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Title:
DEVICE FOR LAUNCHING A FLOATING OBJECT FROM A VEHICLE, AND ASSOCIATED VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/053274
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device (1) for launching a floating object (9) from a transport vehicle (10), the device comprising: - a cradle (40) which has an abutment surface (41) which is for receiving the floating object and which is intended to tilt, relative to the vehicle, about a transverse axis, - a towing carriage (50) which is provided with attachment means in order to fasten it to the floating object, and which is translatably movable along the cradle, and - a mechanical connection system (100) for connecting the cradle to the vehicle, the system being configured to prevent rotation of the cradle about a normal axis (z) perpendicular to the abutment surface while allowing tilting of the cradle about the transverse axis. The invention also relates to a vehicle provided with such a device.

Inventors:
FOILLARD HUBERT (FR)
MATERAC FRÉDÉRIC (FR)
DE SOUSA LOPES MIKAEL (FR)
BASSO LAURENT (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/052155
Publication Date:
March 25, 2021
Filing Date:
September 16, 2019
Export Citation:
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Assignee:
CNIM SYTEMES IND (FR)
International Classes:
B60P1/64; B60P3/10
Domestic Patent References:
WO2013152890A12013-10-17
Foreign References:
US4225280A1980-09-30
EP0188280A21986-07-23
DE102010009677A12011-09-01
Attorney, Agent or Firm:
CABINET WEINSTEIN (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

[Revendication 1] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) pour mettre à l’eau un objet flottant (9) à partir d’un véhicule de transport (10), ou pour récupérer l’objet flottant (9) et pour le charger sur le véhicule, le dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) étant destiné à être monté sur le véhicule de transport et comprenant :

- une berce (40), qui présente une surface d’appui (41) pour recevoir l’objet flottant (9) et qui s’étend parallèlement à un axe longitudinal (x), la berce étant destinée à basculer autour d'un axe transverse (y), entre une position de transport dans laquelle la berce (40) repose sur un châssis (13) du véhicule, et une position inclinée dans laquelle la berce (40) est inclinée par rapport au véhicule de transport (10) pour mettre à l'eau ou récupérer l'objet flottant (9), ledit axe transverse (y) étant perpendiculaire à l'axe longitudinal (x) de la berce, et

- un chariot (50) de halage, pourvu de moyens de fixation (51) pour l’accrocher à l’objet flottant (9), le chariot de halage étant mobile en translation par rapport à la berce (40) parallèlement à l’axe longitudinal (x) de la berce, le dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) étant caractérisé en ce qu’il comprend en outre un système de liaison mécanique (100 ; 400) pour relier la berce (40) au véhicule, le système de liaison mécanique (100 ; 400) étant configuré pour empêcher une rotation de la berce (40) autour d’un axe normal (z), qui est perpendiculaire à ladite surface d’appui (41), tout en autorisant un basculement de la berce (40) autour dudit axe transverse (y).

[Revendication 2] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon la revendication 1, dans lequel le système de liaison mécanique (100 ; 400) est configuré en outre pour empêcher une rotation de la berce (40) autour de son axe longitudinal (x).

[Revendication 3] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le système de liaison mécanique (100 ; 400) comprend un premier bras de guidage (110 ; 410), pourvu de :

- deux premières liaisons mécaniques (111 A, 111 B) situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du premier bras de guidage (110 ; 410), configurées pour relier le premier bras de guidage au véhicule de transport (10), en autorisant une rotation du premier bras de guidage (110 ; 410) par rapport au véhicule autour d’un axe parallèle audit axe transverse (y), et de

- deux deuxièmes liaisons mécaniques (112A, 112B ; 411 A, 411 B) situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du premier bras de guidage (110 ; 410), à l'opposé des deux premières liaisons mécaniques (111 A, 111 B) par rapport au bras de guidage, les deuxièmes liaisons mécaniques (112A, 112B ; 411A, 411 B) reliant le premier bras de guidage (110 ; 410) à la berce (40) en autorisant un coulissement de la berce (40) par rapport au premier bras de guidage parallèlement à l’axe longitudinal (x) de la berce, en autorisant une rotation de la berce (40) autour d'un axe parallèle audit axe transverse (y), et en empêchant un déplacement de la berce (40) perpendiculairement à son axe longitudinal (x).

[Revendication 4] Dispositif (1 ; 2 ; 3) selon la revendication 3, dans lequel le système de liaison mécanique (100) comprend un deuxième bras de guidage (120), pourvu de :

- deux premières liaisons mécaniques (121 A, 121 B) situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du deuxième bras de guidage (120), configurées pour relier le deuxième bras de guidage (120) au véhicule de transport (10) en autorisant une rotation du deuxième bras de guidage par rapport au véhicule autour d’un axe parallèle audit axe transverse (y), et de

- deux deuxièmes liaisons mécaniques (122A, 122B) situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du deuxième bras de guidage (120), à l'opposé des deux premières liaisons mécaniques (121 A, 121 B) par rapport au deuxième bras de guidage, les deuxièmes liaisons mécaniques (122A, 122B) reliant le deuxième bras de guidage (120) à la berce (40) en autorisant un coulissement de la berce (40) par rapport au deuxième bras de guidage parallèlement à l’axe longitudinal (x) de la berce, en autorisant une rotation de la berce (40) autour d'un axe parallèle audit axe transverse (y), et en empêchant un déplacement de la berce (40) perpendiculairement à son axe longitudinal (x).

[Revendication 5] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon l’une des revendications 1 à 4, configuré pour empêcher une rotation du chariot (50) de halage par rapport au véhicule, autour dudit axe normal (z).

[Revendication 6] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon la revendication 5, comprenant en outre des moyens de traction flexibles gauches (55A) fixés sur le chariot (50) de halage, du côté gauche, et des moyens de traction flexibles droits (55B) également fixés sur le chariot (50) de halage, du côté droit, et au moins un moteur, couplé audits moyens de traction flexibles gauches (55A) et/ou audits moyens de traction flexibles droits (55B) pour entraîner le chariot (50) de halage.

[Revendication 7] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon la revendication 6, dans lequel :

- les moyens de traction flexible gauches comprennent une chaîne ou une courroie d’entrainement gauche (55A) qui est fixée sur le chariot (50) de halage, du côté gauche, qui s’étend du chariot (50) de halage jusqu’à un pignon avant gauche (56A) monté à l’avant et du côté gauche de la berce (40), puis jusqu’à un pignon arrière gauche (57A) monté à l’arrière et du côté gauche de la berce (40), et qui s’étend ensuite en retour, du pignon arrière gauche (57A) jusqu’au chariot (50) de halage pour y être fixée à nouveau, et

- les moyens de traction flexible droits comprennent une chaîne ou une courroie d’entrainement droite (55B) qui est fixée sur le chariot (50) de halage, du côté droit, qui s’étend du chariot (50) de halage jusqu’à un pignon avant droit (56B) monté à l’avant et du côté droit de la berce (40), puis jusqu’à un pignon arrière droit (57B) monté à l’arrière et du côté droit de la berce (40), et qui s’étend ensuite en retour, du pignon arrière droit (57B) jusqu’au chariot (50) de halage pour y être fixée à nouveau.

[Revendication 8] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon la revendication 7, comprenant un arbre (58) qui couple le pignon avant gauche (56A) au pignon avant droit (56B), ou qui couple le pignon arrière gauche (57A) au pignon arrière droit (57B).

[Revendication 9] Dispositif (4) selon les revendications 7 et 3, dans lequel le système de liaison mécanique (400) comprend : - un pignon de renvoi gauche (411 A), sur lequel engrène ladite chaîne ou courroie gauche (55A), le pignon de renvoi gauche étant monté mobile en rotation sur le premier bras de guidage (410), et

- un pignon de renvoi droit (411 B), sur lequel engrène ladite chaîne ou courroie droite (55B), le pignon de renvoi droit étant monté mobile en rotation sur le premier bras de guidage (410), et dans lequel deux desdits pignons (56A, 56B, 57A, 57B, 411 A, 411 B), situés en vis- à-vis l’un de l’autre, respectivement d’un côté gauche et d’un côté droit du dispositif, sont couplés l’un à l’autre par un arbre (58).

[Revendication 10] Dispositif (1 ; 3 ; 4) selon l’une des revendications 3 à 9, comprenant en outre un pied de supportage (70) repliable, destiné à venir s'appuyer sur le sol (7) pour supporter la berce (40) et qui est monté mobile en rotation sur le premier bras de guidage (110), autour d'un axe parallèle audit axe transverse (y), le pied de supportage (70) étant monté à l’arrière du premier bras de guidage (110), du côté des deuxièmes liaisons mécaniques (112A, 112B).

[Revendication 11] Dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon l’une des revendications 3 à 10, comprenant en outre des galets destinés à supporter la berce (40), montés sur le premier bras de guidage (110 ; 410), à l’arrière du premier bras de guidage, lesdits galets étant mobiles en rotation autour d’un axe parallèle audit axe transverse (y).

[Revendication 12] Véhicule de transport (10) équipé d’un dispositif (1 ; 2 ; 3 ; 4) selon l’une quelconque des revendications précédentes et d'un bras de manutention (20) qui est monté sur le véhicule de transport et qui est pourvu d'un vérin d'actionnement (21) pour faire basculer la berce (40) entre sa position de transport et sa position inclinée.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : Dispositif pour la mise à l'eau cTun objet flottant à partir d'un véhicule, et véhicule associé

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

[0001 ] Le domaine technique de l’invention est celui des dispositifs de chargement et déchargement pour véhicules de transports, par exemple pour des camions.

[0002] L’invention concerne plus particulièrement un tel dispositif, destiné à être montés sur le véhicule lui-même, et configuré pour mettre à l’eau un objet flottant à partir du véhicule, et pour récupérer dans l’eau un tel objet afin de le charger sur le véhicule.

[0003] L’invention concerne également un véhicule de transport muni d’un tel dispositif.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L’INVENTION

[0004] Certains camions, parfois appelés camions auto-chargeurs, sont pourvus d’un bras de manutention actionné par un vérin hydraulique qui permet de charger sur le camion un objet à transporter, par exemple un container de marchandises. Pour charger cet objet sur le camion, le bras de manutention est accroché à une extrémité de l’objet à transporter grâce à un crochet de préhension. Le bras soulève alors cette extrémité de l’objet, puis tire l’objet sur le châssis du camion, depuis l’arrière du châssis du camion, vers l’avant de celui-ci. Le bras de manutention permet aussi de décharger l’objet en question, en le poussant vers l’arrière du camion tout en le faisant basculer progressivement jusqu’à ce que l’arrière de l’objet touche le sol, et pour finalement le déposer sur le sol. Le constructeur Marrel, par exemple, produit un système à installer sur un camion, appelé « Ampliroll® » (marque de commerce enregistrée), qui comprend un tel bras de manutention actionné par vérin (d’autres systèmes, comparables, destinés à des camions auto-chargeurs, existent par ailleurs, dans ce domaine technique).

[0005] Dans le domaine des camions auto-chargeurs, on connaît plus particulièrement des camions configurés pour mettre à l’eau, récupérer et transporter un objet flottant, par exemple une embarcation, une barge de marchandises, ou un module de pont flottant.

[0006] Le document WO 2013/152890, par exemple, décrit un camion pourvu d’une interface support qui permet de mettre à l’eau et de récupérer un module pour la réalisation d’un pont flottant.

[0007] Cette interface support comprend un plateau de transport, destiné à recevoir le module en question, et un bras pivotant actionné par un vérin qui permet de faire basculer le plateau par rapport au véhicule, dans un sens ou dans l’autre. Le plateau de transport est équipé d’un chariot, mobile en translation le long du plateau, qui permet de tirer le module en question sur le plateau, lors de la récupération du module sur une pièce d’eau.

[0008] Cette interface support est bien adaptée à la mise à l’eau et à la récupération du module en l’absence de courant, par exemple dans un port.

[0009] Mais en présence de courant, par exemple lorsque le module est mis à l’eau ou récupéré dans un cours d’eau, des efforts supplémentaires de trainée sont exercés sur la partie immergée du module, du fait de l’écoulement de l’eau autour de celui-ci. Et l’interface support du document WO 2013/152890 n’est pas adaptée pour s’opposer à ces efforts de traînées, qui peuvent alors entraîner des déplacements indésirables du module et/ou du plateau de transport. En outre, à terme, ces efforts peuvent détériorer le bras pivotant ou le chariot, qui n’est pas conçus pour résister à des efforts exercés transversalement par rapport à l’axe longitudinal du camion. En outre, même en l’absence de courant, l’interface support du document WO 2013/152890 ne parait pas adaptée pour, quelles que soient les conditions de déchargement (qui peut être réalisé soit depuis une berge d’un cours d’eau, aménagée ou non, soit depuis un quai à l’aplomb du cours d’eau avec un niveau d’eau variable par rapport à ce quai) reprendre efficacement les efforts qui s’exercent sur le plateau de chargement.

RESUME DE L’INVENTION

[0010] Pour résoudre au moins en partie les problèmes mentionnés ci-dessus, l’invention propose un dispositif pour mettre à l’eau un objet flottant à partir d’un véhicule de transport, ou pour récupérer l’objet flottant et pour le charger sur le véhicule, le dispositif étant destiné à être monté sur le véhicule de transport et comprenant : une berce, qui présente une surface d’appui pour recevoir l’objet flottant et qui s’étend parallèlement à un axe longitudinal, la berce étant destinée à basculer autour d'un axe transverse, entre une position de transport dans laquelle la berce repose sur un châssis du véhicule, et une position inclinée dans laquelle la berce est inclinée par rapport au véhicule de transport pour mettre à l'eau ou récupérer l'objet flottant, ledit axe transverse étant perpendiculaire à l'axe longitudinal de la berce, et un chariot de halage, pourvu de moyens de fixation pour l’accrocher à l’objet flottant, le chariot de halage étant mobile en translation par rapport à la berce parallèlement à l’axe longitudinal de la berce, le dispositif comprenant en outre un système de liaison mécanique pour relier la berce au véhicule, le système de liaison mécanique étant configuré pour empêcher une rotation de la berce autour d’un axe normal à la berce, qui est perpendiculaire à ladite surface d’appui, tout en autorisant un basculement de la berce autour dudit axe transverse.

[0011] En pratique, un véhicule de transport équipé d’un tel dispositif est aussi pourvu d'un bras de manutention actionné par vérin, qui permet de faire basculer la berce entre sa position de transport et sa position inclinée, comme indiqué précédemment.

[0012] En présence de courant, par exemple lorsque l’objet est mis à l’eau ou récupéré dans cours d’eau, les efforts de trainée dus à l’écoulement de l’eau autour de l’objet flottant, qui s’exercent sur la partie immergée de l’objet, à l’arrière de celui- ci, tendent à faire glisser l’arrière de l’objet, et l’arrière de la berce, dans une direction parallèle audit axe transverse. Ces efforts de trainée tendent ainsi à faire tourner l’objet flottant autour dudit axe normal, qui est perpendiculaire au plan de la berce (c’est-à- dire perpendiculaire à la surface d’appui que présente la berce). Autrement formulé, ces efforts de trainée ont, par rapport à l’axe normal en question, un moment non nul, qui tend à faire tourner l’objet flottant autour de cet axe. Ce moment dû aux efforts de trainée est transmis au moins en partie, de l’objet flottant à la berce, par l’intermédiaire du chariot de halage, qui est fixé à l’objet flottant pour le hisser sur la berce. Le moment en question, transmis ainsi à la berce, tend alors à la faire tourner autour de son axe normal. [0013] Mais, grâce au système de liaison mécanique en question, ce mouvement de rotation indésirable est évité.

[0014] Le moment, par rapport à l’axe normal, des forces exercées sur la berce du fait de l’écoulement de l’eau autour de l’objet flottant, est repris par le système de liaison mécanique en question, puisque ce système empêche la rotation de la berce autour de l’axe normal. En d’autres termes, c’est ce système de liaison mécanique qui transmet au véhicule le moment en question (le véhicule, lourd et stable, s’opposant alors à ce moment de forces). On limite ainsi les efforts qui pourraient s’exercer sur le bras de manutention, ce qui est intéressant car le bras de manutention n’est pas bien adapté pour résister à tels efforts (en particulier, le bras de manutention n’est pas adapté pour s’opposer à une force exercée transversalement par rapport à l’axe longitudinal du véhicule).

[0015] Outre les caractéristiques présentées ci-dessus, le dispositif selon l’invention peut présenter une ou plusieurs des caractéristiques optionnelles et non limitatives présentées ci-dessous, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : le système de liaison mécanique est configuré en outre pour empêcher une rotation de la berce autour de son axe longitudinal ; le système de liaison mécanique comprend un premier bras de guidage, pourvu de : deux premières liaisons mécaniques situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du premier bras de guidage, configurées pour relier le premier bras de guidage au véhicule de transport, en autorisant une rotation du premier bras de guidage par rapport au véhicule autour d’un axe parallèle audit axe transverse, et de deux deuxièmes liaisons mécaniques situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du premier bras de guidage, à l'opposé des deux premières liaison mécaniques par rapport au bras de guidage, les deuxièmes liaisons mécaniques reliant le premier bras de guidage à la berce en autorisant un coulissement de la berce par rapport au premier bras de guidage parallèlement à l’axe longitudinal de la berce, en autorisant une rotation de la berce autour d'un axe parallèle audit axe transverse, et en empêchant un déplacement de la berce perpendiculairement à son axe longitudinal ; le système de liaison mécanique comprend un deuxième bras de guidage, pourvu de : deux premières liaisons mécaniques situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du deuxième bras de guidage, configurées pour relier le deuxième bras de guidage au véhicule de transport en autorisant une rotation du deuxième bras de guidage par rapport au véhicule autour d’un axe parallèle audit axe transverse, et de deux deuxièmes liaisons mécaniques situées en vis-à-vis l’une de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du deuxième bras de guidage, à l'opposé des deux premières liaison mécaniques par rapport au deuxième bras de guidage, les deuxièmes liaisons mécaniques reliant le deuxième bras de guidage à la berce en autorisant un coulissement de la berce par rapport au deuxième bras de guidage parallèlement à l’axe longitudinal de la berce, en autorisant une rotation de la berce autour d'un axe parallèle audit axe transverse, et en empêchant un déplacement de la berce perpendiculairement à son axe longitudinal ; le dispositif est configuré pour empêcher une rotation du chariot par rapport au véhicule, autour dudit axe normal ; le dispositif comprend en outre des moyens de traction flexibles gauches fixés sur le chariot de halage, du côté gauche, et des moyens de traction flexibles droits également fixés sur le chariot de halage, du côté droit, et au moins un moteur, couplé audits moyens de traction flexibles gauches et/ou audits moyens de traction flexibles droits pour entraîner le chariot de halage; les moyens de traction flexibles gauches comprennent une chaîne ou une courroie d’entrainement gauche qui est fixée sur le chariot de halage, à l’avant et du côté gauche, qui s’étend du chariot de halage jusqu’à un pignon avant gauche monté à l’avant et du côté gauche de la berce, puis jusqu’à un pignon arrière gauche monté à l’arrière et du côté gauche de la berce, et qui s’étend ensuite en retour, du pignon arrière gauche jusqu’au chariot de halage pour y être fixée à nouveau ; les moyens de traction flexibles droits comprennent une chaîne ou une courroie d’entrainement droite qui est fixée sur le chariot de halage, à l’avant et du côté droit, qui s’étend du chariot de halage jusqu’à un pignon avant droit monté à l’avant et du côté droit de la berce, puis jusqu’à un pignon arrière droit monté à l’arrière et du côté droit de la berce, et qui s’étend ensuite en retour, du pignon arrière droit jusqu’au chariot de halage pour y être fixée à nouveau ; le dispositif comprend un arbre qui couple le pignon avant gauche au pignon avant droit, ou qui couple le pignon arrière gauche au pignon arrière droit ; le système de liaison mécanique comprend : un pignon de renvoi gauche, sur lequel engrène ladite chaîne ou courroie gauche, le pignon de renvoi gauche étant monté mobile en rotation sur le premier bras de guidage, et un pignon de renvoi droit, sur lequel engrène ladite chaîne ou courroie droite, le pignon de renvoi droit étant monté mobile en rotation sur le premier bras de guidage, deux desdits pignons, situés en vis-à-vis l’un de l’autre, respectivement d’un côté gauche et d’un côté droit du dispositif, sont couplés l’un à l’autre par un arbre ; le dispositif comprend en outre un pied de supportage repliable, destiné à venir s'appuyer sur le sol pour supporter la berce et qui est monté mobile en rotation sur le premier bras de guidage, autour d'un axe parallèle audit axe transverse, le pied de supportage étant monté à l’arrière du premier bras de guidage, du côté des deuxièmes liaisons mécaniques ; le dispositif comprend en outre des galets, destinés à supporter la berce, montés sur le premier bras de guidage, à l’arrière du premier bras de guidage, lesdits galets étant mobiles en rotation autour d’un axe parallèle audit axe transverse ; le dispositif comprend en outre un moteur pour, lors du basculement de la berce, entraîner en rotation les galets montés sur le premier bras de guidage de manière à exercer sur la berce une force s’opposant à la descente de la berce, par friction des galets sur la berce ;

- le dispositif comprend en outre des patins ou galets d’appui, pour supporter la berce, configurés pour, dans une configuration déployée, freiner une descente de la berce, par frottement.

[0016] Un autre aspect de l’invention concerne un véhicule de transport équipé du dispositif présenté ci-dessus et d'un bras de manutention qui est monté sur le véhicule de transport et qui est pourvu d'un vérin d'actionnement pour faire basculer la berce entre sa position de transport et sa position inclinée.

[0017] L’invention et ses différentes applications seront mieux comprises à la lecture de la description qui suit et à l’examen des figures qui l’accompagnent.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0018] Les figures sont présentées à titre indicatif et nullement limitatif de l’invention.

[Fig. 1] La figure 1 représente schématiquement un véhicule de transport muni d’un dispositif de mise l’eau et de récupération d’un objet flottant, selon un premier mode de réalisation conforme aux enseignements de l’invention.

[Fig. 2] La figure 2 représente schématiquement le véhicule de la figure 1 , vu de côté, lors d’une mise à l’eau de l’objet flottant depuis une berge inclinée, sans bord franc.

[Fig. 3] La figure 3 représente schématiquement le véhicule de la figure 1 , vu de côté, lors d’une mise à l’eau de l’objet flottant depuis une berge à bord franc, par exemple depuis un quai.

[Fig. 4] La figure 4 représente plus en détail le dispositif de mise à l’eau dont est pourvu le véhicule de la figure 1 , en perspective.

[Fig. 5] La figure 5 montre plus en détail un premier bras de guidage et un deuxième bras de guidage du dispositif de la figure 4. [Fig. 6] La figure 6 montre plus en détail un chariot de halage du dispositif de la figure 4.

[Fig. 7] La figure 7 montre plus en détail un pied de supportage du dispositif de la figure 4.

[Fig. 8] La figure 8 représente schématiquement un véhicule de transport muni d’un dispositif de mise l’eau et de récupération d’un objet flottant, selon un deuxième mode de réalisation conforme aux enseignements de l’invention, vu de côté.

[Fig. 9] La figure 9 représente schématiquement un dispositif de mise l’eau et de récupération d’un objet flottant, selon un troisième mode de réalisation conforme aux enseignements de l’invention, vu en perspective.

[Fig. 10] La figure 10 représente schématiquement un dispositif de mise l’eau et de récupération d’un objet flottant, selon un quatrième mode de réalisation conforme aux enseignements de l’invention, vu de côté.

DESCRIPTION DETAILLEE

[0019] Comme déjà indiqué, l’invention concerne un dispositif pour mettre à l’eau un objet flottant à partir d’un véhicule de transport tel qu’un camion, ou pour récupérer l’objet flottant et pour le charger sur le véhicule.

[0020] Quatre modes de réalisation différents de ce dispositif, qui portent respectivement les références 1 ; 2 ; 3 et 4, sont représentés schématiquement sur les figures.

[0021] La géométrie et l’agencement de certains éléments du dispositif varient, d’un mode de réalisation à l’autre. Ces différents modes de réalisation présentent néanmoins de nombreux points communs. D’un mode de réalisation à l’autre, les éléments identiques ou correspondants seront donc repérés par les mêmes signes de référence et ne seront pas nécessairement décrits à chaque fois.

[0022] Dans chacun de ces modes de réalisation, le dispositif 1 ; 2 ; 3 ; 4 comprend :

- une berce 40, qui présente une surface d’appui 41 pour recevoir l’objet flottant 9 et qui s’étend parallèlement à un axe longitudinal x, la berce étant destinée à basculer autour d'un axe transverse y, entre une position de transport dans laquelle la berce 40 repose sur un châssis du véhicule 13 (voir par exemple la figure 1), et une position inclinée dans laquelle la berce 40 est inclinée par rapport au véhicule de transport 10 pour mettre à l'eau ou récupérer l'objet flottant 9 (figures 2 et 3), ledit axe transverse y étant perpendiculaire à l'axe longitudinal de la berce x, et

- un chariot de halage, 50, pourvu de moyens de fixation 51 pour l’accrocher à l’objet flottant 9, le chariot de halage étant mobile en translation par rapport à la berce 40 parallèlement à l’axe longitudinal x de la berce.

[0023] Dans sa position de transport, l’axe longitudinal x de la berce 40 est parallèle à l’axe longitudinal x’ du véhicule de transport. Au contraire, dans sa position inclinée, son axe longitudinal x de la berce est incliné par rapport à celui du véhicule.

[0024] De manière remarquable, le dispositif 1 ; 2 ; 3 ; 4 est équipé d’un système de liaison mécanique 100 ; 400 pour relier la berce 40 au véhicule 10, le système de liaison mécanique 100 ; 400 étant configuré pour empêcher une rotation de la berce 40 autour d’un axe normal z, qui est perpendiculaire à la surface d’appui 41 que présente la berce, tout en autorisant un basculement de la berce autour dudit axe transverse y.

[0025] Le véhicule 10 qui est équipé du dispositif 1 ; 2 ; 3 ; 4 en question est équipé aussi d'un bras de manutention 20 pourvu d'un vérin d'actionnement 21 , pour faire basculer la berce par rapport au véhicule 10, autour de l'axe transverse y.

[0026] Ce système de liaison mécanique 100 ; 400 est particulièrement intéressant car il permet de mettre à l’eau ou de récupérer de l’objet flottant 9 de manière sûre, même en présence de courant.

[0027] En effet, en présence de courant, une force de traînée T est exercée par l’eau 6 sur la partie arrière, immergée, de l’objet flottant 20 (figure 3). Cette force de traînée T, dirigée parallèlement à l’axe transverse y, tend à faire tourner l’objet flottant 9, ainsi que la berce qui le supporte, autour de l’axe normal z de la berce 40 (cette force de traînée a tendance, en quelque sorte, à faire chasser l’arrière de la berce 40). Ce mouvement de rotation parasite, dû au courant, est évité grâce au système de liaison 100 ; 400 en question. De plus, grâce à ce système de liaison 100 ; 400, on limite les efforts qui pourraient s’exercer sur le bras de manutention 20 à cause du courant. Cela est intéressant car un tel bras de manutention n’est généralement pas conçu pour résister à tels efforts (exercée transversalement sur le bras de manutention). [0028] Dans les modes de réalisation décrits ici, le système de liaison mécanique 100 ; 400 est configuré en outre pour empêcher une rotation de la berce 40 autour de son axe longitudinal x.

[0029] Comme on peut le voir sur la figure 3, cet axe longitudinal x est situé dans le plan de la berce 40, au niveau de la surface d’appui 41 sur laquelle repose l’objet flottant 9. La force de trainée T qui s’exerce sur la partie immergée de l’objet flottant 9 a donc un moment non nul par rapport à cet axe longitudinal x, et a ainsi tendance à faire basculer l’objet flottant 9, ainsi que la berce 40 qui le supporte, sur le côté. En d’autres termes, la force de trainée T tend à faire tourner l’objet flottant 9 et la berce 40 autour de l’axe longitudinal x. Mais cette rotation indésirable est là encore évitée grâce au système de liaison mécanique 100 ; 400, qui vient reprendre le moment Mx de la force de trainée T par rapport à l’axe longitudinal x, pour le transmettre au véhicule 10 sur lequel est fixé le dispositif 1 ; 2 ; 3 ; 4.

[0030] Ici, le système de liaison mécanique 100 ; 400 est configuré par ailleurs pour empêcher un déplacement latéral de la berce 40, c’est-à-dire pour empêcher une translation de la berce parallèlement à l’axe transverse y. Le système de liaison mécanique 100 ; 400 est donc configuré ici pour s’opposer à la force de trainée T, en plus de s’opposer au moment Mz de cette force par rapport à l’axe normal z, et de s’opposer au moment Mx de cette force par rapport à l’axe longitudinal x.

[0031] C’est par l’intermédiaire du chariot de halage, 50, que les efforts mécaniques T, Mx et Mz subis par l’objet flottant 9 sont transmis à la berce 40. Le chariot 50, qui est fixé à l’objet flottant 9 par les moyens de fixation 51 , est en effet relié à la berce 40 : de manière à empêcher une rotation du chariot 50, par rapport à la berce 40, autour de l’axe normal z, de manière à empêcher une rotation du chariot 50, par rapport à la berce 40, autour de l’axe longitudinal x, et de manière à empêcher une translation du chariot 50 dans une direction parallèle à l’axe transverse y.

[0032] Par ailleurs, dans les modes de réalisation représentés sur les figures, le dispositif 1 ; 2 ; 3 ; 4 comprend un châssis 30 ; 30’ à fixer au véhicule 10, c’est-à-dire à solidariser avec le véhicule 10. Le châssis du dispositif, 30 ; 30’, est pourvu pour cela de moyens de fixation 35A, 35B, 36A, 36B ; 36A, 36B, permettant de le fixer sur le châssis 13 du véhicule. Et c’est par l’intermédiaire de ce châssis 30 ; 30’ que le système de liaison mécanique 100 ; 400 relie la berce 40 et le véhicule 10. En d’autres termes, le système de liaison mécanique 100 ; 400 est monté entre la berce 40 d’une part, et le châssis 30 ; 30’ d’autre part.

[0033] Dans les modes de réalisation représentés sur les figures, des galets d’appui 31 , 32 sont montés à l’extrémité arrière du châssis 30 ; 30’, pour servir de support à la berce 40 lors de son basculement par rapport au véhicule 10 (figure 4).

[0034] L’axe transverse y mentionné plus haut, autour duquel la berce peut basculer, est parallèle au plan de la berce 40, c’est-à-dire parallèle à la surface d’appui 41 . L’axe transverse y peut par exemple être l’axe passant par les deux galets d’appui 31 , 32. Lorsque le dispositif 1 ; 2 ; 3 ; 4 est en position d’usage sur le véhicule 10, et lorsque ce véhicule est situé sur un sol horizontal, cet axe transverse est lui aussi horizontal, et perpendiculaire à l’axe longitudinal x’ du véhicule.

[0035] Dans les premier, deuxième et troisième modes de réalisation du dispositif 1 ; 2 ; 3, le système de liaison mécanique 100 est réalisé au moyen de deux bras de guidage particuliers, 110 et 120 (voir la figure 3), qui sont reliés chacun, d’une part à la berce 40, et d’autre part au châssis 30 ; 30’ du dispositif, et qui forment en quelque sorte des bielles de liaison reliant la berce 40 au châssis 30 ; 30’ du dispositif.

[0036] Les premier et deuxième modes de réalisation diffèrent principalement l’un de l’autre de par la présence, ou non, d’un pied de supportage 70 de la berce, monté à l’arrière de l’un des bras de guidage 110, et qui vient s’appuyer sur le sol 7 pour soutenir la berce 40 (voir les figures 3 et 8).

[0037] Dans le troisième mode de réalisation, les dimensions du châssis du dispositif 30’ sont réduites (voir la figure 9), par rapport au premier mode de réalisation (figure 4), de manière à alléger le dispositif de mise à l'eau.

[0038] Quant au quatrième mode de réalisation, il diffère principalement du premier mode de réalisation de par son système de liaison mécanique 400. En effet, le système de liaison mécanique 400 de ce quatrième mode de réalisation comprend un seul bras de guidage 410, au lieu de deux. En contrepartie, ce bras de guidage 410 est relié à la berce 40 et au chariot 50 par un système particulier de chaînes et des pignons de renvoi (voir la figure 10), qui permet de reprendre le moment Mz, exercé sur l'objet flottant 9 par l’eau qui s’écoule autour de lui.

[0039] Ces quatre modes de réalisation du dispositif sont maintenant décrits plus en détail, l’un après l’autre.

Premier mode de réalisation

[0040] Dans le premier mode de réalisation, le châssis 30 du dispositif 1 de mise à l'eau comprend une poutre longitudinale gauche 33, une poutre longitudinale droite 34, et une traverse 39, c'est-à-dire une poutre qui s'étend transversalement par rapport aux poutres longitudinales gauche et droite 33, 34 pour les solidariser l'une à l'autre (voir figure 4). La traverse 39 est située à l'arrière du châssis 30, c'est à dire du côté du châssis 30 où l'objet flottant 9 est mis à l'eau, ou récupéré.

[0041] Dans la suite, les termes gauche et droit se réfèrent à des éléments situés à gauche, ou à droite, par rapport à un axe longitudinal médian du dispositif, dirigé de l'arrière vers l'avant du dispositif (les figures 2 et 3, qui sont des vues de côté du dispositif 1 , en position d'usage sur le véhicule de transport, montrent le côté gauche du dispositif). Lorsque le dispositif 1 est en position d'usage sur le véhicule de transport (voir les figures 1 à 3), l'arrière du dispositif 1 est situé à l'arrière du véhicule, pour permettre une mise à l'eau ou une récupération de l'objet flottant 9 par l'arrière du véhicule 10. S'agissant du véhicule, les côtés arrière et avant sont définis par rapport au sens de déplacement usuel du véhicule, vers l'avant (l'habitable du véhicule est situé à l'avant de celui-ci).

[0042] Dans ce premier mode de réalisation, le châssis 30 du dispositif est configuré pour pouvoir être fixé sur le véhicule de transport à la place d'un conteneur standard. Par conteneur standard, on entend par exemple un conteneur ISO de 8 pieds de large et de 20, 30 ou 40 pieds de longs, pourvu à ses extrémités de quatre coins de fixation « ISO » (coins permettant de fixer aisément le container à un support, à un véhicule, à un autre container ou à un outil de levage).

[0043] Le véhicule de transport des figures 1 à 3, qui est équipé du dispositif 1 de mise à l'eau, est d'ailleurs un camion 10 adapté au transport d'un tel container standard. Le châssis 13 du camion est ainsi équipé de quatre coins de fixation complémentaires (non représentés), configurés chacun pour coopérer à retenu avec un coin de fixation « ISO » du container, de manière à fixer le container sur le châssis du camion 13. Le camion 10 est donc un camion en quelque sorte standard, de type auto-chargeur, qui pourrait charger, transporter et décharger un container standard, au lieu de recevoir le dispositif 1 de mise à l’eau.

[0044] Pour pouvoir être fixé sur le châssis 13 du camion, le châssis 30 du dispositif de mise à l'eau est pourvu ici, à la manière d'un container, de quatre coins « ISO » qui portent les références 35A, 36A, 35B, et 36B, et qui sont fixés respectivement à l'avant et à l'arrière de la poutre longitudinale gauche 33, ainsi qu'à l'avant et à l'arrière de la poutre longitudinale droite 34 (figure 4). Chaque coin « ISO » 35A, 35B, 36A et 36B est une pièce, de forme parallélépipédique, à souder au châssis, percée de plusieurs trous pour le passage d'organes de fixation qui permettent d'accrocher le coin en question au coin de fixation complémentaire présent sur le châssis 13 du camion. Les coins « ISO » fixés sur le châssis 30 du dispositif de mise à l'eau sont par exemple des coins de fixation conforme à la norme ISO 1161.

[0045] Le fait que le dispositif 1 soit ainsi configuré pour pouvoir être fixé sur le camion 10 à la place d’un container standard est particulièrement intéressant, car cela permet justement d’employer un camion auto-chargeur de type standard, en lui apportant un minimum de modifications. Dans d’autres modes de réalisation, le châssis du dispositif pourrait néanmoins être configuré pour être fixé sur le châssis d’un autre type de camion ou de véhicule de transport (pas nécessairement adapté au transport de container standards). En particulier, des moyens de fixation autres que les coins ISO mentionnés ci-dessus pourraient être montés sur le châssis, en fonction du véhicule employé et des interfaces de fixation disponibles sur celui-ci.

[0046] Ici, le camion 10 est un camion « tous-terrains », comprenant huit roues motrices, ce qui permet d’accéder au plus près du lit de rivières ou de fleuves, avec facilité, quelles que soient les conditions d’accès. En variante, le dispositif 1 pourrait toutefois être fixé sur un autre type de camion.

[0047] Comme déjà indiqué, le châssis 30 est pourvu par ailleurs de deux galets d'appui 31 et 32, pour supporter la berce 40 lors de certaines phases de son basculement autour de l'axe longitudinal y. Ces galets sont montés mobiles en rotation sur la traverse 39, en arrière du châssis 30.

Berce du dispositif de mise à l'eau [0048] Comme on peut le voir sur les figures, la berce 40 est une sorte de cadre basculant, destiné à recevoir l'objet flottant 9 pour le faire basculer sur le camion 10 en vue du transport de cet objet. Elle comprend une poutre longitudinale gauche 42 et une poutre longitudinale droite 43 destinées à supporter l'objet flottant 9. Ces deux poutres s'étendent parallèlement à l'axe longitudinal z de la berce. Elles sont solidarisées l'une avec l'autre par un ensemble de traverses 44.

[0049] Les poutres longitudinales gauche 42 et droite 43 présentent chacune une face supérieure plane. Ces deux faces supérieures forment ensemble une surface d'appui 41 destinée à recevoir l'objet flottant 9. C'est sur cette surface d'appui 41 que repose l'objet flottant 9, lors de son transport. Et lors de sa mise à l'eau, l'objet flottant 9 glisse le long de cette surface d'appui 41 , parallèlement à l'axe longitudinal z de la berce, de l'avant vers l'arrière, jusqu'à quitter la berce 40. Au contraire, lors de la récupération de l'objet flottant 9, celui-ci est tiré le long de cette surface d'appui par le chariot de halage 50.

[0050] L'avant de la berce 40 est muni d'un portique 45, fixé aux deux poutres longitudinales 42, 43, et qui s'étend, vers le haut, sensiblement transversalement par rapport à la surface d'appui 41 . La partie supérieure du portique 45 est pourvue de moyens d'accroche 46, tels qu'une barre transversale soudée à la partie supérieure du portique, configurés pour coopérer à retenu avec les moyens de préhension 22 du bras de manutention 20. Tel que représenté sur les figures, le portique 45 comprend deux montants, fixés chacun à l'une des poutres longitudinales de la berce et raccordés à leur sommet pour former un "V" inversé qui s'étend perpendiculairement à la surface d'appui 41 .

[0051] Comme déjà indiqué, dans ce premier mode de réalisation, le système de liaison mécanique 100, qui relie la berce 40 au châssis 30 est réalisé au moyen d'un premier bras de guidage 110 et d'un deuxième bras de guidage 120, qui forment en quelque sorte des bielles de liaison reliant la berce 40 au châssis 30. Ces deux bras de guidage sont représentés plus en détail sur la figure 5.

[0052] Ces deux bras de guidage 110, 120 comprennent chacun un corps 116, 126, rigide, qui s'étend longitudinalement mais aussi transversalement et qui a une largeur supérieure au moins à la moitié de la largeur de la berce (le terme "largeur" désigne ici l'extension de l'objet considéré, dans une direction parallèle à l'axe transverse y). Ici, chaque bras de guidage a une largeur qui est plus précisément égale, et même supérieure à la distance séparant les deux poutres longitudinales 42, 43 de la berce. Ici, le corps 116, 126 de chacun de ces deux bras de guidage forme une sorte de plaque métallique épaisse, globalement rectangulaire ou trapézoïdale. En variante, le corps de chacun de ces deux bras de guidage pourrait néanmoins être réalisé autrement que sous la forme d'une plaque monobloc, par exemple au moyen de poutres soudées ensemble.

[0053] Chacun de ces deux bras de guidage 110, 120 est pourvu de quatre liaisons mécaniques, situées ici aux quatre coins du bras de guidage considéré. Le bras de guidage 110, 120 dispose ainsi, en quelque sorte, de quatre points de liaison distincts pour le relier, d’une part à la berce 40, et d’autre part au châssis 30.

[0054] Deux de ces liaisons mécaniques, appelées premières liaisons dans la suite, relient le bras de guidage considéré, 110 ou 120, au châssis 30. Les deux autres liaisons mécaniques, appelées deuxièmes liaisons mécaniques, relient le bras de guidage 110, 120 à la berce 40.

[0055] Dans le cas du premier bras de guidage 110, les deux premières liaisons mécaniques portent les références 111 A et 111 B, et les deuxièmes liaisons mécaniques portent les références 112A et 112B. Les deux premières liaisons mécaniques 111 A, 111 B sont situées en vis-à-vis l'une de l'autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du premier bras de guidage 110 (voir figure 5). De même, les deuxièmes liaisons mécaniques 112A et 112B sont situées en vis-à-vis l'une de l'autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du premier bras de guidage 110.

[0056] Le fait de relier le premier bras de guidage 110 à la berce 40 par deux liaisons mécaniques 112A, 112B décalées transversalement l'une par rapport à l'autre (c'est-à-dire décalées l'une par rapport à l'autre parallèlement à l'axe transverse y), et de le relier également au châssis 30 par deux liaisons mécaniques 111 A, 111 B décalées transversalement l'une par rapport à l'autre, permet à la berce 40 de résister efficacement au moment Mx de la force de traînée T, moment qui aurait tendance à faire basculer la berce 40 autour de son axe longitudinal x. Autrement formulé, grâce à ses quatre points de liaison 111 A, 111 B, 112A, 112B, le premier bras de liaison 110 peut s'opposer efficacement au moment Mx subit par la berce 40, et empêcher une rotation de la berce autour de son axe longitudinal x (en d’autres termes, le premier bras de liaison 110 peut transmettre efficacement le moment Mx au châssis 30, fixé au camion et apte à y résister).

[0057] Le deuxième bras de guidage 120 est relié lui aussi à la berce 40 par deux liaisons mécaniques décalées transversalement l'une par rapport à l'autre, en l'occurrence les deux deuxièmes liaisons mécaniques 122A et 122B (voir la figure 5). Et il est relié au châssis 30 par deux liaisons mécaniques elles aussi décalées transversalement l'une par rapport à l'autre, en l'occurrence les deux premières liaisons mécaniques 121 A et 121 B. Le deuxième bras de guidage 120 s'oppose donc lui aussi à une rotation de la berce autour de son axe longitudinal x, et participe ainsi à la reprise du moment Mx.

[0058] Les bras de guidage 110 et 120 sont montés tous deux à l'arrière du châssis 30, et de manière à être mobiles en rotation par rapport au châssis 30 autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal y. Du point de vue cinématique, l'ensemble des deux premières liaisons mécaniques 111 A et 111 B réalise une liaison de type pivot entre le premier bras de guidage 110 et le châssis 30. De même, l'ensemble des deux premières liaisons mécaniques 121 A et 121 B réalise une liaison de type pivot entre le deuxième bras de guidage 120 et le châssis 30.

[0059] Le premier bras de guidage 110 est situé plus en arrière que le deuxième bras de guidage 120.

[0060] Le premier bras de guidage 110 s'étend plus précisément en arrière du châssis, à partir de la traverse 39 à laquelle il est relié par les premières liaisons mécaniques 111 A et 111 B (ces deux liaisons mécaniques 111 A et 111 B relient ainsi l'avant du premier bras de guidage 110 au châssis 30).

[0061] Quant au deuxième bras de guidage 120, il s'étend, à partir de la traverse 39, vers l'avant du dispositif. Le deuxième bras de guidage 120 est relié à cette traverse par les premières liaisons mécaniques 121 A et 121 B, situées en vis-à-vis l'une de l'autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du deuxième bras de guidage 120 (les deux liaisons mécaniques 121 A et 121 B relient ainsi l'arrière du deuxième bras de guidage 120 au châssis 30). [0062] Ici, le corps 116 du premier bras de guidage 110 présente, du côté de son extrémité avant, deux portions de cylindre, coaxiales, faisant saillie à partir du corps 116, respectivement du côté gauche, et du côté droit du corps 116. Ces deux portions de cylindre sont engagées chacune dans un trou, complémentaire, pratiqué dans une équerre ou une plaque solidaire du châssis 30, pour former un pivot entre le châssis 30 et le premier bras de guidage 110. Ici, ce sont donc ces deux portions de cylindre et ces deux équerres ou plaques percées d'un trou qui réalisent les premières liaisons gauche 111 A et droite 111 B mentionnées plus haut. Les premières liaisons 121 A et 121 B, qui relient le deuxième bras de guidage 120 au châssis 30, sont réalisées ici de la même manière que les premières liaisons 111 A et 111 B. En variante, les premières liaisons 111 A, 111 B, 121 A et 121 B pourraient néanmoins être réalisées de manière différente. Par exemple, les parties mâles, cylindriques, de ces liaisons pourraient être situées sur le châssis, au d'être situées sur les bras de guidage.

[0063] Pour ce qui est maintenant des deuxièmes liaisons mécaniques 112A,

112B, qui relient l'arrière du premier bras de guidage 110 à la berce 40, elles sont configurées pour :

- autoriser un coulissement de la berce 40 par rapport au premier bras de guidage 110 parallèlement à l’axe longitudinal x de la berce,

- autoriser une rotation de la berce 40 autour d'un axe parallèle à l'axe transverse y, et pour

- empêcher un déplacement de la berce 40 perpendiculairement à son axe longitudinal x.

[0064] Ici, chacune de ces liaisons, 112A et 112B, est réalisée au moyen d'un coulisseau, engagé dans une rainure 47, 48 complémentaire pratiquée sur une face latérale interne de l'une des poutres longitudinales 42, 43 de la berce. Cette rainure 47, 48 s'étend parallèlement à l'axe longitudinal x de la berce. Le corps 116 du premier bras de guidage 110 présente par ailleurs, du côté de son extrémité arrière, deux portions de cylindre, coaxiales, faisant saillie à partir du corps 116, respectivement du côté gauche, et du côté droit du corps 116. Ces deux portions de cylindres sont engagées chacune dans un trou, complémentaire, pratiqué dans l'un ou dans l'autre des deux coulisseaux en question, de manière à réaliser un pivot entre le premier bras de guidage et chacun de ces deux coulisseaux. [0065] Les deuxièmes liaisons mécaniques 122A, 122B, qui relient l'avant du deuxième bras de guidage 120 à la berce 40, sont elles aussi configurées pour :

- autoriser un coulissement de la berce 40 par rapport au deuxième bras de guidage 120 parallèlement à l’axe longitudinal x de la berce,

- autoriser une rotation de la berce 40 autour d'un axe parallèle à l'axe transverse y, et pour

- empêcher un déplacement de la berce 40 perpendiculairement à son axe longitudinal x.

[0066] Les deux liaisons mécaniques 122A, 122B sont situées en vis-à-vis l'une de l'autre, respectivement du côté gauche, et du côté droit du deuxième bras de guidage 120.

[0067] Les deuxièmes liaisons mécaniques 122A, 122B du deuxième bras de guidage 120 sont réalisées ici de la même manière que les deuxième liaisons mécaniques 112A, 112B du premier bras de guidage 110, au moyen de deux coulisseaux engagés respectivement dans la rainure 47, et dans la rainure 48 mentionnées plus haut.

[0068] En variante, les deuxièmes liaisons mécaniques 112A, 112B, 122A et 122B pourraient être réalisées différemment de ce qui a été décrit ci-dessus, par exemple en remplaçant les coulisseaux mentionnés plus haut par des galets engagés dans les rainures pratiquées le long des poutres longitudinales de la berce.

[0069] Comme on peut le voir sur les figures 2 et 3, la liaison entre le premier bras de guidage 110 et la berce 40 (réalisée par les deuxièmes liaisons mécaniques 112A, 112B), et la liaison entre le deuxième bras de guidage 120 et la berce 40 (réalisée par les deuxièmes liaisons mécanique 122A, 122B) sont nettement décalées l'une par rapport à l'autre, d'un point de vue longitudinal.

[0070] Disposer ainsi de deux bras de guidage 110, 120, reliés mécaniquement à la berce 40 en deux points espacés nettement l'un de l'autre le long de l'axe longitudinal x de la berce, permet à la berce 40 de résister efficacement au moment Mz de la force de trainée T autour de l'axe normal z. Autrement formulé, ces deux bras de guidage, reliés à la berce en des points décalés longitudinalement l'un par rapport à l'autre, s'opposent efficacement au moment Mz subi par la berce 40, et empêchent ainsi une rotation de la berce autour de l'axe normal z. [0071] Le premier bras de guidage 110 est pourvu ici de galets additionnels, destinés à supporter la berce 40, notamment lorsqu’elle est en position inclinée. Ces galets (qui ne sont pas visibles, sur les figures 1 à 7), sont montés mobiles en rotation sur le premier bras de guidage 110, à l’arrière de celui-ci. Ils sont plus précisément mobiles en rotation autour d’un axe parallèle à l’axe transverse y.

[0072] De manière optionnelle, le dispositif 1 comprend un moteur de freinage, pour, lors du basculement de la berce 40, entraîner ces galets en rotation de manière à exercer sur la berce une force s’opposant à la descente de la berce, par friction des galets sur la berce. Cela permet de réduire les efforts, dus au poids de la berce et de l’objet flottant, qui s’exercent sur le bras de manutention 20 lors de la mise à l’eau ou de la récupération de l’objet flottant 9. A la place de ce moteur de freinage, ou en complément de celui-ci, le dispositif pourrait aussi comprendre des patins de freinage, montés à l’arrière du premier bras de guidage, et pouvant être soit escamotés, soit déployés pour venir s’appuyer contre la berce afin de freiner sa descente, par frottement.

Chariot de halage

[0073] Comme on peut le voir sur la figure 6, le chariot 50 de halage comprend ici un corps principal 52, qui forme une sorte de poutre transverse. Le corps principal 52 du chariot s'appuie sur les faces supérieures respectives des poutres longitudinales gauche et droite de la berce, 42 et 43, et peut glisser sur ces faces, parallèlement à l'axe longitudinal x.

[0074] Les moyens de fixation 51 , configurés pour accrocher le chariot 50 à l'objet flottant 9, sont réalisés ici sous la forme de deux crochets solidaires du corps principal 52, décalés transversalement l'un par rapport à l'autre, qui permettent de fixer le chariot à une barre de fixation transverse présente à l'extrémité avant de l'objet flottant.

[0075] Le corps principal 52 du chariot comprend une partie médiane 54, qui vient s'insérer entre les poutres longitudinales gauche et droite de la berce, 42 et 43. La largeur de cette partie médiane est proche de la distance qui sépare les faces latérales internes respectives de ces deux poutres. Cette partie médiane 54 peut donc venir s'appuyer contre l'une ou d'autre de ces poutres longitudinales 42, 43, sous l'effet de la force de traînée T, et empêcher ainsi un déplacement transverse du chariot 50. [0076] Le partie médiane 54 du chariot est pourvue, à gauche comme à droite, de galets 53 qui permettent au chariot de coulisser le long de la berce 40 tout en empêchant qu'il ne se s'écarte de la surface d'appui 41. Pour cela, les galets 53 peuvent par exemple être engagés dans des rainures longitudinales pratiquées sur les faces latérales internes des poutres longitudinales 42 et 43. L'appui du corps principal

52 sur les poutres longitudinales 42, 43, et la présence de ces galets 53 s'opposent à une rotation du chariot 50 par rapport à la berce 40 autour de l'axe longitudinal x de la berce et autour de son axe normal z. Ils permettent de transmettre le moment Mx et le moment Mz de la force de traînée T, du chariot 50 à la berce 40. En variante, les galets

53 pourraient être remplacés par des patins engagés dans des glissières de la berce, par exemple.

[0077] Le déplacement du chariot 50 parallèlement à la berce, dans un sens ou dans l'autre (pour mettre à l'eau l'objet flottant, ou pour le récupérer), est réalisé ici grâce à un système d'entrainement à chaînes et pignons, actionné par un moteur ou un couple de moteurs, par exemple des moteurs électriques, hydrauliques ou pneumatiques (comme expliqué plus bas, en variante, le chariot pourrait être entraîné par un système à roues et courroies, à crémaillère, à vis, ou par un autre système équivalent).

[0078] Ici, ce système d'entrainement comprend une chaîne d'entrainement gauche 55A et une chaîne d'entrainement droite 55B, fixées respectivement du côté gauche et du côté droit du chariot 50. Chacune de ces chaînes engrène sur un pignon avant et sur un pignon arrière pour former une boucle fermée qui s'étend tout le long de la berce 40.

[0079] Plus précisément, la chaîne d'entrainement gauche 55A s’étend du chariot jusqu’au pignon avant gauche 56A, engrène sur ce pignon qui la renvoie vers l'arrière, puis se prolonge jusqu’au pignon arrière gauche 57A, sur lequel elle engrène. Le pignon arrière gauche 57A la renvoie alors vers l'avant. Elle s’étend ainsi du pignon arrière gauche 57A jusqu’à l’arrière du chariot 50, où elle fixée, du côté gauche. Les pignons avant gauche et arrière gauche, 56A et 57A, sont montés du côté gauche de la berce 40, respectivement à l'avant et à l'arrière. Ces deux pignons sont mobiles en rotation par rapport à la berce 40, autour d'axes parallèles à l'axe longitudinal y. L'ensemble comprenant la chaîne d'entrainement droite 55B et les pignons avant droit 56B et arrière droit 57B est identique à l'ensemble gauche, qui vient d'être décrit, si ce n'est qu'ils sont situés du côté droit de la berce. Un arbre 58, optionnel, couple le pignon arrière gauche 57A au pignon arrière droit 57B. L'arbre 58 solidarise ces deux pignons l'un avec l'autre. L'arbre 58 s'étend parallèlement à l'axe transverse y. Ici, deux moteurs entraînent le chariot. Ils sont disposés à l’avant de la berce 40 pour rester hors d’eau en toutes circonstances. L’un des moteurs est disposé à gauche et est accouplé au pignon avant gauche 56A. L’autre est disposé à droite et est accouplé au pignon avant droit 56B.

[0080] En variante, l'arbre 58 pourrait coupler le pignon avant gauche 56A au pignon avant droit 56B, au lieu de coupler ensemble les deux pignons arrière. Il est toutefois préférable de disposer cet arbre de couplage à l’arrière de la berce (plutôt qu’à l’avant), comme représenté sur les figures, afin que cet arbre ne limite pas l’amplitude de déplacement du chariot vers l’avant de berce, lorsque ce chariot hisse l’objet flottant 9 vers l’avant de la berce 40. Et des courroies crantées pourraient être employées à la place des chaînes d'entrainement gauche et droite.

[0081 ] En variante encore, des moyens de traction flexibles autres que des chaînes ou des courroies pourraient être employés, chariot pour entraîner le chariot.

[0082] A titre d'exemple, deux câbles (ou deux sangles), pourraient être fixés sur le chariot de halage, respectivement du côté gauche et du côté droit, ces deux câbles s'étendant chacun :

- vers l'avant du chariot, pour s'enrouler tous deux sur un même arbre rotatif avant, situé à l'avant de la berce, ainsi que

- vers l'arrière du chariot, pour s'enrouler tous deux sur un même arbre rotatif arrière, situé à l'arrière de la berce.

[0083] Ces moyens de traction flexible peuvent être munis de systèmes tendeurs pour compenser les flèches qui vont apparaître, le long de la berce, au fur et à mesure de la descente de l’objet flottant maintenu par le chariot.

[0084] En variante encore, un système à crémaillère, comprenant deux crémaillères fixées respectivement sur les poutres longitudinales gauche et droite de la berce, pourrait aussi être employées. Dans ce cas, le mouvement du chariot le long de la berce est obtenu par exemple grâce à deux pignons fixés aux extrémités d'un même arbre, cet arbre étant monté sur le chariot par une liaison de type pivot, les deux pignons en question engrenant sur les deux crémaillères et étant mis en rotation par un couple de moteurs gauche et droit, afin de mouvoir le chariot le long de la berce.

[0085] Dans d’autres modes de réalisation, l’arbre 58 qui couple les deux pignons avant 56A, 56B (ou les deux pignons arrière, ou encore les deux pignons d’un système à crémaillère) pourrait être omis.

[0086] On notera par ailleurs qu’un seul moteur pourrait être employé, au lieu du couple de moteurs mentionné plus haut, à condition, de préférence, de coupler les chaînes gauche et droite par un arbre de couplage tel que décrit ci-dessus.

[0087] Enfin, dans une autre variante de ce premier mode de réalisation, le moment Mz de la force de traînée T pourrait être transmis :

- du chariot 50 à la berce 40 grâce au système d’entrainement à chaînes (ou à courroies), puis

- de la berce 40 au châssis 30 par les deux bras de guidage 110, 120.

Dans le cadre de cette variante, la transmission du moment Mz, du chariot 50 à la berce 40 peut être réalisée par l’arbre 58, qui couple le pignon arrière gauche 57A au pignon arrière droit 57B. En effet, par l'intermédiaire des chaînes d'entrainement gauche et droite, l'arbre 58 impose aux extrémités gauche et droite du chariot 50 d'occuper une même position longitudinale (même position le long de l’axe longitudinal x). En d’autres termes, l’arbre 58 empêche une rotation du chariot 50 par rapport à la berce autour de l’axe normal z, et s’oppose donc au moment Mz subi par le chariot.

Pied de supportage de la berce

[0088] Dans ce premier mode de réalisation, le dispositif 1 de mise à l'eau et de récupération comprend aussi un pied de supportage 70, repliable, destiné à venir s'appuyer sur la surface du sol 7 pour supporter la berce 40 (voir figure 7). Ce pied de supportage est monté mobile en rotation sur le premier bras de guidage 110, autour d'un axe parallèle audit axe transverse y. Le pied de supportage 70 est monté à l’arrière du premier bras de guidage 110, du même côté de ce bras que les deuxièmes liaisons mécaniques 112A, 112B. Ici, il est mobile en rotation entre une position repliée, dans laquelle il s’étend contre le premier bras de guidage 110 (figures 1 et 2), et une position déployée, dans laquelle il s’étend sensiblement verticalement, sous l’extrémité arrière du premier bras de guidage 110.

[0089] Lorsque la berce est dans sa position inclinée, le pied de supportage 70 permet avantageusement de supporter une partie du poids de la berce et de l’objet flottant, ce qui permet de décharger en partie le bras de manutention 20 et d’éviter ou de limiter un éventuel basculement vers l’arrière du camion porteur 10, lors de la mise à l’eau ou de la récupération de l’objet flottant. Cela est intéressant notamment en cas de mise à l’eau ou de récupération depuis une berge à bord franc, car le porte-à-faux entre l’objet flottant et le camion est alors important (figure 3). Lors d’une mise à l’eau depuis une berge inclinée (figure 2), le pied de supportage peut en revanche être maintenu replié.

[0090] A son extrémité libre, le pied de supportage 70 est pourvu de deux sabots 71 , articulés sur le pied de supportage, pour venir appuyer le pied de supportage sur le sol 7 tout en lui laissant une certaine liberté de mouvement. En variante, les sabots 71 pourraient être remplacés par des roues, ou par des patins glissants, pour donner encore plus de liberté de mouvement au pied de supportage (en cas de nécessaire ajustement de la position du camion par rapport au bord franc du quai après basculement de la berce, si la première mise en place s’est avérée mal positionnée).

[0091] En complément, le pied de supportage pourrait être muni d’un système de réglage en hauteur, à déclenchement manuel ou automatique, permettant de modifier la hauteur totale du pied, sous charge. Cette hauteur peut alors être diminuée, au fur et à mesure de la mise à l’eau de l’objet flottant, pour obtenir une profondeur de dépose finale importante, ce qui est intéressant notamment lorsque le niveau de l’eau est bas par rapport au quai sur lequel est situé le camion 10.

[0092] Enfin, pour ce qui est du bras de manutention 20, il comprend deux poutres formant un L, ce L étant monté mobile en rotation sur le châssis 13 du véhicule, autour d’un axe parallèle à l’axe transverse y. Cette liaison est réalisée à une extrémité inférieure du L. Les moyens de préhension 22 du bras sont situé à l’autre extrémité du L (extrémité supérieure). Le vérin d’actionnement 21 permet de modifier de manière contrôlée la position angulaire du bras de manutention, et de maintenir cette position, lors des opérations de mise à l’eau et de récupération. Le bras de manutention 20 est par exemple un bras du modèle Ampliroll®. D’autres systèmes à bras de manutention équivalents, de marques différentes, pourraient aussi être employés.

Deuxième mode de réalisation

[0093] Le deuxième mode de réalisation est identique au premier mode de réalisation, si ce n’est que le pied de supportage 70 décrit plus haut est omis (voir la figure 8).

[0094] En revanche, dans ce deuxième mode de réalisation, le dispositif 2 de mise à l’eau comprend un coin de supportage 70’, à installer manuellement ou de manière plus ou moins automatisée sur le bord d’un quai, lorsque l’objet flottant 9 est mis à l’eau ou récupéré depuis ce quai. Ce coin de supportage 70’ n’est pas lié mécaniquement au reste du dispositif 3 (il est en quelque sorte autonome). Il comprend par exemple une cornière, qui permet de l’assujettir sur le coin du quai, et des galets de supportage, d’axe parallèle au bord quai. Le coin de supportage permet de réduire le frottement entre la berce et le quai, lorsque le bras de manutention 20 pousse la berce 40 vers l’arrière pour l’amener jusqu’au niveau de l’eau. Ce coin permet en outre de supporter une partie du poids de la berce 40, et de réduire ainsi les efforts qui s’exercent sur le bras de manutention 20. Il permet aussi d’éviter ou de limiter un éventuel basculement vers l’arrière du camion porteur 10, lors de la mise à l’eau ou de la récupération de l’objet flottant. Il évite en outre un effondrement ou un effritement du bord du quai, qui pourrait se produire sous l’effet de la surpression due à l’accroissement de l’effort d’appui de la Berce lors de son basculement.

[0095] De manière optionnelle, le coin de supportage 70’ peut être muni d’un moteur de freinage (comparable à celui qui entraîne les galets du premier bras de guidage, dans le premier mode de réalisation), pour, lors du basculement de la berce 40, entraîner les galets de supportage en rotation, de manière à exercer sur la berce une force s’opposant à la descente de la berce, par friction des galets sur la berce. A la place de ce moteur de freinage, ou en complément de celui-ci, le coin de supportage pourrait aussi comprendre des patins de freinage pouvant être soit escamotés, soit déployés pour venir s’appuyer contre la berce afin de freiner sa descente, par frottement.

Troisième mode de réalisation [0096] Le troisième mode de réalisation est identique au premier mode de réalisation, si ce n’est que le châssis 30’ est réduit, par rapport au premier mode de réalisation. Au lieu de s’étendre sur une longueur supérieure ou égale à celle de la berce 40, les deux poutres longitudinales du châssis, 33’ et 34’, raccourcies, s’étendent sur une fraction seulement de la longueur de la berce (par exemple sur un dixième de cette longueur). Et le châssis 30 est pourvu des deux coins de fixation arrière, 36A et 36B, mais pas des deux coins de fixation avant mentionnés plus haut. Les autres caractéristiques du dispositif 3 de mise à l’eau sont identiques à ce qui a été décrit plus haut pour le premier mode de réalisation.

[0097] Du fait des dimensions réduites de son châssis 30’, ce dispositif 3 est solidarisé au véhicule 10 en seulement deux points, en l’occurrence, au niveau des deux coins de fixation arrière 36A et 36B. Afin de diminuer les couples que doivent supporter ces deux points de fixation, des galets supplémentaires, destinés à supporter la berce, peuvent être montés directement sur le châssis 13 du véhicule, en avant du châssis 30’ du dispositif. Ces galets supplémentaires peuvent par exemple être des galets équipant un système de type Ampliroll®, monté sur le véhicule.

Quatrième mode de réalisation

[0098] Le quatrième mode de réalisation du dispositif 4 de mise à l'eau est représenté partiellement sur la figure 10. Ce quatrième mode de réalisation est identique, ou tout au moins semblable au premier mode de réalisation, sauf en ce qui concerne la structure de son système de liaison mécanique 400, qui comprend un seul bras de guidage 410 au lieu de deux, ce bras de guidage 410 étant relié à la berce 40 et au chariot 50 par un système particulier de chaînes et des pignons de renvoi.

[0099] Le bras de guidage 410 du dispositif 4 de mise à l'eau est par exemple identique au premier bras de guidage 110 du premier mode de réalisation, si ce n’est qu’il est relié mécaniquement à la berce 40 grâce à deux pignons de renvoi 411 A, 411 B, montés mobiles en rotation à l’arrière du bras de guidage 410, et sur lesquels s’enroulent les chaînes d’entrainement gauches et droites 55A, 55B mentionnées plus haut.

[00100] Les deux pignons de renvoi 411 A et 411 B sont situés en vis-à-vis l’un de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du bras de guidage 410. [00101] Afin de relier le bras de guidage 410 à la berce 40, d’une manière qui évite que la berce 40 ne puisse se soulever par rapport au bras de guidage 410 (en se déplaçant par parallèlement à l’axe normal z), un système à plusieurs pignons est employé, au niveau de la liaison entre le bras de guidage 410 et la berce 40, aussi bien du côté gauche que du côté droit de la berce. Du côté gauche, ce système à pignons comprend deux pignons supplémentaires gauches, 59A et 60A, situés juste en arrière et juste en avant du pignon de renvoi gauche 411 A. Ces deux pignons supplémentaires sont montés mobiles en rotation sur la berce 40. La chaîne d’entrainement gauche 55A s’appuie sur ces deux pignons supplémentaires, et les contourne pour venir entourer la partie inférieure du pignon de renvoi gauche 411 A.

[00102] Plus précisément, la chaîne d'entrainement gauche 55A est fixée à l’avant et du côté gauche du chariot 50. Elle s’étend ensuite du chariot jusqu’au pignon avant gauche 56A, et engrène sur ce pignon qui la renvoie vers l'arrière. Elle se prolonge alors jusqu’au pignon supplémentaire gauche 59A, qui la renvoie vers le bas, en direction du pignon de renvoi gauche 411 A. Elle entoure ensuite une partie du pignon de renvoi gauche 411 A, en passant sous ce pignon, pour se prolonger jusqu’au pignon supplémentaire gauche 60A, sur lequel elle s’appuie. La chaîne 55A se prolonge ensuite jusqu’au pignon arrière gauche 57A, sur lequel elle engrène, et qui la renvoie vers l'avant. Elle s’étend ensuite du pignon arrière gauche 57A jusqu’à l’arrière du chariot 50, où elle fixée, du côté gauche.

[00103] Le même montage est réalisé du côté droit du dispositif, pour la chaîne d’entrainement droite 55B.

[00104] Les pignons de renvoi gauche et droit 411 A, 411 B sont positionnés au plus près des points d’articulation 112A et 112B, perpendiculairement au plan de la berce 40, de manière à ce que l’inclinaison de celle-ci ne modifie pas la tension des chaînes 55 A, 55B.

[00105] Comme dans le premier mode de réalisation, les pignons arrière gauche et droit 57A et 57B sont couplés l’un à l’autre par l’arbre 58. L’ensemble qui comprend l’arbre 58 et les chaînes gauche et droite, qui sont reliées au véhicule par le biais des pignons de renvoi 411 A, 411 B, empêche une rotation du chariot 50 par rapport au véhicule, autour de l’axe normal z, et contribue à transmettre le moment Mz du chariot 50 au véhicule. Ce système empêche également une rotation de la berce 40 par rapport au châssis 30, autour de l’axe de l’axe normal z.

[00106] Le dispositif 4 comprend en outre un moteur 61 , par exemple un moteur électrique un moteur hydraulique ou un moteur pneumatique. Ici, le moteur 61 est fixé au bras de guidage 410 et entraîne en rotation l’un au moins des pignons de renvoi 411 A, 411 B pour déplacer le chariot 50 de halage, soit vers l’avant, soit vers l’arrière de la berce. En variante, le moteur 61 pourrait être monté sur la berce, et entraîner en rotation un autre des pignons du dispositif (par exemple le pignon avant gauche 56A, ou droit 56B). Par ailleurs, plutôt que d’employer un seul moteur, un couple de moteurs, respectivement gauche et droit (entraînant par exemple le pignon avant gauche 56A et le pignon avant doit 56B, respectivement), pourrait être employé pour entraîner le chariot. Mais contrairement au premier mode de réalisation, même si deux moteurs sont employés au lieu d’un seul, l’arbre de couplage 58 reste ici nécessaire, pour transmettre le moment Mz à la berce 40 (du fait que le système de liaison 400 comprend un seul bras de guidage).

[00107] Par ailleurs, l’arbre 58 en question, pourrait coupler entre eux les pignons de l’un quelconque des couples de pignons du dispositif, au lieu de coupler entre eux les deux pignons arrière 57A et 57B. Par couple de pignons, on entend deux pignons du dispositif, situés en vis-à-vis l’un de l’autre, respectivement du côté gauche et du côté droit du dispositif, ou tels que les pignons de renvoi gauche et droit, 411 A et 411 B. De préférence, on évitera toutefois de fixer cet arbre de couplage aux pignons avant gauche et droit, avant de laisser le chemin libre au chariot de halage pour qu’il puisse hisser l’objet flottant 9 jusqu’à l’avant de la berce 40.

[00108] Dans ce quatrième mode de réalisation, lorsque le bras de manutention fait basculer la berce vers l’arrière, le chariot de halage 50 est solidarisé avec la structure de la berce 40, par exemple par verrouillage mécanique. En l’occurrence, il est bloqué en position haute sur la berce. Le ou les moteurs d’entraînement du chariot (ainsi que le ou les freins du dispositif) peuvent alors être relâchés, pendant le basculement de la berce. Lorsque le mouvement de basculement de la berce est terminé, le système de verrouillage qui bloque le chariot en position haute sur la berce peut être déverrouillé, après avoir réenclenché le frein de la motorisation. Il est à noter que le ou les moteurs d’entrainement du chariot (par exemple le moteur 161 représenté sur la figure 10) peuvent être commandés, pour, lorsque l’on fait basculer la berce 40 vers l’arrière, contribuer, avec le bras de manutention 20, à retenir la berce, pour permettre un basculement progressif. Commander ainsi le ou les moteurs d’entrainement du chariot permet de réduire les efforts (dus au poids de la berce de l’objet flottant) qui s’exercent sur le bras de manutention lors de ce basculement. On notera toutefois que le fait de retenir ainsi la berce lors de son basculement, en utilisant le moteur 161 en plus du bras de manutention, n’est envisageable que lorsque ce moteur est situé au droit des pignons de renvoi 411 A, 411 B.

[00109] Différentes variantes, conformes aux enseignements de l’invention, peuvent être apportées aux modes de réalisation décrits ci-dessus. Par ailleurs, les caractéristiques spécifiques de ces différents modes de réalisation pourraient être combinées ensemble. Ainsi, à titre d’exemple, le dispositif de mise à l’eau pourrait comprendre deux bras de guidage, comme dans le premier mode de réalisation, ainsi que le système de renvoi de chaînes du quatrième mode de réalisation, monté à l’extrémité arrière du premier bras de guidage.