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Patent Searching and Data


Title:
DEVICE FOR PREPARING FAT REMOVED BY LIPOSUCTION FOR AUTOLOGOUS FAT TRANSFER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/036763
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device for preparing fat removed from a first zone of the body of a patient for re-injection into a second zone of the body of the patient. This device comprises: - a framework comprising a first and a second branch to which a first syringe and a second syringe are connected, - a connector element for connecting these two branches, the connector element engaging in the framework. The connector element is connected to a third syringe and is designed to adopt at least two positions: - an emulsification position, in which the connector element forms, with the first and second branches of the framework, a first circuit for flow of fat between the first syringe and the second syringe, - a transfer position, in which the connector element forms, with the first or second branch of the framework, a second circuit for flow of fat between the first or the second syringe and a third syringe. The connector element comprises a membrane for filtration of the fat.

Inventors:
LAURENT NOËL (FR)
TERRIER JULIEN (FR)
MIGAUD XAVIER (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/074702
Publication Date:
March 16, 2023
Filing Date:
September 06, 2022
Export Citation:
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Assignee:
LABORATOIRE BENEWMEDICAL (FR)
International Classes:
A61M1/00; A61B17/00; A61K35/35
Domestic Patent References:
WO2020230045A12020-11-19
Attorney, Agent or Firm:
VIDON BREVETS & STRATÉGIE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif de préparation de graisse (100) prélevée dans une première zone du corps d'un patient pour réinjection dans une seconde zone du corps dudit patient, ledit dispositif de préparation (100) comprenant:

- une armature (1) comprenant une première et une deuxième branche (A, B) au niveau desquelles une première seringue (SI) et une deuxième seringue (S2) sont respectivement connectées,

- un élément de connexion (2) desdites première (A) et deuxième branches (B), ledit élément de connexion (2) s'emboîtant dans ladite armature (1), caractérisé en ce que ledit élément de connexion (2) est connecté à une troisième seringue (S3), en ce que ledit élément de connexion (2) est conçu pour prendre au moins deux positions:

- une position d'émulsification dans laquelle ledit élément de connexion (2) forme avec lesdites première et deuxième branches (A, B) de ladite armature (1) un premier circuit de circulation de ladite graisse entre ladite première seringue (SI) et ladite deuxième seringue (S2),

- une position de transfert dans laquelle ledit élément de connexion (2) forme avec lesdites première (A) ou deuxième branches (B) de ladite armature (1) un deuxième circuit de circulation de la graisse entre la première (SI) ou la deuxième seringue (S2) et une troisième seringue (S3), et en ce que ledit élément de connexion (2) comprend une membrane de filtration (4) de ladite graisse.

2. Dispositif de préparation de graisse (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites première et deuxième branches (A, B) de ladite armature (1) sont positionnées l'une par rapport à l'autre selon une forme de V.

3. Dispositif de préparation de graisse (100) selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdites première et deuxième branches (A, B) de ladite armature (1) sont positionnées l'une par rapport à l'autre selon un angle (a) compris entre 45° et 135°, préférentiellement 90°.

4. Dispositif de préparation de graisse (100) selon l'une quelconque des revendications

2 et 3, caractérisé en ce que lesdites première et deuxième branches (A, B) de ladite armature (1) forment un Y avec ledit élément de connexion (2).

5. Dispositif de préparation de graisse (100) selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite première branche (A) forme un premier angle (|3A) avec ledit élément de connexion (2) d'environ 112,5°- 157,5°, préférentiellement 135°, et ladite deuxième branche (B) forme un deuxième angle (|3B) avec ledit élément de connexion (2) d'environ 112,5°- 157,5°, préférentiellement 135°.

6. Dispositif de préparation selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ladite membrane de filtration (4) est maintenue dans ledit élément de connexion (2) à l'aide d'un capot (3) fixé audit élément de connexion (2), ledit capot(3) comprenant un port de connexion (30) avec ladite troisième seringue (S3).

7. Dispositif de préparation (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ladite armature (1) comprend au moins une glissière (lia, 11b) comprenant une première extrémité d'enclenchement de la position d'émulsification et une deuxième extrémité d'enclenchement de la position de transfert et en ce que ledit élément de connexion (2) comprend une base (24) comprenant au moins un plot de fixation (20a, 20b), ledit au moins un plot de fixation étant conçu pour s'emboîter et coulisser dans ladite au moins une glissière (lia, 11b) jusqu'à être bloqué dans l'une ou l'autre des première et deuxième extrémités, lorsque l'élément de connexion (2) est placé dans la position correspondante.

8. Dispositif de préparation (100) selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit élément de connexion (2) comprend un plot central (23) fixé sur ladite base (24) et orienté selon un axe longitudinal (y) de ladite armature (1), ledit plot central (23) comprenant au moins deux interfaces de transformation de mouvement (26a, 26b) dans laquelle viennent glisser au moins un suiveur (13a) de ladite première branche (A) et au moins un suiveur (13b) de ladite deuxième branche (B) de ladite armature (1) pour une transformation d'un mouvement de rotation dudit élément de connexion (2) par rapport à ladite armature (1), sous l'effet d'une action de rotation dudit élément de connexion (2) exercée par un praticien sur ladite base (24) autour dudit axe longitudinal (y), en un mouvement de translation dudit élément de connexion (2) le long dudit axe longitudinal (y).

9. Dispositif de préparation (100) selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit plot central (23) comprend en outre :

- un premier canal d'émulsification de graisse (27) destiné à former avec lesdites première et deuxième branches (A, B) de ladite armature (1) ledit premier circuit de circulation de ladite graisse entre ladite première seringue (SI) et ladite deuxième seringue (S2), lorsque ledit élément de connexion (2) est placé dans ladite position d'émulsification,

- un deuxième canal de transfert de graisse (28) destiné à former avec lesdites première (A) ou deuxième branches (B) de ladite armature (1) ledit deuxième circuit de circulation de la graisse entre la première (SI) ou la deuxième seringue (S2) et ladite troisième seringue (S3), lorsque ledit élément de connexion est placé dans ladite position de transfert.

10. Procédé de préparation de graisse prélevée dans une première zone du corps d'un patient pour réinjection dans une seconde zone du corps dudit patient, caractérisé en ce qu'il utilise le dispositif de préparation (100) selon les revendications 1 à 9 et en ce qu'il comprend les étapes suivantes :

- un positionnement de l'élément de connexion (2) dans ladite position d'émulsification (E04) ;

- une émulsification (E04) de ladite graisse prélevée par pressions successives et répétées d'un opérateur sur lesdites première et deuxième seringues (SI, S2), lesdites pressions entraînant une circulation de ladite graisse dans ledit premier circuit de ladite première seringue (SI) vers ladite deuxième seringue (S2) et vice-versa;

- un positionnement dudit élément de connexion (2) dans ladite position de transfert (E05) par un changement de position dudit élément de connexion (2) par rapport à ladite armature (1) ;

- une filtration et un transfert de ladite graisse émulsifiée (E06) par pression d'un opérateur sur l'une des premières ou deuxième seringues (SI ou S2), ladite pression entraînant une circulation de ladite graisse prélevée dans ledit deuxième circuit à travers ladite membrane de filtration (4) jusque dans ladite troisième seringue (S3).

Description:
DESCRIPTION

TITRE : Dispositif de préparation de graisse prélevée par liposuccion pour transfert de graisse autologue.

1. Domaine de l'invention

Le domaine de l'invention est celui de la chirurgie plastique, plus particulièrement la chirurgie esthétique ou réparatrice.

Plus précisément, l'invention concerne le principe général du « lipofilling », ou lipostructure, opération de chirurgie esthétique, ou réparatrice, qui consiste en une injection de graisse prélevée sur une zone du corps du patient où elle est en excès pour la réinjecter à un autre endroit du corps du patient qui en manque.

En particulier, l'invention concerne un dispositif d'émulsification et de filtration de la graisse prélevée chez un patient pour un transfert autologue de celle-ci.

2. Art antérieur et ses inconvénients

La lipostructure est une technique de chirurgie esthétique ou réparatrice qui consiste à prélever de petites quantités de graisse sur le corps d'un patient pour les réinjecter chez ce dernier dans un but de comblement ou de remodelage. Le procédé de lipostructure est également appelé transfert de graisse autologue ou autogreffe de tissu graisseux.

La technique de lipostructure implique deux étapes principales réalisées en série. Dans la première étape, connue sous le nom de prélèvement de graisse, la graisse est retirée et récupérée d'un ou plusieurs sites graisseux sur le corps d'un patient, tels que les cuisses ou le ventre, par un certain nombre de techniques connues, notamment la liposuccion ou la lipoplastie.

La graisse prélevée est un mélange complexe comprenant plusieurs composants. En particulier, la graisse prélevée est composée d'adipocytes matures, d'adipocytes précurseurs, d'autres cellules précurseurs et de lipides provenant d'adipocytes matures rompus. Les adipocytes sont les cellules primaires du tissu adipeux, qui est le tissu conjonctif lâche de l'organisme où se trouve la majeure partie de la graisse. En tant que tissu conjonctif, le tissu adipeux comprend également des fibres, des fragments de fibres et d'autres matériaux non gras en plus des adipocytes. Les lipides sont des molécules, y compris les molécules de graisse qui peuvent être caractérisées de manière simpliste comme de la graisse libre ou des particules de graisse.

La graisse récoltée peut être classée par taille en macro-graisse, micro-graisse ou nanograisse par ordre décroissant de taille de particule.

Dans la deuxième étape, connue sous le nom de réinjection de graisse, la graisse prélevée est réinjectée dans le corps du même patient en petites quantités au niveau d'une ou plusieurs zones cibles sur deux ou trois niveaux de profondeur (périoste, muscles et hypoderme).

La graisse réinjectée augmente le volume au niveau du site de réinjection traité et améliore l'apparence du patient. La greffe autologue de graisse présente des avantages certains : pas de réactions allergiques, correction de volumes importants et amélioration de la trophicité de la peau en regard.

La nano-graisse, par rapport aux graisses plus grosses, s'est avérée plus adaptée pour la réinjection de graisse car elle produit des résultats nettement meilleurs dans l'apparence finale du patient. En effet, la nano-graisse, ou « nanofat » en anglais, correspond au tissu graisseux émulsifié et filtré avec une concentration élevée en cellules souches. Pour obtenir un « nanofat » plus pur et comprenant une concentration élevée de cellules souches à partir de la graisse récoltée, il faut décomposer et dimensionner la graisse récoltée avant de la réinjecter dans le corps du patient.

Il existe actuellement plusieurs techniques différentes permettant d'émulsifier et filtrer la graisse prélevée par liposuccion pour obtenir un « nanofat » composé principalement de cellules souche dérivées du tissu adipeux ou ADSC (« Adipose Derived Stem Cells » en anglais).

Ces techniques sont généralement basées sur l'émulsification puis la filtration à l'aide d'un système comprenant soit un dispositif d'émulsification/filtration unique, ou de plusieurs dispositifs différents, utilisés successivement pour réaliser l'émulsification puis la filtration de la graisse.

Généralement, l'étape d'émulsification se fait par aller-retours successifs (par exemple 30 aller-retours) de la graisse prélevée entre deux seringues connectées l'une à l'autre par un dispositif de préparation de graisse. Plus spécifiquement, un fois la graisse prélevée par liposuccion, celle-ci est pré-filtrée pour obtenir de la micro-graisse. Cette dernière est ensuite placée dans une première seringue qui est ensuite connectée à une seconde seringue, grâce au dispositif de préparation de graisse. Le praticien applique ensuite une force sur un piston de la première seringue pour que la graisse traverse le dispositif de préparation de graisse vers la deuxième seringue. Il répète ensuite ce geste pour faire retraverser la graisse depuis la deuxième seringue vers la première seringue, et ainsi de suite, réalisant ainsi l'émulsification souhaitée.

La filtration de la graisse émulsifiée peut se faire par filtrations successives à travers différents dispositifs comprenant des éléments filtrants de tailles différentes pour l'obtention de tailles de graisses différentes. Les passages successifs de la graisse à travers ces éléments filtrants de tailles différentes permet d'obtenir des tailles de graisses de plus en plus petites jusqu'à obtenir de la nano-graisse.

Un inconvénient de l'utilisation successive de différents dispositifs pour l'obtention de nanograisse, est qu'il est nécessaire de transvaser la graisse d'un dispositif à l'autre, ce qui augmente les risques de contamination de celle-ci.

On connaît aussi un dispositif de préparation de graisse prélevée par liposuccion, conçu pour réaliser à lui seul l'émulsification et la filtration. Ce dispositif, commercialisé sous le nom HY- TISSUE NANOFAT®, est constitué d'un réservoir, ou sac en plastique souple, comprenant un filtre, et d'un élément en forme de T. Plus spécifiquement, les deux seringues utilisées pour émulsifier la graisse prélevée sont connectées au dispositif au niveau de deux branches de l'élément en T. En particulier, elles peuvent être positionnées soit à 180° l'une de l'autre (au niveau des deux branches supérieures opposées du T), mais également à 90° (l'une au niveau d'une branche supérieure du T et l'autre au niveau de la branche inférieure ou pied du T).

Le réservoir est alors connecté au dispositif au niveau de la troisième branche de l'élément en T.

Un inconvénient du dispositif HY-TISSUE NANOFAT® est que son réservoir n'est par nature pas complètement rigide (sac en plastique souple). Ainsi, l'action de la pesanteur l'amène à prendre une position verticale, donc à ne pas rester dans le prolongement linéaire de la branche de l'élément en T à laquelle il est connecté et même à « ballotter » sous l'effet des gestes appliqués par le praticien sur l'élément en T pour réaliser l'émulsification. Cette rupture d'angle et ce mouvement induit par rapport à l'élément en T entraînent des risques de détachement du réservoir de l'élément en T, ainsi que de l'encombrement et une gêne pendant la répétition des gestes par le praticien pour l'émulsification. En outre, l'angle de 180° entre les deux seringues pour l'émulsification de la graisse impose un positionnement des mains et des poignets du praticien lors de l'étape d'émulsification peu ergonomique, qui rend l'opération inconfortable et rapidement fatigante pour le praticien.

Il existe donc un besoin d'une technique d'émulsification et de filtration de graisse prélevée par liposuccion avant réinjection qui soit plus simple et plus ergonomique pour le praticien.

3. Présentation de l'invention

L'invention répond à ce besoin en proposant un dispositif de préparation de graisse prélevée dans une première zone du corps d'un patient pour réinjection dans une seconde zone du corps du patient. Ce dispositif de préparation comprend: une armature comprenant une première et une deuxième branche au niveau desquelles une première seringue et une deuxième seringue sont respectivement connectées, un élément de connexion des première et deuxième branches, cet élément de connexion s'emboîtant dans l'armature.

L'élément de connexion est connecté à une troisième seringue, et est conçu pour prendre au moins deux positions: une position d'émulsification dans laquelle l'élément de connexion forme avec les première et deuxième branches de l'armature un premier circuit de circulation de la graisse entre la première seringue et la deuxième seringue, une position de transfert dans laquelle l'élément de connexion forme avec les première ou deuxième branches de l'armature un deuxième circuit de circulation de la graisse entre la première ou la deuxième seringue et une troisième seringue, et l'élément de connexion comprend une membrane de filtration de la graisse.

Ainsi, l'invention propose une approche tout-à-fait nouvelle et inventive de la préparation de la graisse prélevée sur un patient avant sa réinjection. Elle s'appuie sur un unique dispositif « tout en un » dont l'agencement original permet successivement d'émulsifier, puis de filtrer la graisse prélevée. En effet, le dispositif de préparation selon l'invention permet de connecter directement jusqu'à trois seringues ensemble : deux seringues pour rendre la fonction d'émulsification, et une celle de filtration et de récupération. En d'autres termes, la graisse prélevée dans une première seringue, peut être directement émulsifiée par passages successifs entre la première et la deuxième seringue, puis filtrée par traversée d'une membrane de filtration vers la troisième seringue.

La possibilité d'émulsifier, puis de filtrer sans à avoir à changer de dispositif est offerte par l'élément de connexion (par la suite l'élément de connexion est également appelé maneton), qui selon l'invention réalise non seulement le basculement du premier circuit d'émulsification au deuxième circuit de filtrage et transfert, mais aussi intègre la fonction de filtrage de la graisse émulsifiée et connecte la troisième seringue de récupération de la graisse. Lorsque l'élément de connexion est en position d'émulsification, le premier circuit pour l'émulsification permet le passage de la graisse entre la première et la deuxième seringue à travers les branches de l'armature supportant ces seringues. Lorsque l'élément de connexion est en position de transfert, le deuxième circuit connecte la première ou la deuxième seringue à la troisième à travers la membrane de filtration pour terminer dans la troisième seringue de récupération.

L'intégration de la membrane de filtration directement dans l'élément de connexion présente l'avantage de rendre le dispositif plus compact. Le caractère rigide et « tout en un » du dispositif selon l'invention facilite sa manipulation. En outre, les risques de fuite sont réduits, ainsi que les risques de contamination de la graisse, la manipulation de la graisse se faisant alors en circuit fermé.

Selon une caractéristique de l'invention, les première et deuxième branches de l'armature sont positionnées l'une par rapport à l'autre selon une forme de V.

Un avantage de cette forme en V des deux branches de l'armature est d'améliorer l'ergonomie du dispositif et de simplifier son utilisation par le praticien. En effet, il facilite le geste du praticien lors de la phase d'émulsification grâce à un positionnement des mains et des poignets du praticien plus ergonomique.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les première et deuxième branches de l'armature sont positionnées l'une par rapport à l'autre selon un angle (a) compris entre 45° et 135°, préférentiellement 90°.

Les mains et poignets du praticien sont donc positionnées l'une par rapport à l'autre de manière plus ergonomique ce qui facilite le geste de ce dernier et donc limite le risque de blessure.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les première et deuxième branches de l'armature forment un Y avec l'élément de connexion.

Un avantage de cette forme en Y est qu'elle offre une prise en main plus ergonomique et naturelle. En effet, elle facilite l'émulsification de la graisse entre les deux branches supérieures de l'armature tout en permettant une récupération aisée de la graisse filtrée par le bas du dispositif, c'est-à-dire par l'élément de connexion formant une troisième branche basse du dispositif de préparation.

En outre, le fait que les branches de l'armature qui servent à l'émulsification soient associées à une troisième branche formée par l'élément de connexion qui intègre une membrane filtrante permet de renforcer la solidité du dispositif, mais également de simplifier son utilisation et son fonctionnement.

Selon un aspect particulier de l'invention, la première branche forme un premier angle (|3A) avec l'élément de connexion d'environ 112,5°- 157,5°, préférentiellement 135°, et la deuxième branche forme un deuxième angle (|3B) avec l'élément de connexion d'environ 112,5°- 157,5°, préférentiellement 135°.

Selon un autre aspect particulier de l'invention, la membrane de filtration est maintenue dans l'élément de connexion à l'aide d'un capot fixé à l'élément de connexion. Ce capot comprend un port de connexion avec la troisième seringue.

Avantageusement, le capot est fixé sur l'élément de connexion permettant ainsi de créer avec celui-ci une chambre close dans laquelle la membrane de filtration est installée. En outre, le capot comprend au niveau d'une de ses faces un embout fileté de type Luer, sur lequel la troisième seringue vient se visser. Ainsi, il est possible à l'aide d'un seul dispositif d'émulsifier la graisse prélevée, puis de la filtrer. Cette manipulation tout-en-un permet notamment de faciliter la procédure de préparation de la graisse avant réinjection chez un patient et de limiter les risques de contamination de celle-ci.

Selon une caractéristique de l'invention, l'armature comprend au moins une glissière comprenant une première extrémité d'enclenchement de la position d'émulsification et une deuxième extrémité d'enclenchement de la position de transfert et l'élément de connexion comprend une base comprenant au moins un plot de fixation, ledit au moins un plot de fixation étant conçu pour s'emboîter et coulisser dans ladite au moins une glissière jusqu'à être bloqué dans l'une ou l'autre des première et deuxième extrémités, lorsque l'élément de connexion est placé dans la position correspondante. Avantageusement, les plots de fixation permettent donc à la fois de rendre mobile l'élément de connexion par rapport à l'armature et de maintenir, de manière réversible, cet élément de connexion dans l'une ou l'autre des positions. Avantageusement, les plots de fixation permettent d'éviter qu'au cours de l'étape d'émulsification ou au cours de l'étape de transfert, l'élément de connexion ne change de position par inadvertance empêchant ainsi la réalisation de ces étapes de manière correcte.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément de connexion comprend un plot central fixé sur la base et orienté selon un axe longitudinal (y) de l'armature, le plot central comprenant au moins deux interfaces de transformation de mouvement dans laquelle viennent glisser au moins un suiveur de la première branche et au moins un suiveur de la deuxième branche de l'armature pour une transformation d'un mouvement de rotation de l'élément de connexion par rapport à l'armature, sous l'effet d'une action de rotation de l'élément de connexion exercée par un praticien sur la base autour de l'axe longitudinal (y), en un mouvement de translation de l'élément de connexion le long de l'axe longitudinal (y). De manière avantageuse, le passage d'une position d'émulsification à une positon de transfert se fait très simplement par rotation de l'élément de connexion par le praticien autour d'un axe longitudinal vertical. Le mouvement de rotation de l'élément de connexion est transformé simultanément en mouvement de translation le long de cet axe longitudinal (ou axe vertical « y » dans un repère orthonormé classique) grâce à la coopération entre des interfaces de transformation de mouvement situées sur son plot central et des suiveurs situés sur les branches de l'armature. Ce déplacement de l'élément de connexion permet, selon le sens de rotation choisi, de former le premier ou le deuxième circuit de circulation de la graisse.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le plot central comprend en outre : un premier canal d'émulsification de graisse destiné à former avec les première et deuxième branches de l'armature le premier circuit de circulation de la graisse entre la première seringue et la deuxième seringue, lorsque l'élément de connexion est placé dans la position d'émulsification, un deuxième canal de transfert de graisse destiné à former avec les première ou deuxième branches de l'armature le deuxième circuit de circulation de la graisse entre la première ou la deuxième seringue et la troisième seringue, lorsque l'élément de connexion est placé dans la position de transfert.

L'invention concerne également un procédé de préparation de graisse prélevée dans une première zone du corps d'un patient pour réinjection dans une seconde zone du corps du patient. Ce procédé utilise le dispositif de préparation tel que décrit précédemment et comprend les étapes suivantes : un positionnement de l'élément de connexion dans la position d'émulsification ; une émulsification de la graisse prélevée par pressions successives et répétées d'un opérateur sur les première et deuxième seringues, les pressions entraînant une circulation de la graisse dans le premier circuit de la première seringue vers la deuxième seringue et vice-versa; un positionnement de l'élément de connexion dans la position de transfert par un changement de position de l'élément de connexion par rapport à l'armature ; une filtration et un transfert de la graisse émulsifiée par pression d'un opérateur sur l'une des premières ou deuxième seringues, la pression entraînant une circulation de la graisse prélevée dans le deuxième circuit à travers la membrane de filtration jusque dans la troisième seringue. 4. Brève description des figures

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante, donnée à titre de simple exemple illustratif, et non limitatif, en relation avec les figures, parmi lesquelles :

[fig. 1] : la figure 1 représente un schéma d'une vue éclatée des différents éléments constituant le dispositif de préparation de graisse selon un mode de réalisation de l'invention ;

[fig. 2] : la figure 2 représente un schéma du châssis du dispositif de préparation de graisse selon un mode de réalisation de l'invention ;

[fig. 3A] : la figure 3A représente un schéma du maneton du dispositif de préparation de graisse selon un mode de réalisation de l'invention ;

[fig. 3B] : la figure 3B représente un schéma d'une coupe longitudinale du maneton du dispositif de préparation selon un mode de réalisation de l'invention ;

[fig. 4] : la figure 4 représente un schéma d'un capot du dispositif de préparation de graisse selon un mode de réalisation de l'invention ;

[fig. 5] : la figure 5 représente un schéma du dispositif de préparation de graisse en position d'émulsification selon un mode de réalisation de l'invention ;

[fig. 6] : la figure 6 présente un schéma du dispositif de préparation de graisse en position de transfert de graisse selon un mode de réalisation l'invention ;

[fig. 7A], [fig. 7B], [fig. 7C], [fig. 7D], [fig.7E] : les figures 7A à 7E représentent les étapes du procédé d'émulsification mettant en œuvre le dispositif de préparation de graisse selon un mode de réalisation de l'invention.

5. Description détaillée de l'invention

L'invention concerne un dispositif de préparation de graisse prélevée par liposuccion pour l'obtention de nano-graisse pour un transfert autologue de cette dernière chez un patient. Plus particulièrement, l'invention concerne un dispositif de préparation de graisse configuré pour émulsifier et filtrer de la graisse qui est plus ergonomique et plus simple dans son utilisation que les dispositifs connus de l'art antérieur. En outre, le dispositif de préparation de graisse selon l'invention permet de limiter les contaminations extérieures de la graisse en proposant d'émulsifier et filtrer la graisse en circuit fermée, c'est-à-dire sans changement de dispositif de préparation en cours de procédure.

Pour cela, le dispositif de préparation de graisse selon l'invention connecte plusieurs seringues standards ensemble et peut passer de manière réversible d'une première position d'émulsification à une seconde position de transfert de la graisse émulsifiée. Ainsi, il est possible de récupérer de la nano-graisse de meilleure qualité de façon très simple et avec un minimum d'opérations pour le praticien.

On présente désormais en lien avec la figure 1 un schéma en vue éclatée des différents éléments constituant le dispositif de préparation de graisse selon un exemple de réalisation de l'invention.

Le dispositif de préparation de graisse 100 comprend plusieurs éléments distincts qui s'emboîtent les uns avec les autres de manière réversible, ou irréversible. Une fois assemblés, ces différents éléments forment le dispositif de préparation 100.

Parmi ces éléments, on distingue au moins trois éléments principaux : un châssis 1, un maneton 2 et un capot 3, qui sont décrits ci-après, respectivement en lien avec la figure 2, la figure 3 A, la figure 3 B, et la figure 4.

En particulier, le maneton 2 s'emboîte dans le châssis 1 et le capot 3 s'emboîte dans le maneton 2. Plus particulièrement, le maneton 2 vient s'arrimer au châssis 1 de telle façon qu'au moins une partie du maneton 2 traverse le châssis 1 le long de son axe longitudinal. Ainsi, les axes longitudinaux du maneton 2 et du châssis 1 sont confondus. En d'autres termes, si l'on considère un repère orthonormé classique dans les trois directions xyz, le maneton 2 est emboîté dans le châssis 1 selon un même axe y vertical.

Le capot 3 vient se fixer sur le maneton 2 de telle façon que son axe longitudinal y est confondu avec l'axe longitudinal y du maneton 2.

Le maneton 2 vient s'assembler sous le châssis 1 et le capot 3 vient s'assembler sous le maneton 2 selon un axe y vertical. En outre, le maneton 2 est mobile par rapport au châssis 1 et conçu pour être actionné par un praticien. Plus spécifiquement, sous l'effet d'une telle action (comme par exemple l'application d'un mouvement de rotation autour de l'axe y du maneton 2 par le praticien dans le sens horaire ou antihoraire), le maneton 2 peut prendre deux positions distinctes de fonctionnement par rapport au châssis 1. Ces deux positions du maneton 2 correspondent à la première position d'émulsification et à la seconde position de transfert de la graisse émulsifiée.

Le dispositif de préparation 100 comprend en outre une coque 6 formée d'une première partie 6a et d'une deuxième partie 6b. Ces deux parties 6a et 6b viennent s'emboîter l'une dans l'autre à l'aide d'une pluralité de plots 60a et 60b (non représentés) situés sur la face interne des première et deuxième parties 6a et 6b de la coque 6. Les plots de la phase interne de la première partie 6a sont complémentaires des plots de la face interne de la deuxième partie 6b et permettent la fixation de la coque 6 autour du châssis 1. Les plots 60a et 60b de la coque 6 traversent des ouvertures 10 faites dans le châssis 1. Une fois assemblées au châssis 1, les première et deuxième parties 6a et 6b de la coque 6 viennent entourer ce dernier pour le protéger de dommages possibles, par exemple lors du transport du dispositif de préparation 100 ou bien d'une mauvaise manipulation par un praticien (par exemple chute, choc, etc...).

Le dispositif de préparation 100 comprend également une membrane filtrante 4 positionnée dans le maneton 2 et maintenue à l'aide du capot 3. Cette membrane filtrante 4 permet de filtrer la graisse après émulsification lors de son transfert pour récupération de la nanograisse, avant greffe autologue chez un patient.

La membrane filtrante 4 est par exemple une membrane filtrante souple en PET (polytéréphtalate d'éthylène). La filtration à travers ce type de membrane souple est moins stressante, ou traumatisante pour les éléments constituant la nano-graisse ce qui contribue à une meilleure qualité de nano-graisse obtenue à la fin du procédé d'émulsification/filtration à l'aide du dispositif de préparation 100.

Dans un exemple de réalisation de l'invention, la membrane filtrante 4 comprend une taille de maille comprise entre 420 pm et 460 pm, préférentiellement 440 pm. Ainsi, il est possible d'obtenir de la nano-graisse sans à avoir à changer successivement de tailles de filtre, pour réduire au fur et à mesure la taille de la graisse. En d'autres termes, un seul passage unique de la graisse émulsifiée à travers la membrane de filtration 4 est nécessaire pour l'obtention de nano-graisse.

On présente désormais en lien avec la figure 2 un schéma du châssis selon un exemple de réalisation de l'invention.

Le châssis 1 est une armature sur laquelle peuvent venir se fixer deux seringues standards, notamment des seringues à embout Luer, le maneton 2 et la coque 6. En d'autres termes, les seringues, le maneton 2 et la coque 6 s'assemblent autour de cette armature 1 centrale du dispositif de préparation 100. Dans un exemple de réalisation de l'invention, le châssis 1 est une armature rigide sous forme d'un monobloc, c'est-à-dire d'une pièce unique. Le châssis 1 est par exemple en plastique rigide.

En particulier, le châssis 1 permet de connecter au niveau d'une première branche A et d'une deuxième branche B deux seringues fixées à ce dernier de manière classique, par exemple via un système d'embout Luer. Les première branche A et deuxième branche B sont symétriques l'une de l'autre selon l'axe longitudinal y du châssis 1.

En d'autres termes, les deux seringues sont connectées l'une à l'autre par l'intermédiaire du maneton 2 grâce au châssis 1.

Pour cela, la première branche A et la deuxième branche B du châssis 1 comprennent chacune un port de connexion de seringue 12a et 12b sous forme d'un embout Luer (ou « Luer lock » en anglais) femelle sur lequel vient se fixer par rotation l'embout Luer mâle des seringues. L'embout Luer est un système normalisé de raccords pour fluides de petite taille utilisé pour réaliser des connexions sans fuite entre un raccord à cône mâle et sa partie femelle correspondante.

Dans un exemple de réalisation de l'invention, les première et deuxième branches A et B du châssis 1 comprennent en outre au moins une protubérance chacune, aussi désignées comme des suiveurs 13a et 13b, qui s'engagent chacun de manière complémentaire dans des interfaces de mouvement d'un plot central du maneton 2.

Dans un exemple de réalisation de l'invention, ces deux suiveurs 13a et 13b une fois engagés dans les interfaces de mouvement du maneton 2, permettent, en collaboration avec les interfaces de mouvement du maneton 2, la conversion d'un mouvement de rotation du maneton 2 autour de son axe longitudinal y en un mouvement de translation selon l'axe y dans un repère orthonormé classique. En d'autres termes, si l'on considère que le châssis 1 est fixe par rapport au praticien, alors les suiveurs 13a et 13b permettent, une fois engagés dans les interfaces de mouvement du maneton 2, de transformer un mouvement de rotation horaire ou antihoraire autour de l'axe y du maneton 2 par rapport au châssis 1 en un mouvement de montée/descente le long de l'axe y du maneton 2 par rapport aux première et deuxième branches A et B du châssis 1. Il en résulte que le maneton 2 peut prendre deux positions différentes par rapport au châssis 1 : une position basse ou éloignée du châssis 1 correspondant à la première position d'émulsification de la graisse, dans laquelle les première et deuxième branches A et B, donc les deux seringues sont connectées, et une position haute ou rapprochée du châssis 1 correspondant à la deuxième position de transfert de la graisse, dans laquelle la première et la deuxième branches sont déconnectées, et au moins l'une de ces branches est connectée à une autre seringue connectée au maneton 2. Le détail de l'agencement du châssis 1 et du maneton 2 en relation avec les différentes positions est décrit en lien avec la figure 5 et la figure 6.

Dans une variante, le praticien applique un mouvement de translation par rapport au châssis 1 au maneton 2 le long de l'axe vertical y et ce sont les suiveurs 13a et 13b des branches A et B, qui, une fois engagés dans les interfaces de mouvement du maneton 2, permettent de maintenir ce dernier dans l'une des première ou deuxième positions d'émulsification ou de transfert. En d'autres termes, les suiveurs 13a et 13b coulissent dans les interfaces de mouvement correspondantes du maneton 2 le long d'un axe y vertical, les positions étant maintenues par exemple à l'aide de crans ou d'encoches au niveau des interfaces de mouvement du maneton 2. En outre, le châssis 1 comprend une base 14 sur laquelle sont montées les première et deuxième branches A et B. Ces première et deuxième branches A et B sont alors positionnées l'une par rapport à l'autre sur cette base 14 selon la forme d'un V. En d'autres termes, l'angle a entre l'axe longitudinal passant par le centre de la première branche A et l'axe longitudinal passant par le centre de la deuxième branche B est compris entre 45° à 135°, préférentiellement 90°. Ainsi, lors d'une étape d'émulsification classique par aller- retours successifs dans deux seringues, les poignets du praticien sont sensiblement positionnés entre 45° à 135°, préférentiellement 90° l'un de l'autre. Les mains du praticien sont donc positionnées de manière beaucoup plus confortable et ergonomique, ce qui diminue la fatigue et les risques de blessures.

La base 14 du châssis 1 comprend au moins une, préférentiellement deux glissières lia et 11b. Ces première et deuxième glissières lia et 11b se présentent par exemple sous la forme d'ouvertures en arc de cercle, positionnées en vis-à-vis l'une de l'autre au niveau de la partie externe de la base 14. Par exemple, les glissières lia et 11b présentent une longueur correspondant à un quart de cercle et sont positionnées l'une en face de l'autre de manière symétrique par rapport au centre de la base 14 du châssis 1.

Dans cet exemple de réalisation de l'invention, les glissières lia et 11b comprennent un étranglement à leurs deux extrémités permettant de maintenir le maneton 2 dans la position d'émulsification ou dans la position de transfert. Le passage d'une position à une autre est réversible et se fait par simple désenclenchement du maneton 2 de l'une ou l'autre des extrémités des glissières lia et 11b. En d'autres termes, les glissières lia et 11b comprennent chacune une première extrémité d'enclenchement de la position d'émulsification, et une extrémité d'enclenchement de la position de transfert. Le passage d'une position à l'autre se fait par sortie du maneton 2 de l'étranglement d'une extrémité d'une des glissières lia ou 11b pour l'emboîtement dans l'étranglement de l'autre extrémité des glissières lia ou 11b.

Ces première et deuxième glissières lia et 11b permettent ainsi de solidariser le maneton 2 au châssis 1 tout en autorisant un mouvement en rotation et/ou translation selon l'axe y du maneton 2 par rapport au châssis 1.

Dans une variante, la ou les glissières lia et 11b sont de simples ouvertures circulaires, c'est-à-dire des trous traversant la base 14 du châssis 1.

On présente désormais en lien avec la figure 3A et la figure 3B, respectivement un schéma et une coupe longitudinale du maneton selon un mode de réalisation de l'invention.

Le maneton 2 est l'élément de connexion de différentes parties du dispositif de préparation 100. Autrement dit, le maneton 2 permet soit de connecter les deux seringues fixées sur les première et deuxième branches A et B du châssis 1 l'une avec l'autre, soit de connecter l'une de ces seringues avec une autre seringue fixée au niveau de la jupe 22 du maneton 2 via le capot 3. En particulier, c'est le changement de positon (de la position d'émulsification vers la position de transfert et vice-versa) du maneton 2 qui permet de créer deux circuits différents de circulation du flux de graisse, et donc de connecter les différentes seringues deux à deux selon ces différents circuits.

Dans un exemple de réalisation de l'invention, le maneton 2 comprend une base 24 supportant au moins un, préférentiellement deux plots de fixation 20a et 20b, ou clips annulaires, fixés à la base 24 au niveau d'une première extrémité. Les plots de fixation 20a et 20b sont, par exemple, sensiblement cylindriques avec au niveau d'une seconde extrémité un évasement sous forme conique. Les plots de fixation 20a et 20b s'emboîtent respectivement dans les glissières lia et 11b du châssis 1. L'évasement conique des plots de fixation 20a et 20b permet de solidariser le maneton 2 au châssis 1. Plus particulièrement, la forme particulière des plots de fixation 20a et 20b permet d'abord l'emboîtement du maneton 2 dans les glissières lia et 11b du châssis 1 et empêche ensuite le déboitement du maneton 2. Ainsi, les plots de fixation 20a et 20b permettent l'assemblage et la solidarisation du maneton 2 avec le châssis 1.

La base 24 du maneton 2 comprend une jupe 22 rainurée pour faciliter la préhension du maneton 2 par le praticien.

Une fois positionnés dans les glissières lia et 11b, les plots de fixations 20a et 20b permettent en outre au maneton 2 d'être mobile par rapport au châssis 1 (lorsque l'on considère que le châssis 1 est fixe par rapport au praticien).

Le maneton 2 comprend sur sa base 24 un plot central 23. Dans un exemple de réalisation, le plot central 23 est situé entre les deux plots de fixation 20a et 20b. Le plot central 23 a une taille supérieure aux plots de fixation 20a et 20b et traverse le châssis 1 entre les deux branches A et B. Le plot central 23 comprend au moins une, préférentiellement trois rainures 25 circulaires dans lesquelles viennent se positionner des joints d'étanchéité 5. Ces joints d'étanchéité 5 permettent de garantir l'étanchéité du dispositif de préparation 100 lors des étapes d'émulsification et de transfert.

Le maneton 2 comprend au moins une, préférentiellement deux interfaces de mouvement 26a et 26b. Dans un exemple de réalisation de l'invention, ces deux interfaces de mouvement 26a et 26b permettent la transformation de la rotation du maneton 2 par rapport au châssis 1 en translation de celui-ci dans le châssis 1 selon l'axe longitudinal du maneton 2 et du châssis 1. Par exemple, ces interfaces de mouvement 26a et 26b, ou de conversion de mouvement, se présentent sous forme de rainures sensiblement semi- hélicoïdales situées au niveau de l'extrémité du plot central 23 la plus éloignée de la base 24, et sont situées en vis-vis l'une de l'autre. C'est cette forme particulière de rainures qui permet la transformation du mouvement de rotation en mouvement de translation.

Les suiveurs 13a et 13b des branches A et B s'engagent dans ces deux rainures opposées. Ainsi, lorsque le praticien applique un mouvement de rotation au maneton 2, par exemple en tournant d'un quart de tour le maneton 2 par rapport au châssis 1 (rotation autour de l'axe longitudinale y), les deux suiveurs 13a et 13b suivent les rainures semi-hélicoïdales 26a et 26b ce qui permet au plot central 23, et donc par extension à l'ensemble du maneton 2, d'avoir un mouvement de translation selon l'axe y, ce qui a pour effet d'éloigner ou de rapprocher le maneton 2 du châssis 1. Les plots de fixation 20a et 20b quant à eux coulissent alors dans les glissières lia et 11b du châssis 1 de manière réversible jusqu'à une position de blocage située au niveau de l'une ou l'autre des extrémités des glissières lia et 11b. Dans une variante, les rainures, ou interfaces de mouvement 26a et 26b, sont rectilignes selon un axe vertical y du maneton 2 et comprennent des crans ou encoches. Les suiveurs 13a et 13b s'engagent alors dans les crans des rainures 26a et 26b pour le maintien du maneton 2 dans une position ou l'autre. Le changement de position du maneton 2 se fait alors par simple translation le long de l'axe y du maneton 2 par rapport au châssis 1.

Le plot central 23 comprend également un premier canal de passage de la graisse 27 qui le traverse de part en part de manière transversale, c'est-à-dire le long d'un axe x. Le plots central 23 comprend aussi un deuxième canal de transfert des graisses 28 qui traverse le plot central 23 de manière transversale uniquement sur une partie de ce dernier.

Dans un exemple de réalisation, le premier canal 27 est positionné au-dessus du deuxième canal 28 dans le plot central 23, l'entrée du deuxième canal 28 étant décalée d'un quart de tour autour de l'axe vertical y par rapport aux ouvertures traversantes du premier canal 27. Dans une variante, le premier canal 27 est positionné au-dessus du deuxième canal 28 dans le plot central 23, l'entrée du deuxième canal 28 étant alignée sur l'une des ouvertures traversantes du premier canal 27.

La figure 3B est une coupe longitudinale du maneton 2. Le premier canal de passage de la graisse 27 du plot central 23 permet de relier les deux seringues fixées sur les première et deuxième branches A et B du châssis 1 lors de l'étape d'émulsification. Le deuxième canal de transfert de la graisse 28 du plot central 23 est creusé à l'intérieur du plot central 23 d'abord transversalement (selon l'axe x horizontal), puis longitudinalement (selon l'axe y vertical). Avantageusement, le deuxième canal 28 a sensiblement la forme d'un L inversé creusé à l'intérieur le plot central 23. Autrement dit, le canal 28 forme un coude à l'intérieur du plot 23. Ce deuxième canal 28 permet de relier l'une des seringues fixées sur la première branche A ou la deuxième branche B du châssis 1 à une troisième seringue connectée à l'extrémité inférieure du maneton 2, lors de l'étape de transfert.

Dans un exemple de réalisation de l'invention, le canal 28 relie en particulier la branche B au maneton 2, il n'est ainsi pas possible de faire un transfert entre la seringue connectée à la branche A vers la troisième seringue connectée au maneton 2.

Ainsi, lorsque le maneton 2 est en position d'émulsification, les ports de connexion 12a et 12b du châssis 1 sont en vis-à-vis du premier canal de passage, ou d'émulsification, de la graisse 27 pour former un premier circuit de circulation du flux graisseux entre deux seringues fixées sur les ports de connexion 12a et 12b via le canal de passage 27.

A contrario, lorsque le maneton 2 est en position de transfert de graisse, c'est uniquement l'un des ports de connexion 12a ou 12b qui se retrouve en vis-à-vis du deuxième canal de transfert de la graisse 28 pour former un deuxième circuit de circulation de flux graisseux entre l'une des seringues fixée à l'un des ports de connexion 12a ou 12b et une troisième seringue connectée à l'extrémité inférieure du maneton 2, via ce deuxième canal 28.

On présente désormais en lien avec la figure 4 un schéma d'un capot selon un exemple de réalisation de l'invention.

Le capot 3 comprend un port de connexion, ou embout Luer, femelle 30 permettant la fixation d'une seringue avec un embout Luer mâle sur le capot 3.

Le capot 3 comprend une jupe 31 permettant à celui-ci de s'emboîter dans le maneton 2 au niveau de la face de la base 24 du maneton 2 opposée à celle comprenant les plots de fixation 20a et 20b et le plot central 23, ou face dite inférieure du maneton 2.

Dans un exemple de réalisation de l'invention, le capot 3 est fixé de manière irréversible au maneton 2, par exemple par soudure ultrason. La membrane de filtration 4 est alors emboîtée dans le maneton 2 grâce à la fixation du capot 3. Autrement dit, la membrane de filtration 4 est prise « en sandwich » entre le maneton 2 et la capot 3.

Dans une variante, le capot 3 est fixé de manière réversible, par exemple grâce à un filetage complémentaire entre le maneton 2 au niveau de la face de la base 24 du maneton 2 opposée à celle comprenant les plots de fixation 20a et 20b et le plot central 23 et la jupe 31 du capot 3 et d'un joint d'étanchéité. Avantageusement, il est possible de changer la membrane filtrante 4 et de réutiliser le dispositif de préparation 100.

Ainsi, le maneton 2 forme une troisième branche du dispositif de préparation de graisse 100 qui comprend une membrane de filtration maintenue par le capot 3, les première et deuxième branches étant les branches A et B du châssis 1.

Comme décrit ci-dessus, le dispositif de préparation 100 permet de récupérer la nanograisse issue de graisse prélevée par exemple par liposuccion dans une procédure de lipostructure. En particulier, afin de récupérer la nano-graisse, le dispositif de préparation 100 selon l'invention permet d'émulsifier la graisse et de la filtrer au sein d'un seul dispositif de préparation de graisse.

Pour cela, le dispositif de préparation 100 est conçu pour prendre deux positions : la première position dite d'émulsification pour l'étape d'émulsification par aller- retours successifs de la graisse dans deux seringues standards et dans laquelle l'élément de connexion 2 (c'est-à-dire le maneton 2) forme avec les première et deuxième branches A et B du châssis 1 un premier circuit de circulation de la graisse entre une première seringue et une deuxième seringue fixées au châssis 1 via les branches A et B; la deuxième position dite de transfert pour le transfert de graisse d'une seringue à une autre à travers une membrane filtrante 4 et dans laquelle le maneton 2 forme avec l'une des première ou deuxième branches A et B du châssis 1 un deuxième circuit de circulation de la graisse entre la première ou la deuxième seringue et une troisième seringue fixée via le capot 3 au niveau de la face inférieure du maneton 2.

C'est le mouvement du maneton 2 par rapport au châssis 1 qui permet ce changement de position. En particulier, comme décrit précédemment, le maneton 2, grâce aux plots de fixations 20a et 20b qui coulissent dans les glissières lia et 11b du châssis 1, peut tourner d'un quart de tour dans le sens horaire ou antihoraire par rapport à la base 14 du châssis 1 autour de l'axe y. Les suiveurs 13a et 13b suivent alors les interfaces de conversion de mouvement 26a et 26b semi-hélicoïdales du plot central 23 du maneton 2 ce qui transforme le mouvement de rotation en mouvement de translation du maneton 2 le long de l'axe y. En conséquence, le maneton 2 passe de la première position d'émulsification à la deuxième position de transfert (et vice-versa) par rotation autour de l'axe y et translation simultanée le long de cet axe.

Un avantage d'un tel dispositif de préparation 100 basé sur la conversion d'un mouvement de rotation en mouvement de translation est qu'il est simple à utiliser c'est-à-dire que le praticien n'a qu'un nombre limité de gestes à faire pour réaliser la première opération d'émulsification, changer le dispositif de position puis réaliser la deuxième opération de filtration/transfert, mais également simple à réaliser. En effet, pour réaliser une tel dispositif de préparation, il n'est pas nécessaire d'assembler plusieurs pièces complexes. Au contraire, un nombre restreint de pièces simples suffit.

En outre, le dispositif de préparation 100 selon l'invention est particulièrement ergonomique tout en garantissant l'obtention d'une nano-graisse d'excellente qualité. On présente désormais en lien avec la figure 5, un schéma du dispositif de préparation de graisse en position d'émulsification selon un exemple de réalisation de l'invention.

Lors de l'étape d'émulsification, l'élément de connexion 2, c'est-à-dire le maneton, est en position dite d'émulsification par rapport au châssis 1. Plus spécifiquement, dans la position d'émulsification, la base 24 du maneton 2 est éloignée d'une distance d, par exemple de 4 à 5mm, préférentiellement égale à 4,4mm, du châssis 1, c'est-à-dire qu'il y a un espace, ou jeu, entre la base 24 du maneton 2 et la base du châssis 1. Grâce à la forme particulière des plots de fixation 20a et 20b qui coulissent dans les glissières lia et 11b dans la base 14 du châssis 1, le maneton 2 est mobile par rapport au châssis 1, tout en restant solidaire de celui- ci.

Dans la position d'émulsification, les ports de connexion de seringue 12a et 12b peuvent communiquer l'un avec l'autre via le canal de passage des graisses 27 situé dans le plot central 23 du maneton 2. Ainsi, le flux de graisse (représenté par les flèches grises) à émulsifier peut passer d'une première seringue connectée à un premier port de connexion 12a vers une deuxième seringue connectée à un deuxième port de connexion 12b. Le passage successif de la graisse d'une seringue à l'autre permet, par exemple au bout de 30 aller-retours par application d'une pression sur l'un ou l'autre des pistons des seringues par le praticien, d'émulsifier la graisse pour obtenir la nano-graisse.

Avantageusement, la première branche A du châssis 1 forme un angle 0A avec le maneton 2 d'environ 112,5°- 157,5°, préférentiellement 135°, et la deuxième branche B du châssis 1 forme un angle 0B avec le maneton 2 d'environ 112,5°- 157,5°, préférentiellement 135°. Ainsi, le dispositif de préparation 100 est plus ergonomique dans son utilisation. L'angle 0A est l'angle entre l'axe longitudinal passant par le centre de la première branche A et l'axe longitudinal passant par le centre du maneton 2 et l'angle 0B est l'angle entre l'axe longitudinal passant par le centre de la première branche B et l'axe longitudinal passant par le centre du maneton 2.

En d'autres termes, le dispositif de préparation 100 selon l'invention comprend trois branches : une première branche A du châssis, une deuxième branche B du châssis et une troisième branche formée par le maneton 2. Ces trois branches sont alors positionnées l'une par rapport à l'autre sous la forme d'un Y afin de garantir la meilleure ergonomie possible. On présente désormais en lien avec la figure 6, un schéma du dispositif de préparation de graisse en position de transfert selon un exemple de réalisation de l'invention.

Lors d'une étape de transfert de graisse, l'élément de connexion 2, ou maneton, est en position dite de transfert de graisse par rapport au châssis 1. Plus particulièrement, dans la position de transfert, la base 24 du maneton 2 n'est plus éloignée de la distance d (d=0) de la base 14 du châssis 1, c'est-à-dire qu'il n'y a plus d'espace entre la base 24 du maneton 2 et la base 14 du châssis 1.

En outre, l'une des branches A ou B du châssis 1 est alors connectée au canal de transfert de graisses 28. Ainsi, la graisse émulsifiée présente à la fin de l'étape d'émulsification dans l'une des seringues, dite alors seringue de transfert, passe à travers le port de connexion de cette dernière, puis le canal de transfert 28 pour finir dans la seringue fixée sur la capot 3, ou seringue de récupération.

Dans cet exemple, c'est le port de connexion 12b qui est alors connecté au canal de transfert de graisse 28. Ainsi, la graisse émulsifiée peut être transférée de la seringue de transfert connectée au port de connexion 12b vers une troisième seringue connectée au port de connexion 30 du capot 3 via le canal de transfert de graisse 28. Afin que le praticien puisse repérer quelle branche du châssis est la branche de transfert, c'est-à-dire sur laquelle est fixée la seringue de transfert, une flèche sur la branche de transfert est représentée.

Le passage de la graisse émulsifiée se fait alors à travers la membrane filtrante 4 prise en sandwich entre le maneton 2 et la capot 3.

Dans une variante, le praticien manipule le maneton 2 en lui appliquant un mouvement de translation longitudinale (selon l'axe y) par rapport au châssis 1 pour passer d'une position à l'autre. En d'autres termes, le praticien éloigne ou rapproche le maneton 2 du châssis selon la direction de l'axe longitudinal y, en le montant ou descendant par rapport au châssis 1. On présente désormais en lien avec les figures 7A à 7E, des schémas des différentes étapes du procédé d'émulsification/filtration mettant en œuvre le dispositif de préparation de graisse selon un exemple de réalisation de l'invention.

Dans une étape E01 (non représentée), au cours d'une intervention de lipostructure, le praticien récupère de manière classique la graisse du patient. Cette graisse peut par exemple être en outre pré-filtrée selon une technique de filtration connue pour éliminer toutes les particules qui ne sont pas de la graisse ou des cellules graisseuses et récupérer en particulier la micro-graisse. Dans une étape E02 en lien avec la figure 7A, le praticien vient fixer une seringue standard S3 au niveau du port de connexion 30 du capot 3 du dispositif de préparation 100. Pour cela, le praticien peut maintenir le dispositif de préparation 100 par la jupe 22 du maneton 2. Il vient ensuite visser de manière classique l'embout Luer mâle de la seringue S3 sur l'embout Luer femelle, ou port de connexion 30 du capot 3 associé au maneton 2 au niveau de la face inférieure du maneton 2.

Dans une étape E03, en lien avec la figure 7B, le praticien vient ensuite visser de manière classique l'embout Luer mâle de deux autres seringues SI et S2 sur les ports de connexion 12a et 12b des branches A et B du dispositif de préparation 100. L'une de ces seringues, par exemple la seringues S2 contient la graisse préalablement prélevée et éventuellement préfiltrée qui doit être émulsifiée pour récupérer la nano-graisse.

Dans une étape E04, en lien avec la figure 7C, le praticien positionne le maneton 2 en position d'émulsification. Plus particulièrement, le praticien tourne, par exemple d'un quart de tour, le maneton 2 jusqu'à ce que les plots de fixation 20a et 20b du maneton 2 glissent dans les glissières lia et 11b du châssis 1 jusqu'à l'étranglement situé l'une des extrémités des glissières lia et 11b pour clipser les plots de fixation 20a et 20b dans les glissières lia et 11b et ainsi maintenir la position d'émulsification. Le mouvement de rotation autour de l'axe y du maneton 2 est alors transformé de manière simultanée en mouvement de translation le long de cet axe de l'ensemble du maneton 2 par glissement des suiveurs 13a et 13b dans les interfaces de conversion de mouvement 26a et 26b du plot central 23. La base 24 du maneton 2 est alors séparée de la base du châssis 1 d'une distance d. Autrement dit, le maneton 2 tourne et descend par rapport au châssis 1 selon l'axe y. Le plot central 23 tourne donc d'un quart de tour et descend le long de l'axe y à l'intérieur du châssis 1.

Dans cette position d'émulsification, le canal de passage de la graisse 27, ou canal d'émulsification, du plot central 23 du maneton 2 est alors en vis-à-vis des ports de connexion 12a et 12b du châssis 1 formant ainsi un premier circuit de circulation de la graisse.

Le praticien peut alors procéder à l'émulsification de la graisse par aller-retour successifs de la graisse dans les seringues SI et S2 de manière classique.

Dans une étape E05, en lien avec la figure 7D, le praticien vient modifier la position du maneton 2 du dispositif de préparation 100 pour le passer en position de transfert de graisse. Pour cela, le praticien vient tourner, par exemple d'un quart de tour, par exemple dans le sens inverse que précédemment, le maneton 2 jusqu'à ce que les plots de fixation 20a et 20b du maneton 2 glissent dans les glissières lia et 11b du châssis 1 jusqu'à l'étranglement situé aux extrémités des glissières lia et 11b qui sont opposées aux extrémités de maintien de la position d'émulsification et pour clipser les plots de fixation 20a et 20b dans les glissières lia et 11b afin de maintenir la position de transfert au cours de l'étape de transfert. Le mouvement de rotation du maneton 2 autour de l'axe y est alors transformé simultanément en mouvement de translation le long de cet axe de l'ensemble du maneton 2 par glissement des suiveurs 13a et 13b dans les interfaces de transformation de mouvement 26a et 26b du plot central 23. Autrement dit, le maneton 2 tourne et monte par rapport au châssis 1 selon l'axe y. Le plot central 23 tourne donc d'un quart de tour dans le sens inverse de précédemment autour de l'axe y et monte le long de cet axe montant ainsi à l'intérieur du châssis 1.

Dans cette position de transfert, la base 24 du maneton 2, n'est plus séparée d'une distance d (d=0) de la base 14 du châssis 1, mais au contact de celle-ci. La graisse émulsifiée contenue dans l'une des seringues fixées aux branches du châssis 1 peut alors être transférée dans la seringue fixée au capot 3. Plus particulièrement, dans cette position de transfert le canal de transfert 28 du plot central 23 du maneton 2 est alors en vis-à-vis d'une des ports de connexion 12a ou 12b du châssis 1 formant ainsi un deuxième circuit de circulation de la graisse émulsifiée.

En d'autres termes, l'une des seringues SI ou S2 est une seringue dite de transfert de graisse émulsifiée, c'est-à-dire qu'à la fin de l'étape d'émulsification, le praticien veille à ce que toute la graisse émulsifiée soit dans une seule seringue (identifiée par une flèche sur la branche de transfert) qui peut être connectée à la seringue dite de récupération de la graisse émulsifiée connectée au capot 3 via le canal de transfert 28.

Dans une étape E06, en lien avec la figure 7E, le praticien vient ensuite appliquer une pression sur le piston de la seringue de transfert, par exemple la seringue S2 connectée à la branche B du châssis 1. Le flux de graisse émulsifiée passe donc de la seringue S2 vers le port de connexion 12b, puis à travers le canal de transfert 28 du maneton 2 pour finir sa course dans la seringue de récupération S3 connectée au capot 3. Au cours du transfert, la graisse émulsifiée passe à travers la membrane filtrante 4 située dans le maneton 2 et maintenue par le capot 3.

La nano-graisse obtenue par émulsification, puis filtration par le dispositif de préparation 100 est alors récupérée dans la seringue S3 et est prête pour réinjection chez le patient de manière classique.

La forme particulière du dispositif de préparation 100 selon l'invention (en Y, une fois tous les éléments assemblés les uns aux autres) permet au praticien d'avoir un meilleur positionnement de ses mains et poignets et donc facilite l'étape d'émulsification par aller- retours successifs de la graisse. La présence d'une membrane de filtration dans l'une des branches du dispositif (formée par le maneton 2) permet de filtrer la graisse directement après émulsification, sans avoir à changer de dispositif et donc en restant dans un circuit dit fermé. Ainsi, le dispositif de préparation 100 permet de limiter les risques de contamination de la nano-graisse obtenue. En outre, l'intégration du filtre directement dans une troisième branche (constituée par le maneton 2) du dispositif de préparation 100 permet de limiter les risques de fuites, notamment liés à une mauvaise connexion du filtre.