Dans des circuits traversés par des fluides sous pression et qui mettent en oeuvre des coupleurs rapides, il est souhaitable, voire exigé, d'tre assuré de la réalisation correcte des connexions. En effet, une connexion mal réalisée est tout d'abord une source de fuite et est un risque de désaccouplement dont la conséquence la plus bénigne est de mettre en panne la machine comportant ces circuits de fluide sous pression et, si cette machine est une automobile, d'tre une source d'accident (absence de pression dans les circuits pneumatiques de freinage, fuite de carburant à l'intérieur du compartiment moteur pouvant conduire à un incendie...).

De nombreux constructeurs ont proposé d'associer à ce type de coupleurs rapides un dispositif indicateur de la réalisation correcte de la connexion. Pour illustrer ce type de dispositif connu, on citera le document US-A-4 946 205, le document US-A-5 152 555 qui décrivent une sorte de fourchette dont les branches, logées dans des rainures du corps de l'élément femelle du coupleur, font saillie à l'intérieur de l'alésage de cet élément femelle pour tre situées sur le trajet d'une collerette de l'élément mâle. Ces branches possèdent un crochet intérieur qui interdit de retirer le dispositif tant que la collerette de l'élément mâle n'est pas située à leur niveau où il joue le rôle d'une came les écartant pour libérer les crochets. Comme la position de la collerette par rapport à l'élément femelle, lorsque celle-ci est au niveau des branches de la fourchette, correspond à une réalisation correcte de l'accouplement, le fait de pouvoir

retirer le dispositif indicateur est le gage de la qualité de la connexion réalisée. L'un des inconvénients de ces dispositifs découle de sa structure mme. En effet, la fourchette doit tre suffisamment raide pour que ses branches ne puissent pas tre écartées facilement l'une de l'autre par une simple manipulation de rotation autour de l'axe du coupleur, faisant jouer à la paroi de l'élément femelle de ce coupleur un rôle de came écartant les branches. Dans ce cas alors, le dispositif oppose une résistance importante à l'introduction de l'élément mâle du coupleur dans l'élément femelle qui peut tromper l'installateur croyant tre parvenu à une position de connexion correcte. Ceci est d'autant plus vrai que l'épaisseur des branches du dispositif indicateur est relativement faible afin que sa mise en place ne vienne pas ajouter à la longueur du coupleur, ce qui impose d'avoir des surfaces de glissement de la collerette de l'élément mâle sur les branches de l'indicateur faiblement inclinées par rapport au plan radial alors que pour adoucir l'effort de pénétration il conviendrait de disposer de surface de glissement fortement inclinées, ce qui imposerait une épaisseur du dispositif beaucoup plus importante. Le compromis réalisé dans la pratique est tel que la clé de confirmation de la connexion peut tre extraite de son logement par simple manipulation, ce qui est un inconvénient.

Il est par ailleurs connu par le document FR 2 705 431 une autre solution pour indiquer le caractère correct de l'accouplement entre les deux parties du coupleur à rapprocher du document US 6 082 779 qui en est une variante dans laquelle le témoin est rendu imperdable.

Par la présente invention on propose une autre structure de dispositif témoin imperdable qui n'affecte pas l'encombrement latéral du raccord et qui permet une remise en place après couplage en confirmation de la bonne réalisation et du bon maintien de ce dernier.

L'invention a donc pour objet un coupleur rapide pour circuit de fluide comportant une pièce mâle avec une collerette extérieure et une pièce femelle, la pièce femelle ayant un chambrage étagé dont la section de plus grand diamètre peut accueillir la collerette extérieure de la pièce mâle, au-delà d'un verrou mobile dans un logement transversal à ce chambrage, et comportant un dispositif témoin de connexion encliqueté sur la pièce femelle par des moyens en partie logés dans le logement et libérés lors de l'introduction de la pièce mâle et sa collerette dans le chambrage, le dispositif témoin comportant une partie en forme d'anneau entourant le circuit hydraulique fermé par le coupleur, l'anneau étant pourvu d'au moins deux pattes s'étendant dans une direction parallèle à l'axe de la pièce femelle avec à leur extrémité une dent d'encliquetage faisant saillie dans le logement du verrou.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description, donnée ci- après de quelques exemples de sa réalisation.

Il sera fait référence aux dessins annexés parmi lesquels -les figures 1 et 2 sont deux vues partielles d'un mode de réalisation d'un coupleur selon l'invention, la figure 1 étant une coupe axiale et la figure 2 une vue suivant F de la figure 1, - la figure 3 est une vue en coupe axiale partielle d'un coupleur selon les figures 1 et 2 avec une variante de réalisation du dispositif témoin.

Un coupleur selon l'invention comporte une pièce femelle 1 divisée en plusieurs sections. Une première section 2 possède un canal intérieur 3 et des moyens extérieurs 4, dits en dent de sapin, pour tre introduite à l'intérieur d'un tube non représenté. La deuxième section 5 de cette pièce 1 comporte un chambrage 6 de diamètre déterminé pour accueillir le nez d'un embout 7 formant la pièce mâle du coupleur.

La troisième section 8 de cette pièce femelle comporte un chambrage 9 de diamètre plus important que le chambrage 6 pour accueillir deux joints toriques 10 et un insert 11 de blocage de ceux-ci. Le diamètre intérieur de l'insert est égal au diamètre du chambrage 6. Enfin la pièce femelle 1 comporte une troisième section 12 dont le diamètre intérieur 13 est encore plus important que celui des chambrages précédents pour pouvoir permettre le passage libre d'une collerette 14 portée par l'embout 7. A son extrémité ouverte sur l'extérieur, la dernière section 12 de la pièce femelle 1 comporte un verrou 15 pour empcher l'extraction de l'embout 7 lorsqu'il est introduit correctement dans la pièce femelle 1. Ce verrou 15 est constitué par une bague qui peut coulisser dans un logement ouvert 15a, réalisé transversalement dans la pièce femelle 1 et qui comporte une ou deux pattes élastiques extérieures 16 qui tendent à décaler la bague 15 par rapport au chambrage 13. Une partie du bord intérieur de la bague 15 est en forme de surface conique 17 de sorte qu'au passage de la collerette 14, la bague 15 est abaissée à l'encontre de l'effet des lames élastiques 16 jusqu'à ce que la collerette 14 soit logée dans le chambrage 13 au-delà de cette bague 15. Les languettes 16 sont alors décomprimées et la bague se retrouve en position libre, décalée par rapport au chambrage 13 et l'un de ces flancs prend contact avec le flanc arrière de la collerette 14 et constitue une butée s'opposant à l'ex- traction de l'embout 7.

Aux figures, le dispositif témoin se présente sous la forme d'une rondelle 40 venant coiffer la face frontale la d'entrée de la pièce femelle 1 du coupleur.

Telle que représentée, cette rondelle est partielle, limitée par deux bords 40a qui définissent une fente autorisant une déformation de la rondelle. Les bords 40a pourraient tre jointifs. Cette rondelle s'emboîte par un rebord central 41 dans l'ouverture de la pièce femelle. Le

diamètre intérieur de ce rebord 41 est supérieur à celui de la collerette 14 de la pièce mâle du coupleur. Deux pattes 42 et 43 s'étendent dans une direction parallèle à l'axe de la pièce femelle l'une dans l'ouverture d'entrée et l'autre dans un embrèvement 44 prévu dans la paroi avant pour que l'extrémité de ces pattes forme une dent 42a, 43a qui se trouve dans le logement 15a du verrou 15 pour s'accrocher à la paroi Ib de la pièce 1 qui sépare le logement 15a de la face la. Au passage de la collerette 14, le verrou 15 est manoeuvré vers le bas de la figure 5 et déloge ces dents du logement 15a. La rondelle 40 est alors expulsée vers la droite de la figure et reste sur la conduite à laquelle l'embout 7 est raccordé. Si la rondelle 40 est fendue, l'opérateur peut alors la retirer complètement de la conduite s'il le désire en faisant passer la conduite dans la fente limitée par les bords 40a après avoir déformé la rondelle. Il est aussi possible, comme illustré à la figure 3, d'équiper la rondelle 40 de deux ou trois bras 45 de retenue qui limitent l'amplitude de son expulsion en venant buter contre un épaulement conique 8a externe de la pièce 1.

On notera par ailleurs que la rondelle 40 comporte également une sorte de visière cylindrique supérieure 46 qui vient recouvrir la partie du verrou 15 qui fait saillie hors du corps femelle 1 et constitue le poussoir de déverrouillage. On comprend en effet que lorsque la collerette 14 a atteint le fond du chambrage 13, le verrou 15 a retrouvé sa position de verrouillage (celle représentée en figure 1) permettant la remise en place du dispositif 40 en façade de l'élément 1. Dans cette position, la visière 46 interdit l'accès au verrou et supprime toute possibilité d'un actionnement intempestif de celui-ci.

Enfin, on remarquera à la figure 3 que cette visière 46 comporte une dent arrière 47 (uniquement en partie haute centrale) qui retient le dispositif témoin

derrière le verrou 15 (sa partie accessible à l'extérieur du corps formant poussoir qui affleure le bord supérieur de la paroi 1b d'entrée de la pièce 1). Au passage de la collerette 14, le verrou 15 s'abaisse, libérant la rondelle 40 qui est expulsée (par la réaction élastique des pattes 42,43) vers la droite. Ce déplacement est cependant arrté par la dent 47 qui prend appui derrière la paroi 1b alors que le verrou est en position basse. Si pour une raison quelconque ce verrou ne remonte pas, ce qui est le signe d'une mauvaise connexion, le dispositif témoin reste accroché par la dent 47 derrière la paroi lb, indiquant ainsi à l'opérateur qu'il faut intervenir. En revanche une bonne connexion laisse le verrou 15 remonter.

Ce dernier repousse alors la dent 47 et le dispositif 40 peut tre séparé de la pièce femelle 1 jusqu'à ce que, le cas échéant, la retenue des pattes 45 intervienne.