Dispositifde déverrouillage d'un attelage à rotule.

La présente invention concerne un dispositif pour verrouiller et déverrouiller une rotule d'attelage, portée par un véhicule d'un train de véhicules, dans une tête d'accrochage portée par un véhicule adjacent de ce train et comprenant une cage de rotule dont une partie est constituée par un évidement partiellement sphérique d'une mâ- choire escamotable sous l'action d'un levier pivotant.

ARRIERE PLAN DE L'INVENTION

On connaît plusieurs dispositifs de ce genre depuis de fort nombreuses années. Ils comportent pour la plupart une came pivotante soumise à l'action d'un ressort et in- terposée entre la mâchoire et le levier, le ressort précité étant enroulé de façon a solliciter la- came dans le sens correspondant au blocage de la mâchoire contre la rotule . Ce ressort est enroulé autour de l'axe de pivotement de la came et une de ses extrémités agit sur la came tandis que son autre extrémité prend appui contre une paroi de la tête d'accrochage. Dans la cas où la mâchoire est escamotable par pivotement dans la cage, un second ressort est enroulé autour de 1 ' axe de pivotement de la mâchoire avec une de ses extrémités qui prend appui contre la face intérieure du sommet de la tête d'accrochage alors que son autre extrémité agit sur une partie de la mâchoire de façon à solliciter cette mâchoire en direction de sa position de déblocage.

Dans la plupart des réalisations connues, la came pivotante est manœuvrée à l' encontre de son ressort de rap- pel par une poignée extérieure à la cage de rotule, qui est pivotante autour d'un axe porté par cette cage. L'axe de pivotement de la poignée est en général parallèle à l'axe de pivotement de la came. On citera par exemple le document FR 2 378 644 pour illustrer une réalisation dans laquelle les axes de la poignée et de la came sont confondus et sensiblement orthogonaux à l'axe de pivotement de la mâchoire.

Dans d'autres dispositifs, les axes sont parallèles.

La poignée de dételage est à manœuvre manuelle. Dans pratiquement tous les cas, l'altitude de l'attelage à sphère est faible si bien qu'une intervention demande à l'opérateur de se baisser. Cela n'est pas gênant lorsque l'attelage ou/et le dételage sont occasionnels. Dans le cas de véhicules qui sont constitués par des chariots d'atelier appelés également bases roulantes, dans les ateliers de montage de l'industrie automobile par exemple, ces chariots sont constitués en train pour leur transport entre une station de chargement et différentes stations de service le long d'une ligne de montage où ils sont laissés comme magasins des pièces à assembler sur la ligne. C'est donc à longueur de journée que le conducteur du train de chariots ou un servant doit atteler et dételer les bases. L'ergonomie des opérations à réaliser au niveau du sol est alors très mauvaise. C'est dans cette application de l'attelage à boule que l'invention entend remédier aux inconvénients engendrés par la manœuvre manuelle des poignées OBJET DE L'INVENTION

A cet effet, la présente invention a donc pour objet un dispositif pour verrouiller et déverrouiller la liaison d'une rotule d'attelage portée par un véhicule d'un train de véhicules et d'une tête d'accrochage portée par un véhicule adjacent de ce train et comprenant :

-une cage de rotule définie par un boîtier et une mâchoire escamotable par pivotement autour d'un premier axe intérieur du boîtier, en réponse à l'action d'un levier pivotant, -un premier ressort enroulé autour de l'axe de pivotement de la mâchoire avec une de ses extrémités qui prend appui contre la face intérieure du sommet du boîtier alors que son autre extrémité agit sur une partie de la mâchoire de façon à rappeler cette mâchoire en direction de sa position de déblocage

-une came pivotante dans le boîtier autour d'un deuxième axe intérieur du boîtier, soumise aux actions antagonistes d'un deuxième ressort et du levier lorsqu'il est sollicité, le ressort susdit étant enroulé autour de ce deuxième axe de pivotement de façon à rappeler la came dans le sens correspondant au blocage de la mâchoire contre la rotule,

-caractérisé en ce que le levier susdit est articulé autour d'un troisième axe du boîtier et comporte une première section, interne au boîtier, pivotante entre une première position dans laquelle cette première section est inactive et une deuxième position dans laquelle, par contact avec la came, elle maintient cette came dans une position éloignée de celle prise sous l'effet du deuxième ressort de rappel, et une deuxième section, externe au boîtier, en forme de pédale dont la forme et la position dans le dispositif sont tels que le passage de la première section du levier de sa première position à sa deuxième position correspond à un déplacement de la pédale de haut en bas.

Grâce à cette structure du levier, le dételage de la liaison peut être obtenu par une pression du pied de l'opérateur ce qui lui évite de se pencher ou de se baisser pour déverrouiller l'attelage. Selon une deuxième caractéristique de l'invention, la mâchoire sous la sollicitation de son ressort de rappel constitue un cliquet de blocage de la came dans ladite position éloignée.

Cette particularité permet à l'opérateur de conser- ver la mâchoire dans sa position escamotée ou d'ouverture si bien que l'attelage consiste à réintroduire la rotule dans la tête d'accrochage, ce qui ramène déplace la mâchoire à l' encontre de l'effet de son ressort de rappel dans une position ou son rôle de cliquet de retenue de la came disparaît. Cette dernière, sous l'effet de son ressort

de rappel, revient dans sa position de blocage de la mâchoire contre la rotule .

L'invention concerne également un véhicule pourvu d'un timon d'attelage porteur à l'une de ses extrémités de la tête d'attelage définie ci-dessus et monté pivotant sur ce véhicule par son autre extrémité, autour d'un axe horizontal, caractérisé en ce que le véhicule comporte un moyen de rappel du timon en pivotement vers le haut, autour de son axe horizontal d'articulation. Cette disposition complémentaire de l'invention permet un dételage automatique de la liaison dès que l'opérateur cesse son action sur la pédale lorsque l'attelage est réalisé par approche descendante de la tête d'accrochage sur la rotule. Dans le cas où l'attelage est réalisé par approche en montant de la tête d'accrochage vers la rotule qui dans ce cas est tournée vers le bas, la pédale affectera la forme d'un étrier avec une traverse située du côté de l'ouverture d'entrée de la tête d'attelage qui dans ce cas est tournée vers le haut.

On notera enfin que le dispositif de l'invention peut se monter sur une tête d'accrochage coopérant avec une masselotte de verrouillage conforme au document FR 2 843 563, la pédale comportant alors un bec avant qui constitue un moyen d'effacement de la masselotte au moment de l'enfoncement de la pédale.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de description de quelques exemples de réalisation donnés ci-après à titre purement indi- catif.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

II sera fait référence aux dessins annexés parmi lesquels :

- la figure 1 illustre, par une vue en coupe, un premier mode de réalisation du dispositif de liaison de

l'invention dans son état verrouillé, la figure 2 illustre ce même dispositif ans l'état déverrouillé de la liaison

- la figure 3 illustre une variante de réalisation de la réalisation des figures précédentes dans son état verrouillé,

- la figure 4 illustre partiellement un train de chariots au niveau de la liaison de deux chariots successifs . DESCRIPTION DETAILLE DE L'INVENTION

Aux figures 1 et 2, on a représenté un attelage par coopération d'une rotule 1, portée par l'arrière d'un véhicule (chariot d'atelier ou base roulante,...) au moyen d'une platine 2 et d'une tête d'accrochage 3 solidaire de l'extrémité libre d'un timon 4 (voir figure 4). La tête d'accrochage 3 comprend :

-une cage pour accueillir la rotule 1, définie par un boîtier 5 et une mâchoire 6 escamotable par pivotement autour d'un premier axe 7 intérieur du boîtier 5, -un premier ressort 8 enroulé autour de l'axe 7 de pivotement de la mâchoire 6 avec l'une 8a de ses extrémités qui prend appui contre la face intérieure du sommet du boîtier 5 alors que son autre extrémité 8b agit sur une partie de la mâchoire 6 de façon à rappeler cette mâchoire en di- rection d'une position de déblocage, c'est-à-dire dans le sens d'une rotation contraire à celle des aiguilles d'une montre aux figures 1 et 2,

-une came 9 pivotante dans le boîtier 5 autour d'un deuxième axe 10 intérieur du boîtier 5, soumise à l'action d'un deuxième ressort 11, le ressort 11 étant enroulé autour de ce deuxième axe 10 de pivotement de façon à rappeler la came 9 dans le sens correspondant au blocage de la mâchoire 6 contre la rotule 1.

La surface d'appui de la came 9 sur la mâchoire 6 est notée 9a sur les figures 1 et 2. Pour des questions de

masse des organes mis en jeu, la came affecte la forme avec un évidement 9b entre deux ailes. De même la mâchoire 6 possède un dos tourné vers la came 9 qui porte une surface 6a sur laquelle frotte la surface 9a de la came. Des ailes latérales 6b de la mâchoire encadrent les ailes de la came 9.

La surface active 9a de la came 9 est de préférence de profil en spirale de sorte que plus la came tourne dans le sens des aiguilles d'une montre et plus elle repousse la mâchoire 6 contre la rotule 1.

Un levier 12 est articulé autour d'un troisième axe 13 du boîtier 5 mais situé à l'extérieur de ce dernier. Ce levier comporte une première section 12a, interne au boîtier 5 dans lequel il pénètre par une ouverture 14. Cette section 12a est pivotante entre une première position dans laquelle elle est inactive par rapport à la came 9 et une deuxième position dans laquelle, par contact avec cette came 9, elle la maintient dans une position éloignée de celle prise naturellement sous l'effet du deuxième ressort de rappel 11. Le levier 12 possède une deuxième section 12b, externe au boîtier, en forme de ou portant une pédale 15 dont la géométrie et la position dans le dispositif sont tels que le passage de la première section 12a du levier de sa première position à sa deuxième position correspond à un déplacement de la pédale de haut en bas selon la flèche A sur la figure 1.

Un ressort 16, enroulé autour de l'axe 13 est bandé entre un bord de l'ouverture 14 et la partie 12a du levier 12 de manière à le rappeler dans le sens des aiguilles d'une montre autour de l'axe 13.

On comprend, au vu de ces figures, que l'enfoncement de la pédale 15 provoque une rotation de la section 12a du levier 12 telle que la came 9 est entraînée en rotation dans le sens horaire jusqu'à ce que la surface 6b de la mâchoire 6 échappe de la surface 9b de la came 9.

La mâchoire prend alors la position représentée à la figure dans laquelle l'étreinte de la rotule 1 est relâchée et la tête d'accrochage peut être séparée de la rotule. Dans cette position, la came 9 est encliquetée dans la partie arrière de la mâchoire 6 (logement des becs 9b de la came 9 dans l'angle rentrant 6c de la mâchoire 6) qui la retient dans cette position même si le levier 12a est relâché, donc ramené dans sa position de la figure 1 sous l'effet du ressort 16, parce que le couple exercé sur la mâchoire 6 par le ressort 8 est plus important que celui contraire, exercé par le ressort 11 sur la came 9.

Le réenclenchement de la liaison s'opère par la simple introduction de la rotule 1 dans la cage de la tête d'accrochage 3 qui fait tourner la mâchoire dans le sens horaire. Les becs 9c de la came échappent alors de l'angle 6b et la came peut reprendre appui sur la surface 6a de la mâchoire par sa surface active 9a et bloquer la mâchoire contre la rotule.

On aura noté à la figure 2 un équipement supplémen- taire de la liaison en la présence d'un loquet 20 à masse- lotte, semblable à celui décrit dans le document FR 2 843 563.

Ainsi la platine 2 comporte une extension supérieure 2a qui porte un palier pour un axe d'articulation 21 du loquet à masselotte 20. La masselotte 22 de ce loquet lui confère une position stable autour de son axe d'articulation 21 dans laquelle l'une des extrémités (bec) 23 du loquet repose sur le bord supérieur 2b de l'extension 2a de la platine 2. A l'opposé du bec 23 du loquet 20, ce der- nier comporte une extension 24 qui s'étend au-dessus du boîtier 5 coiffant la rotule d'attelage. Ainsi, si la mâchoire 6 vient à se rompre ou à lâcher, ce boîtier ne peut pas se dégager de la rotule vers le haut car il rencontre l'extension 24 du loquet 20 qui ne peut pas tourner autour de l'axe 9 puisqu'il est en butée contre le rebord

2b de l'extension 2a la platine 2.

A la figure 2, le loquet est représenté en traits interrompus dans sa position de service, c'est-à-dire dans sa position de verrouillage de sécurité de la liaison. Dans cette position, le loquet forme une butée pour le boîtier qui viendrait à échapper à la rotule ; il ne peut pas en effet, être effacé par rotation autour de l'axe 21 car le bec 23 est en appui sur le rebord 2b. En traits pleins, il est représenté repoussé par le nez N de la pédale 15 enfon- cée, ce qui libère le boîtier 5 qui peut être soulevé de la rotule sans être intercepté par le loquet.

La figure 4 représente un timon 4 équipé, à une extrémité 4a de la tête d'accrochage 3 avec sa pédale 15. On y retrouve la plupart des éléments déjà décrits avec les mêmes références. L'autre extrémité 4b du timon est articulée au châssis B d'une base roulante autour d'un axe horizontal 25. Le timon écrase un tampon de caoutchouc 26 qui fait saillie au-delà de la base B et qui est porté par une lame de ressort 27 représentée fléchie. On comprend que le déblocage de la liaison par l'action de la pédale relâche la contrainte en compression du tampon et celle en flexion de la lame si bien que le timon est repoussé vers le haut pour accompagner le pied qui se retire de la pédale et libérer la liaison. La figure 3 enfin illustre une variante de réalisation des figures 1 et 2 dans laquelle la rotule 1 est tournée vers le bas et la tête d'accrochage 3 est tournée vers le haut de sorte que l'approche de l'une vers l'autre se fait de bas en haut. Dans ce cas de figure, la pédale 15a est en forme d'étrier dont les branches 15b encadrent la tête d'accrochage 3 à partir de l'axe 13 de son articulation sur le boîtier 5 et la traverse 15c se trouve au dessus de la tête 3 de manière à être manœuvrée de haut en bas par le pied de l'utilisateur. C'est d'ailleurs ce mouvement qui, poursuivi, aboutit à la séparation de la liaison.