TITRE : TRESSE DE MASSE ELECTRIQUE

La présente invention concerne une tresse de masse électrique.

De telles tresses trouvent de très nombreuses applications, par exemple pour réaliser une liaison de masse entre différents équipements ou pièces ou parties d’équipements ou encore pour mettre des équipements à la terre.

A l’heure actuelle, la longueur de tresse utilisée est déterminée par la distance séparant les deux points à mettre en liaison ou encore par la distance souhaitée entre deux pièces ou deux équipements lorsqu’on souhaite les démonter et les séparer.

Ainsi par exemple, dans le cas où deux équipements ou deux pièces doivent être démontés et séparés l’un de l’autre, la longueur de la tresse est calculée pour que ceux-ci puissent être séparés l’un de l’autre, d’une certaine distance, afin par exemple de faciliter une intervention sur ces pièces ou équipements.

Cependant, lorsque ces pièces ou équipements sont remis en position et assemblés de nouveau, il subsiste alors une sur-longueur de tresse non seulement inutile mais également nuisible.

En effet, une telle sur-longueur est nuisible sur le plan mécanique, car le cheminement de la partie de tresse constituant la sur-longueur est difficile à maîtriser, ce qui peut poser des problèmes lorsque l’on rapproche en aveugle les équipements sans pouvoir inspecter ceux-ci afin de vérifier la position finale de la tresse.

Par ailleurs, cette sur-longueur est également nuisible sur le plan électrique. En effet, pour être la plus efficace possible une liaison équipotentielle ou de mise à la terre doit présenter la plus faible impédance électrique possible et cette impédance est fonction notamment de la longueur et de la géométrie de la tresse.

Le but de l’invention est donc de résoudre ces problèmes.

A cet effet, l’invention a pour objet une tresse de masse électrique, caractérisée en ce qu’elle se présente sous la forme d’une tresse étirable élastiquement.

Suivant d’autres caractéristiques de la tresse selon l’invention, prises seules ou en combinaison :

- la tresse est une tresse tubulaire ;

- la tresse est une tresse tubulaire aplatie ;

- la tresse comporte des fils conducteurs de l’électricité, tressés et associés à des moyens de rétraction élastique de celle-ci ; - les moyens de rétraction comprennent des moyens à ressort ;

- les moyens de rétraction comprennent des fibres élastiques ;

- les moyens de rétraction comprennent au moins une lanière élastique ;

- la tresse est une tresse de fibres synthétiques élastiques métallisées ;

- la tresse de fibre est une tresse de fibres synthétiques élastiques chargées de particules conductrices ;

- la tresse est une tresse de lanières synthétiques élastiques chargées de particules conductrices.

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :

[Fig.1], [Fig.2], [Fig.3], [Fig.4], [Fig.5], [Fig.6], [Fig.7] Les figures 1 A et B, 2 A et B, 3 A et B, 4 A et B, 5 A et B, 6 A et B et 7 A et B, représentent différents exemples de réalisation d’une tresse selon l’invention, en positions étirée et non étirée.

Les tresses de masse sont généralement réalisées par tressage de fils électriques sous la forme d’un tube aplati.

Le tressage confère alors à la tresse la souplesse nécessaire à son utilisation sur des équipements mobiles ou qui sont soumis à des vibrations et que l’on cherche à découpler.

Ces tresses ont alors une longueur propre choisie et ajustée en fonction de l’éloignement relatif extrême que sont susceptibles de présenter entre eux les équipements ou pièces à relier.

Après installation, la tresse conserve une longueur identique.

Mais cette longueur n’est pas optimisée pour la situation correspondant au fonctionnement nominal de l’équipement, tant du point de vue électrique, c’est-à-dire de recherche d’une moindre impédance, que mécanique, c’est-à-dire d’une recherche d’un moindre encombrement et de maîtrise du cheminement de celle-ci.

L’invention se propose de résoudre ces problèmes, et de réaliser simultanément les optimisations électrique et mécanique décrites précédemment.

Ainsi, l’invention concerne une tresse étirable élastiquement qui lui permet :

• Selon son axe longitudinal : de s’allonger lorsqu’elle est soumise à un effort de traction ; de se raccourcir/se rétracter d’elle-même lorsqu’elle n’est soumise à aucun effort de traction.

• Selon son axe transversal : de se rétrécir lorsqu’elle est soumise à un effort de traction ; de s’élargir d’elle-même lorsqu’elle n’est soumise à aucun effort de traction. Différents modes de réalisation d’un telle tresse de masse étirable élastiquement peuvent être envisagés.

Ainsi par exemple, sur les figures 1 A et 1 B, on a illustré un exemple de réalisation d’une tresse de masse désignée par la référence générale 1 , dont les extrémités comportent des bornes ou cosses de raccordement, par exemple 2 et 3.

Cette tresse est réalisée à base de fils conducteurs de l’électricité et se présente sous la forme d’une tresse tubulaire aplatie étirable élastiquement.

Des moyens de rétraction élastique peuvent alors être associés à cette tresse pour lui conférer son caractère étirable élastiquement.

Ainsi par exemple, on peut utiliser des moyens à ressort pour lui donner son caractère élastique.

On peut également utiliser des fibres élastiques ou une ou des lanières élastiques associées à la tresse.

Ainsi par exemple, on a illustré sur les figures 2A et 2B, un exemple de réalisation d’une tresse de masse 4, utilisant des moyens à ressort tels que par exemple, un ressort en double peigne inséré dans la tresse, ce ressort étant désigné par la référence générale 5 sur ces figures.

Dans la position de repos non-étirée, le ressort maintient alors la tresse tubulaire rétractée dans le sens longitudinal et il maintient les parois de la tresse tubulaire éloignées, ce qui a pour conséquence d’élargir la tresse.

Dans la position de travail, c’est-à-dire étirée, le ressort permet à la tresse de s’étirer et autorise le rétrécissement de celle-ci.

Sur les figures 2A et 2B, le ressort se présente sous la forme d’un ressort en double peigne.

Bien entendu, d’autres modes de réalisation peuvent être envisagés comme celui illustré par exemple sur les figures 3A et 3B, dans lesquelles la tresse est désignée par la référence générale 6 et le ressort par la référence générale 7.

Ce ressort 7 est dans cet exemple, constitué par une série d’anneaux préformés permettant là encore à la tresse de s’étirer élastiquement.

Sur les figures 4A et 4B, la tresse est désignée par la référence générale 8 et le ressort par la référence générale 9.

Dans cet exemple de réalisation, le ressort est par exemple un ressort double présentant des formes sinusoïdales.

Sur les figures 5A et 5B, la tresse est désignée par la référence générale 10 et celle- ci est par exemple formée de fibres synthétiques élastiques métallisées ou encore chargées de particules conductrices, de façon à conférer à cette tresse son caractère étirable élastiquement.

Sur les figures 6A et 6B, la tresse est désignée par la référence générale 11 et les moyens de rétraction de celle-ci comprennent par exemple au moins une lanière élastique désignée par la référence générale 12 sur ces figures.

Bien entendu, une tresse de lanières synthétiques élastiques chargées de particules conductrices peut également être envisagée.

On a illustré sur les figures 7A et 7B des vues à échelle agrandie de cette tresse respectivement en positions étirée et au repos.

Sur ces figures, la tresse est désignée par la référence générale 13.

La rétraction de la tresse n’a pas pour effet de raccourcir la longueur physique des brins des fils tressés qui la composent, mais de réorganiser le maillage et de recomposer les points de contact multiples entre chacun des brins.

Lorsque la tresse est étirée, le réseau de mailles s’organise selon un pavage de losanges orientés selon leur grande diagonale par rapport à l’axe longitudinal qui sépare les bornes de connexion de la tresse.

L’impédance est alors maximale.

Dans ce cas en effet, la distance qui sépare les deux sommets opposés du losange par l’intermédiaire desquels s’effectuent la circulation du courant électrique est maximale et de ce fait, l’impédance présentée est maximale.

Lorsque la tresse est rétractée, le réseau de mailles s’organise selon un pavage de losanges orientés selon leur petite diagonale par rapport à l’axe longitudinal qui sépare les bornes de connexion de la tresse.

L’impédance est alors minimale.

Dans ce cas en effet, la distance qui sépare les deux sommets opposés du losange par l’intermédiaire desquels s’effectue la circulation du courant électrique est minimale et de ce fait l’impédance présentée est minimale.

Une conséquence de la rétraction de la masse est son élargissement, ce qui a pour effet d’augmenter le périmètre de sa section.

Cet élargissement améliore, par effet de peau, la circulation des courants à hautes fréquences dans la tresse, ce qui se traduit par une diminution de son impédance, notamment sa réactance inductive, ce qui est tout à fait bénéfique vis-à-vis des performances attendues.

On conçoit alors que ceci permet de résoudre les problèmes électriques et mécaniques mentionnés précédemment. Comme cela a également été indiqué, une telle tresse peut trouver de nombreuses applications, au niveau par exemple de portes ou de trappes d’accès à des équipements ou encore pour mettre à la masse des équipements divers.

Ceci permet alors notamment d’améliorer les performances CEM de ceux-ci, par diminution de l’impédance des liaisons de masse électrique pour différentes sections par exemple d’un équipement et une meilleure maîtrise du cheminement de la tresse, par une diminution du risque de pincement de celle-ci et par une diminution de son encombrement mécanique.

Comme cela a été indiqué précédemment, de très nombreux modes de réalisation de cette tresse peuvent être envisagés, que celle-ci soit réalisée à base de fils conducteurs de l’électricité, de fibres synthétiques élastiques métallisées, de fibres synthétiques élastiques chargées de particules conductrices, de lanières synthétiques élastiques chargées de particules conductrices ou autres.