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Patent Searching and Data


Title:
DEVICE AND METHOD FOR DECARBONATING BIOGAS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/093701
Kind Code:
A1
Abstract:
The device (20) for decarbonating biogas comprises: - a first tank (205), for holding a volume of liquid comprising lime and water, comprising: - a first part (275) comprising: - an inlet (215) for biogas into the liquid, - an inlet (210) for the liquid and - a partition (280) for overflowing of the liquid to a second part (285), - the second part comprising: - a means (265) for collecting calcium carbonate and - an outlet (220) for the liquid, configured to release a part of the liquid when the volume of the liquid in the first tank is greater than a predefined maximum retention volume, - a second tank (225), for holding a volume of liquid comprising lime and water, comprising: - an inlet (230) for water released by the first tank, - an outlet (235) for decarbonated biogas and - an outlet (240) for the liquid, - a pipe (245) for recirculating the liquid leaving the second tank to the first tank, - a means (246) of recirculating the liquid leaving the second tank to the first tank, - a sensor (250) for sensing the pH of the liquid and - a means (255) of supplying lime to the liquid when the pH of the liquid is less than a predefined setpoint value.

Inventors:
KARA YILMAZ (FR)
REDDAD ZACARIA (FR)
GUERRINI OLIVIER (FR)
BONCHE SANDRINE (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/053207
Publication Date:
June 08, 2017
Filing Date:
December 05, 2016
Export Citation:
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Assignee:
ENGIE (FR)
International Classes:
C10L3/10; B01J19/18
Domestic Patent References:
WO2008128776A22008-10-30
Foreign References:
EP2786967A12014-10-08
FR3018205A12015-09-11
Attorney, Agent or Firm:
CASSIOPI (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Dispositif (10, 20, 40) de décarbonatation de biogaz, caractérisé en ce qu'il comporte : une première cuve (105, 205, 510), pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

une première partie (275) comportant :

- une entrée (215) pour biogaz dans le liquide,

une entrée (210) pour le liquide et

une paroi (280) de débordement du liquide vers une deuxième partie (285),

la deuxième partie comportant :

- un moyen (265) de collecte de carbonate de calcium et

une sortie (220) pour le liquide configurée pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé, une deuxième cuve (125, 225, 520), pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

une entrée (130, 230, 521 ) pour liquide libéré par la première cuve, une sortie (135, 235, 585) pour biogaz décarbonaté et

- une sortie (140, 240, 522) pour le liquide,

une conduite (145, 245, 525) de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve,

un moyen (146, 246, 546) de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve,

un capteur (150, 250, 526) du pH du liquide et

un moyen (155, 255, 560) de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

2. Dispositif (40) selon la revendication 1 , qui comporte une cuve (515) intermédiaire, sur le chemin du liquide, en aval de la première cuve et en amont de la deuxième cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

- une entrée (516) pour liquide libéré par la première cuve (510),

une entrée (575) pour biogaz,

une sortie (550) pour biogaz décarbonaté et

une sortie (517) pour le liquide vers la deuxième cuve (520).

3. Dispositif (40) selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel la première cuve (510) comporte une sortie (545) pour biogaz décarbonaté.

4. Dispositif (40) selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel au moins une sortie (545, 550, 585) pour biogaz décarbonaté comporte une dérivation (535, 540) pour biogaz relié à une entrée (570, 575, 580) pour biogaz d'au moins une cuve (510, 515, 520).

5. Dispositif selon la revendication 4, dans lequel au moins une sortie (545, 550) pour biogaz décarbonaté comporte un moyen (547, 548) de mesure d'une quantité de dioxyde de carbone dans le biogaz sorti de la cuve (510, 515) associée à ladite sortie, l'alimentation en biogaz de la dérivation associée à ladite sortie étant commandée en fonction de la quantité de dioxyde de carbone mesurée.

6. Dispositif (10, 20) selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel l'entrée (1 15, 215) pour biogaz de la première cuve (105, 205) est configurée pour injecter le biogaz dans la première cuve à une vitesse comprise entre cinq et soixante mètres par seconde.

7. Dispositif (10, 20) selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel le liquide est de l'eau de chaux.

8. Dispositif (10, 20) selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel le liquide est du lait de chaux.

9. Dispositif (10, 20) selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel le volume de rétention maximum de la première cuve (105, 205) est déterminé par une paroi (160, 260) de débordement présentant une hauteur prédéterminée, le débordement du liquide étant effectué vers la deuxième cuve (125, 225).

10. Dispositif (10, 20) selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel la première et/ou la deuxième cuve (105, 205, 125, 225) comporte un moyen (165, 265, 170, 270) de collecte de carbonate de calcium positionné sur une partie inférieure de ladite cuve.

1 1 . Dispositif (20) selon l'une des revendications 1 à 10, qui comporte :

une entrée (290) supplémentaire pour le liquide positionnée sur une partie inférieure de la première partie de la première cuve (205),

un moyen (295) d'ouverture/fermeture de l'entrée de liquide et un moyen (300) d'ouverture/fermeture de l'entrée supplémentaire de liquide.

12. Dispositif (20) selon l'une des revendications 1 à 1 1 , qui comporte un moyen (305) de prévention de l'entartrage comportant :

- un moyen (310) d'inhibition du moyen (255) de fourniture de chaux et

- un moyen (315) de commande d'injection d'eau et de biogaz dans la première cuve (205).

13. Procédé (30) de décarbonatation de biogaz, caractérisé en ce qu'il comporte :

- une étape (405) d'entrée de liquide dans une première partie d'une première cuve, une étape (410) d'entrée de biogaz dans le liquide dans la première partie de la première cuve,

une étape (41 1 ) de débordement du liquide vers une deuxième partie de la première cuve,

- une étape (412) de collecte de carbonate de calcium dans la deuxième partie de la première cuve,

une étape (415) de sortie du liquide, de la deuxième partie de la première cuve, pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé,

- une étape (420) d'entrée, dans une deuxième cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, pour le liquide libéré par la première cuve, une étape (425) de sortie pour biogaz décarbonaté,

une étape (430) de sortie pour le liquide,

une étape (435) de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve,

une étape (440) de capture du pH du liquide et

une étape (445) de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

Description:
DISPOSITIF ET PROCÉDÉ DE DÉCARBONATATION DE BIOGAZ

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention vise un procédé et un dispositif de décarbonatation de biogaz. Elle s'applique, notamment, à la décarbonatation de biogaz produit par une technique physico-chimique ou biologique (bio-syngaz, bio-sng) et en particulier au biogaz issu de la méthanisation de substrats organiques.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE

La méthanisation de substrats organiques connaît un regain d'intérêt en France et en

Europe pour produire du biogaz.

Le biogaz obtenu contient majoritairement du méthane et du dioxyde de carbone

(CO2). Ce dernier peut constituer 25 à 50% de son volume total selon les substrats utilisés.

Ce biogaz doit être épuré et débarrassé de son dioxyde de carbone ainsi que des traces de sulfures d'hydrogène (H2S) afin d'obtenir un gaz appelé « biométhane » de qualité équivalente au gaz naturel.

Les technologies existantes telles que le lavage à l'eau et le lavage aux aminés, l'épuration par membrane ou par adsorption sur matériaux sont efficaces mais difficilement envisageables pour des petites installations à la ferme ou les débits de biogaz peuvent être inférieures à 50 Nm 3 /h. De manière similaire, l'épuration cryogénique est coûteuse et difficilement envisageable pour les débits inférieurs à 80 Nm 3 /h.

En outre, la maintenance et l'exploitation directe de ces technologies ne sont pas aisées pour une personne sans formation adaptée, telle un agriculteur ou un éleveur.

Par ailleurs, ces technologies ne permettent pas de piéger la fraction de CO2 issu du biogaz épuré et ce gaz à effet de serre est encore bien souvent rejeté à l'atmosphère après séparation.

Les techniques classiques de traitement du biogaz sont principalement :

le lavage à l'eau réalisé dans des tours à garnissages pouvant être relativement hautes et encombrantes en particulier pour des petites installations à la ferme, le lavage aux aminés, technologie proche du lavage à l'eau mais mettant en œuvre des aminés en phase liquide permettant d'améliorer l'efficacité de transfert du CO2, - l'adsorption du CO2 sur support en lit fixe sous pression ou l'adsorption modulée en pression (de l'anglais « Pressure Swing Adsorption »), les technologies membranaires permettant de séparer le méthane et le CO2, cette technologie présentant l'avantage de ne nécessiter aucun réactif chimique mais requérant néanmoins un prétraitement du sulfure d'hydrogène (H2S) en amont des membranes afin de les protéger,

- l'épuration cryogénique, qui est peu utilisée pour traiter les biogaz en raison des coûts d'investissement et de fonctionnement élevés.

Les procédés de décarbonatation classiques tels que les traitements membranaires, les lavages à l'eau ou aux aminés ou encore les procédés d'adsorption sont relativement efficaces pour épurer le biogaz, mais coûteux en termes d'investissement et d'exploitation. Dans le contexte de l'épuration du biogaz à petit débit, les principaux inconvénients des solutions classiques sont les suivants :

les lavages à l'eau et aux aminés mettent en œuvre des colonnes pouvant nécessiter une hauteur et une emprise au sol importante, les garnissages structurés ou en vrac présents dans ces colonnes s'encrassent avec le temps et leur entretien n'est pas aisé, leur remplacement à terme représente un coût non négligeable et nécessite l'arrêt complet de l'installation pour la maintenance,

le lavage aux aminés requiert une consommation d'énergie élevée pour régénérer les aminés en continu dans un bouilleur dont la température est portée à plus de 120°C, de plus, ces points chauds peuvent présenter un risque pour l'agent exploitant, - les technologies membranaires relativement récentes présentent l'avantage de ne mettre en œuvre aucun réactif, le remplacement à terme des modules membranaires représentant néanmoins un coût important pour les producteurs de biogaz, l'épuration cryogénique est une technique de traitement du biogaz dont les coûts d'investissement et d'exploitation sont élevés en particulier pour les petits débits de biogaz issus d'une méthanisation à la ferme,

l'épuration cryogénique est une technique sensible et relativement délicate à exploiter.

Enfin, ces technologies présentent les inconvénients communs suivants :

leur exploitation directe par un agriculteur ou un éleveur n'est pas aisée car ces procédés relativement complexes exigent des compétences techniques particulières et

elles ne permettent pas un piégeage et une récupération du gaz CO2 afin de limiter son émission dans l'atmosphère. OBJET DE L'INVENTION

La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients. À cet effet, selon un premier aspect, la présente invention vise un dispositif de décarbonatation de biogaz, qui comporte :

une première cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

- une première partie comportant :

une entrée pour biogaz dans le liquide,

une entrée pour le liquide et

une paroi de débordement du liquide vers une deuxième partie, la deuxième partie comportant :

- un moyen de collecte de carbonate de calcium et

une sortie pour le liquide configurée pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé,

une deuxième cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

une entrée pour liquide libéré par la première cuve,

une sortie pour biogaz décarbonaté et

une sortie pour le liquide,

une conduite de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve,

un capteur du pH du liquide et

un moyen de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

Ce dispositif met en œuvre une réaction de décarbonatation du biogaz par neutralisation en phase liquide par la chaux Ca(OH)2. Ce dispositif est simple de conception et peut être aisément exploitée par un producteur de biogaz.

Le principe chimique de décarbonatation en phase liquide par la chaux est une solution fiable et performante. Ce principe autorise aussi une solution économique tant sur l'investissement que sur les coûts d'exploitation. En effet, la technique proposée n'utilise qu'un seul réactif basique, la chaux Ca(OH)2 dont le coût d'achat en quantité industrielle s'élève environ à cent euros la tonne. En outre, sur le plan sécurité, le dispositif ne présente aucun point chaud.

Le dispositif présente aussi l'avantage de piéger la totalité du CO2 sous la forme de carbonate de calcium solide et stabilisé (CaCC ). Ce matériau inerte ne présente aucun risque sanitaire et peut être valorisé localement en compostage agricole avec les incuits de chaux pour stabiliser le pH des sols acides par exemple, ou encore apporter aux sols une source supplémentaire de calcium et de carbone inorganique. Le carbonate de calcium résiduel peut aussi être valorisé dans la construction locale en tant que remblai ou sous la forme d'enduit à la chaux.

Enfin, la recirculation du liquide et la régulation du pH permettent au dispositif d'être automatiquement régulé sans intervention humaine.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte une cuve intermédiaire, sur le chemin du liquide, en aval de la première cuve et en amont de la deuxième cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

- une entrée pour liquide libéré par la première cuve,

une entrée pour biogaz,

une sortie pour biogaz décarbonaté et

une sortie pour le liquide vers la deuxième cuve.

Ces modes de réalisation permettent d'améliorer la pureté du biogaz décarbonaté en sortie du dispositif.

Dans des modes de réalisation, la première cuve comporte une sortie pour biogaz décarbonaté.

Ces modes de réalisation permettent une extraction, de la première cuve, du biogaz décarbonaté.

Dans des modes de réalisation, au moins une sortie pour biogaz décarbonaté comporte une dérivation pour biogaz relié à une entrée pour biogaz d'au moins une cuve.

Ces modes de réalisation permettent une recirculation du gaz sorti du dispositif vers au moins une cuve de manière à en améliorer la pureté.

Dans des modes de réalisation, au moins une sortie pour biogaz décarbonaté comporte un moyen de mesure d'une quantité de dioxyde de carbone dans le biogaz sorti de la cuve associée à ladite sortie, l'alimentation en biogaz de la dérivation associée à ladite sortie étant commandée en fonction de la quantité de dioxyde de carbone mesurée.

Ces modes de réalisation permettent une régulation de la qualité de la décarbonatation réalisée par le dispositif.

Dans des modes de réalisation, l'entrée pour biogaz est configurée pour injecter le biogaz dans la première cuve à une vitesse comprise entre cinq et soixante mètres par seconde.

Ces modes de réalisation évitent l'entartrage de l'entrée pour biogaz, un tel entartrage pouvant endommager ou désactiver le dispositif.

Dans des modes de réalisation, le liquide est de l'eau de chaux. Ces modes de réalisation permettent au liquide de ne présenter aucune particule solide.

Dans des modes de réalisation, le liquide est du lait de chaux.

Ces modes de réalisation permettent une réalisation simplifiée du liquide.

Dans des modes de réalisation, le volume de rétention maximum de la première cuve est déterminé par une paroi de débordement présentant une hauteur prédéterminée, le débordement du liquide étant effectué vers la deuxième cuve.

Ces modes de réalisation permettent une évacuation du biogaz décarbonaté par la surface du liquide délimitée par la hauteur maximum de remplissage de la cuve définie par la hauteur de la paroi de débordement. De cette manière, la sortie du biogaz décarbonaté du dispositif ne nécessite aucun appareillage d'extraction spécifique autre qu'un orifice de sortie positionné au-dessus de la surface du liquide.

Dans des modes de réalisation, la première et/ou la deuxième cuve comporte un moyen de collecte de carbonate de calcium positionné sur une partie inférieure de ladite cuve.

Ces modes de réalisation permettent, d'une part, une valorisation du carbonate de calcium formé à l'extérieur du dispositif et, d'autre part, d'éviter le remplissage du dispositif en carbonate de calcium.

Dans des modes de réalisation, la première cuve comporte :

- une première partie comportant :

l'entrée pour biogaz dans le liquide,

l'entrée pour le liquide et

une paroi de débordement du liquide vers une deuxième partie, la deuxième partie comportant :

- un moyen de collecte de carbonate de calcium et

la sortie pour le liquide.

Ces modes de réalisation permettent de maximiser, pour une surface au sol minimale du dispositif, le chemin parcouru par le biogaz dans la première cuve pour réaliser une décarbonatation optimale de ce biogaz.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte : une entrée supplémentaire pour le liquide positionnée sur une partie inférieure de la première partie de la première cuve,

un moyen d'ouverture/fermeture de l'entrée de liquide et

un moyen d'ouverture/fermeture de l'entrée supplémentaire de liquide. Ces modes de réalisation permettent l'ajout d'eau dans le liquide entrant par l'entrée pour liquide tandis que l'entrée supplémentaire pour liquide fournit le liquide recirculé à la première cuve.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte un moyen de prévention de l'entartrage comportant :

un moyen d'inhibition du moyen de fourniture de chaux et

- un moyen de commande d'injection d'eau et de biogaz dans la première cuve.

Ces modes de réalisation permettent d'assurer la dissolution par le CO2 de toutes les particules de chaux accumulées dans les équipements.

Selon un deuxième aspect, la présente invention vise un procédé de décarbonatation de biogaz, qui comporte :

une étape d'entrée de liquide dans une première partie d'une première cuve, une étape d'entrée de biogaz dans le liquide dans la première partie de la première cuve,

- une étape de débordement du liquide vers une deuxième partie de la première cuve, une étape de collecte de carbonate de calcium dans la deuxième partie de la première cuve,

une étape de sortie du liquide, de la deuxième partie de la première cuve, pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé,

une étape d'entrée, dans une deuxième cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, pour le liquide libéré par la première cuve, une étape de sortie pour biogaz décarbonaté,

une étape de sortie pour le liquide,

- une étape de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve, une étape de capture du pH du liquide et

une étape de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

Les buts, avantages et caractéristiques particulières du procédé objet de la présente invention étant similaires à ceux du dispositif objet de la présente invention, ils ne sont pas rappelés ici.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de l'invention ressortiront de la description non limitative qui suit d'au moins un mode de réalisation particulier du dispositif et du procédé de décarbonatation de biogaz objets de la présente invention, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

la figure 1 représente, schématiquement, un premier mode de réalisation particulier du dispositif objet de la présente invention,

- la figure 2 représente, schématiquement, un deuxième mode de réalisation particulier du dispositif objet de la présente invention,

la figure 3 représente, schématiquement et sous forme d'un logigramme, une succession d'étapes particulière du procédé objet de la présente invention et la figure 4 représente, schématiquement, un troisième mode de réalisation particulier du dispositif objet de la présente invention.

DESCRIPTION D'EXEMPLES DE RÉALISATION DE L'INVENTION

La présente description est donnée à titre non limitatif, chaque caractéristique d'un mode de réalisation pouvant être combinée à toute autre caractéristique de tout autre mode de réalisation de manière avantageuse.

On note dès à présent que les figures ne sont pas à l'échelle.

Le biogaz décrit ci-dessous peut être de type :

- bio-SNG,

bio-syngaz ou

- biogaz issu de la méthanisation de composés organiques

et plus généralement tout gaz contenant du dioxyde de carbone.

On observe, sur la figure 1 , qui n'est pas à l'échelle, une vue schématique d'un mode de réalisation du dispositif 10 objet de la présente invention. Ce dispositif 10 de décarbonatation de biogaz, comporte :

- une première cuve 105, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

une entrée 1 10 pour le liquide,

une entrée 1 15 pour biogaz dans le liquide et

une sortie 120 pour le liquide configurée pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve 105 est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé,

une deuxième cuve 125 pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

une entrée 130 pour liquide libéré par la première cuve 105,

- une sortie 135 pour biogaz décarbonaté et

une sortie 140 pour le liquide, une conduite 145 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve 125 vers la première cuve 105,

un moyen 146 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve 125 vers la première cuve 105,

- un capteur 150 du pH du liquide et

un moyen 155 de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

Le liquide mis en œuvre par le dispositif 10 est, par exemple, du lait de chaux. Le lait de chaux est une eau sursaturée en chaux présentant des particules solides.

La chaux fournie par le moyen 155 de fourniture de chaux est :

de la chaux solide,

de l'eau de chaux ou

du lait de chaux.

Dans des variantes, le dispositif 10 comporte un moyen de préparation d'eau de chaux et/ou de lait de chaux configuré pour alimenter le moyen 155 de fourniture de chaux. Ce moyen de préparation, non représenté, est par exemple un réservoir de mélange d'eau et de chaux solide, la quantité de chaux solide insérée dans le réservoir en fonction du pH du liquide capté.

Dans d'autres modes de réalisation, le liquide est de l'eau de chaux. L'eau de chaux est saturée en chaux au seuil de solubilité de Ca(OH)2 et ne présente donc aucune particule solide. L'eau de chaux est le surnageant obtenu après saturation et décantation du lait de chaux.

La première cuve 105 est, par exemple, un volume clos et étanche configuré pour retenir un volume de liquide prédéterminé. Cette première cuve 105 est formée, en figure 1 , d'une base et de parois latérales entourant la base de sorte à définir le volume de la cuve 105.

La première cuve 105 agit comme un compartiment de décarbonatation du biogaz par une neutralisation du CO2 en phase aqueuse. La décarbonatation est réalisée par mise en contact du biogaz avec une eau saturée en chaux ou encore un lait de chaux.

Le dioxyde de carbone contenu dans le biogaz passe de la phase gazeuse vers la phase aqueuse basique par un mécanisme de transfert classique. Les ions hydroxydes (OH- ) apportés par la chaux permettent de neutraliser le CO2 dissous en formant les ions hydrogénocarbonates et bicarbonates en solution. Les réactions chimiques impliquées dans la solubilisation du C02 et de sa neutralisation sont représentées par les équilibres acido- basiques suivants :

C02(aq)

OH " +H2CO3 HC0- 3 (aq)+ H 2 0

HC0- 3( aq)+0H- C0 2" 3+ H 2 0

C0 2" 3(aq)+Ca 2+ CaCÛ3 (solide) en milieu fortement basique (pH>1 1 ), conditions rencontrées dans l'eau de chaux et le lait de chaux.

Les ions carbonates et hydrogénocarbonates provenant de la solubilisation et neutralisation du CO2 dans les eaux basiques précipitent sous forme de carbonate de calcium CaCC récupérable.

Cette neutralisation par la chaux a aussi pour effet d'éliminer dans une certaine mesure le sulfure d'hydrogène présent dans le biogaz.

Des précipités de souffre sont donc susceptibles de se former permettant donc d'éliminer tout ou partie des traces de gaz H2S présent dans le biogaz.

Le dispositif 10 constitue un réacteur pour les mécanismes chimiques décrits ci- dessus. Ce dispositif 10 permet de mettre en contact le biogaz et la solution d'eau saturée en chaux. Après cette phase de contact, un biogaz épuré est obtenu et une phase de décantation des eaux permet de récupérer les particules solides de carbonate de calcium et d'incuits de chaux en partie basse du dispositif 10.

L'entrée 1 10 pour liquide est, par exemple, une conduite étanche connectée à une vanne d'injection de liquide dans la première cuve 105. Cette entrée 1 10 pour liquide est préférentiellement positionnée sur une partie basse d'une paroi, c'est à dire proche de la partie inférieure de la première cuve 105.

Lorsque la première cuve 105 est vide, le liquide entrant dans la première cuve 105 remplit cette première cuve 105 jusqu'à ce que le volume de rétention maximum prédéterminé soit atteint par le volume de liquide dans la première cuve 105.

L'entrée 1 15 pour biogaz est, par exemple, formée de plusieurs colonnes d'injection creuses munies d'orifices permettant l'injection de biogaz dans le liquide lorsque le liquide remplit la première cuve 105.

Dans des modes de réalisation préférentiels, l'entrée 1 15 pour biogaz est configurée pour injecter le biogaz dans la première cuve 105 à une vitesse comprise entre cinq et soixante mètres par seconde.

Cette vitesse est atteinte, par exemple, pour un débit d'injection nominal de biogaz dans une conduite fournissant le biogaz à l'entrée 1 15, par le dimensionnement d'orifices, dans au moins une colonne, pour que la vitesse du biogaz au niveau de ces orifices soit comprise entre cinq et soixante mètres par seconde. Si le débit de biogaz est variable, le dimensionnement des orifices est réalisé en fonction du débit le plus faible de fonctionnement du dispositif 10.

Dans des variantes, le biogaz est stocké dans un réservoir (non représenté) positionné en amont de l'entrée 1 15 pour biogaz de manière à ce que le biogaz fourni à l'entrée 1 15 pour biogaz présente une pression déterminée par la pression à l'intérieur du réservoir. Ce réservoir peut également comporter un moyen de pressurisation du biogaz, tel une pompe par exemple.

Une fois le volume de rétention maximum atteint par le volume de liquide dans la première cuve 105, le liquide sort de la première cuve 105 par la sortie 120 de liquide. La sortie 120 est, par exemple, une conduite reliant la première cuve 105 à la deuxième cuve 125. Cette conduite peut être bloquée, dans des variantes, par une vanne par exemple.

Dans des modes de réalisation préférentiels, le volume de rétention maximum de la première cuve 105 est déterminé par une paroi 160 de débordement présentant une hauteur prédéterminée, le débordement du liquide étant effectué vers la deuxième cuve 125 par surverse.

Cette paroi 160 de débordement est l'une des parois constituant la périphérie, par rapport à la base de la première cuve 105. Cette paroi 160 présente une hauteur inférieure à la hauteur de positionnement d'un plafond de cuve de sorte que le volume maximum de liquide dans la première cuve 105 soit inférieur au volume total de la première cuve 105.

De cette manière, le biogaz sort du liquide pour remplir un volume de la première cuve 105 au-dessus de la surface du liquide.

Dans des modes de réalisation, tels que celui représenté en figure 2, le dimensionnement de ce volume pour biogaz est configuré pour que le biogaz soit entraîné par le liquide vers la deuxième cuve.

Dans des variantes préférentielles, la paroi 160 de débordement présente une hauteur configurée pour que la zone de débordement, correspondant à la sortie 120 pour liquide, soit à une extrémité haute de la hauteur des parois, au contact du plafond.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tels que celui représenté en figure 1 , la première cuve 105 comporte un moyen 165 de collecte de carbonate de calcium positionné sur une partie inférieure de ladite cuve 105. Ce moyen de collecte 165 vise également à la collecte d'incuits de chaux.

Ce moyen de collecte 165 est, par exemple, formé d'une conduite dont une entrée est positionnée à l'extrémité basse d'un entonnoir de décantation formant la base de la première cuve 105.

Cette conduite comporte également une vanne qui, en position ouverte, provoque l'évacuation par gravité du carbonate de calcium se trouvant dans l'entonnoir de décantation. La deuxième cuve 125 est, par exemple, un volume configuré pour retenir un volume de liquide prédéterminé. Cette deuxième cuve 125 est formée, en figure 1 , d'une partie inférieure et de parois latérales entourant la partie inférieure de sorte à définir le volume prédéterminé de rétention maximum de la cuve 125.

Cette deuxième cuve 125 comporte l'entrée 130 pour liquide libéré par la première cuve 105. Cette entrée 130 est, par exemple, une conduite reliant la première cuve 105 à la deuxième cuve 125.

Préférentiellement, cette deuxième cuve 125 comporte des lamelles (non représentées) immergées permettant d'accélérer la décantation des particules solides. De telles lamelles sont illustrées en figure 2.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tels que celui représenté en figure 1 , l'entrée 130 est formée par l'ouverture résultant de la hauteur de la paroi de débordement 160 de la première cuve 105. Préférentiellement, cette paroi de débordement 160 forme une des parois de la deuxième cuve 125.

La sortie 135 pour biogaz décarbonaté est, par exemple, une conduite positionnée au-dessus de la surface du liquide lorsque ce liquide remplit le volume de rétention maximal de la deuxième cuve 125.

La sortie 140 pour le liquide est, par exemple, une conduite positionnée sur une paroi de la deuxième cuve 125 définissant le volume de rétention maximum prédéterminé en fonction du positionnement de cette conduite.

Dans des modes de réalisation préférentiels, la sortie 140 est réalisée par une paroi de débordement dont l'extrémité supérieure est positionnée à une hauteur inférieure de la hauteur de l'entrée 130 pour liquide. Le liquide débordant de la paroi de débordement pénètre dans la conduite 145 de recirculation.

Cette paroi de débordement est l'une des parois constituant la périphérie, par rapport à la partie inférieure, ou base, de la deuxième cuve 125. Cette paroi présente une hauteur inférieure à la hauteur de positionnement d'un plafond de cuve de sorte que le volume maximum de liquide dans la deuxième cuve 125 soit inférieur au volume total de la deuxième cuve 125.

De cette manière, le biogaz sort du liquide pour remplir un volume de la deuxième cuve 125 au-dessus de la surface du liquide et sort par la sortie 135 pour biogaz.

La conduite 145 de recirculation est, par exemple, une conduite étanche reliant la sortie 140 pour liquide de la deuxième cuve 125 à l'entrée pour liquide 1 10 de la première cuve 105.

Le moyen 146 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve 125 vers la première cuve 105, est, par exemple, une pompe. Dans des variantes, la conduite 145 comporte une sortie 147 permettant de renvoyer les eaux recirculées vers le même point de sortie que les solides décantés et incuits de chaux collectés par un moyen de collecte, 165 et/ou 170. Ces solides décantés, incuits de chaux et eaux recirculées sorties du dispositif 10 peuvent être traitées en aval.

Le capteur 150 du pH du liquide est, par exemple, une sonde de pH positionnée dans la première cuve 105, dans la deuxième cuve 125 ou dans la conduite de recirculation 145.

Le moyen de fourniture 155 de chaux est, par exemple, un dispensaire automatique de chaux sous forme de poudre ou sous forme liquide comportant une ouverture pour dispenser la chaux dans le liquide. Cette ouverture est commandée par un circuit électronique de commande, une telle commande étant émise lorsque le pH capté est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée. La valeur de pH de consigne est préférentiellement supérieure à 12.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tels que celui représenté en figure 1 , la deuxième cuve 125 comporte un moyen 170 de collecte de carbonate de calcium positionné sur une partie inférieure de ladite cuve 125. Ce moyen de collecte 170 vise également à la collecte d'incuits de chaux.

Ce moyen de collecte 170 est, par exemple, formé d'une conduite dont une entrée est positionnée à l'extrémité basse d'un entonnoir de décantation formant la base de la deuxième cuve 125.

Cette conduite comporte également une vanne qui, en position ouverte, provoque l'évacuation gravitaire du carbonate de calcium positionné dans l'entonnoir de décantation.

Dans des modes de réalisation préférentiels, chaque vanne d'évacuation d'un moyen de collecte, 165 ou 170, est actionnée automatiquement et de manière périodique selon une période prédéterminée ou déterminée par un utilisateur.

On observe, sur la figure 2, qui n'est pas à l'échelle, une vue schématique d'un mode de réalisation du dispositif 20 objet de la présente invention. Ce dispositif 20 de décarbonatation de biogaz, comporte :

une première cuve 205, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

- une entrée 210 pour le liquide,

une entrée 215 pour biogaz dans le liquide et

une sortie 220 pour le liquide configurée pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve 205 est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé,

- une deuxième cuve 225 pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant : une entrée 230 pour liquide libéré par la première cuve 205, une sortie 235 pour biogaz décarbonaté et

une sortie 240 pour le liquide,

une conduite 245 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve 225 vers la première cuve 205,

un capteur 250 du pH du liquide et

un moyen 255 de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

Le liquide mis en œuvre par le dispositif 20 est, par exemple, du lait de chaux. Le lait de chaux est une eau sursaturée en chaux présentant des particules solides.

La chaux fournie par le moyen 255 de fourniture de chaux est :

de la chaux solide,

de l'eau de chaux ou

du lait de chaux.

Dans des variantes, le dispositif 20 comporte un moyen de préparation d'eau de chaux et/ou de lait de chaux configuré pour alimenter le moyen 255 de fourniture de chaux. Ce moyen de préparation, non représenté, est par exemple un réservoir de mélange d'eau et de chaux solide, la quantité de chaux solide insérée dans le réservoir en fonction du pH du liquide capté.

Dans d'autres modes de réalisation, le liquide est de l'eau de chaux. L'eau de chaux est saturée en chaux au seuil de solubilité de Ca(OH)2 et ne présente donc aucune particule solide. L'eau de chaux est le surnageant obtenu après saturation et décantation du lait de chaux.

La première cuve 205 est, par exemple, un volume clos et étanche configuré pour retenir un volume de liquide prédéterminé. Cette première cuve 205 remplit la même fonction que la première cuve 105 décrite en regard de la figure 1 .

Dans des modes de réalisation préférentiels, tels que celui représenté en regard de la figure 2, la première cuve 205 comporte :

une première partie 275, dite première chambre de contact, comportant :

l'entrée 215 pour biogaz dans le liquide,

l'entrée 210 pour le liquide et

une paroi 280 de débordement du liquide vers une deuxième partie 285, la deuxième partie 285, dite deuxième chambre de contact, comportant :

un moyen 265 de collecte de carbonate de calcium et

la sortie 220 pour le liquide. La première partie 275 est, par exemple, un volume pour recevoir le liquide et le biogaz. Une des parois 280 latérales formant, conjointement avec une base et un plafond, le volume, est dite « à débordement », c'est à dire que la hauteur de cette paroi 280 par rapport à la base est inférieure à la hauteur maximum du volume formant la première partie. De cette manière, une fois que le liquide atteint le point de hauteur maximum de la paroi 280 de débordement, le liquide est déversé dans la deuxième partie 185 par surverse.

La deuxième partie 285 est, par exemple, un volume pour recevoir le liquide et le biogaz formé par des parois latérales, une base et un plafond.

Préférentiellement, cette deuxième partie 285 comporte une paroi qui s'étend depuis le plafond vers la base et qui présente une largeur telle que, sur la hauteur d'extension de cette paroi, la paroi s'étende d'un bord à l'autre de la deuxième partie 285. De cette manière cette paroi agit comme obstacle pour le flux de liquide qui est contraint de contourner cette paroi. Ainsi, le chemin parcouru par le liquide et le biogaz est augmenté, ce qui améliore le temps de transfert du dioxyde de carbone vers la solution aqueuse de chaux.

Dans des modes de réalisation préférentiels, le dispositif 20 comporte :

une entrée 290 supplémentaire pour le liquide positionnée sur une partie inférieure de la première partie de la première cuve,

un moyen 295 d'ouverture/fermeture de l'entrée de liquide et

un moyen 300 d'ouverture/fermeture de l'entrée supplémentaire de liquide.

L'entrée 210 pour liquide est, par exemple, une conduite étanche connectée à une vanne d'injection de liquide dans la première cuve 205, cette vanne d'injection agissant comme moyen d'ouverture/fermeture 295. L'entrée 210 est reliée à la conduite 245 de recirculation.

L'entrée 290 supplémentaire pour le liquide est, par exemple, une conduite étanche connectée à une vanne d'injection de liquide dans la première cuve 205, cette vanne d'injection agissant comme moyen d'ouverture/fermeture 300. L'entrée 290 supplémentaire est reliée à la conduite 245 de recirculation par une dérivation.

Préférentiellement, une conduite 320 d'injection d'eau est positionnée entre la dérivation fournissant l'entrée 290 supplémentaire et l'entrée 210 pour liquide. Cette conduite 320 d'injection d'eau agit comme une entrée d'eau du dispositif, cette eau peut être potable et permet l'appoint d'eau dans le circuit. Cette eau permet aussi le nettoyage interne du système lors des arrêts maintenance. Cette conduite d'injection d'eau 320 comporte une vanne d'ouverture/fermeture commandée par un circuit électronique de commande ou par un flotteur à poire de niveau. Lorsque la première cuve 205 est vide, le liquide entrant dans la première cuve 205 remplit cette première cuve 205 jusqu'à ce que le volume de rétention maximum prédéterminé soit atteint par le volume de liquide dans la première cuve 205.

L'entrée 215 pour biogaz est, par exemple, formée de plusieurs colonnes d'injection creuses munies d'orifices permettant l'injection de biogaz dans le liquide lorsque le liquide remplit la première cuve 205.

Dans des modes de réalisation préférentiels, l'entrée 215 pour biogaz est configurée pour injecter le biogaz dans la première cuve 205 à une vitesse comprise entre cinq et soixante mètres par seconde.

Cette vitesse est atteinte, par exemple, pour un débit d'injection nominal de biogaz dans une conduite fournissant le biogaz à l'entrée 215, par le dimensionnement d'orifices, dans au moins une colonne, pour que la vitesse du biogaz au niveau de ces orifices soit comprise entre cinq et soixante mètres par seconde.

Si le débit de biogaz est variable, le dimensionnement des orifices est réalisé en fonction du débit le plus faible de fonctionnement du dispositif 20.

Dans des variantes, le biogaz est stocké dans un réservoir (non représenté) positionné en amont de l'entrée 215 pour biogaz de manière à ce que le biogaz fourni à l'entrée 215 pour biogaz présente une pression déterminée par la pression à l'intérieur du réservoir. Ce réservoir peut également comporter un moyen de pressurisation du biogaz, tel une pompe par exemple.

Une fois le volume de rétention maximum atteint par le volume de liquide dans la première cuve 205, le liquide sort de la première cuve 205 par la sortie 220 de liquide. La sortie 220 est, par exemple, une conduite reliant la première cuve 205 à la deuxième cuve 225. Cette conduite peut être bloquée, dans des variantes, par une vanne par exemple.

Dans des modes de réalisation préférentiels, le volume de rétention maximum de la première cuve 205 est déterminé par une paroi 260 de débordement présentant une hauteur prédéterminée, le débordement du liquide étant effectué vers la deuxième cuve 225.

Cette paroi 260 de débordement est l'une des parois constituant la périphérie, par rapport à la partie inférieure, ou base, de la première cuve 205. Cette paroi 260 présente une hauteur inférieure à la hauteur de positionnement d'un plafond de cuve de sorte que le volume maximum de liquide dans la première cuve 205 soit inférieur au volume total de la première cuve 205.

De cette manière, le biogaz sort du liquide pour remplir un volume de la première cuve 205 non rempli par le liquide et positionné en hauteur par rapport à la surface du liquide. Dans des modes de réalisation, tel que celui représenté en figure 2, le dimensionnement de ce volume pour biogaz est configuré pour que le biogaz soit entraîné par le liquide vers la deuxième cuve 225.

Dans des variantes préférentielles, la paroi 260 de débordement présente une hauteur configurée pour que la zone de débordement, correspondant à la sortie 220 pour liquide, soit à une extrémité haute de la hauteur des parois, au contact du plafond.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tel que celui représenté en figure 2, la première cuve 205 comporte un moyen 265 de collecte de carbonate de calcium positionné sur une partie inférieure de ladite cuve 205. Ce moyen de collecte 265 vise également à la collecte d'incuits de chaux.

Ce moyen de collecte 265 est, par exemple, formé d'une conduite dont une entrée est positionnée à l'extrémité basse d'un entonnoir de décantation formant la base de la première cuve 205.

Cette conduite comporte également une vanne qui, en position ouverte, provoque l'évacuation gravitaire du carbonate de calcium positionné dans l'entonnoir de décantation.

La deuxième cuve 225 est, par exemple, un volume configuré pour retenir un volume de liquide prédéterminé. Cette deuxième cuve 225 est formée, en figure 2, d'une partie inférieure et de parois latérales entourant la partie inférieure de sorte à définir le volume prédéterminé de rétention maximum de la cuve 225.

Cette deuxième cuve 225 comporte l'entrée 230 pour liquide libéré par la première cuve 205. Cette entrée 230 est, par exemple, une conduite reliant la première cuve 205 à la deuxième cuve 225.

Préférentiellement, cette deuxième cuve 225 comporte des lamelles 226 immergées permettant d'accélérer la décantation des particules solides.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tel que celui représenté en figure 2, l'entrée 230 est formée par l'ouverture résultant de la hauteur de la paroi de débordement 260 de la première cuve 205. Préférentiellement, cette paroi de débordement 260 forme une des parois de la deuxième cuve 225.

La sortie 235 pour biogaz décarbonaté est, par exemple, une conduite positionnée au-dessus de la surface du liquide lorsque ce liquide remplit le volume de rétention maximal de la deuxième cuve 225.

La sortie 240 pour le liquide est, par exemple, une conduite positionnée sur une paroi de la deuxième cuve 225 définissant le volume de rétention maximum prédéterminé en fonction du positionnement de cette conduite.

Dans des modes de réalisation préférentiels, la sortie 240 est réalisée par une paroi de débordement dont l'extrémité supérieure est positionnée à une hauteur inférieure de la hauteur de l'entrée 230 pour liquide. Le liquide débordant de la paroi de débordement pénètre dans la conduite 245 de recirculation.

Cette paroi de débordement est l'une des parois constituant la périphérie, par rapport à la partie inférieure, ou base, de la deuxième cuve 225. Cette paroi présente une hauteur inférieure à la hauteur de positionnement d'un plafond de cuve de sorte que le volume maximum de liquide dans la deuxième cuve 225 soit inférieur au volume total de la deuxième cuve 225.

De cette manière, le biogaz sort du liquide pour remplir un volume de la deuxième cuve 225 non rempli par le liquide et positionné en hauteur par rapport à la surface du liquide et sort par la sortie 235 pour biogaz.

La conduite 245 de recirculation est, par exemple, une conduite étanche reliant la sortie 240 pour liquide de la deuxième cuve 225 à l'entrée pour liquide 210 de la première cuve 205.

Le moyen 246 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve 225 vers la première cuve 205, est, par exemple, une pompe.

Dans des variantes, la conduite 245 comporte une sortie 247 permettant de renvoyer les eaux recirculées vers le même point de sortie que les solides décantés et incuits de chaux collectés par un moyen de collecte, 265 et/ou 270. Ces solides décantés, incuits de chaux et eaux recirculées sorties du dispositif 20 peuvent être traitées en aval.

Dans des variantes, le dispositif 20 comporte un moyen d'injection de biogaz dans la conduite 245 de recirculation pour acidifier l'eau de chaux recirculée.

Le capteur 250 du pH du liquide est, par exemple, une sonde de pH positionnée dans la première cuve 205, dans la deuxième cuve 225 ou dans la conduite de recirculation 245.

Le moyen de fourniture 255 de chaux est, par exemple, un dispensaire automatique de chaux sous forme de poudre comportant une ouverture pour dispenser la chaux dans le liquide. Cette ouverture est commandée par un circuit électronique de commande, une telle commande étant émise lorsque le pH capté est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée. La valeur de pH de consigne est préférentiellement supérieure à douze.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tel que celui représenté en figure 2, la deuxième cuve 225 comporte un moyen 270 de collecte de carbonate de calcium positionné sur une partie inférieure de ladite cuve 225. Ce moyen de collecte 270 vise également à la collecte d'incuits de chaux.

Ce moyen de collecte 270 est, par exemple, formé d'une conduite dont une entrée est positionnée à l'extrémité basse d'un entonnoir de décantation formant la base de la deuxième cuve 225. Cette conduite comporte également une vanne qui, en position ouverte, provoque l'évacuation gravitaire du carbonate de calcium positionné dans l'entonnoir de décantation.

Dans des modes de réalisation préférentiels, chaque vanne d'évacuation d'un moyen de collecte, 265 ou 270, est actionnée automatiquement et de manière périodique selon une période prédéterminée ou déterminée par un utilisateur ou encore par une mesure de niveau de solides.

Dans des modes de réalisation préférentiels, le dispositif 20 comporte un moyen 305 de prévention de l'entartrage comportant :

un moyen 310 d'inhibition du moyen 255 de fourniture de chaux et

- un moyen 315 de commande d'injection d'eau et de biogaz dans la première cuve

205.

Le moyen de prévention 305 est, par exemple, un circuit électronique de commande qui émet périodiquement une commande de désentartrage du dispositif 20. Lorsqu'une telle commande est émise, un circuit électronique de commande, formant moyen d'inhibition 310, empêche au moyen de fourniture 255 de fournir de la chaux au liquide en circulation dans le dispositif 20. Puis, un circuit électronique de commande, formant moyen de commande 315 d'injection, commande l'injection d'eau à la conduite d'injection d'eau 320 par ouverture de la vanne d'ouverture/fermeture fixée à cette conduite 320.

Le désentartrage est réalisé par rinçage des équipements à l'eau carbonatée, c'est à dire de l'eau saturée en biogaz, sans ajout de chaux. Cette phase de nettoyage préventif peut être automatisée à une fréquence quotidienne et ne nécessite alors aucune intervention de l'utilisateur. Ce nettoyage vise à assurer la dissolution par le CO2 de toutes les particules de chaux accumulées dans le dispositif 20. Le rinçage régulier ne nécessite aucun réactif particulier si ce n'est ceux déjà mis en œuvre par le dispositif 20.

On observe, sur la figure 3, un logigramme d'étapes particulier du procédé 30 objet de la présente invention. Ce procédé 30 de décarbonatation de biogaz comporte :

une étape 405 d'entrée de liquide dans une première partie d'une première cuve, une étape 410 d'entrée de biogaz dans le liquide dans la première partie de la première cuve,

- une étape 41 1 de débordement du liquide vers une deuxième partie de la première cuve,

une étape 412 de collecte de carbonate de calcium dans la deuxième partie de la première cuve,

une étape 415 de sortie du liquide, de la deuxième partie de la première cuve, pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé, une étape 420 d'entrée, dans une deuxième cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, pour le liquide libéré par la première cuve, une étape 425 de sortie pour biogaz décarbonaté,

une étape 430 de sortie pour le liquide,

- une étape 435 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve,

une étape 440 de capture du pH du liquide et

une étape 445 de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

Ce procédé 30 est mis en œuvre, par exemple, par l'un des dispositifs, 10 ou 20, décrits en regard des figures 1 ou 2.

On observe, sur la figure 4, schématiquement, un troisième mode de réalisation particulier du dispositif 40 objet de la présente invention. Ce dispositif 40 de décarbonatation de biogaz, comporte :

- une première cuve 510, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

une entrée 505 pour le liquide,

une entrée 570 pour biogaz dans le liquide et

une sortie 51 1 pour le liquide configurée pour libérer une partie du liquide lorsque le volume de liquide dans la première cuve est supérieur à un volume de rétention maximum prédéterminé,

une cuve (515) intermédiaire, sur le chemin du liquide, en aval de la première cuve et en amont de la deuxième cuve, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

- une entrée (516) pour liquide libéré par la première cuve (510),

une entrée (575) pour biogaz,

une sortie (550) pour biogaz décarbonaté et

une sortie (517) pour le liquide vers la deuxième cuve (520),

une deuxième cuve 520, pour retenir un volume de liquide comportant de la chaux et de l'eau, comportant :

une entrée 521 pour liquide libéré par la cuve intermédiaire,

une sortie 585 pour biogaz décarbonaté et

une sortie 522 pour le liquide,

une conduite 525 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve, un moyen 546 de recirculation du liquide sorti de la deuxième cuve vers la première cuve,

un capteur 526 du pH du liquide et

un moyen 560 de fourniture de chaux au liquide lorsque le pH du liquide est inférieur à une valeur de consigne prédéterminée.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tel que celui représenté en figure 4, la première cuve 510 comporte une sortie 545 pour biogaz décarbonaté.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tel que celui représenté en figure 4, au moins une sortie, 545, 550 et/ou 585, pour biogaz décarbonaté comporte une dérivation, 535 et/ou 540, pour biogaz relié à une entrée, 570, 575 et/ou 580, pour biogaz d'au moins une cuve, 510, 515 et/ou 520.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tel que celui représenté en figure 4, au moins une sortie, 545 et/ou 550, pour biogaz décarbonaté comporte un moyen, 547 et/ou 548, de mesure d'une quantité de dioxyde de carbone dans le biogaz sorti de la cuve, 510 et/ou 515, associée à ladite sortie, l'alimentation en biogaz de la dérivation associée à ladite sortie étant commandée en fonction de la quantité de dioxyde de carbone mesurée.

Comme on le comprend, ce dispositif 30 de décarbonatation d'un gaz comporte trois cuves, 510, 515 et 520, surnommées chambres de contact.

La première cuve 510 comporte :

- une entrée 505 pour eau,

une entrée 565 pour liquide recirculé,

une entrée 570 pour biogaz configurée pour que le biogaz soit diffusé dans le liquide contenu dans la cuve 510,

une sortie 545 pour biogaz décarbonaté positionnée hors du liquide contenu dans la cuve 510,

une sortie 51 1 pour liquide vers la cuve 515 intermédiaire et

une sortie pour solides décantés et incuits positionnée à la base de la cuve 510. L'entrée 570 pour biogaz est alimentée en biogaz par une conduite 530 d'arrivée de biogaz et par une conduite 535 de recirculation de tout ou partie du biogaz sorti par la sortie 545 pour biogaz décarbonaté ou par une sortie 550 pour biogaz décarbonaté de la deuxième cuve 515.

Cette conduite 535 de recirculation peut comporter un mécanisme d'ouverture/fermeture automatique ou manuel.

Cette conduite 535 de recirculation peut comporter un moyen de recirculation, telle une pompe par exemple, du biogaz décarbonaté dans la conduite 535. La sortie pour liquide vers la cuve 515 intermédiaire est formée par une paroi latérale de la première cuve 510 dont la hauteur, par rapport à la base de la cuve 510 est inférieure à la hauteur totale de la cuve 510. Ainsi, le volume maximal de liquide dans la cuve est déterminé par la hauteur de la paroi latérale de telle manière que tout volume excédentaire est déversé par surverse dans la cuve 515 intermédiaire.

La cuve 515 intermédiaire comporte :

une entrée pour liquide sorti de la première cuve 510,

une entrée 575 pour biogaz configurée pour que le biogaz soit diffusé dans le liquide contenu dans la cuve 515 intermédiaire,

- une sortie 550 pour biogaz décarbonaté positionnée hors du liquide contenu dans la cuve 515 intermédiaire,

une sortie 517 pour liquide vers la deuxième cuve 520 et

une sortie pour solides décantés et incuits positionnée à la base de la cuve 515 intermédiaire.

On entend par biogaz décarbonaté le biogaz injecté dans la première cuve et par passage au travers du liquide a perdu tout ou partie du dioxyde de carbone qu'il contenait.

L'entrée 575 pour biogaz est alimentée en biogaz par la conduite 535 de recirculation de tout ou partie du biogaz sorti par l'entrée 530 pour biogaz, par la sortie 545 pour biogaz décarbonaté ou par une sortie 550 pour biogaz décarbonaté de la cuve 515 intermédiaire. La recirculation du biogaz décarbonaté a pour objectif de faire baisser la proportion de dioxyde de carbone présent dans le biogaz par des passages successifs dans les cuves contenant le liquide. La recirculation du biogaz peut également être mise en œuvre à partir des autres cuves, en fonction de la proportion de dioxyde de carbone dans le gaz de décarbonaté que l'on cherche à obtenir.

La sortie pour liquide vers la troisième cuve 520 est formée par une paroi latérale de la cuve 515 intermédiaire dont la hauteur, par rapport à la base de la cuve 515 intermédiaire est inférieure à la hauteur totale de la cuve 515 intermédiaire. Ainsi, le volume maximal de liquide dans la cuve intermédiaire est déterminé par la hauteur de la paroi latérale de telle manière que tout volume excédentaire est déversé par surverse dans la deuxième cuve 520.

La deuxième cuve 520 comporte :

une entrée 521 pour liquide sorti de la cuve 515 intermédiaire,

une entrée 580 pour biogaz configurée pour que le biogaz soit diffusé dans le liquide contenu dans la deuxième cuve 520,

une sortie 585 pour biogaz décarbonaté positionnée hors du liquide contenu dans la deuxième cuve 520, une sortie vers la conduite 525 de recirculation du liquide vers la première cuve 510 et

une sortie pour solides décantés et incuits positionnée à la base de la deuxième cuve 520.

L'entrée 580 pour biogaz est alimentée en biogaz par une conduite 540 de recirculation de tout ou partie du biogaz sorti par la sortie 550 pour biogaz décarbonaté ou par une sortie 545 pour biogaz décarbonaté de la première cuve 510.

Cette conduite 540 de recirculation peut comporter un mécanisme d Ouverture/fermeture automatique ou manuel.

Cette conduite 540 de recirculation peut comporter un moyen de recirculation, telle une pompe par exemple, du biogaz décarbonaté dans la conduite 540.

La sortie vers la conduite 525 de recirculation est formée, par exemple, par une paroi latérale de la deuxième cuve 520 dont la hauteur, par rapport à la base de la deuxième cuve 520 est inférieure à la hauteur totale de la deuxième cuve 520. Ainsi, le volume maximal de liquide dans la deuxième cuve 520 est déterminé par la hauteur de la paroi latérale de telle manière que tout volume excédentaire est déversé par surverse dans la conduite 525 de recirculation.

Dans des modes de réalisation particuliers, le dispositif 40 comporte, de plus, un réservoir 555 de chaux configuré pour alimenter en chaux un mélangeur 560 dans lequel de l'eau est présente de manière à former de l'eau de chaux ou du lait de chaux. Une quantité de liquide ainsi formé est injectée dans la deuxième cuve 520 en fonction d'une valeur représentative du pH mesuré dans la conduite 525 de recirculation ou dans l'une des cuves, 510, 515 et/ou 520.

Préférentiellement :

- le biogaz est injecté dans la première cuve 510 pour être partiellement décarbonaté par le liquide présent dans cette première cuve 510,

le biogaz partiellement décarbonaté sort de la première cuve 510 par la sortie 545 pour biogaz décarbonaté,

ce biogaz partiellement décarbonaté entre dans la conduite 535 de recirculation et est injecté dans la cuve 515 intermédiaire,

le biogaz d'avantage décarbonaté par le liquide présent dans cette cuve 515 intermédiaire sort de la cuve 515 intermédiaire par la sortie 550 pour biogaz décarbonaté et

ce biogaz d'avantage décarbonaté entre dans la conduite 540 de recirculation et est injecté dans la deuxième cuve 520, le biogaz est décarbonaté par le liquide présent dans cette deuxième cuve 520 et quitte le dispositif 40 par la sortie 585.

Cependant, le processus décrit ci-dessus n'est pas limitatif, et, le biogaz sortant d'une cuve peut être redirigé vers l'entrée pour biogaz de toute cuve, y compris la cuve dont le biogaz est sorti.

Comme on le comprend à la lecture de la description qui précède, la présente invention permet de mettre en œuvre :

un procédé de conception simple et robuste pouvant être automatisé pour l'alimenter et la préparation des réactifs, tels de la chaux en poudre, du lait de chaux, et de l'eau provenant du réseau,

un procédé compact pouvant être aisément mis en place pour traiter des petits débits dans le cas de petites installations de méthanisation à la ferme,

un dispositif ne présentant aucune surface chaude et présentant un niveau de risque relativement faible,

le piégeage et stabilisation du gaz CO2 sous la forme de carbonate de calcium réduisant l'émission des gaz à effet de serre, et

la valorisation aisée du sous-produit issu du procédé et composé majoritairement de carbonate de calcium CaCC et d'incuits de chaux Ca(OH)2. Ces résidus ne présentent ainsi aucun risque sanitaire particulier et étant aisément valorisâmes localement en amendement agricole sur des sols acides ou encore en construction.