De tels dispositifs sont rencontrés sur les pneumatiques d'avion. Un problème qu'on y rencontre est de transmettre le signal de mesure entre le capteur, qui accompagne le pneumatique et la roue dans leur mouvement, et le moyen de lecture du signal, qui est sur une partie fixe du véhicule. On recourt soit un couplage tournant, à balais par exemple, à la jonction du moyeu de la roue et de son essieu, soit à une transmission sans fil, par radio notamment ; mais ces moyens ne sont pas toujours fiables et enchérissent nettement le dispositif.

L'invention représente un dispositif différent et amélioré notamment en ce que la partie sensible du capteur, qui change d'aspect ou de position en fonction de la pression qu'elle reçoit, n'est pas placée contre le pneumatique comme il est usuel, mais au contraire sur le moyeu de la roue, devant l'essieu, et est reliée au pneumatique par un tuyau de prise de pression. De plus, la partie transductrice du capteur, qui enregistre les modifications de la partie sensible et les transforme en un signal de mesure, est située sur l'essieu de la roue et devant le moyeu ; les deux parties essentielles du capteur sont donc en rotation

relative, mais la partie transductrice est immobile par rapport au moyen de lecture du capteur, ce qui rend la transmission du signal facile.

L'avantage représenté par la suppression du couplage électrique tournant ou de la transmission sans fil est plus important que la contrainte associée au mouvement tournant entre les deux parties du capteur, qui n'impose en pratique que des aménagement minimes aux capteurs usuels, ou mme aucun.

L'invention sera maintenant décrite en détail au moyen des figures 1 et 2 ci-jointes, qui en illustrent deux réalisations particulières.

Un véhicule, qui n'est montré que partiellement ici, comprend un essieu 1 relié à d'autres parties fixes, et une roue 2 dont le moyeu 3 est monté sur l'essieu 1 par un roulement 4 et dont la jante 5 porte un pneumatique 6. Le moyeu 3 porte une face plane 7 couvrant le bout de l'essieu 1 et sur laquelle est montée la partie sensible 8 d'un capteur de pression, ici composée d'un boîtier sur lequel est tendue une membrane 10 déformable tournée vers le bout de l'essieu 1 ; le boîtier et la membrane 10 délimitent une chambre 9, qu'un tuyau de prise de pression 11 unit à l'intérieur du pneumatique 6.

L'essieu 1 est alésé et renferme une partie transductrice 12 complémentaire à la partie sensible 8 du capteur de pression. Cette partie transductrice 12 comprend des bobinages 13 garnissant la surface de l'alésage d'essieu, un ressort 14 entouré par les bobinages 13 et comprimé entre une butée 15 à l'arrière et un roulement 16 coulissant à l'avant ; ledit

roulement 16 coulissant porte un noyau magnétique 17 en forme de doigt palpeur touchant la membrane 10.

La rotation de la roue 2 et de la partie sensible 8 entraîne le noyau magnétique 17, mais elle est absorbée par le roulement 16 et n'est pas communiquée au reste de la partie transductrice 12. La pression du pneumatique 6 provoque une déformation proportionnelle de la membrane 10 et un mouvement coulissant du noyau magnétique 17 contre le ressort 14. L'enfoncement variable du noyau magnétique 17 dans les bobinages 13 influe sur leur couplage magnétique et les caractéristiques d'un courant émis par un générateur 18 à travers une ligne 19 et les bobinages 13. La mesure de ces caractéristiques permet de connaître la position du noyau magnétique 17 et la pression dans le pneumatique 6.

La déformation de la membrane 10 pourrait tre mesurée par d'autres moyens que l'induction électromagnétique, comme des moyens optiques en combinaison à un laser. On décrira cependant ci-dessous une autre forme de réalisation, où la partie sensible 8 du capteur est complétée par une électrode passive 20 sur la face extérieure (tournée vers l'essieu 1) de la membrane 10 par l'intermédiaire d'une rondelle d'isolation 21. La partie transductrice (ici 22) est beaucoup plus simple que celle de la figure 1 et comprend une paire d'électrodes 23 et 24 situées côte à côte sur une autre rondelle électrique 28, couvrant l'alésage de l'essieu 1, et en face de parties respectives de l'électrode passive 22, et qui sont unies à un générateur 25 par des lignes respectives 26

et 27. Ici, la déformation de la membrane 10 se traduit par une variation de la résistance du circuit constituée par les électrodes 23,22 et 24 et les lignes 26 et 27.