Titre : Dispositif de prises de vues extrabuccales

La présente invention concerne un dispositif de prises de vues d’arcades dentaires.

Il est connu, par exemple de WO 2016/066651 Al, de suivre l’évolution d’un traitement orthodontique d’un patient en comparant l’évolution d’un modèle orthodontique généré à partir d’images des arcades dentaires inférieure et supérieure du patient acquises préalablement à la mise en œuvre du traitement orthodontique avec des images desdites arcades acquises au cours du traitement orthodontique.

L’acquisition des images des arcades dentaires peut être effectuée au moyen d’un dispositif de prises de vues muni d’un appareil d’acquisition d’image et d’un écarteur dentaire.

Des exemples de tels dispositifs de prises de vues sont décrits dans EP 3 391 810 Al et dans WO 2022/008533 Al, qui portent un téléphone portable doté d’une caméra pour prendre des vues des arcades dentaires.

Cependant, un téléphone portable est encombrant et peut rendre difficile la manipulation de ces dispositifs, une fois l’écarteur dentaire introduit dans la bouche de l’utilisateur.

Il existe donc un besoin permanent pour un nouveau dispositif de prises de vues extrabuccales d’arcades dentaires, notamment qui soit de manipulation aisée.

L’invention concerne un dispositif de prises de vues extrabuccales, comportant

- un support comportant une portion de support creuse,

- un écarteur dentaire porté par la portion de support creuse, l’écarteur dentaire définissant une ouverture d’écarteur, et

- un appareil d’acquisition d’images pour prendre des images à travers l’ouverture d’écarteur.

Selon un premier aspect de l’invention, l’aire de la surface couverte par l’ouverture d’écarteur est supérieure à 2 cm ² , et la portion de support creuse délimite une chambre de prises de vues, l’appareil d’acquisition d’images étant au moins partiellement, de préférence entièrement, logé dans la chambre de prises de vues. Le dispositif selon le premier aspect de l’invention est ainsi facilement manipulable. L’appareil d’acquisition étant disposé au moins en partie dans la chambre de prises de vues, il entrave peu ou pas la manipulation du dispositif lors des prises de vues.

Selon un deuxième aspect de l’invention, l’appareil d’acquisition d’images est, de préférence, fixé sur le support, de préférence sur la portion de support creuse, et comporte une caméra, de préférence distante de moins de 15 cm, mieux de moins de 7 cm, de l’écarteur dentaire.

Comme cela apparaîtra plus clairement dans la suite de la description, le dispositif selon le deuxième aspect de l’invention est avantageusement compact, résultant notamment de la faible distance séparant l’appareil d’acquisition d’images de l’écarteur dentaire, ce qui le rend facilement manipulable.

Le dispositif selon le premier aspect de l’invention présente de préférence les caractéristiques du dispositif selon le deuxième aspect de l’invention et vice versa.

Par ailleurs, le dispositif selon l’invention, et notamment selon l’un quelconque de ses premier et deuxième aspects, peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques optionnelles décrites ci-après.

L’écarteur dentaire définit une surface d’appui supérieure et/ou une surface d’appui inférieure destinées à venir en contact et déplacer la lèvre inférieure et/ou la lèvre supérieure de l’utilisateur respectivement dans la position de service du dispositif selon laquelle l’écarteur est introduit dans la bouche de l’utilisateur. La distance entre l’écarteur dentaire et l’appareil d’acquisition d’images est la plus petite distance séparant la surface d’appui inférieure de l’écarteur dentaire et l’appareil d’acquisition d’images ou séparant la surface d’appui supérieure de l’écarteur dentaire et la caméra.

Des prises de vues « extrabuccales » sont acquises au moyen du dispositif selon l’invention, qui dans une configuration de service selon laquelle l’écarteur dentaire est introduit dans la bouche de l’utilisateur, est tel que l’appareil d’acquisition d’images est hors de la cavité buccale de l’utilisateur. Une prise de vue extrabuccale est acquise à partir d’une position distante de la cavité buccale.

L’appareil d’acquisition d’images est de préférence espacé de moins 6 cm de l’écarteur dentaire. Il est espacé de préférence d’entre 2,5 cm et 6 cm de l’écarteur dentaire. On augmente ainsi la résolution des images acquises par l’appareil d’acquisition d’images. Par ailleurs, lorsque le dispositif est positionné pour une prise de vue occlusale, le risque qu’il vienne heurter le visage, par exemple le nez, de l’utilisateur est réduit.

Le volume occupé par l’appareil d’acquisition d’images est de préférence inférieur à 40 cm ³ , de préférence inférieur à 20 cm ³ , voire inférieur à 10 cm ³ .

La masse de l’appareil d’acquisition d’images est de préférence inférieure à 50 g, de préférence inférieure ou égale à 30 g.

De préférence, la longueur de la portion de support creuse, mesurée selon l’axe longitudinal, est inférieure à 10 cm.

L’appareil d’acquisition d’images peut être dépourvu d’écran et/ou de module de communication téléphonique. De préférence, l’appareil d’acquisition d’images n’est pas embarqué dans un téléphone portable. De préférence, l’appareil d’acquisition d’images est différent d’un téléphone portable.

L’appareil d’acquisition d’images comporte, voire consiste en, au moins une caméra pour prendre des images à travers l’ouverture d’écarteur.

La caméra peut présenter une distance focale comprise entre 25 mm et 90 mm, de préférence comprise entre 30 mm et 45 mm.

De préférence, la distance focale de la caméra est fixe, ce qui permet avantageusement de mettre en œuvre une caméra compacte. Dans une variante, la caméra peut comporter un système de mise au point par variation de la distance focale, de type « autofocus ».

La caméra peut s’étendre selon un axe parallèle à, voire confondu avec, l’axe longitudinal du support. L’axe de vue de la caméra peut être parallèle à, voire confondu avec l’axe longitudinal du support.

Selon une variante, l’appareil d’acquisition d’images peut comporter, voire consister en, au moins deux caméras. Les caméras peuvent être agencées selon des axes de vue différents, et pour acquérir chacune des vues différentes d’une même scène dentaire. L’appareil d’acquisition d’images peut ainsi fournir une vue stéréoscopique de la scène dentaire. Les caméras peuvent présenter une même distance focale.

L’appareil d’acquisition d’images peut être fixe par rapport à l’écarteur dentaire. Ainsi, le dispositif permet des prises de vue dans des conditions similaires à des instants différents du procédé orthodontique. Des « conditions similaires » d’acquisition comportent la position et l’orientation relative de l’appareil d’acquisition d’images relativement aux dents du patent. Dans une variante, l’appareil d’acquisition d’images peut être mobile par rapport à l’écarteur dentaire.

Le dispositif de prises de vues peut comporter un module de connexion pour transférer les images acquises par l’appareil d’acquisition d’images, par exemple vers une unité numérique de stockage d’images, par exemple une mémoire Flash. Dans un mode de réalisation, le dispositif de prises de vues peut comporter l’unité de stockages d’images.

Le module de connexion peut être fixé sur le support, notamment sur la portion de support creuse, par exemple collé sur une paroi du support.

En variante, Fappareil d’acquisition d’images peut comporter le module de connexion. En particulier, l’appareil d’acquisition d’images peut comporter un boitier dans lequel la ou les caméras et le module de connexion sont logés. La ou les caméras et le module de connexion peut être fixés l’un à l’autre.

Le module de connexion peut comporter une prise de connexion d’un câble de transfert de données, par exemple un câble USB®, ou un tel câble de transfert de données, ou est un module de transfert de données à distance, par exemple mettant en œuvre le protocole de transfert de données Wifi® ou Bluetooth®.

Par exemple, le module de connexion est une prise de connexion d’un câble de transfert de données, par exemple une prise USB®. Le support peut s’étendre selon un axe longitudinal et comporter une ouverture, par exemple axiale ou transversale, par laquelle la prise de connexion débouche hors du support, notamment hors de la portion de support creuse.

La portion de support creuse peut s’étendre longitudinalement et l’écarteur dentaire peut prolonger la portion de support creuse.

La portion de support creuse peut être en carton ou, de préférence, en un matériau thermoplastique. Le dispositif est conformé de telle sorte qu’en configuration de service, portion de support creuse est au moins en partie, de préférence entièrement, hors de la bouche de l’utilisateur.

La portion de support creuse peut être préhensible. Elle peut comporter des reliefs et/ou des creux conformés pour assurer une prise en main optimale du dispositif.

La portion de support creuse peut comporter une paroi de fond, par exemple pleine, opposée longitudinalement à l’ouverture d’écarteur. L’appareil d’acquisition d’images peut être au contact de la paroi de fond et notamment fixé sur la paroi de fond. La portion de support creuse peut présenter la forme d’un boîtier s’étendant longitudinalement et ne débouchant sensiblement vers l’extérieur que par l’ouverture d’écarteur, et optionnellement par une ouverture d’aération, par exemple opposée longitudinalement à l’ouverture d’écarteur. L’ouverture d’aération facilite l’évacuation de la buée produite par l’utilisateur, dans la configuration de service du dispositif. La portion de support creuse peut présenter une forme sensiblement cylindrique.

La portion de support creuse peut présenter une paroi de préférence opaque qui délimite la chambre de prises de vues. Elle peut être sensiblement tubulaire.

Selon une variante, le support comporte en outre une portion de support préhensible qui est montée sur la portion de support creuse, la manipulation du dispositif pouvant alors être réalisée par prise en main de la portion de support préhensible.

La portion de support préhensible peut prolonger longitudinalement la portion de support creuse et en faire saillie transversalement.

De préférence, la portion de support creuse est disposée entre l’écarteur dentaire et la portion de support préhensible.

La portion de support creuse peut être fixée, par exemple de manière amovible, sur la portion de support préhensible. De préférence, la portion de support préhensible et la portion de support creuse forment un ensemble monolithique.

La portion de support préhensible peut définir une cavité et comporter un couvercle obturant la cavité. Le dispositif peut comporter une carte électronique comportant un circuit imprimé et/ou une batterie commandant et/ou alimentant électriquement l’appareil d’acquisition d’images, et qui sont de préférence logées dans la cavité. La cavité peut en outre être rendue étanche à l’eau, notamment au moyen d’un ou plusieurs joints d’étanchéité.

Par ailleurs, la batterie peut être autonome. Elle peut être chargée électriquement par induction, ou par une liaison filaire, par exemple de type USB. Elle peut être alimentée directement par une liaison électrique filaire à une source d’alimentation électrique externe.

La portion de support creuse et/ou la portion de support préhensible peuvent être recouvertes au moins en partie par un matériau souple facilitant sa prise en main, par exemple un élastomère thermoplastique dénommé « TPE », notamment un caoutchouc thermoplastique dénommé « TPR », comme le styrène -butadiène-styrène, un polyuréthane thermoplastique dénommé « TPU ». L’écarteur dentaire est de préférence conformé pour déplacer, et de préférence retrousser, vers le haut et vers le bas les lèvres supérieure et inférieure respectivement de l’utilisateur, dans une configuration de service du dispositif selon laquelle l’écarteur dentaire est introduit dans la bouche de l’utilisateur du dispositif, de manière à maximiser la surface dentaire visible par l’appareil d’acquisition d’images. Par « vers le haut » et « vers le bas », on entend les directions selon un axe vertical lorsque l’utilisateur du dispositif se tient debout. De préférence, l'écarteur dentaire est conformé pour que, lorsque dans au moins une position de la configuration de service du dispositif de prises de vues selon laquelle l’écarteur dentaire est introduit dans la bouche de l’utilisateur, les lèvres supérieure et inférieure sont déplacées, de préférence retroussées, vers le haut et vers le bas respectivement de telle manière qu’au moins les incisives, et de préférence au moins une partie des canines et/ou des molaires, des arcades dentaires supérieure et inférieure respectivement soient visibles par la caméra.

L’écarteur dentaire peut être un rebord, notamment annulaire ou en forme de partie d’anneau, s’étendant radialement vers l’extérieur à partir d’une extrémité de la portion de support creuse, et par exemple transversalement à ladite portion. Par « radialement vers l’extérieur » on entend que la partie tubulaire s’étend en s’éloignant de l’axe longitudinal du dispositif dans un plan transverse à cet axe. Le rebord peut être rigide ou élastiquement déformable. En particulier, il peut être en un matériau ayant un module de Young inférieur ou égal au module de Young du matériau de la portion de support creuse.

Par ailleurs, l’écarteur dentaire peut venir de matière avec le support, et notamment avec la portion de support préhensible. Autrement dit, l’écarteur dentaire et la portion de support préhensible peuvent être obtenus conjointement au cours d’une même opération de fabrication. La portion de support préhensible et l’écarteur dentaire peuvent être obtenu par moulage et/ou par fabrication additive.

Selon une variante, l’écarteur dentaire peut être monté sur la portion de support creuse. Il peut être fixé sur la portion de support de support creuse. L’écarteur dentaire peut être rigidement fixé sur la portion de support de support creuse. Par exemple, il est encliqueté, vissé ou collé sur la partie préhensible. En alternative, l’écarteur dentaire peut être monté amovible sur la portion de support creuse, par exemple par accouplement magnétique ou au moyen d’une bande auto-agrippante, ou par complémentarité de forme entre la portion de support creuse et l’écarteur dentaire. Avantageusement, il est possible de monter sur la portion de support préhensible différents écarteurs de tailles variées et de choisir ainsi l’écarteur dentaire le plus adapté à la morphologie de la bouche de chaque utilisateur.

De préférence, la surface couverte par l’ouverture d’écarteur présente une aire supérieure à 3 cm ² , de préférence supérieure à 5 cm ² , de préférence supérieure à 10 cm ² , voire supérieure à 15 cm ² , par exemple d’environ 19 cm ² . De préférence, elle est inférieure à 30 cm ² , de préférence inférieure à 25 cm ² . Ladite aire est mesurée transversalement à l’axe longitudinal. Le contour de l’ouverture d’écarteur peut être délimité en observant le dispositif de prises de vue selon l’axe longitudinal, à partir d’une position opposée à l’appareil d’acquisition d’images le long de l’axe longitudinal.

Le dispositif peut comporter un miroir fixé sur le support de telle sorte que l’appareil d’acquisition d’images acquiert une image composée comportant une image directe de l’ouverture d’écarteur et une image de l’ouverture d’écarteur réfléchie par le miroir. Ainsi, dans la configuration de service, l’appareil d'acquisition d’images voit ainsi une image composée comportant une image directe des dents observée directement à travers l'ouverture d'écarteur et une image réfléchie des dents renvoyée par le miroir.

Par ailleurs, le dispositif peut comporter une source lumineuse agencée pour éclairer à travers l’ouverture d’écarteur.

La source lumineuse peut comporter au moins une lampe, notamment à diodes électroluminescentes, et/ou un flash.

La source lumineuse est de préférence disposée dans la chambre de prises de vues.

Le dispositif peut comporter un module de contrôle pour contrôler les propriétés du rayonnement émis pas la source lumineuse, notamment en fonction du rayonnement lumineux reçu à travers l’ouverture d’écarteur. Par exemple le module de contrôle peut être configuré pour que plus de 50 %, plus de 90 %, voire sensiblement 100 % du rayonnement reçu par l’ouverture d’écarteur proviennent de la source lumineuse.

Notamment, le dispositif peut comporter plusieurs sources lumineuses et plusieurs caméras, chaque source lumineuse étant agencée pour éclairer le champ optique d’une caméra correspondante. La ou les sources lumineuses peuvent être logées dans le boitier. Afin de déterminer la couleur et/ou la translucidité des dents de l’utilisateur, le dispositif peut comporter une mire colorimétrique et/ou une mire de translucidité respectivement, fixées sur le support, l’appareil d’acquisition d’images voyant la ou lesdites mires.

Le dispositif peut comporter un module de commande pour commander l’acquisition des images.

Le module de commande peut comporter un actionneur et être configuré pour déclencher l’acquisition des images par l’appareil d’acquisition suite à l’actionnement de l’ actionneur. L’actionneur est par exemple relié électriquement à l’appareil d’acquisition.

L’ actionneur est par exemple un bouton poussoir. Il peut être porté par le support.

Le module de commande peut comporter une mémoire stockant un programme d’ordinateur et un processeur pour exécuter le programme d’ordinateur, le programme d’ordinateur comprenant des instructions pour guider l’utilisateur, par exemple par l’émission d’un message vocal, afin de positionner le dispositif relativement aux dents du patients jusqu’à une position et/ou une orientation d’acquisition prédéterminées, et optionnellement, préciser à l’utilisateur le nombre d’images à acquérir.

Le module de commande peut être logé dans la chambre de prises de vues.

En variante, le dispositif de prises de vues peut communiquer, par exemple par une liaison sans fil ou par l’intermédiaire d’un câble, avec un appareil de commande, par exemple un téléphone portable ou un ordinateur personnel, comportant un module de commande tel que décrit ci-dessus.

Par ailleurs, le dispositif de prises de vues peut en outre comporter une ou plusieurs caméras additionnelles destinées, dans au moins une configuration du dispositif, à être disposées dans la cavité buccale de l’utilisateur pour acquérir au moins une vue intrabuccale de l’arcade dentaire inférieure et/ou de l’arcade dentaire supérieure, facilitant par exemple la prise de vues des faces linguales des dents, des espaces interdentaires, le contrôle des caries ou le contrôle du palais. En particulier, le dispositif de prises de vues peut comporter un bras télescopique entre une configuration repliée et au moins une configuration dépliée, la caméra additionnelle étant montée sur le bras télescopique. De préférence, dans la configuration repliée, la ou les caméras additionnelles sont entièrement logées dans le support. De préférence, dans la configuration de service du dispositif de prises de vues et dans la position dépliée du bras, la ou les caméras additionnelles sont disposées dans la cavité buccale de l’utilisateur pour acquérir au moins une vue intrabuccale de l’arcade dentaire inférieure et/ou de l’arcade dentaire supérieure.

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront encore à la lecture de la description détaillée qui va suivre et du dessin annexé dans lequel :

[Fig. 1] et [Fig. 2] sont des vues en perspective selon des points d’observation et des axes d’observation différents d’un premier exemple de dispositif de vues extrabuccales selon l’invention,

[Fig. 3] est une vue selon l’axe longitudinal du dispositif illustré sur la figure 1, [Fig. 4] est une vue en coupe selon le plan (A- A) représenté sur la figure 2, [Fig. 5] et [Fig. 6] sont une vue de côté, selon des axes normaux à l’axe longitudinal, du dispositif,

[Fig. 7] est une vue en coupe selon le plan (B-B) représenté sur la figure 5,

[Fig. 8] est une vue en coupe selon un plan médian longitudinal d’un deuxième exemple de réalisation du support du dispositif selon l’invention,

[Fig. 9] est une vue selon l’axe longitudinal et à travers l’ouverture d’écarteur du support illustré sur la figure 8,

[Fig. 10] est une vue en perspective d’un troisième exemple de dispositif de vues extrabuccales selon l’invention,

[Fig. 11] et [Fig. 12] sont des vues en perspective selon des points d’observation et des axes d’observation différents d’un quatrième exemple de dispositif de vues extrabuccales selon l’invention, et

[Fig. 13] et [Fig. 14] sont des vues de côté et de dessus du quatrième exemple.

Un premier exemple de dispositif 1 de prises de vues extrabuccales selon l’invention est illustré sur les figures 1 à 7.

Le dispositif comporte un support 3 et un appareil 5 d’acquisition d’images.

Le support 3 comporte une portion de support creuse 7. Le dispositif comporte en outre un écarteur dentaire 9.

La portion de support creuse 7 présente une forme générale allongée s’étendant selon un axe longitudinal X. Elle comporte une partie tubulaire 11 creuse et une paroi de fond 13 qui obture une extrémité longitudinale de la partie tubulaire. La partie tubulaire 11 et la paroi de fond 13 délimitent une chambre 15 de prises de vues dans laquelle l’appareil 5 d’acquisition d’images est logé.

La paroi de fond 13 peut être pleine, ou comporter des ouvertures d’aération la traversant de part en part dans son épaisseur, par exemple sous la forme de trous cylindriques et/ou de rainures. Dans une variante, la portion de support préhensible 7 peut être exempte d’une telle paroi de fond.

Au moins une partie de la partie tubulaire 11, voire toute la partie tubulaire comme illustré, s’étend de préférence parallèlement à l’axe longitudinal X, pour faciliter le maintien et la manipulation de la portion de support creuse, qui est ainsi en outre préhensible.

La partie tubulaire 11 présente au moins une section transverse S à l’axe longitudinal X présentant une forme générale sensiblement oblongue, délimitée par le contour en trait pointillés sur la figure 3. Une telle forme de la portion de support creuse facilite la préhension du support et correspond en outre sensiblement à la forme du contour de l’ouverture d’accès à la cavité buccale d’un utilisateur, qui est délimitée par les lèvres inférieure et supérieure lorsque l’utilisateur écarte ses mâchoires inférieure et supérieure l’une de l’autre.

La partie tubulaire 11 débouche par une autre extrémité opposée longitudinalement à la paroi de fond, sur une ouverture d’écarteur 17.

Le contour 19 de l’ouverture d’écarteur présente une forme en selle de cheval. Autrement dit, lorsqu ’observée selon deux directions perpendiculaires elles-mêmes orthogonales à la direction longitudinale et comme illustré sur les figures 5 et 6, le contour 19 de l’ouverture d’écarteur 17 présente deux parties convexes 21 opposées l’une à l’autre et reliée entres elles par des parties concaves 23 opposées l’une à l’autre.

La forme de l’ouverture d’écarteur est de préférence adaptée à la forme générale des arcades dentaires de l’utilisateur.

De préférence, lorsqu’ observé selon l’axe longitudinal, la largeur maximale l _ma x de l’ouverture d’écarteur est comprise entre 60 mm et 70 mm et la largeur minimale 1min de l’ouverture d’écarteur est comprise entre 28 mm et 40 mm. Les « largeur maximale » et « largeur minimale » sont respectivement le diamètre du plus petit cercle circonscrit au contour de l’ouverture d’écarteur et le diamètre du grand petit cercle inscrit dans le contour de l’ouverture d’écarteur 17. De préférence, lorsqu’ observé selon un axe perpendiculaire à l’axe longitudinal, la hauteur H du contour de l’ouverture d’écarteur, mesurée selon l’axe longitudinal, est comprise entre 8 mm et 14 mm.

L’écarteur dentaire 9 est fixé sur la portion de support creuse 7. Dans l’exemple illustré, il vient de matière avec la portion de support creuse. D’autres conformations peuvent être envisagées, l’écarteur dentaire étant par exemple fait d’un autre matériau que la portion de support creuse.

L’écarteur dentaire 9 comporte deux portions 25a-b liées rigidement entre elles, de préférence symétriques l’une de l’autre par rapport à un plan médian, qui définissent respectivement une surface d’appui intérieure 27a et une surface d’appui extérieure 27b, pour venir en contact et déplacer la lèvre inférieure et/ou la lèvre supérieure de l’utilisateur respectivement dans la position de service du dispositif selon laquelle l’écarteur dentaire est introduit dans la bouche de l’utilisateur.

L’écarteur dentaire 9 est un rebord qui fait saillie de la partie tubulaire 11, radial ement vers l’extérieur, à partir de l’extrémité longitudinale de la partie tubulaire opposée à la paroi de fond 13.

Le rebord est de forme annulaire déformé en selle de cheval. Le contour du rebord, observé selon l’axe X, est homothétique du contour de l’ouverture d’écarteur.

Le rebord peut s’étendre d’une distance e comprise entre 3 mm et 6 mm de la portion de support creuse. La distance e est mesurée, dans une section transverse à l’axe longitudinal, entre l’extrémité la plus radial ement extérieure du bourrelet et la portion de support creuse, le long d’un axe T tangent au rebord et passant par le point d’intersection entre la portion de support creuse et le rebord.

L’appareil 5 d’acquisition d’images peut être fixé au support 3. Par exemple, comme cela est illustré sur les figures 1,4 et 7, le support comporte un réceptacle 27 qui définit un logement 29 de forme complémentaire à l’appareil d’acquisition et dans lequel l’appareil d’acquisition d’images est reçu.

Le réceptacle comporte une paroi de réceptacle 31, par exemple de forme hémicylindrique, qui s’étend transversalement entre les faces intérieures opposées de la partie tubulaire et longitudinalement à partir de la paroi de fond de la portion de support creuse.

Dans l’exemple illustré, le réceptacle vient de matière avec la portion de support creuse. En variante, il peut être fixé sur la portion de support creuse. L’appareil d’acquisition d’images comporte un boitier 33 ainsi que deux ensembles optiques 34, incluant chacun une caméra 35 et une lampe à DEL 37, qui sont entièrement logés dans le boitier. Ce nombre de caméras et de lampes n’est pas limitatif. L’appareil d’acquisition d’images 5 peut en outre comporter un module de communication reçu dans le boitier pour transmettre les images prises à travers l’ouverture d’écarteur 17 par les caméras 35 vers une unité de stockage. Par exemple, le module de communication peut comporter une prise de raccordement d’un câble de transfert de données, et la paroi de fond 13 peut comporter un évidement 39 la traversant dans son épaisseur pour y introduire la fiche de connexion d’un tel câble et la brancher dans la prise de raccordement.

Dans l’exemple illustré, chaque caméra 25 est équidistante de l’écarteur dentaire 9. Les caméras sont chacune disposées à une distance D inférieure à 42 mm de l’écarteur dentaire. Par ailleurs, la longueur L de la portion de support creuse 7, mesurée selon l’axe longitudinal peut être inférieure à 8 cm. Ainsi, le dispositif de prises de vues est particulièrement compact, ce qui facilite sa préhension.

Afin de prendre des images extrabuccales de ses arches dentaires, l’utilisateur prend en main la portion de support creuse 7 pour introduite l’écarteur dentaire 9 dans sa bouche et mettre en contact les surfaces d’appui inférieure 27a et supérieure 27ben contact avec ses mâchoire inférieure et supérieure respectivement, de façon à retrousser les lèvres inférieure et supérieure respectivement.

Des prises de vue extrabuccales et l’acquisition des images correspondantes peuvent alors être effectuées.

Les figures 8 et 9 illustrent un deuxième exemple de réalisation du dispositif de prises de vue selon l’invention. Cet autre exemple diffère du premier exemple illustré sur les figures 1 à 7 en ce qu’il comporte deux réceptacles 27 conformés pour recevoir chacun un appareil d’acquisition d’images. Les réceptacles peuvent venir de matière avec la portion de support creuse ou être fixés sur la portion de support creuse.

Les réceptacles sont symétriques l’un de l’autre par rapport à un plan longitudinal médian P du support qui contient l’axe longitudinal X.

Les réceptacles définissent chacun des logements tubulaire d’axe respectif Yi et Y2 qui sont inclinés par rapport à l’axe longitudinal X d’un même angle 9.

Les appareils d’acquisitions, non illustrés, peuvent comporter chacun un ensemble optique. Les ensembles optiques peuvent être disposés symétriquement par rapport au plan médian longitudinal du support, par exemple de façon à construire un modèle stéréoscopique 3D représentant la scène commune vue par les caméras à travers l’ouverture d’écarteur. Les caméras de chaque ensemble optique sont par exemple d’axe Yi et Y2 respectivement. Les sources lumineuses de chaque ensemble optique comportent par exemple des DELs répartis sur le portour de la caméra régulièrement autour des axes Y 1 et Y2 respectifs.

L’exemple illustré sur la figure 10 diffère de l’exemple illustré sur la figure 1 en ce qu’il comporte deux appareils 5 d’acquisition d’image au contact de la paroi de fond 13 de la portion de support creuse 7 et disposés symétriquement l’un par rapport à l’autre par rapport à un premier plan longitudinal médian PL Chaque appareil 5 d’acquisition d’image comporte deux ensembles optiques 34 comportant chacun une caméra 35 et une lampe à DEL 37.

Les ensembles optiques 34 sont disposés symétriquement par rapport à un deuxième plan longitudinal médian P2 du dispositif, orthogonal au premier plan longitudinal médian. Les axes de vue des caméras peuvent être parallèles les uns aux autres, ou former un angle entre elles, comme dans le deuxième exemple illustré sur la figure 8, et par exemple s’intersecter en un même point.

Les figures 11 à 14 illustrent un quatrième exemple de dispositif 1 selon l’invention, qui diffère des dispositifs illustrés sur les figures 1 à 10 notamment en ce que le support 3 comporte une portion de support creuse 7 et une portion de support préhensible 41 qui prolonge la portion de support creuse 7.

La portion de support 7 comporte en outre des bourrelets 43 qui sont portés par la paroi extérieure 45 de la partie tubulaire 11. Les bourrelets 43 sont disposés symétriquement par rapport à un plan médian longitudinal P de la portion de support creuse 7. Ils sont chacun surmontés longitudinalement d’une tête 47 sur laquelle un écarteur dentaire non représenté, tel que décrit par exemple dans la demande WO 2022/008533, peut être encliqueté ou emboité par complémentarité de forme.

La portion de support creuse 7 présente une forme d’un boitier tubulaire débouchant par une ouverture de support 49 et comporte une paroi de fond 13, opposée à l’ouverture de support 49. La paroi de fond 13 sépare la portion de support creuse 7 de la portion de support préhensible 4L Un appareil d’acquisition 5 est disposé au contact de la paroi de fond et comporte un ensemble optique doté d’une caméra pour voir une scène à travers l’ouverture de support 49 et de l’ouverture d’écarteur, non représentée.

La portion de support creuse 7 est disposée entre l’écarteur dentaire et la portion préhensible 41.

La portion de support préhensible 41 peut présenter une forme générale parallélépipédique, dont les longueur, largeur et hauteur sont choisies pour une préhension aisée. Tout autre forme adaptée peut toutefois être envisagée. La portion de support préhensible 41 s’étend longitudinalement, à l’opposé de l’écarteur dentaire, à partir de la paroi de fond 13. Elle fait en outre saillie latérale de la portion de support creuse 7. La portion de support préhensible 41 peut être creuse et comporter une cavité 51 accessible par une ouverture d’accès 53 opposée à l’ouverture d’écarteur.

L’ouverture d’accès 53 peut être surmontée d’un couvercle, non représenté, pour obturer la cavité 51 afin de protéger des organes pouvant être logés dans la cavité, de les masquer à la vue de l’utilisateur, et pour faciliter la préhension du dispositif. Une carte électronique, non représentée, pour commander et/ou contrôler l’appareil d’acquisition d’image peut être logée dans la cavité, ainsi qu’une batterie pour alimenter électriquement la carte électronique et l’appareil d’acquisition d’images.

Par ailleurs, des fenêtres latérales 55 sont ménagées dans la paroi latérale 57 de la portion de support préhensible 41, par exemple pour le passage à travers la paroi latérale dans la cavité d’un câble de transfert de données et/ou de recharge électrique de la batterie, ou pour disposer un interrupteur pour allumer et/ou éteindre le dispositif.

Bien évidemment, l’invention n’est pas limitée aux seuls exemples décrits à titre illustratif et non limitatif.

Par exemple, dans une variante du dispositif illustré sur les figures 11 et 14, le support peut comporter un écarteur dentaire étant un rebord venant de matière avec la partie tubulaire 11, comme cela est illustré sur la figure 1.