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Title:
DEVICE FOR DETERMINING AND TRANSMITTING AN INDICATOR REPRESENTATIVE OF A NEUROLOGICAL CONDITION, AND METHOD FOR DETERMINING AND TRANSMITTING SUCH AN INDICATOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/215396
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention concerns a device for determining and transmitting an indicator representative of a neurological condition of a user, comprising an least an interface (4) for acquiring information originating from the user, before measuring his or her cerebral activity, a set of sensors (2) capable of measuring a cerebral activity at several locations of the user's head (1), calculation means (3) capable of implementing at least two separate methods for calculating said indicator, and comprising an algorithm for selecting one of these calculation methods, depending on criteria relating to parameters comprising information originating from the user, and means for transmitting said indicator. The invention further relates to a method for determining and transmitting such an indicator.

Inventors:
GUILLARD ROBIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/000068
Publication Date:
November 14, 2019
Filing Date:
May 06, 2019
Export Citation:
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Assignee:
ZETA TECH (FR)
International Classes:
A61B5/12; A61B5/375
Foreign References:
US20150272465A12015-10-01
US20160000382A12016-01-07
US6353754B12002-03-05
US20140058189A12014-02-27
US20130039517A12013-02-14
US20090292221A12009-11-26
US20090099474A12009-04-16
Other References:
JOB, A.JACOB, R.PONS, Y ET AL., BRAIN STRUCT FUNCT, vol. 221, 2016, pages 913, Retrieved from the Internet
SCHMIDT SACARPENTER-THOMPSON JHUSAIN FT: "Connectivity of precuneus to the default mode and dorsal attention networks: A possible invariant marker of long-term tinnitus", NEUROLMAGE : CLINICAL, vol. 16, 2017, pages 196 - 204
VANNESTE, S. ET AL.: "Influencing connectivity and cross-frequency coupling by real-time source localized neurofeedback of the posterior cingulate cortex reduces tinnitus related distress", NEUROBIOLOGY OF STRESS, 2016, Retrieved from the Internet
Attorney, Agent or Firm:
BOUAN DU CHEF DU BOS Louis-Pateme (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif de détermination et de transmission d'un indicateur représentatif d'un état neurologique d'un utilisateur,

comprenant :

au moins un jeu de capteurs (2), aptes à mesurer une activité cérébrale en plusieurs endroits de la tête (1) d'un utilisateur,

des moyens de calcul (3) dudit indicateur représentatif d'un état neurologique, mettant en œuvre une méthode de calcul prenant en compte des données mesurées par ledit jeu de capteurs,

des moyens de transmission dudit indicateur ;

caractérisé en ce qu'il comprend au moins une interface (4) permettant l'acquisition d'informations provenant de l'utilisateur, avant la mesure de son activité cérébrale,

en ce que lesdits moyens de calcul (3) sont aptes à mettre en oeuvre au moins deux méthodes distinctes de calcul dudit indicateur,

et en ce que les moyens de calcul (3) comprennent un algorithme de choix d'une desdites méthodes de calcul, en fonction de critères portant sur des paramètres comprenant au moins une desdites informations provenant de l'utilisateur, acquises par ladite ou lesdites interfaces.

2. Dispositif de détermination et de transmission selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit algorithme de choix met en œuvre une base de données de critères, associant chacune des combinaisons desdits paramètres à une méthode de calcul, déterminant la méthode de calcul dudit indicateur.

3. Dispositif de détermination et de transmission selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites méthodes de calcul se distinguent les unes des autres par :

l'utilisation de signaux provenant de zones différentes de la tête (1) dudit utilisateur, et/ou l'utilisation de composantes fréquentielles différentes des signaux utilisés, et/ou

la pondération des valeurs des signaux provenant des différentes zones de la tête (1) dudit utilisateur ou des composantes fréquentielles desdits signaux avec des coefficients différents, et/ou

des traitements mathématiques différents des valeurs des signaux provenant des différentes zones de la tête (1) dudit utilisateur et/ou des composantes fréquentielles desdits signaux utilisés.

4. Dispositif de détermination et de transmission selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins une desdites interfaces (4) est apte à interroger l'utilisateur et à enregistrer les réponses de l'utilisateur aux interrogations.

5. Dispositif de détermination et de transmission selon la revendication précédente, caractérisé en ce que iesdits paramètres comprennent les réponses de l'utilisateur à des interrogations sur ses perceptions auditives.

6. Dispositif de détermination et de transmission selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins une desdites interfaces (4) est apte à enregistrer les résultats de mesures électrophysiologiques réalisées précédemment sur ledit utilisateur.

7. Dispositif de détermination et de transmission selon la revendication précédente, caractérisé en ce que Iesdits paramètres comprennent des résultats provenant de précédentes mesures d'une activité cérébrale dudit utilisateur.

8. Dispositif de détermination et de transmission selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit jeu de capteurs (2) comprend des électrodes d'électroencéphalogramme destinées à être placées en plusieurs points de la tête (1) dudit utilisateur.

9. Dispositif de détermination et de transmission selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la transmission dudit indicateur comprend l'affichage d'une image représentative de la valeur de l'indicateur, et/ou l'émission d'un signal sonore représentatif de l'indicateur, et/ou la transmission d'une information sous forme tactile.

10. Dispositif de détermination et de transmission selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite interface (4) comprend un écran (40) constituant un moyen d'affichage d'une image représentative de la valeur de l'indicateur.

11. Procédé de détermination et de transmission d'un indicateur représentatif d'un état neurologique d'un utilisateur, caractérisé en ce qu'il comprend :

une étape d'interrogation dudit utilisateur, et d'enregistrement de ses réponses,

une étape de choix d'une méthode de calcul d'un indicateur représentatif d'un état neurologique, en fonction de critères portant sur des paramètres comprenant les réponses de l'utilisateur auxdites interrogations, une étape de mesure d'une activité cérébrale en plusieurs endroits de la tête (1) dudit utilisateur,

une étape de calcul dudit indicateur représentatif d'un état neurologique, mettant en oeuvre ladite méthode de calcul,

- une étape de transmission audit utilisateur dudit indicateur représentatif d'un état neurologique.

12. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'étape de mesure d'une activité cérébrale utilise une méthode d'électroencéphalographie.

Description:
DISPOSITIF DE DETERMINATION ET DE TRANSMISSION D'UN INDICATEUR REPRESENTATIF D’UN ETAT NEUROLOGIQUE, ET PROCEDE DE DETERMINATION ET DE TRANSMISSION D'UN

TEL INDICATEUR.

Domaine de l’invention

[001] La présente invention concerne un dispositif permettant de déterminer et de transmettre un indicateur représentatif d'un état neurologique d'une personne.

[002] L'invention concerne également une méthode permettant de déterminer et de transmettre un tel indicateur représentatif d'un état neurologique d'une personne.

Art antérieur

[003] Plusieurs techniques de mesure sont connues pour mesurer un état neurologique d'une personne. On connaît ainsi une méthode d'exploration cérébrale appelée électroencéphalographie (couramment désignée par le sigle EEG), qui permet de mesurer l'activité électrophysiologique du cerveau, par l'intermédiaire d'électrodes placées, usuellement, en différents points du crâne de la personne.

[004] D'autres méthodes d'exploration cérébrale sont également connues, comme la magnétoencéphalographie (IViEG), l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), la tomographie par émission de positons (TEP) ou l'imagerie spectroscopique proche infrarouge (ISPIf).

[005] Il est connu d'utiliser les différentes méthodes d'exploration cérébrale pour mesurer l'activité de différentes zones du cerveau. De telles mesures sont notamment utilisées pour mettre en œuvre des méthodes de neurofeedback, encore appelé rétroaction neurologique, dans lesquelles un dispositif adapté montre à un utilisateur, en temps réel, un indicateur correspondant à une valeur représentative de son état neurologique, mesurée à l'aide d'une des méthodes d'exploration cérébrale connues. Cet affichage de l'indicateur permet à l'utilisateur de découvrir des stratégies cognitives lui permettant d'agir sur la valeur de cet indicateur, et de s'entraîner à la mise en place de ces stratégies cognitives.

[006] De préférence, l'indicateur représenté est représentatif d'un état neurologique souhaité ou, au contraire, d'un état neurologique non souhaité. L'utilisateur des méthodes de neurofeedback peut ainsi s'entraîner à mettre en œuvre les activités cérébrales causant Tétât neurologique souhaité ou à éviter les activités cérébrales causant l'état neurologique non souhaité. Ainsi, la présentation à l'utilisateur d'un indicateur représentatif de son état neurologique lui permet de mettre en œuvre lui- même un entraînement pouvant, dans certains cas, avoir des effets thérapeutiques. Le dispositif d'affichage de l'indicateur représentatif d'un état neurologique n'a, en lui- même, aucun effet thérapeutique et se contente de mesurer et d'afficher des données provenant du corps de l'utilisateur.

[007] Il est notamment connu d'utiliser les techniques de neurofeedback pour permettre à l'utilisateur de diminuer la gêne causée par des acouphènes. On connaît notamment les publications de Dohrmann et ai. en 2007, puis de Crocetti et al. en 2011 et Hartmann et al. en 2013, qui proposent un protocole de neurofeedback spécifiquement adapté pour diminuer la gêne liée aux acouphènes.

[008] L'utilisation de ces techniques de neurofeedback peut être efficaces pour certaines personnes, en réduisant efficacement leurs troubles, ou en améliorant leurs conditions de vie. Cependant, ces techniques restent largement inefficaces pour réduire les troubles ou améliorer les conditions de vie d'autres personnes. De telles variations de l'efficacité des méthodes de neurofeedback, en fonction des personnes qui les utilisent, sont notamment constatées pour les méthodes visant à diminuer la gêne causée par des acouphènes.

Objectifs de l'invention

[009] La présente invention a pour objectif de pallier ces inconvénients de l'art antérieur.

[010] En particulier, la présente invention a pour objectif de permettre aux personnes utilisant les méthodes de neurofeedback de disposer de la transmission d'un indicateur plus pertinent, leur permettant de rendre la méthode de neurofeedback plus efficace.

[011] Un objectif particulier de l'invention est de permettre une mise en oeuvre plus efficace des méthodes de neurofeedback adaptées à la réduction de la gêne provoquée par les acouphènes. Exposé de l'invention

[012] Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront plus clairement par la suite, sont atteints à l'aide d'un dispositif de détermination et de transmission d'un indicateur représentatif d'un état neurologique d'un utilisateur, comprenant :

au moins un jeu de capteurs, aptes à mesurer une activité cérébrale en plusieurs endroits de la tête d'un utilisateur,

des moyens de calcul dudit indicateur représentatif d'un état neurologique, mettant en œuvre une méthode de calcul prenant en compte des données mesurées par ledit jeu de capteurs,

des moyens de transmission dudit indicateur,

le dispositif comprenant, selon l'invention, au moins une interface permettant l'acquisition d'informations provenant de l'utilisateur, avant la mesure de son activité cérébrale, les moyens de calcul étant aptes à mettre en œuvre au moins deux méthodes distinctes de calcul dudit indicateur, et les moyens de calcul comprenant un algorithme de choix d'une desdites méthodes de calcul, en fonction de critères portant sur des paramètres comprenant au moins une desdites informations provenant de l'utilisateur, acquises par ladite ou lesdites interfaces.

[013] Ainsi, le dispositif selon l'invention permet la prise en compte d'une information provenant de l'utilisateur, distinctes des données mesurées par le jeu de capteurs, pour permettre le choix le plus adapté d'une méthode de calcul de l'indicateur, en fonction de ces informations provenant de l'utilisateur. Cette méthode de calcul prend en compte les données mesurées par le jeu de capteurs, c'est-à-dire utilise comme variables au moins certaines de ces données. L'indicateur ainsi calculé, qui peut de cette façon tenir compte des ressentis de l'utilisateur et de son histoire, peut être plus pertinent et permettre la mise en œuvre de méthodes de neurofeedback plus efficaces.

[014] De préférence, cet algorithme de choix met en œuvre une base de données de critères, associant chacune des combinaisons de paramètres à une méthode de calcul, déterminant la méthode de calcul utilisée pour définir ledit indicateur.

[015] De façon avantageuse, ces méthodes de calcul se distinguent les unes des autres par : l'utilisation de signaux provenant de zones différentes de la tête dudit utilisateur, et/ou

l'utilisation de composantes fréquentielles différentes des signaux utilisés, et/ou

la pondération des valeurs des signaux provenant des différentes zones de la tête dudit utilisateur ou des composantes fréquentielles desdits signaux avec des coefficients différents, et/ou

des traitements mathématiques différents des valeurs des signaux provenant des différentes zones de la tête dudit utilisateur ou des composantes fréquentielles desdits signaux utilisées.

[016] Ainsi, les différentes méthodes de calcul peuvent permettre la prise en compte, pour le calcul de l'indicateur, des extraits des données mesurées par les capteurs qui sont les plus pertinents, en fonction du ressenti de l'utilisateur et de son historique.

[017] Selon un mode de réalisation avantageux, au moins une des interfaces est apte à interroger l'utilisateur et à enregistrer les réponses de l'utilisateur à ces interrogations.

[018] Ces interrogations de l'utilisateur permettent de connaître facilement des paramètres utiles pour le choix de la méthode de calcul de l'indicateur.

[019] Avantageusement, les paramètres comprennent les réponses de l'utilisateur à des interrogations sur ses perceptions auditives.

[020] Ainsi, le dispositif de détermination et de transmission d'un indicateur d'un état neurologique peut être utilisé pour mettre en oeuvre des méthodes de neurofeedback adaptées à la diminution de la gêne causée par les acouphènes. La prise en compte des perceptions auditives de l'utilisateur permet alors de calculer l'indicateur le plus pertinent pour le type d'acouphène que ressent l'utilisateur.

[021] Avantageusement, au moins une des interfaces est apte à enregistrer les résultats de mesures électrophysiologiques réalisées précédemment sur ledit utilisateur.

[022] Il est ainsi possible de prendre en compte des données relatives à l'historique de l'utilisateur, qui peuvent être utiles pour le choix de la méthode de calcul de l'indicateur.

[023] Avantageusement, les paramètres comprennent des résultats provenant de précédentes mesures d'une activité cérébrale du même utilisateur. [024] Ainsi, en plus ou à la place des réponses de l'utilisateur aux interrogations, il est possible de modifier le choix de la méthode de calcul en fonction de résultats de mesures précédentes. Il est ainsi possible, par exemple, de changer de mode de calcul de l'indicateur quand il apparaît, au vu des précédentes mesures d'activité cérébrale, qu'une séance précédente de neurofeedback utilisant un premier indicateur n'a pas permis de modifier efficacement l'activité cérébrale de l'utilisateur.

[025] Selon un mode de réalisation préférentiel, ledit jeu de capteurs comprend des électrodes d'électroencéphalogramme destinées à être placées en plusieurs points de la tête de l'utilisateur.

[026] Avantageusement, la transmission dudit indicateur comprend l'affichage d'une image représentative de la valeur de l'indicateur, et/ou l'émission d'un signal sonore représentatif de l'indicateur, et/ou la transmission d'une information sous forme tactile.

[027] Ces différents modes de transmission de l'indicateur à l'utilisateur peuvent ainsi faire appel à ses différents sens, pour une plus grande efficacité de la méthode de neurofeedback.

[028] De façon avantageuse, au moins une desdites interfaces comprend un écran constituant un moyen d'affichage d'une image représentative de la valeur de l'indicateur.

[029] Le même écran, par exemple un écran tactile, peut ainsi servir pour l'interrogation de l'utilisateur, puis pour l'affichage de l'indicateur.

[030] L'invention concerne également un procédé de détermination d'un indicateur représentatif d'un état neurologique d'un utilisateur, comprenant :

une étape d'interrogation dudit utilisateur, et d'enregistrement de ses réponses,

une étape de choix d'une méthode de calcul d'un indicateur représentatif d'un état neurologique, en fonction de critères portant sur des paramètres comprenant les réponses de l'utilisateur auxdites interrogations, une étape de mesure d'une activité cérébrale en plusieurs endroits de la tête dudit utilisateur,

une étape de calcul dudit indicateur représentatif d'un état neurologique, mettant en œuvre ladite méthode de calcul, une étape de transmission audit utilisateur dudit indicateur représentatif d J un état neurologique.

[031] Ce procédé n'a, en lui-même, aucun effet thérapeutique, et ne permet pas ['établissement d'un diagnostic. Il permet cependant à l'utilisateur de mettre en oeuvre des exercices purement intellectuels qui peuvent engendrer une modification de son état neurologique.

[032] De préférence, l'étape de mesure d'une activité cérébrale utilise une méthode d'électroencéphalographie.

Figure

[033] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante de modes de réalisation préférentiels, donnée à titre de simple exemple figuratif et non limitatif, et accompagnée de la figure suivante :

la figure 1 est une représentation schématique d'une personne équipée d'un dispositif de détermination et de transmission d'un indicateur représentatif d'un état neurologique, selon un mode de réalisation de l'invention.

Description détaillée de modes de réalisation de l'invention

Dispositif de détermination et de transmission

[034] La figure 1 représente schématiquement la tête d'un utilisateur 1 équipée d'un dispositif de détermination et de transmission d'un indicateur représentatif d'un état neurologique selon un mode de réalisation de l'invention.

[035] Ce dispositif comprend avantageusement un jeu de capteurs 2, constitué par des électrodes de mesure électroencéphalographique, qui sont placées sur la tête de l'utilisateur à des emplacements précis. Dans le mode de réalisation représenté, ce jeu de capteurs 2 comprend 32 électrodes, réparties sur la surface de la tête de l'utilisateur. Ce jeu de capteurs 2 est connecté à un module de calcul 3, qui est lui-même connecté à une interface 4. Dans le mode de réalisation représenté, cette interface 4 est constituée par une tablette présentant un écran tactile 40.

[036] De façon connue, les électrodes du jeu de capteurs 2 permettent la mesure, sur la surface de la tête, de signaux électrophysioîogiques émis par les cellules nerveuses du cerveau de l'utilisateur 1. Ces signaux mesurés sont envoyés au module de calcul 2, [037] Dans d'autres modes de réalisation, il est également possible de mettre en œuvre l'invention avec un jeu de capteurs constitué de quatre électrodes actives, en plus d'électrodes de masse et/ou de référence qui sont usuellement placées sur les lobes d'oreilles de l'utilisateur.

Traitement des signaux mesurés

[038] Les valeurs de potentiel électrique mesurées par les différentes électrodes sont traitées par le module de calcul 3, qui effectue plusieurs étapes de traitement. Au cours d'une première étape, les valeurs mesurées par les différentes électrodes peuvent être combinées, par exemple, selon une méthode mathématique usuellement désignée sous le nom de LORETA ou sLORETA, qui permet de décomposer le signal électrophysiologique mesuré en signaux provenant de sources volumiques appelées voxels (équivalent volumique du pixel). Le rassemblement des mesures de signaux provenant des différents voxels forme un maillage représentatif de l'activité du cerveau. Il est ainsi possible, par exemple, pour un électroencéphalogramme réalisé par 32 électrodes placées sur le crâne de l'utilisateur, de calculer les signaux électrophysiologiques provenant de plusieurs dizaines de zones, ou voxels, différentes du cerveau.

[039] Cette première étape de combinaison des valeurs mesurées par les différentes électrodes peut également être réalisée en utilisant une autre méthode de traitement du signal connue de l'homme du métier et permettant une identification locale de source, comme par exemple une méthode de filtrage spatial usuellement désignée par l'expression anglaise « Beam-Forming ».

[040] Au cours d'une deuxième étape, le signal électrophysiologique provenant d'une zone du cerveau peut être décomposé fréquentiellement, par exemple en en réalisant une transformée de Fourier ou une transformée en ondelettes. Cette décomposition permet d'isoler les composantes du signal qui sont connues pour avoir un rôle particulier dans le fonctionnement cérébral. Il est ainsi connu, par exemple, d'isoler à partir du signal mesuré une composante appelée 5, correspondant aux composantes fréquentielles mesurées entre 1 et 4 Hz ou, dans certains cas, une composante appelée « haut d » correspondant aux composantes fréquentielles mesurées entre 3 et 4 Hz. Il est également courant de mesurer une composante, appelées a, correspondant à la moyenne des valeurs entre 8 et 12 Hz.

[041] Les fenêtres fréquentielles dans lesquelles sont mesurées ces composantes peuvent varier. Il est ainsi possible, par exemple, de calculer une composante « a individualisé », en identifiant la fréquence du pic d'activité cérébrale entre 8 et 12 Hz, et en créant une fenêtre fréquentielle de +/- 2 Hz autour de cette fréquence. La valeur de « a individualisé » correspondra alors à la moyenne des valeurs dans cette fenêtre fréquentielle.

Calcul de l'indicateur

[042] Ces différentes composantes du signal électrophysiologique mesuré sont ensuite utilisées pour calculer un indicateur représentatif d'un état neurologique de l'utilisateur, en appliquant une formule de calcul prédéfinie. Cet indicateur peut consister en une valeur unique, ou en un binôme de valeurs, ou plus généralement en un ensemble de valeurs formant l'indicateur représentatif d'un état neurologique de l'utilisateur, et pouvant être transmis à l'utilisateur.

[043] Il est par exemple connu d'utiliser des méthodes de neurofeedback utilisant un indicateur basé sur les composantes a et 5, pour permettre le traitement de personnes souffrant d'acouphènes. Il a en effet été déterminé expérimentalement que de nombreuses personnes souffrant d'acouphènes présentaient une valeur de la composante a inférieure à la moyenne et une valeur de la composante 6 supérieure à la moyenne.

[044] Il est donc connu de calculer, pour une personne souffrant d'acouphènes, un indicateur correspondant au quotient a/d, représentatif de l'état neurologique de la personne, afin que la personne puisse s'entraîner, par des méthodes de neurofeedback, à augmenter la valeur de cet indicateur, ce qui correspond généralement à une augmentation de la valeur de a et/ou à une diminution de la valeur de d. Un tel entraînement doit donc permettre à la personne d'obtenir des valeurs d'état neurologique sur ces deux critères plus proches des valeurs mesurées sur des personnes ne souffrant pas d'acouphènes.

Transmission de l'Indicateur [045] Cet indicateur représentatif d'un état neurologique est ensuite transmis à l'utilisateur, pour qu'il puisse le connaître en temps réel et appliquer ainsi une méthode de neurofeedback. Par l'expression « en temps réel », on comprend dans la présente description que le délai entre la mesure d'une modification de l'état neurologique et l'affichage de l'indicateur montrant cette modification est suffisamment court pour que l'utilisateur puisse associer facilement ces deux évènements. Ce délai, pendant lequel sont effectués les traitements de données permettant de générer et d'afficher l'indicateur, n'est bien entendu pas nul, mais il est avantageux qu'il soit aussi court que possible.

[046] La transmission à l'utilisateur de l'indicateur représentatif d'un état neurologique peut se faire par un affichage, par exemple sur un écran, d'une image représentative de l'indicateur. Cette image peut être l'affichage d'un chiffre, ou une représentation graphique telle qu'un curseur, un cadran, ou toute représentation visuelle permettant à l'utilisateur de percevoir l'évolution de la valeur de l'indicateur. Plusieurs représentations visuelles différentes peuvent être utilisées simultanément, par exemple l'affichage d'un chiffre et d'un curseur.

[047] La transmission à l'utilisateur de la valeur de l'indicateur peut également être faite par la diffusion d'un signal sonore, ou d'un signai tactile, ou de tout autre type de signal pouvant être perçu par l'utilisateur, ou encore par la combinaison de signaux de plusieurs types (par exemple une combinaison d'un affichage et d'un signal sonore). Méthodes possibles de calcul de l'indicateur

[048] À partir des données qui sont mesurées par le jeu de capteurs 2, il est possible d'utiliser différentes méthodes pour obtenir un indicateur à transmettre à l'utilisateur. Il est ainsi possible de calculer cet indicateur sur la base des mesures de potentiels électrophysiologiques dans différentes zones du cerveau, dans des zones de tailles différentes, ou dans une combinaison de plusieurs zones, il est également possible de calculer cet indicateur sur la base d'une ou de plusieurs composantes spectrales du signal mesuré.

[049] Il est également possible de calculer cet indicateur en donnant un poids plus ou moins important aux différentes composantes du signal utilisées dans le calcul. A titre d'exemple, il est possible de calculer, pour une personne souffrant d'acouphènes, un indicateur correspondant au quotient a/d c , la valeur de la puissance « x » étant choisie en fonction du poids que Ton veut affecter à la composante d , par rapport à la composante a. Il est possible d'utiliser d'autres méthodes de calcul de l'indicateur, sur la base des valeurs a et d. Ainsi, le calcul de l'indicateur peut par exemple se faire en utilisant des formules du type a/(d*c), du type a c /d, ou du type (a+x)/(ô+y), dans lesquelles x et y peuvent être des constantes ou des variables, il est également possible, dans d'autres modes de réalisation, d'utiliser des méthodes de calcul de l'indicateur qui mettent en oeuvre d'autres composantes fréquentielles que les composantes a et Ô.

[050] Les inventeurs ont déterminé que, en fonction de la situation de l'utilisateur et de l'objectif qu'il recherche, les différents indicateurs pouvaient être plus ou moins efficaces. Par exemple, dans le cadre particulier du traitement de la gêne générée par les acouphènes, il a été déterminé par les inventeurs que, en fonction des caractéristiques des acouphènes ressentis par l'utilisateur, certains des indicateurs représentatifs d'un état neurologique de la personne pouvaient être plus pertinents que d'autres.

Indicateurs pour acouphènes liés à l'oreille moyenne

[051] Ainsi, à titre d'exemple, quand un utilisateur perçoit des acouphènes provenant d'une anomalie de l'oreille moyenne, ce qui correspond souvent à des acouphènes générés par un traumatisme sonore ou pressionnel, on peut supposer, d'après les travaux de Job et al. 2016, (Job, A., Jacob, R., Pons, Y. et al. Brain Struct Funct (2016) 221; 913. https://doi.org/10.1007/s00429-014-0944-0), que le dysfonctionnement cérébral qui génère ou entretient les acouphènes se produit dans la zone OP3 du cerveau, qui est une zone proche mais distincte du cortex auditif. En effet, cette zone OP3 est reliée à l'oreille moyenne par l'intermédiaire du nerf trijumeau, contrairement au cortex auditif qui est relié à l'oreille interne par l'intermédiaire du nerf auditif,

[052] Il est donc utile, quand il est probable que l'acouphène est lié à un traumatisme sonore ou pressionnel, que le dispositif de détermination et de transmission transmette à l'utilisateur un indicateur correspondant, au moins en partie, à une mesure de l'état neurologique dans cette zone OP3. Cela peut être effectué, par exemple, en incluant dans le calcul de l'indicateur des composantes des mesures de signaux électrophysiologiques provenant de voxels correspondant à la position de la zone OP3. [053] D'autres études ont montré que !es conséquences des acouphènes pouvaient se répercuter dans d'autres zones cérébrales, comme par exemple le précuneus d'après Schmidt et al. 2017, (Schmidt SA, Carpenter-Thompson J, Husain FT. Connectivity of precuneus to the default mode and dorsal attention networks: A possible invariant marker of long-term tinnitus. Neuroimage : Clinîcai. 2017;16:196-204. doi:10.1016/j.nic!.2017.07.015.). Par ailleurs, les travaux de Vanneste et a). 2016 (Vanneste, S., et al., Influencing connectivity and cross-frequency coupling by real-time source localized neurofeedback of the posterior cingulate cortex reduces tinnitus reiated distress, Neurobiology of Stress (2016), http://dx.doi.org/10.1016/j-ynstr.2016.ll.003) semblent pointer du doigt une implication du cortex cingulaire postérieur (ou antérieur). Il est donc possible, dans des modes de réalisation particuliers de l'invention, que le calcul de l'indicateur représentatif d'un état neurologique de l'utilisateur inclue des composantes des mesures de signaux électrophysiologiques provenant de voxels correspondant à ces zones du cerveau.

indicateurs pour acouphènes latéralisés

[054] Selon un autre exemple, quand l'utilisateur ressent un acouphène qu'il localise dans une seule de ses oreilles, ou qu'il ressent plus fortement dans une de ses oreilles que dans l'autre, il peut également être utile d'adapter le calcul de l'indicateur. Ainsi, il est connu que le traitement des sons perçus par une oreille est réalisé en majorité (environ 80 %) par le cortex auditif situé du côté opposé du cerveau (appelé cortex auditif contralatéral), et pour une part minoritaire (environ 20 %) par le cortex auditif situé du même côté que l'oreille (appeié cortex auditif ipsilatéral).

[055] En conséquence, pour un utilisateur qui ressent un acouphène localisé dans une seule oreille, ou plus fort dans une de ses oreilles que dans l'autre, il est utile que le dispositif de calcul et de transmission transmette à l'utilisateur un indicateur dans lequel des composantes des mesures de signaux électrophysiologiques provenant de voxels correspondant au cortex auditif opposé à l'oreille dans lequel il ressent l'acouphène sont pondérées de façon importante.

[056] Il est à noter que cette pondération peut être réalisée de façon inégale en fonction de l'oreille dans laquelle l'acouphène est perçu. Il est en effet connu que les acouphènes se traduisent généralement par des anomalies de i'état neurologique apparaissant surtout dans le cortex auditif droit. Il est donc possible de prévoir, par exemple, que la pondération du signal mesuré dans ce cortex auditif droit soit, dans tous les cas, plus forte que la pondération du signal mesuré dans le cortex auditif gauche. Indicateurs pour acouphènes selon leur tonalité

[057] Dans un troisième exemple, un utilisateur peut ressentir des acouphènes qu'il perçoit comme étant des sons plus ou moins graves ou aigus. H est possible de déterminer la tonalité de ces acouphènes en demandant à l'utilisateur de comparer cette tonalité à la tonalité d'un son réel qu'on lui fait écouter.

[058] Il est connu que, dans le cortex auditif, une partie est plus sollicitée lors du traitement des sons graves et une autre partie est plus sollicitée lors du traitement des sons aigus. Cette répartition de traitement des sons est souvent désignée comme la carte tonotopique du traitement de l'information auditive.

[059] Il est donc utile, pour un utilisateur souffrant d'acouphènes identifiés comme aigus, que le dispositif de détermination et de transmission lui transmette un indicateur dans lequel les signaux en provenance des zones du cortex auditif traitant les sons aigus présentent une pondération plus forte. De même, pour un utilisateur souffrant d'acouphènes identifiés comme graves, il est utile que le dispositif de détermination et de transmission lui transmette un indicateur dans lequel les signaux en provenance des zones du cortex auditif traitant les sons graves présentent une pondération plus forte. Cela peut être effectué, par exemple, en pondérant de façon plus forte, dans le calcul de l'indicateur, des composantes des mesures de signaux éîectrophysiologiques provenant de voxels correspondant à la zone souhaitée du cortex auditif.

Choix de la méthode de calcul de l'indicateur

[060] Pour permettre au dispositif de calcul et de transmission de proposer à l'utilisateur la transmission d'un indicateur qui soit le plus adapté à sa situation, il est prévu selon l'invention que ce dispositif comprenne une interface permettant l'acquisition d'informations provenant de l'utilisateur avant le début des mesures de son activité cérébrale. Cette acquisition d'information peut être réalisée avant les premières mesures d'activité cérébrale réalisées sur l'utilisateur. H est également possible que cette acquisition d'information se fasse après une première série de mesures de l'activité cérébrale, voire au cours d'une mesure de l'activité cérébrale, par exemple avant d'entamer une autre série de mesures. Les informations provenant de l'utilisateur qui sont ainsi acquises sont utilisées par le dispositif pour déterminer le choix de la méthode de calcul de l'indicateur qui sera transmis à l'utilisateur, après cette acquisition d'information, il est ainsi possible, par exemple, que la méthode de calcul de l'indicateur change au cours d'une série de mesures, pour prendre en compte une information provenant de l'utilisateur acquise par l'interface au cours d'une première partie de la série de mesures.

[061] Dans le mode de réalisation représenté, cette interface peut par exemple être constituée par la tablette tactile 4 affichant les questions, sous forme de questionnaire à choix multiple, l'utilisateur pouvant sélectionner une des réponses par une pression sur la tablette. Dans d'autres mode de réalisation, cette interface peut être constituée par un clavier et un écran, ou par tout autre dispositif d'interface connu. Les réponses aux questions peuvent être rentrées directement par l'utilisateur ou, dans certains cas, par un tiers posant à l'utilisateur la question proposée par l'interface et entrant dans l'interface la réponse de ['utilisateur.

[062] A titre d'exemple, dans le cas où l'indicateur doit être utilisé pour l'application d'une méthode de neurofeedback visant au traitement de la gêne causée par des acouphènes, les questions posées peuvent porter sur les causes identifiées ou probables des acouphènes, leur ancienneté, leur évolution, leur latéralité, leur tonalité, les circonstances dans lesquelles ils apparaissent, etc.

[063] En fonction des réponses de l'utilisateur, le module de calcul 3 peut déterminer, en fonction d'un algorithme préétabli, la méthode de calcul de l'indicateur qui est la mieux adaptée, choisie parmi au moins deux méthodes distinctes. Cette détermination peut être effectuée en utilisant une base de données associant chacune des différentes combinaisons de réponses possibles à une méthode de calcul de l'indicateur, prise parmi au moins deux méthodes de calcul différentes.

[064] Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, le choix de la méthode de calcul à utiliser peut également se faire en fonction d'informations provenant de l'utilisateur qui sont issues de précédentes mesures effectuées sur le même utilisateur. A titre d'exemple, le choix de la méthode de calcul peut inclure l'identification, dans des mesures antérieures, de la fréquence du pic d'activité cérébrale entre 8 et 12 Hz, afin d'indure dans la méthode de calcul une fenêtre fréquentielle de +/- 2 Hz autour de cette fréquence pour que la méthode de calcul prenne en compte une valeur de « a individualisé ».

[065] Bien entendu, les informations provenant de l'utilisateur peuvent consister en un ensemble de données distinctes, certaines de ces données provenant de réponses de l'utilisateur à des interrogations de l'interface, et d'autres données provenant de résultats de mesures électrophysiologîques réalisées précédemment sur l'utilisateur, et enregistrées par la même interface ou par une interface distincte.

[066] Cette prise en compte de résultats de précédentes mesures effectuées sur le même utilisateur, pour déterminer la méthode de calcul utilisée pour définir l'indicateur, peut avantageusement se faire de façon complémentaire à la prise en compte des réponses de l'utilisateur aux questions qui lui sont posées par l'interface. Dans ce cas, la détermination de la méthode utilisée peut être effectuée en utilisant une base de données associant chacune des différentes combinaisons de réponses possibles et de ces résultats à une méthode de calcul de l'indicateur, prise parmi au moins deux méthodes de calcul différentes.

[067] il est cependant possible, également, que le choix de la méthode de calcul utilisée pour définir l'indicateur ne soit fait qu'en fonction de précédentes mesures effectuées sur le même utilisateur, sans qu'il soit nécessaire de poser des questions à ['utilisateur. Dans ce cas, le dispositif de détermination et de transmission d'un indicateur représentatif d'un état neurologique d'un utilisateur peut comprendre :

au moins un jeu de capteurs, aptes à mesurer une activité cérébrale en plusieurs endroits de la tête d'un utilisateur,

des moyens de calcul dudit indicateur représentatif d'un état neurologique, mettant en œuvre une méthode de calcul prenant en compte des données mesurées par ledit jeu de capteurs,

des moyens de transmission dudit indicateur ;

lesdits moyens de calcul étant aptes à mettre en oeuvre au moins deux méthodes distinctes de calcul dudit indicateur, lesdits moyens de calcul étant aptes à prendre en compte des résultats de précédentes mesures de l'activité cérébrale du même utilisateur, et les moyens de calcul comprenant une base de données associant chacune des combinaisons desdits résultats à une méthode de calcul parmi au moins deux méthodes de calcul possibles, déterminant la méthode de calcul utilisée pour définir ledit indicateur en fonction de ces paramètres,

[068] A titre d'exemples non limitatifs, les différentes méthodes de calcul peuvent :

utiliser des signaux provenant de zones, ou voxels différents du cerveau, et/ou

utiliser des composantes fréquentielles différentes des signaux utilisés, et/ou

pondérer chacune des valeurs ou composantes fréquentielles avec des coefficients différents, et/ou

effectuer un traitement mathématique différent (transformées, etc.) de chacune des valeurs ou composantes fréquentielles utilisées.

[069] L'algorithme de choix peut par exemple comprendre un certain nombre de critères qui sont stockés dans une base de données, et qui associent chacune des combinaisons de critères possibles à une méthode de calcul, déterminant la méthode de calcul utilisée pour définir ledit indicateur. Par exemple, dans le cas d'une méthode de neurofeedback centrée sur les acouphènes, un tel critère peut prévoir qu'une première formule de calcul de l'indicateur est choisie si l'utilisateur signale que ses acouphènes sont ressentis de façon non latéralisée, et une seconde formule de calcul est choisie si l'utilisateur signale que ses acouphènes sont ressentis de façon latéralisée. Un autre critère peut prévoir que, dans le cadre de cette seconde formule de calcul, un coefficient présente une valeur différente en fonction de la latéralisation de l'acouphène ressenti. Ainsi, toute une série de critères permettent de déterminer la méthode de calcul de l'indicateur.

[070] Une fois cette méthode de calcul déterminée, le module de calcul calcule en temps réel l'indicateur représentatif d'un état neurologique de l'utilisateur, et le transmet à l'utilisateur, par exemple par un affichage sur l'écran 40, de préférence sous une forme graphique conférant une dimension ludique et intuitive aux exercices de neurofeedback pouvant être réalisés par l'utilisateur.