SERTISSAGE A DEUX BRAS

La présente invention est relative au domaine de la joaillerie, plus particulièrement à un article de joaillerie comprenant un système de fixation pourvu de deux bras destinés à assurer le maintien d'une pierre précieuse dans un chaton.

Des articles de joaillerie comprenant des moyens de fixation pour une pierre précieuse constitués de deux supports agencés à 180° l'un par rapport à l'autre font déjà partie de l'état de la technique. Ces systèmes permettent de créer un effet esthétique extrêmement intéressant puisque l'intégralité du côté latéral de la pierre précieuse est visible. Un sertissage traditionnel à griffes qui comporte généralement trois, quatre ou six griffes à l'inconvénient de masquer partiellement le flanc latéral de la pierre.

Le document N° DE 10213613A1 propose un tel système de fixation. Une pierre précieuse peut être maintenue grâce à la tension provenant du corps de la bague. Cependant, afin d'assurer une tension suffisante sur les flancs de la pierre précieuse grâce à l'élasticité dudit corps de la bague, cette dernière est limitée par sa forme géométrique ainsi que par sa matière. En effet, l'alliage et la forme géométrique utilisés sont retenus essentiellement pour leurs propriétés mécaniques au détriment de l'aspect esthétique.

Par ailleurs, ce système de fixation limite le choix de la pierre puisque celle-ci doit être également choisie en fonction de ses propriétés mécaniques. Les pierres généralement utilisées sont le diamant ou le corindon. D'autres pierres d'une dureté moyenne telles que l'émeraude ou l'aigue-marine ne peuvent être maintenues par ce type de système puisqu'elles risqueraient de se fracturer sous la tension exercée par le corps de la bague.

Le but de la présente invention est de proposer un système de fixation pour une pierre précieuse au moyen de deux bras agencés à 180° l'un par rapport

à l'autre de manière à rendre l'intégralité des deux faces latérales de la pierre précieuse visible sans avoir recours aux propriétés mécaniques du corps de la bague.

Conformément à l'invention, ce but est atteint grâce à un article de joaillerie selon la revendication n°1 composé d'au moins un chaton sur lequel est ajusté et serti au moins une pierre précieuse. Ledit chaton est constitué d'une ceinture solidaire de deux bras dont leurs extrémités inférieures reposent sur une bâte et leurs extrémités supérieures sont rabattues sur la couronne de la pierre. Les bras sont ainsi agencés de manière à rendre visible sur chacune des faces latérales de ladite pierre précieuse la quasi totalité de sa couronne.

D'autres caractéristiques de l'invention sont exposées dans les revendications et ressortiront dans la description qui suit.

Plusieurs modes d'exécutions de l'invention vont maintenant être décrits à titre d'exemples, nullement limitatif en se référant aux figures schématiques, dans lesquelles :

- La figure 1 représente une vue en perspective d'un chaton avant l'assemblage de la pierre précieuse.

- La figure 2 représente une vue en perspective d'une pierre précieuse agencée et sertie dans ledit chaton.

- La figure 3 représente une vue de côté de la figure 2.

- La figure 4 représente une vue un perspective d'une chaîne constituée de plusieurs chatons selon un deuxième mode d'exécution de la présente invention

- La figure 5 représente une vue de côté selon un troisième mode d'exécution de la présente invention.

Selon le premier mode d'exécution de la présente invention, ledit article de joaillerie (1) est constitué d'un chaton (2) et d'une pierre précieuse (3), généralement de taille brillant, agencée dans ledit chaton (2). Celui-ci est constitué d'une ceinture (4) solidaire de deux bras (6, 7) agencés à 180° l'un par rapport à l'autre, l'extrémité inférieure (8) desdits bras (6, 7) étant solidaire d'une bâte (9). Une partie de la culasse (10) de la pierre précieuse (3) vient reposer sur l'intégralité de la circonférence interne (5) de ladite ceinture (4) qui possède un profile dont l'inclinaison correspond à l'inclinaison de la culasse (10) de la pierre (3). La largeur des bras (6, 7) a été déterminée afin d'obtenir un compromis entre l'aspect esthétique et la fiabilité de la fixation. Une fois que la culasse (10) de la pierre précieuse (3) est ajustée dans la ceinture (4) du chaton (2), les extrémités supérieures (11) desdits bras (6, 7) sont rabattues sur la couronne (12) de la pierre précieuse (3). L'agencement desdits bras (6, 7) permet de dévoiler sur chacune des faces latérales (13, 14) de ladite pierre précieuse (3) la totalité de sa couronne (12).

Dans un second mode d'exécution (Fig. 4), plusieurs chatons (2) destinés à contenir à une pierre précieuse (3) selon le premier mode d'exécution, sont reliés les uns aux autres par un assemblage constitué de tirettes (15) et de goupilles (16) de manière à former une chaîne pouvant être utilisée comme un collier ou un bracelet. Les deux extrémités inférieures desdits bras (6, 7) possèdent deux perçages traversants (17) destinés à recevoir lesdites goupilles (16).

Dans un troisième mode d'exécution (Fig.5), une bague comporte d'une part ladite pierre (3) agencée dans un chaton (2) tel que décrit dans le premier mode d'exécution, et d'autre part une deuxième et troisième pierre (18, 19) agencées de part et d'autre dudit chaton (2). Le côté de chacune de ces pierres (18, 19) adjacent au chaton (2) repose partiellement sur le bras (6, 7) tandis que l'autre côté est serti grâce à un bras supplémentaire (20, 21) solidaire du corps de la bague et rabattu sur une partie de la couronne de la

pierre (18, 19). Une section interne (24) du corps de la bague (25) remplace la bâte (9) telle que citée dans le premier mode d'exécution et sert de support aux bras (6, 7).

L'invention n'est pas limitée aux modes d'exécution tels que décrits, mais est applicable à toutes sortes d'articles de joailleries tels que les boucles d'oreilles ou les pendentifs.

Il en va de même pour la forme de la pierre qui n'est pas limitée à une taille brillant mais peut revêtir des tailles fantaisies, ovales, princess ou taille émeraude. Pour de telles pierres, la ceinture (4) du chaton (2) doit être adaptée de manière à épouser parfaitement le contour de la culasse (10).

En outre, l'article de joaillerie comporte un support comprenant un chaton (2), tel que défini dans le premier mode d'exécution, destiné à recevoir au moins une pierre précieuse.