DISPOSITIF DE MASSAGE DES MEMBRES PAR PéTRISSAGE PROFOND

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention concerne un dispositif permettant de réaliser un massage mécanique par pétrissage profond des membres corporels. Il est adapté aux membres inférieurs, voire supérieurs.

ETAT ANTéRIEUR DE LA TECHNIQUE

Actuellement, la plupart des massages réalisés grâce à des appareils mécaniques agissent sur les structures superficielles constitutives des membres (derme et tissus conjonctif). Seuls quelques appareils proposent un massage restant toutefois global, sur un membre ou segment de membre corporel. Leur action n'est cependant pas ciblée sur un groupe musculaire précis. Ils ne réalisent des manoeuvres de massage que par ballottage ou pression glissée, et demandent même pour certains une participation de l'utilisateur (par exemple, le déplacement d'une tête de massage le long d'une jambe). Le document US 4 875 470 décrit par exemple un tel dispositif.

Les appareils massant les plans superficiels visent à restaurer une circulation normale du derme et du tissu conjonctif, indispensable à la nutrition des tissus, en défibrosant toutes les zones qui y font obstacle. Le dispositif de l'invention cible plus particulièrement son action sur les plans musculo aponévrotiques situés sous ce plan superficiel formé du derme et du tissu conjonctif.

Le pétrissage profond (en général) vise par un mouvement global et mécanique à comprimer et tendre un muscle ou groupe musculaire suivant la direction de ses fibres, cette manoeuvre entraînant une mobilisation des liquides internes. Le pétrissage profond a également une action défibrosante en profondeur, faisant céder les adhérences, utile par exemple dans la rééducation post traumatique d'une déchirure musculaire, ou dans le cadre d'une adhérence cicatricielle importante.

Le dispositif de la présente invention permet de remédier à cette lacune des appareils décrits dans l'état antérieur de la technique, et vise ainsi la réalisation du pétrissage profond.

EXPOSE DE L'INVENTION

La mise en oeuvre du dispositif de l'invention apporte toute l'efficacité et donc tous les bénéfices d'un massage précis : le « pétrissage profond », tel qu'il est réalisé dans l'art par les mains du professionnel masseur-kinésithérapeute, et ce sans participation de l'utilisateur. Ce dispositif cible son action de massage, et ce essentiellement sur les plans musculo aponévrotiques.

Selon l'invention, le dispositif comprend :

" un socle mobile en translation ; " une pluralité de bras mécaniques destinés à recevoir le membre corporel à masser, montés sur ledit socle mobile, lesdits bras étant animés de mouvements de déplacement alternatif synchronisé et antagoniste les uns par rapport aux autres.

En d'autres termes, les masses musculaires reposent par gravité en position horizontale ou sensiblement horizontale à l'intérieur d'un ensemble composé de deux à trois bras de massage identiques, voire plus. Chacun de ces bras est composé d'une mâchoire de massage, elle même composée de plusieurs éléments articulés et auto ajustables à la forme de la masse musculaire, lesdits éléments étant verrouillables dans la position la plus adaptée à la morphologie du membre à masser. Ces bras se déplacent les uns par rapport aux autres, de manière synchronisée selon la même direction, mais selon des sens opposés les uns par rapport aux autres, d'où le qualificatif d'antagonisme.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, les bras sont animés : " d'un mouvement alternatif de translation latérale selon la direction perpendiculaire à la direction de translation du socle mobile, le sens de translation de deux bras adjacents étant opposé ; ainsi, la masse musculaire contenue dans lesdits bras (et non pas « pressée » comme dans les dispositifs de l'état antérieur de la technique) subit ainsi un décordage, en raison du caractère antagoniste des déplacements respectifs ; " d'un mouvement d'ascension combiné à un mouvement de rotation, intervenant en fin de chacun des mouvements de translation latérale ; ce faisant, on augmente le degré d'étirement de la masse musculaire dont la zone est couverte par le bras de massage en question ;

" d'un mouvement alternatif de translation longitudinale, selon la direction de translation du socle mobile ; ce faisant, on exerce une action de massage non pas limitée au segment du membre en question, mais selon toute la longueur dudit segment.

Selon l'invention, le mouvement alternatif de translation latérale imprimé aux bras est réalisé au moyen d'une bielle, dont l'une des extrémités est solidarisée à une rotule montée sur une came rotative mue en rotation, et dont l'autre extrémité est montée sur une rotule solidarisée à la base de chacun des bras.

Selon l'invention, le mouvement d'ascension / rotation est obtenu au moyen d'un système de rampes sur galets intervenant en fin du mouvement de translation latérale. Plus précisément, chacun des bras est monté sur un fourreau au niveau duquel est solidarisée la rotule de coopération avec la bielle précitée, ledit fourreau étant muni au niveau de chacune de ses deux extrémités d'une rampe, destinée à coopérer avec un galet ménagé à cet effet sur le socle mobile, de telle sorte à imprimer un mouvement d'ascension/rotation auxdits bras. Ce mouvement d'ascension est d'autant plus efficace que l'ensemble mécanique soulève les masses musculaires reposant dans l'appareil, lesdites masses se trouvant comprimées sous l'effet de leur propre poids.

Selon l'invention, le mouvement alternatif de translation longitudinale est assuré au moyen d'une vis sans fin mue en rotation, solidarisée au socle mobile, et coopérant avec un écrou solidarisé à un contre-socle fixe sur lequel est susceptible de glisser le socle mobile, ledit écrou étant monté sur un support traversant l'une des rainures dont est pourvu le socle.

Ainsi, l'ensemble des mouvements de décordage, d'ascension/rotation des masses musculaires, et de déplacement longitudinal reproduit fidèlement le mouvement imposé par les mains du masseur kinésithérapeute lorsqu'il réalise un pétrissage profond.

En effet, en pratique, le kinésithérapeute, après avoir placé ses mains cote à cote, perpendiculairement au segment à traiter : décorde le groupe musculaire en opposant l'action de ses deux mains, qui réalisent une translation latérale. Une main tire le muscle alors que l'autre main pousse la masse musculaire ; termine, avant de relâcher la masse musculaire, par un mouvement de rotation et de compression de la masse musculaire, qui se retrouve ainsi « pétrie » ; fait glisser ses mains de droite à gauche puis de gauche à droite le long du membre pendant tout le temps du massage, afin que l'action de massage recouvre l'ensemble du segment considéré.

Selon l'invention, chacun des bras est constitué de plusieurs éléments articulés deux à deux, et par exemple de quatre éléments, formant ainsi une mâchoire, de telle sorte à épouser la forme du muscle ou du groupe musculaire du membre corporel à masser, et susceptibles d'être bloqués selon une position adaptée, notamment au moyen d'un bouton de réglage.

Selon l'invention, les galets sont réglables en position, de telle sorte à pouvoir moduler leur phase de contact avec les rampes, et corollairement assurer une amplitude d'ascension/rotation des bras plus ou moins importante.

Avantageusement, le fourreau est lui-même monté rotatif sur une chape de bras, elle-même articulée sur un châssis, de telle sorte à permettre une rotation limitée des bras par rapport à un axe orienté perpendiculairement par rapport à la direction de translation du socle mobile, pour optimiser l'adaptation des bras à la morphologie du membre corporel à masser.

Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, le socle mobile est percé d'une pluralité de rainures, dont partie d'entre elles est destinée à permettre le coulissement des châssis de bras, l'écartement entre les bras étant réglable par serrage des châssis de bras au niveau du lieu souhaité de la rainure considérée au moyen d'une vis de réglage.

En outre, et avantageusement :

" l'amplitude du mouvement latéral des bras est modulable par la mise en oeuvre d'une excentrique réglable au sein de chacune des cames rotatives ;

" le châssis de bras comprend des moyens de rappel du fourreau en position horizontale, lesdits moyens étant constitués d'un piston actionné par un ressort, ces moyens autorisant cependant un débattement angulaire dudit fourreau dans un plan vertical, selon un arc de cercle ;

" le socle mobile est muni de contacteurs, avantageusement réglables en amplitude, destinés à coopérer avec l'écrou pour inverser le sens de rotation de la vis sans fin, et corollairement pour inverser le sens de progression dudit socle mobile ; " les éléments ou mâchoires constitutives des bras sont creuses, et sont susceptibles de recevoir un moyen de circulation d'un fluide thermique ;

" la vitesse de l'ensemble des mouvements imprimés aux bras est adaptable par la mise en oeuvre d'un variateur de vitesse gérant un moteur, notamment unique, actionnant les différents organes rotatifs.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

La manière dont l'invention peut être réalisée, et les avantages qui en découlent, ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, donné à titre indicatif et non limitatif à l'appui des figures annexées.

La figure 1 est une représentation schématique du plan d'ensemble des divers mécanismes du dispositif de l'invention, mettant en oeuvre trois bras de massage.

La figure 2 est une vue analogue à la figure 1 , mais illustrant la mise en oeuvre de deux bras de massage.

La figure 3 illustre un exemple, vu de dessus, de mouvement de translation latérale ou

«décordage » réalisé sur les masses musculaires d'une cuisse.

La figure 4 illustre, vue de dessus, une représentation simplifiée des mouvements alternatifs de chaque bras de massage et leur synchronisation, ainsi que le déplacement chronologique de l'ensemble des bras dans le sens de l'axe longitudinal yy'.

La figure 5 représente schématiquement le mécanisme au moyen duquel est réalisé le mouvement d'ascension / rotation de la masse musculaire en fin de traction ou de compression de la bielle (8).

La figure 6 représente schématiquement le moyen permettant de réaliser le déplacement alternatif du socle mobile (13) sur le contre-socle fixe (14) selon l'axe yy', et en l'espèce un système vis (11) / écrou (12) sans fin réglable accompagné de ses deux contacteurs (22).

La figure 7 représente schématiquement le socle mobile (13) sur lequel sont fixés et réglés les différents mécanismes du dispositif de l'invention, ainsi que le contre-socle fixe (14) situé en dessous. La figure 8 représente une vue schématique en section selon l'axe AA des figures 1 ou 2.

La figure 9 représente une vue schématique en perspective d'une forme de réalisation du dispositif de l'invention.

La figure 10 représente schématiquement la partie inférieure du bras de massage avec son mécanisme élastique de maintien en position horizontale stable nécessaire au coulissement entre les deux galets (10).

La figure 11 représente schématiquement les excentriques réglables (16) permettant le déplacement variable de la bielle (8), ce système permettant de faire varier la course de ladite bielle (8) et des mâchoires de massage entre zéro et +x mm (la valeur de x étant fonction du type de modèle de dispositif de l'invention).

MODE DE RéALISATION DE L'INVENTION

En référence aux figures, le dispositif conforme à l'invention comprend un socle mobile ou châssis (13), sur lequel sont attachés tous les éléments fixes ou mobiles utiles à son fonctionnement.

Le socle mobile (13) est percé de dix rainures dont trois, A, B, et C, selon 1 ' axe yy', sont destinées à fixer les deux ou trois bras de massage (1, 2, et/ou 3), tout en permettant leur coulissement selon l'axe yy' et leur blocage en position adaptée. Ce coulissement permet de positionner chaque bras de massage en fonction de la morphologie du patient. Il convient de noter que l'axe yy' correspond au sens longitudinal du membre à masser.

Les deux ou trois bras de massage (1, 2, et/ou 3) sont donc déplacés dans les rainures A, B et C, puis bloqués dans la rainure permettant d'avoir la position la plus adaptée.

Le socle mobile (13) est muni de quatre patins de glissement (31), reposant sur un contre- socle fixe (14). Le socle (13) comporte également une rainure K, permettant le libre passage d'un écrou (12) solidarisé au contre-socle fixe (14).

La translation du socle mobile (13) est assurée par la rotation d'une vis sans fin (11), montée sur ledit socle (13), et coopérant avec l'écrou (12). Le déplacement du socle mobile (13) ainsi obtenu est contrôlé en débattement au moyen de deux contacteurs (22) inverseurs de marche (figure 6), réglables en position pas par pas (32).

La rotation de la vis sans fin (11) est assurée au moyen d'un moteur électrique (17), dont l'arbre de sortie est couplé à ladite vis, et dont l'extrémité est soutenue par un palier (20). Le moteur est couplé à un variateur/afficheur électronique de vitesse (21) (figure 9). Ce moteur présente un double sens de rotation et une double protection 220 Volts. L'inversion du sens de rotation du moteur est assurée au moyen des deux contacteurs (22) précités.

Selon l'invention, chaque bras de massage (1, 2, et/ ou 3) est composé de : un châssis de bras (33) pouvant coulisser dans les rainures A, B et C du socle mobile

(13) ;

une chape de bras (34) par rapport au fourreau de basculeur (35) permettant d'instaurer une angulation automatique α des mâchoires, épousant ainsi au repos la morphologie du membre à masser pour le confort du patient ; un système de rappel élastique à piston (36) et ressort (37) (figure 10), permettant de maintenir le bras dans une position privilégiée (axe horizontal (38)) tout en permettant un basculement suivant un arc de cercle (39). L'action du ressort (37) permet aux fourreaux (35) de rester en position horizontale lorsqu'ils sont hors des deux galets (10) et ce même sous l'action de traction / compression des bielles (8) ; un axe horizontal (38) ; - un fourreau de basculeur (35) équipé de douilles à billes (40), permettant un coulissement du fourreau de droite à gauche et de gauche à droite ainsi qu'une rotation angulaire limitée +α/-α par rapport à l'axe horizontal. Ce fourreau (35) est également équipé de rampes (9) et d'une chape (34) destinées à soutenir et diriger les mâchoires de massage ; - une mâchoire de massage articulée, dont les différents éléments (4, 5, 6 et 7) peuvent être creux (41), permettant ainsi la circulation d'un fluide thermique. Ces mêmes éléments sont articulés suivant les points M, N, et O, permettant l 'adaptation à la masse musculaire par blocage dans la position adéquate. Cette mâchoire de massage possède une surface intérieure recouverte d'une matière adhérente aux tissus cutanés et permettant à la masse musculaire de suivre parfaitement les mouvements imprimés par le dispositif.

La distance séparant les bras peut être réglée. A cet effet, le socle mobile (13) est percé d'une pluralité de rainures A, B et C, destinées à permettre le coulissement en leur sein du châssis de bras (33), ce dernier étant fixé par serrage au moyen d'une vis de réglage (43), venant se loger sous le socle mobile (13).

Parallèlement, l'adaptation des mâchoires à la morphologie des muscles (44) est réalisée au moyen de boutons de réglage, situés entre les éléments articulés (4, 5, 6 et 7) des mâchoires.

Le mouvement de translation latéral de chacun des bras est assuré par le biais d'une bielle

(8), dont l'une des extrémités est solidarisée à une rotule (24) montée sur une came rotative

(16) mue en rotation, et dont l'autre extrémité est montée sur une rotule (24) solidarisée à la base de chacun des bras. La rotation de la came est assurée au moyen d'un arbre (15),

monté sur une pluralité de supports ou paliers (23). L'arbre (15) est lui-même mu en rotation par le moteur (17) par l'intermédiaire de poulies crantées (18) et courroies d'entraînement crantées (19). On conçoit qu'il y a autant de cames rotatives montées sur l'arbre (15) que de bras.

Le mouvement d'ascension / rotation est assuré par la coopération de rampes (9), s'étendant sous un fourreau basculeur (35) associé à chacun des bras, et des galets (10), fixés sur le socle (13). Plus précisément, le fourreau (35) au niveau duquel est solidarisée la rotule (24) de coopération avec la bielle (8), est muni au niveau de chacune de ses deux extrémités d'une rampe (9), destinée à coopérer avec lesdits galets (10). Le mouvement d'ascension / rotation est plus ou moins amplifié en fonction de la position des galets (10) sur le socle (13). Ainsi, lesdits galets (10) sont réglables en position, selon la direction transversale. Ceux-ci sont en effet susceptibles de coulisser dans les rainures D, E, F, G, H, J ménagées dans le socle (13) (voir figures 1, 2 et 7), et peuvent être bloqués selon une position déterminée au moyen d'une vis (non représentée).

Le dispositif est avantageusement muni d'un carter (26) assurant la protection et le design de l'appareil. Ce carter possède également à sa surface des orifices permettant d'y faire figurer les boutons de réglage : " bouton de réglage du degré d'ascension des masses musculaires (28, 29 et 30),

" bouton de réglage des excentriques (42), " bouton de réglage / affichage du variateur de vitesse (21), " bouton "ON" - "OFF" (27) de mise sous tension ou d'arrêt.

Le mouvement résultant de l'action des différents éléments décrits ci-dessus est composé de quatre phases :

Phase 1

On réalise un mouvement de déplacement latéral des bras de massage grâce à une traction / compression de la bielle qui passe de A en A', provoquant ainsi le déplacement transversal ou « décordage » de la masse musculaire en regard de chaque bras de massage.

Lors de la mise en oeuvre de trois bras de massage, le bras central se déplace de façon symétrique mais opposée aux deux autres, ce qui a pour action de tendre la masse musculaire perpendiculairement au sens de sa longueur sous l'effet d'un décordage selon trois points. Les bras de massage (1, 2 et/ou~ 3) fonctionnent en effet simultanément et de manière identique mais chaque bras est calé d'une façon telle qu'elle correspond à un déplacement transversal antagoniste d'une mâchoire par rapport à la mâchoire adjacente (voir figure 3).

Lorsque deux bras de massage seulement sont mis en oeuvre, on assure un décordage simple selon deux points.

En fin de déplacement latéral, la rampe (9) entrant en contact avec le galet (10), provoque une ascension quasi verticale de la mâchoire considérée et donc de la masse musculaire, celle-ci se comprimant ainsi sous l'effet de son propre poids.

La masse musculaire subit en effet un mouvement de rotation de par l'arc de cercle réalisé par la mâchoire et résultant de la montée des rampes (9) sur les galets (10).

Le dispositif réalise donc un mouvement complexe de translation / décordage, puis d'ascension /rotation.

Phase 2 :

La bielle (8) continue son mouvement et passe en B. Le relâchement de la masse musculaire est obtenu. Cela correspond à une position d'équilibre, dans laquelle les bras de massage sont alignés selon l'axe yy'. Ce phénomène est souhaité de façon à obtenir le relâchement musculaire.

Phase 3 :

La bielle (8) continue son mouvement et passe en B'. On obtient le mouvement inverse par rapport à celui de la phase 1. La rampe (9) entre en contact avec le galet (10) et provoque la remontée quasi verticale de la masse musculaire. La même masse musculaire subit une translation / décordage puis une ascension / rotation dans le sens opposé à la phase 1.

Phase 4 :

La bielle (8) poursuit son mouvement et repasse en. A. La masse musculaire est à nouveau détendue.

Tout au long de ces quatre phases, le système vis sans fin (11) / écrou (12) réalise un déplacement longitudinal selon l'axe yy' du socle mobile (13) sur le contre-socle fixe (14). Les bras de massage se déplacent donc le long du segment massé tout en réalisant le pétrissage profond. Lors de la butée de l' écrou (12) sur l'un des contacteurs (22), le sens du déplacement longitudinal s'inverse, permettant ainsi au massage d'être réalisé sur toute la longueur du membre, voire sur une longueur inférieure par réglage en amplitude des contacteurs (27).

L 'écrou (12) est rendu solidaire du contre socle fixe (14), et présente une zone de réception plane de coopération avec les deux contacteurs (22). Le glissement libre mais dirigé du socle mobile (13) sur le contre socle fixe (14) est assuré par les patins de glissement (31).

Le dispositif de l'invention reproduit ainsi fidèlement le mouvement réalisé par les mains du masseur kinésithérapeute lorsqu'il réalise un pétrissage profond des masses musculaires.

Le dispositif réalise un massage des éléments musculo-aponévrotiques, en les pétrissant et les étirant tout en respectant leur trajet d'insertion. Ce massage cible un muscle ou groupe musculaire. Les fibres du muscle sont étirées perpendiculairement au sens de leur longueur (décordage).

L'utilisation d'un moteur unique permet .de synchroniser la vitesse d'action de pétrissage des bras de massage (1, 2 et/ou 3) et leur déplacement le long du segment de membre dans l'axe longitudinal yy'. Plus l'action de décordage et rotation/ascension des masses musculaires est rapide, plus la vitesse de déplacement des bras le long de l'axe yy' est importante.

Lorsque l'écrou (12) bute contre l'un des contacteurs (22), le sens du moteur (17) est inversé. Les pas (32) de réglage permettent de maîtriser l'amplitude du mouvement.

Ce dispositif permet de réaliser un massage adapté :

" aux membres (en termes de périmètre, de forme des différentes masses musculaires, et de longueur des membres) :

- grâce aux articulations des différents bras de massage (M, N, et O) (ils peuvent épouser la forme du membre puis être bloqués en position adaptée),

- grâce au réglage de la distance séparant les différents bras à l'aide des coulisses A, B, et C du socle mobile (13).

- et grâce au réglage de l'amplitude de déplacement du socle mobile (13) sur le contre-socle fixe (14). Le déplacement des contacteurs (22) le long de la rainure K du socle mobile (13) permet de régler l'action de massage à la longueur du segment de membre. Plus les contacteurs sont rapprochés de l'écrou (12), solidaire du contre socle fixe (14), moins important est le mouvement de déplacement des bras de massage dans le sens longitudinal le long de l'axe yy'.

" à l'objectif de soin grâce à sa vitesse de massage plus ou moins rapide ; en effet, la vitesse du moteur (17) est variable grâce à l'afficheur / variateur électronique (21) incorporé. Le nombre d'allers et de retours des mâchoires par rapport à l'axe yy', tout comme la vitesse de déplacement du socle mobile (13) sur le contre-socle fixe (14) le long de l'axe yy' sont directement proportionnels à la vitesse du moteur (17).

L'utilisateur pourra choisir la vitesse la plus appropriée selon qu'il recherche une récupération ou un éveil musculaire ; de plus, la distance à parcourir pour chaque mâchoire est réglable par le déplacement de l'axe (45) de la bielle (8) sur les excentriques (16). Le déplacement plus ou moins important de cet axe (45) permet de choisir le degré d'étirement imposé au muscle en fin de translation latérale.

" à la tension des muscles du patient au repos et à la résistance des fibres contractiles à l'étirement, grâce au déplacement plus ou moins important des bras de massage (1, 2 et/ou 3) les uns par rapport aux autres dans les coulisses A, B et C du socle mobile

(13) ; en outre, les galets (10) peuvent être rapprochés ou éloignés de l'axe yy', provoquant ainsi une ascension plus ou moins importante de la masse musculaire en fin de course de son déplacement transversal.

L'utilisateur peut ainsi modifier à volonté les réglages afin d'obtenir un massage adapté à l'état de tension musculaire.

Parallèlement, l'étirement musculaire obtenu au moyen du dispositif de l'invention : est utile dans l'optique d'une récupération musculaire, optimise les conditions de développement d'une puissance musculaire maximale, est nécessaire afin de récupérer l'extensibilité musculaire perdue par la musculation en tant que telle, constitue une technique d'échauffement musculaire, donc utile pour la prévention des déchirures, arrachements ou autres blessures, tant musculaires que ligamentaires, permet également de lutter contre les algies consécutives à l'exercice musculaire en activant la circulation sanguine et en éliminant les toxines (acide lactique) ; - provoque au niveau du mollet des cycles de compression/décompression des veines de la jambe par les muscles environnants, ce qui permet de stimuler le retour veineux et donc d'améliorer le phénomène d'évacuation des déchets résultant du travail musculaire au niveau du mollet. Le massage par le présent dispositif supplée alors en partie une fonction déficiente de la semelle veineuse de Lejars.

Le dispositif de l'invention permet de conjuguer les bénéfices listés ci-dessus grâce à un système mécanique associant pétrissage et étirement musculaire. En outre, il présente une innocuité quand au sens d'action du massage. Le pétrissage profond est le seul massage qui n'a pas à respecter le sens du retour veineux, à contrario des autres techniques de massage. Le dispositif de l'invention s'avère donc d'utilisation simple et réduit les risques inhérents à sa manipulation, contrairement à l'utilisation d'autres techniques de massage, qui doivent, elles, respecter systématiquement le sens du retour veineux. Il peut donc être utilisé par le professionnel dans un but thérapeutique, par le sportif dans un but de récupération ou de préparation à l'effort, comme par le grand public dans un but hygiénique.