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Title:
EXTEMPORANEOUS PREPARATION AND COSMETIC METHOD FOR STRAIGHTENING HAIR USING SAID PREPARATION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/185019
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an extemporaneous preparation, comprising, in a physiologically acceptable aqueous medium, an extract of tamarisk galls in the form of ground gall grains and copper oxide powder. The invention also relates to a cosmetic method for straightening hair using this preparation.

Inventors:
ERRAKHAOUI-MURA FATIMA (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/050389
Publication Date:
September 09, 2022
Filing Date:
March 04, 2022
Export Citation:
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Assignee:
NOVANTIC COSMETICS (FR)
International Classes:
A61K8/19; A61K8/92; A61K8/9789; A61Q5/04; A61Q5/06
Foreign References:
FR2672491A11992-08-14
MA21838A11990-12-31
FR2672491A11992-08-14
US20030185785A12003-10-02
Other References:
MABROUR J ET AL: "Effect of vegetal tannin on anodic copper dissolution in chloride solutions", CORROSION SCIENCE, vol. 46, no. 8, 1 August 2004 (2004-08-01), GB, pages 1833 - 1847, XP055863412, ISSN: 0010-938X, DOI: 10.1016/j.corsci.2003.10.022
NAWWAR M A M ET AL: "Gall polyphenolics of Tamarix aphylla", PHYTOCHEMISTRY, ELSEVIER, AMSTERDAM , NL, vol. 36, no. 4, 1 July 1994 (1994-07-01), pages 1035 - 1037, XP026631583, ISSN: 0031-9422, [retrieved on 19940701], DOI: 10.1016/S0031-9422(00)90486-2
RIADH KSOURI ET AL: "Medicinal halophytes: potent source of health promoting biomolecules with medical, nutraceutical and food applications", CRITICAL REVIEWS IN BIOTECHNOLOGY, CRC PRESS, BOCA RATON, FL, US, vol. 32, no. 4, 1 December 2012 (2012-12-01), pages 289 - 326, XP009181721, ISSN: 0738-8551, [retrieved on 20111130], DOI: 10.3109/07388551.2011.630647
Attorney, Agent or Firm:
BECKER & ASSOCIES (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Préparation extemporanée, comprenant, dans un support aqueux physiologiquement acceptable, un extrait de galles de Tamaris se présentant sous la forme de grains de galle broyés et de la poudre d’oxyde de cuivre.

2. Préparation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les galles sont issues d'une espèce de Tamaris choisie parmi : Tamaris gallica, Tamaris africana, Tamaris orientalis, Tamaris articulata et Tamaris aphylla, de préférence Tamaris orientalis.

3. Préparation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que l’extrait de galles de Tamaris est obtenu par cuisson dans un bain d'huile(s) et broyage des galles de Tamaris.

4. Préparation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'extrait de grains de galles de Tamaris est enrobé et/ou imprégné d’au moins une huile végétale, avantageusement choisie parmi les huiles de germe de blé, de tournesol, d'argan, de brocolis, d'hibiscus, de coriandre, de pépins de raisin, de sésame, de maïs, d'abricot, de ricin, de karité, d'avocat, d'olive, de soja, l'huile d'amande douce, de palme, de colza, de coton, de noisette, de macadamia, de jojoba, de luzerne, de pavot, de potimarron, de courge, de cassis, d'onagre, de lavande, de bourrache, de millet, d'orge, de quinoa, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier muscat, d'Echium, de cameline ou de camélia, ou leurs mélanges, de préférence parmi les huiles d'olive, d'argan, de jojoba ou de ricin ou leurs mélanges.

5. Préparation selon la revendication 4, caractérisée en ce que l’huile végétale est constituée d'un mélange d'huiles d'olive et d'argan.

6. Préparation selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que la poudre d’oxyde de cuivre renferme au moins 95% de cuivre sous forme d’oxyde de cuivre (I) et/ou d’oxyde de cuivre (II), tel que déterminé par spectrométrie de fluorescence X à dispersion de longueur d’onde, et au plus 5% en poids d'au moins un autre composé choisi parmi les métaux, leurs sels et leurs alliages, et/ou les composés à base de silicium.

7. Préparation selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la poudre d’oxyde de cuivre renferme majoritairement voire exclusivement de l’oxyde de cuivre (II).

8. Préparation selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que la poudre d’oxyde de cuivre représente de 5 à 25% en poids, de préférence de 8 à 20% en poids, et plus préférentiellement de 10 à 15% en poids, par rapport au poids de l'extrait de galles de Tamaris.

9. Procédé cosmétique de lissage des cheveux, comprenant les étapes suivantes :

(a) l'application de la préparation selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 sur les cheveux,

(b) le rinçage des cheveux pour éliminer la préparation, éventuellement suivi d'un séchage des cheveux, les étapes (a) et (b) pouvant être répétées,

(c) l'application d'une composition huileuse et/ou d'une composition de conditionnement à base aqueuse sur les cheveux,

(d) le lavage des cheveux.

10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'étape (a) comprend les sous- étapes suivantes :

(al) le mélange de galles de Tamaris broyées, éventuellement enrobées et/ou imprégnées d'au moins une huile, avec de la poudre d’oxyde de cuivre,

(a2) l’ajout de ce mélange à de l’eau préalablement portée à une température de 80 à 100°C, pour obtenir une dispersion, et

(a3) le mélange de cette dispersion, avantageusement dans un mixeur, pour obtenir une composition semi-solide. 11. Procédé selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce qu’il comprend en outre l’ajout d'un ou plusieurs ingrédients cosmétiques dans l'une au moins des étapes (al) à (a3).

Description:
PREPARATION EXTEMPORANEE ET PROCEDE COSMETIQUE DE LISSAGE DES CHEVEUX UTILISANT CETTE PREPARATION

OBJET DE L’INVENTION

La présente invention concerne une préparation extemporanée, comprenant, dans un support aqueux physiologiquement acceptable, un extrait de galles de Tamaris se présentant sous la forme de grains de galle broyés et de la poudre d’oxyde de cuivre. Elle porte également sur un procédé cosmétique de lissage des cheveux utilisant cette préparation.

ARRIERE-PLAN DE L’INVENTION

Différentes techniques ont été proposées pour lisser voire défriser les cheveux bouclés ou frisés. D'une manière générale, le lissage de la chevelure peut être réalisé de manière temporaire et réversible, par mise en forme mécanique, notamment à l'aide d'un fer à lisser. Pour un résultat plus durable, destiné à résister à faction des lavages à l’eau ou par shampoings, il est nécessaire de modifier les propriétés physico-chimiques de la kératine au moyen d’un agent réducteur qui permet de rompre ses ponts disulfures (cystine), généralement après application d’un agent alcalinisant destiné à faire gonfler le cheveu et ouvrir la cuticule. Une fois les ponts disulfures rompus, les chaînes de kératine sont capables de glisser les unes sur les autres. Après mise en forme de la chevelure, ces ponts sont ensuite reconstitués grâce à faction d’un oxydant, généralement en présence d’un acide qui réduit le gonflement de la chevelure et lisse la cuticule. Ces trois étapes successives de réduction, lissage et fixation utilisent typiquement de l’acide thioglycolique ou ses sels ou esters, ou encore des sulfites ou bisulfites, comme agent réducteur, de l'ammoniaque comme agent alcalinisant et du peroxyde d'hydrogène comme agent oxydant. Ces réactifs génèrent toutefois une très forte odeur qui peut être problématique dans le cadre d’une mise en oeuvre au sein d’un salon de coiffure, non seulement pour la cliente auxquels ces produits sont appliqués, mais également pour les autres clientes. Sur les cheveux très frisés voire crépus, on préfère utiliser des agents alcalins tels que f hydroxyde de sodium, de potassium ou de guanidine, qui procurent un effet plus durable. L’oxydant est alors remplacé par un shampoing neutralisant, l'étape d'oxydation n'étant en effet pas nécessaire. Cette solution ne génère pas d'odeur désagréable mais présente l'inconvénient d'irriter sévèrement le cuir chevelu et d’altérer les cheveux qui deviennent rêches au toucher et fragilisés et peuvent aller jusqu'à s'effriter. Un autre problème des techniques connues à ce jour est que leur application répétée sur les cheveux induit à la longue une modification importante du comportement de ces derniers, en particulier au niveau de leur aptitude à être par la suite correctement colorés.

A côté de ces techniques professionnelles, il existe des méthodes traditionnelles de lissage des cheveux essentiellement utilisées en Afrique du Nord, telles que la merdouma tunisienne, qui est une préparation à base de noix de galle, de limaille de fer, de clou de girofle, d'huile végétale et éventuellement de henné, appliquée sur les cheveux en vue de les lisser et de les colorer simultanément.

Les noix de galle sont des excroissances à paroi rigide résultant de la prolifération de tissu végétal en réponse à une irritation provoquée par la piqûre de certains parasites sur des végétaux tels que le chêne, le châtaignier ou les arbustes du genre Tamaris ou Tamarix. Ces excroissances peuvent se former sur n'importe quel organe de la plante, tel que les feuilles, les fleurs, les bourgeons, les fruits ou les tiges. La galle de Tamaris est produite par un insecte (cynips) et connue pour sa richesse en tannins et ses propriétés tinctoriales, ce qui justifie son utilisation dans la recette précitée, mais également dans des compositions similaires, où elle est associée à d'autres plantes (MA21838) ou dans lesquelles de l'oxyde de cuivre est utilisé à la place de la limaille de fer (FR 2672491 et US 2003/185785).

Il subsiste néanmoins le besoin de mettre au point une préparation pour le lissage permanent des cheveux qui soit efficace sur cheveux ondulés, frisés ou crépus, et non agressive pour les cheveux, en ce sens qu'elle laisse les cheveux doux, souples et brillants.

Après de nombreuses recherches, les inventeurs ont mis au point une préparation permettant de satisfaire ce besoin.

RESUME DE L’INVENTION

L’invention a pour objet une préparation extemporanée, comprenant, dans un support aqueux physiologiquement acceptable, un extrait de galles de Tamaris se présentant sous la forme de grains de galle broyés et de la poudre d’oxyde de cuivre.

Elle a également pour objet un procédé cosmétique de lissage des cheveux, comprenant les étapes suivantes :

(a) l'application de la préparation précitée sur les cheveux,

(b) le rinçage des cheveux pour éliminer la préparation, éventuellement suivi d'un séchage des cheveux, les étapes (a) et (b) pouvant être répétées,

(c) l'application d'une composition huileuse et/ou d'une composition de conditionnement à base aqueuse sur les cheveux,

(d) le lavage des cheveux.

DESCRIPTION DETAILLEE

La présente invention concerne une préparation extemporanée, c'est-à-dire obtenue par mélange d'au moins deux compositions séparées, immédiatement avant son utilisation. Cette préparation est plus particulièrement adaptée à être appliquée sur les cheveux et le cuir chevelu en vue de les conditionner et, plus précisément encore, de les lisser.

Cette préparation renferme deux ingrédients clés, à savoir un extrait de galles de Tamaris se présentant sous la forme de grains de galle broyés et de la poudre d’oxyde de cuivre.

Les galles peuvent être issues d’une espèce de Tamaris choisie notamment parmi : Tamaris gallica, Tamaris africana, Tamaris orientalis, Tamaris articulata et Tamaris aphylla, de préférence Tamaris orientalis. Pour obtenir l’extrait de galles selon l’invention, on plonge généralement les galles dans un bain d'huile, à une température de préférence comprise entre 180 et 240°C, pendant une durée pouvant aller de 30 minutes à une heure, puis on les retire du bain afin de les moudre à la taille voulue et on tamise éventuellement la poudre ainsi obtenue, qui est de préférence conservée sous vide. Par "huile", on entend un composé liquide à température ambiante (25°C) et pression atmosphérique (10 5 Pa) qui, lorsqu'il est introduit à raison d'au moins 1% en poids dans l'eau à 25°C, n'est pas du tout soluble dans l'eau, ou soluble à hauteur de moins de 10% en poids, par rapport au poids d'huile introduit dans l'eau. Comme huiles utilisables pour l'extraction des galles, on peut citer les huiles végétales, les alcools gras ramifiés ou insaturés, les esters gras, les hydrocarbures d'origine végétale ou minérale, les huiles de silicone et leurs mélanges, de préférence les huiles végétales. On peut notamment citer les huiles de germe de blé, de tournesol, d'argan, de brocolis, d'hibiscus, de coriandre, de pépins de raisin, de sésame, de maïs, d'abricot, de ricin, de karité, d'avocat, d'olive, de soja, l'huile d'amande douce, de palme, de colza, de coton, de noisette, de macadamia, de jojoba, de luzerne, de pavot, de potimarron, de courge, de cassis, d'onagre, de lavande, de bourrache, de millet, d'orge, de quinoa, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier muscat, d 'Echium, de cameline ou de camélia ou leurs mélanges. L'extrait de galle de Tamaris renferme ainsi au moins l'une des huiles végétales précitées, avantageusement choisie parmi les huiles d'olive, d'argan, de jojoba ou de ricin ou leurs mélanges, qui enrobe et/ou imprègne les grains de galles broyées. Plus préférentiellement encore, l'huile végétale est constituée d'un mélange d'huiles d'olive et d'argan.

Cet extrait de galles est mélangé de façon extemporanée avec une poudre d’oxyde de cuivre dont il a été observé qu'elle avait pour effet d'améliorer le lissage des cheveux et de faciliter leur mise en forme. Par "poudre d’oxyde de cuivre", on entend selon cette invention une poudre renfermant majoritairement du cuivre sous forme d’oxyde métallique, c’est-à-dire d’oxyde de cuivre (I) et/ou d’oxyde de cuivre (II). En particulier, la poudre de cuivre utilisée selon l’invention peut enfermer majoritairement voire exclusivement de l’oxyde de cuivre (II). Elle présente ainsi une couleur rouge plus ou moins foncée. Dans une forme d'exécution préférée de l'invention, la poudre d’oxyde de cuivre renferme au moins 90% en poids, de préférence au moins 95% en poids, voire au moins 97% en poids, d’oxyde de cuivre, tel que déterminé par spectrométriede fluorescence X à dispersion de longueur d’onde (SFX-WDX) et diffraction de rayons X, et au plus 5% en poids d'au moins un autre composé choisi parmi les métaux, leurs sels et leurs alliages, et/ou les composés à base de silicium. La poudre d’oxyde de cuivre peut représenter de 5 à 25% en poids, de préférence de 8 à 20% en poids et plus préférentiellement de 10 à 15% en poids, par rapport au poids de l'extrait de galles de Tamaris, de manière à obtenir l'effet de lissage des cheveux escompté sans fragiliser les cheveux.

La préparation selon l’invention est obtenue par mélange de l’extrait de galles et de la poudre d’oxyde de cuivre décrits précédemment dans un milieu aqueux physiologiquement acceptable. Par "physiologiquement acceptable", on entend que ce milieu est adapté à être appliqué sur les cheveux et le cuir chevelu et ne présente pas de toxicité vis-à-vis de ces derniers. Le mélange de l'extrait de galles, de la poudre d’oxyde de cuivre et du milieu aqueux peut se faire dans un ordre quelconque, mais on préfère que l’extrait de galles soit d’abord mélangé intimement avec la poudre d’oxyde de cuivre avant d'être ajouté au milieu aqueux. Ce milieu aqueux est habituellement porté à une température de 80 à 100°C, préférentiellement à ébullition, avant ou après, de préférence avant, l'ajout du mélange précité, et maintenu sous agitation jusqu'à obtention d'une composition semi-solide de type crème ou pâte, de consistance homogène, par exemple à l’aide d’un mélangeur de type mixeur.

Le milieu aqueux mentionné précédemment comprend nécessairement de l’eau. Dans un mode de réalisation, il peut s'agir d'un mélange d'eau et d'au moins un solvant hydrosoluble choisi parmi les alcools en C 1 -C 4 , tels que l'éthanol, l'isopropanol, le tert-butanol ou le n-butanol, les polyols tels que le glycérol, le propylèneglycol et les polyéthylèneglycols, et leurs mélanges. En variante ou en plus, le milieu aqueux peut comprendre au moins une huile, choisie par exemple parmi celles citées précédemment. Ce milieu aqueux à base d'eau et éventuellement d’alcool, de polyol et/ou d’huile peut en outre contenir différents ingrédients cosmétiques listés dans le Dictionnaire CTFA, tels que des tensioactifs, des agents épaississants et/ou gélifiants, des pigments, des charges, des ajusteurs de pH, des conservateurs et leurs mélanges.

Dans une forme d'exécution préférée de l'invention, la préparation extemporanée renferme au moins 90%, voire au moins 95% et, mieux, 100% d’un mélange d’eau, d’extrait de galles de Tamaris et de la poudre d’oxyde de cuivre, par rapport au poids total de cette préparation.

La présente invention porte également sur un procédé cosmétique de lissage des cheveux utilisant la préparation précitée et comprenant précisément les étapes suivantes :

(a) l'application de la préparation décrite précédemment sur les cheveux,

(b) le rinçage des cheveux pour éliminer la préparation, éventuellement suivi d’un séchage des cheveux, les étapes (a) et (b) pouvant être répétées,

(c) l’application d’une composition huileuse et/ou d’une composition de conditionnement à base aqueuse sur les cheveux,

(d) le lavage des cheveux.

Dans un mode de réalisation de l'invention, ce procédé comprend les étapes préliminaires consistant à fabriquer la préparation utilisée dans l'étape (a), comprenant :

(al) le mélange de galles de Tamaris broyées, éventuellement enrobées et/ou imprégnées d’au moins une huile, avec de la poudre d’oxyde de cuivre,

(a2) l'ajout de ce mélange à de l'eau préalablement portée à une température de 80 à 100°C, pour obtenir une dispersion, et

(a3) le mélange de cette dispersion, avantageusement dans un mixeur, pour obtenir une composition semi-solide.

Ce procédé peut comprendre en outre l’ajout d’un ou plusieurs ingrédients cosmétiques tels que définis précédemment dans l’une au moins des étapes (al) à (a3).

Afin de faciliter la mise en œuvre du procédé de lissage selon l’invention, les différentes compositions utiles à son exécution peuvent être associées dans un dispositif à conditionnements multiples ou "kit" comprenant :

- un premier conditionnement renfermant un extrait de galles de Tamaris et éventuellement au moins un ingrédient cosmétique,

- un second conditionnement renfermant de la poudre d’oxyde de cuivre et éventuellement au moins un ingrédient cosmétique, - un troisième conditionnement renfermant une composition huileuse et/ou un quatrième conditionnement renfermant une composition de conditionnement à base aqueuse,

- éventuellement, un cinquième conditionnement renfermant un shampoing.

Chacun des premier et second conditionnements peut se présenter indépendamment sous la forme d'un pot, d'une boîte, d'un sachet ou d'un distributeur de type salière, par exemple. Par ailleurs, chacun des troisième, quatrième et cinquième conditionnements peut se présenter sous forme d'un tube, d'un flacon ou d'un flacon-pompe, notamment. Les premier et second conditionnements peuvent contenir une quantité de produit permettant, après mélange, d’obtenir la préparation selon l’invention en une quantité nécessaire et suffisante à une application unique, à deux, trois ou quatre applications, voire à un plus grand nombre d'applications. Les autres conditionnements peuvent également contenir une quantité de composition adaptée ou non à une mise en oeuvre unique du procédé selon l'invention.

Le kit précité peut également contenir un ou plusieurs dispositifs permettant l'application d'une ou plusieurs des compositions contenues dans le kit, et notamment un pinceau et/ou des gants. En variante ou en plus, le kit peut contenir une pièce de tissu ou de non-tissé adaptée à envelopper la tête.

Dans l’étape (a) du procédé selon l’invention, la préparation extemporanée est généralement appliquée sur cheveux préalablement lavés et rincés. Elle peut être appliquée sur cheveux secs ou mouillés, et de préférence sur cheveux secs. Les cheveux à traiter peuvent être plus ou moins bouclés, frisés ou crépus. La quantité efficace utilisée dépend de la longueur des cheveux et de leur état. Elle est généralement appliquée sur les cheveux au pinceau avant de laisser poser pendant une durée allant de f0 minutes à f6h. Le temps de pose peut être plus ou moins long en fonction de la longueur des cheveux et suivant que les cheveux sont placés sous un casque chauffant ou séchés à l’air libre. En séchant, la préparation extemporanée durcit et forme généralement une coque sur la tête, tout en dégageant une chaleur agréable. Si nécessaire, un bandeau en microfibres ou un carré de soie peut être appliqué sur les cheveux avant séchage, afin de parfaire le résultat.

Les cheveux sont ensuite rincés dans l'étape (b) à l'eau claire ou à l'aide d'un shampoing doux, ou encore au moyen d'une combinaison de ceux-ci. Ces deux étapes sont généralement répétées jusqu'à six fois, de préférence de une à trois fois, lorsque le procédé selon l'invention est mis en oeuvre pour la première fois sur les cheveux. Il n'est généralement pas nécessaire de les répéter lors des applications ultérieures du procédé, destinées à traiter les repousses. Afin de détendre les cheveux et de permettre leur mise en forme, le procédé selon l'invention comprend ensuite une étape (c) consistant à appliquer une composition huileuse et/ou une composition de conditionnement à base aqueuse sur les cheveux.

La composition huileuse comprend au moins une huile choisie parmi celles listées précédemment. Il s'agit de préférence d'une huile végétale et plus préférentiellement d'une huile choisie parmi les huiles d'olive, d'argan, de jojoba, de ricin et leurs mélanges. Cette composition peut en outre renfermer un ou plusieurs corps gras additionnels, tels que des gélifiants de phase grasse, des cires, des corps gras pâteux ou leurs mélanges, ainsi qu'éventuellement un ou plusieurs additifs liposolubles ou lipodispersibles. Elle peut en outre se présenter sous forme d'émulsion eau-dans-huile renfermant une phase aqueuse constituée d'eau ou comprenant de l'eau et au moins un alcool et/ou polyol. La phase aqueuse peut en variante ou en plus comprendre au moins un ingrédient cosmétique hydrosoluble ou hydrodispersible. Dans le cas où elle se présente sous la forme d'émulsion, cette composition huileuse peut en outre contenir un ou plusieurs émulsionnants.

Cette composition huileuse peut être remplacée par, ou suivie de, l'application d'une composition de conditionnement des cheveux à base aqueuse. Par "conditionnement" on entend, dans le cadre de cette description, l'amélioration d'au moins une propriété des cheveux choisie parmi : leur peignabilité, leur aptitude au démêlage, leur douceur, leur souplesse, leur brillance et leur maniabilité. Cette composition peut se présenter sous forme de solution ou de dispersion aqueuse ou encore sous forme d'émulsion huile-dans-eau (H/E), ayant une consistance liquide ou semi-liquide, une consistance molle de type crème ou une consistance solide.

La composition de conditionnement comprend généralement au moins un agent conditionneur choisi parmi les extraits végétaux, les polymères cationiques, les agents tensioactifs cationiques et leurs mélanges, notamment les sels d’ammonium quaternaire tels que le chlorure de behentrimonium et les silicones aminées désignées sous les noms INCI de amodimethicone, bis-aminopropyl dimethicone, trimethylsilyl amodimethicone et PEG-7 aminodimethicone. Cette composition de conditionnement peut également comprendre au moins un ingrédient cosmétique usuel, notamment choisi parmi les tensioactifs non ioniques, les tensioactifs cationiques, les tensioactifs anioniques, les tensioactifs amphotères ; les filtres solaires ; les vitamines ; les agents antipelliculaires, les agents anti-séborrhéiques, les agents antichute et/ou repousse des cheveux ; les antioxydants ; les agents nacrants et/ou opacifiants ; les pigments ; les charges ; les agents séquestrants ; les épaississants ; les parfums ; les conservateurs ; et leurs mélanges.

La composition de conditionnement utilisée selon l'invention est en particulier une composition à base de henné neutre ( Cassia auriculata ou obovata ou italica) ou une composition colorante à base de henné naturel ( Lawsonia inermis ), obtenues par dissolution de la poudre de henné dans l’eau et éventuellement ajout d’un ou plusieurs ingrédients cosmétiques choisis notamment parmi d’autres extraits végétaux, notamment des hydrolysats de protéines végétales, des huiles, des agents anti -oxydants, des parfums et leurs mélanges, de manière à obtenir une composition semi-solide de type crème ou pâte. Le henné naturel permet de moduler la couleur des cheveux obtenue à l'issue du procédé, dans la mesure où l'extrait de galles utilisé dans l'étape (a) a pour effet de conférer une teinte très foncée aux cheveux. Ce masque au henné, qu'il soit neutre ou naturel, présente en outre l’avantage de gainer la fibre capillaire et d’améliorer sa souplesse. Le temps de pose de ce masque peut être compris entre 4h et 16h et de préférence entre 8h et 14h avant d’être éliminé à l’eau.

Les cheveux sont finalement lavés, généralement à l’aide d’un shampoing doux, afin d’enlever les résidus des compositions appliquées précédemment.

Le procédé décrit ci-dessus permet de lisser très efficacement les cheveux ondulés, frisés voire crépus, sans les abîmer. L'effet obtenu est permanent, en ce sens que seules les repousses nécessitent d'être traitées.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

La figure 1 est une photographie montrant l'aspect d'une mèche de cheveux ondulés et serrés avant et après traitement.

La figure 2 est une photographie montrant l'aspect d'une mèche de cheveux à boucles serrées et abondantes avant et après traitement.

La figure 3 est une photographie montrant l’aspect de la chevelure d’un sujet avant traitement selon l’invention.

La figure 4 est une photographie montrant l’aspect de la chevelure du même sujet après traitement selon l’invention.

La figure 5 représente l’échelle utilisée pour caractériser le degré de frisure de mèches de cheveux. EXEMPLES

L’invention sera mieux comprise à la lumière des exemples suivants, qui sont donnés à titre purement illustratif et n’ont pas pour but de limiter la portée de l’invention, définie par les revendications annexées.

Exemple 1 : Préparation extemporanée

On a cuit des galles de Tamaris orientalis dans un bain constitué d'un mélange d'huiles d'olive et d'argan. Les galles ont ensuite été retirées du bain, séchées, refroidies, puis moulues finement et la poudre obtenue a été tamisée puis placée sous vide pour former l'extrait de galles utilisé selon l’invention.

Pour réaliser la préparation extemporanée selon l’invention, on a mélangé de manière homogène 600g d'extrait de galles avec 60g de poudre d’oxyde de cuivre, puis ce mélange a été ajouté à 600g d'eau bouillante sous agitation. L'ensemble a été passé au mixeur pour obtenir une pâte d'aspect homogène.

Exemple 2 : Evaluation sensorielle ex-vivo

On a évalué l'efficacité de la composition selon l'Exemple 1 sur le lissage des cheveux, ainsi que l'aspect des cheveux à l'issue du lissage.

Pour ce faire, on a préparé 20 mèches de cheveux présentant différents degrés de frisure, qui ont été d’abord lavés à l’aide d’un shampoing neutre (Mixa ® Bébé, 1 ml/2g de cheveux) pendant 10 secondes, puis rincés à l'eau pendant 30 secondes et séchés à l'air libre.

On a ensuite appliqué la pâte de l'Exemple 1 sur les mèches sous forme de masque, pendant 8h. Les mèches ont été recouvertes d'un bandeau pour accélérer leur séchage. Elles ont ensuite été rincées abondamment à l’eau et séchées au sèche-cheveux sans brushing. Cette étape a été répétée deux fois.

Les mèches ont ensuite été massées à l'huile d'argan, avant de leur appliquer un masque au henné obtenu en mélangeant de la poudre de henné avec de l'eau chaude. Après un temps de pose de 8h, les mèches ont été rincées abondamment à l’eau. Elles ont alors été soumises à un nouveau lavage l'aide du même shampoing neutre puis séchées à l'air libre.

Une évaluation des mèches a été réalisée avant application de la préparation lissante selon l’Exemple 1 et à l’issue du traitement. Précisément, on a évalué :

- la longueur maximale des mèches, qui a été mesurée après extension manuelle (avant mise en œuvre du procédé de lissage) ou sans extension manuelle (à l'issue du procédé), - le stade de frisure des mèches, en leur attribuant un score de 1 (cheveux raides) à 10 (boucles très très serrées), sur la base de l’échelle de frisure présentée à la Figure 5,

- l'aspect général des mèches, qui ont été photographiées, et

- la douceur des mèches au toucher, en leur attribuant un score de 1 (rêches) à 10 (doux).

La moyenne des résultats obtenus sur les 20 mèches a été calculée.

La normalité des données a été vérifiée suivant le test de Shapiro-Wilk et le test de Student a été utilisé pour comparer les moyennes obtenues avant et après traitement.

L’efficacité lissante (en %) a été déterminée en calculant la valeur (Lt - Lo)/Lo x 100, où Lo est la longueur de la mèche avant traitement et Lt la longueur de la mèche après traitement.

Les résultats sont présentés dans le Tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1

Le traitement selon l’invention a permis de lisser nettement les cheveux qui, au repos, atteignent pratiquement la longueur qu’ils présentaient avant traitement et étirés au maximum.

L'efficacité de défrisage a été évaluée en calculant la valeur So - St, où So est le stade de frisure avant traitement et St le stade de frisure après traitement.

Les résultats sont présentés dans le Tableau 2 ci-dessous.

Tableau 2

Le traitement selon l’invention a permis aux cheveux de passer du stade de frisure moyen "bouclé serré dense” au stade "ondulé”.

Les Figures annexées illustrent le résultat obtenu sur deux mèches de cheveux, ayant un stade de frisure avant traitement de 4 (Figure 1) et de 7 (Figure 2), respectivement. Enfin, la variation de la douceur des cheveux a été évaluée en calculant la valeur Dt - Do, où Do est le score de douceur avant traitement et Dt le score de douceur après traitement.

Les résultats sont présentés dans le Tableau 3 ci-dessous. Tableau 3

Le traitement selon l'invention n'a pas signifîcativement modifié la douceur des cheveux ; il ne présente donc aucun caractère agressif vis-à-vis des cheveux.

Exemple 3 : Evaluation sensorielle in-vivo

On a évalué l'efficacité de la préparation selon l'invention sur le lissage des cheveux d'un sujet, ainsi que l'aspect des cheveux à l'issue du lissage.

Avant traitement, le sujet présentait des cheveux constitués de boucles lâches bien formées, correspondant au stade de frisure n° 5. L'aspect des cheveux après lavage et séchage au sèche- cheveux est illustré à la Figure 3.

La préparation selon l'Exemple 1 a été appliquée trois fois de suite (sur 3 jours consécutifs), chaque application étant suivie d’un rinçage à l’eau. Un masque conditionneur a ensuite été appliqué sur les cheveux, qui ont été lavés à l'aide d'un shampoing doux. Après une dizaine de jours, délai permettant aux cheveux d'évacuer l'excédent de produits, les cheveux étaient parfaitement lisses et brillants, comme le montre la Figure 4.