L'invention concerne les dispositifs qui sont destinés à traiter de l'air issu d'une enceinte d'un système afin de le dépolluer avant de le réintroduire dans cette enceinte.

On entend ici par « enceinte » un habitacle de véhicule, éventuellement de type automobile, ou une pièce ou salle d'un bâtiment, ou encore une véranda.

Dans certaines zones, voire dans certaines régions, le niveau de pollution de l'air peut s'avérer élevé en raison de la présence de poussières, éventuellement nocives, et/ou de particules fines, potentiellement dangereuses, et/ou de gaz, potentiellement dangereux. De ce fait, les systèmes qui sont situés dans ces zones ou régions peuvent comporter de l'air pollué qu'il est utile, voire nécessaire, de dépolluer. Ainsi, il a été proposé d'installer dans l'enceinte de certains systèmes, et notamment dans certains véhicules, éventuellement de type automobile, au moins un dispositif destiné à traiter l'air qu'elle contient par dépollution au moyen d'un filtre.

Ce type de dispositif comprend généralement, d'une part, un boîtier muni d'une entrée d'air et d'un logement, logeant un filtre de dépollution et placé en aval de cette entrée d'air, et, d'autre part, un pulseur propre à aspirer de l'air présent dans l'enceinte via l'entrée d'air pour qu'il soit dépollué par le filtre de dépollution, et à délivrer cet air dépollué sur une sortie.

L'inconvénient principal de ces dispositifs de traitement d'air réside dans le fait qu'ils sont conçus spécifiquement en fonction de l'environnement dans lequel ils doivent être implantés, et donc ne peuvent généralement pas être utilisés dans des environnements sensiblement différents. Ainsi, un dispositif de traitement d'air équipant un accoudoir avant ou arrière de véhicule ne pourra généralement pas équiper une console d'un pavillon (ou toit) de véhicule, et un dispositif de traitement d'air équipant un siège de véhicule ne pourra généralement pas équiper une plage arrière de véhicule. Cela résulte principalement du fait que l'entrée d'air d'un dispositif de traitement d'air est bien placée pour permettre une aspiration facile de l'air à dépolluer dans un premier environnement, mais se retrouvera obstruée par une paroi dans un second environnement.

L'invention a notamment pour but d'améliorer la situation.

Elle propose notamment à cet effet un dispositif, destiné à traiter de l'air pour une enceinte d'un système comprenant de l'air à dépolluer, et comprenant, d'une part, un boîtier muni d'une entrée d'air et d'un logement propre à loger un filtre de dépollution et placé en aval de cette entrée d'air, et, d'autre part, un pulseur propre à aspirer de l'air présent dans l'enceinte via l'entrée d'air pour qu'il soit dépollué par le filtre de dépollution, et à délivrer cet air dépollué sur une sortie.

Ce dispositif de traitement d'air se caractérise par le fait :

- que son boîtier comprend également au moins une autre entrée d'air et un autre logement placé en aval des entrées d'air selon une orientation différente de celle de l'autre logement, et

- que l'un au moins des logements loge un filtre de dépollution de sorte que l'air issu de l'enceinte soit dépollué quelle que soit l'entrée d'air (non obstruée) dont il est issu.

On obtient ainsi un dispositif de traitement d'air qui peut être implanté dans différents environnements d'une enceinte ou d'enceintes différentes, du fait que l'une au moins de ses entrées d'air sera toujours bien placée pour permettre une aspiration facile de l'air à dépolluer, et que cet air aspiré pourra toujours être dépollué par au moins un filtre de dépollution placé en aval d'une entrée d'air bien placée.

Le dispositif de traitement d'air selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :

- les logements peuvent être placés l'un par rapport à l'autre de manière à former un V ;

- les entrées d'air peuvent être définies sensiblement l'une en face de l'autre sur deux faces opposées du boîtier ;

le boîtier peut également comprendre une face sensiblement perpendiculaire à ses deux faces opposées et dans laquelle est définie encore une autre entrée d'air propre à alimenter en air à dépolluer les logements ;

- chacun des logements peut loger un filtre de dépollution. En variante, seul l'un des deux logements peut loger un filtre de dépollution.

L'invention propose également un équipement destiné à être installé dans une enceinte d'un système et comprenant un dispositif de traitement d'air du type de celui présenté ci-avant.

Un tel équipement peut, par exemple, être choisi parmi un accoudoir avant ou arrière de véhicule, une console centrale ou de pavillon (ou toit) de véhicule, un siège de véhicule, et une plage arrière de véhicule.

L'invention propose également un véhicule, éventuellement de type automobile, et comprenant un habitacle définissant une enceinte et dans lequel est installé au moins un équipement du type de celui présenté ci-avant.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels les figures 1 à 4 illustrent schématiquement et fonctionnellement, dans des vues en coupe longitudinale, respectivement quatre exemples d'équipement de véhicule automobile comportant des exemples de réalisation de dispositif de traitement d'air selon l'invention.

L'invention a notamment pour but de proposer un dispositif de traitement d'air D destiné à traiter par dépollution de l'air contenu dans une enceinte H d'un système.

On considère dans ce qui suit, à titre d'exemple non limitatif, que l'enceinte H est un habitacle d'un véhicule automobile, comme par exemple une voiture. Mais l'invention n'est pas limitée à ce type d'enceinte. Elle concerne en effet tout type d'enceinte faisant partie d'un système, et notamment les habitacles de véhicule, quel qu'en soit le type, les pièces ou salles de bâtiments, et les vérandas.

On a schématiquement représenté sur les figures 1 à 4 quatre exemples de réalisation d'équipements ES comprenant un dispositif de traitement d'air D selon l'invention et destinés à être installés dans une enceinte H (ici un habitacle de véhicule).

Cet équipement ES peut, par exemple, être un accoudoir avant ou arrière de véhicule, une console centrale ou de pavillon (ou toit) de véhicule, un siège de véhicule, ou une plage arrière de véhicule.

On notera qu'un dispositif de traitement d'air D n'est pas nécessairement installé dans (ou couplé à) un équipement ES. En effet, il peut être directement implanté dans une enceinte, et dans ce cas ses entrées d'air EAi (décrites plus loin) communiquent directement avec l'enceinte.

Comme illustré sur les figures 1 à 4, un dispositif de traitement d'air D, selon l'invention, comprend au moins un boîtier B et un pulseur PA.

Le boîtier B comprend des faces, dans lesquelles sont définies respectivement au moins deux entrées d'air EAi (i = 1 ou 2), et deux logements L1 et L2 définis par des parois éventuellement rapportées et placées en aval des entrées d'air EAi selon des orientations différentes.

Dans ce qui précède et ce qui suit les notions d'aval et d'amont sont prises par rapport au sens de circulation de l'air entre les bouches d'alimentation BAj (ici j = 1 à 3) de l'équipement ES, qui communiquent avec l'enceinte H, et l'entrée du pulseur PA, puis de la sortie SP du pulseur PA vers les sorties S1 et S2 de l'équipement ES, qui communiquent avec l'enceinte H.

On notera que dans les exemples de réalisation des figures 1 à 4, chaque boîtier B comprend deux faces opposées dans lesquelles les deux entrées d'air EA1 et EA2 sont définies sensiblement l'une en face de l'autre. Selon l'agencement de l'équipement ES, ces deux entrées d'air EA1 et EA2 sont placées respectivement :

- soit devant deux bouches d'alimentation BA1 et BA2 définies dans des parois sensiblement opposées de l'équipement ES et communiquant avec l'enceinte H, éventuellement via au moins un conduit. Dans ce cas illustré sur la figure 1 , de l'air issu de l'enceinte H peut pénétrer dans le boîtier B par ses entrées d'air EA1 et EA2, après avoir traversé les bouches d'alimentation BA1 et BA2, - soit devant une bouche d'alimentation BA1 définie dans une paroi de l'équipement ES et communiquant avec l'enceinte H, éventuellement via au moins un conduit, et devant une autre paroi obstruante de l'équipement ES. Dans ce cas illustré sur les figures 3 et 4, de l'air issu de l'enceinte H pénètre dans le boîtier B par son entrée d'air EA1 , après avoir traversé la bouche d'alimentation BA1 . On notera que dans une variante de réalisation non illustrée, c'est l'entrée d'air EA2 qui pourrait être placée devant la bouche d'alimentation BA2 définie dans une paroi de l'équipement ES et communiquant avec l'enceinte H, éventuellement via au moins un conduit, tandis que l'entrée d'air EA1 est placée devant une autre paroi obstruante de l'équipement ES. Dans cette variante, de l'air issu de l'enceinte H pénètre dans le boîtier B par son entrée d'air EA2, après avoir traversé la bouche d'alimentation BA2,

- soit encore devant deux parois obstruantes de l'équipement ES, comme dans l'exemple de la figure 2. Dans ce cas, le boîtier B doit comprendre une face sensiblement perpendiculaire à ses deux faces opposées et dans laquelle est définie une autre entrée d'air EA3 qui est placée en amont des logements L1 et L2 et devant une bouche d'alimentation BA3 définie dans une autre paroi de l'équipement ES et communiquant avec l'enceinte H, éventuellement via au moins un conduit. De l'air issu de l'enceinte H pénètre alors dans le boîtier B par son entrée d'air EA3, après avoir traversé la bouche d'alimentation BA.

On notera que dans l'exemple de réalisation de la figure 3, le boîtier B comprend deux entrées d'air EA1 et EA3 définies sur deux faces sensiblement perpendiculaires entre elles et placées devant respectivement deux bouches d'alimentation BA1 et BA3 définies dans deux parois de l'équipement ES et communiquant avec l'enceinte H, éventuellement via des conduits. Dans ce cas, de l'air issu de l'enceinte H pénètre dans le boîtier B par ses entrées d'air EA1 et EA3, après avoir traversé les bouches d'alimentation BA1 et BA3.

Dans une variante de réalisation des exemples des figures 1 et 3, le boîtier B pourrait comprendre trois entrées d'air EA1 à EA3 définies sur deux faces opposées et sur une face sensiblement perpendiculaire à ces deux faces opposées, et placées devant respectivement trois bouches d'alimentation BA1 à BA3 définies dans trois parois de l'équipement ES et communiquant avec l'enceinte H, éventuellement via des conduits. Dans ce cas, de l'air issu de l'enceinte H peut pénétrer dans le boîtier B par ses entrées d'air EA1 à EA3, après avoir traversé les bouches d'alimentation BA1 à BA3.

Par exemple, et comme illustré non limitativement sur les figures 1 à 4, les logements L1 et L2 peuvent être placés l'un par rapport à l'autre dans le boîtier B de manière à former un V. Ils sont donc désorientés (ou inclinés) par rapport aux deux entrées d'air EA1 et EA2. On notera que dans les exemples de réalisation illustrés non limitativement sur les figures 2 et 3, les logements L1 et L2 sont placés sensiblement symétriquement par rapport à un plan perpendiculaire aux figures et à la face du boîtier B qui comprend l'entrée d'air EA3.

On notera également que les deux filtres de dépollution FD peuvent être distincts ou bien peuvent constituer deux sous-parties d'un même élément, solidarisées l'une à l'autre.

L'un au moins des logements L1 et L2 loge un filtre de dépollution FD. On notera que dans les exemples de réalisation des figures 1 à 3, le dispositif de traitement d'air D comprend deux filtres de dépollution FD logés respectivement dans les logements L1 et L2, tandis que dans l'exemple de réalisation de la figure 4, le dispositif de traitement d'air D ne comprend qu'un seul filtre de dépollution FD logé dans le logement L1 (mais cela pourrait être dans le logement L2).

Le pulseur (ou ventilateur) PA est placé en aval des logements L1 et L2 et propre, d'une part, à aspirer de l'air présent dans l'enceinte H via chaque entrée d'air EAi qui n'est pas obstruée pour qu'il soit dépollué par au moins un filtre de dépollution FD, et, d'autre part, à délivrer l'air dépollué sur sa sortie SP.

L'une au moins des entrées d'air EAi étant toujours non obstruée et placée en amont d'au moins un filtre de dépollution FD, l'air qui est aspiré dans l'enceinte H par le pulseur PA peut donc être intégralement dépollué quelle que soit l'entrée d'air EAi non obstruée dont il est issu. Par conséquent, un même dispositif de traitement d'air D peut être implanté dans différents environnements d'une enceinte ou d'enceintes différentes, ce qui s'avère particulièrement économique, tant pour la phases de conception que pour la phase de production, et facilite notablement la gestion des stocks, aussi bien en usine qu'en service après-vente.

On notera que l'alimentation en courant du pulseur PA peut, par exemple, se faire via des câbles électriques (non représentés) qui sont connectés (ici) au réseau électrique du véhicule. Mais elle pourrait également se faire via une batterie indépendante, comme par exemple une pile.

On notera également que dans les exemples non limitatifs des figures 1 à 4, la sortie SP du pulseur PA est couplée, via au moins un conduit, à des sorties S1 et S2 de l'équipement ES, qui communiquent avec l'enceinte H. Mais la sortie SP du pulseur PA pourrait être située juste en amont d'une sortie de l'équipement ES, ce qui évite d'avoir à prévoir au moins un conduit de couplage.

L'exemple de réalisation de dispositif de traitement d'air D illustré sur la figure 1 est notamment bien adapté à un équipement ES constituant un accoudoir arrière de véhicule. En effet, dans ce cas, il y a toujours l'une au moins des deux bouches d'alimentation BA1 et BA2 qui n'est pas obstruée quelle que soit la position (redressée ou rabattue) dans laquelle est placé l'accoudoir arrière.

Les exemples de réalisation de dispositif de traitement d'air D illustrés sur les figures 2 et 3 sont notamment bien adaptés à un équipement ES constituant un accoudoir avant de véhicule.

L'exemple de réalisation de dispositif de traitement d'air D illustré sur la figure 4 est notamment bien adapté à un équipement ES constituant une plage arrière de véhicule. La variante du dispositif de traitement d'air D de la figure 4, dans laquelle c'est l'entrée d'air EA2 qui est non obstruée, est notamment bien adaptée à un équipement ES implanté sous un siège de véhicule ou constituant une console d'un pavillon (ou toit) de véhicule.