MAQUILLAGE

L'invention concerne un nouveau produit cosmétique de soin et/ou de maquillage aux propriétés exfoliantes contenant des cristaux de sucre, ainsi qu'un procédé de soin et/ou de maquillage des lèvres qui le met en œuvre.

ETAT DE LA TECHNIQUE On connaît divers moyens d'exfolier les cellules mortes de la surface de la peau : des moyens d'abrasion mécaniques et des actifs kératolytiques.

Par exemple, les billes de polyéthylène permettent de détacher les cellules mortes par frottement de la surface de la peau, tandis que l'application d'agents cosmétiques, comme les acides alpha-hydroxylés (acides de fruits) ou les acides béta- hydroxylés, provoquent l'élimination des cellules mortes de la couche cornée en réduisant leur cohésion et facilitant ainsi leur détachement

L'exfoliation des cellules mortes de la peau doit cependant être réalisée de façon contrôlée, car l'ensemble de ces moyens, éventuellement combinés, peut provoquer une abrasion trop forte de la couche cornée, se traduisant par l'apparition de rougeurs ou par l'arrachement superficiel de l'épiderme.

Ces risques d'endommagement sont beaucoup plus importants dans le cas des lèvres, de par la nature même des tissus qui les composent. Les lèvres sont beaucoup plus sensibles que la peau pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la couche cutanée supérieure (stratum corneum) des lèvres est extrêmement fine et quasiment dépourvue de graisse. Ensuite, les lèvres comprennent beaucoup de récepteurs sensibles au chaud et au froid, ainsi qu'une densité de terminaisons nerveuses plus élevées, ce qui les rendent très sensibles au toucher et à la température. Enfin, les lèvres sont plus fréquemment sollicitées mécaniquement et se déshydratent beaucoup plus rapidement que les autres parties du visage. Une exfoliation trop agressive peut alors induire la perte de la fonction protectrice du stratum corneum conduisant à des tiraillements, des brûlures et des gerçures.

La formulation de billes de polyéthylène dans un baume exfoliant pour les lèvres sous la forme d'un stick a déjà été proposée. Cependant, ce moyen d'abrasion mécanique couramment utilisé présente plusieurs inconvénients. La dureté des billes est trop élevée pour garantir une exfoliation douce des lèvres, qui rappelons-le, ont une structure bien plus fragile que le reste de la peau du visage : les billes de polyéthylène ont donc tendance à endommager des lèvres fragiles ou irritées. En outre, ces billes, qui sont insolubles, nécessitent un rinçage après leur utilisation pour être éliminées. Elles sont beaucoup plus fréquemment formulées dans des produits exfoliants à rincer.

Le sucre a déjà été proposé pour la formulation de produits exfoliants exclusivement utilisés pour le corps ou pour le visage. Par exemple, l'association de sucre de granulométrie comprise entre 30 microns et 150 microns et de sucre de semoule de granulométrie de l'ordre de 600 microns a été proposée dans le document US 2012/0225105 pour stabiliser une dispersion huileuse contenant une teneur totale en sucres extrêmement élevée de l'ordre de 55 à 75% en masse. Une autre dispersion huile contenant 50% de sucre semoule ayant une granulométrie d'environ 500 microns a également été décrite dans le document US 6 351 433. Néanmoins, ces produits ne peuvent pas utilisés sur les lèvres pour plusieurs raisons : ils contiennent une quantité de sucre trop importante ce qui les rendent très collant, ils doivent être rincés abondamment à l'eau chaude après utilisation, leur effet exfoliant est trop irritant pour les lèvres, et leur texture pâteuse ne permet pas une application précise sur les lèvres.

L'utilisation de matières premières au goût sucré dans des produits de maquillage des lèvres n'est pas nouvelle. Cependant, dans les produits pour les lèvres de l'art antérieur, les quantités des matières édulcorantes - utiles pour donner un goût sucré sur les lèvres ou masquer l'amertume d'autres ingrédients - sont bien inférieures à celles nécessaires pour obtenir un effet exfoliant, si bien que l'incorporation de ces édulcorants (de synthèse ou naturels) dans les formules n'a jamais posé de problème d'homogénéité du produit fini. En outre, dans les produits pour les lèvres conventionnels, la granulométrie des matières édulcorantes, et d'une manière générale, de tous les ingrédients solides utilisés, doit rester très faible pour que l'utilisateur n'en ressente pas la présence après application sur les lèvres et ainsi conserver le confort souhaité par l'utilisateur qui applique et porte ces produits.

Le sucre cristallisé a déjà été proposé comme composé exfoliant dans des produits de soin des lèvres. Cependant, il a toujours été introduit à des teneurs élevées, par exemple de l'ordre de 20%, dans des textures souples conditionnées en pot. Ces produits présentent l'inconvénient de devoir être déposés et frottés avec les doigts du fait de leur texture. Ils ne peuvent pas être appliqués avec précision sur une surface limitée par le contour des lèvres. Si le produit de soin est malencontreusement étalé sur la peau entourant les lèvres pendant le frottement, il doit être essuyé. La haute teneur en sucre présente plusieurs inconvénients. En effet, la durée de dissolution du produit est allongée si bien que l'utilisateur du produit trouve le soin trop long, et le sucre, une fois dissout en si grande quantité, crée un dépôt collant qu'il faut ensuite essuyer ou rincer.

Enfin, la préparation d'un produit anhydre en stick nécessite dans le cas présent, de rendre homogène un mélange comprenant une phase grasse liquide et des poudres, pour certaines très fines telles que les pigments, avec des particules de sucre de taille plus importante. Il n'a ainsi jusqu'à présent pas été possible de proposer un produit solide en forme de stick contenant un sucre cristallisé de granulométrie élevée dans une quantité significative, faute de pouvoir le disperser de manière homogène dans le mélange des autres ingrédients composant la formule. Or, le moulage d'un produit à lèvres en bâton permet une application plus précise et plus facile par l'utilisateur.

Le besoin subsiste donc de proposer un nouveau soin pour les lèvres comprenant un agent exfoliant d'origine naturelle qui produit un effet exfoliant doux, agréable et efficace, sans risquer d'endommager la surface des lèvres et de produire des sensations désagréables ou douloureuses.

Il est également souhaitable de proposer un produit de soin des lèvres à l'action exfoliante, qui ne nécessite pas un geste de rinçage ou d'essuyage, ultérieur à l'application et à l'action du produit, et qui est par conséquent plus facile, plus agréable et plus rapide à utiliser. Le besoin existe encore de proposer un produit pour les lèvres qui permet en un seule geste, sans aucun applicateur et sans rinçage, d'exfolier et de maquiller les lèvres.

Il a été découvert à présent qu'il est possible de formuler un produit cosmétique sous forme d'un bâton solide contenant un sucre cristallisé procurant sur les lèvres un effet exfoliant amélioré. Ce produit présente de multiples avantages.

DESCRIPTION GENERALE DE L'INVENTION

Le sucre cristallisé utilisé comme produit naturel dans le produit de l'invention procure une abrasion mécanique des lèvres efficace à des taux assez faibles. Il reste particulièrement agréable à l'application, et ne risque pas de générer des irritations. Au surplus, il ne nécessite pas de rinçage, sous l'effet de la chaleur et de l'humidité des lèvres, il se dissout au fur et à mesure de son application sur les lèvres, ce qui procure une sensation sucrée agréable pour l'utilisateur. Le soin des lèvres exfoliant de l'invention présente enfin l'avantage d'être dépourvu de l'usage d'un applicateur tel que le doigt ou un pinceau, car le raisin du baume crée à lui seul, au cours de l'application du produit, un frottement mécanique suffisant pour exfolier les lèvres efficacement. Enfin, de par ses propriétés hygroscopiques, le saccharide sous forme de cristaux apporte un effet hydratant aux lèvres.

Les inventeurs ont trouvé de manière totalement inattendue, qu'il est possible d'obtenir une exfoliation des lèvres douce, précise et sans nécessité de retirer le produit après application, en formulant un sucre dont la granulométrie est comprise entre 100 et 600 microns de manière homogène dans un stick. Plus précisément, ils ont trouvé que la formulation de ce sucre dans des proportions suffisantes pour garantir l'effet exfoliant dans un produit de soin sous la forme d'un bâton (stick) à la texture souple analogue à celle d'un baume à lèvres, peut être homogène grâce à l'usage de corps gras particuliers.

La présente invention a ainsi pour objet un produit de soin cosmétique des lèvres aux propriétés exfoliantes, présenté sous forme d'un stick pour une application nomade et pratique, A l'application, le produit de l'invention dépose sur les lèvres des particules de sucre qui fondent au contact de la salive en exfoliant les peaux mortes. Une fois fondues, ces particules laissent un goût sucré. Le produit laisse sur les lèvres un dépôt lisse, non collant et confortable, et hydrate les lèvres durablement. Il ne nécessite pas de rinçage, de nettoyage ou de toute autre retouche après application.

L'invention a aussi pour but de proposer une méthode de soin cosmétique des lèvres plus simple et plus rapide à réaliser visant à une exfoliation douce des lèvres par application d'un produit sous la forme d'un stick. Cette méthode ne nécessite ni applicateur comme un pinceau, ni rinçage, ni essuyage.

Le produit de l'invention permet également de réaliser un soin et un maquillage des lèvres en un seul geste.

Grâce à la sélection de corps gras particuliers, le produit peut être formulé sous la forme d'un stick qui s'étale facilement sur les lèvres, qui permet le dépôt d'une quantité suffisante de produit sur les lèvres, et qui contient une dispersion homogène de grains de sucre, tout en permettant une exfoliation des lèvres efficace. Les inventeurs ont trouvé de manière surprenante le moyen de répartir des cristaux de sucre de façon homogène dans une texture solide qui s'étale bien.

Les inventeurs ont enfin mis au point de façon inattendue, un produit exfoliant spécifique au soin des lèvres, qui permet une exfoliation efficace mais non abrasive, rapide et sans rinçage. Ce résultat a pu être notamment être atteint par la sélection d'une teneur particulière en sucre combinée à la sélection d'une granulométrie particulière.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Un premier objet de l'invention porte sur un produit de soin exfoliant pour les lèvres sous la forme d'un stick comprenant :

- de 80 à 95% en masse d'un mélange de composés hydrocarbonés comprenant majoritairement des composés alcools et des composés esters, lesdits composés alcools et les dits composés esters ayant au moins 8 atomes de carbone et chacun un point de fusion inférieur à 65°C,

- de 3 à 8 % en masse d'au moins une cire alcane dont le point de fusion est supérieur ou égal à 65°C,

- de 1 à 15% en masse d'au moins un saccharide solide à 25°C sous forme de grains dont le diamètre moyen est compris entre 100 et 600 microns, de préférence entre 200 et 600 microns,

les pourcentages étant exprimés par rapport à la masse du stick.

On entend par « mélange comprenant majoritairement », un mélange comprenant une teneur supérieure à 50% en masse, de préférence supérieure à 80% en masse, voire même supérieure à 90% en masse par rapport à la masse du mélange. Par exemple, la somme des proportions en composés alcools et en composés esters représente plus de 50% en masse de la masse du mélange de composés hydrocarbonés de point de fusion inférieur à 65°C.

Le diamètre moyen, correspond à la valeur laquelle 50% de la masse ou du volume des grains qui ont un diamètre inférieure à cette valeur. Le diamètre moyen peut être égal à « D ₅₀ » tel que défini sur une courbe de distribution granulométrique ou égal à une ouverture moyenne (« mean aperture » en anglais) qui correspond à la taille des mailles d'un tamis, qui laisse passer plus de 50% de la masse de l'échantillon à tamiser.

La valeur du D ₉₀ correspond à la valeur laquelle 90% de la masse ou du volume des grains qui ont un diamètre inférieure à cette valeur.

La valeur du D ₉₅ correspond à la valeur laquelle 95% de la masse ou du volume des grains qui ont un diamètre inférieure à cette valeur.

Les valeurs de diamètre moyen, et notamment d'ouverture moyenne, de D ₅₀ , D ₉₀ ou de Dg ₅ peuvent être déterminées par une méthode connue de l'homme du métier, par exemple par tamisage ou par diffraction laser. Figurent parmi des méthodes, la méthode SNFS ch.2 - Méth. 7 (2000), la norme EP 2.9.par la norme USP 786, la norme JP3.04 ou la méthode ICMUSA GS2-37.

Le produit de l'invention est avantageusement un produit sans rinçage, au sens où il ne nécessite pas un apport d'eau après son utilisation pour retirer les résidus qu'il aurait pu laisser sur les lèvres. Le produit de l'invention ne nécessite pas non plus un apport d'eau pendant son utilisation. Il exfolie les lèvres avec douceur en retirant les cellules mortes qui sont en surface des lèvres.

Il présente ainsi l'avantage de proposer un soin exfoliant efficace sans avoir recours à l'usage de particules abrasives et insolubles dans les huiles ou dans de l'eau. Ces particules, pouvant être sous la forme de billes ou de fibres, sont notamment insolubles dans la salive d'un utilisateur et leur dureté est trop élevée pour le soin des lèvres, en particulier pour le soin des lèvres fragilisées.

Ainsi, selon un mode de réalisation de l'invention, le produit de soin comprend avantageusement moins de 2% en poids, de préférence moins de 1% en poids de particules sous la forme de billes ou de fibres de diamètre moyen compris entre 100 et 400 microns, qui sont insolubles dans les huiles ou dans l'eau. Ces particules peuvent être en particulier des billes de polymère, comme des billes de polyéthylène de diamètre moyen compris entre 300 et 350 microns.

Le produit de soin est de préférence encore dépourvu de billes de polyéthylène qui sont insolubles dans des liquides tels que l'eau et les huiles, et qui nécessitent par conséquent un rinçage ou un essuyage des lèvres après application du produit de soin sur les lèvres, afin d'être éliminées une fois l'exfoliation terminée. Les grains du saccharide sont utilisés comme moyen d'exfoliation douce et sont avantageusement dispersés de façon homogène dans le mélange des autres ingrédients entrant dans la composition du produit de l'invention. Le saccharide est notamment bien dispersé dans les composés alcools, les composés esters et la cire alcane qui sont décrits plus en détail ci-après. L'homogénéité du produit de soin peut être évaluée visuellement en observant la surface du bâton, qui ne doit pas faire apparaître des amas de grains de saccharide.

Le saccharide est choisi parmi les monosaccharides et les oligosaccharides, de préférence parmi les di- ou tri-saccharides.

On préfère un saccharide qui procure un goût sucré plus ou moins intense, notamment le saccharose, le sorbitol, le xylitol, le mannitol, le maltitol, l'isomalt, le lactitol, l'érythritol, le fructose, les hydrolysats d'amidon hydrogénés, le glucose, le lactose ou un de leurs mélanges.

Selon un mode de réalisation particulier, le saccharide est un saccharide ^.'origine naturelle comme le saccharose (INCI sucrose), le glucose ou le fructose.

Le saccharide est solide à 25°C sous la forme de grains dont le diamètre moyen D ₅₀ est choisi parmi une des valeurs suivantes : 100 microns, 150 microns, 200 microns, 250 microns, 300 microns, 350 microns, 400 microns, 450 microns, 500 microns, 550 microns et 600 microns, ou dont le diamètre moyen est compris entre deux valeurs choisies dans la liste précédente, par exemple entre 150 et 500 microns, par exemple entre 200 et 400 microns, de préférence encore entre 200 et 300 microns. Le « D ₉₅ » peut être inférieur à 500 microns, de préférence inférieur à 400 microns.

Selon un mode de réalisation, le saccharide entrant dans la composition du produit de soin pour les lèvres de l'invention est du sucre en poudre (encore appelé « sucre semoule » en français ou « granulated sugar » en anglais). Le sucre semoule pourra être qualifié, selon sa granulométrie, de sucre en poudre fin ou de sucre en poudre extra-fin (qui peut être appelé sucre en poudre surfin ou « caster sugar » en anglais).

On préfère que la composition contienne moins de 5% en masse, de préférence moins de 3% en masse, voire même moins de 1% en masse de sucre glace (« powdered sugar » en anglais) de granulométrie moyenne D ₅₀ inférieure à 200 microns, par exemple un D ₅₀ de valeur comprise entre 30 et 150 microns, car il peut ne pas apporter un effet exfoliant suffisant. On entend par sucre glace, un sucre obtenu par broyage du sucre semoule. La composition peut être exempte de sucre glace.

On préfère également que la composition contienne moins de 5% en masse, de préférence moins de 3% en masse, et de préférence encore moins de 1 % en masse de sucre en poudre dont le diamètre moyen est supérieur à 600 microns, de préférence supérieur à 500 microns. Un sucre en poudre d'une telle granulométrie peut être appelé « sucre cristallisé » ou « sucre semoule moyen ».

Le produit contient de préférence moins de 10% en masse de sucre glace, de préférence moins de 5% en masse de sucre glace, et de préférence encore moins de 1% en masse de sucre glace, par rapport à la masse du produit.On préfère un saccharide dont la solubilité dans l'eau à 20°C est supérieure à 15% de matière dissoute, de préférence encore supérieure à 30%, voire même à 50% de matière dissoute.

L'une au moins des caractéristiques de granulométrie, de solubilité ou de quantité du saccharide sera choisie de manière à garantir une durée de dissolution compatible avec une exfoliation efficace des cellules mortes et/ou une dissolution complète des grains une fois l'exfoliation terminée.

Selon un mode de réalisation, le saccharide est du saccharose sous la forme de grains dont le diamètre moyen est compris entre 200 et 300 microns, et éventuellement dont le D ₉₀ est compris entre 300 et 400 microns. La taille de particules du saccharose peut aller de 20 à 400 microns.

La quantité du saccharide dans le produit de l'invention peut être comprise entre 1 et 15% en masse de la masse du produit, et par exemple être égale à une des valeurs choisies dans la liste suivante : 1%, 2%, 3%, 4%, 5%, 6%, 7%, 8%, 9%, 10%, 11%, 12%, 13%, 14% et 15% par rapport à la masse du produit. La quantité du saccharide peut être comprise dans un intervalle définie par deux valeurs choisies dans la liste précédente. On pense qu'une quantité inférieure à 1% en masse ne permet pas d'obtenir un niveau d'exfoliation suffisante et qu'une quantité supérieure à 15% en masse nuit à la stabilité du stick.

Par exemple, la quantité du saccharide dans le produit de l'invention peut être comprise entre 3% et 10% en masse, de préférence entre 3% et 7% en masse, et de préférence encore entre 3% et 5% en masse de la masse du produit.

Des composés hydrocarbonés du mélange qui peuvent être alcools ou esters dont le nombre d'atomes de carbone est supérieur ou égal à 8, et dont le point de fusion est inférieur à 65°C. Certains de ces composés ont un point de fusion inférieur à 25°C et sont liquides à cette température. D'autres composés ont un point de fusion compris entre 20°C et 65°C, ou entre 25°C et 65°C et peuvent dans ce cas se présenter sous forme d'une cire ou d'un beurre.

Selon un mode de réalisation, certains des composés alcools et des composés esters contenus dans le mélange ont le point de fusion inférieur à 25°C ou à 20°C et représentent au total entre 40 et 60% en masse du produit.

Dans la présente demande, les températures sont mesurées à 1 atm.

Le mélange de composés hydrocarbonés, lesquels composés hydrocarbonés ont chacun un point de fusion compris entre 20°C et 65°C, peut être présent dans une quantité allant de 25 à 45% en poids, de préférence de 30 à 40% en poids, de préférence encore de 33 à 38% en poids.

Le mélange de composés hydrocarbonés comprend majoritairement des composés alcools et des composés esters, si bien que l'ensemble des composés alcools et des composés esters peut représenter un pourcentage supérieur ou égal à une valeur choisie dans le groupe constitué par 50%, 60%, 70%, 80%, 90% et 100% en poids du poids du mélange de composés hydrocarbonés.

Selon un mode de réalisation particulier, le produit de soin de l'invention comprend de 45 à 55% en poids de composés hydrocarbonés liquides à 25°C et de 25 à 45% d'au moins un composé hydrocarboné dont le point de fusion est compris entre 25°C et 65°C.

Selon un mode de réalisation particulier, le produit de soin exfoliant pour les lèvres de l'invention comprend de 20 à 30% en poids d'au moins un composé hydrocarboné dont le point de fusion est compris entre 20 et 35°C, et de 5 à 15% en poids d'au moins une cire alcool ou ester dont le point de fusion est compris entre 55 et 65°C.

Les composés hydrocarbonés alcools et esters dont le point de fusion est inférieur à 25°C représentent avantageusement entre 45 et 55% en masse du produit. La proportion des composés hydrocarbonés liquides à 25°C de viscosité plus ou moins élevée choisis parmi les alcools et les esters peut être comprise entre 48 et 52% en poids.

Les composés hydrocarbonés alcools et esters ayant point de fusion inférieur à 65°C peuvent être choisis parmi les esters d'un polyglycérol, les esters d'acide gras et de glycérol, les monoesters d'alcool gras et/ou d'acide gras, les esters de dimères diols et dimères diacides, les alcools gras linéaires ou ramifiés en C10-C26 et des cires.

Un ester de polyglycérol peut être choisi parmi les esters résultant de

Pestérification (partielle ou complète) d'un polyglycérol avec un acide gras en C16- C20, de préférence l'acide isostéarique. On citera par exemple le polyglycéryl-2 triisostéarate, le polyglycéryl-2 isostéarate ou le polyglycéryl-2 diisostéarate. Un composé ester peut encore être choisi parmi les monoesters d'acide gras et/ou d'alcool gras, un composé acide ou alcool gras comprenant de 8 à 30 atomes de carbone. Un composé acide ou alcool gras est de préférence linéaire, saturé, comprend une seule fonction acide ou alcool. On choisira par exemple les monoesters d'acide gras tels que les esters de l'acide palmitique et les esters de l'acide isostéarique, par exemple choisis parmi les composés ethylhexyl palmitate myristyl isostearate, butyl isostearate, isostearyl isostearate, stearyl isostearate, isocetyl isostearate, isopropyl isostearate, hydrogenated castor oil isotearate, le néopentanoate d'isostéaryle, et 2-ethyl-hexyl isostearate (dans leur dénomination INCI).

Le composé ester sera avantageusement choisi parmi les esters d'acides gras et de glycérol (triglycérides) comme les huiles d'origine végétales (de karité, de mangue ou d'amande douce), les triglycérides des acides caprylique, caprique, laurique, palmitique, myristique, linoléique, linolénique ou stéarique, les acides pouvant être pris seul ou en mélange pour estérifier le glycérol.

Un autre composé ester qui peut entrer dans la composition du produit de l'invention est choisi parmi les esters de dimères diols et dimères diacides tels que les esters de l'alcool dilinoléol et de l'acide dilinoléïque.

Les esters d'un acide N-acyl-glutamique avec un alcool gras en C10-C16 et un stérol, notamment les dérivés de l'acide N-lauroyl-glutamique, de l'octyldodécanol et du phytostérol peuvent également être utilisé comme composé ester.

Des composés alcools sont par exemple le 2-octyldodécanol, l'alcool isostéarylique, l'alcool oléique, le 2-hexyldécanol, le 2-butyloctanol, et le 2- undécylpentadécanol.

Le mélange de composés hydrocarbonés comprend de préférence une cire ester ou alcool dont un point de fusion est compris entre 50 et 65°C, dans une proportion comprise entre 7 et 13% en masse, de préférence de 8 à 12% en masse. On pourra citer la cire d'abeille naturelle ou synthétique (Cera alba ou Synthetic beeswax ou Yellow beeswax), l'alcool stéarylique, la cire de canne à sucre, la cire de candellila (Euphorbia Cerifera Wax), la cire du Japon, le monostéarate de glycéryle, la cire de Sumac et la cire de jojoba.

Selon un mode de réalisation, un composé ester est une cire ester, dont un point de fusion est compris entre 50 et 65°C, dans une proportion comprise entre 7 et 13% en masse

Le mélange de composés hydrocarbonés pourra également correspondre à un composé dont le point de fusion est compris entre 25°C et 60°C, qui n'est pas cristallin à l'état solide. On citera des extraits végétaux tels que les huiles végétales hydrogénées, le beurre de karité, le beurre de noyau de mangue ; le beurre de coprah, le beurre de cacao, ou à des composés de synthèse comme le palmitate de cétyle, le propionate d'arachidyle, le polylaurate de vinyle et les esters de cholestérol.

Le mélange de composés hydrocarbonés comprenant majoritairement des composés alcools et des composés esters peut contenir des composés hydrocarbonés additionnels, dont le point de fusion est inférieur à 65°C, mais ne comprenant ni fonction alcool, ni fonction ester. On pourra citer des éthers aliphatiques ayant de 10 à 40 atomes de carbone et les alcanes hydrocarbures linéaires ou ramifiés, hydrogénés ou non hydrogénés tels que la vaseline, les polydécènes, le polybutène, le polyisobutène, le squalane.

Selon un mode de mise en œuvre particulier, le mélange de composés hydrocarbonés comprend au moins un composé choisi parmi le polyglyceryl-2- triisostearate, les triglycérides d'acides gras en C12-C18, la cire d'abeilles, les beurres végétaux, les esters et polyesters obtenus à partir d'alcools gras en C16-C20 et d'acides gras en C16-C20 et les esters de phytostéryle.

La cire alcane utilisée dans le cadre de l'invention est constituée à 90% en masse d'hydrocarbures et sa température de fusion est supérieure ou égal à 65°C. une cire au sens de l'invention présente une structure essentiellement cristalline à l'état solide.

On entend par « température de fusion ou point de fusion » d'un composé, au sens de la présente invention, l'une des grandeurs suivantes : le point de fusion correspondant au début de la fusion de ce composé ou la température correspondant au pic endothermique du composé, ces grandeurs pouvant être mesurées par D.S.C. (Differential Scanning Calorimetry) selon la norme ISO 11357-3. On entend par « plage de fusion » l'intervalle entre le début et la fin de la fusion. Le « température de fusion » d'une cire utilisée dans le cadre de l'invention, qu'elle soit alcane ou non, pourra correspondre au point de goutte mesuré selon la norme ASTM D3954. La « température de fusion » des cires alcanes pourra alternativement correspondre au point de goutte mesuré selon la norme ASTM D-127 ou au point de fusion mesuré selon la norme ASTM D-87.

Une cire dont le point de fusion est supérieur ou égal à 65°C utilisée dans le cadre de l'invention peut avoir un point de fusion supérieur à 75°C, et de préférence compris entre 75°C et 105°C, voire même entre 80°C et 100°C.

La cire alcane peut être choisie parmi les cires issues de la distillation du pétrole comme les cires microcristallines et certaines cires de paraffine ; les cires de synthèse obtenues par polymérisation du méthylène, de l'éthylène ou du propylène comme la cire de polyméthylène, la cire de polyéthylène, la cire de polypropylène, la cire de copolymère éthylène/propylène et la cire de copolymère ethylène/hexène ; les cires de Fischer Tropsch ; la cire d'ozokérite ; et la cérésine obtenue par raffinage de la précédente.

Une cire de cérésine dont la plage de fusion mesurée par DSC est comprise entre 67 et 71°C sera considérée comme une cire alcane au sens de l'invention.

La cire alcane peut être une cire microcristalline dont la plage de fusion mesurée par DSC est comprise entre 79°C et 89°C et une cire de polyéthylène dont la plage de fusion mesurée par DSC s'étend de 83°C à 92°C. Selon un mode de réalisation particulier, on utilise un mélange de ces deux cires, et d'une manière générale le mélange d'une cire microcristalline (Cera microcristallina) dont le point de fusion est compris entre 65°C et 105°C et d'une cire de polyéthylène (Polyethylene wax) dont le point de fusion est compris entre 65°C et 105°C.

Selon un mode de réalisation, la cire alcane est choisie parmi la cire microcristalline, la cire de polyéthylène, la cire d'ozokérite et la cire de paraffine.

Le produit de soin de l'invention peut comprendre de 5 à 10 % en poids de cires dont le point de fusion est supérieur ou égal à 65°C, qu'elles soient alcanes ou non, mais on préfère que le produit contienne moins de 5%, moins de 4%, voire moins de 3% en poids de cires dont le point de fusion est supérieur ou égal à 65°C qui ne sont pas des cires alcanes.

Le produit pourra contenir des cires ester ou alcool dont le point de fusion est supérieur ou égal à 65°C dans une quantité comprise entre 1 et 3% en poids.

On peut citer comme cires dont le point de fusion est supérieur ou égal à 65°C comprenant des composés ester ou alcool, des alcools linéaires saturés ayant de 20 à 40 atomes de carbone, les cires de Carnauba (Copernicia Cerifera Wax), d'insecte de Chine (Ericerus pela); de tournesol, de son de riz, de Montan, les triesters d'acides en C8-C20 et de glycérine tels que le tribéhénate de glycérine, et le stéarate de glycol acétylé.

Le produit de soin exfoliant de l'invention peut avantageusement comprendre un composé colorant les lèvres de manière à produire un effet de maquillage des lèvres qui est concomitant au soin exfoliant. Le produit de soin exfoliant peut donc remplir à la fois la fonction de produit de soin des lèvres et la fonction de produit de maquillage des lèvres.

Le composé colorant est un produit bien connu du formulateur de produits cosmétiques. Il est de préférence choisi par les pigments, les pigments nacrés et les colorants. Le composé colorant comprend de préférence au moins un pigment ou un colorant.

Le composé colorant peut être hydrosoluble (on citera l'éosine) de manière à augmenter la tenue de la couleur sur les lèvres. Les inventeurs ont avantageusement trouvé une combinaison de composés hydrocarbonés permettant l'incorporation conjointe d'un colorant hydrosoluble et de cristaux de sucre hygroscopique sans que soit altérée l'homogénéité du produit telle qu'elle est visuellement perçue au cours du temps.

Les pigments peuvent être choisis les pigments nacrés notamment parmi les pigments nacrés blancs, tels que le mica recouvert d'oxyde de titane, l'oxychlorure de bismuth ; et les pigments nacrés colorés, tels que le mica titane avec des oxydes de fer, le mica titane avec du bleu ferrique ou de l'oxyde de chrome, le mica titane avec un pigment organique du type précité, ainsi que les pigments à base d'oxychlorure de bismuth.

Parmi les pigments on peut également citer, à titre d'exemples le dioxyde de titane, éventuellement traité en surface ; les oxydes de fer noir, jaune, rouge et brun; le violet de manganèse; le bleu outremer; l'oxyde de chrome; l'oxyde de chrome hydraté, l'oxychlorure de bismuth, et le bleu ferrique.

Parmi les pigments organiques, on peut citer par exemple, les pigments D & C Red n° 19 ; D & C Red n° 9 ; D & C Red n° 21 ; D & C Orange n° 4 ; D & C Orange n° 5 ; D & C Red n° 27 ; D & C Red n° 13 ; D & C Red n° 7 ; D & C Red n° 6 ; D &C Yellow n° 5 ; D & C Red n° 36 ; D & C Orange n° 10 ; D & C Yellow n° 6 ; D & C Red n° 30 ; D &C Red n° 3, D & C Red n° 22, D & C Red n° 28 et D & C Blue n° 1, ainsi que les laques comprenant ces pigments.

La quantité de composé(s) colorant(s) incluant les pigments, les laques et les colorants, est par exemple choisie entre 0,01 et 5%, et sera déterminée en fonction de l'effet coloriel voulu.

Le produit de l'invention peut également comprendre un ou plusieurs agents biologiquement actifs sur les lèvres dont l'effet est de préférence desquamant, hydratant, émollient et/ou nourrissant.

On citera par exemple le tocopherol et ses sels, comme les phosphates, l'acétate ou le palmitate de tocophérol. Un actif consistant en une ou plusieurs molécules et/ou un ou plusieurs extraits végétaux présentant des propriétés hydratantes, tels que les glycols, le glycérol, l'urée, l'acide hyaluronique et l'acide lactique peuvent également être utilisés.

Le produit de soin peut contenir des adjuvants habituels tels que les gélifiants des composés hydrocarbonés décrits précédemment, les conservateurs, les parfums, les arômes, les charges et les filtres solaires. Le produit de l'invention comprend de préférence moins de 5% en poids d'eau, de préférence encore moins 3%, voire même moins de 1% en poids du poids du produit.

Le produit de l'invention sous la forme d'un stick peut être fabriqué par moulage selon un procédé connu de l'homme du métier. On peut avantageusement procéder au mélange des différents ingrédients à l'exception du saccharide, sous agitation à une température supérieure à la température de fusion de la cire alcane, jusqu'à homogénéité du mélange. On baisse ensuite la température pour incorporer le saccharide, toujours sous agitation. Une fois le mélange bien malaxé, on le verse dans un moule comprenant des empreintes cylindriques ; le fond des empreintes est soit lisse, soit préalablement usiné de manière à former un ou plusieurs motifs en relief sur l'entame du stick une fois démoulé. Ce motif peut être par exemple un ensemble de bosses de forme ronde. Les moules sont réfrigérés à une température comprise entre -1Q°C et +10°C pour être ensuite démoulés.

La dureté d'un stick selon l'invention ayant un diamètre de 11,6 mm est avantageusement comprise dans un des intervalles suivants : entre 0,3 et 4,5 Newtons (N), entre 0,8 et 3,5 N, entre 1,0 et 4,0 N, entre 1,2 et 3,0 N et entre 2,0 et 3,5 N. La dureté du stick peut être mesurée par une méthode connue de l'homme du métier. Le stick, lorsqu'il présente un diamètre égal à 11, 6 mm peut avoir une dureté égale à une valeur choisie parmi les valeurs suivantes 0,3 N, 0,4 N, 0,6 N, 0,8 N, 1,0 N, 1,2 N, 1,4 N, 1,6 N, 1,8 N, 2,0 N, 2,2 N, 2,4 N, 2,6 N, 2,8 N, 3,0 N, 3,2 N, 3,3 N,

3.4 N et 3,5 N, ou une dureté située dans un intervalle défini par deux valeurs définies précédemment.

Selon un mode de réalisation, la dureté du stick est comprise entre 0,4 et

4.5 N, lorsque le stick a un diamètre égal à 11,6 mm.

Le bâton possède de préférence une entame biseautée par rapport à l'axe vertical du raisin, ou une entame dont la surface est transversale par rapport à l'axe vertical du raisin. Cette entame est lisse ou présente un ensemble de motifs affleurant de la surface de manière à augmenter l'effet exfoliant grâce à l'irrégularité de la surface.

Le corps du stick est de préférence sous la forme d'un cylindre pouvant avoir un diamètre standard de 11,8 mm, 12,1 mm, 12,7 mm, 9,5 mm ou 11 mm.

Il est de préférence conditionné dans un tube rigide en plastique ou en aluminium pouvant avoir différentes formes, par exemple rectangulaire, cylindrique, ovale et personnalisée. Le tube comprend une embase de manœuvre pour augmenter la sortie du stick, ou une embase fixe.

Selon un mode de mise en œuvre, le conditionnement comprend une embase cylindrique comprenant une cupule, la hauteur de l'embase permettant la protection complète ou partielle du stick qui a été placé dans la cupule, ladite embase comprenant ou non un système de mécanisme coulissant et rotatif qui permet au stick de sortir. Le stick peut également être conditionné dans un tube rigide non guidé permettant une ouverture complète en un tour. Un deuxième objet de l'invention est un procédé cosmétique de soin des lèvres, lequel procédé comprend une étape de soin exfoliant consistant en l'application, sur les lèvres, d'un produit de soin exfoliant sous forme d'un stick conditionné dans un tube conforme à la description qui en est faire ci-dessus,

l'étape de soin exfoliant comprenant le frottement par un utilisateur du stick sur les lèvres, lequel frottement permet de déposer les grains de saccharide sur les lèvres, et éventuellement de réaliser une exfoliation des lèvres par less grains de saccharide,

laquelle étape de soin exfoliant est éventuellement accompagnée du frottement des lèvres les unes contre les autres par l'utilisateur de manière à poursuivre l'exfoliation des lèvres jusqu'à la dissolution complète des grains de saccharide au contact de la salive,

ledit procédé étant caractérisé en ce qu'il ne comprend pas, à l'issue de l'étape de soin exfoliant, une étape de rinçage ou d'essuyage d'un résidu éventuel de produit exfoliant sur les lèvres.

Le frottement peut être réalisé par un ou plusieurs passages du stick sur les lèvres.

En effet, on préfère dans le cadre de la mise en oeuvre de ce procédé que le produit de soin comprenne moins de 2% en poids, de préférence moins de 1% en poids de particules abrasives, insolubles dans les huiles ou dans de l'eau, de diamètre moyen compris entre 100 et 400 microns, de préférence et pouvant être sous la forme de billes ou de fibres, telles qu'elles ont été décrites précédemment.

Ce procédé présente l'avantage de ne pas nécessiter un apport en eau, au moment de l'étape d'exfoliation comme après l'étape d'exfoliation. La salive de l'utilisateur suffit à dissoudre progressivement les grains de saccharide au fur et à mesure du processus d'exfoliation.

Un troisième objet de l'invention porte sur un procédé cosmétique de soin et de maquillage des lèvres, caractérisé en ce que le soin et le maquillage des lèvres sont réalisés en un seul geste par un utilisateur qui applique sur les lèvres un produit de soin exfoliant sous forme d'un stick tel que décrit précédemment dans le cadre du premier objet de l'invention. Ce procédé ne comprend pas une étape de rinçage et/ou d'essuyage d'un résidu éventuel de produit exfoliant sur les lèvres qui contiendrait des billes ou des fibres de composés insolubles dans les huiles ou dans l'eau, utilisées dans l'art antérieur comme particules abrasives pour remplir la fonction d"exfoliation des lèvres, et qui sont décrites en détail plus haut. Un dernier objet de l'invention concerne un procédé cosmétique de soin et de maquillage des lèvres, caractérisé en ce que le soin des lèvres est réalisé par la mise en œuvre du procédé conforme au deuxième objet de l'invention par un utilisateur, et que le maquillage est réalisé par la mise en œuvre d'une étape ultérieure consistant en l'application d'un produit de maquillage sur les lèvres par l'utilisateur. Le produit de maquillage des lèvres pourra être un rouge à lèvres en bâton, un gloss ou un rouge à lèvres en pot connu de l'homme du métier.

Ce procédé ne comprend pas une étape de rinçage et/ou d'essuyage d'un résidu éventuel de produit exfoliant sur les lèvres qui contiendrait des billes ou des fibres de composés insolubles dans les huiles ou dans l'eau, utilisées dans l'art antérieur comme particules abrasives pour remplir la fonction d"exfoliation des lèvres, et décrites précédemment.

L'homme du métier saura quelles particules solides insolubles dans l'eau ou dans les huiles d'une composition cosmétique, doivent être préférentiellement exclues dans le cadre de la mise en œuvre des procédés de l'invention.

Les procédés de l'invention mentionnés précédemment sont particulièrement adaptés aux lèvres fragilisées, telles que les lèvres sèches, voire très sèches qui peuvent être irritées, craquelées et présenter des gerçures. Les lèvres deviennent souvent douloureuses dans ces conditions. Une telle fragilité peut subvenir lorsqu'elles ont été exposées au froid, au soleil ou au vent.

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront clairement à la lumière de l'exemple de composition cosmétique donné simplement à titre d'illustration.

Dans l'exemple ci-après, tous les pourcentages sont donnés en poids, la température est en degrés Celsius, la pression est égale à 1 atm, sauf indication contraire.

Exemple ; Produit de soin exfoliant et maquillant pour les lèyres

On a préparé un baume exfoliant qui colore les lèvres. Sa formule est détaillée dans le tableau 1 ci-dessous. Les quantités sont exprimées en pourcentages massiques. Tableau 1

¹ sucre en poudre de diamètre moyen 200-300 microns et de refus à 400 microns égal à 5% maximum (norme EP 2.9.12)

Procédé de fabrication

On mélange les différents ingrédients à l'exception du saccharose (nom INCI sucrose) sous agitation à une température de 90°C jusqu'à homogénéité du mélange. On baisse ensuite la température à 60°C pour incorporer le saccharose, toujours sous agitation. On verse ensuite la pâte obtenue dans un moule de 11,6 mm de diamètre dont le fond est lisse ou a été préalablement usiné pour former un motif sur l'entame du bâton. Ce motif peut être par exemple analogue à un bosselage. Les moules sont réfrigérés à une température comprise entre -10°C et +10°C pour ensuite démouler les bâtons de rouge à lèvres dont on mesure la dureté à 20°C, au moyen d'un dynamomètre Swantech TAXTplus se déplaçant à une vitesse de 1 mm/seconde nécessaire pour couper le stick. Le baume de l'exemple a une dureté mesurée dans ces conditions de l'ordre de 3,0 N. Propriétés sensorielles

Une étude d'auto-évaluation a été réalisée sur un panel de 30 femmes de peau caucasienne âgées de 26 et 55 ans (moyenne d'âge du panel égale à 36 ans) sur la base d'un questionnaire. Chaque membre du panel a appliqué le produit sur les lèvres deux fois par jour pendant 4 semaines consécutives. Le stick devait être "entamé" par 6 ou 7 passages sur le dos la main avant la première application.

Chaque membre du panel a dû remplir les items du questionnaire le premier jour d'utilisation du produit et le dernier jour de l'utilisation du produit, soit quatre semaines après. Le tableau 2 ci-dessous présente la moyenne des estimations recueillies.

Tableau 2

Application Le premier jour Au bout de 4 semaines d'utilisation

L'application est facile et rapide 97% 93%

Le stick n'agresse pas les lèvres 97% 87%

Le produit s'étale de façon homoqène 100% 90%

Le produit procure une sensation

87% 97% d'exfoliation à l'application

L'application est aqréable 100% 80%

Les grains de sucre fondent

97% 80% rapidement sur les lèvres

Les grains de sucre fondent

97% 83% facilement sur les lèvres

Les grains de sucre sont de taille

97% 83% idéale, ni trop fins ni trop gros

Le produit laisse un film fin et léger

sur les lèvres après dissolution des 93% 93% grains

Le produit laisse un film non collant

et non gras sur les lèvres après 77% 93% dissolution des grains

Le produit laisse un film agréable sur

100% 97% les lèvres après dissolution des grains

Le produit apporte une sensation de

97% 97% soin aux lèvres

Le produit est idéal pour une

100% 93% utilisation nomade

Texture

La texture est innovante / 97% 97% surprenante

La texture est gourmande 93% 93%

La texture du produit est fondante et 97% 97% douce

La texture du produit est confortable 97% 97% après dissolution des grains

emps

Conclusion : le stick s'applique facilement sur les lèvres et permet d'exfolier les cellules mortes de la surface par réalisation de plusieurs frottements du stick sur les lèvres.

Le stick dépose une épaisseur de produit suffisante pour permettre de poursuivre l'exfoliation des lèvres jusqu'à la fonte et la dissolution complète des grains de sucre sous l'action de la salive, en réalisant quelques frottements des lèvres les unes contre les autres.

Les lèvres sont devenues douces et lisses, prêtes à être maquillées.

A l'issue du soin, le dépôt résiduel sur les lèvres est confortable et nourrit durablement les lèvres. Il procure un goût sucré agréable.