La présente invention se rapporte à une installation destinée à effectuer le chargement d'un conteneur de grande dimension ouvert dans sa partie supérieure. Elle concerne plus particulièrement une installation perfectionnée.

Le chargement d'un conteneur peut présenter certaines difficultés de manutention lorsque celui-ci est de grande dimension ou lorsque les éléments à charger sont lourds ou encombrants. Dans certains cas, la personne souhaitant charger le conteneur n'est pas expérimentée et ne dispose pas d'appareil ou d'engin spécifique tel qu'une grue, une pelleteuse ou tout autre engin universel destiné à la manutention. Une telle situation se présente, par exemple lorsque des conteneurs sont installés dans des lieux publics afin que la population puisse décharger les objets encombrants dont elle veut se débarrasser. La solution couramment adoptée consiste à aménager un quai dont le bord est à proximité de la partie supérieure du conteneur ouvert vers le haut, permettant ainsi à toute personne d'y jeter les objets dont elle veut se débarrasser.

Un quai de chargement présente de nombreux inconvénients. L'aménagement d'un quai nécessite des travaux importants et coûteux. Par ailleurs, la place occupée par le conteneur, le quai et sa rampe d'accès est relativement importante, et l'installation est inamovible. Comme le quai ne vient affleurer qu'un bord latéral du conteneur, le chargement s'effectue toujours du même côté et le conteneur n'est pas rempli d'une façon uniforme. Bien souvent, des objets passent entre le conteneur et le bord du quai, et il est nécessaire de nettoyer les lieux fréquemment. Enfin, un quai est toujours un lieu dangereux pouvant entraîner des accidents d'automobile ou des chutes de personne, en particulier d'enfants.

De plus, les installations connues destinées à la collecte publique de déchets ne répondent pas aux critères les plus élémentaires en matière

de sécurité, de salubrité, de qualité architecturale et d'aménagement de l'environnement, et sont donc très mal adaptées à une installation en zone urbaine.

De telles installations ont déjà été perfectionnées par le dispositif décrit dans le brevet européen n° 0329 574, mais la présente invention apporte encore d'autres perfectionnements en proposant une installation dans laquelle il y a plusieurs conteneurs avec leur bac associé, tandis que le dispositif de chargement est mobile et déconnectable par rapport aux différents bacs.

Ainsi, l'installation d'évacuation d'objets par chargement dans un conteneur des objets stockés dans un bac comprend des moyens d'actionnement destinés à

- élever le bac et l'amener au-dessus du conteneur,

- escamoter le fond du bac pour laisser tomber les objets dans le conteneur,

- fermer le fond du bac et le repositionner sur le sol à l'avant du conteneur, et est selon l'invention, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux sous-ensembles constitués par un conteneur et un bac, et en ce que les moyens d'actionnement comprennent un portique mobile se déplaçant par rapport au sol dans l'espace occupé par les sous-ensembles de stockage pour venir se placer au-dessus de l'un ou l'autre desdits sous- ensembles, ledit portique portant un chariot mobile pour se déplacer dans l'espace occupé par le conteneur et le bac, et comprenant un ensemble de préhension qui comprend des moyens de connexion amovibles et des moyens d'actionnement du bac.

Selon une caractéristique complémentaire, chacun des sous- ensembles de stockage est tel que le bac est posé sur le sol devant le conteneur correspondant et espacé de ce dernier pour créer un espace intermédiaire.

Selon une autre caractéristique, chacun des sous-ensembles de stockage est disposé parallèlement à un sous-ensemble adjacent et séparé

de celui-ci pour créer entre deux sous-ensembles adjacents, un espace adjacent longitudinal.

Selon une disposition préférée, le portique est mobile sur deux chemins de guidage et de roulement ou rails, un rail avant s'étendant transversalement dans l'espace intermédiaire entre les conteneurs et les bacs, et un rail arrière parallèle au rail avant s'étendant transversalement derrière les conteneurs, et comprend quatre poteaux verticaux portant au moins une poutre horizontale s'étendant vers l'avant au-delà du plan des deux poteaux avant verticaux et sur laquelle est monté, mobile en translation, le chariot.

Selon d'autres caractéristiques, le chariot (41) comprend un ensemble de préhension mobile verticalement pour passer d'une position haute à une position basse et inversement, ledit ensemble mobile de préhension comprenant les moyens de connexion amovibles et les moyens d'actionnement. Les moyens de connexion comprenant un moteur de connexion actionnant des mâchoires de préhension par l'intermédiaire d'un système vis-écrou, tandis que les moyens d'actionnement du bac comprennent un moteur d'actionnement et un accouplement amovible.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention se dégageront de la description qui va suivre en regard des dessins annexés qui ne sont donnés qu'à titre d'exemples non limitatifs.

La figure 1 est une vue en perspective de l'installation selon l'invention.

La figure 2 est une vue schématique de dessus de l'installation, le portique étant représenté en traits interrompus.

La figure 3 est une vue de face montrant le portique, avec le chariot en position de prise en charge d'un bac.

La figure 4 est une vue latérale de la figure 3 illustrant plus particulièrement le chariot avec le bac.

La figure 5a montre les moyens de connexion du bac en position déconnectée.

La figure 5b est une vue latérale illustrant un bac en position d'attente posé sur le sol.

La figure 6 est une vue latérale montrant le bac dans sa position de libération des déchets dans le conteneur.

La figure 7 est une vue similaire à la figure 5b illustrant un perfectionnement.

Les figures 1 et 2 représentent une installation selon l'invention, portant la référence générale (1) et qui comprend au moins un sous- ensemble de stockage des matériaux (2). Selon une des caractéristiques de l'invention, l'installation (1) comprend plusieurs sous-ensembles de stockage (2), et à titre d'exemple telle qu'illustrée, elle en comprend quatre (respectivement (2, 2', 2", 2"). Chaque sous-ensemble de stockage (2) est constitué par un conteneur (3) auquel est adjoint un bac (4) correspondant. Ledit conteneur ayant par exemple une capacité de 30 m 3 et une hauteur de 2,20 mètres. Il a la forme générale parallélépipédique et est ouvert vers le haut dans sa partie supérieure et comprend un plan (P3) longitudinal et vertical de symétrie générale. Il comprend une paroi inférieure (5), deux parois longitudinales (6, 7) s'étendant vers le haut parallèlement entre elles et parallèlement au plan (P3), et deux parois d'extrémité (8, 9) perpendiculaires au plan (P3) pour former une enceinte principale de stockage (10) de largeur (li) et de longueur (Li). Bien entendu, le conteneur peut avoir toute autre forme sans pour autant sortir du cadre de l'invention. Audit conteneur est associé un bac (4) de capacité plus faible que celle du conteneur correspondant. Il est de forme sensiblement parallélépipédique et comprend un fond escamotable. Selon une disposition particulière du bac, sa longueur extérieure (Lb) est légèrement inférieure à la largeur (li) intérieure du conteneur. Sa partie supérieure est ouverte au moins partiellement vers le haut. Il est, dans sa position de repos, posé sur le sol ou sur un support approprié, devant le conteneur correspondant pour laisser entre ledit conteneur et lui-même, un espace intermédiaire (e). Notons par ailleurs que le bac (4) comprend

un plan (P4) de symétrie générale et que dans sa position de repos, le plan (P4) est perpendiculaire au plan (P3). Il est constitué d'une paroi périphérique (11) constituant sa structure rigide et le fond de celui-ci est constitué de deux parois (12, 13) dont les prolongements latéraux respectifs (14, 15) sont articulés sur les parois d'extrémité latérales de la structure selon des axes (16, 17). Les mouvements d'écartement et de rapprochement des parois (12, 13) sont commandés de chaque côté par deux biellettes latérales (18, 19) dont l'une des extrémités est montée articulée sur la paroi latérale correspondante, tandis que l'autre des extrémités est articulée sur un écrou (20) commandé par une vis verticale (21) dont la rotation est commandée par un moteur (22) lié à l'ensemble mobile de préhension (23) et par l'intermédiaire d'un système de pignons (24, 25, 26, 27) et d'un accouplement amovible (28). La figure 5b illustre le bac dans sa position fermée permettant à l'utilisateur de le charger par l'endroit indiqué par la flèche (Fd), tandis que la figure 6 l'illustre dans sa position d'ouverture de libération des déchets.

Selon une des caractéristiques de l'invention, l'installation (1) comprend une succession de sous-ensembles de stockage (2), c'est-à-dire plusieurs sous-ensembles, comme on peut le voir plus particulièrement à la figure 2. A titre d'exemple et comme cela est illustré, elle comprend une succession de quatre sous-ensembles de stockage (2) disposés côte à côte et parallèlement. Ainsi, les plans de symétrie générale (P3, P3', P3", P3" respectivement des premier (2), deuxième (2'), troisième (2") et quatrième sous-ensemble (2"') sont parallèles. Notons aussi que chaque sous-ensemble de stockage est espacé des sous-ensembles de stockage adjacents, pour créer entre chacun d'eux, un espace adjacent longitudinal (E). Ainsi, l'ensemble de stockage de l'installation comprend d'une part une rangée de conteneurs (3, 3', 3", 3'") , et d'autre part, une rangée de bacs correspondants (4, 4', 4", 4"').

Les moyens d'actionnement sont constitués par un portique (29) mobile se déplaçant dans l'espace occupé par l'ensemble de stockage. Ainsi, il se déplace sur le sol transversalement par rapport aux différents plans (P3, P3\ P3", P3" sur deux chemins de guidage et de roulement (30, 31). Ainsi, l'installation comprend par exemple deux rails (30, 31) s'étendant perpendiculairement par rapport aux différents plans (P3, P3',

P3", P3'"), à savoir un rail avant (30) s'étendant dans l'espace intermédiaire, c'est-à-dire entre les conteneurs (3, 3', 3", 3"') et les bacs (4, 4', 4", 4'"), et un rail arrière (31) s'étendant transversalement derrière le conteneur. Notons que les deux rails servent à la fois de chemin de guidage et de chemin de roulement par le portique mobile qui comprend quatre poteaux verticaux (32, 33, 34, 35) dont les extrémités inférieures comprennent une ou plusieurs roues (36) ainsi qu'un moteur électrique de commande (37). Les poteaux verticaux (32, 33, 34, 35) portent une structure supérieure (38) constituée par un cadre de rigidification portant notamment deux poutres supérieures horizontales (39, 40) destinées à supporter et guider en déplacement un chariot (41) destiné à l'actionnement et la manœuvre des bacs (4, 4', 4", 4'"), comme nous le décrirons plus loin. Les poutres supérieures portant chacune une crémaillère (39a, 40a).

Notons que les distances entre les différents poteaux verticaux du portique sont supérieures aux dimensions extérieures des conteneurs. Ainsi, la distance (DT) entre les deux poteaux avant (33, 35) est supérieure à la largeur extérieure (le) des conteneurs, et la distance (DL) entre les deux poteaux avant (33, 35) et les poteaux arrière (32, 34) est supérieure à la longueur extérieure (Le) desdits conteneurs. Notons aussi que la distance (DT) entre les deux poteaux avant (33, 35) est supérieure à la longueur (Lb) des différents bacs (4, 4', 4", 4"') pour en permettre le passage lors de la manutention.

Par ailleurs, la structure supérieure (38) constitue un plan horizontal pour s'étendre vers l'avant (AV) au-delà du plan vertical des poteaux avant (33, 35), afin que les deux poutres supérieures horizontales dépassent vers l'avant pour s'étendre au-dessus de la zone occupée par les bacs et permettre ainsi au chariot, de pouvoir se placer au-dessus desdits bacs.

Le chariot proprement dit (41) comprend de chaque côté, quatre galets de roulement (42, 43, 44, 45) et un moteur électrique {Aβ pour commander le pivotement des galets supérieurs de roulement (42, 43). Par ailleurs, ledit chariot comprend une ossature verticale (47) portant un ensemble mobile de préhension (48) dont les mouvements verticaux vers

le haut et vers le bas sont commandés par un moteur (49) qui actionne ledit ensemble (48) grâce à un système de transmission du type vis-écrou (50, 51). Ainsi, il peut se déplacer verticalement pour soit descendre selon (D) pour se placer dans sa position basse, soit monter selon (M) pour se placer dans sa position haute. Ledit ensemble de préhension (48) comprenant à sa partie inférieure, des moyens de connexion des bacs et d'actionnement de ceux-ci. Les moyens d'actionnement sont destinés à actionner le fond du bac pour le passer de sa position d'attente fermée (figure 5a) à sa position active d'ouverture (figure 6), permettant la libération des déchets et inversement, de sa position active d'ouverture vers sa position d'attente fermée, afin que celui-ci soit replacé dans sa position d'attente. Les moyens d'actionnement sont constitués par un moteur électrique (22) et un accouplement (28a), le bac portant des moyens d'accouplement complémentaires (28b). Les moyens d'accouplement (28) sont amovibles et sont constitués par une partie (28a) solidaire de l'ensemble de préhension, destinée à coopérer avec la partie complémentaire (28b) solidaire du bac. Cet accouplement pouvant être du type à friction ou à emboîtement, ou de tout autre type approprié.

Les moyens de connexion sont amovibles et sont constitués par exemple par deux pièces latérales (52, 53) formant des mâchoires de préhension, mobiles entre une position ouverte de connexion et une position fermée de connexion. Cette dernière position étant assurée par un boîtier coulissant (54) dont les déplacements verticaux sont commandés par un moteur électrique (55) et par l'intermédiaire de systèmes vis-écrous (56, 57).

Les figures 1, 2, 5a et 5b illustrent l'installation en position d'attente ou position de repos. Dans cette position, chacun des bacs (4, 4', 4", 4'") ayant son fond fermé, est posé sur le sol devant son conteneur (3, 3', 3", 3") correspondant, et les utilisateurs peuvent à loisir, déposer leurs déchets dans les bacs destinés à cet effet. Selon une disposition de l'installation, on peut prévoir que chacun des bacs soit destiné à recevoir un type particulier de déchets. Par exemple, le premier des bacs (4) peut être destiné à recevoir les métaux, le deuxième bac (4'), les produits incinérables, le troisième bac (4"), le verre, et le quatrième bac (4"'), les

produits divers. Ainsi, c'est l'utilisateur lui-même, qui fera le tri et déposera ses déchets dans les bacs correspondants.

Une fois l'un des bacs, rempli, le portique est déplacé latéralement pour venir se placer au-dessus du sous-ensemble de stockage correspondant.

Quand l'un ou l'autre des bacs est plein, l'opérateur ou l'utilisateur déplace le portique (38) en mettant en marche les moteurs (37) de déplacement de celui-ci, pour l'amener au-dessus du sous-ensemble choisi. Ensuite, si le chariot est en attente au-dessus de l'espace occupé par les bacs, à savoir dans la partie avant du portique, l'opérateur n'aura qu'à faire descendre l'ensemble mobile de préhension (48) pour venir le connecter sur ledit bac, pour ensuite l'élever pour le mettre en position haute et le déplacer vers l'arrière, pour le placer au-dessus du conteneur correspondant, puis à ouvrir le fond du bac pour libérer les déchets en les faisant tomber dans le conteneur. Le bac étant ensuite ramené à sa position d'attente et éventuellement être déconnecté du chariot.

On peut noter aussi que le dispositif permet de charger les conteneurs de façon uniforme en libérant les déchets dans la partie du conteneur souhaitée. Notons par ailleurs, qu'il est possible d'une part de répartir les déchets dans le conteneur grâce au déplacement horizontal du bac, et d'autre part, de tasser et compacter lesdits déchets grâce au déplacement vers le bas dudit bac à l'intérieur du conteneur.

Un autre avantage de l'installation de chargement décrite ci- dessus est qu'elle est de faible encombrement, et donc bien adaptée à être installée en zone urbaine. En outre, il sera facile d'enclore cette installation pour fermer le site et constituer un ensemble architecturalement satisfaisant dans le cadre d'un plan d'urbanisme.

Ainsi, l'ensemble de l'installation est par exemple limité périphériquement par une barrière périphérique interdisant, ou du moins limitant l'accès du site aux personnes non habilitées. Ainsi, la barrière périphérique comprend deux barrières latérales (60, 61) continues, tandis que la barrière avant et la barrière arrière sont discontinues. Ainsi, la barrière avant (62) est constituée de plusieurs portions de barrière avant

(62a, 62b, 62c, 62d, 62e) pour créer des interruptions destines à recevoir les bacs et permettre ainsi aux utilisateur, d'avoir accès à ceux-ci, et pouvoir les charger sans encombre. De même, la barrière arrière (63) comprend derrière chacun des conteneurs (3, 3', 3", 3'"), une porte mobile (63a, 63b, 63c, 63d, 63e) permettant l'accès aux camions destinés à venir prendre en charge les conteneurs pour les évacuer quand ils sont pleins.

La figure 7 illustre un perfectionnement de l'installation, selon lequel les bacs (4, 4', 4", 4'") ne sont pas directement posés sur le sol (S), comme cela est représenté à la figure 5b, mais conformés de façon à imposer auxdits bacs, une position déterminée.

On peut envisager qu'une telle installation soit ou bien directement accessible aux usagers, ou bien confiée à un préposé disposant, par exemple, de clefs pour l'ouverture de la porte du site et l'actionnement du dispositif de chargement.

Par ailleurs l'installation peut être gérée par informatique. En effet, au-delà des seuls contrôles des lieux de résidence des utilisateurs effectués actuellement, il peut être très intéressant de bien connaître les populations utilisatrices des déchetteries, la nature et la quantité de leurs déchets. Donc, il peut être remis à chaque utilisateur une carte d'accès comprenant un certain nombre d'informations, comme le nom, l'adresse, la profession, ainsi que des données concernant le poids des déchets autorisés par la carte. Ainsi, dans ce cas, l'utilisateur, avant de déposer ses déchets, présente sa carte au gardien qui l'introduit dans un lecteur. Les déchets déposés sont alors pesés et qualifiés automatiquement et le solde de la carte est alors automatiquement calculé.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté à titre d'exemples, mais elle comprend aussi tous les équivalents techniques ainsi que leurs combinaisons, la présente invention étant susceptible de variantes qui apparaîtront à l'homme de l'art.