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Title:
DEVICE FOR THERMOSTATIC REGULATION OF A FLUID
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/050702
Kind Code:
A1
Abstract:
A device for thermostatic regulation (100) comprises a housing (110), inside of which a fluid flows; a thermostatic element (120) which includes a heat-sensitive portion (121), situated in the flow of the fluid inside the housing, and an actuated portion (122), that can move with respect to the heat-sensitive portion under the effect of this heat-sensitive portion during heating of the latter; a turbulator (130) which is carried by the housing in such a way as to disturb the flow of the fluid over the heat-sensitive portion. In order that this device combines a high value of its maximum permissible flow rate and good thermostatic regulation performance at low flow rate, a passage (P) for circulation of the fluid is defined between the heat-sensitive portion and a flexible portion (131) of the turbulator, this flexible portion being designed so as, when at rest, to throttle the cross-section of the flow passage and in order, under the effect of the flow of the fluid in the passage, to deform in a resilient manner in order to vary the cross-section of the flow of the passage by moving away from the heat-sensitive portion depending on the flow rate of the fluid in the passage.

Inventors:
PLATET EMMANUEL (FR)
Application Number:
PCT/EP2017/073036
Publication Date:
March 22, 2018
Filing Date:
September 13, 2017
Export Citation:
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Assignee:
VERNET (FR)
International Classes:
G05D23/13
Foreign References:
US20030089787A12003-05-15
US20080191043A12008-08-14
FR2821411A12002-08-30
FR2821411A12002-08-30
Attorney, Agent or Firm:
MYON, Gérard et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 .- Dispositif (100 ; 200 ; 300) de régulation thermostatique d'un fluide, comprenant :

- un boîtier (1 10), à l'intérieur duquel s'écoule un fluide (F),

- un élément thermostatique (120), qui inclut une partie thermosensible (121 ), située sur l'écoulement du fluide à l'intérieur du boîtier, et une partie actionnée (122), déplaçable par rapport à la partie thermosensible sous l'effet de la partie thermosensible lors de réchauffement de la partie thermosensible, et

- un turbulateur (130 ; 230 ; 330), qui est porté par le boîtier de manière à perturber l'écoulement du fluide (F) sur la partie thermosensible (121 ),

caractérisé en ce qu'un passage (P) de circulation du fluide (F) est délimité entre la partie thermosensible (121 ) de l'élément thermostatique (120) et une partie souple (131 ; 231 ; 331 ) du turbulateur (130 ; 230 ; 330), cette partie souple étant conçue pour :

- au repos, étrangler la section d'écoulement du passage (P), et

- sous l'effet de l'écoulement du fluide (F) dans le passage (P), se déformer de manière élastique pour faire varier la section d'écoulement du passage, en s'écartant de la partie thermosensible (121 ) en fonction du débit du fluide dans le passage. 2.- Dispositif (100 ; 300) suivant la revendication 1 , caractérisé en ce que la partie souple (131 ; 331 ) comporte des éléments (136 ; 336) mobiles par rapport au reste du turbulateur (130 ; 330), qui sont situés sur l'écoulement du fluide (F) à l'intérieur du boîtier (1 10), en étant répartis autour de la partie thermosensible (121 ), et qui ménagent entre eux des espaces libres (E136 ; E336) de circulation du fluide dont la section d'écoulement est indépendante de l'état de déformation de ces éléments.

3. - Dispositif (100) suivant la revendication 2, caractérisé en ce chacun desdits éléments (136) de la partie souple (131 ) présente une forme allongée qui, quel que soit l'état de déformation de la partie souple, s'étend en longueur sensiblement suivant la direction d'écoulement du fluide (F) sur la partie thermosensible (121 ).

4. - Dispositif (300) suivant la revendication 2, caractérisé en ce que chacun desdits éléments (336) de la partie souple (330) présente une forme allongée qui, au repos, s'étend en longueur de manière sensiblement perpendiculaire à la direction d'écoulement du fluide (F) sur la partie thermosensible (121 ).

5. - Dispositif (200) suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie souple (231 ) comporte une paroi (236) mobile par rapport au reste du turbulateur (230), qui est située sur l'écoulement du fluide (F) à l'intérieur du boîtier (1 10), en courant de manière continue tout autour de la partie thermosensible (121 ).

6. - Dispositif (200) suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la dite paroi (236) de la partie souple (231 ) présente une forme allongée globalement tubulaire, qui, quel que soit l'état de déformation de la partie souple, s'étend en longueur suivant la direction d'écoulement du fluide (F) sur la partie thermosensible (121 ).

7. - Dispositif (100 ; 200 ; 300) suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le turbulateur (130 ; 230 ; 330) comporte un support rigide (132 ; 232 ; 332) pour la partie souple (131 ; 231 ; 331 ), ce support rigide étant adapté pour assembler le turbulateur au boîtier (1 10).

8. - Dispositif (100 ; 300) suivant la revendication 7, caractérisé en ce que la partie souple (131 ; 331 ) comporte une embase (135 ; 335) qui est portée fixement par le support rigide (132 ; 332), le reste (136 ; 336) de la partie souple étant librement déformable vis-à-vis du support rigide.

9. - Dispositif (200) suivant la revendication 7, caractérisé en ce que la partie souple (231 ) comporte deux embases (235, 237), qui sont chacune portées fixement par le support rigide (232), le reste (236) de la partie souple reliant l'une à l'autre les embases et étant librement déformable vis-à-vis du support rigide.

10. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la partie souple est constituée desdits éléments de cette partie souple. 1 1 . Dispositif suivant la revendication 10, caractérisé en ce que le turbulateur

(130 ; 230 ; 330) comporte un support rigide (132 ; 232 ; 332) pour la partie souple (131 ; 231 ; 331 ), ce support rigide étant adapté pour assembler le turbulateur au boîtier (1 10).

12. Dispositif suivant l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que la partie souple est constitué de ladite paroi de cette partie souple.

13. Dispositif suivant la revendication 12, caractérisé en ce que le turbulateur (130 ; 230 ; 330) comporte un support rigide (132 ; 232 ; 332) pour la partie souple (131 ; 231 ; 331 ), ce support rigide étant adapté pour assembler le turbulateur au boîtier (1 10). 14.- Dispositif (100 ; 200 ; 300) suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie thermosensible (121 ) et la partie actionnée (122) de l'élément thermostatique (120) sont déplaçables l'une par rapport à l'autre en translation selon un axe (X-X), en ce que la partie thermosensible et la partie souple (131 ; 231 ; 331 ) sont sensiblement centrées sur cet axe (X-X), et en ce que la section d'écoulement du passage (P) varie radialement à cet axe (X-X) lors de la déformation de la partie souple.

Description:
Dispositif de régulation thermostatique d'un fluide

La présente invention concerne un dispositif de régulation thermostatique d'un fluide.

L'invention s'applique à divers domaines de la régulation thermique des fluides liquides. De manière non limitative, l'invention s'applique ainsi au domaine sanitaire, notamment pour la régulation d'eau mitigée résultant du mélange d'eau froide et d'eau chaude. L'invention s'applique également, entre autres, au domaine des circuits de refroidissement/chauffage, dans lesquels la circulation d'un liquide est commandée en fonction de la température de ce liquide.

L'invention s'intéresse plus spécifiquement aux cas de régulation thermostatique, c'est-à-dire aux cas où la chaleur du fluide à réguler est utilisée pour ajuster la température de ce fluide par rapport à une valeur de consigne. Pour ce faire, le fluide à réguler s'écoule à l'intérieur d'un boîtier et y sollicite thermiquement la partie thermosensible d'un élément thermostatique, cette partie thermosensible étant conçue pour, sous l'effet de son échauffement, actionner en déplacement une partie ad hoc de l'élément thermostatique. Le déplacement relatif de la partie thermosensible et de la partie actionnée de l'élément thermostatique entraîne une régulation de l'écoulement du fluide par rapport au boîtier, et ce par tout organe d'obturation et/ou de dérivation de l'écoulement du fluide, l'une des parties thermosensible et actionnée de l'élément thermostatique commandant en déplacement cet organe tandis que l'autre de ces parties thermosensible et actionnée étant liée au boîtier. A titre d'exemple, au sein d'une cartouche thermostatique pour robinet sanitaire, l'eau mitigée résultant du mélange d'eau froide et d'eau chaude est généralement régulée par un tiroir de commande des admissions d'eau froide et d'eau chaude à l'intérieur du boîtier de la cartouche, ce tiroir étant entraîné par rapport au boîtier par la partie thermosensible d'un élément thermostatique dont la partie actionnée est commandée en position vis-à-vis du boîtier par un mécanisme de réglage de la valeur de température autour de laquelle le tiroir régule la température de l'eau mitigée. FR 2 821 41 1 fournit un exemple d'une telle cartouche thermostatique.

Pour que la régulation thermostatique de ce genre de dispositif soit satisfaisante, il est nécessaire que le fluide communique efficacement sa chaleur à la partie thermosensible de l'élément thermostatique. Dans cette optique, il est connu de recourir à un organe de création de turbulences, qui est couramment appelé turbulateur et dont un exemple est donné dans FR 2 821 41 1 : ce turbulateur est agencé à l'intérieur du boîtier du dispositif de régulation thermostatique et entoure la partie thermosensible de l'élément thermostatique par une surface irrégulière qui perturbe l'écoulement du fluide sur cette partie thermosensible de manière à augmenter les turbulences de cet écoulement, pour homogénéiser la température avec laquelle le fluide sollicite la partie thermosensible, et à augmenter également la vitesse locale de cet écoulement à la surface de la partie thermosensible pour favoriser les échanges thermiques.

Cependant, de par sa présence fixe et assez massive, un tel turbulateur restreint la section de passage autour de la partie thermosensible et impose donc une limitation du débit maximal de fluide au travers du dispositif de régulation thermostatique. A l'inverse, lorsque le fluide traverse le dispositif avec un faible débit, le turbulateur peut n'avoir qu'un effet marginal sur l'écoulement du fluide, sans garantir que le fluide présente une température homogène, ni qu'il s'écoule sur la partie thermosensible de l'élément thermostatique. Autrement dit, le dimensionnement du turbulateur résulte d'un compromis entre le débit maximal admissible et la régulation thermostatique escomptée à faible débit.

Le but de la présente invention est de proposer un dispositif de régulation thermostatique, qui concilie une valeur élevée de son débit maximal admissible et une bonne performance de sa régulation thermostatique à faible débit.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de régulation thermostatique d'un fluide, tel que défini à la revendication 1 .

Une des idées à la base de l'invention est de modifier la forme fonctionnelle du turbulateur en fonction du débit. Pour ce faire, le turbulateur du dispositif conforme à l'invention inclut une partie souple, agencée de manière à délimiter entre cette dernière et la partie thermosensible de l'élément thermostatique un passage de circulation du fluide. Lorsque le débit du fluide à réguler est faible, la partie souple du turbulateur occupe une configuration proche de celle qu'elle occupe au repos : dans cette configuration, la partie souple ressert le passage précité, en étranglant localement la section d'écoulement de ce dernier, et force donc le fluide à s'écouler contre la partie thermosensible de façon à sensibiliser au mieux cette dernière. Lorsque le débit du fluide augmente, l'écoulement du fluide déforme la partie souple du turbulateur, en l'écartant localement de la partie thermosensible : la section d'écoulement du passage précité augmente donc, l'élasticité de la partie souple, qui autorise cette déformation, permettant également de maintenir l'écoulement du fluide contre la partie thermosensible. A très fort débit, la partie souple du turbulateur atteint une configuration déformée maximale, qui ouvre au maximum le passage précité, en libérant sa section de passage. Ainsi, grâce à l'élasticité de la partie souple du turbulateur, la section d'écoulement du passage délimitée entre cette partie souple et la partie thermosensible de l'élément thermostatique varie en fonction du débit du fluide dans ce passage, et ce en augmentant lorsque le débit augmente et en diminuant lorsque le débit diminue, pour une plage de débit allant de zéro à une valeur, non limitée par le turbulateur, de débit maximal admissible pour le dispositif.

En pratique, la partie souple du turbulateur peut avoir des formes de réalisation et/ou des matériaux constitutifs qui sont très divers, comme détaillé par la suite et comme spécifié dans les revendications dépendantes, du moment que cette partie souple ajuste élastiquement son état de déformation au débit du fluide dans un passage délimité entre elle et la partie thermosensible de l'élément thermostatique, afin de sensibiliser au mieux cette partie thermosensible.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

- la figure 1 est une coupe longitudinale d'un premier mode de réalisation d'un dispositif conforme à l'invention ;

- la figure 2 est une vue en perspective d'une coupe longitudinale d'une partie seulement du dispositif de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue similaire à la figure 1 , illustrant le dispositif de cette dernière dans un état de fonctionnement différent de celui illustré à la figure 1 ;

- la figure 4 est une demi-coupe longitudinale d'un deuxième mode de réalisation d'un dispositif conforme à l'invention ;

- la figure 5 est une vue similaire à la figure 2, illustrant une partie du dispositif de la figure 4 ;

- la figure 6 est une vue similaire à la figure 4, illustrant le dispositif de cette dernière dans un état de fonctionnement différent de celui représenté à la figure 4 ; et

- les figures 7 à 9 sont des vues respectivement similaires aux figures 4 à 6, illustrant un troisième mode de réalisation d'un dispositif conforme à l'invention.

Sur les figures 1 à 3 est représenté un dispositif 100 de régulation thermostatique d'un fluide F liquide, tel que, par exemple, de l'eau, un liquide caloporteur, un liquide frigorigène, etc. A titre d'exemple applicatif non limitatif, le dispositif 100 est intégré à une cartouche thermostatique d'un robinet sanitaire, permettant de réguler la température de l'eau mitigée sortant de la cartouche, obtenue par mélange d'eau chaude et d'eau froide admises en entrée de la cartouche.

Comme bien visible sur la figure 1 , le dispositif 100 comporte un boîtier 1 10 à l'intérieur duquel le fluide F est prévu de s'écouler. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, le boîtier 1 10 présente, au moins pour sa partie considérée sur les figures, une forme globalement tubulaire, qui est centrée sur un axe géométrique X-X et qui est ouverte à ses deux extrémités axiales opposées : le fluide est prévu pour entrer à l'intérieur du boîtier 1 10 par l'une des extrémités précitées, à savoir celle tournée vers le haut sur la figure 1 , et sortir du boîtier par l'autre extrémité, à savoir celle tournée vers le bas sur la figure 1 . Bien entendu, d'autres formes géométriques sont envisageables pour le boîtier 1 10 du moment que ce dernier délimite intérieurement une voie d'écoulement pour le fluide F.

Le dispositif 100 comporte également un élément thermostatique 120 qui est au moins partiellement agencé à l'intérieur du boîtier 1 10. Plus précisément, l'élément thermostatique 120 comprend une partie thermosensible 121 , qui est située sur l'écoulement du fluide F à l'intérieur du boîtier 1 10, et une partie actionnée 122 qui est déplaçable par rapport à la partie thermosensible 121 , notamment en translation parallèlement à l'axe X-X, sous l'effet de la partie thermosensible 121 lors de réchauffement de cette dernière. Suivant une forme de réalisation préférentielle mais non limitative, la partie thermosensible 121 comporte principalement une coupelle, typiquement métallique, qui est centrée sur l'axe X-X et qui contient une matière thermodilatable, typiquement à base de cire, tandis que la partie actionnée 122 forme globalement un piston, également centré sur l'axe X-X et plongeant à l'intérieur de la coupelle précitée, de manière que, lors de réchauffement de la coupelle, la matière thermodilatable qu'elle contient se dilate et pousse ainsi le piston précité pour déployer ce dernier selon l'axe X-X par rapport à la coupelle. Ceci étant, d'autres formes de réalisation sont envisageables pour l'élément thermostatique 120, tel qu'un actuateur à partie thermosensible en alliage à mémoire de forme.

Le dispositif 100 comporte en outre un turbulateur 130, qui est assemblé au reste du dispositif 100 sur les figures 1 et 3 et qui est représenté seul sur la figure 2. A l'état assemblé du dispositif 100, le turbulateur 130 est porté par le boîtier 1 10 de manière à perturber l'écoulement du fluide F sur la partie thermosensible 121 de l'élément thermostatique 120.

Comme bien visible sur la figure 2, le turbulateur 130 comporte une partie souple 131 et un support rigide 132 qui, à la fois, supporte la partie souple 131 et permet d'assembler le turbulateur 130 au boîtier 1 10. Dans l'exemple de réalisation considéré ici, le support 132 comporte principalement une douille 133 ayant une forme tubulaire, centrée sur un axe géométrique qui, à l'état assemblé du dispositif 100, est confondu avec l'axe X-X. La douille 133 est pourvue d'une collerette périphérique externe 134 prévue pour participer à l'assemblage du turbulateur 130 au boîtier 1 10 : comme montré sur la figure 1 , à l'état assemblé du dispositif 100, la douille 133 est montée coaxialement à l'intérieur du boîtier 1 10 de sorte que la collerette 134 prenne appui axialement contre un épaulement interne 1 1 1 du boîtier. Bien entendu, d'autres formes de réalisation sont envisageables pour les aménagements du support 132 qui permettent l'assemblage du turbulateur 130 au boîtier 1 10.

Comme bien visible sur la figure 2, la partie souple 131 du turbulateur 130 comporte une embase 135, qui présente une forme globalement annulaire et qui est solidarisée fixement à la douille 133 du support 132, et ce par tout moyen approprié. A titre d'exemples non limitatifs, l'embase 135 est coinjectée avec la douille 133 ou bien rapportée à cette dernière par collage, par soudure, par assemblage de formes, par ajout de pièces de jonction, etc. Dans tous les cas, au sein du turbulateur 130, l'embase 135, est portée fixement par le support 132.

Egalement comme bien visible sur la figure 2, la partie souple 131 comporte une pluralité d'éléments 136, chacun de ces éléments 136 s'étendant depuis l'embase 135 à l'intérieur de la douille 133 du support 132. Par déformation élastique des éléments 136, ainsi que de la zone de jonction entre ces éléments et l'embase 135, les éléments 136 sont mobiles par rapport à l'embase 135 et, par-là, au support 132, autrement dit mobiles par rapport au reste du turbulateur 130. Au sein du turbulateur 130, la partie souple 131 est ainsi reliée fixement au support 132 par son embase 135, tandis que ses éléments 136 sont librement déformables par rapport au support 132.

Dans la forme de réalisation considérée sur la figure 2, les éléments 136 sont répartis, avantageusement de manière régulière, sur la périphérie de l'embase 135, en ménageant entre eux des espaces libres E136 qui séparent chaque élément 136 de ses deux éléments 136 adjacents et qui rendent ainsi les éléments 136 distincts les uns des autres. Il en résulte que chacun des éléments 136 est mobile par rapport au reste du turbulateur 130 indépendamment des autres éléments 136. Par ailleurs, chacun des éléments 136 s'étend depuis l'embase 135 en présentant une forme allongée : lorsque la partie souple 131 est au repos, c'est-à-dire lorsqu'aucune contrainte extérieure n'est exercée sur la partie souple 131 , comme sur la figure 2, la forme allongée des éléments 136 s'étend en longueur de manière globalement parallèle à l'axe X-X, au moins pour une partie de ces éléments 136, notamment leur partie terminale opposée à leur zone de jonction avec l'embase 135.

A l'état assemblé du dispositif 100 comme sur les figures 1 et 3, la partie souple

131 est agencée au niveau axial de la partie thermosensible 121 de l'élément thermostatique 120, en entourant cette partie thermosensible 121 . Un passage P de circulation du fluide F est ainsi délimité radialement entre la partie thermosensible 121 et la partie souple 131 , en particulier les éléments 136 de cette dernière. Les éléments 136 étant répartis autour de la partie thermosensible 121 , le passage P est formé, au niveau axial de ces éléments 136, d'une pluralité de portions d'anneau, chacune de ces portions d'anneau étant définie radialement entre la partie thermosensible 121 et l'un des éléments 136. Au niveau de ses extrémités axiales opposées, le passage P communique librement avec le reste de l'intérieur du boîtier 1 10, si bien que lorsque le fluide F s'écoule à l'intérieur du boîtier, cet écoulement traverse le turbulateur 130 en passant au moins en partie par le passage P, comme indiqué schématiquement par les flèches sur la figure 1 . Il en résulte que, de la même façon que pour la partie thermosensible 121 , les éléments 136 de la partie souple 131 se retrouvent situés sur l'écoulement du fluide F à l'intérieur du boîtier 1 10, en étant soumis à l'effet de pression résultant de l'écoulement du fluide F dans le passage P, comme détaillé ci-après.

En l'absence d'écoulement du fluide F à l'intérieur du boîtier 1 10, la partie souple

131 reste au repos, typiquement dans sa configuration montrée sur la figure 2. Dans cette configuration de repos, les éléments 136 sont disposés radialement à proximité immédiate de la partie thermosensible 121 , voire localement au contact de cette partie thermosensible 121 . Les éléments 136 étranglent ainsi la section d'écoulement du passage P, en resserrant voire en refermant totalement ce passage P.

Lorsque du fluide F s'écoule à l'intérieur du boîtier 1 10 comme sur les figures 1 et 3, ce fluide s'écoule dans le passage P et, sous l'effet de cet écoulement, déforme de manière élastique la partie souple 131 , notamment en écartant radialement les éléments 136 de la partie thermosensible 121 . Comparativement à la configuration de repos, la section d'écoulement du passage P augmente. On comprend que lorsque le débit du fluide F alimentant le boîtier 1 10 est faible, comme cela est représenté schématiquement sur la figure 1 , la partie souple 131 se déforme, mais avec une configuration déformée qui est proche, voire quasi similaire à sa configuration de repos, du fait que l'effet de pression résultant de l'écoulement de ce faible débit n'induit qu'une déformation limitée, voir quasi nulle de la partie souple 131 , notamment en ne déplaçant que marginalement, voire pas du tout les éléments 136 comparativement à la position qu'ils occupent dans la configuration de repos de la partie souple 131 . En revanche, dès lors que le débit du fluide alimentant le boîtier 1 10 est plus important, c'est-à-dire fort, voire égal au débit maximal admissible par le dispositif 100, comme cela est schématiquement indiqué sur la figure 3, l'effet de cet écoulement dans le passage P induit une déformation substantielle de la partie souple 131 : en particulier, les éléments 136 sont éloignés de la partie thermosensible 121 davantage que lorsque le débit est faible, la direction longitudinale des éléments 136 demeurant de manière avantageuse sensiblement parallèle à la direction d'écoulement du fluide sur la partie thermosensible 121 .

On comprend que l'intensité de la déformation de la partie souple 131 dépend directement de la valeur du débit du fluide F dans le passage P, l'état déformé de la partie souple 131 s'ajustant par élasticité à la valeur de ce débit : ainsi, en fonction du débit du fluide F dans le passage P, la section d'écoulement du passage P varie par déformation élastique correspondante de la partie souple 131 , notamment par écartement radial des éléments 136 vis-à-vis de la partie thermosensible 121 . En pratique, eu égard au centrage de la partie thermosensible 121 et de la partie souple 131 sur l'axe X-X, la variation de la section d'écoulement du passage P est ainsi réalisée radialement à cet axe X-X.

Il résulte des explications qui précèdent que la partie souple 131 , en particulier ses éléments 136, forcent le fluide F circulant dans le passage P à s'écouler sur la partie thermosensible 121 , en canalisant cet écoulement contre la partie thermosensible 121 , et ce quelle que soit la valeur du débit de ce fluide. Cette disposition trouve un intérêt notable lorsque le débit du fluide F est faible, puisque malgré la faible quantité de fluide introduit à l'intérieur du boîtier 1 10, la partie thermosensible 121 est sollicitée thermiquement au mieux par ce fluide. Cet avantage n'handicape pas la capacité du dispositif 100 à pouvoir admettre un débit maximal élevé, dans le sens où lorsque le fluide F alimente le boîtier 1 10 avec un fort débit, la partie souple 131 n'entrave pas significativement la circulation du fluide, moyennant l'augmentation de la section d'écoulement du passage P par déformation des éléments 136. Eu égard au fait que la forme allongée des éléments 136 s'étend en longueur sensiblement suivant la direction d'écoulement du fluide sur la partie thermosensible 121 quel que soit l'état de déformation des éléments 136, la canalisation du fluide F sur la partie thermosensible 121 est avantageusement maintenue sur une étendue axiale substantielle de cette dernière, renforçant ainsi sa sollicitation thermique par le fluide F.

Dans tous les cas, le turbulateur 130, en particulier sa partie souple 131 , perturbe l'écoulement du fluide à l'intérieur du boîtier 1 10, en y créant des turbulences, tout particulièrement au niveau de la partie thermosensible 121 , ce qui homogénéise la température du fluide dans le passage P et y favorise le transfert de chaleur entre ce fluide et la partie thermosensible 121 .

Par ailleurs, notamment pour éviter un éventuel différentiel de pression trop marqué axialement de part et d'autre des éléments 136, les espaces libres E136 ménagés entre ces éléments suivant une direction périphérique à l'axe X-X permettent au fluide F de librement circuler axialement au travers de la partie souple 131 puisque, à la différence de la section d'écoulement du passage P, la section d'écoulement des espaces libres E136 est indépendante de l'état de déformation des éléments 136.

Eu égard au fait que la forme allongée des éléments 136 s'étend en longueur sensiblement suivant la direction d'écoulement du fluide sur la partie thermosensible 121 , la canalisation du fluide F sur la partie thermosensible 121 est avantageusement maintenue sur une étendue axiale substantielle de cette dernière, renforçant ainsi sa sollicitation thermique par le fluide F.

Sur les figures 4 à 6 est représenté un dispositif 200 de régulation thermostatique d'un fluide F. Ce dispositif 200 a la même finalité fonctionnelle que le dispositif 100 et comporte un boîtier et un élément thermostatique qui sont identiques au boîtier 1 10 et à l'élément thermostatique 120 du dispositif 100, de sorte que le boîtier et l'élément thermostatique du dispositif 200 sont respectivement référencés 1 10 et 120 par la suite.

Le dispositif 200 se distingue du dispositif 100 par son turbulateur 230. Plus précisément, le turbulateur 230 comporte une partie souple 231 et un support 232, qui sont fonctionnellement similaires à la partie souple 131 et au support 132 du turbulateur 130. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures 4 à 6, le support 232 est même quasi identique au support 132. En revanche, la partie souple 231 se différencie de la partie souple 131 à plusieurs égards.

En effet, la partie souple 231 comporte non pas une, mais deux embases 235 et 237. Chacune de ces embases 235 et 237 est portée fixement par le support 232, de façon similaire à l'embase 135 vis-à-vis du support 132. De plus, les embases 235 et 237 sont reliées l'une à l'autre par une paroi 236 de la partie souple 231 : cette paroi 236 s'étend ainsi depuis les embases 235 et 237, à l'intérieur du support 232, en étant librement déformable par rapport à ce support 232, comme bien visible sur la figure 5. Par déformation élastique de la paroi 236 et des zones de jonction entre cette dernière et les embases 235 et 237, la paroi 236 est mobile par rapport au reste du turbulateur 230.

A l'état assemblé du dispositif 200, la paroi 236 court de manière continue tout autour de la partie thermosensible 121 de l'élément thermostatique 120, comme bien visible sur les figures 4 et 6 : le passage P délimité axialement entre la partie thermosensible 121 et la partie souple 231 forme, au niveau de la paroi 236, une couronne continue, par laquelle la totalité du fluide F est forcée de circuler pour passer entre les extrémités axiales opposées de la partie souple 231 , notamment sans pouvoir circuler librement par des jours de la paroi 236, tels que les espaces libres E136 au sein de la partie souple 131 du turbulateur 130.

De manière fonctionnellement similaire aux éléments 136 de la partie souple 131 , la paroi 236 se retrouve située sur l'écoulement du fluide F à l'intérieur du boîtier 1 10 : sous l'effet de l'écoulement du fluide dans le passage P, la partie souple 231 se déforme de manière élastique pour faire varier la section d'écoulement du passage P, notamment par écartement de la paroi 236 vis-à-vis de la partie thermosensible 121 . Lorsque la partie souple 231 est au repos comme sur la figure 5, la paroi 236 étrangle la section d'écoulement du passage P, tandis que, en fonction du débit du fluide F dans le passage P lorsque du fluide circule dans le boîtier 1 10, la section d'écoulement du passage P varie, la déformation de la partie souple 231 étant minime lorsque le débit du fluide est faible comme sur la figure 4 tandis qu'elle est importante lorsque le débit du fluide est fort comme sur la figure 6.

Avantageusement, la paroi 236 présente une forme allongée globalement tubulaire, qui, quel que soit l'état de déformation de cette paroi 236, s'étend en longueur suivant la direction d'écoulement du fluide sur la partie thermosensible 121 : de cette façon, la paroi 236 force l'écoulement du fluide F dans le passage P sur une étendue axiale substantielle de la partie thermosensible 121 .

Sur les figures 7 à 9 est représenté un dispositif 300 de régulation thermostatique d'un fluide F. Le dispositif 300 a la même finalité fonctionnelle que les dispositifs 100 et 200. De plus, le dispositif 300 comporte un boîtier et un élément thermostatique qui sont identiques à ceux des dispositifs 100 et 200, de sorte que le boîtier et l'élément thermostatique du dispositif 300 sont référencés 1 10 et 120 par la suite.

Le dispositif 300 se distingue des dispositifs 100 et 200 par son turbulateur 330 qui, bien qu'ayant la même finalité fonctionnelle, est structurellement différent des turbulateurs 130 et 230. Plus précisément, le turbulateur 330 comporte une partie souple 331 et un support 332. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures 7 à 9, le support 332 est identique au support 132 du turbulateur 130. De plus, la partie souple 331 comporte, de manière similaire à la partie souple 131 , une embase 335 depuis laquelle s'étendent des éléments 336, répartis suivant la périphérie de l'embase 335 et ménageant entre eux des espaces libres E336 fonctionnellement similaires aux espaces libres E136 associés à la partie souple 131 .

Les éléments 336 du turbulateur 330 se distinguent des éléments 136 du turbulateur 130 par leur forme géométrique, dans le sens où, bien que les éléments 336 présentent chacun une forme allongée, cette dernière s'étend en longueur suivant une direction qui, lorsque la partie souple 331 est au repos, est sensiblement perpendiculaire à la direction d'écoulement du fluide F sur la partie thermosensible 121 , comme bien visible sur les figures 7 et 8. Ainsi, le passage P, délimité entre la partie thermosensible 121 et la partie souple 331 , a sa section d'écoulement qui, d'une part, est étranglée par la partie souple 331 , en particulier ses éléments 336, lorsque cette partie souple est au repos, et, d'autre part, varie en fonction du débit du fluide F lorsque ce dernier s'écoule dans le boîtier 1 10, par déformation élastique de la partie souple 331 , notamment par écartement des éléments 336 vis-à-vis de la partie thermosensible 121 moyennant l'incurvation de la direction longitudinale des éléments 336 sous l'effet de l'écoulement du fluide, comme bien visible par comparaison entre la figure 7, qui illustre la circulation du fluide F avec un débit faible, et la figure 9 qui illustre la circulation du fluide F avec un débit fort. Tout en offrant le bénéfice de faire varier la section d'écoulement du passage P, la partie souple 331 du turbulateur 330 est particulièrement compacte.

Les dispositifs 100, 200 et 300 donnent un aperçu de la multiplicité des formes de réalisation que peut prendre le dispositif de régulation thermostatique conforme à l'invention, notamment pour ce qui concerne son turbulateur. En particulier, comme l'illustrent les parties souples 131 , 231 et 331 , les spécifications structurelles ou géométriques de la partie souple du dispositif conforme à l'invention peuvent être variées, sans être limitées à celles décrites jusqu'ici et représentées sur les figures. Il en est de même pour le matériau constitutif de cette partie souple : ce matériau peut notamment être du caoutchouc, mais divers autres matériaux conférant la souplesse élastique nécessaire au fonctionnement du turbulateur peuvent être envisagés.

Enfin, tout ou partie des caractéristiques de chaque mode de réalisation peut être mis en œuvre, en remplacement ou en combinaison, dans les autres formes de réalisation, pour autant que cela soit techniquement possible.