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Title:
DEVICE FOR THE THERMAL PROCESSING OF DIVIDED SOLIDS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/095564
Kind Code:
A3
Abstract:
The invention relates to a device for the thermal processing of divided solids, that comprises at least one transfer member (17) having a longitudinal axis (X) and a helical portion (18) mounted so as to rotate about said longitudinal axis in a tubular housing (11), wherein said helical portion (18) has a heating surface defining a heating transfer means. According to the invention, the tubular housing (11) has inner walls (41, 42) made of a refractory material, and the helical portion (18) of the transfer member (17) further defines a means for heating the inner walls (41, 42) to a temperature sufficient so that the inner walls themselves define a means for heating by radiation the mass of divided solids flowing in said tubular housing (11).

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JPH09119419BOLT HEATER
Inventors:
LEPEZ OLIVIER (FR)
SAJET PHILIPPE (FR)
Application Number:
PCT/FR2008/001600
Publication Date:
October 08, 2009
Filing Date:
November 14, 2008
Export Citation:
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Assignee:
E T I A EVALUATION TECHNOLOGIQ (FR)
LEPEZ OLIVIER (FR)
SAJET PHILIPPE (FR)
International Classes:
H05B3/00; F27B9/06
Domestic Patent References:
WO2002065816A12002-08-22
Foreign References:
US5289640A1994-03-01
EP1211471A22002-06-05
FR2892888A12007-05-04
US5869810A1999-02-09
Attorney, Agent or Firm:
JAUNEZ, Xavier et al. (22 rue du Général Foy, Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif de traitement thermique de solides divisés, comprenant au moins un organe de transfert (17) ayant un axe longitudinal (X) et une partie hélicoïdale (18) montée pour tourner autour dudit axe longitudinal dans une enveloppe tubulaire (11) , ladite partie hélicoïdale (18) étant en outre à surface chauffante pour constituer un moyen de transfert chauffant, caractérisé en ce que l'enveloppe tubulaire (11) présente des parois internes (41, 42) en matériau réfractaire, et la partie hélicoïdale (18) de l'organe de transfert (17) constitue en outre un moyen de chauffage des parois internes (41, 42) à une température suffisante pour que lesdites parois in- ternes constituent elles-mêmes des moyens de chauffage par rayonnement de la masse de solides divisés qui progresse dans ladite enveloppe tubulaire (11) .

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les parois internes (41, 42, 43) en maté- riau réfractaire concernent à la fois la paroi supérieure de capotage, les parois latérales et la paroi inférieure de fond de l'enveloppe tubulaire (11), de sorte que lesdites parois internes constituent également des moyens de chauffage par conduction et/ou convection de la masse de solides divisés circulant dans ladite enveloppe tubulaire.

3. Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que les parois internes (41, 42, 43) en matériau réfractaire concernent toute la longueur de l'enveloppe tubulaire (11), ainsi que les parois d'extrémité amont et aval (44) de ladite enveloppe tubulaire.

4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'enveloppe tubulaire (11) com- porte une enveloppe externe (13) unitaire à section en.

forme de U, dans laquelle sont disposés des modules en matériau réfractaire (40.1, 40.2) juxtaposés bout à bout, également à section en forme de U, chaque module individuel formant ainsi un élément de paroi interne de fond (43) et deux éléments de paroi interne latéraux (42) .

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'enveloppe tubulaire (11) est recouverte sur toute sa longueur par un capotage constitué par des éléments de paroi supérieure (41) en matériau réfractaire juxtaposés bout à bout, et par des éléments de couverture (45) en matériau isolant thermiquement .

6. Dispositif selon les revendications 4 et 5, caractérisé en ce que le capotage (41, 45) et le fond (43) de l'enveloppe tubulaire (11) sont équipés d'élé- ments de cheminée (48, 49, 50), en matériau réfractaire, destinés à être reliés à des moyens étanches amont (58) d'entrée de produits à traiter et aval (59) de produits traités, et éventuellement aussi à des moyens étanches aval (60) d'évacuation de sous-produits gazeux. 7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à

6, caractérisé en ce que la partie hélicoïdale (18) de l'organe de transfert (17) est formé dans sa masse d'un matériau électriquement conducteur et est reliée à au moins une source d'alimentation en énergie électrique (22), et les parois internes (41, 42, 43, 44) de l'enveloppe tubulaire (11) sont toutes réalisées en un matériau qui est à la fois réfractaire et isolant électriquement.

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite au moins une source d'énergie élec- trique (22) alimentant l'organe de transfert chauffant (17) est disposée dans un caisson ventilé (14) adjacent à l'enveloppe tubulaire (11), avec interposition d'une paroi d'isolation thermique (36).

9. Dispositif selon la revendication 8, caracté- risé en ce que le ou chaque caisson ventilé (14) est tra-

versé par un arbre entraîné (20) relié coaxialement à l'organe de transfert (17), ledit arbre entraîné (20) portant des ailettes de refroidissement (30).

10. Dispositif selon la revendication 9, caracté- risé en ce que le ou chaque caisson ventilé (14) est équipé d'un ventilateur latéral (31) disposé pour souffler de l'air froid en direction des ailettes de refroidissement (30), et présente une fenêtre latérale (32) opposée audit ventilateur. 11. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'arbre entraîné (20) est un arbre creux qui est relié, à l'extérieur du caisson ventilé (14), à un raccord tournant (29) permettant de faire circuler un fluide de refroidissement à l'intérieur dudit arbre creux.

Description:

Dispositif de traitement thermique de solides divisés

La présente invention concerne un dispositif de traitement thermique de solides divisés.

ARRIERE PLAN DE L'INVENTION

Les dispositifs de transfert et de traitement thermique couramment utilisés dans 1 ' industrie comprennent en général un organe de transfert et un moyen chauf- fant réalisant le traitement thermique.

Dans un premier type de dispositif, l'organe de transfert est une enveloppe tubulaire vibrante recevant les solides divisés. Le traitement thermique est alors assuré par chauffage de l'enveloppe tubulaire. De tels dispositifs sont de mise en œuvre délicate et sont relativement coûteux.

On connaît un deuxième type de dispositif dans lequel l'organe de transfert est une hélice montée pour tourner autour d'un axe longitudinal dans une enveloppe tubulaire. Le moyen chauffant est alors constitué soit par l'enveloppe, soit par un tube autour duquel s'enroule l'hélice, ledit tube étant parcouru par un fluide porté à une température élevée. Cependant, on s'est aperçu que seuls les solides se trouvant à proximité de l'enveloppe chauffante ou du tube chauffant sont effectivement soumis à un flux thermique efficace, de sorte que le chauffage des solides divisés est incomplet, irrégulier et peu efficace .

Le US-5 289 640 A décrit un dispositif de traite- ment thermique de solides divisés comportant deux hélices de transfert chauffantes (par circulation interne de liquide dans l'arbre et les spires des hélices), et servant à séparer et évacuer des composants volatils. Il convient de noter que 1 ' enceinte en U et son capotage supérieur

sont en acier inoxydable, et que la chaleur est exclusivement apportée par les hélices chauffantes.

Le EP-I 211 471 Al décrit une enceinte cylindrique en acier inoxydable à vis de transfert de même diamè- tre, l'enceinte étant agencée dans un four à parois en briques réfractaires et éléments de chauffage par rayonnement. Il convient de noter que la vis de transfert n'est pas chauffante, et que le chauffage par rayonnement est indirect car extérieur à 1 ' enceinte . Plus récemment, on a proposé un dispositif de traitement thermique de solides divisés, comprenant au moins un organe de transfert ayant un axe longitudinal et une partie hélicoïdale montée pour tourner autour dudit axe longitudinal dans une enveloppe tubulaire, la partie hélicoïdale étant formée dans sa masse d'un matériau électriquement conducteur et étant relié à une source d'alimentation en énergie électrique pour constituer un moyen de transfert chauffant. Un tel dispositif est illustré dans le document WO-A-99/39549 de la demanderesse. Dans ce dispositif, l'enveloppe tubulaire est soit une auge traditionnelle pour un traitement à ciel ouvert, soit une auge cylindrique.

Dans certaines applications, par exemple le ris- solage de légumes ou le braisage de viandes, les produits à traiter doivent être portés d'une température relativement basse à une température assez ou très élevée, par exemple de 20 0 C à 14O 0 C. Pour de telles applications, la demanderesse a perfectionné le dispositif précité, en agençant au moins une cassette fixée, du côté interne, au capotage de l'enveloppe tubulaire, cette cassette étant équipée d'un ou plusieurs émetteurs de rayonnement infrarouge ou ultraviolet, lesdites cassettes étant en particulier disposées de telle façon que les lampes émettrices équipant les cassettes soient à une distance moyenne de 10 cm à 30 cm de la surface libre de la masse de produit

se propageant dans l'enceinte de traitement, le chauffage par rayonnement constituant alors un moyen de chauffage d'appoint particulièrement intéressant pour les applications précitées. On pourra à ce titre se référer au docu- ment FR-A-2 892 888 de la demanderesse.

Les agencements précités ne permettent cependant pas d'envisager les traitements de solides divisés à haute température, c'est-à-dire à des températures allant de 300 0 C à 800 0 C. De tels traitements sont tout particu- lièrement intéressants dans le domaine de la torréfaction, de la pyrolyse, ou de la gazéification de déchets végétaux, ou encore dans le domaine de la dévolatilisation de terres polluées aux métaux lourds ou de la dessiccation de boues industrielles ou non. La limitation précitée est inhérente au fait que, avec un organe de transfert ayant une partie hélicoïdale chauffée par effet Joule, la partie hélicoïdale est di- mensionnée pour faire passer la puissance requise, de sorte que 1 ' on est de facto limité pour la surface d'échange disponible qui est en contact avec le produit à traiter.

On connaît par ailleurs des traitements thermiques à haute température procédant d'approches différentes. On peut citer à ce titre l'utilisation d'un désor- beur rotatif à chauffage direct ou indirect, ou à chauffage mixte, pour le traitement de sols pollués, ce qui permet des traitements à des températures atteignant environ 600 0 C.

OBJET DE L'INVENTION La présente invention a pour objet de concevoir un dispositif de traitement thermique mieux adapté aux traitements à haute température, sans pour autant présenter une structure complexe et un coût de fabrication élevé. DEFINITION GENERALE DE L'INVENTION

Le problème précité est résolu conformément à l'invention grâce à un dispositif de traitement thermique de solides divisés, comprenant au moins un organe de transfert ayant un axe longitudinal et une partie héli- coïdale montée pour tourner autour dudit axe longitudinal dans une enveloppe tubulaire, ladite partie hélicoïdale étant en outre à surface chauffante pour constituer un moyen de transfert chauffant, ledit dispositif étant remarquable en ce que 1 ' enveloppe tubulaire présente des parois internes en matériau réfractaire, et la partie hélicoïdale de l'organe de transfert constitue en outre un moyen de chauffage des parois internes à une température suffisante pour que lesdites parois internes constituent elles-mêmes des moyens de chauffage par rayonnement de la masse de solides divisés qui progresse dans ladite enveloppe tubulaire .

Ainsi, les parois internes qui constituent elles- mêmes des moyens de chauffage par rayonnement forment des émetteurs de rayonnement infrarouge de type passif, contrairement aux cassettes à émetteurs de rayonnement infrarouge précédemment utilisées dans le dispositif précité décrit dans le document FR-A-2 892 888, lesquels émetteurs sont alors de type actif, en étant uniquement actionnés à la demande, en cours de traitement, selon le type d'application concerné.

De préférence, les parois internes en matériau réfractaire concernent à la fois la paroi supérieure de capotage, les parois latérales et la paroi inférieure de fond de l'enveloppe tubulaire, de sorte que lesdites pa- rois internes constituent également des moyens de chauffage par conduction et/ou convection de la masse de solides divisés circulant dans ladite enveloppe tubulaire. On obtient ainsi un agencement de moyens de chauffage complétant très efficacement le chauffage procuré par la partie hélicoïdale chauffante, ce qui garantit une grande

homogénéité du chauffage dans la masse de solides divisés qui progresse dans l'enveloppe tubulaire du dispositif de traitement .

Avantageusement alors, les parois internes en ma- tériau réfractaire concernent toute la longueur de l'enveloppe tubulaire, ainsi que les parois d'extrémité amont et aval de ladite enveloppe tubulaire.

De préférence encore, l'enveloppe tubulaire comporte une enveloppe externe unitaire à section en forme de U, dans laquelle sont disposés des modules en matériau réfractaire juxtaposés bout à bout, également à section en forme de U, chaque module individuel formant ainsi un élément de paroi interne de fond et deux éléments de paroi interne latéraux. En particulier, l'enveloppe tubu- laire est recouverte sur toute sa longueur par un capo- tage constitué par des éléments de paroi supérieure en matériau réfractaire juxtaposés bout à bout, et par des éléments de couverture en matériau isolant thermiquement .

Avantageusement alors, le capotage et le fond de l'enveloppe tubulaire sont équipés d'éléments de cheminée, en matériau réfractaire, destinés à être reliés à des moyens étanches amont d'entrée de produits à traiter et aval de produits traités, et éventuellement aussi à des moyens étanches aval d'évacuation de sous-produits gazeux.

Conformément à une caractéristique particulièrement avantageuse, la partie hélicoïdale de l'organe de transfert est formée dans sa masse d'un matériau électriquement conducteur et est reliée à au moins une source d'alimentation en énergie électrique, et les parois internes de l'enveloppe tubulaire sont toutes réalisées en un matériau qui est à la fois réfractaire et isolant électriquement. Ceci permet en particulier de traiter des produits qui sont conducteurs électriques, par exemple des boues chargées de métaux ou de sels conducteurs, en

préchauffant d'abord les parois isolantes au moyen de l'organe de transfert qui est lui-même chauffé par effet Joule, puis, après avoir coupé l'alimentation en énergie électrique, de n'utiliser l'organe de transfert que pour sa seule fonction de transfert des solides divisés, le chauffage étant alors assuré par les seules parois internes préchauffées. L'absence de flux de courant dans la masse de l'organe de transfert évite alors tout risque de court-circuit avec les parties conductrices présentes dans la masse de produit à traiter.

Avantageusement alors, ladite au moins une source d'énergie électrique alimentant l'organe de transfert chauffant est disposée dans un caisson ventilé adjacent à l'enveloppe tubulaire, avec interposition d'une paroi d'isolation thermique.

Il sera dans ce cas intéressant de prévoir que le ou chaque caisson ventilé soit traversé par un arbre entraîné relié coaxialement à l'organe de transfert, ledit arbre entraîné portant des ailettes de refroidissement. En particulier, le ou chaque caisson ventilé est équipé d'un ventilateur latéral disposé pour souffler de l'air froid en direction des ailettes de refroidissement, et présente une fenêtre latérale opposée audit ventilateur. On pourra enfin prévoir que l'arbre entraîné est un arbre creux qui est relié, à l'extérieur du caisson ventilé, à un raccord tournant permettant de faire circuler un fluide de refroidissement à l'intérieur dudit arbre creux .

D'autres caractéristiques et avantages de 1 ' in- vention apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre et des dessins annexés, concernant un mode de réalisation particulier.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS II sera fait référence aux figures des dessins annexés, où :

- la figure 1 illustre en perspective un dispositif de traitement thermique conforme à l'invention, avec son capotage, dont l'enveloppe tubulaire est équipée de parois internes en matériau réfractaire ; - la figure 2 est une vue de dessus du dispositif de la figure 1 ;

- la figure 3 est une coupe selon III-III de la figure 2, permettant de mieux distinguer la partie hélicoïdale de l'organe de transfert du dispositif de traite- ment, et les parois internes en matériau réfractaire qui équipent l'enveloppe tubulaire dudit dispositif ;

- La figure 4 est une coupe transversale selon IV-IV de la figure 3, permettant de mieux comprendre le mode d'action thermique multiple qui est mis en œuvre par la présence des parois internes en matériau réfractaire, lesdites parois concernant en l'espèce à la fois la partie supérieure de capotage, les parois latérales et la paroi inférieure de fond de 1 ' enveloppe tubulaire ;

- la figure 5 est une vue éclatée des composants du dispositif de traitement précité (sans la partie hélicoïdale de l'organe de transfert);

- la figure 6 illustre, à plus grande échelle, une partie d'extrémité du dispositif précité, toujours en vue éclatée ; et - la figure 7 est une vue partielle de dessus de cette extrémité, permettant de mieux distinguer le caisson ventilé, ainsi que les moyens assurant l'entraînement en rotation de l'organe de transfert et l'alimentation de celui-ci en énergie électrique. DESCRIPTION DETAILLEE DU MODE DE REALISATION PREFERE

Sur les figures, on distingue un dispositif de traitement thermique noté 10 conforme à l'invention.

Le dispositif 10 comporte une enveloppe tubulaire 11, de direction générale essentiellement horizontale, qui est maintenue à distance du sol par des piètements

12. L'enveloppe tubulaire 11 comporte une enveloppe externe 13, ici unitaire, qui sera par exemple métallique, en particulier réalisée en acier inox amagnétique .

Un caisson 14 est fixé à chacune des extrémités de l' enveloppe tubulaire 11.

Comme cela est mieux visible sur la figure 3, le dispositif de traitement thermique comprend un organe de transfert 17 ayant un axe longitudinal X et une partie hélicoïdale 18 montée pour tourner autour dudit axe lon- gitudinal dans l'enveloppe tubulaire 11. En l'espèce, la partie hélicoïdale 18 a une forme de serpentin hélicoïdal qui est fixé à ses deux extrémités en bout d'un tronçon d'arbre 19 par une ferrure associée 19', mais ceci ne constitue naturellement qu'un exemple, et l'on pourra utiliser toute autre géométrie de type hélicoïdal . Chaque tronçon d'arbre 19 est relié à son autre extrémité, par le biais d'un collier 34, à un arbre coaxial 20 qui passe dans un caisson d'extrémité 14 associé.

Le ou chaque caisson 14 est équipé de moyens ser- vant à entraîner en rotation l'arbre 20, et par suite l'organe de transfert 17, ainsi que des moyens assurant l'alimentation en énergie électrique dudit arbre 20, et par suite de la partie hélicoïdale 18 de l'organe de transfert 17. La partie hélicoïdale 18 est à surface chauffante, et constitue ainsi un moyen de transfert chauffant. Il est en effet tout particulièrement avantageux de prévoir que cette partie hélicoïdale soit formée dans sa masse d'un matériau électriquement conducteur, comme cela est décrit dans les documents précités de la demanderesse.

Pour l'entraînement en rotation, on utilise un moteur électrique 23 fixé latéralement sur le caisson 14, et dont l'arbre de sortie 24 sert à accrocher une courroie d'entraînement 25 passant sur une poulie 26 fixée sur l'arbre 20. L'arbre 20 passe dans des paliers d'ex-

trémité 27 aux deux extrémités du caisson 14, et son raccordement au tronçon d'arbre 19 de l'organe de transfert 17 est assuré au niveau du collier associé 34. L'arbre entraîné 20 est ici un arbre creux, qui comporte, au-delà de la paroi d'extrémité 37 du caisson 14, une extrémité en saillie 28 se terminant par un raccord tournant 29 permettant ainsi de faire circuler un fluide de refroidissement à l'intérieur de l'arbre creux 20.

Pour ce qui est de l'alimentation en énergie électrique, on constate que l'arbre 20 est rigidement solidaire d'un tambour coaxial 21 en matériau électriquement conducteur, sur lequel frottent des charbons 22 d'amenée du courant électrique, reliés par des fils conducteurs (non représentés ici) à une source d'alimen- tation en énergie électrique. Pour plus de détails, on pourra se référer au document FR-A-2 892 888 précité de la demanderesse, dans lequel ces moyens d'alimentation en énergie électrique sont décrits en détail.

Comme on le verra par la suite, le traitement thermique envisagé avec le dispositif de l'invention est un traitement à haute température, c'est-à-dire à des températures allant de 300 0 C à 800 0 C. Ceci signifie que les caissons 14 doivent être agencés et reliés à l'enveloppe tubulaire 11 de telle façon que la température ré- gnant à l'intérieur desdits caissons soit une température compatible avec les composants qui y sont disposés, en particulier une température de l'ordre de 80 0 C. Ainsi, la source d'énergie électrique 22 alimentant l'organe de transfert chauffant 17 est disposée dans un caisson ven- tilé 14, avec interposition d'une épaisse paroi d'isolation thermique 36. On a également prévu en l'espèce des moyens de refroidissement spécifiques, à savoir des ailettes de refroidissement 30 qui sont agencées sur l'arbre 20 passant dans le caisson 14, ainsi qu'un ventila- teur latéral 31 fixé latéralement sur une paroi du cais-

son 14 et disposé pour souffler de l'air froid à l'intérieur dudit caisson en direction des ailettes de refroidissement 30. Le caisson 14 présente latéralement, sur la face qui est opposée au ventilateur latéral 31, une fenê- tre latérale 32 bordée extérieurement par un déflecteur 33. A titre de moyen supplémentaire de refroidissement, on pourra utiliser une circulation de fluide à l'intérieur de l'arbre 20, comme indiqué précédemment. Chaque caisson 14 est en outre recouvert par une paroi 35 de ca- potage. On notera également la présence d'un capotage de protection 24' entourant l'arbre de sortie 24 du moteur 23 et la partie associée de la courroie d'entraînement 25.

Conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, l'enveloppe tubulaire 11 présente des parois internes en matériau réfractaire, et la partie hélicoïdale 18 de l'organe de transfert 17 constitue, en plus de ses fonctions de chauffage direct des produits venant à son contact et de transfert longitudinal desdits produits (direction 102 sur la figure 3), un moyen de chauffage de ces parois internes à une température suffisante pour que lesdites parois internes constituent elles-mêmes des moyens de chauffage par rayonnement de la masse de solides divisés qui progresse dans ladite enveloppe tubulaire 11.

On pourrait prévoir que les parois internes destinées à constituer le moyen de chauffage par rayonnement sont limitées à la seule paroi supérieure de capotage, en généralisant ainsi l'usage de cassettes individuelles d'émetteurs infrarouges qui est décrit dans le document FR-A-2 892 888 précité de la demanderesse. Il est cependant particulièrement intéressant de prévoir que les parois internes en matériau réfractaire concernent à la fois la paroi supérieure de capotage, les parois latéra- les et la paroi inférieure de fond de l'enveloppe tubu-

laire 11. Ceci correspond à la variante représentée ici, avec des parois internes 41 concernant la paroi supérieure de capotage, des parois internes 42 concernant les parois latérales, et des parois internes 43 concernant la paroi inférieure de fond.

Avec un tel agencement, les parois internes constituent également des moyens de chauffage par conduction et/ou cσnvection de la masse de solides divisés circulant dans l'enveloppe tubulaire 11. En l'espèce, les éléments de paroi 41 concernant la paroi supérieure de capotage sont en outre recouverts par des éléments de couverture 45 en matériau isolant thermiquement .

L'action thermique exercée sur les solides divisés circulant dans l ' enveloppe tubulaire 11 sera mieux comprise en se référant à la coupe de la figure 4.

On a représenté sur la figure 4 une masse de solides divisés 100 progressant dans l'enveloppe tubulaire H 7 cette masse de solides divisés présentant une surface libre 101 en l'espèce légèrement au-dessus du niveau de l'axe central X de la partie hélicoïdale 18 de l'organe de transfert 17. Les parois internes supérieures 41, qui ont été préalablement chauffées en utilisant le pouvoir chauffant de la partie hélicoïdale 18, en l'espèce un chauffage par effet Joule, constituent elles-mêmes des moyens de . chauffage par rayonnement de la masse de solides divisés 100, agissant directement sur la surface libre 101 et sur les produits immédiatement adjacents, comme cela est schématisé par des flèches. De plus, la partie supérieure des parois internes latérales 42 vient compléter pour leur action de chauffage par rayonnement les surfaces rayonnantes associées aux parois internes supérieures 41 précitées. Par ailleurs, la partie inférieure de ces parois latérales internes 42 et la p-aroi interne de fond 43 constituent également des moyens de chauffage par conduction et/ou convection de la masse de

solides divisés circulant dans l'enveloppe tubulaire 11. Il est à noter que la partie supérieure de chacune des spires de la partie hélicoïdale 18, qui est au-dessus de la surface libre 101, exerce une action continue de chauffage sur les parois internes supérieures 41 et la partie supérieure des parois internes latérales 42, en participant ainsi au maintien en température des surfaces rayonnantes que constituent ces parois.

Ainsi, on dispose à la fois d'une surface de contact agrandie pour l'échange thermique direct par conduction ou convection, cette surface de contact correspondant à la fois à la surface de la partie hélicoïdale 18 de l'organe de transfert 17 et aux surfaces des parois internes 42 et 43 contre lesquelles les solides divisés circulent, avec en plus un chauffage par rayonnement pur réalisé par les parois internes 41, et par la partie supérieure des parois latérales 42.

La conjonction de ces moyens permet de mettre en oeuvre des traitements thermiques à haute température, c'est-à-dire à des températures atteignant couramment 800 0 C. Il pourra en particulier s'agir de torréfaction, de pyrolyse, ou de gazéification de déchets végétaux, ou encore de dévolatilisation de terres polluées aux métaux lourds, ou de dessiccation de boues industrielles ou non. On pourrait imaginer des zones partielles équipées de parois internes constituant des moyens de chauffage par rayonnement, mais il est naturellement plus intéressant en termes d'efficacité et de rendement, de prévoir que les parois internes 41, 42, 43 en matériau ré- fractaire concernent toute la longueur de l'enveloppe tubulaire 11, ainsi que des parois d'extrémité amont et aval 44 de ladite enveloppe tubulaire.

Du fait que la partie hélicoïdale 18 de l'organe de transfert 17 est formée dans sa masse d'un matériau électriquement conducteur, et est relié à au moins une

source d'alimentation en énergie électrique, il faudra prévoir que les parois internes 41, 42, 43, 44 précitées de 1 ' enveloppe tubulaire 11 sont toutes réalisées en un matériau qui est à la fois réfractaire et isolant élec- triquement . Il pourra par exemple s'agir d'un béton réfractaire ou d'un matériau céramique tel que ceux couramment utilisés pour réaliser des parois de fours.

On constate également que le capotage 41, 45 et le fond 43 de l'enveloppe tubulaire 11 sont équipés d'éléments de cheminée 48, 49, 50 en matériau réfractaire. Ces éléments de cheminées sont destinés à être reliés respectivement à des moyens étanches amont 58 d'entrée de produit à traiter et aval 59 de produit traité, et éventuellement aussi à des moyens étanches aval 60 d'évacuation de sous-produits gazeux. Les moyens étanches amont et aval 58, 59 précités, représentés de façon très schématiques sur la figure 3, pourront être réalisés sous forme d'écluses étanches, comme cela est décrit très en détail dans le document FR-A-2 892 888 précité de la de- manderesse. Le moyen étanche aval d'évacuation de sous- produits gazeux 60 aura quant à lui une vanne de type classique, pilotée en fonction de l'échappement des sous- produits concernés. La nature des sous-produits gazeux concernés dépendra du type de traitement concerné : il pourra s'agir de gaz de pyrolyse, de fumées, de vapeur d'eau, ou de métaux lourds, selon le cas.

Les éléments de cheminée 48, 50 seront de préférence réalisés en matériau réfractaire de même nature que celui des parois internes 41, lesdits éléments étant mis en place au niveau d'ouvertures 46 agencées avec une feuillure de support 46' mieux visibles sur la figure 6. Les éléments de capotage isolants thermiquement 45 correspondants présenteront également une ouverture de passage 47 associée au passage des éléments de cheminée. En partie basse, l'élément de cheminée 49, également en ma-

tériau réfractaire, présente en l'espèce un capotage périphérique 49 ' .

En l'espèce, l'enveloppe tubulaire 11 est ainsi recouverte sur toute sa longueur par un capotage consti- tué par des éléments de paroi supérieure 41 en matériau réfractaire juxtaposés bout à bout, et par des éléments de couverture 45 en matériau isolant thermiquement , par exemple en laine de roche. Comme cela est mieux visible sur la figure 6, on constatera que les éléments de paroi supérieure 41 présentent des feuillures d'extrémité 41' permettant un emboîtement avec l'élément de paroi adjacent en vue d'une meilleure étanchéité thermique.

Plus généralement pour la structure, et ainsi que cela est mieux visible sur les figures 5 et 6 , il est in- téressant de prévoir que l'enveloppe tubulaire 11 comporte une enveloppe externe 13 unitaire à section en forme de U, en particulier une enveloppe métallique en acier inoxydable amagnétique, dans laquelle sont disposés des modules en matériau réfractaire juxtaposés bout à bout, également à section en forme de U. On a noté 40.1 les deux modules d'extrémité, entre lesquels on trouve une pluralité de modules centraux 40.2, ici au nombre de quatre. Chaque module individuel 40.1 ou 40.2 forme ainsi un élément de paroi interne de fond 43 et deux éléments de paroi interne latéraux 42. Un tel mode de réalisation simplifie considérablement l'organisation des parois internes, en évitant d'avoir à fixer entre eux des éléments de paroi plans individuels. De plus, un tel agencement modulaire facilite la mise en place des parois internes en matériau réfractaire dans l'enveloppe externe, et permet aussi le remplacement limité à un seul module (par exemple de 50 cm de long) en cas de fissuration d'une paroi interne.

Le dispositif de traitement thermique qui vient d'être décrit ouvre la voie à de nombreuses utilisations.

On pourra citer par exemple la torréfaction de déchets végétaux dans le cadre de la fabrication de biocarburants, ou de bois pour constituer des chips d'aroma- tisation du vin. On peut également citer la pyrolyse de déchets végétaux pour des liquides servant à réaliser des bio-huiles, ou encore des cokes ou des gaz incombustibles. Les déchets végétaux sont par exemple des herbes, des graines ou des tourteaux. On peut également citer des traitements de gazéification de déchets végétaux pour ré- aliser des gaz combustibles, et aussi des traitements de dévolatilisation de terres polluées, en particulier aux métaux lourds, ainsi que la dessiccation de boues industrielles ou non, en vue de la valorisation d'extraits secs. Pour ce qui est des traitements des boues, on vise tout particulièrement les boues provenant de stations d'épuration, afin d'en retirer les formes pathogènes.

On peut également envisager d'autres types de traitements qui étaient jusque-là inenvisageables avec des vis chauffantes par effet Joule du type précité. En effet, dans le cas de produits qui sont électriquement conducteurs, par exemple des boues chargées de métaux ou de sels conducteurs, la présence de ces particules électriquement conductrices risque de créer des courts- circuits lorsqu'elles s'approchent des parois de la vis chauffante par effet Joule. Or, le dispositif de traitement thermique qui vient d'être décrit permet justement le traitement de tels produits, en préchauffant préalablement les parois internes en matériau réfractaire grâce à l'utilisation de la vis chauffante, et seulement de celle-ci à l'exclusion en particulier de toute résistance chauffante interne aux parois (comme c'est couramment le cas dans la technologie des fours), après quoi on peut couper l'alimentation en énergie électrique pour ne retenir que la fonction classique de transfert de l'organe de transfert. Le chauffage des produits à traiter est alors

exclusivement assuré par les parois internes de l'enveloppe tubulaire, avec un chauffage par rayonnement, et un chauffage par conduction et/ou convection.

On pourra également prévoir un pilotage de l'ali- mentation électrique afin de réaliser un processus de traitement optimisé. Dans tous les cas, on pourra réguler l'organe de transfert (en courant et en rotation) en fonction de la température des parois internes en céramique et/ou de la température des produits et/ou de la tem- pérature de l'atmosphère régnant dans l'enceinte de traitement .

On pourra enfin organiser un traitement thermique en atmosphère contrôlée, en prévoyant des moyens de gestion et de pilotage de 1 ' atmosphère régnant à 1 ' intérieur de l'enveloppe tubulaire, par exemple pour maintenir la teneur en oxygène en dessous d'un seuil qui entraînerait un risque d'inflammation des produits en cours de traitement .

On est ainsi parvenu à réaliser un dispositif de traitement thermique à haute température qui est à la fois simple, polyvalent et peu encombrant, et aussi faiblement consommateur d'énergie, tout en permettant des traitements très variés.

L'invention n'est pas limitée aux modes de réali- sation qui viennent d'être décrits, mais englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques essentielles énoncées plus haut .