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Title:
DEVICE FOR DISPENSING AN OPHTHALMIC PRODUCT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/156575
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device for dispensing a liquid ophthalmic product with a removable container. The device comprises an electric motor, an electric energy source for powering the motor, a spray nozzle (2), a pump which is operated by the motor and configured to pump and to pressurise a liquid ophthalmic product from a container. The device comprises an energy storage device suitable for releasing, in the pump or downstream of the pump, power to the liquid ophthalmic product. The product pressurised by the pump is supplied to the nozzle, and is dispensed in vaporised form, i.e. in the form of a spray. The device of the invention makes it possible for the user to dispense an ophthalmic product with a simple gesture, and without discomfort. It can be used for dispensing most liquid ophthalmic products, including viscous products, in doses of comparable volume to the volumes dispensed by conventional drip bottles.

Inventors:
MERCIER FABRICE (FR)
MURIAUX EMMANUEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2021/050210
Publication Date:
August 12, 2021
Filing Date:
February 04, 2021
Export Citation:
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Assignee:
THEA LAB (FR)
International Classes:
A61F9/00; A61M11/00
Domestic Patent References:
WO2008094481A22008-08-07
WO2020010116A12020-01-09
Foreign References:
US20100076388A12010-03-25
US20020161344A12002-10-31
Attorney, Agent or Firm:
SANTARELLI (FR)
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Claims:
Revendications

1. Dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide, le dispositif comportant une interface de connexion (8) adaptée à la connexion d’un réservoir (9) amovible, comportant : - un moteur (30) électrique,

- une source d’énergie électrique adaptée à alimenter le moteur (30),

- une buse (2) de pulvérisation,

- une pompe (34) actionnable par le moteur (30), configurée pour pomper et pour mettre en pression un produit ophtalmique liquide issu d’un réservoir (9) connecté à ladite interface connexion (8), la pompe (34) étant liée à la buse (2) par une liaison fluidique de sorte que le produit mis en pression par la pompe (34) est fourni à la buse (2), ladite buse (2) étant configurée pour distribuer sous forme vaporisée le produit ophtalmique liquide mis en pression, caractérisé en ce qu’il comporte un dispositif d’accumulation d’énergie configuré pour accumuler de l’énergie lors d’une phase d’accumulation et à la restituer dans la pompe ou en aval de la pompe au produit ophtalmique liquide lors d’une phase de maintien en pression du produit ophtalmique liquide. 2. Dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide selon la revendication 1, dans lequel le dispositif d’accumulation d’énergie comporte un ressort hélicoïdal et un piston, le ressort hélicoïdal étant comprimé lors de l’étape d’accumulation puis relâché lors de l’étape de maintien en pression du produit ophtalmique liquide pour restituer via le piston de l’énergie au produit ophtalmique liquide.

3. Dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide selon la revendication 1 ou la revendication 2, comportant une chambre de vidange, le dispositif étant configuré de sorte que durant une étape d’aspiration un entrainement de la pompe provoque un remplissage de la chambre de vidange en produit ophtalmique liquide, un orifice de refoulement de la chambre de vidange étant fermé de sorte qu’il n’y a pas refoulement de liquide hors de ladite chambre et de la pompe, et durant une étape de refoulement l’orifice de refoulement de la chambre de vidange est ouvert et le système d’accumulation d’énergie restitue l’énergie accumulée au liquide présent dans la chambre de vidange.

4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel le dispositif d’accumulation d’énergie est configuré pour accumuler de l’énergie lors de l’étape d’aspiration du produit ophtalmique liquide et à la restituer lors de l’étape de refoulement du produit ophtalmique liquide.

5. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la pompe (34) a une cylindrée comprise entre 10 microlitres et 50 microlitres.

6. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le dispositif est configuré pour distribuer le dispositif par doses de volume prédéterminé, chaque dose du produit ophtalmique liquide étant comprise entre 10 microlitres et 50 microlitres, dans lequel la pompe (34), la buse (2), et le moteur (30) sont configurés de sorte à délivrer ladite dose de produit ophtalmique liquide en 500 millisecondes au maximum, et de préférence en 100 millisecondes au maximum.

7. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la pompe (34) est configurée pour mettre en pression le produit ophtalmique liquide à une pression maximale en sortie de la pompe (34) de 4,5 bar ou plus. 8. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la pompe (34) est une pompe oscillorotative.

9. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la buse (2) est configurée pour donner un mouvement tourbillonnaire au produit ophtalmique liquide afin d’en favoriser la vaporisation.

10. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, comportant en outre des moyens de positionnement (20) permettant de garantir un positionnement tridimensionnel adapté de la buse vis-à-vis d’une surface destinée à recevoir le produit ophtalmique distribué.

11. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif comporte deux modules pouvant être séparés l’un de l’autre, à savoir un corps principal (15) comportant le moteur (30) et la source d’énergie électrique, et une tête de distribution (14) comportant l’interface de connexion (8), la pompe (34) et la buse (2).

12. Produit ophtalmique conditionné comportant une boîte contenant : un réservoir (9) contenant un produit ophtalmique, et une tête de distribution (14) comportant une interface de connexion (8) adaptée à la connexion dudit réservoir (9), une pompe (34) et une buse (2), ladite tête de distribution (14) comportant des moyens d’assemblage sur un corps principal correspondant, de sorte que l’assemblage de la tête de distribution (14) sur le corps principal forme un dispositif selon la revendication 11 .

13. Flacon de produit ophtalmique comportant un dispositif selon l’une des revendications 1 à 11 et un réservoir (9) contenant ledit produit ophtalmique liquide, ledit réservoir (9) étant connecté à ladite interface de connexion (8).

14. Flacon de produit ophtalmique selon la revendication 13, dans lequel la contenance nominale du réservoir (9) est comprise entre 1 ml_ et 5ml_, par exemple 3ml_.

15. Flacon de produit ophtalmique selon la revendication 13 ou la revendication 14, dans lequel le réservoir (9) comporte une partie perçable ou fracturable pour la délivrance du produit ophtalmique liquide qu’il contient et un élément mobile ou déformable permettant d’adapter le volume du réservoir (9) à la quantité de produit restante dans ledit réservoir.

16. Flacon de produit ophtalmique liquide selon la revendication 15, dans lequel le réservoir (9) est une cartouche, et l’interface de connexion (8) du réservoir (9) comporte une aiguille (36) adaptée à percer un septum (37) que comporte la cartouche lors de la connexion de ladite cartouche à ladite interface de connexion

(8).

17. Flacon de produit ophtalmique selon l’une des revendications 13 à 16 ou produit ophtalmique conditionné selon la revendication 12, dans lequel le produit ophtalmique liquide a une viscosité statique maximale de 150 cPo (0,15 Pa.s).

Description:
Dispositif de distribution d’un produit ophtalmique La présente invention concerne le domaine de la distribution et de l’application des produits ophtalmiques, comprenant des solutions pharmaceutiques et autres préparations ophtalmiques liquides, notamment des collyres.

Elle porte en particulier sur un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide sous forme vaporisée, c’est-à-dire sous forme dispersée en fines gouttelettes dans un flux gazeux, typiquement dans un flux d’air. Le produit ophtalmique ainsi distribué peut être décrit comme étant distribué ou pulvérisé sous forme d’un brouillard ou d’une brume.

On connaît de manière générale pour les produits ophtalmiques des flacons qui sont configurés pour contenir un produit ophtalmique et le préserver du milieu extérieur, et pour le délivrer de manière contrôlée, goutte à goutte notamment.

Il peut cependant être avantageux, notamment plus aisé et agréable pour l’utilisateur, de distribuer un produit ophtalmique sous une forme vaporisée, en brouillard, ce qui permet une répartition fine et uniforme du produit à la surface de la cornée.

Il peut notamment être recherché pour certaines applications médicales une administration sans gaz propulseur, souvent qualifiée par l’expression anglophone « airless », de façon à préserver la stérilité, la propreté, ou ne pas affecter l’équilibre microbiologique de la zone d’administration. La pulvérisation sous forme de brouillard présente un second avantage concernant le confort du patient lors de l’administration sur des zones sensibles ou douloureuses. Certains dispositifs connus permettent la création d’un tel brouillard. Ces dispositifs sont fondés sur la vibration d’une membrane piézoélectrique. Une fine couche de liquide présente à la surface de la membrane piézoélectrique est vaporisée par la vibration de cette dernière.

Le document W02020010116 divulgue un tel dispositif. Ces dispositifs présentent néanmoins des inconvénients importants. En premier lieu, ils ne permettent la création d’un brouillard que pour des produits liquides de faible viscosité, typiquement inférieure à 10 centipoises (cPo) soit 0,01 Pa.s pour que la durée de distribution reste raisonnable, c’est-à-dire de l’ordre de la seconde pour ces systèmes. Les produits distribués à l’aide de tels dispositifs ont ainsi une viscosité maximale de l’ordre de celle des larmes, qui est de l’ordre de 6,5 cPo (0.0065 Pa s). Le temps nécessaire à la distribution d’une dose d’un produit ophtalmique est d’ailleurs d’autant plus long que le produit à distribuer est visqueux. Au-delà d’une certaine viscosité, certains produits liquides ne sont plus vaporisables, même en un temps très long. Néanmoins, une telle durée nécessaire à la distribution d’une dose d’un produit ophtalmique n’est pas satisfaisante. Avec une telle durée, la distribution est peu agréable pour l’utilisateur et cette durée peut également être néfaste à la bonne application du produit, notamment car l’utilisateur peut cligner de l’œil pendant la distribution du produit, un clignement d’œil par réflexe prenant environ 100ms. Il en résulte pour résumer que les systèmes actuels sont insatisfaisants quant à la durée de distribution de produit, et sont limités à certains produits très fluides, et à des doses de produit très faibles, par exemple de l’ordre de 6 à 8 microlitres. Cela ne permet pas la distribution de certains produits contenant des actifs peu solubles, dont la concentration en actif est difficile à augmenter, et qui sont généralement distribués par doses de 30 à 35 microlitres. Par ailleurs, la distribution d’un produit relativement visqueux, par exemple contenant certains polymères, est parfois souhaitable pour augmenter le temps de présence ou de « rémanence » du produit sur l’œil.

La présente invention vise ainsi à proposer un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide adapté à une distribution sous forme vaporisée d’un produit ophtalmique, y compris relativement visqueux, en un temps suffisamment bref.

Ainsi, l’invention porte sur un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide. Ce dispositif comporte une interface de connexion adaptée à la connexion d’un réservoir amovible.

Le dispositif comporte : - un moteur électrique ;

- une source d’énergie électrique adaptée à alimenter le moteur,

- une buse de pulvérisation,

- une pompe actionnable par le moteur, configurée pour pomper et pour mettre en pression un produit ophtalmique liquide issu d’un réservoir connecté à ladite interface connexion.

La pompe est liée à la buse par une liaison fluidique de sorte que le produit mis en pression par la pompe est fourni à la buse. La buse est configurée pour distribuer sous forme vaporisée le produit ophtalmique liquide mis en pression par la pompe. Le dispositif comporte un dispositif d’accumulation d’énergie configuré pour accumuler de l’énergie lors d’une phase d’accumulation et à la restituer dans la pompe ou en aval de la pompe au produit ophtalmique liquide lors d’une phase de maintien en pression du produit ophtalmique liquide. Comparativement à une pulvérisation par membrane piézoélectrique, la pulvérisation à l’aide d’une pompe entraînée par un moteur électrique qui est associée à une buse adéquate permet la pulvérisation d’un produit nettement plus visqueux, et/ou en un temps nettement plus court, ce qui rend la distribution fiable et compatible d’une application sans gêne pour l’utilisateur. Le dispositif d’accumulation d’énergie, adapté à la restituer (aux pertes mécaniques près) dans une chambre de la pompe ou en aval de la pompe au liquide, permet un maintien de la pression du liquide en entrée de la buse de pulvérisation, jusqu’à la toute fin de la distribution. L’énergie accumulée par le dispositif d’accumulation d’énergie est restituée directement au liquide ophtalmique, dans la pompe (i.e. au liquide présent dans la pompe) ou en aval de celle-ci. Dans la mesure ou le dispositif d’accumulation d’énergie restitue l’énergie directement au liquide, et non au moteur qui entraîne la pompe, le dispositif d’accumulation d’énergie peut ne pas être lié à la pompe. En particulier, le dispositif d’accumulation d’énergie n’est pas lié mécaniquement au système d’entrainement de la pompe par le moteur, et ne vise en particulier pas à appliquer un mouvement de rotation à la pompe. Ainsi, il permet un maintien de la pression du liquide en entrée de la buse de pulvérisation tandis que le moteur entraînant la pompe tend à ralentir, à s’arrêter, ou est à l’arrêt. La qualité du brouillard produit, c’est-à-dire la bonne pulvérisation du liquide, est ainsi maintenue pendant la distribution de l’ensemble de la dose distribuée.

Le dispositif d’accumulation d’énergie peut comporter un ressort hélicoïdal et un piston, le ressort hélicoïdal étant comprimé lors de l’étape d’accumulation puis relâché lors de l’étape de maintien en pression du produit ophtalmique pour restituer via le piston de l’énergie au produit ophtalmique liquide C’est un mode de réalisation simple et fiable.

Le dispositif d’accumulation d’énergie peut ainsi comporter un ressort, désignant de manière générale un élément adapté à se déformer élastiquement lors de l’accumulation d’énergie, et un élément mobile en contact avec le produit ophtalmique liquide, le ressort appliquant une force sur l’élément mobile tendant à mettre en pression le produit liquide ophtalmique dans la pompe (c’est-à-dire dans une chambre de la pompe, par exemple dans la chambre de vidange) ou en aval de la pompe lors de la phase de restitution de l’énergie accumulée. Le dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide peut comporter une chambre de vidange, le dispositif étant configuré de sorte que durant une étape d’aspiration un entrainement de la pompe provoque un remplissage de la chambre de vidange en produit ophtalmique liquide, un orifice de refoulement de la chambre de vidange étant fermé de sorte qu’il n’y a pas refoulement de liquide hors de ladite chambre et de la pompe et durant une étape de refoulement l’orifice de refoulement de la chambre de vidange est ouvert. Le dispositif d’accumulation d’énergie peut dans ce cas être configuré pour accumuler de l’énergie lors de l’étape d’aspiration du produit ophtalmique liquide et à la restituer lors de l’étape de refoulement du produit ophtalmique liquide présent dans la chambre de vidange.

La pompe peut avoir par exemple une cylindrée comprise entre 10 microlitres et 50 microlitres. Le dispositif peut être configuré pour distribuer le dispositif par doses de volume prédéterminé, chaque dose du produit ophtalmique liquide étant comprise entre 10 microlitres et 50 microlitres. La pompe, la buse, et le moteur sont avantageusement configurés de sorte à délivrer ladite dose de produit ophtalmique liquide en 500 millisecondes au maximum, et de préférence en 100 millisecondes au maximum, par exemple de l’ordre de 50ms.

Un tel dimensionnement de la pompe et du dispositif le rend particulièrement avantageux pour la distribution d’un produit ophtalmique. Le volume d’une dose est suffisant pour assurer une couverture satisfaisante de la surface cornéenne. Ce volume permet également l’emploi de nombreuses préparations ophtalmologiques, et notamment d’assurer une quantité suffisante de molécules ou principe(s) actif(s) dans la préparation. Une durée de distribution courte, jusque 500 ms peut être jugée acceptable pour ce qui concerne le confort de l’utilisateur. Une durée de 100 ms ou moins est encore plus préférable, car elle garantit que l’utilisateur n’aura pas le temps de cligner de l’œil par réflexe au déclenchement de la distribution de produit.

La configuration requise pour la pulvérisation porte notamment sur la puissance et la vitesse du moteur, la technologie de pompe et sa cylindrée, la technologie de la buse et la surface de son orifice de sortie, ainsi que sur les caractéristiques du dispositif d’accumulation d’énergie adapté à restituer cette énergie directement au produit ophtalmique liquide.

La cylindrée de la pompe peut notamment être augmentée pour la délivrance de doses plus importantes. La pompe peut par exemple avoir une cylindrée de l’ordre de 20, 50, 100 microlitres, 200 ou de 300 microlitres, pour la délivrance de doses correspondantes, dans un temps identique. La pompe peut notamment être configurée pour mettre en pression le produit ophtalmique liquide à une pression maximale en sortie de la pompe de 4,5 bars ou plus.

Une pression élevée est nécessaire pour obtenir la finesse de pulvérisation souhaitée, en brouillard et non en jets, offrant un confort satisfaisant à l’utilisateur lors de la distribution du produit.

Une pression de l’ordre de 4,5 bars ou plus, par exemple de 10 bars, répond à cette problématique pour les applications ophtalmiques visées. Il est évoqué une pression maximale de 4,5 bars ou plus, correspondant à la pression de crête lors de la mise en pression du produit par la pompe, la pression augmentant rapidement mais progressivement en sortie de pompe au début de distribution, et chutant rapidement mais progressivement en fin de distribution. Pour une parfaite vaporisation tout au long de la distribution d’une dose de produit, une montée en pression la plus rapide possible, et une chute de pression aussi rapide possible est souhaitée pour que le brouillard de produit atteigne une pression très faible au niveau de la surface oculaire. Cela permet également l’obtention d’un brouillard homogène tout au long de l’administration, et d’éviter la formation de grosses gouttes ou de jets en début ou fin d’administration.

La pompe peut avantageusement être une pompe oscillorotative. La technologie de pompe oscillorotative, selon laquelle un piston a un mouvement combiné de rotation et de translation dans une chambre de travail, s’est révélée particulièrement adaptée à obtenir les paramètres de pression et de débit nécessaires à la bonne pulvérisation du produit en brouillard.

Le dispositif d’accumulation d’énergie peut être adapté à accumuler de l’énergie lors de d’une phase d’aspiration et à la restituer lors de la phase de refoulement. Lors de la phase de refoulement, l’énergie accumulée par le dispositif est libérée tandis que le moteur est à l’arrêt ou en cours d’arrêt.

Le dispositif d’accumulation d’énergie peut comporter un piston actionné par un ressort qui est comprimé lors de l’accumulation d’énergie et relâché lors de la restitution de l’énergie. Dans ce cas, le piston du dispositif d’accumulation d’énergie peut être le piston de la pompe oscillorotative ou un autre piston.

Le dispositif d’accumulation d’énergie peut par exemple prendre la forme d’un ressort, qui est comprimé lors de la rotation de la pompe par prélèvement d’une part marginale de la puissance fournie par le moteur. Lors de l’arrêt du moteur, le ressort est relâché et restitue à la pompe, par exemple via un piston en translation, l’énergie accumulée. Cela maintient un niveau de pression élevé en entrée de la buse, et permet une pulvérisation satisfaisante de l’ensemble, ou sensiblement l’ensemble, de la dose de produit distribuée.

La buse peut être configurée pour donner un mouvement tourbillonnaire au produit ophtalmique liquide afin d’en favoriser la vaporisation.

Le fait de donner un mouvement tourbillonnaire au produit ophtalmique liquide dans la buse, juste avant sa distribution, en favorise la vaporisation en sortie de buse. Cela permet aussi l’obtention d’un cône de vaporisation homogène en sortie de la buse.

Le dispositif de distribution peut comporter des moyens de positionnement permettant de garantir un positionnement tridimensionnel adapté de la buse vis-à-vis d’une surface destinée à recevoir le produit ophtalmique distribué.

Le positionnement correct de la buse vis-à-vis de l’œil, selon un alignement correct et dans une plage de distance correcte, permet d’obtenir une application correcte du produit sur la surface cornéenne, sans déborder de celle-ci, et sans que l’utilisateur ne ressente un inconfort qui serait lié à une vitesse d’arrivée du produit sur l’œil trop importante.

Le dispositif peut comporter deux modules pouvant être séparés l’un de l’autre, à savoir un corps principal comportant le moteur et la source d’énergie électrique, et une tête de distribution comportant l’interface de connexion, la pompe et la buse. Une constitution du dispositif de distribution en deux modules présente de multiples avantages. La tête de distribution est ainsi le seul des deux modules au contact du liquide ophtalmique. Elle peut former un élément dit « consommable », c’est-à-dire remplacé à chaque nouveau réservoir de produit ophtalmique. Le dispositif est ainsi particulièrement bien adapté à la distribution d’un produit ophtalmique sans conservateur, conditionné dans un réservoir contenant plusieurs doses (dit « multi- dose »). Le corps principal constitue un module du dispositif durable, qui est conservé et peut être remployé. L’impact environnemental du dispositif est ainsi réduit. Le fait de remployer le corps principal est économique, et permet également, selon certains modes de réalisation du dispositif, la conservation de données relatives au patient, à son traitement, et notamment à l’observance du traitement.

L’invention porte également sur un produit ophtalmique conditionné comportant une boîte contenant : un réservoir contenant un produit ophtalmique, et une tête de distribution comportant une interface de connexion adaptée à la connexion dudit réservoir, une pompe et une buse. La tête de distribution comporte dans ce cas des moyens d’assemblage sur un corps principal correspondant, de sorte que l’assemblage de la tête de distribution sur le corps principal forme un dispositif de distribution tel que précédemment décrit.

Cela correspond au produit tel qu’il peut être commercialement distribué afin de remplacer la tête de distribution et le réservoir du dispositif, tout en garantissant une parfaite sécurité d’utilisation.

L’invention porte également sur un flacon de produit ophtalmique comportant un dispositif de distribution tel que précédemment décrit et un réservoir contenant le produit ophtalmique liquide. Le réservoir est connecté à l’interface de connexion du dispositif de distribution. La contenance nominale du réservoir peut être comprise entre 1mL et 5mL, par exemple 3mL.

Avec un réservoir contenant à l’origine une pluralité de doses, le dispositif peut être employé sur une certaine période, pouvant correspondre à la durée du traitement (s’il est suffisamment court), ou typiquement pour une durée prédéfinie, par exemple une semaine ou préférentiellement un mois. Un flacon de 3 mL peut par exemple correspondre à un mois de traitement ou plus. Une telle durée permet typiquement l’emploi d’un produit sans conservateur, sans risque de contamination du produit.

Le réservoir peut comporter une partie perçable ou fracturable pour la délivrance du produit ophtalmique liquide qu’il contient et un élément mobile ou déformable permettant d’adapter le volume du réservoir à la quantité de produit restante dans ledit réservoir. Le réservoir peut être une cartouche, et l’interface de connexion du réservoir comporte une aiguille adaptée à percer un septum que comporte la cartouche lors de la connexion de ladite cartouche à ladite interface de connexion.

Le septum, classiquement réalisé en un matériau élastique assurant une bonne étanchéité du réservoir malgré le percement du septum par l’aiguille. Dans un flacon de produit ophtalmique tel que précédemment décrit, ou dans un produit ophtalmique conditionné tel que précédemment décrit, le produit ophtalmique liquide peut par exemple avoir une viscosité statique maximale de 150 cPo (0,15 Pa.s). Le dispositif est ainsi adapté à la distribution sous forme pulvérisée en brouillard d’un produit ophtalmique liquide y compris visqueux, ou rhéofluidifiant. D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci-après.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :

- la figure 1 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide conforme à un mode de réalisation de l’invention ; - la figure 2 illustre, selon une vue schématique en trois dimensions, un aspect du dispositif de distribution de la figure 1 ;

- la figure 3 illustre, selon une vue schématique en trois dimensions, une tête de distribution constitutive du dispositif de distribution des figures 1 et 2 ; - la figure 4 illustre, selon une vue schématique en trois dimensions, un corps principal constitutif du dispositif de distribution des figures 1 et 2 ;

- la figure 5 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide conforme à un autre mode de réalisation de l’invention ; - la figure 6 représente, selon un schéma de principe, le positionnement d’un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide conforme à un mode de réalisation de l’invention vis-à-vis de l’œil de l’utilisateur, lors de la distribution de produit ;

- la figure 7 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, les principaux éléments d’un corps principal constitutif du dispositif de la figure 5 ; - la figure 8 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, les principaux éléments d’une tête de distribution constitutive du dispositif de distribution de la figure 5 ;

- la figure 9 est une vue schématique partielle en coupe d’un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide conforme à un autre mode de réalisation de l’invention ;

- la figure 10 représente, selon une vue schématique en coupe, le dispositif de distribution de la figure 5 ;

- la figure 11 est une vue partielle en trois dimensions d’un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide conforme à un autre mode de réalisation de l’invention ;

- la figure 12 représente, selon un schéma de principe, un exemple d’architecture pouvant être employée dans un dispositif de distribution conforme à un mode de réalisation de l’invention.

La figure 1 représente un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide conforme à un mode de réalisation de l’invention.

Le dispositif se présente sous la forme d’un boîtier 1 comportant une buse 2 pour la pulvérisation d’un produit ophtalmique liquide. Un produit liquide est défini, dans l’ensemble du présent document, comme un produit présentant une viscosité statique maximale de 200 cPo (0,2 Pa.s).

Le boîtier 1 a une forme adaptée à une prise en main aisée par l’utilisateur, permettant une mise en regard de la buse vis-à-vis de l’œil de l’utilisateur. Dans le boîtier 1 est ménagé un moteur électrique alimenté par une source d’énergie électrique (non visible sur la figure 1). La source d’énergie peut être une pile, un ensemble de piles logées dans un logement adapté du boîtier 1 , ou une batterie. Notamment, le boîtier peut comporter un port de charge 3, permettant le branchement du boîtier à un réseau électrique pour le rechargement de la batterie. En alternative ou en complément, la source d’énergie peut être une prise de connexion au réseau électrique, via un transformateur électrique interne ou externe au boîtier.

Le moteur électrique permet l’actionnement d’une pompe. La pompe permet de prélever, par pompage, du produit ophtalmique présent dans un réservoir qui est connecté au dispositif. Selon la technologie de pompe employée, volumétrique ou non, la pompe peut permettre également le dosage de la quantité de fluide prélevée dans le réservoir et destinée à être distribuée (appelée dose). La sortie de la pompe est fluidiquement liée à l’entrée de la buse 2. La pompe permet la mise sous pression du liquide, à une pression permettant sa pulvérisation, sous la forme d’un brouillard, en sortie de la ladite buse 2. Notamment, la pompe permet une mise en pression du liquide à une pression d’au moins 4 bars, notamment au moins 4,5 bars, et avantageusement de l’ordre de 10 bars. Ainsi, lors de la distribution du produit, la pression monte, en crête, jusqu’à 4,5 bars ou plus en sortie de pompe, ce qui permet la finesse de pulvérisation souhaitée, et la distribution du produit sous forme vaporisée. Ainsi, bien que la viscosité statique du produit soit employée comme référence simple pour définir un produit liquide, le dispositif est compatible de la distribution de produits très visqueux ayant un comportement rhéofluidifiant, du fait des efforts de cisaillement sous pression générés dans la buse 2.

La buse 2 peut avoir diverses configurations permettant une pulvérisation fine du produit. L’emploi d’une buse donnant au produit un mouvement tourbillonnaire s’est révélé particulièrement avantageux. Dans une telle buse, le mouvement tourbillonnaire peut être obtenu à l’aide d’un ou plusieurs canaux alimentés en produit et débouchant tangentiellement ou sensiblement tangentiellement à une paroi d’une chambre de tourbillonnement de la buse. De manière générale, le ou les canaux capillaire(s) d’entrée de la buse présente(nt) un diamètre permettant de générer un taux de cisaillement de fluide supérieur à 5000 s -1 . La chambre de tourbillonnement comporte un orifice de sortie, qui est l’orifice de pulvérisation de la buse. Le mouvement tourbillonnant du fluide et sa vitesse en sortie de la buse favorise la pulvérisation du liquide et la création d’un brouillard fin. L’orifice de sortie est conformé pour présenter un angle de sortie adapté aux applications envisagées de distribution de doses d’un produit ophtalmique liquide. La chambre de tourbillonnement a avantageusement une section décroissante d’une base de la chambre distante de l’orifice vers ledit orifice. La chambre de tourbillonnement peut notamment avoir une forme sensiblement conique de révolution, ou tronconique de révolution. La chambre de tourbillonnement peut comporter une partie cylindrique de révolution et une paroi s’étendant à une extrémité de ladite partie cylindrique de révolution pour définir une portion conique ou tronconique de la chambre.

La paroi de la chambre de tourbillonnement peut avantageusement comporter des rainures dites tourbillonnantes, s’étendant sensiblement en hélice sur la paroi de la chambre. La pulvérisation d’une dose est commandée, dans l’exemple ici représenté, par l’enfoncement d’un bouton d’actionnement 4. Tout autre moyen de commande est bien évidemment envisageable. De même, la mise en route du moteur entraînant la pulvérisation peut être conditionnée, en alternative ou en complément à l’actionnement d’un moyen de commande manuel, à d’autres conditions comme détaillé ci-après. Le boîtier peut, de manière optionnelle, comporter un moyen de réglage 5, permettant par exemple d’adapter la vitesse du moteur et corolairement la vitesse de la distribution, selon le produit distribué et notamment selon ses propriétés physiques (par exemple sa viscosité).

Le boîtier comporte également, dans l’exemple représenté, un interrupteur d’allumage ainsi qu’un indicateur d’état. Dans l’exemple de mode de réalisation ici représenté, l’interrupteur d’allumage 6 et l’indicateur 7 sont positionnés sur une face opposée à celle de la buse 2, et ne sont pas visibles à la figure 1 . Ils sont visibles à la figure 4 décrite ci-après. L’interrupteur d’allumage peut être un bouton poussoir ou toute autre moyen de commande adapté. L’indicateur est dans l’exemple représenté un affichage à diode électroluminescente, la couleur de l’affichage traduisant un état du dispositif. Par exemple un affichage lumineux vert ou rouge peut traduire l’état du dispositif. D’autres indicateurs d’états peuvent être employés (par exemple, un écran permettant d’afficher toute information d’état précise).

L’information d’état peut notamment concerner : - l’état allumé ou éteint du dispositif ; - l’état général du dispositif vis-à-vis de la distribution de produit (par exemple, prêt ou non-prêt à distribuer une dose de produit) ;

- l’état de charge de la batterie, ou plus généralement de la source d’énergie électrique ; - la présence ou l’absence d’un réservoir lié au dispositif;

- le niveau du produit dans le réservoir ;

- le cas échéant (selon le mode de réalisation en deux modules, présentés ci-après en référence aux figures 3 et 4) la bonne liaison ou non entre les deux modules ;

- toute information concernant le fonctionnement du dispositif, notamment des erreurs ou fonctionnements anormaux détectés ;

- toute information sur l’utilisation antérieure du dispositif qui a été mémorisée.

La figure 2 représente le dispositif de la figure 1 , et en particulier sa face comportant la buse 2. Le boîtier 1 comporte sur cette face (mais ce pourrait être en toute zone du boîtier, selon divers modes de réalisation de l’invention) une interface de connexion 8 d’un réservoir 9.

La nature et la configuration de l’interface de connexion dépend du type de réservoir utilisé, et réciproquement. Dans l’exemple ici représenté, le réservoir utilisé est une cartouche. La cartouche peut notamment être du type généralement désigné « carpule ». Le terme « carpule » (initialement une marque déposée, devenue un nom commun), qui est couramment employé dans le domaine médical, est la combinaison des termes « cartouche » et « ampoule ». La cartouche ou carpule est généralement (mais pas nécessairement) en verre. Elle se présente sous la forme générale d’un tube, comportant une extrémité 10 fracturable ou pouvant être percée. Un bouchon mobile 11 est ménagé dans la cartouche. Le bouchon mobile 11 permet de faire varier la contenance de la cartouche, afin de permettre la sortie du produit contenu dans ladite cartouche sans compensation du volume de produit extrait (par exemple par de l’air).

Afin d’être liée à l’interface de connexion 8, la cartouche formant réservoir 9 est mise en place dans un porte-cartouche 12, puis le porte-cartouche 12 est mis en place dans un logement 13 du boîtier 1 . Au niveau de l’interface de connexion 8, qui est localisée dans le logement 13, une aiguille perce l’extrémité 10 de la cartouche lors de sa mise en place. L’aiguille est creuse, et permet le pompage du produit présent dans la cartouche.

Bien évidemment tout autre type de réservoir 9 approprié peut-être employé. Par exemple, une cartouche ou carpule en matériau plastique peut être employée. Un réservoir déformable (poche souple, réservoir pliable « en accordéon », etc.) dont le volume s’adapte à la quantité de produit qu’il contient, peut alternativement être utilisé. Ainsi, un élément mobile ou déformable permet d’adapter le volume du réservoir à la quantité de produit restante dans ledit réservoir, sans introduction d’air dans le réservoir en compensation du volume de produit expulsé.

Les figures 3 et 4 illustrent respectivement deux modules constitutifs du dispositif de la figure 1. Le dispositif de distribution est en effet avantageusement formé en deux modules, à savoir une tête de distribution 14, telle que celle représentée à titre d’exemple à la figure 3, et un corps principal 15, tel que celui représenté à la figure 4. La tête de distribution 14 comporte la buse 2, ainsi que l’ensemble des conduits par lesquels le produit ophtalmique va être transporté, du réservoir 9 à la sortie de la buse 2. Un obturateur de la buse peut être ouvert ou fermé par le basculement d’une commande mécanique d’obturateur 16. En l’occurrence, la commande mécanique d’obturateur permet de bouger un cache permettant de recouvrir (ou au contraire de découvrir) l’orifice de sortie de la buse 2, au plus près de celui-ci. Cela protège la buse d’éventuelles pollutions environnementales du type poussières, particules fines, etc pouvant venir sur la buse entre deux distributions de produit.

Comme cela est illustré à la figure 11 et détaillé ci-après, l’obturateur peut avoir une commande automatique, notamment synchronisée avec la pompe. La tête de distribution comporte ainsi l’interface de connexion avec le réservoir, cette interface comportant par exemple une aiguille permettant de percer un élément perçable du réservoir. La tête de distribution comporte également la pompe (pour sa partie fluidique, et non ses moyens d’actionnement), la buse, et les conduits reliant l’interface de connexion du réservoir 9 à la pompe, et la pompe à la buse. Les conduits sont adaptés à résister à la pression du produit ophtalmique imposée à la sortie de la pompe.

La tête de distribution 14 regroupe ainsi toute la partie fluidique du système, dans laquelle la stérilité du système pourrait être compromise. La tête de distribution peut ainsi avantageusement former une partie jetable du dispositif de distribution, qui est remplacée à chaque changement de réservoir, ou, alternativement, après un nombre prédéterminé de changements de réservoirs et/ou après une durée (nombre de jours) d’utilisation prédéfinie.

Le corps principal 15 comporte avantageusement les éléments du dispositif pouvant être remployés de manière pérenne, sans risquer de contamination du produit ou de prolifération bactérienne dans ce dernier. En particulier, le corps principal 15 comporte les moyens permettant l’actionnement de la pompe, à savoir un moteur électrique et sa source d’énergie électrique. Le corps principal comporte aussi, dans l’exemple ici représenté, le logement 13 adapté à recevoir le réservoir (bien que l’interface de connexion 8 avec le réservoir soit elle au niveau de la tête de distribution 14). Alternativement, le logement 13 pourrait bien évidemment être situé dans la tête de distribution 14.

Le corps principal comporte enfin les moyens de commandes (interrupteur d’allumage 6 et bouton d’actionnement 4, molettes de réglage, etc.) du dispositif, ainsi que les indicateurs 7 lumineux ou autres indicateurs d’état (afficheur, etc.). Le corps principal comporte en outre la totalité ou l’essentiel des cartes électroniques du dispositif. Par exemple, le corps principal 15 comporte la carte électronique de contrôle du moteur d’actionnement de la pompe. Le corps principal 15 peut également comporter la ou les cartes de pilotage et de contrôle du dispositif (comportant par exemple un microcontrôleur), des moyens électroniques d’enregistrement de données, pouvant notamment comporter une mémoire électronique, le cas échéant les moyens de communication entre un dispositif et un système distant (port de communication filaire ou sans fil, etc.).

La tête de distribution 14, et en correspondance le corps principal 15, comportent des moyens adaptés à coopérer mécaniquement et permettant l’assemblage de la tête de distribution 14 sur le corps principal 15. L’assemblage de la tête de distribution 14 sur le corps principal 15 forme ainsi le dispositif de distribution représenté à la figure 1 .

Lors de l’assemblage, les éléments de la tête de distribution 14 et du corps principal 15 respectivement destinés à coopérer entre eux se lient. Dans l’exemple représenté, des plots de centrage 17, situés sur le corps principal 15, sont insérés dans les encoches correspondantes de la tête de distribution 14. Cette coopération permet l’alignement correct entre la tête de distribution 14 et le corps principal 15. Les plots de centrage 17 peuvent également être configurés de sorte à former, en coopération avec les encoches correspondantes, un détrompeur ne permettant l’assemblage du dispositif que si la tête de distribution 14 et le corps principal 15 ont une orientation relative correcte. Les plots de centrage 17 peuvent notamment présenter des formes différentes, et/ou des positions sur le corps principal assurant cette fonction de détrompeur. Des languettes 18 portées par le corps principal sont adaptées à se clipser dans les fentes correspondantes de la tête de distribution. Les languettes 18 peuvent être élastiquement déformables, ou être rigides mais montées basculantes (par exemple selon un axe en partie basse de la languette 18, un ressort de rappel tendant en outre à ramener la languette 18 dans une position initiale) de sorte à permettre le clipsage.

Alternativement, tout ou partie des moyens d’assemblage précités (plots de centrage 17, encoches correspondantes, languettes 18, fentes correspondantes) peuvent être inversés, entre la tête de distribution 14 et le corps principal 15, comparativement à la configuration décrite ci-avant et représentée aux figures 3 et 4. De même, de nombreux autres moyens d’assemblage entre le corps principal et la tête de distribution peuvent être employés avec succès.

Lors de l’assemblage, un accouplement est réalisé entre le moteur électrique compris dans le corps principal et la pompe comprise dans la tête de distribution. Par exemple, un arbre de sortie du moteur peut être relié à un pignon ou à toute tête 19 non cylindrique de révolution (par exemple une tête carrée, triangulaire, ou toute tête prismatique à base non circulaire), qui est introduite lors de l’assemblage du dispositif dans une empreinte d’actionnement correspondante de la pompe. Les plots de centrage 17 peuvent être complétés par des guides additionnels, situés à proximité de la tête 19, qui permettent de s’assurer que l’accostage de la tête de diffusion vis-à-vis du moteur est réalisé parfaitement dans l’axe souhaité.

Enfin, des moyens de connexion électriques ou électroniques peuvent être arrangés entre la tête de distribution et le corps principal, par exemple pour alimenter des capteurs ou autres dispositifs électriques présents dans la tête de distribution 14, et, le cas échéant, permettre la transmission d’un signal électrique de la tête de distribution 14 vers le corps principal 15.

Enfin, la figure 4 montre, au niveau du porte-cartouche 12, l’orifice par lequel le réservoir 9 est connecté à l’interface de connexion 8 de la tête de distribution 14. La figure 5 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique liquide conforme à un mode autre de réalisation de l’invention. Le dispositif de la figure 5 reprend la constitution générale du dispositif de la figure 1 , dans une configuration optimisée en matière de compacité et d’ergonomie. Par exemple, le dispositif peut présenter des dimensions de l’ordre de 50 mm de largeur, 50 mm de profondeur, et 150 mm de hauteur, ce qui en rend aisé la préhension à une main et la manipulation. Bien évidemment, tout dimensionnement adapté à une manipulation aisée est envisageable.

Le dispositif de la figure 5 comporte ainsi un corps principal 15, dont certains aspects sont représentés en détail à la figure 7, et une tête de distribution 14 comportant une buse 2 et dont certains aspects sont représentés en détail à la figure 8. Il comporte, tout comme le mode de réalisation de la figure 1, un bouton d’actionnement 4, un interrupteur d’allumage 6.

Le dispositif de la figure 5 comporte en outre des moyens de positionnement 20, qui visent à garantir un positionnement tridimensionnel adapté de la buse vis-à-vis de l’œil de l’utilisateur, et en particulier de la surface cornéenne destinée à recevoir le produit ophtalmique distribué.

Pour que le brouillard de produit ophtalmique soit correctement distribué sur la surface de la cornée de l’utilisateur, la buse 2 doit en effet être correctement positionnée et orientée dans l’espace. Cette problématique est illustrée à la figure 6. L’axe principal de la buse A, qui correspond à l’axe principal du cône de diffusion 21 d’angle a selon lequel le produit est éjecté de la buse doit être aligné avec la pupille 22 de l’œil de l’utilisateur. Le cône de diffusion 21 est un cône de révolution dont le sommet est situé à la sortie de la buse 2, allant en s’élargissant selon l’angle a mesuré entre l’axe principal de la buse A et du cône de diffusion 21 et la surface externe dudit cône de diffusion 21 . En outre, la distance entre la buse 2 et l’œil de l’utilisateur doit être située dans une plage de distance permettant la couverture de la totalité ou de la quasi totalité de la surface cornéenne 23 de l’œil, sans que le brouillard injecté n’impacte (ou seulement marginalement) les paupières 24 de l’utilisateur.

En l’occurrence la distance d entre la buse 2 et l’œil de l’utilisateur peut être de l’ordre de 2,5 cm.

Cette distance permet également au produit pulvérisé d’atteindre l’œil avec une faible dynamique, de sorte que l’impact des gouttelettes formant le brouillard n’est pas perçu comme une gêne pour l’utilisateur.

Le dispositif de distribution sous forme de brouillard d’un produit ophtalmique offre ainsi un confort d’application pour l’utilisateur inconnu avec les flacons goutte à goutte, mais également avec les dispositifs connus du type à membrane piézoélectrique qui impliquent une durée de distribution longue, largement supérieure à 100 ms.

Afin de garantir le positionnement précis souhaité, les moyens de positionnement 20 peuvent être formés d’une corolle 25, comme dans l’exemple de mode de réalisation de la figure 5. La corolle 25 comporte une base circulaire 26 pouvant être liée au dispositif autour de la buse 2. La base de la corolle 25 est également liée à la commande mécanique d’obturateur 16, de sorte qu’une rotation de la corolle 25 permet l’actionnement de ladite commande mécanique d’obturateur 16 et l’ouverture ou la fermeture de l’obturateur de la buse 2. La corolle 25 comporte un bord 27, distal vis-à- vis de la buse 2. Le bord 27 est configuré pour prendre appui sur le visage de l’utilisateur, autour de son œil. La corolle 25 à une profondeur P qui assure que lorsque le bord 26 est en appui sur le visage de l’utilisateur, autour de son œil, la sortie de la buse 2 est située à une distance d souhaitée de l’œil de l’utilisateur. En outre, le positionnement du bord 27 autour de l’œil de l’utilisateur permet un alignement entre l’axe principal de la buse A et la pupille de l’œil, alignement qui est peut être affiné par l’utilisateur en fixant du regard la buse 2.

Le bord 27 de la corolle 25 peut être sensiblement circulaire, ou présenter une forme tridimensionnelle correspondant plus précisément à la forme de l’orbite de l’œil.

Bien que le mode de réalisation de la figure 1 ait été représenté sans la corolle 25, ce mode de réalisation est compatible de ces moyens de positionnement. Notamment, une interface d’accroche 28 de la corolle 25 est présente autour de la buse 2.

Par ailleurs, d’autres moyens de positionnement 20, permettant l’alignement de l’axe principal de la buse A vis-à-vis de la pupille de l’œil de l’utilisateur et/ou le respect d’une distance d souhaitée entre la buse 2 et l’œil de l’utilisateur peuvent être employés avec succès dans le cadre de la présente invention. Par exemple, la corolle (ou plus généralement le dispositif) peut être équipée d’un ou plusieurs capteurs configurés pour détecter un contact entre la corolle et le visage d’un utilisateur. En particulier, le ou les capteurs peuvent être configurés pour détecter que le contact entre la corolle et le visage de l’utilisateur est réalisé sur l’ensemble ou sur une partie seulement de la périphérie de la corolle. Par ailleurs, d’autres moyens de positionnement 20 mécaniques peuvent être utilisés. En alternative ou complément, des moyens de positionnement 20 électroniques peuvent être utilisés. Par exemple, le dispositif peut comporter un ou plusieurs télémètres. Le dispositif peut comporter une ou plusieurs caméras, et un système de traitement d’image permettant d’identifier la position, dans deux ou trois dimensions, de la pupille.

Les moyens de positionnement peuvent être employés pour actionner (par exemple allumer) un indicateur de positionnement, par exemple lorsqu’un positionnement correct est obtenu et confirmé par lesdits moyens de positionnement. En alternative ou complément, les moyens de positionnement peuvent être employés pour interdire la distribution du produit (tant qu’un positionnement correct n’est pas obtenu), ou pour déclencher de manière automatique la distribution.

La figure 7 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, les principaux éléments d’un corps principal constitutif du dispositif de la figure 5. A la figure 7, la coque (ou boîtier) externe du corps principal 15 est schématisée en transparence, révélant les principaux éléments qu’elle contient. L’accès au logement 13 de réception du réservoir est permis par une trappe 29, mobile ou amovible. Le moteur 30, par exemple un moteur électrique à balai ou sans balai (dit « brushless » selon le terme anglophone couramment employé), est ménagé dans un volume du corps principal 15 s’étendant sensiblement parallèlement au logement 13 de réception du réservoir. Le moteur 30 comporte un arbre de sortie, lequel est accouplé à la tête 19. Dans l’exemple ici représenté, la transmission de la rotation entre l’arbre de sortie du moteur 30 et la tête 19 est directe, sans démultiplication, c’est-à-dire qu’un tour du moteur entraîne un tour de la tête 19. La tête 19 est en outre alignée avec l’arbre de sortie du moteur. La liaison entre l’arbre de sortie du moteur 30 et la tête 19 peut notamment être réalisée à l’aide d’un ensemble de pièces intermédiaires. Certains modes de réalisation de l’invention peuvent comporter un système de transmission entre le moteur et la tête, qui entraîne un décallage et/ou une orientation différente entre l’arbre de sortie du moteur et la tête 19, et/ou un rapport de transmission (démultiplication) différent de un. Dans l’exemple représenté, le corps principal 15 comporte deux plots de centrage 17 adaptés à coopérer avec deux échancrures 31 correspondantes de la tête de distribution 14 représentée à la figure 8.

En particulier, la figure 8 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, les principaux éléments d’une tête de distribution constitutive du dispositif de distribution de la figure 5, adaptée à être liée au corps principal de la figure 7 pour former un tel dispositif de distribution. A la figure 8, la coque (ou boîtier) externe de la tête de distribution 14 est schématisée en transparence, révélant les principaux éléments qu’elle contient. Ainsi, dans l’alignement du logement 13 de réception d’un réservoir est ménagée l’interface de connexion 8 du réservoir 9. En l’occurrence, l’interface de connexion comporte des ailettes 32 adaptées à enserrer l’extrémité 10 du réservoir 9, à savoir une cartouche ou carpule adaptée, afin de garantir le bon positionnement et le maintien du réservoir. La tête de distribution contient un ensemble de conduits 33 qui relient les moyens fluidiques de l’interface de connexion 8 à une pompe 34. La pompe 34 est avantageusement une pompe oscillo-rotative. Une pompe oscillo-rotative est fondée sur la transformation d’un mouvement de rotation (ici induit par le moteur 30) en un mouvement combiné de rotation angulaire et de translation longitudinale alternative d’un piston dans une chambre de travail. La pompe employée (oscillorotative ou d’un autre type) peut notamment avoir une cylindrée comprise entre 10 et 50 microlitres, par exemple de l’ordre de 10, 15, 30, 32, 40, ou 50 microlitres. En l’occurrence la rotation de la pompe est induite ici par le moteur 30 via la tête 19 introduite lors de l’assemblage du dispositif dans une empreinte d’actionnement 35 de la pompe 34.

La pompe 34 aspire le produit ophalmique liquide présent dans le réservoir 9, et impose au liquide une pression importante, typiquement de 4,5 bars ou plus, en sortie de pompe.

Le produit ophtalmique liquide est transporté sous haute pression jusqu’à la buse 2, à la sortie de laquelle il est pulvérisé en brouillard.

Outre une configuration de buse adéquate, exemplifiée ci-après, il est nécessaire pour que la pulvérisation soit efficace tout au long de la distribution du produit que la pression du produit soit maintenue à un haut niveau pendant une partie aussi grande que possible du temps de distribution (si court soit-il). Cela peut être obtenu à l’aide d’un moteur puissant et d’un pilotage particulièrement réactif, ou, optionnellement, d’un système additionnel. Mais, généralement, le temps d’accélération du moteur pour atteindre une qualité de pulvérisation souhaitée n’est pas négligeable par rapport à la durée d’éjection de la dose de fluide délivrée par la pompe. Il en résulte que la vitesse d’éjection n’est pas constante au cours de la dose.

Ainsi, à cette fin, le dispositif peut être doté, au niveau de la pompe 30 ou en sortie de celle-ci, d’un système d’accumulation d’énergie. Un tel système d’accumulation d’énergie permet d’emmagasiner une quantité d’énergie pouvant être relâchée rapidement pour permettre le maintien d’une pression acceptable du produit lors des phases de décélération du moteur électrique et corrolairement de la pompe (avant son arrêt) qui précèdent la fin de la distribution d’une dose de produit. Ces phases de décélérations durent typiquement quelques millisecondes, mais peuvent néanmoins affecter la qualité de la pulvérisation. Un tel système d’accumulation d’énergie peut comporter un ressort, par exemple un ressort hélicoïdal, qui est comprimé puis relâché lors des phases d’expulsion du produit et d’arrêt de la pompe, permettant de restituer par un moyen (par exemple un piston) de l’énergie au produit, en aval de la pompe, pour le maintenir à une haute pression.

Ainsi, le dispositif d’accumulation d’énergie est configuré pour absorber et accumuler de l'énergie lors d’une phase dite d’accumulation, et pour la restituer (aux pertes près) lors d’une phase restitution. Cette phase de restitution visant au maintien en pression du liquide à l’entrée de la buse 2, on peut également parler de phase de maintien en pression du produit ophtalmique liquide.

Ainsi, dans un mode de réalisation, le système d’accumulation d’énergie peut être apte à absorber de l'énergie durant une phase d’aspiration du liquide (la phase d’accumulation étant incluse dans cette phase d’aspiration) et à la restituer au liquide durant une phase de refoulement du liquide (la phase de restitution ou maintien en pression du produit ophtalmique liquide étant incluse dans cette phase de refoulement). Pour cela, la pompe peut être configurée de sorte à présenter au moins deux étapes lors de son fonctionnement, à savoir, - une étape d’aspiration, durant laquelle l’entrainement de la pompe provoque le remplissage d’une chambre de vidange, un orifice de refoulement de la chambre de vidange étant fermé de sorte qu’il n’y a pas refoulement de liquide hors de ladite chambre et de la pompe, et durant laquelle de l’énergie est accumulée par le système d’accumulation d’énergie (par exemple, un ressort est comprimé), et - une étape de refoulement durant laquelle l’orifice de refoulement de la chambre de vidange est ouvert et le système d’accumulatrion d’énergie restitue l’énergie accumulée au liquide présent dans la chambre de vidange (par exemple, le ressort se détend), provocant le refoulement du liquide par l’orifice de refoulement.

Un tel fonctionnement garantit en outre l’absence de tout retour de produit vers le réservoir, ce qui pourrait compromettre la stérilité du produit dans le réservoir.

La figure 9 représente un ensemble de pompe et de dispositif d’accumulation d’énergie pouvant être utilisé dans un dispositif de distribution d’un produit ophtalmique conforme à un mode de réalisation de l’invention.

La pompe 34 est une pompe oscillorotative comportant un piston 49. Le piston 49 est mobile dans une chambre de travail 50. Lorsque le dispositif de distribution est constitué par assemblage d’un corps principal et d’une tête distribution, le piston 49 de la pompe 34 peut être entraîné en rotation par la tête 19 du moteur. Une came 51 entraîne un mouvement de translation du piston 49.

L’extrémité de la chambre de travail 50 forme la chambre de vidange 52 dont le volume varie selon la position longitudinale du piston 49 dans la chambre de travail 50.

La tête 53 du piston 49 est configurée de manière à mettre alternativement en communication fluidique l’entrée 38 de la pompe et la sortie 54 de la pompe (i.e. son orifice de refoulement) avec la chambre de vidange 52, et le cas échéant pour interdire pendant une phase intermédiaire toute communication fluidique entre la chambre de vidange 52 d’une part et l’entrée 38 ou la sortie 54 d’autre part.

Selon le mode de réalisation de la figure 9, le dispositif d’accumulation d’énergie comporte un ressort 55. Le ressort 55 est un ressort hélicoïdal qui est comprimé pendant l’aspiration du produit ophtalmique liquide qui comprend la phase d’accumulation ou coincide avec celle-ci. La figure 9 représente le ressort 55 comprimé, la chambre de vidange 52 ayant à cet instant son volume maximum. Le ressort 55 se détend pendant la phase restitution. La détente du ressort permet d’apporter une énergie nécessaire pour déplacer le piston afin de vider la chambre de vidange, en maintenant une haute pression dans la chambre de vidange et en aval de celle-ci.

Dans l’exemple représenté à la figure 9, un ressort hélicoïdal provoquant une poussée comprise entre 40N et 70 N, préférentiellement entre 45N et 65 N, et de manière encore plus préférentielle entre 50 N et 60N, au début de la phase de restitution (i.e. lorsque le ressort est comprimé), a été employé avec succès. Les essais ont été menés avec un dispositif comportant un piston 49 dont la tête 53 présente une surface en contact avec le produit liquide ophtalmique de 16 mm 2 environ.

De manière générale, un ressort provoquant une poussée importante permet la génération de gouttellettes fines, jusqu’à la fin de la distribution du produit (typiquement jusqu’à la fin de la phase de refoulement).

Dans un dispositif ne comportant pas ces deux phases distinctes lors de la distribution du produit, le dispositif d’accumulation d’énergie peut, de manière générale, accumuler de l’énergie lors d’une phase d’accumulation située vers le début de la distribution, puis restituer de l’énergie ainsi accumulée dans une phase de maintien en pression du produit ophtalmique liquide située vers la fin de la distribution.

La figure 10 représente, selon une vue schématique en coupe, le dispositif de distribution de la figure 5, obtenu par assemblable du corps principal de la figure 7 et de la tête de distribution de la figure 8.

A la figure 10, la trappe 29 est en position ouverte, et un réservoir 9, à savoir une cartouche, a été mise en position dans le logement 13 du dispositif. Dans ce mode de réalisation, le logement 12 est adapté à la forme de la cartouche dont il assure le guidage lors de sa mise en position. Aucun porte cartouche n’est utilisé. L’interface de connexion comporte une auguille 36 creuse qui perce un septum 37 situé à l’extrémité 10 de la cartouche lors de la mise en place de cette dernière. Le septum 37 peut être réalisé en un matériau souple, notamment en un matériau polymère.

L’aiguille 36, qui forme les moyens fluidiques de l’interface de connexion 8, est liée à l’ensemble de conduits 33. L’ensemble de conduits 33, relie ainsi fluidiquement, via le conduit interne de l’aiguille 36 qui est creuse, le volume intérieur du réservoir 9 (ici une cartouche) à l’entrée 38 de la pompe 34. Dans le cas d’une pompe oscillo-rotative telle que celle utilisée dans l’exemple ici représenté, l’entrée 38 de la pompe débouche dans la chambre de travail dans laquelle un piston est mobile selon un mouvement combiné de rotation et de translation. La sortie de la pompe est généralement située à l’opposé de l’entrée 38. La buse 2 est avantageusement située dans l’axe de la sortie de la pompe 34.

Le moteur 30 est couplé à la pompe 34, via la tête 19 et l’empreinte 35 correspondante. La rotation du moteur 30 est contrôlée à l’aide d’un codeur 39, interposé entre l’arbre de sortie du moteur et la tête 19. La figure 11 représente un dispositif conforme à un mode de réalisation de l’invention, selon une vue partielle dans laquelle seuls les éléments internes au dispositif son représentés. Ce dispositif comporte en particulier un obturateur a actionnement automatique. L’obturateur 56 a, dans l’exemple représenté, la forme d’une lame, et est monté en translation vis-à-vis du reste du dispositif de distribution. En particulier, l’obturateur 56 comporte des ailes 57 latérales, montées dans des glissières (non représentées), qui permettent la translation de l’obturateur 56. De nombreuses autres configurations sont bien évidemment envisageables.

Le dispositif comporte une surface formant came 58, sur laquelle l’obturateur 56 est en appui, et qui provoque une translation de l’obturateur 56 synchronisée à la rotation de la pompe 34 et du moteur qui entraîne la pompe 34 en rotation. Dans l’exemple ici représenté, la surface formant came est liée au dispositif d’entraînement en rotation de la pompe, en particulier à l’axe du moteur électrique.

La surface formant came 58 peut être formée de manière intégrale avec la pompe 34, par exemple avec un carter de la pompe 34, ou être rapportée à la pompe ou à son système d’entrainement comme dans l’exemple ici représenté.

Le dispositif est configuré de sorte que la phase de refoulement (et d’éjection) du produit ait lieu lorsque l’obturateur 56 est en position d’ouverture, dégageant l’orifice de la buse 2. Le dispositif est en outre configuré de sorte que, lorque le dispositif est à l’arrêt, entre deux distributions, l’obturateur est en position de fermeture et recouvre la buse 2.

Cela évite toute mauvaise utilisation du dispositif, cela évite notamment qu’un utilisateur puisse oublier d’ouvrir l’obturateur avant l’administration d’une dose de produit ophtalmique. Cela évite également qu’un utilisateur puisse oublier de fermer l’obturateur après utilisation du dispositif avec les risques de salissure ou de dégradation de la buse que cela entraînerait.

La figure 12 représente, selon un schéma de principe, un exemple d’architecture pouvant être employée dans un dispositif de distribution conforme à un mode de réalisation de l’invention.

Le dispositif de distribution est architecturé autour d’un microcontrôleur 40 pilotant l’ensemble des fonctions électroniques dudit dispositif de distribution. Le microcontrôleur 40 est alimenté par la source d’énergie du dispositif, en l’occurrence une batterie 41. La batterie 41 peut être rechargée par un chargeur 42, alimenté via le port de charge 3. Le microcontrôleur gère également les commandes issues de l’interrupteur d’allumage 6, du moyen de réglage 5, et du bouton d’actionnement 4. Notamment, le microcontrôleur 40 pilote le fonctionnement du moteur 30, par exemple via un driver moteur 43. En retour, le codeur 39 permet d’informer le microcontrôleur 40 de la rotation du moteur 30. Le microcontrôleur pilote également, selon les informations qu’il reçoit et qu’il traite, les différents indicateurs que comporte le dispositif, notamment l’indicateur d’état 7. Le dispositif peut également comporter un avertisseur sonore 44, pouvant être employé pour diverses fonctions : avertir l’utilisateur que le positionnement du dispositif par rapport à son œil est correct ou non, avertir l’utilisateur d’un oubli d’extinction du dispositif (par exemple, après un temps prédéterminé sans distribution de produit), valider l’allumage du dispositif, etc.

Divers paramètres peuvent être contrôlés par le dispositif pour déterminer une information quant à son état. Notamment, une information de présence (ou d’absence) d’une tête de distribution sur le corps principal peut être transmise au microcontrôleur 40 (information de « présence consommable » 45, dénommée ainsi la tête de distribution formant avantageusement un consommable jetable ou recyclable après emploi). De même, une information de présence (ou d’absence) d’un réservoir (information de « présence cartouche 46 ») peut être transmise au microcontrôleur 40.

Une mémoire 47 peut être prévue, afin de conserver des paramètres d’utilisation du dispositif et/ou des données relatives à la distribution du produit. Les paramètres d’utilisation peuvent notamment être relatifs à l’utilisateur ou à son traitement (posologie, etc.), ou à des réglages personalisés du dispositif. Les données d’utilisation peuvent comporter le nombre de doses distribuées, la quantité de produit distribué, des données temporelles concernant la distribution du produit (par exemple, dates et heures), le temps écoulé depuis la mise en place d’un réservoir, etc. La mémoire peut être liée à demeure au dispositif, ou se présenter sous la forme d’une carte mémoire prenant place dans un lecteur approprié que comporte le dispositif de distribution.

Un module de programmation 48 peut être lié au microcontrôleur. Le module de programmation permet, via une interface externe au dispositif de distribution ou comprise dans celui-ci de programmer potentiellement toute fonction contrôlée par le microcontrôleur 40. Le module de programmation 48 peut notamment comporter les moyens de communication entre dispositif de distribution et un système distant. Le dispositif peut ainsi permettre la transmission de données vers un système distant tel qu’un ordinateur, un serveur, ou un appareil mobile (tablette ou téléphone intelligent, par exemple). Le cas échéant, le dispositif de distribution peut également recevoir des données depuis un tel système distant. La transmission de données peut être filaire, ou sans fil. Pour une transmission sans fil, divers protocoles peuvent être employés, notamment et à titre d’exemple non limitatif : WiFi, Bluetooth (dont Bluetooth Low- Energy), et Zigbee (marques déposées), ou tout protocole adapté de l’Internet des objets.

Il est enfin notable que dans le cadre d’un dispositif de distribution en deux modules, l’ensemble des éléments décrits en référence à la figure 12 sont avantageusement compris dans le module qui ne constitue pas un consommable, à savoir le corps principal du dispositif. Le dispositif ainsi développé dans le cadre de la présente invention permet la distribution d’un produit ophtalmique liquide sous forme d’un brouillard, et présente de nombreux avantages comparativement aux dispositifs connus dans l’état de la technique. Comparativement aux flacons goutte à goutte, le dispositif de distribution développé dans l’invention permet une application simple et aisée, avec une gestuelle simplifiée pour l’utilisateur, en ce qu’il n’est pas nécessaire de basculer la tête, de faire tomber une ou plusieurs gouttes de produit sur l’œil ou dans le sac conjonctival. L’application est fortement simplifiée, ce qui est d’un grand intérêt pour les applications pédiatriques. Une fois le produit sorti de l’orifice de la buse, la pression est immédiatement relâchée. Ce relâchement soudain de la pression (typiquement d’une pression comprise entre 4,5 et 10 bars à la pression atmosphérique qui est de l’ordre de 1 bar) constitue un paramètre important favorisant une pulvérisation extrêmement fine du produit ophtalmique liquide. En outre, lorsque le brouillard atteint l’œil, la pression exercée sur l’œil est très faible, ce qui ne provoque aucun inconfort pour l’utilisateur, ou tout au moins aucun inconfort comparable à celui de l’instillation d’une goutte dans l’œil par un flacon goutte à goutte classique. La pression au niveau de l’œil correspond à la pression générée par l’impact des goutelettes du brouillard de produit ophtalmique sur la surface de l’oeil. Cette pression est liée à la taille des gouttelettes et la vitesse à laquelle elles arrivent sur la surface. Des essais ont permis de constater que la pression à la surface de l’œil générée par le dispositif de distribution était inférieure à 60g/cm 2 , la surface de l’œil étant située à environ 2,5 cm de la buse 2. Un tel niveau de pression assure un confort parfait pour l’utilisateur. Ces essais ont été menés sur des films de pression commercialisés par la société Prescale et comportant sur leur surface des micro-capsules contenant un colorant et adaptées à être rompues sous une pression donnée. Comparativement à une pulvérisation par membrane piézzoélectrique, la pulvérisation à l’aide d’une pompe entraînée par un moteur électrique qui est associé à une buse adéquate permet la pulvérisation d’un produit nettement plus visqueux, et/ou en un temps nettement plus court. Dans les modes de réalisation de l’invention associant une pompe oscillorotative à une buse donnant au produit un mouvement tourbillonaire, la distribution d’une dose de 30 micro-litres d’un produit rhéofluidifiant d’une viscosité d’environ 150 cPo (0,15 Pa.s) en moins de 100 ms (garantissant l’absence de clignement de l’œil de l’utilisateur) a été réalisée avec succès. De nombreuses préparations oculaires liquides, y compris visqueuses, peuvent ainsi être distribuées en quantité suffisante et en un temps suffisament bref pour obtenir une efficacité thérapeutique au moins aussi bonne que dans le cas d’une instillation goutte à goutte.

Le dispositif de distribution objet de l’invention a notamment démontré sa capacité à générer un brouillard de bonne qualité, avec des gouttelettes de faibles dimensions. Notamment, des essais ont été menés sur le dispositif décrit en référence aux figures ci-annexées avec : de l’eau, un produit ophtalmique ayant une viscosité de 2,5cPo (0,0025 Pa.s), un produit ophtalmique ayant une viscosité de 8 cPo (0,008 Pa.s) et avec un produit ophtalmique ayant une viscosité de 14 cPo (0,014 Pa.s).

Avec ces quatre produits, le dispositif a permis l’obtention d’un brouillard dont 90% des gouttelettes ont un diamètre inférieur à 45 microns (Dv90 inférieur à 45 microns). Un Dv50 de l’ordre de 20 microns a été obtenu avec ces quatre produits. Les essais ont par ailleurs montré l’importance de la capacité du dispositif d’accumulation d’énergie à restituer de l’énergie au produit ophtalmique liquide lors de la phase de refoulement du produit. En particulier, le maintien en pression réalisé par le dispositif de d’accumulation d’énergie s’avère important pour conserver la génération de goutellettes très fines, jusqu’à la fin de la distribution.

Le dispositif étant simple d’emploi et ne générant aucun inconfort, il présente l’avantage d’inciter le patient utilisateur à une meilleure observance de son traitement que les dispositifs connus. Il présente ainsi un fort intérêt pour les traitements de longue durée.