ARRIERE PLAN DE L'INVENTION I1 est connu de disposer sur la partie supérieure de la citerne une ligne fixe (ou ligne de vie) à laquelle il est possible d'accrocher une sangle reliée à un har- nais porté par l'utilisateur. Un tel équipement est très efficace en cas de chute depuis la partie haute mais ne permet pas de protéger l'utilisateur lorsque celui-ci est en train de grimper ou de descendre l'échelle d'accès à la partie supérieure de la citerne.

Pour obvier à cet inconvénient, il est connu de monter le long de l'échelle une ligne fixe raccordée à la ligne horizontale courant sur la partie supérieure de la citerne. L'extrémité libre de la sangle est pourvue de moyens d'accrochage montés pour coulisser sur la ligne fixe. A intervalles réguliers le long de la ligne fixe, des butées sont prévues pour bloquer le mouvement de des- cente du moyen d'accrochage en cas de chute de l'utilisateur. Ce système présente l'inconvénient d'avoir un temps de réaction relativement long si le moyen d'accrochage est relativement éloigné de la butée lors de la chute. En outre, à la montée, l'utilisateur est obligé de manipuler le moyen d'accrochage pour lui faire passer les butées. Ces inconvénients tendent à dissuader les utilisateurs de s'accrocher à la ligne fixe verticale lorsqu'ils empruntent l'échelle. Il existe également des moyens d'accrochage comportant un système de freinage in- corporé. Il est alors toutefois nécessaire d'avoir une sangle courte de telle manière que le moyen d'accrochage

soit proche de l'utilisateur lorsqu'il est sur l'échelle.

Ceci entrave les mouvements de l'utilisateur. Pour per- mettre à l'utilisateur de se relever une fois sur la par- tie supérieure, il est prévu une seconde sangle, de plus grande longueur ou à enrouleur, avec laquelle l'utilisateur s'accroche à la ligne horizontale avant de décrocher la sangle courte accrochée à la ligne verti- cale. Les opérations inverses sont réalisées à la des- cente. Ces manipulations sont relativement fastidieuses pour l'utilisateur qui doit les réaliser correctement pour évoluer en sécurité.

Il est connu par ailleurs dans le domaine de la maintenance des pylônes électriques, notamment du docu- ment FR-A-2 448 355, d'accrocher au moyen d'une perche l'extrémité libre d'une sangle à un point fixe voisin de l'extrémité'supérieure du pylône. La manoeuvre d'accrochage est relativement délicate à réaliser en rai- son, d'une part, de l'éloignement de l'utilisateur par rapport ã la zone d'accrochage et, d'autre part, du bal- lant résultant de la longueur de la perche. En outre, dans une application à une citerne équipée d'une ligne fixe horizontale, il serait nécessaire qu'arrivé. en haut de l'échelle l'utilisateur se décroche du point fixe au- quel il s'est amarré au moyen de la perche pour se rac- crocher à la ligne fixe horizontale. Afin que l'utilisa- teur soit constamment assuré, deux sangles à accrocher puis décrocher successivement devraient être utilisées de telle manière que l'utilisateur soit en permanence relié à un point fixe par au moins une des sangles. Là encore, ces manipulations, relativement fastidieuses, doivent être réalisées correctement sans quoi la sécurité de l'utilisateur n'est pas assurée.

OBJET DE L'INVENTION I1 serait donc intéressant de disposer d'un moyen permettant un assurage efficace de l'utilisateur d'une

voie sensiblement verticale. Par voie sensiblement verti- cale, on entend toute voie empruntée par l'utilisateur pour se déplacer. selon une direction sensiblement verti- cale. Cette voie peut être aménagée comme une échelle, un escabeau, un escalier, une paroi verticale ou en pente pourvue de marches et/ou de prises, une via ferrata, ou encore un pylône le long duquel des prises et/ou des marches sont prévues. Cette voie peut être non aménagée comme un poteau en bois ou un arbre le long duquel l'examinateur peut grimper en utilisant des griffes.

BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION A cet effet, on prévoit, selon l'invention, un dispositif de protection d'un utilisateur en cas de chute d'une voie sensiblement verticale comprenant un harnais équipé d'un dévideur auto-bloquant à rappel automatique d'un lien ayant une extrémité libre pourvue d'un moyen d'accrochage à un élément de guidage s'étendant le long de la voie sensiblement verticale entre une partie basse et une extrémité haute de celle-ci, le dispositif compre- nant des moyens de butée du moyen d'accrochage, les moyens de butée étant déplaçables le long de l'élément de guidage entre la partie basse et l'extrémité haute de la voie sensiblement verticale et immobilisables au voisi- nage de l'extrémité haute de la voie sensiblement verti- cale.

Ainsi, depuis la partie basse de la voie sensi- blement verticale, l'utilisateur peut amener le moyen d'accrochage au niveau de l'extrémité supérieure de la voie sensiblement verticale et immobiliser celui-ci. Au fur et à mesure qu'il monte ou descend la voie sensible- ment verticale, le lien comme une sangle, est progressi- vement enroulé ou dévidé. En cas de chute, le corps de l'utilisateur exerce une traction violente sur la sangle qui provoque l'actionnement des moyens de blocage du dé- vidoir auto-bloquant. La hauteur de la chute est alors

réduite à la longueur de sangle qui s'est dévidée sous la traction violente avant que les moyens de blocage n'entrent en action. Compte-tenu de la rapidité d'action- nement des moyens de blocage des dévidoirs actuels, cette longueur est très limitée.

Selon un premier mode de réalisation, les moyens de butée comprennent une perche ayant une extrémité agen- cée pour coopérer par coulissement avec l'élément de gui- - dage et prendre appui sous le moyen d'accrochage, et des moyens de fixation de la perche le long de l'élément de guidage.

L'élément de guidage facilite ainsi la manipula- tion de la perche. Ce mode de réalisation est particuliè- rement simple, rapide à mettre en oeuvre et robuste.

De préférence, ladite extrémité de la perche est pourvue d'un étrier s'étendant autour de l'élément de guidage.

Ainsi, l'étrier guide l'extrémité de la perche qui est dès lors d'un maniement particulièrement aisé.

Selon un deuxième mode de réalisation, les moyens de butée comprennent au moins une poulie montée au voisi- nage de la partie basse de la voie sensiblement verti- cale, au moins une poulie montée au voisinage de l'extrémité haute de la voie sensiblement verticale, un élément souple s'étendant en boucle autour des deux pou- lies, un élément support monté pour coulisser sur l'élément de guidage et relié à un brin de l'élément sou- ple et un moyen pour bloquer l'élément souple en position lorsque l'élément support est au voisinage de l'extrémité haute de la voie sensiblement verticale.

Ce mode de réalisation est également très simple et robuste. Il permet d'équiper des voies sensiblement verticale de plus grande largeur qu'avec le mode de réa- lisation précédent.

D'autres caractéristiques et avantages de

l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation particuliers non limita- tifs de l'invention.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS Il sera fait référence aux dessins annexés, parmi lesquels : - la figure 1 est une vue schématique partielle en perspective d'un véhicule de transport de marchandises équipé d'un dispositif de protection conforme à un pre- mier mode de réalisation de l'invention, dans une confi- guration d'assurage, - les figures 2,3 et 4 sont des vues partielles en perspective du dispositif de protection conforme au premier mode de réalisation de l'invention, - la figure 5 est une vue analogue à celle de la figure 1 de ce dispositif de protection, dans une confi- guration intermédiaire, - la figure 6 est une vue partielle en perspec- tive de ce dispositif de protection, dans une configura- tion préparatoire à l'utilisation, - la figure 7 est une vue partielle en perspec- tive des moyens d'accrochage, - la figure 8 est une vue schématique en éléva- tion d'un dispositif de protection selon un deuxième mode de réalisation.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION En référence aux figures, l'invention est ici dé- crite en application à un véhicule 1 (tel qu'un camion, une remorque ou une semi-remorque...) qui est pourvu d'une échelle 2 permettant à un utilisateur 3 d'accéder au toit 4.

En référence aux figures et pour les deux modes de réalisation décrits, le dispositif de protection con- forme à l'invention comprend une ligne fixe (ou support d'assurage flexible selon la norme EN 795) généralement

désignée en 5 qui comprend un tronçon vertical 5.1 s'étendant le long de l'échelle 2 et un tronçon horizon- tal 5.2 s'étendant sur le toit 4.

La ligne fixe 5 est formée d'un câble ayant des extrémités 6 (dont une seule est visible aux figures) qui sont fixées de manière connue en soi au véhicule dé ma- nière à maintenir la ligne fixe 5 en tension.

La ligne fixe est supportée à intervalle régulier par des éléments d'ancrage généralement désignés en 7,8 comprenant chacun un tube 9,10 qui reçoit la ligne fixe 5 et qui est relié par des doigts latéraux 11,12 à des moyens de fixation au véhicule 1.

Le tube 9 de l'élément d'ancrage 7 à une forme de crosse qui comprend une extrémité dans le prolongement du tronçon vertical 5.1 et une extrémité dans le prolonge- ment du tronçon horizontal 5.2. Les moyens de fixation du tube 9 comprennent un collier 13 fixé à une extrémité su- périeure d'un montant de l'échelle 2 et une semelle 14 vissée ou soudée sur le toit 4 du véhicule 1.

Plusieurs éléments d'ancrage 8 (mais-un seul est visible aux figures) sont répartis le long du tronçon ho- rizontal 5.2. Les moyens de fixation sont des semelles 15 vissées ou soudées sur le toit 4 du véhicule 1.

Un coulisseau généralement désigné en 16' (ou point d'ancrage mobile d'après la norme précitée) est monté pour coulisser sur la ligne fixe 5. Le coulisseau 16, connu en lui-même, comprend un corps 17 tubulaire le long duquel est ménagée une fente 18 permettant l'intro- duction latérale de la ligne fixe 5 dans le corps 17. Des moyens escamotables connus (non visibles sur les figures) sont prévus pour empêcher le passage de la ligne fixe 5 dans la fente 18. Un anneau 20 est solidaire du corps 17.

L'anneau 20 est positionné par rapport à la fente 18 de telle manière que, lorsque l'on tire sur l'anneau 20 pour déplacer le coulisseau 16 le long de la ligne fixe 5, la

fente 18 permette le passage des doigts latéraux 11,12 (voir la figure 7).

On notera que l'élément d'ancrage 7 en forme de crosse assure la continuité du coulissement du coulisseau 16 entre le tronçon vertical 5.1 et le tronçon horizontal 5.2.

Dans les deux modes de réalisation, le dispositif de protection comprend un harnais 21 destiné à être porté par l'utilisateur et équipé d'un dévidoir 22 auto- bloquant et à rappel automatique d'une sangle 23. Le dé- vidoir 17 est connu en lui-même. La sangle 23 est ici as- sociée. à un absorbeur d'énergie et a une extrémité libre pourvue d'un mousqueton 24 permettant d'accrocher la san- gle 23 au coulisseau 16 et donc à la ligne fixe 5.

Le dispositif de protection comprend des moyens de butée qui sont déplaçables le long du tronçon vertical 5.1 entre la partie basse et l'extrémité haute de l'échelle 2 et immobilisables au voisinage de l'extrémité haute de l'échelle 2.

En référence plus particulièrement aux figures 1 à 6 et conformément au premier mode de réalisation, ces moyens de butée comprennent une perche 25 tubulaire ayant des extrémités 26,27 agencées pour recevoir de manière amovible des pions 28,29 solidaires du véhicule 1 de telle manière qu'une fois reçue entre les pions 28,29 la perche 25 s'étende parallèlement au tronçon vertical 5.1 de la ligne fixe 5. Les extrémités 26, 27 et/ou les pions 28,29 peuvent être gainés d'un matériau amortis- seur de vibrations.

L'extrémité 26 est pourvue d'un étrier 30 dans lequel passe le tronçon vertical 5.1.

L'extrémité 27 et le pion correspondant 29 sont percés transversalement pour recevoir une goupille 31 pour rendre la perche 25 solidaire du véhicule en s'opposant à son dégagement des pions 28,29.

Pour s'accrocher à la ligne fixe 5, l'utilisateur 3 ôte la goupille 31 et déboîte la perche 25 d'entre les pions 28,29 pour amener l'extrémité 26 dans la partie inférieure de l'échelle 2 (voir figure 6).

Le coulisseau 16 étant monté au-dessus de l'étrier 30, l'utilisateur accroche le mousqueton 24 à l'anneau 20 puis manipule la perche pour l'engager à nou- veau entre les pions 28,29 avant de remettre la goupille 31 (voir les figures 5 puis 1 et 3). Le tronçon vertical 5.1 guide le coulisseau 16 et l'extrémité 26 de la perche 25, ce qui facilite sa manipulation.

L'étrier 30 et le coulisseau 16 sont alors adja- cents à l'extrémité supérieure de l'échelle 2 (figure 2) et l'étrier 30, maintenu en position par la perche 25 im- mobilisée par les pions 28,29, forme une butée s'oppo- sant à tout mouvement de descente du coulisseau 16. Ain- si, l'étrier 30 et la perche 25, en bloquant le coulis- seau 16, stoppe la chute d'un utilisateur qui serait tom- bé de l'échelle.

L'utilisateur peut alors monter sur l'échelle 2 tout en étant assuré puis accéder au toit 4.

Il suffit à l'utilisateur 3 d'effectuer les opé- rations inverses pour se décrocher de la ligne fixe 5 une fois qu'il est revenu au sol.

En référence à la figure 8 et conformément au deuxième mode de réalisation, les moyens de butée com- prennent une paire de poulies 40 montée sur le véhicule 1 au voisinage de la partie basse de l'échelle 2 et une paire de poulies 41 montée au voisinage de l'extrémité haute de l'échelle 2.

Un câble 42 s'étend en boucle autour des poulies 40,41 de manière à comporter un brin 42.1 parallèle et adjacent au tronçon vertical 5.1.

Un anneau 43 est fixé à ce brin 42.1 du câble 42 et est monté pour coulisser sur le tronçon vertical 5.1.

Le coulisseau 16 est monté au dessus de l'anneau 43.

On comprend que le déplacement du câble 42 autour des poulies 40,41 permet d'amener l'anneau 43 et donc le coulisseau 16 dans une position basse permettant l'accro- chage de la sangle et une position haute permettant l'as- surage.

Une extrémité d'un câble de blocage 44 est fixée au brin 42.2 du câble 42. Le câble de blocage 44 a une extrémité opposée qui peut être accrochée au véhicule 1 du côté de la paire de poulies 40 pour immobiliser l'an- neau 43 au voisinage de l'extrémité supérieure de l'échelle 2 (comme représenté à la figure 8).

On notera que le câble 42 est ici réalisé en deux parties reliées par des anneaux auxquels sont accrochés l'anneau 43 et le câble 44.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et on peut y apporter des variantes de réalisation sans sortir du cadre de l'inven- tion tel que défini par les revendications.

En particulier, l'invention est utilisable en as- sociation avec de nombreux moyens de transport et notam- ment terrestre comme les véhicules citernes, ferroviaire comme les wagons, fluvial ou maritime pour l'accès aux cales des bateaux, ou avec des structures mobiles utili- sées dans le transport ou la manutention comme des conte- neurs ou des ponts roulants. L'invention est également utilisable avec des structures fixes telles que des bâti- ments, des portiques...

De plus, un rail d'assurage peut être utilisé aux lieu et place de tout ou partie du câble formant dans les modes de réalisation décrits la ligne fixe 5. Selon les applications, la ligne fixe 5 peut ne s'étendre que le long de l'échelle 2 ou comprendre plusieurs tronçons ver- ticaux et/ou horizontaux. Le tronçon horizontal de la ligne fixe peut suivre ou précéder le tronçon vertical.

L'élément de guidage peut être réalisé sous la forme d'une tige. Ce mode de réalisation est utilisable sur un véhicule pourvu d'au moins une porte, la tige étant montée à côté de l'échelle sur la porte pour avoir une extrémité supérieure au voisinage et dans le prolon- gement de la crosse lorsque la porte est fermée.

L'élément d'ancrage intermédiaire 7 peut être réalisé au moyen d'une goulotte conformée en crosse pour recevoir le câble formant la ligne fixe 5. Lorsqu'il n'est pas prévu d'autre élément d'ancrage intermédiaire, la sangle peut alors être accrochée à la ligne fixe 5 di- rectement par le mousqueton qui peut être glissé entre la goulotte et le câble pour passer l'élément d'ancrage in- termédiaire 7.

Bien que les moyens d'accrochage aient été repré- sentés sous la forme d'un coulisseau auquel la sangle est accrochée par un mousqueton, d'autres moyens d'accrochage peuvent être utilisés comme un mousqueton directement ac- croché à la ligne fixe lorsque la ligne fixe n'est pas associée à des éléments d'ancrage intermédiaires.