Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
DEVICE FOR CONNECTING AN ELECTRIC WIRING HARNESS TO THE REAR OF AN ELECTRICAL CONNECTOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/183111
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device (100) for connecting an electric wiring harness to the rear of an electrical connector (200), comprising: two half-shells (110a, 110b) configured to be assembled and to accept within them at least one cable (300) of the electric wiring harness, a rear clamping nut (130] designed to compress the two half-shells (110a, 110b) radially around the cable, a longitudinal body (140) designed to hold the two half-shells axially, a front clamping nut (150) designed to hold the longitudinal body (140) around the electrical connector (200), wherein each of the half-shells (110a, 110b) comprises: an inner pad (111a, 111b) made of an elastomeric material, configured to be in contact with the cable (300), and an outer jacket (113a, 113b) made of a rigid material at least partially enveloping the inner pad and configured to be in contact with the rear clamping nut (130).

Inventors:
COTTIN JEAN-LUC (FR)
TCHAAOUAOU ISMAÏL (FR)
RINALDI DENIS (FR)
CROUAU GUILLAUME (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/050514
Publication Date:
September 17, 2020
Filing Date:
March 12, 2020
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
SAFRAN ELECTRICAL & POWER (FR)
International Classes:
H01R13/59; H01R13/6599; H02G15/013
Foreign References:
DE9309840U11993-09-02
DE9000964U11990-04-05
DE202016107070U12017-01-18
EP2568541A12013-03-13
Attorney, Agent or Firm:
CAMUS, Olivier (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

[Revendication 1] Dispositif de raccordement (100) d’un harnais électrique à l’arrière d’un connecteur électrique (200), comprenant :

- deux demi-coquilles (1 10a, 1 10b) configurées pour être assemblées et recevoir en leur sein au moins un câble (300) du harnais électrique,

- un écrou de serrage arrière (130) adapté pour comprimer radialement les deux demi-coquilles (1 10a, 1 10b) autour du câble,

- un corps longitudinal (140) adapté pour maintenir axialement les deux demi-coquilles,

- un écrou de serrage avant (150) adapté pour maintenir le corps longitudinal (140) autour du connecteur électrique (200), caractérisé en ce que chacune des demi-coquilles (1 10a, 1 10b) comporte:

- un coussin intérieur (1 1 1 a, 1 1 1 b) en matériau élastomère, configuré pour être en contact avec le câble (300), et

- une enveloppe extérieure (1 13a, 1 13b) en matériau rigide, enveloppant au moins partiellement le coussin intérieur et configurée pour être en contact avec l’écrou de serrage arrière (130).

[Revendication 2] Dispositif de raccordement selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le coussin intérieur (1 1 1 a, 1 1 1 b) comporte au moins une gorge (1 12a, 1 12b) adaptée pour recevoir le câble (300).

[Revendication 3] Dispositif de raccordement selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le matériau élastomère du coussin intérieur comporte une dureté définie en fonction d’un coefficient d’adhérence du câble et/ou de conditions environnementales.

[Revendication 4] Dispositif de raccordement selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que la gorge (1 12a, 1 12b) du coussin intérieur a une géométrie définie en fonction d’une géométrie du câble (300) pour que, combinée à la dureté du matériau élastomère, le câble (300) soit comprimé et tenu en traction.

[Revendication 5] Dispositif de raccordement selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le matériau rigide de l’enveloppe extérieure (1 13a, 1 13b) est électriquement conducteur. [Revendication 6] Dispositif de raccordement selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l’écrou de serrage arrière (130) comporte une partie interne conique (131 ) et en ce que les demi-coquilles comportent une partie externe conique, complémentaire de la partie interne conique (131 ) de l’écrou de serrage arrière.

[Revendication 7] Dispositif de raccordement selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le corps longitudinal (140) comporte, sur une paroi interne, un ergot (141 ) formant saillie, en appui sur les demi-coquilles (110a, 110b), et constituant une butée axiale.

[Revendication 8] Dispositif de raccordement selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le corps longitudinal (140) comporte, sur une paroi interne, au moins une portion en saillie (142) en appui sur l’écrou de serrage arrière (130) et formant une griffe de retenue.

[Revendication 9] Dispositif de raccordement selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu’au moins une des demi-coquilles (110a, 110b) comporte, sur une face arrière (114), une cavité d’anti-rotation (160) adaptée pour recevoir un outil d’anti-rotation, lors du serrage de l’écrou de serrage arrière.

[Revendication 10] Turbomachine d’aéronef, caractérisée en ce qu’elle comporte au moins un dispositif de raccordement (100) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : Dispositif de raccordement d’un harnais électrique à l’arrière d’un connecteur électrique

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

[0001] La présente invention concerne un dispositif de raccordement d’un harnais électrique à l’arrière d’un connecteur électrique, notamment pour une turbomachine d'aéronef. L’invention concerne également une turbomachine d’aéronef comportant un tel dispositif de raccordement.

[0002] L’invention trouve des applications dans le domaine de la connectique et, en particulier, dans le domaine de la connectique aéronautique.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L’INVENTION

[0003] Dans un aéronef, les différents équipements électriques sont reliés entre eux par un réseau de raccordements électriques, lesdits raccordements électriques se faisant essentiellement grâce à des harnais électriques. Un harnais électrique comprend un ou plusieurs câbles électriques qui assurent chacun une liaison électrique entre des équipements électriques. Ces câbles électriques comprennent généralement chacun un conducteur électrique protégé par une tresse métallique de blindage électromagnétique et une gaine externe isolante à revêtement anti frottement. Ce revêtement anti-frottement, comme par exemple du PTFE, a pour fonction d’éviter que des contraintes mécaniques, telles que des vibrations et/ou des chocs engendrés durant le vol d’un aéronef ou des déformations ou des élongations de la structure de l’aéronef, s’appliquent directement sur les contacts électriques enfichés dans le connecteur électrique.

[0004] Les extrémités du ou des câbles d’un harnais électrique sont reliées à des connecteurs électriques par l’intermédiaire de dispositifs de raccordement. Chaque dispositif de raccordement, appelé aussi raccord arrière, doit assurer à la fois des fonctions mécaniques et des fonctions électriques et remplir des besoins d’intégration.

[0005] Un raccord arrière doit, en particulier, assurer le maintien mécanique du harnais électrique à l’arrière du connecteur électrique. En effet, si le revêtement anti- frottement permet d’éviter que des contraintes mécaniques ne s’appliquent directement sur les contacts électriques, ces contraintes peuvent s’appliquer au harnais électrique et se répercuter directement sur les points fixes dudit harnais. Ces points fixes sont généralement les points d’attache et les extrémités du harnais électrique. Or, si les extrémités du harnais électrique sont endommagées, ou si la connexion est détériorée, une résistance de contact « indésirable » peut apparaître, conduisant à une élévation de température, une fusion locale des éléments de connexion, voire un départ de feu. Un exemple de contact intermittent 1 , provoqué par un déplacement aléatoire, entre un contact femelle verrouillé 2 et un contact mâle non verrouillé 3 est représenté sur la figure 1. Le raccord arrière a donc pour fonction d’éviter l’apparition d’un tel contact intermittent, en garantissant une tenue à la traction et en autorisant un déplacement maximal du contact mâle à ne pas dépasser, conformément aux normes en vigueur.

[0006] Un raccord arrière doit également assurer le raccordement des reprises de blindage individuelles des câbles ainsi que la protection électro-magnétique du harnais électrique lorsqu’elle existe. Le système connecteur électrique, raccord arrière et harnais électrique doit, en effet, présenter une compatibilité électro-magnétique, ce qui implique deux contraintes :

limiter le niveau des émissions non désirées provenant du système, afin de ne pas perturber les autres équipements ; et

être suffisamment immunisé contre les perturbations provenant des autres systèmes ou équipements ou, plus généralement, de l'environnement.

Au niveau du harnais électrique, la compatibilité électro-magnétique est généralement assurée par les blindages individuels des câbles ou par un sur-blindage du harnais électrique. Après le harnais électrique, le raccord arrière assure la continuité électrique jusqu’au connecteur électrique, lui-même métallisé à la structure de l’aéronef, comme représenté sur la figure 2.

[0007] Une autre fonction du raccord arrière est de guider le harnais électrique en sortie de connecteur. En effet, l’extrémité du harnais électrique doit être guidée afin d’éviter que les câbles ne frottent sur des arêtes vives susceptibles de les endommager, des dommages du câblage pouvant générer un arc électrique. Le raccord arrière a généralement aussi pour fonction de constituer une butée axiale pour les manchons d’étanchéité du connecteur électrique. En effet, dans un connecteur électrique, des manchons sont installés à l’arrière des contacts électriques afin d’étanchéifier la cavité du connecteur et, ainsi, limiter les risques de ruissellement de fluides à l’intérieur dudit connecteur et de court-circuit que cela pourrait entraîner. En outre, dans le domaine de l’aéronautique, un raccord arrière doit être démontable pour permettre des réparations ou le remplacement de composants.

[0008] En aéronautique, il est connu d’utiliser le raccord arrière TR4865, représenté schématiquement sur la figure 3, pour répondre aux fonctions mécaniques, électriques et aux besoins d’intégration énoncés ci-dessus. Avec un tel raccord arrière, les câbles sont serrés au moyen de deux vis, qui peuvent, non seulement être perdues lors du montage, mais aussi endommager la structure des câbles et/ou entraîner des dommages sur les systèmes environnants si elles ne sont pas retirées.

[0009] Pour éviter ces problèmes dû aux vis, un autre raccord arrière a été développé par un fabricant de connectique. Ce raccord arrière, représenté sur la figure 4, et référencé 10, comporte un corps longitudinal 14, deux demi-coquilles 1 1 a, 1 1 b, un écrou de serrage avant 15 et un écrou de serrage arrière 13. Les demi-coquilles 1 1 a, 1 1 b sont munies chacune de gorges, respectivement, 12a, 12b. Les deux demi- coquilles 1 1 a, 1 1 b sont adaptées pour être accouplées dans le corps longitudinal 15 de sorte que chaque gorge 12a d’une demi-coquille 1 1 a forme, avec une gorge 12b de l’autre demi-coquille 1 1 b, une goulotte destinée à recevoir un câble (non représenté sur la figure). L’écrou de serrage avant 15 est prévu pour maintenir le corps longitudinal 14 sur le connecteur électrique (non représenté sur la figure). L’écrou de serrage arrière 13 est prévu pour serrer les deux demi-coquilles 1 1 a, 1 1 b autour des câbles et ainsi tenir serré les câbles à l’intérieur du raccord arrière.

[0010] Cependant, les deux demi-coquilles de ce raccord arrière 10 sont réalisées dans un matériau thermoplastique, notamment du polytétrafluoroéthylène (PTFE), qui est un matériau rigide et lisse avec un coefficient d’adhérence relativement faible. En conséquence, même serrées par l’écrou de serrage arrière 13, les demi-coquilles 1 1 a, 1 1 b ne peuvent assurer une bonne rétention des câbles, notamment parce que les câbles sont recouverts d’un revêtement anti-frottement, et donc anti-adhésif, qui empêche l’adhésion au matériau thermoplastique. Le raccord arrière n’assure donc pas correctement ses fonctions mécaniques. De plus, du fait des caractéristiques rigides du matériau thermoplastique, les câbles se retrouvent pincés entre les demi- coquilles, ce qui peut dégrader la gaine externe isolante et limiter les performances du blindage électromagnétique. RESUME DE L’INVENTION

[001 1] Pour répondre aux problèmes évoqués ci-dessus de compression des câbles et de mauvaise rétention desdits câbles entre les demi-coquilles, le demandeur propose un raccord arrière dans lequel chacune des demi-coquilles comporte une zone intérieure, en contact avec les câbles, en élastomère et une zone extérieure, en contact avec l’écrou de serrage arrière, en matériau rigide.

[0012] Selon un premier aspect, l’invention concerne un dispositif de raccordement d’un harnais électrique à l’arrière d’un connecteur électrique, comprenant :

deux demi-coquilles configurées pour être assemblées et recevoir en leur sein au moins un câble du harnais électrique,

un écrou de serrage arrière adapté pour comprimer radialement les deux demi-coquilles autour du câble,

un corps longitudinal adapté pour maintenir axialement les deux demi- coquilles,

un écrou de serrage avant adapté pour maintenir le corps longitudinal autour du connecteur.

Ce dispositif de raccordement se caractérise par le fait que chacune des demi- coquilles comporte :

un coussin intérieur en matériau élastomère, configuré pour être en contact avec le câble, et

une enveloppe extérieure en matériau rigide, enveloppant au moins partiellement le coussin intérieur et configurée pour être en contact avec l’écrou de serrage arrière.

[0013] Ce dispositif de raccordement - appelé indifféremment raccord arrière - permet de tenir en traction les câbles d’un harnais électrique sans les contraindre et donc sans risque de les endommager.

[0014] De façon avantageuse, le coussin intérieur de la demi-coquille comporte au moins une gorge adaptée pour recevoir le câble.

[0015] Outre les caractéristiques mentionnées ci-dessus, le dispositif de raccordement selon l’invention peut présenter une ou plusieurs caractéristiques complémentaires parmi les suivantes, considérées individuellement ou selon les combinaisons techniquement possibles : le matériau élastomère comporte une dureté définie en fonction d’un coefficient d’adhérence du câble et/ou de conditions environnementales la gorge du coussin intérieur a une géométrie définie en fonction d’une géométrie du câble pour que, combinée à la dureté du matériau élastomère, le câble soit comprimé et tenu en traction.

le matériau rigide de l’enveloppe extérieure est électriquement conducteur l’écrou de serrage arrière comporte une partie interne conique et les demi- coquilles comportent une partie externe conique, complémentaire de la partie interne conique de l’écrou de serrage arrière

le corps longitudinal comporte, sur une paroi interne, un ergot formant saillie en appui sur les demi-coquilles, et constituant une butée axiale le corps longitudinal comporte, sur une paroi interne, au moins une portion en saillie en appui sur l’écrou de serrage arrière et formant une griffe de retenue.

au moins une des demi-coquilles comporte, sur une face arrière, une cavité d’anti-rotation adaptée pour recevoir un outil d’anti-rotation, lors du serrage de l’écrou de serrage arrière.

[0016] Selon un deuxième aspect, l’invention concerne une turbomachine d’aéronef, caractérisée en ce qu’elle comporte au moins un dispositif de raccordement tel que défini ci-dessus.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0017] D’autres avantages et caractéristiques de l’invention apparaîtront à la lecture de la description, illustrée par les figures dans lesquelles :

[0018] La figure 1 , déjà décrite, représente schématiquement un exemple de contact intermittent entre un contact femelle et un contact mâle ;

[0019] La figure 2, déjà décrite, représente schématiquement la continuité électrique entre un harnais électrique et un connecteur électrique ;

[0020] La figure 3, déjà décrite, représente un exemple de raccord arrière selon un art antérieur ;

[0021] La figure 4, déjà décrite, représente un exemple de raccord arrière selon un autre art antérieur ; [0022] La figure 5 représente une vue éclatée d’un exemple de raccord arrière selon des modes de réalisation de l’invention ;

[0023] La figure 6 représente une vue en coupe d’un exemple de raccord arrière selon des modes de réalisation de l’invention ; et

[0024] La figure 7 représente une vue en coupe d’un exemple de demi-coquille équipée d’une fente d’anti-rotation.

DESCRIPTION DETAILLEE D’AU MOINS UN MODE DE REALISATION

[0025] Un exemple de réalisation d'un dispositif de raccordement d’un harnais électrique à l’arrière d’un connecteur électrique est décrit en détail ci-après, en référence aux dessins annexés. Cet exemple illustre les caractéristiques et avantages de l'invention. Il est toutefois rappelé que l'invention ne se limite pas à cet exemple.

[0026] Sur les figures, les éléments identiques sont repérés par des références identiques. Pour des questions de lisibilité des figures, les échelles de taille entre éléments représentés ne sont pas respectées.

[0027] La figure 5 représente une vue éclatée d’un exemple de raccord arrière 100 selon l’invention permettant de raccorder un harnais électrique (représenté par deux câbles électriques 300) à un connecteur électrique 200. La figure 6 représente une vue en coupe longitudinale du raccord arrière 100 lorsque ledit raccord arrière est monté sur le connecteur électrique 200 et qu’il raccorde deux câbles 300 du harnais électrique audit connecteur électrique.

[0028] Le raccord arrière 100 comporte, de l’avant vers l’arrière, un écrou de serrage avant 150, un corps longitudinal 140, deux demi-coquilles 110a, 110b et un écrou de serrage arrière 130. L’écrou de serrage avant 150, de géométrie et de fonctions classiques, est monté à l’avant du raccord arrière 100 pour fixer le corps longitudinal 140 à l’arrière du connecteur électrique 200. Le corps longitudinal 140 est un corps creux adapté pour recevoir, dans sa partie avant 140a, les manchons d’étanchéité 220 et le grommet 210 du connecteur électrique et, dans sa partie arrière 140b, les deux demi-coquilles 110a et 110b. Les deux demi-coquilles, décrites en détail par la suite, sont adaptées pour recevoir les câbles électriques 300. Si, dans les exemples des figures 5 et 6, les demi-coquilles 110a, 110b hébergent deux câbles 300, l’homme du métier comprendra toutefois qu’elles peuvent n’abriter qu’un seul câble ou bien deux ou plus de deux câbles du harnais électrique. L’écrou de serrage arrière 130 est un écrou prévu pour comprimer les deux demi-coquilles 1 10a, 1 10b autour des câbles 300.

[0029] Selon l’invention, chaque demi-coquille 1 10a, 1 10b comporte un coussin intérieur 1 1 1 a, 1 1 1 b en matériau élastomère et une enveloppe extérieure 1 13a, 1 13b en matériau rigide. Le coussin intérieur est adapté pour recevoir et être au contact des câbles 300. L’enveloppe extérieure est adaptée pour entourer au moins partiellement le coussin intérieur et pour être en contact avec l’écrou de serrage arrière 130.

[0030] Dans les exemples des figures 5 et 6, les deux demi-coquilles 1 10a, 1 10b sont symétriques l’une à l’autre et positionnées en regard l’une de l’autre de sorte, lorsqu’elles sont assemblées, à former une coquille. Chaque demi-coquille comporte une face incurvée et une face plane, les faces planes des deux demi-coquilles étant prévues pour être en vis-à-vis. La face incurvée, qui comporte l’enveloppe extérieure 1 13a, 1 13b, a une géométrie au moins partiellement adaptée à la cavité du corps longitudinal 140. Dans certains modes de réalisation, une partie au moins de la face incurvée est semi-cylindrique de sorte que, lorsque les demi-coquilles sont assemblées, la coquille est de forme sensiblement cylindrique.

[0031] Comme représenté dans les exemples des figures 5 et 6, la face plane de chaque demi-coquille peut comporter au moins une gorge 1 12a, 1 12b. Cette gorge, réalisée dans le coussin intérieur 1 1 1 a, 1 1 1 b de la demi-coquille, est prévue pour recevoir un câble et être positionnée face à la gorge 1 12a, 1 12b de l’autre coussin intérieur 1 1 1 a, 1 1 1 b lorsque les demi-coquilles sont assemblées. Les deux gorges en vis-à-vis peuvent ainsi loger une portion de câble 300. Dans les exemples des figures 5 et 6, chaque coussin intérieur 1 1 1 a, 1 1 1 b comporte deux gorges 1 12a, 1 12b. La gorge 1 12a du coussin intérieur 1 1 1 a et la gorge 1 12a du coussin intérieur 1 1 1 b sont configurées pour être complémentaires et en vis-à-vis l’une de l’autre lorsque les deux demi-coquilles sont assemblées. Les gorges 1 12a des deux coussins intérieurs 1 1 1 a et 1 1 1 b forment ainsi une goulotte apte à loger un câble. Il en est de même des gorges 1 12b des coussins intérieurs 1 1 1 a et 1 1 1 b.

[0032] Dans certains modes de réalisation, les gorges en vis-à-vis 1 12a ou 1 12b des deux coussins intérieurs sont de géométrie similaire ; chaque gorge peut être, par exemple, de section semi-circulaire de sorte que, lorsque les deux demi-coquilles sont assemblées, le logement formé par les deux gorges soit cylindrique ; en variante, chaque gorge peut être, par exemple, de section triangulaire de sorte que, lorsque les deux demi-coquilles sont assemblées, le logement formé par les deux gorges soit losangé. On comprend par « géométrie d’une gorge » la forme, la disposition et les dimensions de la gorge. Dans certains modes de réalisation, les deux gorges ont des géométries différentes mais complémentaires de sorte à former, lorsque les deux demi-coquilles sont assemblées, un logement de forme adaptée à la géométrie du câble 300. Dans certains modes de réalisation, l’une au moins des deux gorges est d’une géométrie rectiligne. Dans certains autres modes de réalisation, l’une au moins des deux gorges a une géométrie non rectiligne, par exemple ondulée ou partiellement ondulée. La géométrie des gorges des coussins intérieurs est définie en fonction de la géométrie des câbles à recevoir, du matériau de la gaine externe isolante desdits câbles, etc.

[0033] Les coussins intérieurs 1 1 1 a, 1 1 1 b sont réalisés dans un matériau élastomère dont la propriété élastique assure une bonne tenue en traction des câbles 300 même lorsque ceux-ci sont traités pour limiter le frottement, ce qui les rend glissants. En effet, pour éviter l’endommagement des contacts électriques des câbles dans le connecteur, il est important que les demi-coquilles assurent une bonne rétention desdits câbles. Le serrage exercé sur les câbles via les demi-coquilles doit donc être adapté pour limiter le déplacement des câbles soumis à la traction et être conforme au déplacement maximal autorisé par les normes aéronautiques. Or, plus les câbles sont comprimés, plus la tenue en traction est bonne mais plus le risque d’endommagement des câbles est élevé. L’utilisation d’un matériau élastomère autour des câbles constitue un compromis permettant d’assurer une bonne tenue en traction sans abîmer les câbles.

[0034] Plusieurs matériaux élastomères peuvent être utilisés. Le choix du matériau élastomère dépend de sa dureté car la dureté influe sur le coefficient d’adhérence dudit matériau et donc sur la tenue en traction du câble. Le matériau élastomère doit avoir une dureté suffisante pour assurer la compression des câbles sans les déformer. Le choix du matériau élastomère dépend également de la géométrie des gorges 1 12. En effet, une géométrie de gorges très ajustée à la géométrie des câbles peut permettre une faible compression sur les câbles et donc une dureté plus importante de l’élastomère. En revanche, si la géométrie des gorges n’est pas ajustée à la géométrie des câbles, une forte compression de l’ensemble est nécessaire avec, par conséquent, une dureté plus faible de l’élastomère. En d’autres termes, le matériau élastomère peut être choisi en fonction d’une combinaison entre dureté et géométrie. Le choix de la combinaison dureté et géométrie doit permettre de répondre aux exigences aéronautiques comme, par exemple, un standard de déplacement maximum des câbles qui varie en fonction des références et assemblages (ce standard peut être, par exemple, de 0,3mm).

[0035] Le choix du matériau élastomère dépend, de plus, des conditions environnementales dans lesquelles le raccord arrière 100 sera amené à fonctionner. En effet, selon les applications du raccord arrière 100, le matériau élastomère peut être choisi de sorte à être compatible, par exemple, avec la température environnementale (par exemple une température élevée supérieure à 200°C ou au contraire une température basse inférieure à -65°C), avec l’humidité ambiante, avec la présence de fluides potentiellement agressifs et/ou de moisissures, etc. Le choix du matériau élastomère peut dépendre aussi de l’isolement électrique recherché et/ou du coefficient d’adhérence du matériau utilisé pour le traitement anti-frottement des câbles.

[0036] Par exemple, pour un environnement comportant une température élevée, une présence de fluide agressif, pour une résistance d’isolement électrique de 5Gohm et pour une géométrie prédéfinie, le matériau élastomère peut être un silicone d’une dureté de 70 shore qui permet un effort de préhension de l’ordre de 40 N.

[0037] L’enveloppe extérieure 1 13a, 1 13b des demi-coquilles 1 10a, 1 10b est une enveloppe réalisée dans un matériau rigide, de faible rugosité, favorisant le glissement de l’écrou de serrage arrière 130 sur les demi-coquilles lors du serrage dudit écrou. Le matériau de l’enveloppe extérieure peut être, en outre, électriquement conducteur, ce qui permet d’assurer la continuité électrique entre le harnais électrique et le connecteur électrique. Ce matériau peut être, par exemple, un matériau métallique comme, par exemple, de l’acier, de l’aluminium, du titane, etc. Comme pour l’élastomère, le choix du matériau de l’enveloppe extérieure dépend des conditions environnementales dans lesquelles le raccord arrière 100 sera amené à fonctionner.

[0038] Les demi-coquilles 1 10a, 1 10b constituées d’un coussin intérieur 1 1 1 a, 1 1 1 b en matériau élastomère et d’une enveloppe extérieure 1 13a, 1 13b en matériau rigide présentent l’avantage de comprimer les câbles 300 afin d’assurer leur tenue en traction sans les endommager.

[0039] L’écrou de serrage arrière 130 est configuré pour emmancher les deux demi-coquilles 1 10a, 1 10b positionnées en vis-à-vis l’une de l’autre. Dans certains modes de réalisation, l’écrou de serrage arrière 130 comporte une partie interne de forme conique 131 , comme représenté sur la figure 6. Les demi-coquilles présentent alors une partie externe arrière conique, d’une géométrie complémentaire de celle de la partie interne de l’écrou de serrage arrière. Une telle configuration offre une compression radiale des demi-coquilles améliorée. Le dimensionnement de la géométrie conique de l’écrou de serrage arrière et des demi-coquilles par rapport au couple de serrage est dépendant des matériaux constituant les demi-coquilles, notamment des duretés et coefficient d’adhérence desdits matériaux et du matériau dans lequel est constitué l’écrou de serrage arrière.

[0040] Dans les exemples des figures 5 et 6, le corps longitudinal 140 s’étend axialement de l’écrou de serrage avant 150 à l’écrou de serrage arrière 130 et comporte une portion avant 140a adaptée pour enserrer les manchons 220 du connecteur électrique 200 et une portion arrière 140b adaptée pour maintenir les demi- coquilles 1 10a, 1 10b. Dans sa portion avant 140a, le corps longitudinal 140 comporte, sur sa paroi externe, en regard de l’écrou de serrage avant 150, plusieurs zones en saillie formant des logements adaptés pour recevoir des joints toriques 151 et un joint d’arrêt 152 assurant, respectivement, l’étanchéité et le blocage avec l’écrou de serrage avant 150.

[0041] Le corps longitudinal 140 comporte en outre, sur la paroi interne de sa partie arrière 140b, un ergot 141 formant saillie, en appui sur les demi-coquilles 1 10a, 1 10b. Cet ergot 141 constitue une butée axiale qui, d’une part, empêche le déplacement axial des demi-coquilles - et par voie de conséquence le déplacement axial des câbles - et d’autre part participe au maintien axial des manchons d’étanchéité 220 du connecteur électrique 200. Ainsi, les manchons d’étanchéité 220, qui sont maintenus radialement par le corps longitudinal 140 et axialement par la butée 141 , participent à la tenue axiale des câbles 300. Ils permettent, en particulier, que les câbles 300 traversant les demi-coquilles s’arrêtent au niveau des manchons d’étanchéité. Ainsi, les câbles 300 sont tenus en traction, dans le raccord arrière 100, par l’effet combiné du matériau élastomère des coussins intérieurs 1 1 1 a, 1 1 1 b et de la géométrie des gorges 1 12a, 1 12b, et leur déplacement axial est limité par la présence des manchons d’étanchéité 220 et de la butée 141 .

[0042] Selon certains modes de réalisation, et comme représenté sur les exemples de la figure 6, le corps longitudinal 140 comporte, sur sa paroi interne, au moins une portion en saillie, en appui sur l’écrou de serrage arrière et formant une griffe de retenue 142. Cette griffe de retenue 142 a pour fonction de maintenir axialement les demi-coquilles 1 10a, 1 10b de sorte à éviter un déplacement longitudinal desdites demi-coquilles par rapport au connecteur électrique et, par conséquent, des câbles 300. La griffe de retenue 142 peut comporter, par exemple, une première portion en saillie 142a, à l’extrémité de la paroi interne de la partie arrière 140b du corps longitudinal, destinée à être insérée dans une échancrure 132 de l’écrou de serrage arrière 130. La griffe de retenue 142 peut comporter, en outre, une deuxième portion en saillie 142b sur la paroi interne de la partie arrière 140b du corps longitudinal, à distance de la première portion en saillie 142a et destinée à être insérée à l’extrémité 133 la plus en avant de l’écrou de serrage arrière 130.

[0043] Selon certains modes de réalisation, au moins une des demi-coquilles 1 10a, 1 10b comporte, sur sa face arrière 1 14, une cavité d’anti-rotation 160. La figure 7 représente, selon une vue en coupe, un exemple d’une demi-coquille 1 10 équipée d’une telle cavité 160. Cette cavité d’anti-rotation 160 est réalisée dans la face arrière 1 14 de la demi-coquille 1 10, c'est-à-dire dans la face radiale la plus éloignée du connecteur 200. Cette cavité d’anti-rotation 160 est adaptée pour recevoir un outil d’anti-rotation, comme par exemple une clé plate, permettant d’éviter la rotation de la demi-coquille 1 10 lors du serrage de l’écrou de serrage arrière 130. Dans l’exemple de la figure 7, la cavité d’anti-rotation est une fente qui s’étend radialement, dans le matériau élastomère 1 1 1 , sur tout ou partie de la face arrière 1 14 de la demi-coquille 1 10. Dans certaines variantes, le raccord arrière 100 comporte une seule cavité d’anti rotation 160, le maintien d’une demi-coquille assurant également le maintien de l’autre demi-coquille. Dans d’autres variantes, le raccord arrière 100 comporte une cavité d’anti-rotation 160 dans la face arrière de chaque demi-coquille 1 10 de sorte à assurer un maintien indépendant de chacune des demi-coquilles.

[0044] Quelle que soit la variante, la cavité d’anti-rotation 160 permet d’éviter le torsadage des câbles dans le raccord arrière 100. En effet, lors du serrage de l’écrou de serrage arrière 130, le frottement de l’écrou de serrage arrière 130 avec les demi- coquilles 1 10a, 1 10b a tendance à entraîner ces dernières en rotation. La conséquence est l’entraînement des câbles qui peuvent se torsader et se détériorer. Ce torsadage, lors du serrage de l’écrou de serrage arrière, peut être évité en immobilisant les demi-coquilles 1 10 au moyen d’un outil d’anti-rotation inséré dans la cavité d’anti-rotation 160 d’au moins une des demi-coquilles.

Bien que décrit à travers un certain nombre d'exemples, variantes et modes de réalisation, raccord arrière selon l’invention comprend divers variantes, modifications et perfectionnements qui apparaîtront de façon évidente à l'homme du métier, étant entendu que ces variantes, modifications et perfectionnements font partie de la portée de l'invention.