Les fleurs coupées destinées à tre vendues sont présentées soit sous la forme de fleurs en vrac ou bien sous forme de bouquets. La présentation sous forme d'un bouquet est plus attrayante pour un client et la confection du bouquet peut se faire dans des périodes de faible affluence, ce qui rend le vendeur plus disponible pour les clients. Cependant, lorsque le bouquet est déjà confectionné, il doit tre maintenu dans l'eau jusqu'à tre vendu.

Si le bouquet est déjà emballé, l'emballage sera extérieurement mouillé ce qui est un problème pour le transport du bouquet par le client. Si le bouquet n'est pas déjà emballé, l'emballage doit tre confectionné au moment de la vente du bouquet. Dans ces deux cas, une fois le bouquet vendu et durant son transport, il ne sera généralement pas maintenu dans l'eau ce qui est préjudiciable à sa conservation.

Le but de l'invention est principalement de proposer un dispositif et un procédé associé permettant de simplifier la confection, la présentation et la vente d'un bouquet, et pouvant notamment permettre son transport et sa conservation dans de bonnes conditions.

Un premier objet de l'invention est un dispositif comprenant un noyau pour y positionner un bouquet et une base pour stabiliser ledit bouquet.

Cette base peut s'étendre horizontalement autour du noyau et le noyau s'étendre depuis la base vers le haut. La base peut comprendre des orifices la traversant entre une face supérieure et une face inférieure de la base, ce qui à pour avantage de permettre la circulation autour du dispositif d'un liquide ou d'un gel pour nourrir les fleurs ou les feuillages du bouquet.

Un tel dispositif peut en outre comprendre, autour du noyau, une collerette s'étendant depuis la base vers le haut, cette collerette permettant

de maintenir le pied des tiges. Pour une meilleure stabilité du bouquet, la base peut avantageusement s'étendre au-delà de la collerette, la collerette définissant une portion intérieure de la base, entre le noyau et la collerette, et une portion extérieure de la base, au-delà de la collerette.

Un deuxième objet de l'invention est un procédé pour confectionner et stabiliser un bouquet à l'aide d'un tel dispositif, comprenant une étape pour disposer des tiges d'une gerbe autour du noyau. Ce procédé peut en outre comprendre une étape pour disposer des pieds des tiges entre le noyau et une collerette. Il peut encore comprendre une étape pour former une poche en enveloppant le dispositif avec une feuille étanche, et comprendre une étape pour remplir la poche avec un liquide ou un gel.

Un troisième objet de l'invention est un moule pour fabriquer un dispositif selon l'invention, le moule comprenant une pièce de noyau pour le moulage de l'intérieur du noyau et une pièce de base, ladite pièce de base comprenant une face pour le moulage d'une base du dispositif, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un éjecteur comprenant une face respective pour le moulage de ladite base, ledit éjecteur étant monté coulissant entre la pièce de base et la pièce de noyau, de sorte que la distance entre lesdites surfaces de moulage varie. Ainsi, en exerçant une pression en sous-face du dispositif nouvellement moulé elle permet son démoulage, notamment du noyau. En effet, lorsque le noyau est étroit il peut tre difficile de le désolidariser de la pièce de noyau. Un moule ainsi conçu en facilite le démoulage. Le moule peut en outre comprendre une clavette pour immobiliser la pièce de base relativement à la pièce de noyau, ladite clavette traversant l'éjecteur au travers d'une ouverture oblongue autorisant le coulissement de l'éjecteur relativement à la pièce de base.

Un quatrième objet de l'invention est un procédé de moulage utilisant un tel moule.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après, relative à des exemples non limitatifs.

Aux dessins annexés :

- la figure 1 illustre un dispositif selon l'invention, partiellement arraché ; - la figure 2 illustre le positionnement d'une gerbe de fleurs sur le dispositif de la figure 1 ; - la figure 3 illustre une gerbe de fleurs positionnée sur le dispositif de la figure 1 ; - la figure 4 illustre une gerbe de fleurs positionnée sur le dispositif de la figure 1 et emballée, le dispositif étant représenté en coupe axiale.

- la figure 5 est une vue schématique et en coupe axiale d'un moule pour l'injection d'un dispositif selon l'invention, avant injection ; - la figure 6 est une vue schématique et en coupe axiale du moule de la figure 5, après injection et au moment du démoulage du dispositif ; et, - la figure 7 est une vue éclatée du moule des figures 5 et 6.

La figure 1 représente un dispositif 1 selon l'invention, ci-après dénommé support 1. Tel qu'illustré aux figures 1 à 4, le support est supposé reposer sur une surface horizontale P. La surface P peut tre un comptoir ou le sol d'une boutique, ou encore le fond d'un vase, par exemple. Ce support est moulé en une seule pièce dans un matériau plastique. II a sensiblement une forme de révolution autour d'un axe X vertical. Il comprend principalement un noyau 2, une base 3 et une collerette 4.

La base 3 a la forme d'un disque. Elle sert d'appui pour le support sur la surface P.

Le noyau 2 s'étend vers le haut depuis la base 3. II a une forme sensiblement conique, le sommet 5 du cône étant dirigé vers le haut. Le cône est étroit ; typiquement, une génératrice du cône forme avec l'axe X un angle compris entre 3 et 10 degrés. Pour faciliter le moulage du support, le cône est ouvert au travers de la base 3 du support 1.

La forme conique du noyau permet, notamment, l'empilage de plusieurs supports d'un mme type, par emboîtement de l'un dans l'autre.

La collerette 4 est un cylindre vertical s'étendant vers le haut depuis la base 3, autour du noyau 2. Un bord supérieur 8 de la collerette est

sensiblement horizontal. La pointe du cône s'élève sensiblement plus haut que le bord supérieur de la collerette. La base 3 s'étend horizontalement au-delà de la collerette 4, de sorte que la base comprend deux portions annulaires 6,7 : une portion annulaire intérieure 6, comprise entre le cône et la collerette, et une portion annulaire extérieure 7, au-delà de la collerette 4.

La portion annulaire extérieure 7 est plus épaisse que la portion annulaire intérieure 6 de sorte que leurs faces supérieures respectives 61,71 soient sensiblement de niveau et que la face inférieure 62 de la portion intérieure soit plus haute que la face inférieure 72 de la portion extérieure. Ainsi, le support 1 est en appui sur la surface P par la face inférieure 72 de la portion extérieure 7, et non par la face inférieure de 62 de la portion intérieure 6. Ainsi, mme si l'état de la surface P n'est pas parfait, une stabilité suffisante du support 1 peut tre assurée.

La portion annulaire intérieure 6 est percée verticalement de quatre orifices intérieurs 11 régulièrement répartis autour du noyau. Chaque orifice 11 est bordé d'un relevé 12 s'étendant verticalement vers le haut depuis la face supérieure 61 de la portion annulaire intérieure 6.

La portion annulaire extérieure 7 est percée verticalement de quatre orifices extérieurs 13 régulièrement répartis autour de la collerette 4.

Les figures 2 à 4 illustrent différentes étapes pour confectionner un bouquet 20 utilisant le support 1, précédemment décrit en référence à la figure 1.

Comme illustré à la figure 2, des fleurs 21 sont rassemblées en une gerbe 22. Une telle gerbe est formée en formant un faisceau 23, sensiblement conique, avec les tiges 24 des fleurs 21. Les tiges ainsi positionnées sont retenues par un lien 26.

On fait pénétrer le noyau 2 à l'intérieur du faisceau 23, jusqu'à ce que le pied 27 d'au moins certaines des tiges soit compris entre le noyau 2 et la collerette 4, comme illustré à la figure 3. Lorsqu'un nombre suffisant de pieds de tiges sont ainsi positionnés, les tiges bloquées entre le noyau et la collerette conservent leurs positions relatives de sorte que la forme de la

gerbe est conservée. En outre, bloquée par la collerette, la gerbe ne peut pas basculer relativement au support.

Pour que la pénétration du noyau dans la gerbe n'abîme pas les tiges, on peut prévoir que le sommet du cône ne soit, ni pointu, ni trop large.

Typiquement, pour des bouquets de taille habituelle, on peut prévoir que le sommet ait un diamètre compris entre 2 et 10 mm, de préférence environ 5 mm.

Comme illustré à la figure 4, le bouquet 20 peut tre complété par un emballage formé d'une feuille 28. Le support est posé sur la feuille 28, puis la feuille rabattue puis liée autour du faisceau 23 des tiges. La feuille forme ainsi une poche 29. La feuille étant avantageusement choisie étanche, cette poche 29 peut tre remplie d'un liquide ou d'un gel 30. Ainsi, les fleurs peuvent tre conservées dans de bonnes conditions tant par le fleuriste que lors de leur transport par le client. L'emballage peut ainsi tre mis en place avant la vente du bouquet tout en restant sec extérieurement.

Les orifices intérieurs 11 et les orifices extérieurs 12 permettent la circulation du liquide ou du gel dans l'ensemble de la poche 29. Ainsi, les fleurs peuvent bénéficier de l'ensemble du volume d'eau ou de gel 30 contenu dans la poche 29.

Les rebords 12 des orifices intérieurs 11 permettent de retenir entre eux et la collerette 4, au-dessus de la portion intérieure 6 de la base 3, un minimum de liquide ou de gel, utile à la conservation des fleurs.

Les orifices extérieurs 13 permettent en outre une circulation de liquide ou de gel de part et d'autre de la base 3, évitant ainsi un effet de ventouse avec la poche.

La figure 5 représente un moule 40 pour un support 1 du type de celui précédemment décrit en relation avec les figures 1 à 4. Par mesure de simplification ce support est représenté, notamment, sans collerette ni orifice.

Le moule 50 comprend principalement deux matrices 41,42. une première matrice 41 pour le moulage de l'intérieur du noyau et la sous-face de la base et une deuxième matrice 42, complémentaire de la première. Les

matrices définissent entre elles un espace libre 43 ayant la forme prévue pour le support et y injecter une matière plastique destinée à former ce support. Un orifice d'injection 44 est prévu dans la deuxième matrice 42 au voisinage de ce qui doit tre la pointe du support.

La première matrice est réalisée en plusieurs pièces dont une pièce de base 46, une pièce de noyau 47, un éjecteur 48 et une clavette 49. Ces pièces sont particulièrement représentées en perspective à la figure 7. Les pièces de base et de noyau, ainsi que l'éjecteur sont principalement des pièces de révolution autour d'un axe de moule Y, confondu avec l'axe de révolution X du support 1 à réaliser.

La pièce de noyau est montée coulissante dans la pièce de base. Elles comprennent chacune une surface de moulage respective 51, 52 qui lorsqu'elles sont affleurantes entre elles, dans une position de moulage représentée à la figure 5, permettent le moulage de la sous-face 62,72 de la base. La pièce de noyau 47 comprend un corps 53 cylindrique prévu pour coulisser dans l'éjecteur 48 et une tte 54 conique pour mouler l'intérieur du noyau 2.

Lorsque le moule est assemblé, l'éjecteur 48 est monté sans jeu autour du corps 53 de la pièce de noyau 47 et à l'intérieur de la pièce de base, ces trois pièces étant ainsi maintenues coaxiales autour de l'axe de moule Y. La clavette 49 est prévue pour tre montée ajustée à la fois dans la pièce de base et dans le corps de la pièce de noyau 47, de sorte que la pièce de noyau est maintenue immobile en translation selon l'axe de moule, relativement à la pièce de base.

La clavette traverse l'éjecteur 48 au travers d'une fentre longitudinale oblongue. Ainsi, l'éjecteur est libre d'avoir un mouvement longitudinal de translation relativement à la pièce de base 46 et à la pièce de noyau 47, dans la limite de la longueur de la fentre.

Avant et pendant le moulage, les faces de moulage 51,52 de la pièce de base et de l'éjecteur sont affleurantes, comme illustré à la figure 5. Lors du démoulage du support 1, après retrait de la deuxième matrice 42, on fait coulisser l'éjecteur entre la pièce de base et la pièce de noyau, de sorte

que la face de moulage 52 de l'éjecteur repousse la sous-face du support 1 nouvellement moulé. Le support 1 est ainsi simultanément décollé de la pièce de base et de la pièce de noyau.

Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'tre décrits et de nombreux aménagements peuvent tre apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention.

En particulier, le noyau peut ne pas tre vertical, mais incliné, par exemple pour que les fleurs, dirigées vers le regard d'un acheteur éventuel, soient plus visibles et masquent les tiges.

Pour faire un bouquet plus étalé en largeur, le noyau peut tre un cône plus ouvert, par exemple dont les génératrices forment un angle voisin de 45 degrés avec l'axe.

Le noyau, particulièrement si l'on veut réaliser un bouquet autre qu'un bouquet rond, peut avoir une forme différente. Notamment pour confectionner une gerbe large et de faible épaisseur, on peut utiliser un noyau formant un dièdre de part et d'autre d'un plan principal du bouquet.

Un tel support peut avoir une section constante identique à une section axiale du support décrit aux figures.

La base peut aussi avoir une forme autre que celle d'un disque, elle peut par exemple tre carrée, selon la forme que l'on veut donner à la poche.

Les dimensions d'un dispositif selon l'invention peuvent tre différentes selon les dimensions d'un bouquet à confectionner.

De préférence, comme celui précédemment décrit, un dispositif selon l'invention sera avantageusement prévu emboîtable dans un autre dispositif d'un mme type. Ainsi, le stockage de tels dispositifs en est facilité. Ceci est notablement avantageux lorsqu'on utilise de tels supports pour confectionner des bouquets avec une machine automatique.

Le moule pour le support peut comprendre d'autres pièces et d'autres formes adaptées au moulage d'un support d'une forme particulière, notamment au moulage d'une collerette ou d'orifices.