La présente invention concerne un dispositif de distraction destiné notamment à des personnes malvoyantes et/ou non-voyantes, dispositif comportant un boîtier contenant, entre autres un système de reconnaissance vocale coopérant avec un capteur sonore et un dispositif de restitution sonore, et un ensemble de commandes disposées sur ledit boîtier.

Ce qu'on entend par distraction peut être un jeu tel qu'un jeu de mots croisés ou une activité telle que l'apprentissage d'une langue. Toute autre occupation rentre dans le cadre de l'invention.

Ce genre de dispositif trouve, donc, des applications importantes pour la distraction et aussi la sollicitation intellectuelle de personnes malvoyantes ou non-voyantes. On a songé à utiliser dans ce but les appareils portatifs genre console de jeu bien qu'ils puissent être programmés pour des jeux pour les personnes en question. Cependant ces consoles n'ont pas une ergonomie et une accessibilité satisfaisante pour celles-ci. L'ergonomie se définit par la simplicité d'utilisation de l'appareil; l'accessibilité se définit par la facilité de prise en main de l'appareil.

Un tel dispositif, conçu pour des personnes mal voyantes est connu du document de brevet WO 2007/027763. Ce dispositif faisant appel à de la reconnaissance de parole semble bien adapté aux dites personnes handicapées. Cependant, aucune mesure n'est décrite en ce qui concerne son ergonomie et son accessibilité.

Le but de l'invention est de fournir un dispositif du genre mentionné dans le préambule pour lequel on a prévu des mesures pour que les personnes en question puissent l'utiliser dans de bonnes conditions et sans qu'une mauvaise manœuvre puisse entraîner son dysfonctionnement. Ce dysfonctionnement peut consister en une gêne de l'utilisation ou une dégradation de l'expérience de l'utilisateur.

Pour cela, un tel dispositif est remarquable en ce que ledit ensemble est organisé en niveaux de hiérarchie d'accessibilité définie par la facilité d'accès de la main des personnes, en vue d'éviter qu'une action inopinée sur une des commandes n'entraîne un dysfonctionnement.

Ainsi, cette hiérarchie a pour but que l'utilisateur ne puisse pas entraver le bon fonctionnement du dispositif en se trompant sur la commande. Une erreur sur une commande faisant partie du même niveau de hiérarchie ne doit amener qu'une faible perturbation du fonctionnement qui peut être remédiée par une autre commande du même niveau notamment.

La description suivante accompagnée des dessins ci-annexés, le tout donné à titre d'exemple non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée. Dans les dessins :

- la figure 1 montre une première vue d'un dispositif conforme à l'invention,

- la figure 2 montre une deuxième vue du dispositif de la figure 1,

- la figure 3 montre une vue de profil du dispositif de la figure 1,

- la figure 4 montre une vue en coupe d'un dispositif de la figure 1 illustrant le branchement d'une cartouche.

Sur ces figures, les éléments communs portent tous les mêmes références sur toutes les figures.

A la figure 1, la référence 1 indique le boîtier du dispositif de l'invention. Ce dispositif est destiné à un utilisateur mal ou non voyant dont seules les mains 5 sont montrées. Ce boîtier 1 comporte un dispositif de restitution sonore, un haut-parleur dont la trace 10 est montrée sur la figure 1. A ce haut-parleur est associé un microphone 12.

De manière préférentielle, le dispositif de l'invention fonction à l'aide d'une cartouche enfichable 15 qui est montrée sur la figuré 1 d'une manière détachée à la figure 1.

Différentes commandes sont placées sur ce boîtier en des zones définies, selon l'invention en fonction d'une hiérarchisation d'accessibilité.

La plupart des différentes commandes dont il est question se présentent sous forme de boutons sur lesquels on appuie. La hiérarchie dépend en grande partie de la place des touches vis-à-vis des mains de l'utilisateur et aussi de leur grandeur. Dans le cadre de l'exemple décrit on distingue trois niveaux de hiérarchie : une première zone dite de haut niveau située le plus près des mains de l'utilisateur à une distance dl, une deuxième zone dite zone intermédiaire entre ladite première zone et une troisième zone dite de bas niveau située à une distance d2 plus loin des mains 5 de l'utilisateur. La référence de ces distances est donnée par la position de repos des mains de sorte que les manœuvres à effectuer sur les commandes situées dans cette troisième zone nécessitent un certain déplacement de la main. Ceci évite que les commandes de la troisième zone soient sollicitées de manière erronée ou inopinée pouvant provoquer un changement suffisamment important dans le fonctionnement dudit dispositif pour perturber l'utilisateur voire même un blocage de celui-ci.

Les boutons Bl, B2 et B3 sont au nombre de 3 de préférence et sont séparés d'une distance Sd dont la valeur est de l'ordre de la grosseur d'un doigt. Ainsi on évite, dans une large mesure, l'appui de deux touches en même temps. On résout la problématique : écart suffisamment important pour éviter l'appui sur 2 touches à la fois, et suffisamment faible pour qu'une même main puisse identifier clairement et rapidement les 3 boutons. Ces dispositifs peuvent avoir des fonctions différentes dépendant de l'application contenue dans la cartouche 15. Le choix du nombre de boutons à 3 plutôt 4 ou plus est une caractéristique essentielle de l'invention. Trois boutons permettent une distinction sans ambiguïté gauche, milieu et droite, ce que n'autorisent pas 4 boutons et plus. Si le nombre de bouton est égal à 2 ou moins, le champ des possibilités du dispositif est extrêmement réduit. La problématique ergonomique consiste à trouver le bon compromis entre le maximum de boutons pour permettre d'interagir avec l'appareil et le minimum de boutons pour assurer un repérage évident. La demanderesse a donc choisi de disposer trois boutons dans le haut niveau d'accessibilité.

Dans la zone de plus faible niveau dans la hiérarchisation, deux boutons Dl et D2 sont disposés, comme le montre la figure 2 loin de la position des mains. Le bouton Dl concerne l'interrupteur de marche-arrêt du dispositif et le bouton D2 le changement de programme contenu dans la cartouche 15. Cette distance nécessitant un déplacement relativement important de la main évite qu'ils soient manceuvrés inopinément.

Il est à noter la présence d'un bouton F dont les dimensions sont plus importantes que celles des autres boutons précités. Ce bouton peut être manœuvré par un appui afin de mettre en service le circuit de reconnaissance vocale pendant une durée limitée au moyen d'un minuteur non représenté sur les figures et aussi par un mouvement de rotation pour régler le volume du haut -parleur 10. La grande taille de ce bouton permet qu'il soit accédé facilement. Le fait d'appuyer sur ce bouton pour mettre en position de reconnaissance vocale a l'effet d'impliquer l'utilisateur dans le processus de reconnaissance. L'utilisateur aura alors tendance à mieux poser sa voix de sorte que la reconnaissance se fera selon une manière plus fiable. Pour améliorer l'accessibilité, le boîtier présente une face avant 16 inclinée par rapport au plan horizontal de sorte à former un pupitre, la plupart des commandes seront disposées sur cette face avant 16 ce qui procure donc cette facilité d'accès.

Pour que les malvoyants et surtout les non-voyants puissent repérer les commandes en corrélation avec leur zones d'accessibilité, le boîtier présente une structure dite « orientée » c'est-à-dire qu'il présente une structure suffisamment dissymétrique pour que les utilisateurs puissent déterminer par le toucher la partie haute, la partie basse la partie droite et la partie gauche de ce boîtier. Une touche H est aussi adjointe dans la zone intermédiaire et est affectée à 'aide qui peut être nécessaire pour exécuter un jeu ou une activité.

Il est prévu qu 'moins une des touches de la première zone présente une fonction qui ne puisse pas faire l'objet d'une reconnaissance vocale. Par exemple, dans un jeu si une touche est affectée de la fonction « suivant », cette touche ne pourra pas faire l'objet d'un ordre vocal par exemple « suivant ». La seule façon de faire sera de manœuvrer mécaniquement cette touche. Ceci facilite grandement le processus de reconnaissance vocale et évite des confusions pour un mot qui aurait des phonèmes ressemblant à ceux du mot « suivant ».

La figure 2 montre aussi l'accès 25 pour la cartouche 15. Cet accès est situé à l'arrière du boîtier 1 de sorte qu'elle est située loin de la position des mains 5 et de ce fait, on craint moins un geste involontaire de la main qui pourrait déconnecter, voire arracher la cartouche 15 du boîtier.

La figure 3 illustre par une vue en coupe le branchement de cette cartouche 15. Cette vue de coupe montre par la référence 30 la carte mère du dispositif de l'invention. Cette carte mère est aussi inclinée de la même manière que la face avant 16. Ainsi, un connecteur 31 est disposé sur cette carte mère 30 dans son prolongement. La cartouche viendra donc se brancher selon cette même direction en passant par l'accès 25. Comme l'accès 25 est dans une position quasiment horizontale, le connecteur 31 et des circuits placés à l'intérieur du boîtier 1 ne subissent pas trop l'effet de la poussière.

Selon un aspect de l'invention, différents connecteurs peuvent être prévus sur la figure 2 on a repéré par 40, 41 et 42 trois connecteurs de section circulaire de telle sorte qu'il n'y a aucune précautions particulière pour leur branchement. Les connecteurs 40 et 41 sont disposés sur une face latérale du dispositif comme cela est montré sur la figure 2 et le connecteur 42 est disposé sur l'autre face latérale, comme cela est montré sur la figure 4. Les faces latérales du dispositif constituent, ainsi une zone de connexion. Il est aussi possible d'utiliser des prises de type RJ (par exemple RJ9) comme cela est montré par la référence 45 à la figure 4. Ce genre de prise permet une insertion sans erreur et le clic qui survient après l'insertion permet à l'utilisateur d'obtenir la certitude que le contact est bien assuré. Le connecteur 40 est affecté pour assure l'alimentation du dispositif et l'autre le connecteur 41 est affecté au branchement d'un dispositif périphérique qui peut être utilisé par un jeu ou application défini par la cartouche 15. Le connecteur 42 permet le branchement d'un casque. L'alimentation reliée au connecteur 40 peut être utilisée pour charger un accumulateur 50 (fig.4). Il est bien entendu possible d'utiliser tout simplement des piles pour alimenter le dispositif. Ainsi celui-ci pourra être facilement déplaçable.

On notera que le bouton d'aide H peut être désaxé sur la face avant du boîtier avec la recherche d'un positionnement indirect. Le bouton d'aide est contextuel, c'est-à-dire que le contenu de l'aide vocale est dépendant de l'usage et de la situation dans l'usage.