérisé en ce qu'il comporte, intégré dans le volume du support absorbant, des moyens d'analyse in-situ des dits fluides

et des moyens de visualisation pour visualiser les résultats de l'analyse à sa surface.

Préférentiellement, la visualisation se fera sur la face opposée à la dite première face.

L'article absorbant selon l'invention permet, grâce à des moyens d'analyse adaptés, la détection et le diagnostic direct des paramètres chimiques et/ou des micro-organismes responsables des infections urogénitales basses. Il se présente préférentiellement sous la forme d'une protection féminine telle que serviette hygiénique, protège-slip, tampon, ou encore sous la forme de couche pour enfants ou couche pour incontinence.

Dans sa forme préférentielle, il est constitué de la manière suivante, en couches sensiblement superposées et imbriquées : -une couche absorbante supérieure de contact avec la région urogénitale, comprenant au moins un site de prélèvement des fluides corporels ou échantillons à analyser, -des milieux réactionnels chimiques ou des milieux de culture, constituants les dits moyens d'analyse, -des couches et des conduits absorbants et diffusants pour amener les fluides corporels recueillis aux sites de prélèvement vers les dits milieux réactionnels chimiques ou milieux de culture, puis vers une zone de stockage du trop-plein, -une pellicule externe imperméable et au moins localement transparente permettant une lecture visuelle des résultats sur les moyens de visualisation.

Chaque milieu de culture ou zone réactive contient un chromogène et/ou indicateur coloré qui détecte les modifications du milieu provoquées par le métabolisme des micro-organismes qui signe un indice d'infection ou une identification de l'agent pathogène.

Dans le cas de détection d'infections des voies urogénitales et anales, le dispositif comportera

classiquement trois sites de prélèvement, pour effectuer des prélèvements respectivement d'urine, des sécrétions vaginales, et des sécrétions anales. Dans d'autres applications, un seul ou deux sites de prélèvement pourront suffire.

Préférentiellement, à chaque site de prélèvement correspond une zone de prélèvement spécifique sur la surface de laquelle sont réparties des cupules d'analyse contenant les moyens d'analyse, en contact direct avec la zone de prélèvement, le fond des cupules affleurant avec la pellicule externe.

Egalement préférentiellement, des canaux de répartition s'étendent à la surface de la zone de prélèvement, entre les cupules d'analyse.

Selon d'autres dispositions : -la zone de prélèvement communique par sa périphérie avec des conduits d'évacuation de trop-plein qui sont eux mme en communication avec la zone de stockage de trop-plein qui est située entre les cupules d'analyse et la pellicule externe et isolée de la zone de prélèvement ; -chaque zone de prélèvement comporte à sa surface un film imperméable dans lequel est ménagée une ouverture au niveau du site de prélèvement, et une bande absorbante de récupération recouvre l'ensemble des films imperméables et est en communication par sa périphérie avec la zone de stockage de trop-plein ; -entre les cupules d'analyse et dans la zone de stockage de trop-plein, sont logées des cupules de maintien pour éviter la déformation des cupules d'analyse.

Le principe de la serviette de protection féminine selon l'invention repose sur le fait qu'elle absorbe les liquides physiologiques et les diffuse sur toute la surface comportant les zones réactives correspondant à un site de prélèvement concerné. On pourra bien sûr définir

sur la serviette plusieurs zones de prélèvement indépendantes, correspondant chacune à un site de prélèvement. Les fluides captés par un site de prélèvement pourront se diffuser sur la surface de la zone de prélèvement correspondante et atteindre les différentes zones réactives de cette zone de prélèvement, mais ne pourront pas diffuser d'une zone de prélèvement à l'autre, pour éviter des mélanges de fluides. Par contre, les trop-pleins de chaque zone de prélèvement seront canalisés vers la zone de stockage de trop plein, isolée et étanche par rapport aux zones de prélèvement et aux zones réactives, où les fluides pourront se mélanger sans gne, et qui assurera donc une capacité d'absorption maximale.

Comme par ailleurs les zones réactives sont visibles par transparence sur la face externe, du côté du slip, de la protection féminine, une simple observation va permettre de voir les changements de coloration de chacune des zones réactives qui auront réagi suite à la présence d'un agent pathogène correspondant au réactif des zones concernées. Il sera ainsi aisé, par une simple observation ou lecture comparative des changements de coloration, de déterminer la présence de tel ou tel agent pathogène en fonction de la coloration de la zone réactive correspondante, et d'établir ainsi un diagnostic d'une infection des voies urogénitales basses.

Un avantage de la protection féminine de type serviette hygiénique est qu'elle constitue un support quasi idéal, dont la mise en oeuvre est particulièrement facile. Placée et maintenue en contact direct avec le corps pendant la période nécessaire à l'analyse, elle permet d'absorber directement les fluides physiologiques et de les amener au contact des réactifs sans délais et également le plus directement possible, en limitant au maximum les risques de contamination exogène des fluides soumis à analyse. De plus elle permet de répondre aux

caractéristiques classiques exigées des protections féminines, à savoir une absorption maximale des fluides corporels, obtenue grâce aux zones de canalisation et d'accumulation du trop-plein, qui évacuent dans l'épaisseur de la serviette, comme pour une serviette hygiénique classique, les volumes de fluides excédant ce qui est nécessaire pour alimenter les zones réactives.

De plus encore, les dimensions classiques des protections féminines permettent d'y placer assez facilement les éléments réactifs, mme en nombre, et de fournir une surface sur laquelle la visualisation des résultats peut tre aisément effectuée et observée, donnant une grande facilité de diagnostic sans qu'il soit nécessaire de réaliser de prélèvements spécifiques.

Il est ici rappelé que les examens urinaires font appel en premier lieu aux techniques chimiques de détection, compte tenu de leur rapidité et de la nature de l'urine qui est exempte de micro-organismes à l'état normal, ces techniques constituant un bon support de diagnostic d'orientation. Par contre, les examens des sécrétions urogénitales sont plus difficiles à effectuer en raison de la présence d'une flore commensale coexistante avec la flore purement pathogène. Pour cela, on fait préférentiellement appel aux techniques biochimiques sur milieux sélectifs de culture, qui permettent d'identifier les agents infectieux à l'origine de la pathologie.

Différentes méthodes d'analyse et de détection pourront donc tre utilisées, soit conjointement sur le mme produit, présentant alors des sites réactifs appropriés à ces différents types de détection, soit sur des produits spécifiques au types de diagnostics envisagés, cette solution étant plus particulièrement adaptée dans le cas où les temps de réaction des différentes méthodes de détections sont sensiblement différents. Par exemple, un modèle du produit pourra tre

utilisé pour fournir une méthode de détection chimique rapide, en 30 minutes environ, utilisant les indices d'infection urinaires ; et un autre modèle proposera une méthode micro-biologique semi-rapide utilisant des milieux de culture permettant d'identifier l'agent pathogène. Dans les deux cas, la détection des infections urogénitales basses selon l'invention est une méthode rapide, simple et précise, qui permet d'obtenir une réponse dans un temps particulièrement réduit, de moins d'une heure.

Pour satisfaire aux souhaits d'analyse rapide, le milieu de culture type préférentiel comprend une base nutritive nécessaire au développement des micro- organismes, de type connu en soi, un activateur de croissance, un substrat chromogénique ou fluorogénique et un ou des antibiotiques inhibant la croissance des micro- organismes indésirés dans le milieu de culture.

Les substrats chromogènes ou fluorogènes sont ceux utilisés de manière conventionnelle pour la détection des micro-organismes. De préférence on choisira pour chaque micro-organisme à détecter un substrat présentant une intensité d'hydrolyse liée à une forte coloration visible à l'oeil nu, une affinité enzymatique maximale pour l'activité à détecter et une bonne solubilité qui limite le signal au voisinage immédiat des colonies.

L'amplification du signal par libération du groupement chromophore ou fluorophore est visualisée sans nécessiter 1'emploi d'un appareil tel qu'une lampe UV ou un spectrophotomètre.

Une autre variante de la méthode d'identification colorimétrique, bien connue de 1'homme de l'art, consiste à introduire dans le milieu de culture des substances qui détectent les faibles changements générés par la croissance des micro-organismes. Ces substances sont choisies parmi les indicateurs de pH ou les indicateurs d'oxydoréduction (redox).

Divers activateurs peuvent tre ajoutés au milieu de culture pour potentialiser l'activité enzymatique à détecter. Il peut s'agir des hexosamines, des sels composés cationiques bivalents tels que les sels de Mn2+, Mg, Ca.

Des agents de perméabilisation ou tensioactifs peuvent aussi tre ajoutés pour favoriser une meilleure liaison enzyme-substrat.

Selon une réalisation préférentielle, le milieu de culture contient au moins un inhibiteur des micro- organismes non recherchés. Cet inhibiteur, en présence d'autres constituants du milieu, y compris les composés chromogènes, permet d'obtenir un milieu de culture tout à fait spécifique du genre de micro-organisme recherché.

Ainsi, le milieu de culture permet la détection spécifique ainsi que le dénombrement des micro-organismes recherchés.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va tre faite d'une serviette hygiénique de prélèvement et d'analyse, conforme à l'invention.

On se reportera aux dessins annexés dans lesquels : -la figure 1 est une vue en plan de la serviette illustrant la disposition des différents éléments qui la constitue, étant bien entendu que ces différents éléments sont intégrés dans l'épaisseur de la serviette et donc non réellement visibles de l'extérieur ; -la figure 2 est une vue en coupe transversale, à échelle agrandie, selon la ligne II-II de la figure 1, -la figure 3 est une vue partielle en coupe longitudinale selon la ligne III-III de la figure 1, -la figure 4 est une vue très schématique en coupe longitudinale illustrant la juxtaposition des trois zones de prélèvement,

-la figure 5 est une vue de côté d'une variante de réalisation, destinée à améliorer la précision de la localisation des prélèvements, -les figures 6 à 8 illustrent schématiquement la face de visualisation de la serviette dans différentes variantes.

Sur le dessin de la figure 1, on voit la disposition relative des trois zones de détection 11,12, 13, correspondant respectivement à la zone de détection des infections urinaires 11, la zone de détection des infections génitales 12, et la zone de détection des infections anales 13, qui sont également schématiquement représentées sur la figure 4. A part leurs dimensions, la constitution générale de ces trois zones est similaire.

Les parties d'extrémités 14,15 de la serviette n'ont pas de fonction particulière sinon de servir de maintien en position fixe pendant le temps nécessaire au recueil des échantillons, par exemple par adhérence sur le fond du slip.

Comme on le voit figure 4, chaque zone comporte un renflement supérieur correspondant, comme on le verra par la suite, aux sites de prélèvement 110,120,130. Ces renflements correspondent respectivement à la localisation du méat urinaire pour la zone de détection 11, du canal vaginal pour la zone de détection 12, et à l'anus pour la zone de détection 13. Ils permettent d'assurer un contact optimal avec les parties du corps origines des sécrétions à analyser. Dans la variante représentée figure 5, la forme particulière en ventouse donnée aux sites de prélèvement vise à assurer un contact encore plus étroit et surtout très localisé avec les sources des sécrétions, en particulier pour effectuer des prélèvements très localisés, et éviter ainsi au maximum des perturbations qui pourraient tre provoquées par l'absorption dans les zones de prélèvement de sécrétions

contaminantes en provenance de la périphérie des sources de sécrétions à analyser.

Typiquement, le dispositif de détection 1 comprend une enveloppe constituée, du côté de la face supérieure 2 destinée à tre placée au contact du corps, par un voile de contact 21, en matériau doux et poreux, recouvrant toute la surface supérieure, et du côté opposé 3, vers le bas, d'une pellicule imperméable 22, par exemple un mince film de matière plastique, résistant à la traction et aux produits chimiques, qui se raccorde au voile de contact en enveloppant la périphérie de la serviette, comme on le voit figure 2, et qui assure l'étanchéité du dispositif vers l'extérieur.

A l'intérieur de cette enveloppe se trouvent vers le haut les éléments servant aux prélèvements, et vers le bas la zone 23 de stockage du trop plein des fluides corporels captés par la serviette.

Immédiatement sous le voile de contact 21 est disposée une bande de récupération des sécrétions contaminantes 24 qui repose sur un film imperméable 25.

Des ouvertures 26 sont ménagées dans ce film au niveau des sites de prélèvements pour permettre le passage de fluides à analyser vers les zones de prélèvement qui se trouvent sous le film.

Chaque zone de prélèvement est formée d'une couche absorbante 27, par exemple en coton pur (constitué par une succession des motifs de cellulose) ou en une autre matière à base de cellulose, d'acétate de cellulose ou autres dérivés, ou encore d'autres matières très absorbantes offrant de bonnes caractéristiques de résistance et porosité, dans des épaisseurs relativement réduites.

Chaque couche absorbante 27 repose sur une plaque souple 28 en matériau imperméable, conformée de manière à présenter une pluralité de cupules d'analyses 29 de forme tronconique et qui s'étendent jusqu'à la pellicule

étanche 22. Chaque cupule 29 contient un réactif chimique ou un milieu réactionnel spécifiquement destiné à assurer la détection d'un agent infectieux. Le fond de chaque cupule est en contact avec la pellicule étanche et transparente 22, qui permet ainsi de visualiser les changements de coloration dans les cupules provoqués par la réaction du réactif chimique ou du milieu de culture avec les fluides prélevés et dirigés vers les cupules par la couche absorbante 27. La couche absorbante 27 assure par capillarité le transfert des fluides captés au travers de l'ouverture 26 vers les milieux réactionnels chimiques ou milieux de cultures prédisposés dans les cupules. Comme les dimensions des cupules d'analyses 29 par rapport à celles de la plaque 28 sont relativement faibles, le rapport de la surface totale de la couche absorbante 27 sur la surface totale des ouvertures des cupules est élevé, ce qui favorise la pénétration des fluides captés dans les cupules et le remplissage rapide des cupules, mme celles qui sont situées le plus loin du site de prélèvement. Ce remplissage peut de plus tre favorisé par l'existence d'un vide ménagé à cet effet dans les cupules d'analyse, qui empche aussi les phénomènes de surcharge ou de dilution des réactifs. Par ailleurs, des canaux de diffusions 30 sont préférentiellement réalisés à la surface de la plaque 28 pour accélérer et homogénéiser la répartition des fluides sur toute la surface de la plaque et donc dans les différentes cupules d'analyse.

Les cupules d'analyses ont préférentiellement une forme tronconique favorable à un meilleur contact de fluides avec le milieu réactionnel qu'elles contiennent.

La chambre réactionnelle formée par le fond des cupules 29 sera préférentiellement conçue de manière à ne pas tre totalement pleine et conserver une bulle d'air qui favorise le mélange du milieu réactionnel. L'ajout du fluide corporel est réalisé par aspiration directe dans

la chambre réactionnelle qui contient les réactifs nécessaires à la réalisation des réactions de détection des agents infectieux. Ces cupules sont préférentiellement constituées d'un matériau tel que le polypropylène qui assure une bonne diffusion de la chaleur et maintien la température autour de 37°C dans les cupules, ce qui constitue un micro-incubateur nécessaire à la croissance des micro-organismes et à leur détection.

A la périphérie de la plaque 28, des bandes ou conduits absorbants et diffusants 31,32 sont disposés, en contact avec les bords de la couche absorbante 27, pour rediriger le trop-plein de fluide vers la zone de stockage de trop-plein 23, constituée d'un matériau très absorbant réparti entre la plaque 28 et la pellicule 22, dans les intervalles entre les cupules 29. Les canaux de diffusion 30 s'étendent préférentiellement longitudinalement pour répartir au mieux les fluides, et débouchent dans les conduits de trop-plein 32, comme on le voit figure 1.

Des cupules de maintien 33 sont préférentiellement disposées dans la zone de stockage de trop plein, entre les cupules d'analyses, comme on le voit sur les figures 2 et 3. Ces cupules peuvent aussi tre réalisées sous la forme d'une plaque préformée comme la plaque 28. Elles sont aussi tronconiques, inversées par rapport aux cupules d'analyse, percées et remplies d'une matière très absorbante. Outre leur participation au captage du trop- plein, elles donnent une certaine rigidité au dispositif en empchant son écrasement et donc la déformation des cupules d'analyse, ce qui assure le maintien du volume réactionnel initial et donc la justesse et la reproductibilité des résultats des analyses.

Le film imperméable 25 s'étend sur et autour des zones de prélèvements, pour les border vers l'extérieur et les séparer l'une de l'autre. Il évite ainsi un

mélange par diffusion des fluides provenant des sites de prélèvement voisins. Il évite aussi un mélange des fluides contaminants captés par la bande de récupération 24 avec les fluides à analyser captés par les couches absorbantes 27. La bande 24 se prolonge sur les bords de la serviette en formant des canaux de drainage périphériques 34 qui transfèrent les sécrétions contaminantes vers les bandes latérales de trop-plein 31 et la zone de stockage de trop-plein 23.

Les figures 6 à 8 montrent à titre d'illustration différentes possibilités, nullement limitatives, de dispositions des moyens de visualisation du côté de la face inférieure, c'est à dire celle sur laquelle les résultats des analyses sont rendus visibles par changement de couleur des réactifs contenus dans les cupules 29, le changement de couleur étant perçu au travers du fond 35 des cupules et de la pellicule externe 22.

La figure 6 montre par exemple un ensemble de dix zones indicatrices 35 correspondant à dix analyses de type chimique, c'est à dire des tests rapides, par exemple estérase leucocytaire, nitrites, pH, albumine, glucose, corps cétoniques, protéines, hémoglobine, bilirubine, urobilinogène.

La figure 7 montre de manière similaire les zones indicatrices 35 dans le cas de tests semi-rapides pour la détection d'agent infectieux, tels que par exemple : Escherichia coli, Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis, Trichomonas vaginalis, Levures, Herpès simplex, Candida albicans, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa.

Enfin, la figure 8 illustre le cas d'un dispositif utilisé pour la détection des indices chimiques de minceur, en présentant des indicateurs colorés de : acétone, acide acéto-acétique, acide béta- hydroxybutyrique, glucose, créatinine.

L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit ci-dessus uniquement à titre d'exemple, et la technologie de réalisation pourra tre modifiée et adaptée sans sortir du cadre de l'invention telle que définie par les revendications annexées.

Ses applications ne sont pas non plus limitées aux applications préférentielles qui ont déjà été indiquées précédemment. En particulier, l'homme du métier pourra aisément adapter la topologie et la nature des réactifs pour détecter d'autres pathologies ou états physiologiques, par exemple : détection des indices chimiques de minceur, de l'ostéoporose, de la néphropathie, des myopathies, la détection des maladies infectieuses (fièvre typhoïde, rougeole, tuberculose, pneumonies, sarcomes généralisés ou maladie de Hodgkin), détection des intoxications (plomb, phosphore, mercure, cadmium, uranium, bismuth), les avitaminoses, la détection d'un retard mental, la détection de tumeurs osseuses, l'hyperparathyroidie, le diagnostic prénatal des malformations congénitales, le diagnostic de grossesse, l'assistance médicale à la procréation, le suivi de l'évolutivité de la grossesse, etc.