La présente invention concerne un dispositif de mesure de la température d'un produit, avant et pendant sa consommation, par un moyen précis et non intrusif ne nécessitant pas l'ouverture du récipient qui le contient, notamment lorsque ce produit est un vin.

Il convient, avant d'aborder les dispositions principales de l'invention, de rappeler le tort, souvent grave, porté par exemple à la qualité d'un vin par une mauvaise température de service: un vin blanc goûté trop froid ou un vin rouge servi trop chaud perdent leur attrait gustatif.

Au XIX ^' siècle, on utilisait le verbe " CHAMBRER " pour désigner l'opération consistant à porter un vin rouge à la température ambiante de la pièce où se prenait le repas.

De nos jours, du fait de la température plus élevée des appartements, le "chambrage" se traduit par un échauffement exagéré du vin, avec des différences par rapport au passé pouvant atteindre 10°C. Les plus célèbres oenologues mondiaux constatent qu'une température incorrecte de consommation du vin modifie les impressions gustatives ressenties et engendrent parallèlement des insatisfactions qui nuisent à la véritable qualité de celui-ci: en effet, il est prouvé que peu de vins résistent à une température supérieure à 19 ° C. La détérioration est alors jugée irréversible, et les connaisseurs apprécient spécialement les vins qui ont été "élevés" chez des "cavistes" qui sont à même de garantir que le vin a toujours été maintenu à une température inférieure à 19°C.

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La figure 1 dresse le tableau des températures jugées optimales de dégustation en fonction de la nature et de l'origine des vins.

La présente invention permet de surmonter cinq difficultés:

* If est très délicat d'apprécier la température d'un produit au moment où l'on souhaite le consommer: en effet, dans le cas d'un liquide par exemple, plusieurs heures sont nécessaires pour que celui-ci atteigne la température de la pièce dans laquelle il est amené.

* En conséquence, deux récipients amenés dans une pièce à des moments différents peuvent se trouver à des températures différentes sans que cette différence ne puisse être constatée visuellement.

* Le moyen traditionnel de mesure, qui consiste à ouvrir la bouteille et y plonger un thermomètre avant de le présenter au consommateur, ne présente pas de garanties satisfaisantes d'hygiène et interdit la réutilisation de la bouteille si celle-ci a été refusée, le débouchage en présence du client étant exigé.

* Un autre moyen utilisé, consistant en un cerclage élastique que l'on positionne autour de la bouteille, présente le défaut de ne pas être en contact intime avec le corps du récipient; l'étiquette intercalée entre ce système et le récipient rend l'indication obtenue imprécise, celle-ci étant plutôt influencée par la température ambiante, surtout quand le cerclage est métallique. De plus le fait de manipuler la bouteille fausse à son tour l'indication obtenue.

* Enfin lorsque le consommateur est informé que le liquide, porté à sa température idéale, a atteint son plein épanouissement, il' est constaté que ses impressions gustatives et son plaisir se trouvent fortement développés.

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L'invention a pour but de satisfaire les conditions ci-dessus exposées en permettant au consommateur non seulement de connaître immédiatement la température du produit, mais d'interpréter celle-ci en choisissant volontairement, à son appréciation, de l'utiliser à une température différente de la température optimale recommandée.

L'invention concerne à cet effet un dispositif de mesure de température économique et solidaire du corps de chaque récipient contenant le produit à contrôler. Les dimensions de ce dispositif ne doivent pas nuire à l'image qu'a le consommateur du récipient en tant qu'objet familier, sa dimension et sa résistance mécanique évitant une détérioration due au stockage ou à la manipulation.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront encore à la lecture de la description détaillée qui suit d'un mode de réalisation, donné ici à titre d'exemple, dans le cas d'une bouteille de vin et représenté sur les dessins joints, dans lesquels: La figure 2 montre une étiquette thermoconductrice (10) incluant un élément thermosensible mince (1 1 ), par exemple un affichage à cristaux liquides, proposant par la coloration atteinte une connaissance instantanée de la température du liquide, et appliqué solidairement du récipient de la même manière que l'a été l'étiquette de marque sur la bouteille.

Cet élément thermosensible peut prendre des formes variées, comme le montre l'exemple (12) de la figure 3, mais il est essentiel que s'il est supporté par une étiquette, celle-ci soit thermoconductrice ( une étiquette métallique, par exemple ).

FEUILLE DE REMPLACEMENT

Les indications complémentaires nécessaires à l'interprétation de la température du produit peuvent être soit portées par l'élément thermosensible, et donc solidaires de ce support, comme le montre (15) de la figure 4, soit mises en regard de l'indication de température, comme en figure 5, soit affichées sur une étiquette séparée comme en figure 6.

L'élément thermosensible peut ne pas avoir de forme particulière, par exemple comme dans le détail (17) de la figure 7, dans une réalisation où il consiste en une peinture ou un vernis directement appliqué sur le récipient, à titre d'exemple par projection ou par sérigraphie: ce type d'application est celui qui garantit la meilleure précision de mesure ( car ne nécessitant pas de support intercalaire) et le plus bas coût de réalisation.

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