DISPOSITIF POUR ANNULER LA TORSION D'UN LIEN ENTRE UNE EXTREMITE FIXE ET UNE EXTRMITE TOURNANTE

La présente invention concerne les dispositifs pour compenser la torsion d'un lien entre une partie fixe de ce dernier et une partie tournante.

Afin d'éviter une torsion d'un lien enroulé autour d'un tambour d'un dispositif enrouleur-dérouleur, ce dernier comporte habituellement un joint tournant.

On a déjà imaginé des dispositifs s'affranchissant du joint tournant tout en procurant une compensation de la torsion du lien.

C'est le cas par exemple du brevet français FR 2 679 543 qui décrit un dispositif dans lequel le déroulement du lien, réalisé à partir d'un élément préformé thermiquement, à partir d'un tambour extérieur provoque l'enroulement du lien, sous forme de spires libres, dans un espace intérieur du tambour.

Ce type de dispositif présente plusieurs inconvénients induits par le fait que les spires soient libres. En effet, ce dispositif présente l'inconvénient de nécessiter un encombrement important, de procurer un nombre très limité de tours disponibles et de causer un risque d'emmêlement du lien. Afin de remédier à ces inconvénients, on a déjà imaginé un dispositif pour annuler la torsion d'un lien qui soit compact, fiable et qui puisse accepter un nombre de tours important de la partie tournante du lien par rapport à sa partie fixe, ledit lien consistant en un lien linéaire non préformé thermiquement.

C'est le cas, par exemple, de la demande de brevet internationale WO 96/36552 qui décrit un dispositif pour annuler la torsion d'un lien entre une extrémité fixe et une extrémité tournante de celui-ci comprenant un tambour intérieur recevant une première section variable du lien adjacente à l'une de ses extrémités, un tambour extérieur également monté rotatif par rapport au tambour intérieur et recevant une seconde section variable du lien adjacente à son autre extrémité, et des moyens de transmission pour provoquer la rotation relative du tambour extérieur et du tambour intérieur avec un rapport de vitesse donné. Ainsi, lors de la rotation des tambours intérieur et extérieur, le lien se transfère de sa première section à sa seconde section et réciproquement pour assurer la compensation de la torsion du lien. Tous ces dispositifs nécessitent une surlongueur de compensation de la torsion et de l'extension particulièrement importante procurant un

encombrement important et une mise en place du lien sur le dispositif particulièrement laborieuse.

Par ailleurs, ces dispositifs comportent habituellement un moyen d'arrêt classiquement constitué d'une roue à rochet ou similaire solidaire d'un flasque portant le tambour rotatif autour duquel le lien est enroulé et de moyens de blocage de ladite roue. Ces moyens de blocage associés à la roue sont conçus pour autoriser une traction sur le lien par un opérateur. Lorsque la traction du lien est relâchée, les moyens de blocage coopèrent avec la roue à rochet pour bloquer le tambour et empêcher ainsi le rappel de se produire. Afin de désengager les moyens de blocage de la roue à rochet et permettre le rappel du tambour, l'opérateur exerce une nouvelle traction du lien sur une certaine longueur.

Ce type de dispositif présente l'inconvénient soit de procurer un point d'arrêt lié à une position angulaire déterminée du tambour soit d'être difficile à manier par l'opérateur. En effet, ce dernier éprouve des difficultés à trouver le point d'arrêt du mécanisme lorsque la traction du lien est interrompue de manière brusque, le mécanisme d'arrêt ne coopérant alors pas avec la roue à rochet. Ainsi, l'opérateur est contraint de relâcher progressivement le lien, sur une longueur parfois importante, pour que le mécanisme d'arrêt coopère avec la roue à rochet.

Afin de remédier à ces inconvénients, on a déjà imaginé des mécanismes d'arrêt des dispositifs enrouleur/dérouleur d'utilisation aisée pour l'opérateur et dont le point d'arrêt n'est pas lié à une position angulaire déterminée du tambour. C'est le cas, par exemple, du brevet français FR 2755118 qui décrit un mécanisme de commande d'arrêt ou de récupération pour dispositifs enrouleurs-dérouleurs de produits souples. Le dispositif de commande d'enrouleur est du type comprenant un tambour rotatif sur lequel est enroulé un produit souple enroulable apte à être sujet à une traction dans le sens du déroulement, ledit tambour étant muni d'un moyen de rappel opérant dans le sens de l'enroulement. Ledit dispositif comprend un mécanisme d'arrêt susceptible de prendre deux états distincts, un état de blocage et un état de libération, ledit mécanisme d'arrêt coopérant avec un système de libération qui est lui-même susceptible de prendre deux états distincts, un état enclenché dans lequel le mécanisme d'arrêt est maintenu dans son état de libération et un état de réinitialisation permettant le retour du mécanisme d'arrêt dans son état de blocage de l'enroulement. Le mécanisme d'arrêt est constitué d'une part

d'une roue dentée solidaire du tambour et d'autre part d'un élément crocheté articulé, solidaire d'un bâti et comportant un doigt susceptible de venir s'engager avec les dents de ladite roue dentée. Le système de libération est constitué d'une came montée à rotation coaxialement audit tambour, ladite came présentant une séquence de profils comprenant au moins deux secteurs profilés consécutifs destinés à coopérer avec un des éléments du dispositif d'arrêt. Ladite came est entraînée en rotation de façon synchrone au tambour par l'intermédiaire d'un moyen d'entraînement à limiteur de couple qui assure le découplage en rotation entre la came et le tambour lorsque le système de libération passe à l'état de réinitialisation.

Ce type de dispositif présente l'inconvénient d'être particulièrement complexe et de comprendre un grand nombre d'organes coopérant les uns avec les autres ce qui grève considérable le temps de montage de ce type de dispositif et, par conséquent, son coût de fabrication. La présente invention vise à pallier tous ces inconvénients en proposant un dispositif enrouleur/dérouleur muni de moyens d'arrêt, de conception simple, peu onéreuse, compact et fiable, et procurant une annulation de la torsion d'un lien.

A cet effet et conformément à l'invention, il est proposé un dispositif pour annuler la torsion d'un lien entre une extrémité fixe et une extrémité tournante de celui-ci, comportant d'une part une bobine centrale recevant une première section variable du lien adjacente à l'une de ses extrémités, ledit lien étant enroulé autour de la bobine centrale en formant des spires, et d'autre part une bobine extérieure coaxiale à la bobine centrale et recevant une seconde section variable du lien adjacente à son autre extrémité de telle sorte que la seconde section variable du lien soit enroulée autour de la bobine extérieure en formant des spires, ledit dispositif étant remarquable en ce qu'il comporte des moyens aptes à maintenir le lien s'étendant depuis son extrémité libre jusqu'au point de tangence de la bobine extérieure le long d'une droite globalement orthogonale à l'axe de rotation de la bobine extérieure lors de l'enroulement et/ou le déroulement dudit lien.

Selon une caractéristique essentielle du dispositif suivant l'invention, ce dernier comporte des moyens pour enrouler le lien autour de la bobine extérieure en formant des spires de même direction que celles de la bobine centrale.

La bobine centrale est fixe et ladite bobine extérieure est constituée par une pluralité de bobines dites périphériques filetées disposées sensiblement sur un cercle extérieur à la bobine centrale et régulièrement répartis sur ce cercle, lesdites bobines périphériques étant entraînées en rotation autour de leurs axes respectifs dans le même sens de rotation que celui de la bobine extérieure, et des moyens de transmission pour provoquer simultanément la rotation de la bobine extérieure et des bobines périphériques de ladite bobine extérieure de telle sorte que la seconde section du lien soit enroulée autour de la bobine extérieure en formant des spires de même direction que celles de la bobine centrale.

Ladite bobine centrale consiste, de préférence, en un cylindre lisse et chaque bobine périphérique comporte un filetage hélicoïdal de pas déterminé.

Par ailleurs, la distance séparant deux filets successifs du filetage est au moins égale à la largeur du lien. De plus, le dispositif comporte un moyen de rappel de la bobine extérieure opérant dans le sens de l'enroulement.

Accessoirement, le dispositif comporte un mécanisme à rochet constitué d'un cliquet de telle manière qu'à chaque traction sur le lien sur une longueur déterminée le cliquet passe d'une position d'arrêt dans laquelle il coopère avec une dent d'un disque cranté portant les bobines périphériques de la bobine extérieure pour s'opposer à la force de rappel, à une position de libération dans laquelle ledit cliquet est désengagé des dents du disque cranté pour ne pas s'opposer à ladite force et inversement.

Ledit cliquet consiste en un levier monté libre en rotation autour d'un axe solidaire d'une armature fixe portant la bobine centrale et la bobine extérieure, à proximité du disque cranté portant les bobines périphériques de la bobine extérieure, et coopérant avec des moyens de liaison glissante à frottement coopérant avec le disque cranté et respectivement des moyens d'indexation du cliquet. De manière avantageuse, les moyens de liaison glissante à frottement consistent en au moins une pièce aimantée de manière permanente.

Selon une variante d'exécution particulièrement avantageuse du dispositif suivant l'invention, la pièce aimantée est solidaire d'une navette apte à se déplacer suivant une trajectoire circulaire centrée sur l'axe de rotation du disque cranté et portant les moyens d'indexation, ladite pièce aimantée prenant

appui sur au moins l'un des flancs du disque cranté obtenue dans un matériau ferreux.

Par ailleurs, les moyens de liaison glissante à frottement coopèrent avec le disque cranté de telle sorte que, le cliquet étant dans sa position initiale d'arrêt où l'une des extrémités libres du levier formant crochet coopère avec une dent du disque cranté, la traction sur le lien sur une longueur déterminée entraînant la rotation du disque cranté procure la rotation du levier suivant un sens de rotation inverse afin de désengager l'extrémité libre du levier des dents du disque cranté, les moyens d'indexation maintenant l'extrémité libre du levier désengagée des dents du disque cranté lorsque la traction du lien est relâchée, puis une seconde traction sur le lien sur une longueur déterminée entraîne la rotation du disque cranté et simultanément la rotation du levier suivant un sens de rotation inverse afin de libérer les moyens d'indexation de manière à ce que, lorsque la traction du lien est relâchée, le moyen de rappel de la bobine extérieure entraîne en rotation en sens inverse le disque cranté qui procure la rotation dans le sens opposé du levier jusqu'à ce que l'extrémité libre de ce dernier coopère avec une dent dudit disque cranté afin de s'opposer à la force du moyen de rappel.

De plus, les moyens d'indexation consistent en une pièce rectangulaire dont les bords longitudinaux et transversaux sont concaves pour former une pièce globalement en forme de croix à quatre branches montée libre en rotation autour d'un axe solidaire de la navette, les extrémités libres des branches étant aptes à coopérer avec un ergot du levier.

D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va suivre de plusieurs variantes d'exécution, données à titre d'exemples non limitatifs, du dispositif pour annuler la torsion d'un lien conforme à l'invention, en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective du dispositif conforme à l'invention, - la figure 2 est une vue arrière du dispositif conforme à l'invention,

- la figure 3 est une vue en perspective d'une partie d'un dispositif enrouleur/dérouleur équipé d'un mécanisme d'arrêt suivant l'invention,

- les figures 4 à 6 sont des vues en élévation de côté du dispositif enrouleur/dérouleur équipé d'un mécanisme d'arrêt suivant l'invention depuis une position de blocage jusqu'à une position de libération de la bobine extérieure,

- les figures 7 et 8 sont des vues en élévation de côté du dispositif enrouleur/dérouleur équipé d'un mécanisme d'arrêt suivant l'invention depuis une position de libération jusqu'à une position de blocage de la bobine extérieure, - la figure 9 est une en perspective éclatée d'une partie d'un dispositif enrouleur/dérouleur équipé d'une variante d'exécution du mécanisme d'arrêt suivant l'invention,

- la figure 10 est une vue en perspective d'une pièce rectangulaire formant les moyens d'indexation du mécanisme d'arrêt suivant l'invention représentée sur la figure 8,

- La figure 11 est une vue en élévation de côté du dispositif enrouleur/dérouleur équipé du mécanisme d'arrêt suivant l'invention dans une position de blocage de la bobine extérieure.

En référence aux figures 1 et 2, on a représenté un dispositif d'annulation de torsion d'un lien qui comprend une armature 1 munie de moyens de fixation, non représentés, sur un bâti.

Cette armature 1 est constituée, par exemple, de montants et de traverses et comporte des moyens de guidage 2 d'un lien tel qu'un câble fritte 3. Lesdits moyens de guidage 2 sont constitués d'une plaque 4 solidaire de deux traverses de l'armature 1 et portant quatre rouleaux 5 montés deux à deux parallèles à la périphérie d'une lumière 6 à travers laquelle passe le lien 3. La plaque 4 comporte sur l'un de ses bords latéraux d'une saignée 7 débouchant sur la lumière 6 et fermée par une fiche 8 amovible afin de permettre la mise en place du lien 3 latéralement sur le dispositif enrouleur/dérouleur comme il sera détaillé plus loin.

L'un des montants de l'armature 1 porte une bobine dite centrale 9 recevant une première section variable du lien 3 adjacente à l'une de ses extrémités, ledit lien 3 étant enroulé autour de la bobine centrale 9 en formant des spires. La bobine centrale 9 est fixe et consiste en un cylindre de section constante et dont la paroi extérieure est lisse.

Le dispositif comporte par ailleurs une bobine dite extérieure 10 coaxiale à la bobine centrale recevant une seconde section variable du lien 3 adjacente à son autre extrémité de telle manière que la seconde section variable du lien 3 soit enroulée autour de la bobine extérieure 10 en formant des spires concentriques de même direction que celles de la bobine centrale 9. Cette bobine extérieure 10 est constituée d'une pluralité de bobines périphériques

filetées 11 solidaires d'un disque cranté 12 dont l'axe de rotation est monté sur l'axe fixe de la bobine centrale 9, lesdites bobines périphériques 11 étant disposées sensiblement sur un cercle extérieur à la bobine centrale 9 et régulièrement répartis sur ce cercle. Cette bobine extérieure 10 est constituée, dans cet exemple particulier de réalisation, de six bobines périphériques 11.

Il va de soi que, en fonction notamment du domaine d'application du dispositif conforme à l'invention, la bobine extérieure 10 ne pourra comporter que trois ou plus de six bobines périphériques 11 sans pour autant sortir du cadre de l'invention.

Chaque bobine périphérique 11 possède un filetage hélicoïdal 13 de pas déterminé. La distance séparant deux filets successifs du filetage 13 est au moins égale à la largeur du lien 3. De préférence, la distance séparant deux filets successifs du filetage 13 est légèrement supérieure à la largeur du lien 3 pour tenir compte de la tolérance de la largeur du lien 3 et d'un espace de glissement dudit lien 3 dans le filetage 13.

Les bobines périphériques 11 munies d'un filetage 13 et entraînées en rotation dans le même sens de rotation que le disque cranté 12 , d'une part et la bobine centrale 9 fixe d'autre part forment des moyens aptes à maintenir la seconde section du lien 3 s'étendant depuis son extrémité libre jusqu'au point de tangence de la bobine extérieure dans un plan orthogonal à l'axe de rotation de la bobine extérieure 10, et plus précisément le long d'une droite D globalement orthogonale à l'axe de rotation de ladite bobine extérieure 10, lors de l'enroulement et/ou le déroulement dudit lien 3, permettant un enroulement du lien 3 simultanément autour de la bobine centrale 9 et autour de la bobine extérieure 10 en formant des spires de même direction que celles de ladite bobine centrale 9.

Il est bien évident que lesdits moyens pour maintenir le lien 3 le long d'une droite D globalement orthogonale à l'axe de rotation de ladite bobine extérieure 10, lors de l'enroulement et/ou le déroulement dudit lien 3, pourront être substitués par tout moyen équivalent sans pour autant sortir du cadre de l'invention.

En référence à la figure 2, le dispositif comporte des moyens d'entraînement 14 en rotation du disque cranté 12 opérant dans le sens de l'enroulement. Ces moyens d'entraînement 14 sont constitués d'un ressort 15 dont l'axe de sortie est en prise avec l'axe de rotation du disque cranté 12.

Ces moyens d'entraînement 14 sont prévus pour exercer en permanence un moment de rappel sur la bobine extérieure 10. Ainsi, l'opérateur peut exercer une traction sur le lien 3 dans le sens du déroulement en surmontant l'action de la force de rappel opérant dans le sens de l'enroulement. II va de soi que les moyens d'entraînement de la bobine extérieure 10 pourront consister en plusieurs ressorts ou en un moteur électrique ou similaire. Le disque cranté 12 sera alors substitué par une couronne dentée coopérant avec une courroie de transmission en prise avec le moteur électrique. Par ailleurs, le dispositif comporte des moyens d'entraînement 16 en rotation de chaque bobine périphérique 11 autour de leur axe respectif dans le même sens de rotation que le disque cranté 12. Ces moyens d'entraînement 16 sont constitués d'une courroie 17 en prise avec un pignon fixe 18 solidaire de l'axe de rotation du disque cranté 12 et en prise avec des pignons 19 solidaires de l'axe de rotation de chaque bobine périphérique.

Il est bien évident que les moyens d'entraînement 16 en rotation de chaque bobine périphérique 11 peuvent être substitués par tout moyen équivalant bien connu de l'homme du métier tel qu'un train d'engrenages par exemple sans pour autant sortir du cadre de l'invention. De manière particulièrement avantageuse, la bobine centrale 9 comporte un élément résilient, tel que de la mousse par exemple, recouvrant la périphérie extérieure de ladite bobine centrale 9. Cet élément résilient présente une épaisseur globalement comprise entre 0,1 et 6mm permettant d'absorber tout ou partie de la tension du lien 3 induit par la différence de longueur entre le pas de la bobine extérieure et celui de la bobine centrale 9 fixe. L'homme du métier adaptera l'épaisseur de l'élément résilient en fonction du diamètre et de la rigidité du lien 3 notamment.

De plus, l'axe de chaque bobine périphérique filetée 10 forme un angle avec l'axe de la bobine centrale 9 fixe, l'ensemble des axes des bobines périphériques filetées 10 concourant en un même point sur l'axe de la bobine centrale 9. Ledit angle formé entre l'axe de chaque bobine périphérique filetée 10 et l'axe de la bobine centrale 9 est sensiblement égal à l'angle du filetage desdites bobines périphériques filetées. On entend par angle du filetage, l'angle formé entre la paroi du filet et l'axe de la bobine périphérique filetée 10. De cette manière, le lien 3 ne frotte pas sur les filets des bobines périphériques filetées 10 évitant ainsi toute usure prématurée du lien 3 notamment. On notera

que, lorsque le dispositif est positionné verticalement, c'est-à-dire lorsque l'axe de la bobine centrale 9 s'étend globalement verticalement, les filetages des bobines périphériques 10 pourront être supprimés.

En référence aux figures 3 à 8, le dispositif comporte par ailleurs un mécanisme d'arrêt à rochet 20 constitué d'un cliquet 100 coopérant avec le disque cranté 12 de telle manière qu'à chaque traction sur le lien 3 sur une longueur déterminée le cliquet 100 passe d'une position d'arrêt dans laquelle il coopère avec une dent du disque cranté 12 pour s'opposer à la force du moyen de rappel, à une position de libération dans laquelle ledit cliquet 100 est désengagé des dents du disque cranté 12 pour ne pas s'opposer à ladite force, et inversement. Ledit cliquet 100 consiste en un levier 101 monté libre en rotation à l'une de ses extrémités autour d'un axe 102 solidaire de l'armature 1 du dispositif enrouleur/dérouleur et muni à son extrémité libre opposée d'un crochet 103 apte à coopérer avec une dent du disque cranté 12. Ledit levier 101 comporte dans sa partie médiane un ergot 104 apte à coopérer avec des moyens d'indexation 105 du cliquet 100 de telle sorte que, ledit cliquet 100 étant dans sa position initiale d'arrêt où l'extrémité libre du levier 101 formant crochet 103 coopère avec une dent du disque cranté 12, la traction sur le lien 3 sur une longueur déterminée entraîne la rotation du disque cranté 12 et procure la rotation du levier 101 suivant un sens de rotation inverse afin de désengager le crochet 103 des dents du disque cranté 12, les moyens d'indexation 105 maintenant le crochet 103 désengagé des dents du disque cranté 12 lorsque la traction du lien 3 est relâchée.

Lesdits moyens d'indexation 105 consiste en une pièce 106 globalement en forme de croix à quatre branches montée libre en rotation autour d'un axe 107 solidaire d'une navette 108. La pièce 106 consiste par exemple en une pièce rectangulaire dont les bords longitudinaux et transversaux sont concaves. La navette 108 est apte à se déplacer suivant une trajectoire circulaire centrée sur l'axe de rotation du disque cranté 12. A cet effet, ladite navette 108 comporte deux lumières curvilignes 109 dans lesquelles s'étend respectivement un doigt de guidage 1 10 solidaire de l'armature 1 .

La navette 108 prend appui sur au moins l'un des flancs du disque cranté 12 et comporte des moyens de liaison glissante tels que des aimants 1 1 1 par exemple. Ainsi, en référence à la figure 4, le cliquet 100 est dans sa position initiale d'arrêt où l'extrémité libre supérieure du levier 101 formant crochet coopère

avec une dent du disque cranté 12 de manière à s'opposer à la rotation de la bobine extérieure 10 dans le sens des aiguilles d'une montre induite par l'action de la force de rappel des moyens de rappel de la bobine extérieure 10, non représentés sur les figures, opérant dans le sens de l'enroulement. Lorsqu'un opérateur déroule le lien enroulé sur la bobine extérieure 5, il entraîne en rotation le disque cranté 12 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La rotation du disque cranté 12 entraîne alors le déplacement de la navette 108 dans la même direction grâce à ces aimants 111. Lors de la translation de la navette 108, en référence à la figure 5, la pièce 106 des moyens d'indexation 105 prend appui sur l'ergot 104 du cliquet 100 puis pivote autour de son axe. Simultanément la navette 108 prend appui sur le crochet 103 entraînant la rotation du cliquet 200 de telle sorte que ledit crochet 103 s'étende au-dessus des dents du disque cranté 12. Dans cette position, en référence à la figure 6, l'opérateur peut poursuivre le déroulement du lien 3, les aimants 111 de la navette 108 ne procurant qu'une légère résistance.

Lorsque la traction du lien 3 est relâchée afin de permettre l'enroulement du lien 3 autour de la bobine extérieure 10, en référence à la figure 6, les moyens de rappel de la bobine extérieure 10 entraînent cette dernière en rotation dans le sens des aiguilles d'une montre procurant le déplacement de la navette 108 dans la même direction. Lors du déplacement de la navette 108, la pièce 106 des moyens d'indexation reste dans sa position initiale et maintient le cliquet dans une position telle que le crochet 103 s'étende au-dessus des dents du disque cranté 12. Afin d'arrêter l'enroulement du lien autour de la bobine extérieure 10, en référence à la figure 7, l'opérateur exerce une nouvelle traction sur le lien 3 de manière à entraîner en rotation le disque cranté 12 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La rotation du disque cranté 12 entraîne alors le déplacement de la navette 108 dans la même direction grâce à ces aimants 111. Lors de la translation de la navette 108, la pièce 106 des moyens d'indexation 105 prend appui sur l'ergot 104 du cliquet 100 puis pivote autour de son axe entraînant la rotation du cliquet 100 de telle sorte que le crochet 103 coopère avec une dent du disque cranté 12. Dans cette position, en référence à la figure 8, correspondant à la position de départ, le crochet 103 du cliquet 100 coopère avec une dent du disque cranté 12 empêchant la

rotation de la bobine extérieure 10 dans le sens des aiguilles d'une montre, c'est-à-dire dans le sens de l'enroulement, procuré par les moyens de rappel.

Selon une variante d'exécution du mécanisme d'arrêt à rochet, en référence à la figure 9, ce dernier est constitué d'un cliquet 206 coopérant avec le disque cranté 12 de telle manière qu'à chaque traction sur le lien sur une longueur déterminée le cliquet 206 passe d'une position d'arrêt dans laquelle il coopère avec une dent du disque cranté 12 pour s'opposer à la force du moyen de rappel, à une position de libération dans laquelle ledit cliquet 206 est désengagé des dents du disque cranté 12 pour ne pas s'opposer à ladite force, et inversement. Ledit cliquet 206 consiste en un levier 207 monté libre en rotation autour d'un axe 208 et muni à son extrémité libre supérieure d'une pièce aimantée 209 de manière permanente, en forme générale de crochet, fixée au levier à proximité de son extrémité libre formant crochet, au moyen d'un rivet 210 par exemple, et prenant appui sur au moins l'un des flancs du disque cranté 12 obtenue dans un matériau ferreux. L'extrémité inférieure du levier 207 comprend des moyens d'indexation 211 du cliquet 206 de telle sorte que, le cliquet 206 étant dans sa position initiale d'arrêt où l'extrémité libre du levier 207 formant crochet coopère avec une dent du disque cranté 12, la traction sur le lien 3 sur une longueur déterminée entraîne la rotation du disque cranté 12 et procure la rotation du levier 207 suivant un sens de rotation inverse afin de désengager l'extrémité libre du levier 207 des dents du disque cranté 12, les moyens d'indexation 211 maintenant l'extrémité libre supérieure du levier 207 désengagée des dents du disque cranté 12 lorsque la traction du lien 3 est relâchée, puis une seconde traction sur le lien 3 sur une longueur déterminée entraîne la rotation du disque cranté 12 et simultanément la rotation du levier 207 suivant un sens de rotation inverse afin de libérer les moyens d'indexation 211 de manière à ce que, lorsque la traction du lien est relâchée, le moyen de rappel de la bobine extérieure 10 entraîne en rotation en sens inverse le disque cranté 12 qui procure la rotation dans le sens opposé du levier 207 jusqu'à ce que l'extrémité libre de ce dernier coopère avec une dent du disque cranté 12 afin de s'opposer à la force du moyen de rappel.

Il est bien évident que la pièce aimantée 209 de manière permanente prenant appui sur l'un des flancs du disque cranté 12 peut être substituée par tout moyen de liaison glissante équivalent sans pour autant sortir du cadre de l'invention.

De la même manière les aimants 111 de la navette 108 du mécanisme d'arrêt représenté sur les figures 3 à 8 et décrit précédemment pourront être substitués par tout moyen de liaison glissante équivalent.

Par ailleurs, en référence aux figures 9 à 11 , les moyens d'indexation 211 consistent en une pièce rectangulaire 212 munie dans sa partie médiane d'un moyeu 213 de section quadrilatérale (figure 5), et plus précisément de section carrée, monté libre en rotation autour d'un axe 214 à l'extrémité libre inférieure du levier 207 et s'étendant entre deux mâchoires, une mâchoire supérieure 215a et une mâchoire inférieure 215b, séparées d'une distance d globalement égale au côté du moyeu 213, formant chemin de came et respectivement articulées autour d'un axe 216a et 216b à un chevalet 217, par tout moyen approprié tels que des rivets 218, et formant butée pour la pièce rectangulaire 212. Les bords de la mâchoire supérieure 215a et inférieure 215b, l'un en regard de l'autre, séparés d'une distance égale à la largeur du moyeu, sont respectivement convexe et concave, leur convexité et leur concavité étant orientées vers l'axe de rotation 208 du levier 207. Dans sa partie médiane, le bord convexe de la mâchoire supérieure 215a comporte un ergot 219 dont le bord proximal 220 s'étend radialement et dont le bord distal forme une rampe 221. Chaque face du moyeu 213 de la pièce rectangulaire 212 comporte une concavité 222 (figure 10) dont la profondeur est globalement égale à la hauteur de l'ergot 219. Les extrémités libres des mâchoires 215a et 215b sont reliées par un organe de rappel élastique consistant, par exemple, en un ressort hélicoïdal 223 dont les extrémités sont respectivement solidarisées aux extrémités libres desdites mâchoires 215a et 215b par des vis 224 par exemple.

On expliquera maintenant le fonctionnement du dispositif enrouleur/dérouleur conforme à l'invention en référence aux figures 1 et 2.

Pour la mise en place du lien 3 sur le dispositif enrouleur/dérouleurje carter de protection avant, non représentés sur les figures, et l'un des rouleaux 5 sont démontés pour permettre la mise en place du lien 3 latéralement dans la lumière 6 de la plaque 4. Le lien 3 est placé autour de la bobine extérieure 10, dans les filetages 13 des bobines périphériques 11 , puis introduit entre deux bobines périphériques 11 adjacentes formants une zone dite de retournement pour solidariser ledit lien 3 à la bobine centrale 9 fixe, le moyen de rappel de la bobine extérieure 10 étant tendu de telle sorte que, lorsque le lien 3 est relâché, ledit moyen de rappel entraîne la rotation de la

bobine extérieure 10 pour enrouler simultanément le lien 3 autour de la bobine centrale 9 et de la bobine extérieure 10 en formant des spires de même direction.

On observera que la mise en place latéralement du lien 3 dans le dispositif enrouleur/dérouleur permet un montage et un démontage du dispositif ne nécessitant pas de manipulation des principaux organes mécaniques du dispositif. De cette manière, le montage et le démontage du dispositif sont plus rapides et plus aisés que pour les dispositifs de l'art antérieur.

En effet, contrairement aux dispositifs de l'art antérieur dans lesquelles la zone de compensation et la zone d'extension du lien 3 sont bien distinctes, le dispositif comporte un nombre limité d'organes mécaniques simples agencés de telle sorte que la zone de compensation et la zone d'extension soient confondues.

Lors de l'enroulement du lien sur la bobine extérieure 10, ladite zone de retournement dudit lien entre la bobine extérieure 10 et la bobine centrale 9 progresse le long de la bobine centrale 9 au rythme du filetage des bobines périphériques 11 de la bobine extérieure 10, lesdites bobines périphériques 11 tournants autour de leurs axes respectifs dans le même sens de rotation que la bobine extérieure 4. La rotation synchronisée des bobines périphériques 11 simultanément à la rotation de la bobine extérieure 10 permet d'assurer la compensation de surlongueur du lien 3 et de guider latéralement le lien 3, au moyen des filetages 13 des bobines périphériques 11 , afin de permettre la formation de spires cohérentes et progressives évitant ainsi l'apparition de chevauchement et de surépaisseur du lien 3 lors de la formation des spires qui conduirait à un dysfonctionnement du dispositif.

Par ailleurs, lors de l'enroulement, ledit lien 3 s'enroule simultanément autour de la bobine centrale 9 fixe et autour de la bobine extérieure 10 en formant le même nombre de spires, lesdites spires étant de même direction. Le dispositif suivant l'invention permet un parfait enroulement du lien sur la bobine extérieure 10 et la bobine centrale 9 en compensant la torsion et sans nécessiter de surlongueur de compensation de la torsion et d'extension du lien.

Lorsque le lien 3 est déroulé, le dispositif ne comporte qu'une longueur minimale de lien 3 entre la bobine centrale 9, qui ne comporte plus aucune spire, et les moyens de guidage 2 dudit lien. Cette longueur de lien 3

correspond à la longueur nécessaire de frettage et de jonction entre la bobine centrale 9 et la bobine périphérique 11 de la zone de retournement dudit lien 3.

On entend par longueur de frettage, la longueur de lien 3 nécessaire pour le frettage dudit lien 3, c'est-à-dire la longueur de lien 3 nécessaire pour assurer sa fixation sur la bobine centrale 9. On notera que les moyens de fixation du lien 3, non représentés sur les figures, pourront consister dans tout moyen de fixation bien connu de l'Homme de Métier et apte à procurer la fixation du lien sans le détériorer.

Par ailleurs, il est bien évident que la présente invention n'est nullement limitée à la forme de réalisation décrite et représentée, mais l'homme de l'art saura y apporter toute variante ou modification conforme à l'esprit de l'invention.

Enfin, il va de soi que l'invention pourra s'appliquer à toute situation où deux extrémités d'un lien doivent pouvoir tourner l'une par rapport à l'autre sans y induire de torsion, et notamment aux enrouleurs-dérouleurs de câbles mécaniques ou motorisés sans joint tournant.