L'ouverture de ces coquillages usuellement faite par des professionnels est difficile voire dangereuse lorsque pratiquée par des amateurs.

Les amateurs de ces coquillages sont de plus en plus nombreux tant et si bien que toutes sortes de dispositifs ont vu le jour. Ces dispositifs font appel à des techniques variées dont les plus usitées consistent à faire en sorte que le coquillage s'entrouvre suffisamment pour qu'il soit possible d'introduire une lame de couteau pour couper le muscle liant les deux coquilles.

Pour ce faire certains dispositifs mettent en oeuvre un perçage d'une des coquilles permettant d'introduire une lame destinée à couper le muscle. D'autres dispositifs entrouvrent le coquillage sur le côté, ces dispositifs laissent en général des débris de coquilles qu'il faut enlever avant consommation.

II existe également des machines ou des installations originales réservées à des professionnels telles que appareil à dépression brutale ou machine hydraulique comportant un bâti sur lequel est monté un vérin muni d'un couteau (Brevet NICOLAS FR. A. 2.542.596). L'ouverture du coquillage par la charnière ne laisse pas de débris mais l'effort nécessaire à son ouverture est très important, de sorte que cette technique est dangereuse notamment lorsque le coquillage n'est pas maintenu en place par un support quelconque indépendant. On ne retiendra de fart antérieur que les dispositifs permettant l'ouverture du coquillage au niveau de la charnière, seuls susceptibles d'éviter les débris de coquille et plus particulièrement concernés par la présente invention. Afin de produire

I'effort important nécessaire pour faire céder la charnière, les dispositifs de l'art antérieur analysés comportent le plus souvent une structure de maintien du coquillage combinée à un dispositif d'ouverture.

La demande de brevet ACHART 95.14.534 décrit une structure de maintien constituée d'une pince à deux branches, le dispositif d'ouverture constitué d'un couteau à huîtres est articulé sur l'une des deux branches de la structure de maintien.

Le brevet RICARD FR. A. 2.717.668 décrit un réceptacle autobloqué sur lequel est maintenu le coquillage, un levier articulé sur ce réceptacle comporte une lame constituée d'un bec chargé de forcer le talon du coquillage.

Le brevet MARQUIS FR. A. 2.489.127 concerne un dispositif constitué d'un socle et d'un talon formant butée sur lequel est positionné le coquillage et d'un levier articulé sur ce socle par intermédiaire d'une branche de réglage. Le levier comporte un coin destiné à pénétrer entre les bords des coquilles et à les écarter.

Le brevet RIEHM FR. A. 2.432.289 décrit un bac formant support sur lequel sont fixés deux lamelles verticales et un poussoir à ressort destinés à maintenir le coquillage. Un levier articulé sur le bac est muni d'un couteau comportant une articulation sphérique destinée à faciliter son encastrement dans les deux coquilles.

Le brevet PIERSON FR. A. 2.630.316 concerne un dispositif comportant une embase fixe dont les échancrures permettent de maintenir le coquillage en place et des fentes horizontales destinées à guider la lame d'un couteau équipé d'une garde de protection.

Le brevet CAILLOU FR. A. 2.764.177 décrit un dispositif constitué d'un corps creux lié à une cage formant butée destinée à maintenir le coquillage, d'une lame guidée dans ledit corps et actionné axialement par un organe de type pince à deux branches permettant l'introduction de la lame dans le talon de façon à provoquer le déboîtement des deux coquilles.

Les brevets LAVENTURE FR. A. 463.601 et 2.484.813 concernent une pince dont une branche sert de butée, I'autre branche mobile est munie d'une pointe de couteau laquelle introduite dans le talon provoque l'ouverture du coquillage par action de la branche mobile de la pince.

Le brevet LIEUTARD FR. A. 2.758.449 décrit un dispositif constitué d'une pince dont une branche sert de butée I'autre branche est munie d'un coin destiné à s'introduire dans le talon du coquillage pour provoquer son ouverture par action sur la branche mobile de la pince.

Tous ces dispositifs sont souvent complexes et ne procurent pas les résultats espérés c'est une des raisons pour lesquelles aucun de ces dispositifs ne s'est imposé au détriment des autres. Ils sont, en outre, chers et demandent une bonne expérience dans leur maniement.

La présente invention se propose de pallier les inconvénients et lacunes de fart antérieur évoqué ci-dessus.

A cet effet, le dispositif destiné à l'ouverture des coquillages bivalves, notamment des huîtres, comprend : un socle constitué d'un berceau longitudinal, présentant une première extrémité comportant une butée et une seconde extrémité comportant des premiers moyens d'accrochage, un coquillage étant susceptible d'tre disposé entre lesdites deux extrémités en appui contre ladite butée ; des moyens de perforation comportant une lame longitudinale présentant une première extrémité formant pointe et des moyens d'entraînement en translation de ladite lame, lesdits moyens d'entraînement comportant des deuxièmes moyens d'accrochage ; et lesdits moyens de perforation sont susceptibles d'tre engagés dans ladite seconde extrémité du berceau, lesdits deuxièmes moyens d'accrochage coopérant avec lesdits premiers moyens d'accrochage pour immobiliser en translation dans des directions opposées lesdits moyens d'entraînement et ledit berceau, ladite première extrémité formant pointe de ladite lame étant disposée contre ledit coquillage qui est lui-mme en appui contre ladite butée, de façon que la commande des moyens d'entraînement insère à force ladite lame dans

ledit coquillage, par quoi les deux valves sont au moins partiellement désolidarisées.

Ainsi, le dispositif selon l'invention, destiné à l'ouverture des coquillages bivalves tels que huîtres comporte en combinaison un socle formant butée sur lequel est maintenu le coquillage et des moyens de perforation, ou pince, munis d'une lame s'appuyant sur le socle, destinée à écarter les coquilles. Ce dispositif est caractérisé en ce que le socle formant butée est constitué d'un berceau dont la première extrémité, ou côté, sert à maintenir le coquillage en position et dont la seconde extrémité, ou l'autre côté, comporte des premiers moyens d'accrochage servant d'appui aux deuxièmes moyens d'accrochage de la pince munie de la lame pour permettre à ladite lame de se déplacer axialement et pénétrer entre les coquilles au niveau de la charnière lorsque les moyens d'entraînement de la pince sont actionnés.

De façon particulièrement avantageuse, ledit berceau longitudinal comporte deux profites rigides, présentant chacun une première extrémité et une deuxième extrémité, lesdits profites étant maintenus sensiblement parallèles entre eux par des entretoises, les premières et les deuxièmes extrémités respectivement en regard l'une de l'autre, la partie médiane desdits profites définissant un plan moyen.

Ainsi, le socle formant butée est constitué d'un berceau réalisé à I'aide de deux profites rigides métalliques de section circulaire maintenus écartés par au moins deux entretoises constituées de tôles échancrées et dentées destinées à maintenir le coquillage en position et servant de butée sur l'un des côtés du berceau lorsque la lame de la pince est introduite dans la charnière du coquillage de façon à réalisé I'arc- boutement du coquillage entre les entretoises et la lame pénétrant dans la charnière lorsque lesdits moyens d'entraînement sont actionnés.

Selon un mode particulier de mise en oeuvre de l'invention, lesdits premiers moyens d'accrochage sont formés par les deux deuxièmes

extrémités desdits profilés, recourbées d'un mme côté dudit plan moyen, vers lesdites premières extrémités desdits profiles.

Ainsi, les profites rigides métalliques de section circulaire maintenus écartés par des entretoises servant d'appui, sur l'autre côté du berceau, aux deuxièmes moyens d'accrochage, constituent une rampe de forme arrondie servant à positionner la pince, ou moyens de perforation, de façon à réaliser l'arc-boutement du coquillage entre les entretoises de la lame pénétrant dans la charnière lorsque lesdits moyens d'entraînement sont actionnés.

Préférentiellement, ladite butée est formée d'une pièce de liaison reliant lesdites premières extrémités desdits profites et inclinée vers ladite seconde extrémité.

De la sorte, l'extrémité de la rampe comportant la pièce de liaison formée d'une plaque de tôle sensiblement horizontale sert à la fois d'entretoise et à faciliter le maintien en position du coquillage sur les entretoises, le pouce posé sur le coquillage, les autres doigts s'appuyant sur la face inférieure de la plaque de tôle.

Selon un autre mode particulier de mise en oeuvre de l'invention, lesdits moyens d'entraînement comprennent : des moyens de guidage de ladite lame présentant une extrémité de travail et une extrémité de commande, ladite première extrémité de la lame formant pointe étant susceptible de faire saillie de ladite extrémité de travail et la seconde extrémité de la lame étant susceptible de faire saillie de ladite extrémité de commande ; deux branches dont chacune des premières extrémités est montée articulée de chaque côté desdits moyens de guidage, susceptibles de pivoter l'une vers l'autre et vers ladite extrémité de commande ; et, deux biellettes dont les premières extrémités sont montées pivotantes sur ladite seconde extrémité de la lame et dont chacune des secondes extrémités est montée articulée sur une branche de façon que lesdites biellettes forment un angle supérieur à 90° avec ladite lame, et un angle inférieur à 180° entre elles.

Avantageusement, lesdits deuxièmes moyens d'accrochage sont constitués de deux ergots prolongeant respectivement lesdites premières extrémités desdites deux branches dans des direction opposées l'une de !'autre de façon à faire saillie dans le pourtour desdits moyens de guidage.

Ainsi, selon cette autre caractéristique, la pince, ou moyen de perforation comprenant la lame et les moyens d'entraînement, est constituée de deux branches mobiles comportant sur chacune de ces branches un ergot permettant à la branche de s'appuyer sur la rampe de forme arrondie du socle.

Préférentiellement, les branches de la pince sont insérés et articulées en rotation chacune selon un axe au niveau des ergots dans les moyens de guidage, ou chape, servant de guide et de butée à la lame.

Ainsi, la lame, guidée dans la chape, comporte les deux biellettes articulées de part et d'autre de la lame et sur chacune des branches de la pince de façon qu'au serrage des branches ladite lame se déplace axialement laquelle introduite dans la charnière du coquillage y pénètre en formant coin et provoque l'ouverture du coquillage.

Selon une caractéristique avantageuse, lesdits moyens de guidage comportent de chaque côté une butée limitant l'ouverture desdites deux branches. De la sorte, la chape comporte de chaque côté de la lame une butée limitant l'ouverture des branches de la pince de façon que la lame soit apparente et permette l'introduction de la lame dans la charnière du coquillage.

Préférentiellement, lesdits moyens de perforation comprennent des moyens élastiques susceptibles d'écarter les deux branches l'une de l'autre. Selon une variante de réalisation un ressort s'appuyant sur les biellettes et sur l'extrémité de la chape, ou moyens de guidage, maintient les branches de la pince ouvertes.

Par ailleurs, de façon particulièrement avantageuse, toutes les pièces constituant le dispositif sont métalliques réalisées en acier inoxydable de qualité alimentaire.

Ainsi le dispositif selon l'invention utilise un berceau pour positionner et maintenir le coquillage. Ce berceau sert en outre de support à une pince dotée de lame.

Avant de positionner le coquillage sur le berceau, la lame de la pince est introduite au niveau de la charnière du coquillage. Le coquillage est positionné sur le berceau, les ergots des branches de la pince s'appuient sur la rampe du berceau. En fermant les branches de la pince, la lame formant coin pénètre dans le coquillage et fait céder la charnière.

II suffit alors de saisir le coquillage d'une main et de l'autre de maintenir fermées les deux branches de la pince pour utiliser la lame pour sectionner le muscle liant les deux coquilles. Ainsi le coquillage est ouvert par la charnière et ne laisse aucun débris à l'intérieur. L'effort à produire est relativement faible. 11 n'y a pas de risque de blessure.

Le disipositif selon l'invention répond bien aux buts fixés.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront mieux à la lecture de la description qui va suivre d'un mode de réalisation du dispositif selon l'invention donné à titre illustratif non limitatif en regard des dessins annexés sur lesquels : -la figure 1A est une vue schématique en plan de la pince, branches ouvertes, -la figure 1 B présente la pince, branches fermées, -la figure 2A est une vue schématique de côté du dispositif conforme à l'invention ; -la figure 2B est une vue schématique de face du coquillage maintenu sur socle sans la pince ; et, -la figure 2C est une vue schématique de côté du dispositif conforme à l'invention selon un mode particulier de réalisation.

Sur la figure 1A on montre selon la vue schématique en plan la pince 3 en position 5 ouvertes. Chacune des branches comporte d'un côté une partie inférieure 5c permettant leur préhension et à l'autre extrémité un ergot 5a destiné à !'accrochage de la pince sur le berceau support du coquillage. Les branches sont liées entre elles par une chape 7 constituée de deux flasques enserrant dessus et dessous les branches, lesquelles sont articulées en rotation chacune selon un axe 7a liant en outre les deux flasques de la chape 7. Une lame 4 coulisse entre les flasques de la chape. le déplacement de la lame est engendrée par deux biellettes 8 articulées en rotation par un axe commun 4a au niveau de la lame et par un axe 5b au niveau de chaque branche 5. Un ressort 9 est placé entre la chape 7 et les biellettes 8 au niveau de leur axe commun 4a. Des butées arrières 7b limitent le mouvement de la lame 4 et l'ouverture des branches 5.

On montre sur la figure 1 B la pince 3, branches 5 fermées, le ressort 9 comprimé. Les parties inférieures 5c des branches sont jointives. Bien que non représenté un revtement insère les parties inférieures 5c des branches à la manière du manche d'un couteau afin de faciliter les manoeuvres des branches 5. La lame 4 est en position sortie.

L'amplitude du déplacement est de l'ordre de 25 à 30 mm, ce qui est suffisant pour faire céder la charnière. La lame déployée mesure environ 60 mm, liant les deux coquilles, ce qui permet de sectionner le muscle.

On montre selon une vue schématique 2A de côté le dispositif selon l'invention constitué du berceau formant socle 1 sur lequel est positionné et maintenu le coquillage 2. Le coquillage est supporté par deux ou trois entretoises 6 maintenant écartés les deux profites métalliques de section circulaire constituant le berceau formant socle 1.

Une plaque sensiblement horizontale 1 c est fixée sur une première extrémité 1a du berceau, aux extrémités des profites servant à la fois d'entretoise et facilitant le maintien du coquillage sur les entretoises 6. Le

pouce exerce une pression sur le coquillage, et pour ce faire les autres doigts s'appuient sur la face inférieure de cette plaque horizontale 1 c.

La pince 3 vue de profil montre l'épaisseur totale de la pince constituée de trois épaisseurs successivement de 2 à 3 mm en acier inoxydable de qualité alimentaire, le flasque de dessous de la chape 7 avec des biellettes 8, les branches 5 munies de la lame 4, le flasque de dessous de la chape 7 avec des biellettes 8.

La pince 3 ainsi constituée est inclinée d'environ 30° par rapport au plan horizontal sur lequel repose le socle 1. Cette position facilite la pénétration de la lame dans la charnière.

En outre cette charnière n'est pas tout à fait sur I'axe approximatif séparant le coquillage en deux parties. Elle est en général, notamment pour les huîtres, déportée vers la gauche, le dispositif vu en plan. En conséquence l'ouverture du coquillage est facilitée en inclinant la pince de 30° environ et en déplaçant te coquittage légèrement vers la droite.

Dans cette position les ergots 5a s'appuyant sur la rampe 1b du socle permettent de maintenir le coquillage arc-bouté entre la lame 4 et les entretoises 6. Ainsi l'effort nécessaire pour que la lame pénètre dans la charnière du coquillage est réduit.

Sur la figure 2B on montre selon une vue de face côté rampe le coquillage maintenu sur le socle. Le coquillage repose sur les entretoises 6 dentrées et échancrées apousant la forme du coquillage de façon à encaisser la force exercée par la lame produite par le serrage des branches 5 de la pince 3.

Le dispositif selon l'invention constitué par la combinaison d'un socle 1 et d'une pince 3 répond bien aux objectifs fixés : facilité d'emploi, sécurité et peu onéreux.

La figure 2C illustre un mode particulier de réalisation de l'invention selon lequel, le berceau constituant le socle 1 présente dans sa première extrémité 1a une butée 10, formée d'une pièce de liaison reliant lesdites premières extrémités desdits profites et inclinée vers ladite

seconde extrémité. De la sorte, le coquillage 2 vient en appui contre la butée 10 lorsque la lame 4 est entraînée par les moyens de perforation, ou pince 3 contre la jointure du coquillage 2.

En outre, on comprend que la position de la lame 4 est susceptible d'tre adaptée à la forme du coquillage, grâce à la forme recourbée de la seconde extrémité du berceau. De plus, les deuxième moyens d'accrochage étant en appui contre la seconde extrémité recourbée, ils sont aisément désolidarisables du berceau dès que cesse l'effort sur les moyens d'entraînement.

Les modifications susceptibles d'tre apportées par l'homme de l'art au dispositif décrit ci-dessus qui, sans en altérer les dispositions originales, n'en seraient que de simples équivalents techniques, entrent également dans le cadre de la présente invention.