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Patent Searching and Data


Title:
DRUG DISPENSING DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/099754
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device for dispensing a plurality of drugs, the device comprising: - for each drug dose (25) of the plurality of drugs, a drawer (30) configured to accommodate a single dose of any of the drugs of the plurality of drugs; - a storage unit comprising cases (40), each case comprising at least one passage for holding drawers and, in each passage, drawers next to one another comprising all of the identical drug doses; - a unit (60) for preparing pillboxes (50) that is configured to pull drawers out from the cases of the storage unit and place the pulled-out drawers in a pillbox associated with a patient's identifier, the pillbox comprising a passage for holding the drawers that have been placed therein.

Inventors:
GUISSART JEAN-BAPTISTE (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/084256
Publication Date:
June 08, 2023
Filing Date:
December 02, 2022
Export Citation:
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Assignee:
INCARE (FR)
International Classes:
G07F17/00; B65B5/10; G07F11/00
Domestic Patent References:
WO2018157231A12018-09-07
WO2016007319A12016-01-14
WO2018157231A12018-09-07
WO2016007319A12016-01-14
Foreign References:
US20080319575A12008-12-25
US20080319575A12008-12-25
Attorney, Agent or Firm:
CORNUÉJOLS, Georges (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Dispositif de distribution d’une pluralité de médicaments, caractérisé en ce qu’il comporte :

- pour chaque dose de médicament (23 à 28) de ladite pluralité de médicament, un tiroir (30) configuré pour recevoir une seule dose de n’importe lequel des médicaments de ladite pluralité de médicaments,

- une unité de stockage (70) comportant des cassettes (40), chaque cassette comportant au moins un couloir (43 à 45) de retenue de tiroirs et, dans chaque couloir, des tiroirs juxtaposés comportant tous des doses de médicaments identiques,

- une unité de préparation (60) de piluliers (50, 56) configurée pour extraire des tiroirs de cassettes de l’unité de stockage et positionner les tiroirs extraits dans un pilulier associé à l’identification d’un patient, le pilulier comportant un couloir de retenue des tiroirs qui y sont positionnés.

2. Dispositif selon la revendication 1 , dans lequel au moins un pilulier (50, 56) comporte, en regard de chaque tiroir (30) qu’il comporte, une trappe (53, 57) d’accès à la dose de médicament (23 à 28).

3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel pour au moins un pilulier (50, 56) au moins une trappe (53, 57) est configurée pour permettre la libération de la dose de médicament (23 à 28) par gravité.

4. Dispositif selon l’une des revendications 2 ou 3, dans lequel au moins une trappe (57) est munie d’un verrou (59) interdisant ou autorisant l’ouverture de la trappe.

5. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel l’unité de préparation (60) comporte un premier porte-tiroir (61 ) d’insertion d’un tiroir (30) à une extrémité d’un couloir (43 à 45) d’une cassette (40) et un deuxième porte-tiroir (62) d’extraction d’un tiroir comportant une dose de médicament poussé à l’autre extrémité de ce couloir et d’insertion de ce tiroir extrait à une extrémité d’un pilulier (50, 56), le premier porte-tiroir étant configuré pour extraire un tiroir du pilulier poussé à l’autre extrémité du pilulier.

6. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 5, dans lequel chaque cassette (40) est munie, à chaque extrémité de couloir (43 à 45), d’un verrou (42) interdisant ou autorisant la sortie du tiroir (30) le plus proche de cette extrémité.

7. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 6, dans lequel chaque pilulier (50, 56) est muni, à chaque extrémité de couloir, d’un verrou (52) interdisant ou autorisant la sortie du tiroir (30) le plus proche de cette extrémité.

8. Dispositif selon l’une des revendications 4, 6 ou 7 ou selon la revendication 5 lorsqu’elle dépend de la revendication 4, dans lequel au moins un verrou (42, 52, 59) est magnétique.

9. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 8, dans lequel le couloir d’un pilulier (50, 56) comporte autant de tiroirs (30) que chaque couloir (43 à 45) d’une cassette (40).

10. Dispositif selon la revendication 4 ou l’une des revendications 5 à 9 lorsqu’elles dépendent de la revendication 4, qui comporte au moins un dock de distribution (80) comportant une pluralité de supports de piluliers (50, 56), un moyen d’affichage (90) des doses de médicaments (23 à 28) dans un pilulier, des moyens de déverrouillage de verrous (59) de trappes (53, 57) d’un pilulier et un moyen de réception (81 ) du contenu de chaque tiroir pour lequel une trappe a été ouverte.

11 . Dispositif selon la revendication 10, qui comporte une mémoire de prescriptions et de rappels de doses de médicaments (23 à 28) et moyen de vérification de conformité de la distribution de chaque dose de médicament à un patient avec une prescription associée au patient et de vérification que la dose de médicament à distribuer n’a pas fait l’objet d’un rappel, le moyen de vérification étant configuré pour inhiber le déverrouillage d’une trappe (53, 57) si au moins l’une des vérifications donne un résultat négatif.

12. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 11 , dans lequel chaque cassette (40) et chaque pilulier (50, 56) porte au moins un identifiant unique, le dispositif comportant une mémoire du contenu de chaque cassette et de chaque pilulier.

13. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 12, dans lequel chaque tiroir (30) a une forme générale en parallélépipède rectangle dont le plus grand côté a une dimension comprise entre 40 mm et 60 mm.

Description:
DISPOSITIF DE DISTRIBUTION DE MÉDICAMENTS

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

La présente invention vise un dispositif de distribution de médicaments.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE

Les automates de préparation de piluliers actuellement présents sur le marché sont installés dans les pharmacies. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait.

- Ils sont assez volumineux donc inadapté à être installés dans une infirmerie ou dans un service,

- Ils sont très complexes donc inadaptés à une utilisation par du personnel médical non technicien,

- Leur complexité, lenteur et rigidité ne leur permet pas de gérer des « changements ». Ils sont donc utilisés principalement sur des services avec peu de changement thérapeutique pendant la durée de séjour du patient et dont la durée de séjour est supérieure à cinq jours.

- Ils sont coûteux donc il faut mutualiser à un maximum d’unités de soin, voire plusieurs établissements de santé pour que leurs utilisations soient rentables.

L’ensemble de ces contraintes, alliées aux exigences des usages et des règlementations, ne permet pas la préparation des piluliers au sein même des unités de soin. De plus, ces automates mettent en oeuvre des emballages à usage unique qui reçoivent des doses unitaires de médicaments. Ces emballages sont coûteux et nuisibles pour l’environnement.

Ces automates ne permettent pas le recyclage automatique des médicaments non distribués, quelle qu’en soit la raison (changement de prescription, sortie du patient ou rappel du médicament par le laboratoire l’ayant produit, par exemple). Enfin, ces automates ne permettent pas la traçabilité de bout en bout de la distribution de médicaments, depuis l’entrée des médicaments dans le centre de soin jusqu’à la remise au patient, ni l’identification de toutes les personnes intervenant dans le processus de distribution.

Le document WO 2018/157231 décrit un système de remplissage automatique d'organisateurs de médicaments, qui déplace des conteneurs de médicaments entre une unité de stockage et des racks de stockage temporaires simultanément au processus de remplissage. Le document WO 2016/007319 décrit un système comprenant un appareil de transport de médicaments qui accueille une pluralité de dispositifs contenant des médicaments. Un contrôleur en communication avec l'appareil génère une première association entre un premier dispositif contenant un médicament accepté et un seul patient et une seconde association entre un second dispositif contenant un médicament accepté et un type spécifique d'article médical. Le document US 2008/319575 décrit un dispositif de distribution dans un établissement de santé comprenant des bacs pour le stockage de fournitures médicales, certains des bacs étant alloués pour être attribués aux patients pour le stockage de leurs médicaments ou de certaines autres fournitures. PRÉSENTATION DE L’INVENTION

La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients.

À cet effet, la présente invention vise un dispositif de distribution d’une pluralité de médicaments selon la revendication 1 .

Grâce à ces dispositions, il n’y a plus de consommable, chaque tiroir revenant dans l’unité de stockage après distribution de la dose de médicament qu’il a contenu. De plus, une dose de médicament non distribuée est aisément recyclée par insertion du tiroir la contenant dans l’unité de stockage, dans un couloir où se trouvent des tiroirs comportant des doses de médicament identiques. De plus, la traçabilité est réalisée de bout en bout du processus de distribution puisque le pilulier comporte une identification du patient. Les risques d’erreur de préparation, de distribution, d’administration ou de dosage sont ainsi réduits, voire éliminés. Par ailleurs, le dispositif peut, hormis les chariots de distribution avoir le volume d’une armoire, bien moindre que le volume d’une pièce dédiée nécessaire pour les dispositifs de préparation de l’art antérieur.

Dans des modes de réalisation, au moins un pilulier comporte, en regard de chaque tiroir qu’il comporte, une trappe d’accès à la dose de médicament.

Ainsi, les tiroirs n’ont pas besoin d’être extraits du pilulier lorsque les doses de médicaments sont distribuées au patient identifié. De plus, au cas où une dose de médicament n’a pas à être distribuée, par exemple du fait d’un changement de prescription, d’une sortie du patient ou d’un rappel du médicament, sa conservation dans le tiroir qui la comporte est aisée en évitant d’ouvrir la porte correspondant à ce tiroir. La dose de médicament peut ainsi être aisément réutilisée pour une autre prescription, au même ou à un autre patient.

Dans des modes de réalisation, pour au moins un pilulier au moins une trappe est configurée pour permettre la libération de la dose de médicament par gravité. Grâce à ces dispositions, aucune manipulation manuelle n’est nécessaire pour extraire la dose de médicament du pilulier.

Dans des modes de réalisation, au moins une trappe est munie d’un verrou interdisant ou autorisant l’ouverture de la trappe.

Grâce à ces dispositions, l’accès à la dose de médicament n’est possible qu’après une autorisation, ce qui assure une traçabilité de l’utilisation du médicament, de sa présence dans le tiroir et, éventuellement, de l’opérateur ayant autorisé l’accès à cette dose de médicament.

Dans des modes de réalisation, l’unité de préparation comporte un premier porte-tiroir d’insertion d’un tiroir à une extrémité d’un couloir d’une cassette et un deuxième porte-tiroir d’extraction d’un tiroir comportant une dose de médicament poussé à l’autre extrémité de ce couloir et d’insertion de ce tiroir extrait à une extrémité d’un pilulier, le premier porte-tiroir étant configuré pour extraire un tiroir du pilulier poussé à l’autre extrémité du pilulier.

Ainsi, en permanence, chaque couloir de chaque cassette et chaque couloir du pilulier comportent un nombre constant de tiroirs. De plus, un système informatique peut conserver en mémoire, à tout instant, où se trouve chaque dose de médicament et chaque tiroir. Dans des modes de réalisation, chaque cassette est munie, à chaque extrémité de couloir, d’un verrou interdisant ou autorisant la sortie du tiroir le plus proche de cette extrémité.

Dans des modes de réalisation, chaque pilulier est muni, à chaque extrémité de couloir, d’un verrou interdisant ou autorisant la sortie du tiroir le plus proche de cette extrémité.

Grâce à chacune de ces dispositions, une dose de médicament ne peut entrer dans une cassette et/ou un pilulier ou sortir d’une cassette et/ou d’un pilulier qu’après déverrouillage d’au moins un verrou par le dispositif.

Dans des modes de réalisation, au moins un verrou est magnétique. Grâce à ces dispositions, les verrous sont passifs, l’approche d’un aimant ou la commande d’un électro-aimant externe à la cassette ou au pilulier suffisant à la commande d’un verrou.

Dans des modes de réalisation, le couloir d’un pilulier comporte autant de tiroirs que chaque couloir d’une cassette. La manipulation des tiroirs extraits des cassettes ou des piluliers est ainsi facilitée.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de l’invention comporte au moins un chariot de distribution comportant une pluralité de supports de piluliers, un moyen d’affichage des doses de médicaments dans un pilulier, des moyens de déverrouillage de verrou de trappes d’un pilulier et un moyen de réception du contenu de chaque tiroir pour lequel une trappe a été ouverte.

Dans des modes de réalisation, le dispositif comporte une mémoire de prescriptions et de rappels de doses de médicaments et moyen de vérification de conformité de la distribution de chaque dose de médicament à un patient avec une prescription associée au patient et de vérification que la dose de médicament à distribuer n’a pas fait l’objet d’un rappel, le moyen de vérification étant configuré pour inhiber le déverrouillage d’une trappe si au moins l’une des vérifications donne un résultat négatif. On évite ainsi de distribuer une dose de médicament à un patient si ce n’est pas l’heure la prise de cette dose de médicament ou si cette dose de médicament a été rappelée.

Dans des modes de réalisation, chaque cassette et chaque pilulier porte un identifiant unique, le dispositif comportant une mémoire du contenu de chaque cassette et de chaque pilulier. Grâce à ces dispositions, le dispositif sait, en permanence, où se trouve chaque dose de médicament.

Dans des modes de réalisation, chaque tiroir a une forme générale en parallélépipède rectangle dont le plus grand côté a une dimension comprise entre 40 mm et 60 mm.

Les inventeurs ont déterminé que cette forme et cette dimension de tiroir permet que plus de neuf doses de médicament sur dix distribuées dans les établissements de santé en France peuvent entrer dans les tiroirs du dispositif.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

D’autres avantages, buts et caractéristiques particulières de l’invention ressortiront de la description non limitative qui suit d’au moins un mode de réalisation particulier du dispositif objet de la présente invention, en regard des dessins annexés, dans lesquels : - La figure 1 représente, en perspective, un exemple de tiroir mis en oeuvre dans des modes de réalisation du dispositif objet de l’invention,

- La figure 2 représente, en perspective, une cassette comportant des tiroirs, mise en oeuvre dans des modes de réalisation du dispositif objet de l’invention,

- La figure 3 représente, en vue de côté, la cassette illustrée en figure 2,

- La figure 4 représente, agrandie, une partie de la figure 3,

- La figure 5 représente, en vue en coupe longitudinale et verticale, une cassette illustrée en figures 2 à 4,

- La figure 6 représente, en perspective, un pilulier comportant des tiroirs, mis en oeuvre dans des modes de réalisation du dispositif objet de l’invention,

- La figure 7 représente, en vue de face, le pilulier illustré en figure 6,

- La figure 8 représente, en vue en coupe longitudinale et verticale, un pilulier illustré en figures 6 et 7,

- La figure 9 représente, en vue de côté, le pilulier illustré en figures 6 à 8,

- La figure 10 représente, agrandie, une partie de la figure 9,

- La figure 11 représente, schématiquement et en vue de dessus, un système de transfert de tiroirs dans un dock de préparation de traitements d’une armoire de distribution de doses de médicaments mis en oeuvre dans des modes de réalisation de l’invention,

- La figure 12 représente, en perspective, une cassette, un pilulier et des éléments d’extraction de tiroirs depuis cette cassette et d’insertion de tiroirs dans ce pilulier,

- La figure 13 représente, en perspective, un portique cartésien quatre axes en miroir d’un dock de préparation de traitements d’une armoire de préparation de traitements mis en oeuvre dans des modes de réalisation de l’invention,

- La figure 14 représente, en vue de côté, le portique cartésien illustré en figure 13,

- La figure 15 représente, en vue de face, le portique cartésien illustré en figures 13 et 14,

- La figure 16 est une vue globale, de face, d’une armoire de préparation dans une configuration ouverte,

- La figure 17 représente, en perspective, un dock mobile de distribution de doses de médicaments,

- La figure 18 représente schématiquement, un système de distribution de doses de médicaments à trappes et

- La figure 19 représente, partiellement et en perspective, une variante de pilulier.

DESCRIPTION DES MODES DE RÉALISATION

La présente description est donnée à titre non limitatif, chaque caractéristique d’un mode de réalisation pouvant être combinée à toute autre caractéristique de tout autre mode de réalisation de manière avantageuse. Dans toute la description, on appelle « supérieur » ou « haut » dans la configuration d’utilisation normale. Les notions de verticale et horizontale découlent de ces définitions.

Le dispositif objet de l’invention concerne une solution automatisée de préparation et de distribution des doses de médicaments (par exemple, comprimée et gélule ou FOS, acronyme de « forme orale sèche ») en établissement de santé (ou « ETS »). Cette solution est modulaire, c’est- à-dire qu’elle est constituée de plusieurs éléments mécanique et mécatronique qui interagissent ensemble. Cette modularité permet de s’adapter aux spécificités de chaque établissement, par exemple clinique, hôpital ou établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes.

D’une manière générale, le dispositif de distribution de doses de médicaments objet de l’invention comporte, pour chaque dose de médicament, un tiroir configuré pour recevoir une seule dose de n’importe lequel des médicaments distribués par ce dispositif. Un exemple de tiroir est illustré en figure 1 .

Le dispositif comporte une unité de stockage, ou armoire de préparation, illustrée en figure 16, comportant des cassettes illustrées en figures 2 à 5. Chaque cassette comporte au moins un couloir de retenue de tiroirs et, dans chaque couloir, des tiroirs juxtaposés comportant tous des médicaments identiques.

Le dispositif comporte aussi une unité, représentée en figures 11 à 15, de préparation de piluliers, eux-mêmes illustrés en figures 6 à 10. Cette unité de préparation de piluliers est configurée pour extraire des tiroirs de cassettes de l’unité de stockage et positionner les tiroirs extraits dans un pilulier associé à l’identification d’un patient, le pilulier comportant un couloir de retenue des tiroirs qui y sont positionnés.

Dans le mode de réalisation du dispositif objet de l’invention représenté dans les figures, ce dispositif comporte trois docks localisés chacun en un lieu distinct :

- un dock de préparation des médicaments situé à la pharmacie (aussi nommé dock de remplissage), qui insère des tiroirs comportant, chacun, une dose unitaire d’un médicament identique dans des couloirs d’une même cassette,

- un dock de préparation des traitements qui peut être situé à l’infirmerie ou dans un service (aussi nommé armoire de préparation), qui extrait des tiroirs des cassettes et les insère dans des piluliers, et

- un dock de distribution, habituellement placé dans un chariot de soin mobile, illustré en figures 17 et 18, qui permet d’assister l’infirmière dans sa distribution des médicaments.

Les médicaments commercialisés par l’industrie pharmaceutique sont de forme et de taille variable. Leur maniement est donc difficilement automatisable. Pour permettre l’automatisation, la présente invention standardise chaque dose médicamenteuse en découpant les plaquettes de médicament, et en les sur-conditionnant avec un suremballage réutilisable nommé « tiroir », dont un exemple est illustré, en perspective, en figure 1 . Ce tiroir 30 est l’élément de base des différentes interactions entre les trois docks. Il comporte un fond horizontal 32, quatre flancs verticaux 31. Préférentiellement, le tiroir 30 comporte aussi des ouvertures 34 dans les flancs, qui permettent à des verrous 42 de cassettes 40 et/ou des verrous 52 de piluliers 50 ou 56 de bloquer le tiroir 30 qui se trouve à une extrémité d’un couloir.

L’accès au doses médicamenteuses est préférentiellement sécurisé tout au long du processus de distribution. En effet, préférentiellement, seuls les trois docks mentionnés ci-dessus ont la capacité de déverrouiller l’accès aux doses de médicaments.

Dans des modes de réalisation, chaque tiroir 30 a une forme générale en parallélépipède rectangle dont le plus grand côté a une dimension comprise entre 40 mm et 60 mm. Les inventeurs ont déterminé que cette forme et cette dimension des tiroirs 30 permet que plus de neuf doses de médicament sur dix distribuées dans les établissements de santé en France peuvent entrer dans les tiroirs 30.

Pour faciliter la traçabilité de ces doses dans le processus, on limite la capacité d’un tiroir 30 à une dose de médicament. Le dimensionnement de ce tiroir 30 est optimisé selon une étude métrologique de la composition de livret thérapeutique sur plusieurs établissements. Considérant la volumétrie à gérer (par exemple, 6000 doses par semaine pour un établissement de 60 patients), on regroupe ces doses, donc les tiroirs, en « cassette » 40 comportant trente tiroirs 30 dans trois couloirs superposés. Cela a pour avantage de faciliter les manipulations humaines dans les phases logistiques, mais également les manipulations mécatroniques au sein du dock de préparation de traitements 60. La cassette 40 permet également de simplifier techniquement la conception du tiroir 30. En effet, le tiroir 30 est fermé pour empêcher l’accessibilité manuelle aux doses. L’apport d’une cassette 40 permet techniquement de transférer le système de fermeture du tiroir 30 vers la cassette 40, ce qui induit une division d’un facteur cinq du nombre de verrous nécessaires (six pour six extrémités de couloirs au lieu de 30 pour autant de tiroirs) ce qui diminue le risque de panne. Ce système de verrous 42 évite le retrait des tiroirs 30 par glissement hors de la cassette 40, par exemple lorsque la cassette 40 est inclinée ou manipulée. Cette cassette 40 interagit avec le dock de remplissage et le dock de préparation de traitements 60. Une cassette 40 illustrée en figures 2 à 5 contient trente tiroirs 30 comportant, chacun une dose unitaire identique du même médicament. Ces tiroirs 30 sont contenus dans trois couloirs 43 à 45 superposés dans un boîtier 41 muni d’un verrou 42 à chaque extrémité d’un couloir, comme illustré en figure 5.

Alternativement à l’uniformité des doses de médicaments contenues dans les tiroirs 30 d’une cassette 40, par exemple pour les médicaments plus rarement distribués, les tiroirs 30 d’un même couloir contiennent, chacun, une dose unitaire identique du même médicament mais les tiroirs 30 de différents couloirs d’une même cassette 40 peuvent contenir, chacun, une dose unitaire différente et/ou une dose de médicament différent.

Le pilulier 50, illustré en figures 6 à 10, est l’élément mobile final du processus de distribution. Le pilulier 50 reçoit un certain nombre de médicaments destinés au même patient, dans le cadre de sa prescription. Par exemple, la capacité du pilulier est de dix doses médicamenteuses dans dix tiroirs 30 se suivant dans un couloir unique du pilulier 50. Ce pilulier 50 entre en interaction avec le dock de préparation de traitements 60 et le dock de distribution 80. Le dock de distribution 80, est soit fixe, soit mobile car muni de roulettes. Dans ce dernier cas, il est appelé « dock mobile de distribution » ou « chariot de distribution ». Préférentiellement, le couloir d’un pilulier 50 comporte autant de tiroirs que chaque couloir d’une cassette 40.

Comme pour la cassette 40, le pilulier 50 est muni d’un système de deux verrous 52 (un à chaque extrémité du couloir), évitant la sortie des tiroirs 30 retenus par un boîtier 51 .

Les trappes d’accès 53 permettent l’ouverture et donc l’accès aux doses unitaires de médicaments contenues dans les tiroirs 30, par le dock de distribution 80.

Préférentiellement, pour au moins un pilulier 50 au moins une trappe 53 est configurée pour permettre la libération de la dose de médicament 23 à 28 par gravité. Dans d’autres modes de réalisation, l’ouverture de la trappe 53 donne à l’opérateur ou à un mécanisme d’extraction un accès à la dose unitaire contenu dans le tiroir 30.

Préférentiellement, au moins une trappe 53 est munie d’un verrou interdisant ou autorisant l’ouverture de la trappe 53. Dans d’autres modes de réalisation, aucune trappe 53 n’est munie d’un tel verrou.

Une encoche 46 ou 55 comporte une plaque métallique, permettant l’aimantation de la cassette 40 et du pilulier 50 à des aimants de l’armoire de préparation de traitements 70. Ce dispositif permet d’assurer le bon alignement des cassettes 40 et piluliers 50 dans l’armoire de préparation 70 et empêche la préhension par un opérateur à mains nues. Pour la réalisation de la fonction de distribution des médicaments au niveau du dock de distribution 80, des trappes d’accès 53, elles aussi sécurisées par des verrous, y sont prévues.

Dans des modes de réalisation, au moins un des verrous décrits ci-dessus est magnétique, l’approche d’un pôle prédéterminé d’un aimant ou l’allumage d’un électro-aimant provoquant le déverrouillage de ce verrou.

Le dock de remplissage (non représenté) assiste l’opérateur dans la phase de remplissage des cassettes 40. Une éventuelle découpe des médicaments est réalisée manuellement ou de manière automatisée. Le dock de remplissage est un élément électromécanique qui :

- limite le remplissage à un seul type de médicament par cassette 40,

- permet la traçabilité physique et numérique de chaque cassette 40 et de son contenu.

Des moyens logiciels guident l’opérateur dans la phase d’identification du médicament, de remplissage des tiroirs 30 et des cassettes 40 et de traçabilité.

Des moyens matériels du dock de remplissage de cassettes comportent : a) Éléments mécaniques

- en phase 1 : déverrouillage de la cassette 40 avec extraction de tous les tiroirs 30 de cette cassette 40,

- en phase 2 : présentation à l’opérateur des tiroirs 30 pour leur remplissage, et

- en phase 3 : réinsertion des tiroirs 30 comportant, chacun, une dose de médicament, dans la cassette 40 avec verrouillage de cette cassette 40. b) Des éléments électroniques, qui contrôlent l’insertion et la libération de la cassette 40 par les éléments mécaniques et l’état de positionnement des tiroirs 30 dans la cassette 40. Le dock de préparation de traitements 60 est un automate qui a pour fonction principale la préparation des piluliers 50 des patients de l’établissement de santé.

Le dock de préparation de traitements 60 dans des piluliers 50 fonctionne sensiblement pareil qu’un distributeur public de boissons muni d’un bras cartésien (deux axes X et Y) qui vient chercher les boissons.

L’armoire de préparation 60 du dispositif objet de l’invention présente néanmoins des différences notables. En effet, dans les distributeurs de boissons, il y a un actionneur par produit à distribuer (hélice d’Archimède, convoyeur à bande). Au contraire, dans l’armoire de préparation de traitements 70, puisqu’il y a un très grand nombre de couloirs de distribution (en figure 16, avec trois couloirs par cassette 40, cela représente 624 couloirs de cassettes 40, auxquels s’ajoutent 105 piluliers 50), un ou deux actionneurs sont mis en oeuvre.

Dans des modes de réalisation préférentiels, tels que celui illustré dans les figures 11 à 15, on prévoit un second bras deux axes XY à l’arrière de l’automate. Ce second bras fonctionne en miroir avec celui de l’avant de l’automate, et pousse les tiroirs comportant des doses de médicaments. En d’autres termes, les portes-tiroirs des deux bras sont, en permanence en regard du même couloir de cassette 40 ou de pilulier 50.

Pour réaliser le transfert des tiroirs 30 comportant les doses de médicaments correspondant à la prescription pour un patient, depuis les cassettes 40 vers les piluliers 50, et inversement lors du recyclage des doses non distribuées, on utilise un principe de boucle sans fin. Ainsi les tiroirs vides 30 sont utilisés comme allonge de course d’un piston d’actionneur associé aux porte-tiroirs 61 ou 62 portés par les bras 65 et 66.

Ainsi, les cassettes 40 et les piluliers 50 sont toujours entièrement remplis de tiroirs vides ou pleins pour que l’allonge de course soit constante.

Le système de transfert des médicaments est représenté schématiquement, et avec des flèches illustrant les mouvements des portes-tiroirs et des tiroirs, en figure 11 et, plus précisément, en figure 12. On y observe la présence d’un bras cartésien arrière 65 avec un porte-tiroir 61 et un bras cartésien avant 66 avec un porte-tiroir 62. Lorsque l’actionneur du porte-tiroir 61 pousse un tiroir 30 dans le couloir d’une cassette 40, le porte-tiroir 62 reçoit un autre tiroir 30 comportant une dose 25 de médicament. Puis le porte-tiroir 62 est déplacé devant le pilulier 50 associé à l’identification d’un patient auquel cette dose de médicament est destinée. L’actionneur du porte- tiroir avant 62 insère ce tiroir 30 comportant la dose de médicament dans le pilulier 50 pendant que le bras arrière 61 , lui-même en regard du même pilulier 50, reçoit un tiroir 30, généralement vide mais qui peut comporter une dose de médicament à recycler, du pilulier 50.

Le pilulier 50 comporte, à la fin de son remplissage, des doses de médicaments 23 à 28 différentes (sauf dans le cas où une prescription prévoit la prise simultanée de plusieurs doses de médicaments identiques).

Les verrous 42 ou 52 comportent deux aimants qui se repoussent (insérés dans les deux rectangles). Ils permettent ainsi à la partie basse du verrou 42 ou 52 de rester levée par défaut. Cette partie basse s’insère dans l’encoche 34 du tiroir. Chaque porte-tiroir 61 et 62 comporte un aimant latéral 69 monté en répulsion de l’aimant du verrou 42 ou 52. En se positionnant de chaque côté d’un couloir d’une cassette 40 ou d’un pilulier 50, les deux porte-tiroirs 61 et 62 en miroir déverrouillent le verrou 42 ou 52, à chaque extrémité de ce couloir, permettant ainsi le libre déplacement des tiroirs dans ce couloir de cassette 40 ou de pilulier 50.

La figure 13 représente, en perspective, un portique cartésien quatre axes en miroir d’une armoire de distribution 60 mis en oeuvre dans des modes de réalisation de l’invention. La figure 14 représente, en vue de côté, un portique cartésien quatre axes en miroir d’une armoire de distribution 60 mis en oeuvre dans des modes de réalisation de l’invention. La figure 15 représente, en vue de face, un portique cartésien quatre axes en miroir d’une armoire de distribution 60 mis en oeuvre dans des modes de réalisation de l’invention. Un bras outils 65 ou 66 d’un portique cartésien porte un porte-tiroir fixe 61 ou 62 en interaction directe avec les tiroirs 30, les cassettes 40 et les piluliers 50. Le bras outils est monté sur une table motorisée. Un piston permet d’interagir avec le tiroir 30 porté par le porte-tiroir.

Un portique cartésien comporte deux bras verticaux 65 et 66 montés sur des rails de guidage 63 et 64 et se déplaçant sur ces rails par l’intermédiaire de roues dentées motorisées 67 et 68. Les porte-tiroirs 61 et 62 se déplacent verticalement, respectivement le long des bras outils 65 et 66.

Chaque porte-tiroir 61 ou 62 est, préférentiellement, muni d’un certain nombre d’outils (non représentés), par exemple :

- une clé de déverrouillage des cassettes 40 et piluliers 50,

- un outil d’identification (lecteur d’étiquette électronique ou de code à barres...),

- des capteurs de position et de centrage du porte-tiroir 61 ou 62 lors de son approche vers un couloir de tiroirs 30 d’une cassette 40 ou d’un pilulier 50.

La figure 16 est une vue globale, de face, de l'armoire de préparation de traitements 70 comportant le dock de préparation de traitements 60, en configuration de portes 74 ouvertes. Préférentiellement, les portes 74 sont munies d’une serrure 79, préférentiellement magnétique, dont l’ouverture est commandée après identification d’un opérateur, par exemple par code ou badge. Dans l’armoire 70 représentée en figure 16, la porte 74 de gauche comporte une ouverture large 75 donnant accès, même quand les portes 74 sont fermées, à une interface de commande 76. Avec cette interface 76, un opérateur identifié peut déclencher une préparation d’un pilulier 50 en urgence, le dock 60 étant alors commandé pour préparer prioritairement le pilulier ainsi commandé en urgence et positionner les tiroirs comportant les médicaments du traitement commandé dans ce pilulier 50. Une fois qu’il est prêt, ce pilulier 50 est poussé par le dock de préparation de traitements pour le faire dépasser à travers une ouverture 77 accessible par l’ouverture 75. L’opérateur peut alors saisir l’extrémité du pilulier 50 qui dépasse et extraire ce pilulier 50. Alternativement, une dose unitaire peut être commandée par l’opérateur identifié, le dock de préparation de traitements mettant alors un seul tiroir à disposition de cet opérateur par le biais d’une ouverture 78 accessible par l’ouverture 75. Les zones supérieures 71 et inférieures 73 contiennent des cassettes 40. La zone centrale 72 contient des piluliers 50.

Dans des modes de réalisation, et préférentiellement, l’armoire de préparation de traitements 70 :

- a une taille compatible avec une installation dans une infirmerie, par exemple 195 cm (H) x 80 cm (P) x 150 cm (I).

- est utilisable par une personne non technicienne qui n’a pas le temps ni l’envie de comprendre les raisons d’une éventuelle panne et encore moins le temps de contacter un centre d’appel (« hotline ») ; ce dispositif est fiable et robuste.

- est adaptable à tout type de service, même à fort changement thérapeutique (cardiologie par exemple) et permet la réalisation d’un pilulier en urgence ; ce dispositif est adaptable et peut préparer un pilulier en moins de cinq minutes.

- a un coût d’acquisition adapté au volume de gestion maximal de l’armoire 70.

L’armoire 70 assure une capacité de préparation d’environ 100 piluliers et une autonomie en médicaments d’au moins une semaine soit environ 7000 doses et une diversité d’environ 210 molécules médicamenteuses.

Concernant le dock de distribution, la distribution des médicaments s’effectue, dans la grande majorité des cas, au moyen d’un chariot de soin. Alternativement, un dock de distribution fixe est positionné dans l’établissement de santé. La figure 17 représente un dock mobile 80, ou chariot, de distribution de doses de médicament. Ce chariot 80 contient les traitements des patients qui sont rangés, soit dans des piluliers 50 nominatifs soit dans des bacs globalisés 84. Dans des modes de réalisation préférentiels du dispositif objet de l’invention, on enrichit ce chariot 80 d’éléments additionnels :

- un module de distribution 81 automatique,

- de plateaux de stockage 82 de piluliers 50,

- de tiroirs à casiers 83 nominatifs automatisés, pour le stockage des autres formes (sirop crème, injectable ...) de médicament et des médicaments dits « si besoins », et

- de boites à bascule 84 pour le stockage des médicaments à dispensation globalisée, c’est-à-dire à très forte rotation, comme le Doliprane (marque déposée) et les « si besoins ».

Le système informatique, électronique et électromécanique du dock de distribution 80 contrôle l’ensemble des fonctions du dock 80, c’est-à-dire l’ouverture des trappes 53 des piluliers 50, l’ouverture des casiers 83 et l’ouverture des boites à bascule 84. C’est un système électromécanique piloté par un ordinateur personnel miniature, ou tablette, 85, un contrôleur électronique (non représenté) et un écran tactile 90 intégré au dock de distribution 80.

Le module de distribution 81 , ici représenté fixe dans le dock de distribution 80, est préférentiellement intégré dans un tiroir du dock de distribution 80, ce qui permet, quand on tire ce tiroir, de révéler l’écran tactile 90 ainsi que la zone dans laquelle insérer le pilulier 50.

Concernant le principe général de fonctionnement du dock de distribution 80 illustré en figure 17, lors d’une distribution de médicaments, l’infirmière consulte l’ordonnance du patient sur son ordinateur 85. Elle introduit le pilulier 50 portant l’identification du patient dans le module de distribution 81 (par la gauche, en figure 17). Le pilulier 50 est alors reconnu par un système d’identification (non représenté) du module de distribution 81 . La reconnaissance du pilulier 50 et du nom du patient peuvent provenir d’une lecture de caractères, d’une lecture d’un code à barres ou d’une lecture d’une étiquette électronique, par exemple.

Le module de distribution 81 affiche alors, sur l’écran tactile 90, les traitements à distribuer à l’heure courante :

- les traitements contenus dans le pilulier 50,

- les traitements contenus dans le casier du patient (zone hors pilulier, dans un tiroir à casiers 83),

- et les traitements contenus dans les boites à bascule 84 (zone hors pilulier).

La commande des trappes du pilulier 50, embarque, au niveau du module de distribution 81 , un système d’actionneurs, simples et peu consommateurs d’énergie. On met ainsi en oeuvre un système de distribution gravitationnel dans lequel le pilulier 50 dispose d’une trappe 53 par tiroir 30. Cette trappe n’est actionnable que dans le module de distribution 81 , par l’intermédiaire d’un actionneur (non représenté), par exemple de type électroaimant, comme illustré en figure 18.

Un moyen 86 de réception du contenu de chaque tiroir pour lequel une trappe 53 a été ouverte se trouve en dessous du module de distribution 81 . Par exemple, le moyen 86 de réception présente une surface courbe formant un toboggan sur lequel glissent les doses de médicament libérées par les trappes 53.

Les médicaments fournis par l’industrie pharmaceutique ne sont pas toujours identifiables s’ils sont découpés en doses unitaires. Dans des modes de réalisation, le dock de distribution 80 apporte une fonctionnalité supplémentaire d’identification physique des médicaments contenus dans chaque pilulier 50. En effet, la position de l’écran tactile 90 en vis-à-vis du pilulier 50 permet l’identification des médicaments contenus dans chaque tiroir 30. Comme illustré en figure 18, préférentiellement, l’écran tactile 90 est découpé, sur sa partie basse, en dix zones 87 qui, quand un pilulier 50 est inséré dans le module de distribution 81 , se retrouvent au-dessus de chaque tiroir 30 du pilulier 50, ce qui facilite l’identification de chaque médicament qui tombe des tiroirs 30. Ainsi, lors d’une distribution, le médicament libéré est directement identifiable par l’infirmière.

Grâce à la connexion du module de distribution 81 au logiciel métier de l’établissement de santé (connaissance en temps réel des modifications d’ordonnances), ce module 81 peut bloquer certaines doses de médicaments dans un pilulier 50, pour des raisons diverses comme un arrêt de traitement ou un retrait ou rappel d’un lot de doses de médicament, par exemple, ou lorsque ce n’est pas l’heure pour administrer à un patient une dose de médicament. Dans ce dernier cas, une alarme, visuelle, sonore ou numérique (par exemple sur l’écran de l’ordinateur 85) informe l’infirmière qu’elle devra revenir à l’heure prévue par la prescription, pour distribuer la dose de médicament bloquée dans le pilulier 50. Pour améliorer encore la prise de décision de l’infirmière, on ajoute, sur l’écran tactile 90, une zone 88 d’aide à l’administration (photo d’identification du comprimé ou de la gélule, de la plaquette, mention d’aide à l’administration, pictogramme, 1 /2 ou % de comprimée...).

Enfin, le dock de distribution 80 assure la traçabilité de distribution des doses de médicaments. Cette traçabilité a deux impacts :

- le suivi de l’observance médicamenteuse (renvoi de ces informations vers le logiciel métier), et

- le recyclage des doses de médicament non utilisées lors du retour du pilulier 50 dans l’armoire de préparation de traitements 70.

Concernant la commande des ouvertures des casiers nominatifs 83, de la même manière que pour les piluliers 50, quand on clique sur un médicament dans la zone hors pilulier 89, la trappe du casier 83, où est rangé le produit considéré, est déverrouillée, comme illustré en figure 17. La taille des emballages de produits ne permet pas une position en vis-à-vis de l’écran tactile 90 mais ces produits sont, à la différence des comprimés et gélules, toujours identifiés. Un message dans la zone « info complémentaire » 88 permet de localiser le casier où prélever ce produit.

Le principe de fonctionnement des boites à bascule 84 est identique à celui des casiers 83, comme illustré en figure 17. Ces boites à bascule 84 permettent de sécuriser les traitements gérés non nominativement comme les traitements à forte rotation ou encore les traitements en « si besoin » (antalgique, laxatif...).

Dans la variante illustrée en figure 19, le pilulier 56 comporte, à la place de trappes 53 en rotation autour de charnières, des trappes 57 en translation dans des rails 58, par exemple sous l’action de vérins (non représentés).

Les trappes d’accès 57 permettent l’ouverture et donc l’accès aux doses unitaires de médicaments contenues dans les tiroirs 30, par le dock de distribution 80.

Préférentiellement, pour au moins un pilulier 56, au moins une trappe 57 est configurée pour permettre la libération de la dose de médicament 23 à 28 par gravité. Dans d’autres modes de réalisation, l’ouverture de la trappe 57 donne à l’opérateur ou à un mécanisme d’extraction un accès à la dose unitaire contenu dans le tiroir 30.

Préférentiellement, au moins une trappe 57 est munie d’un verrou 59 interdisant ou autorisant l’ouverture de la trappe 53. Par exemple, des moyens de verrouillage 59, préférentiellement magnétiques, maintiennent les trappes 56 fermées jusqu’à ce qu’ils reçoivent des commandes de déverrouillage, par l’exemple par l’approche d’un pôle prédéterminé d’un aimant ou l’activation d’un électro-aimant.

Dans d’autres modes de réalisation, aucune trappe 57 n’est munie d’un tel verrou.

Comme on le comprend à la lecture de la description qui précède, le dispositif de distribution d’une pluralité de médicaments objet de l’invention comporte, pour chaque dose de médicament de ladite pluralité de médicament, un tiroir configuré pour recevoir une seule dose de n’importe lequel des médicaments de ladite pluralité de médicaments. Ce dispositif comporte aussi une unité de stockage comportant des cassettes, chaque cassette comportant au moins un couloir de retenue de tiroirs et, dans chaque couloir, des tiroirs juxtaposés comportant tous des doses de médicaments identiques. Ce dispositif comporte, de plus, une unité de préparation de piluliers configurée pour extraire des tiroirs de cassettes de l’unité de stockage et positionner les tiroirs extraits dans un pilulier associé à l’identification d’un patient, le pilulier comportant un couloir de retenue des tiroirs qui y sont positionnés.

Préférentiellement, le dispositif objet de l’invention comporte une mémoire de prescriptions et de rappels de doses de médicaments et moyen de vérification logiciel de conformité de la distribution de chaque dose de médicament à un patient avec une prescription associée au patient et de vérification que la dose de médicament à distribuer n’a pas fait l’objet d’un rappel. Ce moyen de vérification est configuré pour inhiber le déverrouillage d’une trappe 53 si au moins l’une des vérifications donne un résultat négatif pour la dose de médicament contenue dans le tiroir 30 associé à cette trappe 53.

Chaque cassette 40 et chaque pilulier 50 porte préférentiellement un identifiant unique (chaine de caractères, codes à barres ou étiquette électronique, par exemple), le dispositif comportant une mémoire du contenu de chaque tiroir 30 de chaque cassette 40 et de chaque pilulier 50. Le logiciel sait ainsi, en permanence, où se trouve chaque dose de médicament. Dans des modes de réalisation, chaque cassette 40 et chaque pilulier 50 porte deux identifiants uniques, l’un lisible par une caméra et l’autre sous forme d’étiquette électronique, par exemple mettant en oeuvre un protocole RFID (pour Radio Frequence IDentification ou identification radiofréquence) ou NFC (pour Near Field Communication ou communication en champ proche). Préférentiellement, dans ce cas, l’armoire de préparation de traitement 70 comporte un espace dans lequel une cassette 40 ou un pilulier 50 peut être positionné pour qu’une lecture de ses deux identifiants soit simultanément réalisée et que ces identifiants soient associés en mémoire du dispositif.