permettant la prise d'images par voie aérienne ou terrestre

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION [001] L'invention concerne un dispositif permettant d'embarquer un appareil de prise d'images et de le déplacer à une distance déterminée du sol afin de prendre des images fluides et stables selon la technique du travelling.

[002] L'invention concerne plus particulièrement un dispositif de transport d'un appareil de prise d'images comprenant un chariot apte à être monté suspendu sur un câble porteur ou un élément support allongé similaire s 'entendant entre deux points par l'intermédiaire de moyens de roulement adaptés pour se déplacer sur le câble ou l'élément de support.

[003] Le dispositif de transport est destiné notamment, mais non exclusivement, à la réalisation d'images dynamiques dans le cadre par exemple d'événements sportifs ou de productions cinématographiques.

ETAT DE LA TECHNIQUE

[004] Dans ce qui suit, on parlera de caméra en référence à l'appareil de prise d'image mais on comprendra que l'invention ne se limite pas à ce type d'appareil. Il peut s'agir par exemple d'un système de prise de vue d'images 3D avec deux caméras disposées l'une à côté de l'autre ou bien des Smartphones, tablettes, caméscopes, caméras embarquées etc..

[005] La technique du travelling repose sur le déplacement d'un appareil vidéo du type caméra au cours de la prise d'images. Le principe est donc de déplacer physiquement l'appareil vidéo aux fins par exemple soit de survoler des éléments, soit de se rapprocher d'un sujet ou bien de s'en éloigner, soit de contourner un sujet ou bien encore de suivre le sujet en mouvement. [006] Il existe deux voies pour mettre en œuvre la technique du travelling : une voie par les airs et une voie par le sol.

[007] S 'agissant de la voie par les airs, les dispositifs actuels comportent, de manière classique en soi, un chariot comprenant des moyens de roulement, du type roues ou galets de roulement, aptes à circuler sur un ou plusieurs câbles porteurs entre une station de départ et une station d'arrivée, ledit chariot soutenant une tourelle apte à recevoir la caméra. La demande de brevet FR2782686 décrit un exemple d'un tel dispositif.

[008] S 'agissant de la voie par le sol, il est notamment connu d'utiliser des chariots circulant sur des rails ménagés sur le sol, les chariots supportant la caméra (chariot Dolly). [009] Les dispositifs mis en œuvre dans chacune des voies sont cependant, de part leur constitution, spécifiquement dédiés à la voie des airs ou au sol. Or, selon les prises d'images à réaliser, il peut parfois s'avérer nécessaire de passer d'une prise d'images au sol à une prise d'images aérienne, et inversement.

[0010] La nécessité d'avoir à disposition les deux types de dispositif de transport de caméra présente l'inconvénient d'occuper un espace et un poids de stockage de l'infrastructure (sur site et pendant le transport) important et impose des coûts de gestion, de transport, d'ergonomie du site (alimentations électriques, espace nécessaire à l'installation de l'infrastructure) et autres particulièrement importants.

[0011] L'invention vise à remédier à ces problèmes en proposant un dispositif de transport d'un appareil de prise de vue simplifié, polyvalent, permettant de passer rapidement et aisément d'un dispositif de transport de type « aérien » à un dispositif de transport de type « sol », et inversement.

[0012] L'invention a également pour but de proposer un dispositif de transport de type « aérien » dont le montage et le démontage sur le câble est rapide et sécurisé, et dont l'utilisation est simplifiée et sécurisée sans avoir recours à des moyens de sécurités extérieurs disposé sur le site filmé.

[0013] L'invention a également pour but de proposer un dispositif de transport autonome et libéré de toute contrainte liée à l'ergonomie du site filmé (pas de préparation du site en amont).

OBJET DE L'INVENTION

[0014] A cet effet, et selon un premier aspect, l'invention propose un dispositif de transport d'un appareil de prise d'images comprenant un chariot pourvu, en partie inférieure, de moyens de fixation de l'appareil de prise d'images et, en partie supérieure, d'un châssis fixe apte à être monté suspendu sur un câble porteur tendu entre deux points, ou un élément support allongé similaire de type rail ou mono poutre, par l'intermédiaire de moyens de roulement adaptés pour se déplacer sur le câble ou l'élément de support allongé similaire, le chariot comprenant en outre un châssis additionnel pourvu de roues et monté de manière amovible sur le châssis fixe.

[0015] Ainsi, la présence d'un châssis additionnel mobile monté de manière amovible sur le châssis fixe du chariot confère au dispositif de transport un caractère modulaire et polyvalent, le dispositif de transport pouvant ainsi être utilisé indifféremment pour la prise d'images aérienne ou terrestre.

[0016] Les termes « supérieur » ou « haute » et « inférieure » ou « basse » se rapportent à un dispositif de transport en position suspendue sur un câble.

[0017] Avantageusement, le chariot comporte des moyens assurant la stabilisation du châssis fixe sur le châssis additionnel. [0018] Selon un mode de réalisation avantageux, le châssis fixe comporte deux moyens de roulement l'un étant situé en partie avant du châssis et l'autre en partie arrière du châssis, et un moteur électrique raccordable à l'un des moyens de roulement ou à l'une des roues du châssis additionnel. On désigne la partie avant et la partie arrière du chariot en relation avec le sens de déplacement de ce dernier.

[0019] Selon une configuration particulière, l'un des moyens de roulement est équipé d'un codeur de transmission de données relatives au déplacement du chariot à une unité de commande.

[0020] Avantageusement, le codeur est raccordable à l'une des roues du châssis additionnel.

[0021] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, le chariot comporte des moyens de retenue du châssis fixe sur le câble porteur ou l'élément support allongé lorsque le châssis est monté suspendu sur ledit câble ou l'élément support allongé, les moyens de retenue étant situés dans l'alignement des moyens de roulement. La présence de ces moyens de retenue a pour avantage de s'affranchir des problèmes d'alignements de câbles par une infrastructure sur site ainsi que des nombreux câbles porteurs, tracteurs et de sécurité mis en œuvre dans les dispositifs de transport de l'art antérieur. Ils permettent par ailleurs la mis en place du chariot directement sur des câbles porteurs tendus, ce qui permet d'éviter les manipulations des câbles porteurs, tracteurs et de sécurité lors du montage et démontage des dispositifs de transport comme cela est le cas pour les dispositifs de transport de l'art antérieur.

[0022] Avantageusement, les moyens de retenue comprennent une gorge en forme de V inversé dont les bras présentent, en partie basse, un écartement supérieur à l'épaisseur du moyen de roulement à proximité duquel elle est disposée. Ainsi, en cas de « déraillage » ou de « décâblage » du chariot du câble porteur, la présence et le dimensionnement de la gorge va empêcher la sortie complète du chariot du câble porteur et ainsi éviter les risques associés compte tenu du poids du chariot, en entraînant le placage du câble porteur contre l'un des côtés du moyen de roulement. [0023] Il peut être prévu également que les moyens de retenue comprennent un élément en forme de U ménagé à proximité de l'autre moyen de roulement, l'élément en forme de U étant monté mobile sur le châssis entre une position ouverte permettant le passage du câble porteur dans l'élément en forme de U et une position fermée empêchant la sortie du câble porteur de l'élément en forme de U. [0024] Avantageusement, l'appareil de prise d'images est fixé au chariot par l'intermédiaire d'une tête d'orientation motorisée.

[0025] Avantageusement, la tête d'orientation est raccordée au chariot par une colonne télescopique.

[0026] Avantageusement, le dispositif de transport comporte des moyens de stabilisation gyroscopique.

[0027] Avantageusement, le dispositif de transport comporte un système de pantographe ou de vérin pour maintenir l'appareil de prise d'images à une hauteur du sol prédéfinie durant le déplacement du chariot. Cela permet ainsi d'adapter en temps réel la hauteur de la caméra par rapport au sol lors du déplacement du chariot et ce, quelle que soit la voie choisie (voie terrestre ou voie aérienne).

[0028] Avantageusement, le châssis est rétractable. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0029] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

- les figures 1 et 2 représentent une vue en perspective respectivement de devant et de derrière d'un dispositif de transport d'une caméra selon un mode de réalisation de l'invention, le dispositif étant utilisé en mode aérien ;

- la figure 3 représente une vue en perspective du dispositif de transport de la figure 1 utilisé en mode terrestre ;

- la figure 4 représente une vue schématique de face du dispositif de la figure 3, le chariot ne portant pas de tête d'orientation ;

- la figure 5 représente une vue schématique latérale du dispositif de la figure 3, le chariot portant une tête d'orientation équipée d'une caméra ; - les figures 6 et 7 représentent une vue de détail de la partie avant du chariot illustrée respectivement des figures 1 et 2 ;

- les figures 8 et 9 représentent une vue de détail de la partie arrière du chariot illustrée respectivement sur les figures 1 et 2 ;

- la figure 10 représente une vue en perspective d'une tête d'orientation supportant une caméra ;

- la figure 11 représente la pièce recevant la caméra ;

- la figure 12 représente un dispositif de transport selon une variante de réalisation de l'invention ; - la figure 13 représente un synoptique du fonctionnement du dispositif de transport selon l'invention.

[0030] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires des différents modes de réalisation sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures. DESCRIPTION DETAILLEE DES FIGURES

[0031] En relation avec les figures 1 à 13, il est décrit un dispositif de transport 1 polyvalent permettant de transporter un appareil de prise d'images 4 par voie aérienne (figures 1 et 2) ou par voie terrestre (figures 3 à 5). Dans ce qui suit, on parlera de caméra 4 en référence à l'appareil de prise d'image mais on comprendra que l'invention ne se limite pas à ce type d'appareil.

[0032] Le dispositif de transport 1 comprend un chariot 2 et une tête d'orientation 3 raccordée au chariot, la tête d'orientation étant destinée à recevoir la caméra 4.

[0033] Comme illustré sur les figures 1 et 2, le chariot 2 est agencé pour être suspendu sur un câble porteur 5, ou tout élément support allongé similaire au câble porteur, s'étendant entre deux points d'ancrage. Plus particulièrement, le chariot 2 est suspendu par l'intermédiaire de moyens de roulement 6 adaptés pour se déplacer sur le câble porteur 5. Dans cette configuration, la tête d'orientation forme la partie basse du dispositif de transport 1.

[0034] Le chariot 2 est formé d'un corps de chariot 7 monté sur un châssis fixe 8 portant les moyens de roulement 6 sur sa face supérieure et les moyens de raccordement de la tête d'orientation 3 sur sa face inférieure. Dans le mode de réalisation illustré, le corps de chariot 7 constitue une partie du châssis 8.

[0035] Dans le mode de réalisation décrit, les moyens de roulement 6 comprennent trois roues : deux roues porteuses 60, 61 , l'une étant disposée à l'avant du chariot 2 et l'autre à l'arrière du chariot 2, et une roue de tension 62. [0036] La roue de tension 62, représentée sur les figures 6 et 7, est située à l'avant du châssis, à proximité de la roue porteuse avant 60 et dans le même plan que celui défini par les roues porteuse avant et arrière 60, 61. Elle a pour fonction de régler la tension exercée sur le câble porteur 5 lorsque le chariot 2 est monté suspendu sur ce dernier. La roue de tension 62 est reliée au châssis 8 au moyen d'un bras tendeur 63 par un axe pivot tendeur 64, ce dernier permettant d'assurer le réglage de la tension.

[0037] La roue porteuse avant 60 est motorisée. A cet effet, le chariot 2 comporte un moteur électrique 19 disposé à l'avant du châssis 8 et relié à l'axe 600 de la roue porteuse avant 60 par l'intermédiaire d'une courroie de transmission 15 et d'un système de poulies 16, 17 (figure 6). [0038] La roue porteuse arrière 61 , quant à elle, est équipée d'un codeur 30 pour la transmission de données sur le déplacement du chariot 2 (figure 9). Le codeur 30 porté sur l'axe de la roue arrière 61 du chariot assure la transmission de données sur le « comportement » de la roue motrice (roue avant) (patinage, perte d'adhérence, etc.) et informe en temps réel le la position du chariot par rapport à des points de butées pré-établis le cas échéant.

[0039] Chaque roue 60, 61 62 est pourvue d'une rainure 60a, 61a, 62a circonférentielle destinée à recevoir le câble porteur 5 lors de la mise en place du chariot 2 sur ce dernier.

[0040] Afin de permettre une utilisation terrestre du chariot, le dispositif de transport 1 selon l'invention comporte un châssis additionnel 10 apte à venir se fixer de manière amovible sur le châssis 8 du chariot 2. Ainsi, et comme on le comprend avec la figure 3, le montage du chariot 2 sur le châssis additionnel 10 va permettre, par retournement du chariot 2 et de la tête d'orientation 3, de passer d'une position d'utilisation dans lequel le chariot 2 est monté suspendu sur le câble porteur 5 (utilisation aérienne) à une position d'utilisation dans laquelle le chariot 2 est monté à même le sol ou sur des rails 9 (rigides ou souples) disposés sur le sol (utilisation terrestre). Dans cette dernière position, la tête d'orientation 3 forme la partie haute du dispositif de transport 1. [0041] Dans le mode de réalisation illustré, le châssis additionnel 10 comprend un cadre 11 de forme sensiblement rectangulaire pourvue de quatre roues identiques 13. Le cadre 11 présente, sur sa face supérieure, deux socles de calage 12 du chariot 2. Les blocs de calage 12, disposés dans l'exemple illustré transversalement par rapport au cadre 11, sont agencés l'un par rapport à l'autre pour caler le chariot 2 en partie avant et arrière. [0042] Afin d'améliorer le maintien du chariot 2 sur le cadre 11 , il est prévu des barres de maintien 14 s'étendant de part et d'autre du chariot 2 et reliant le cadre 11 en partie supérieure du chariot 2. Chaque barre de maintien 14 est en outre reliée à un des socles de calage 12 par des barres de renfort 140.

[0043] Les barres de maintien 14 peuvent être fixées sur le chariot 2 par tous moyens et techniques appropriés connus de l'homme du métier. Ainsi, les barres de maintien pourront par exemple être vissées sur le chariot 2.

[0044] Aves les socles de calage, les barres de maintien forment des moyens de raccordement du châssis additionnel 10 au chariot 2. Avantageusement, ces moyens de raccordement sont agencés de façon à ce que le chariot 2 soit positionné de manière centrée sur le cadre 11. Ils sont en outre configurés pour éviter un mouvement de roulis lors des déplacements du chariot 2 se déplaçant sur des rails 9 ou directement sur le sol.

[0045] Une fois en place dans les socles de calage avant et arrière 12 et les barres de maintien fixées sur le chariot 2, ce dernier et le châssis additionnel 10 sont rendus solidaires. [0046] Avantageusement, le châssis additionnel 10 est configuré pour recevoir un câble codeur ainsi qu'une courroie de transmission du moteur prévu dans la version aérienne du chariot 2. Plus particulièrement, les éléments de transmission et de contrôle telle que la courroie 15 et le codeur 30 sont également « reportés » sur les deux axes de roulement du cadre 11 en effectuant un changement de courroie de transmission pour la partie moteur (retrait de la courroie de transmission 15 reliant la roue porteuse avant 60 au moteur 19 et remplacement par une courroie de transmission ayant une longueur adaptée pour permettre une transmission du mouvement du moteur à l'une au moins des roues du châssis additionnel 10). Par ailleurs, il est prévu que le châssis additionnel 10 porte sur l'une de ses roues (de préférence arrière) un codeur identique à celui porté par la roue arrière du chariot 2 apte à être raccordé au boîtier électronique 40.

[0047] La figure 3 montre un châssis additionnel 10 comprenant quatre roues 13, mais il est bien entendu évident que le nombre de roues peut être supérieur à quatre. Par ailleurs, le positionnement des axes de roues peut varier selon la forme des rails ou des éléments de support allongés sur lesquels le chariot doit se déplacer.

[0048] Avantageusement, le chariot 2 comporte des moyens de retenue 20, 26 du châssis fixe 8 sur le câble porteur 5 lorsque le châssis est monté suspendu sur ledit câble, les moyens de retenue étant situés dans l'alignement des moyens de roulement. Dans le mode de réalisation décrit, les moyens de retenue 20, 26 consistent en deux pièces de sécurité au travers desquelles passe le câble porteur 5, l'une des pièces étant située à l'avant du châssis (pièce 20), l'autre pièce étant située à l'arrière du châssis (pièce 26).

[0049] La première pièce de sécurité 20 s'étend transversalement entre la roue porteuse avant 60 et la roue de tension 62. Elle se présente sous la forme d'une plaque sensiblement rectangulaire, comprenant une fente de passage 21 débouchant sur un bord latéral de la plaque. La fente 21 est prolongée suivant une direction perpendiculaire par une gorge 22 en forme de V. La pièce de sécurité est agencée entre les deux roues de manière à centrer le haut du V au niveau de la rainure de la roue porteuse avant 60. Avantageusement, la gorge 22 en V est dimensionnée pour présenter en partie basse du V une largeur plus importante que celle de la roue porteuse avant 60. Selon un mode de réalisation particulier, la gorge 22 en V est en partie basse plus large de deux à trois centimètres par rapport à chaque côté de la roue porteuse avant 60.

[0050] La première pièce de sécurité 20 comporte en outre une barre loquet 23 montée articulée, à l'une de ses extrémités, autour d'un axe 24 ménagé à proximité d'un des bords de la fente 21 , l'autre extrémité étant apte à être fixée au moyen d'une molette 25 sur le bord opposé de la fente 21 , fermant ainsi le passage de la fente 21.

[0051] Ainsi, en cas de « déraillage » ou « décâblage » du chariot 2 du câble porteur 5, la pièce de sécurité 20 va permettre, de par la forme et les dimensions de la gorge 22, de plaquer le câble porteur 5 contre l'un des côtés de la roue porteuse avant 60 et de ce fait retenir le chariot 2 sur le câble.

[0052] La deuxième pièce de sécurité 26, illustrée sur les figures 8 et 9, comporte une embase 27 fixée sur le châssis 8 du chariot sur laquelle est monté articulé un élément en forme de U 28 de sorte à passer d'une position ouverte permettant la mise en place ou le retrait du câble porteur 5 à une position fermée interdisant le retrait du câble porteur 5 de l'élément en forme de U 28, et inversement. Dans l'exemple illustré, l'élément en forme de U est fermé au moyen d'une molette 29 venant se visser sur l'embase 27. De même que pour la première pièce de sécurité 20, cette deuxième pièce de sécurité 26 a pour fonction de plaquer le câble porteur 5 contre l'un des côtés de la roue porteuse arrière et ainsi de retenir le chariot 2 sur le câble en cas de « déraillage » ou « décâblage » du celui-ci. Dans cet exemple, il a été choisi une forme de la deuxième pièce de sécurité différente de la première pièce de sécurité, cette forme tenant compte du fait que la partie arrière du châssis porte seulement le codeur. Il est bien entendu évident qu'il peut être prévu, selon une variante de réalisation, une deuxième pièce de sécurité de forme identique à celle de la première pièce sans sortir du cadre de l'invention. [0053] Le corps du chariot 7 comporte en outre l'électronique embarquée (40) nécessaire à la commande à distance ou au pilotage automatique du chariot 2 (détaillée plus loin) ainsi qu'une batterie d'alimentation (41).

[0054] Le corps du chariot 7 comporte sur sa face inférieure des moyens de raccordement 39 à la tête d'orientation 3. Avantageusement, les moyens de raccordement sont agencés pour permettre un montage amovible de la tête d'orientation 3 sur le corps du chariot 7.

[0055] Selon le mode de réalisation décrit, la tête d'orientation 3 comprend une première structure se présentant sous la forme d'un portique 31 lequel comporte deux bras 32, 34 reliés en partie supérieure par une traverse 33. [0056] La tête d'orientation 3 comprend en outre une deuxième structure formant berceau 35 destinée à recevoir la caméra 4. La structure formant berceau 34 est montée en partie inférieure du portique 31 , entre les deux bras de ce dernier.

[0057] Avantageusement, la traverse 33 est pourvue, sur sa face supérieure, de moyens de raccordement 36 complémentaires à ceux porté sur la partie inférieure du chariot 2. Dans l'exemple illustré sur la figure 10, les moyens de raccordement 36 portés par la tête d'orientation 3 consistent en une jonction mâle apte à coopérer avec une jonction femelle ménagée sur le chariot 2.

[0058] Avantageusement, les bras du portique sont configurés pour permettre un réglage en hauteur de la tête de d'orientation. De même, il peut être prévu une configuration de la traverse du portique et du berceau permettant un réglage en largeur de la tête d'orientation. Une telle configuration a pour avantage d'adapter la tête d'orientation à la taille d'une caméra ou de deux caméras pour les prises de vues 3D. Cela offre également une tête d'orientation pouvant s'adapter à différentes tailles de caméras. [0059] Avantageusement, la tête d'orientation 3 est motorisée. Dans le mode de réalisation décrit, elle comporte deux moteurs : un premier moteur 37 actionnant un déplacement de la tête d'orientation 3 suivant une direction verticale et un deuxième moteur 38 actionnant un déplacement de la tête d'orientation 3 suivant une direction horizontale, de sorte que la tête d'orientation se déplacer de gauche à droite et de bas en haut.

[0060] Avantageusement, le dispositif de transport 1 comporte des moyens de stabilisation gyroscopique 43. Selon que la tête d'orientation est raccordée au chariot par une colonne télescopique ou non, les moyens de stabilisation seront ménagés dans la colonne télescopique 42 comme illustré sur la figure 12 ou directement sur le corps du chariot 7 comme illustré sur la figure 2.

[0061] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, le dispositif de transport 1 comporte un système de pantographe pour maintenir la caméra à une hauteur du sol prédéfinie. Contrôlé par un moteur prévu à cet effet dans le corps de la colonne télescopique 42, le système de pantographe permet d'adapter en temps réel la hauteur de la caméra 4 par rapport au sol quelle que soit la mise en œuvre du chariot (voie terrestre ou voie aérienne).

[0062] L'interface de commande du dispositif de transport 1 comprend une valise portable 50 émettrice et réceptrice de signaux haute fréquence ou de signaux Wifi respectivement en direction ou en provenance du chariot et de la tête d'orientation. La valise 50 émettrice/réceptrice, placée au sol, correspond en temps réel avec le chariot 2. Elle est raccordée à un ordinateur 51 pour l'enregistrement de données relatives aux mouvements du chariot afin de mémoriser des séquences de mouvements réalisées et pouvoir par la suite réaliser à nouveau les séquences mémorisées ou bien réaliser de nouvelles séquences établies à partir de séquences mémorisées. L'interface de commande décrite est donnée ici à titre d'exemple. Il est bien entendu évident que d'autres interfaces peuvent être prévues pour commander le dispositif de transport telle que celle d'un Smartphone (grand public) ou d'un iPad (professionnel).

[0063] Avantageusement, la tête d'orientation 3 et le châssis sont commandés par des télécommandes 52 programmables fonctionnant par liaison radio.

[0064] Il peut être prévu également que l'interface de commande permette de lisser les courbes moteurs en limitant l'action du variateur afin d'éviter tout mouvement brusque et ainsi conserver la fluidité des mouvements. Elle permet également de lancer le chariot seul ou avec la tête d'orientation à vitesse constante tout en contrôlant l'ensemble des paramètres d'accélération et de décélération.

[0065] L'installation du chariot 2 sur le câble porteur 5 s'effectue de la manière suivante.

[0066] Dans un premier temps, le câble porteur 5 est accroché puis tendu de manière complète ou partielle de part et d'autre de deux points d'ancrage. Le chariot 2 est ensuite installé sur le câble porteur 5 en faisant passer ce dernier au travers de la gorge 22 en forme de V de la première pièce de sécurité 20 et de l'élément en forme de U 28 de la deuxième pièce de sécurité 26.

[0067] Le chariot 2 est ensuite sécurisé en disposant la barre loquet 23 et l'élément en forme de U 28 en position de fermeture. Le câble est alors « emprisonné » dans les espaces délimités par la première pièce de sécurité 20 et la barre loquet 23 d'une part et par l'embase 27 et l'élément en forme de U 29 de la deuxième pièce de sécurité 26 d'autre part. [0068] Le chariot 2 est alors soulevé pour permettre le passage du câble porteur 5 dans les rainures 60a, 61a, 62a des trois roues 60, 61 , 62, la roue de tension 62 étant ensuite réglée pour rajouter ou non de l'adhérence entre le câble porteur 5 et les roues 60 et 61.

[0069] Une fois le chariot 2 installé sur le câble porteur 5, la tête d'orientation 3 motorisée est fixée sur la partie inférieure du chariot 2 par l'intermédiaire des moyens de coopération complémentaires ménagés respectivement sur le chariot 2 (moyens de raccordement sécurisé 39) et le portique 31 de la tête d'orientation 3 (moyen de raccordement 36).

[0070] Outre la sécurisation du chariot 2 sur le câble porteur 5 par l'intermédiaire des première et deuxième pièces de sécurité 20, 26 prévues sur les parties avant et arrière du chariot 2 pour le passage du câble porteur 5, une sécurisation du chariot 2 est également assurée par l'intermédiaire de l'interface via les données transmises par le codeur 30.

[0071] En effet, lors de son déplacement sur le câble porteur 5, il s'agit d'éviter que le chariot 2 ne parte de manière incontrôlée vers l'une ou l'autre des extrémités du câble porteur 5 et qu'il détériore ses propres points d'ancrages avec les risques que cela engendre comme la chute du câble porteur 5. Cette sécurisation est obtenue par la présence du codeur 30 porté par la roue arrière porteuse 61. De la même manière, cela permet au châssis, lorsqu'il est utilisé en mode terrestre, de ne pas tomber lorsqu'il n'a plus de portion de roulement ou roulage sous ses roues. [0072] Ainsi, une fois le câble porteur 5 passé au travers des première et deuxième pièces de sécurité 20, 26 et dans les rainures 60a, 61a, 62a des roues et reliés au châssis 2 par la mise en position de fermeture des pièces de sécurité 20, 26, l'utilisateur prend le contrôle du châssis à partir de l'interface dans un mode appelé « libre non sécurisé » afin d'attribuer au chariot des bornes de butée. [0073] Une fois les bornes de butées programmées, l'utilisateur passe dans un mode appelé « libre sécurisé ». Il peut alors utiliser le chariot 2 dans l'ensemble de ses fonctions.

[0074] Avantageusement, le chariot 2 et la tête d'orientation 3 forment deux parties du dispositif de transport et sont agencées pour fonctionner indépendamment l'une de l'autre.

[0075] Dans le mode de réalisation précédemment décrit, le chariot 2 est motorisé. Il est bien entendu évident que l'invention ne se limite pas à cette configuration et qu'il peut être prévu que le chariot fonctionne sans moteur, avec ou sans gyrostabilisateur, ce dernier se déplaçant alors par gravité. Dans cette configuration, et afin d'éviter tout arrêt brutal en bout de ligne pouvant entraîner une détérioration de la caméra et des points d'ancrages lors de l'atteinte du chariot au point d'ancrage d'arrivée, des butées permettant d'amortir le mouvement du chariot sont prévues au niveau de chaque extrémité du câble porteur. Avantageusement, les butées d'amortissement peuvent être déplacées le long du câble porteur pour réduire le déplacement du châssis. On comprend que dans cet exemple, le chariot ne sera alors pas équipé de batteries et n'aura pas d'électronique embarquée.

[0076] De même, dans l'exemple décrit, la caméra 4 est portée par le chariot 2 par l'intermédiaire de la tête d'orientation 3. Il est bien entendu évident qu'il peut être prévu un chariot 2 adapté pour recevoir directement la caméra 4. A cet effet, la partie inférieure du chariot comprendra des moyens de raccordement adapté pour permettre le raccordement de la caméra 4 sur la partie inférieure du châssis 8.

[0077] L'invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemple. Il est entendu que l'homme du métier est à même de réaliser différentes variantes de réalisation de l'invention sans pour autant sortir du cadre de l'invention.